"Coupe-Chou" : une barbière au poil en centre-ville

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"Coupe-Chou" : une barbière au poil en centre-ville
Le "Coupe-Chou" : une barbière au poil en centre-ville
Mardi, 10 Mars 2015 06:57
« Une barbe bien taillée donne un vrai côté élégant.» Il faut croire que beaucoup de
messieurs l’ont compris car depuis trois mois qu’elle l’a ouvert, le barber-
shop de
Claire Capeyron ne désemplit pas. Il faut dire que la barbe n’a jamais été aussi à la mode
depuis Victor Hugo et Jean Jaurès.
Installé dans le quartier Saint-Éloi, tout près de la place Fernand Lafargue, nouveau temple de
la branchitude barbue et moustachue bordelaise, le Coupe-Chou a tout pour séduire une
clientèle d’hommes qui attachent de l’importance à leur apparence.
La déco vintage, choisie avec soin, est on ne peut plus tendance. Les fauteuils dans lesquels
les clients s’installent ont été dénichés sur le Bon Coin. Des sièges de la marque Belmont avec
cendriers intégrés qui auraient toute leur place dans un épisode de Mad Men chez les coiffeurs.
« Cette déco rétro c’était obligatoire » souligne la jeune femme qui à 23 ans à peine, a déjà tout
compris. « J’ai tout trouvé sur internet ou en brocante et j’ai fait cinq mois de travaux avant
d’ouvrir.» Le résultat vaut le coup d’oeil car Claire Capeyron n’a négligé aucun détail, pas
même la lanière de cuir, accrochée au bras du fauteuil pour aiguiser le coupe-chou. 1/2
Le "Coupe-Chou" : une barbière au poil en centre-ville
Mardi, 10 Mars 2015 06:57
Coiffeuse, depuis 8 ans, la jeune femme exerçait à domicile avant d’ouvrir son barbershop.
C’est un maître barbier en Aveyron qui lui a enseigné les techniques pour tailler la barbe. Car
« à Bordeaux, le métier s’est perdu.» Technique moderne au rasoir, technique ancienne au
coupe-chou, elle a tout appris en quelques mois auprès de cet homme qui lui « transmis sa
passion.» Puis, elle s’est fait la main en s’entraînant sur des copains.
La taille de la barbe exige en effet beaucoup de minutie. « C’est de la sculpture » souligne
la jeune femme. « On improvise sur chaque personne. C’est beaucoup plus délicat qu’une
coupe de cheveux qui reste très scolaire.»
Parmi sa clientèle, Claire Capeyron compte des hommes de 25 à 50 ans et déjà de nombreux
habitués. Dans son quartier qui fonctionne comme un petit village, le bouche-à-oreille a vite
marché. Morgan, commerçant place Fernand Lafargue a été un des premiers à fréquenter le
Coupe-Chou. Et il revient tous les 15 jours pour faire entretenir sa barbe bien fournie. Thomas a
franchi la porte du salon pour la première fois la semaine dernière :
« C’est un collègue qui
m’en a parlé et qui m’a donné envie d’essayer.» Il a opté pour une taille de barbe à l’ancienne
et une coupe de cheveux et il n’est pas déçu du résultat. « En arrivant, j’étais un ours.»
Il faut dire que la jeune femme chouchoute ses clients. Serviette chaude pour le soin,
cosmétiques qui sentent bon et conseils personnalisés... Les messieurs ressortent ravis d’avoir
appris qu’il faut se laver la barbe au shampoing et la peigner tous les jours pour activer la
pousse. • SLA
Photo : Le salon de Claire ne désemplit pas... confirmant l’engouement revenu pour la barbe !
© SLA
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