SUJET : OFFICINE INFORMATIQUE DISTRIBUTION PHARMA

3/2/2016
APM International ­ Leclerc va lancer un site web de vente de parapharmacie en avril
SUJET : OFFICINE INFORMATIQUE DISTRIBUTION PHARMA DROIT­
CONCURRENCE
Leclerc va lancer un site web de vente de parapharmacie en avril
PARIS, 2 février 2016 (APM) ­ L'enseigne de grande distribution E. Leclerc compte
lancer le 6 avril un site internet de vente de produits de parapharmacie, a annoncé son
PDG, Michel­Edouard Leclerc, la semaine dernière lors d'une interview sur BFM
Business où il a laissé sous­entendre que la plateforme pourrait aussi commercialiser à
terme des produits de santé "frontières".
"Là où nous ne pouvions pas prendre ce marché, parce qu'il n'y avait pas de
parapharmacie, là où on n'était pas (dans Paris, dans Marseille, dans Lille…), avec le
net, le groupement d'indépendants de province qu'était E. Leclerc va devenir, avec sa
marque globale, un vecteur de vente chez le consommateur dans ces grandes villes", a
déclaré le dirigeant, qui compte quelque 250 parapharmacies physiques dans ses
supermarchés.
Michel­Edouard Leclerc bataille depuis plusieurs années pour obtenir l'autorisation de
commercialiser des médicaments en grande surface, ce qui permettrait de faire baisser
les prix selon lui. Les pharmaciens, qui disposent d'un monopole de dispensation sur les
médicaments mais pas sur la parapharmacie, s'y opposent au nom de la santé
publique.
Interrogé sur BFM Business sur la possibilité de vendre de la vitamine C (qui peut avoir
le statut de médicament ou de complément alimentaire selon le dosage) sur son site de
parapharmacie, Michel­Edouard Leclerc a répondu: "ça se discute et ça se dispute".
"La loi a autorisé les pharmaciens à vendre sur internet des médicaments et Leclerc
n'aurait pas le droit de vendre des produits frontières [qui n'ont pas forcément le statut
de médicament mais sont soumis au monopole officinal, NDLR] avec des pharmaciens
diplômés pour aller sur internet?", a pointé le patron d'E. Leclerc.
Lors de son interview, Michel­Edouard Leclerc, qui a déjà fait état de son intention de
commercialiser des médicaments sur internet (cf APM GBRKI004) et a ouvert un site
d'optique, a estimé que le secteur de la santé allait tirer la croissance française à
l'avenir.
"C'est le secteur sur lequel la vieille économie n'est pas au poste suffisamment pour
aller capter toutes les demandes des Français. Il y a de la place pour tout le monde. Les
conflits corporatistes Leclerc/pharmaciens, ça ne sert à rien", a­t­il commenté.
"Sur la parapharmacie, sur la santé, sur l'optique, il y a des baisses de prix
considérables. En plus, les médicaments ne vont plus être remboursés, il n'y a plus
d'argent dans les caisses, dans les institutions. On a une population vieillissante, il y a
plus de besoins", a­t­il poursuivi.
Le dirigeant, pour qui les pharmaciens ne connaissent pas une baisse de leur chiffre
d'affaires mais de leurs marges, a appelé les officinaux à se renouveler en allant
"chercher des terres nouvelles". "Sinon ce n'est que de la rente, et la rente c'est fait
pour être fondu. Ce n'est pas parce qu'il n'y a plus d'inflation qu'on va garder nos
rentes", a­t­il ajouté.
gb/ab/APM polsan
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