tract gr.ve.pub - Union des syndicats Force Ouvrière des cheminots

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Qu’on le veuille ou non, la grève reconductible à partir du 21 novembre a porté ses
fruits. D’ailleurs, certains députés de la majorité qualifient l’attitude du gouvernement et
de la Direction SNCF de capitulation. Sans aller jusque là, même si les avancées ne
sont pas à la hauteur de nos revendications, la Direction a concédé de nombreux
reculs, au profit des cheminots, à mettre à l’actif du mouvement .
Des augmentations de salaire à la place de l’intéressement !
L’intéressement, GEXCI, GIR, constituent des rémunérations aléatoires, sans charges sociales, qui ne
comptent pas pour la retraite. Au lieu de cela, la grève a permis d’obtenir dès le premier jour :
• Une augmentation salariale pour tous de O,3 % dès janvier, ce qui veut dire que nous (actifs et
retraités) la toucherons 13 fois (avec la PFA) en 2006, en attendant l’ouverture des négociations
salariales dès la première quinzaine de janvier.
• Une « gratification d’exploitation » supplémentaire pour tous, d’au moins 121,96 € pour laquelle
la SNCF paiera des cotisations à la Caisse de Prévoyance.
Ces augmentations participent, elles, à la préservation de nos systèmes de
prévoyance et de retraite !
Coup de frein aux suppressions de postes !
Les faits sont là, la Grève a permis d’obtenir, dès le premier jour, un coup de frein aux suppressions de
postes, par la sauvegarde de 1.350 emplois ( 300 au commercial voyageurs, 350 à l’équipement et
700 à la conduite (TA/TB).
Force Ouvrière continue à revendiquer une embauche au
cadre permanent pour chaque départ.
L’arrêt des restructurations, la troisième de nos revendications !
La Grève a permis d’obtenir dès le premier jour:
• Pour la première fois, la réintégration d’une filiale – Id TGV – au sein de la SNCF ! Ce qui est
possible pour Id TGV doit être possible pour « VFLI » au Fret, « www.voyages-sncf.com. »,
« CRM Services », EFFIA au Commercial voyageurs, etc. …
• Un coup de frein aux mutualisations des Agences Immobilières Régionales, aux Services
Régionaux des Achats, à la seconde étape de CHEOPS ( regroupement interrégionaux de la
gestion finances des EVEN/ELOG) …
Novembre 2005
Les syndicats peuvent encore gagner !
Cette grève montre surtout que les syndicats peuvent encore gagner. Nous avons obtenu en 24 heures, ce que la Direction refusait depuis des mois et notamment :
Une Augmentation Générale de Salaires avec l’accord, nécessaire, du gouvernement
malgré le risque d’une contagion lors des négociations salariales dans la
Fonction Publique!
M. Chirac s’est porté lui-même en première ligne, pour calmer le jeu !
Après moins de 24 heures de grève, il a déclaré solennellement qu’il tenait au service public ferroviaire,
alors qu’il avait mis quinze jours pour réagir aux problèmes en banlieues. Cela nous permet à l’avenir
de nous appuyer sur ce discours pour pousser le gouvernement à agir comme il le faut au niveau européen.
La détermination a été payante !
La Fédération FORCE OUVRIERE estime que la détermination ( annonce d’un préavis reconductible) a
été payante. Nul doute que la poursuite et l’amplification de la grève aurait permis des avancées revendicatives encore plus intéressantes. Néanmoins, nous avons obtenu en quelques heures, plus qu’en
cinq grèves de 24 h depuis le début de l’année !
En effet, cette Grève des cheminots représentait un réel danger pour tous ceux qui prônent l’accélération de la remise en cause des acquis sociaux. Car elle pouvait avoir un effet d’entraînement pour les
autres salariés, confrontés depuis des mois aux mêmes attaques sociales que les cheminots, sur le
pouvoir d’achat, l’emploi, la protection sociale et la remise en cause des services publics.
C’est bien pourquoi, tous ceux qui ont eu peur de la généralisation, se déchaînent maintenant pour tenter d’empêcher la contagion !
CFDT et CFTC tombent le masque !
Il ne nous étonne pas que M. Chérèque, le « leader » de la CFDT, grande supportrice de la loi Fillon
remettant en cause les Retraites, se soit porté spontanément en tête de la campagne vitupérant sur
« l’échec » d’une grève « inutile » ! La CFTC, dans une démarche strictement électoraliste, a également mené une campagne ignominieuse, dévoilant ainsi sa vocation pro-patronale. Les cheminots savent maintenant à quoi s’en tenir !
Cette Grève a montré la voie de l’efficacité !
Il s’agit maintenant d’être déterminés à poursuivre, salariés du Public et du Privé pour gagner sur les
revendications :
En avant !
http://wwww.fo-cheminots.com
Novembre 2005