Carnet de voyage AgroIsrael
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Carnet de voyage AgroIsrael
Carnet de voyage AgroIsrael Délégation d’AgroParisTech du 22.02.15 au 01.03.15 17 étudiants – voyage d’étude sur la Gestion de l’Eau en Israël Jour 4 – 25.02.15 Ce matin nous nous sommes rendus à la Maison de l’Industrie (Industry House) pour un séminaire intitulé « International Cooperation & Water Management in Israel » à Tel-Aviv où Dan Catarivas, Directeur de la Manufacturers' Association of Israel nous a accueilli pour une conférence très attendue par les étudiants. Créée en 1921 avant même la création de l’Etat d’Israël, cette organisation privée et indépendante, elle est la plus influente des organisations patronales du secteur privé israélien, « the voice of the Industry ». Deux panels ont été abordés aux cours des différentes interventions de la matinée : dans un premier temps le commerce international et les relations économiques entre la France et Israël, puis dans un second temps le marché de l’innovation dans le secteur de l’eau en Israël. La multiplicité des acteurs a rendu ce séminaire particulièrement dynamique et nous a permis de nous forger une vision globale de la situation, ainsi que des enjeux liés à ces deux thématiques. Le premier panel sur le thème du commerce international et des relations économiques FranceIsraël, nous avons eu l’intervention d’acteurs clés à la fois impliqués en France et en Israël: Dan Catarivas nous a fait une présentation détaillée de l’Economie et l’Industrie israéliennes, deux secteurs dynamiques dont les principaux points forts sont l’export, la high-tech, un capital humain et une éducation supérieure développés, un esprit entrepreneurial présent dans toutes les sphères de la société et le secteur de la R&D et innovation fortement encouragés. Pierre Mourlevat, conseiller économique, nous a fait l’honneur de participer à la conférence à la veille de son départ pour l’Asie. Il nous révélé les secrets qui, à son avis, ont fait la réussite d’Israël en terme d’innovation. Son analyse, basée sur la comparaison avec le système français dans lequel nous sommes baignés depuis tout petit, nous a marquée, en particulier la différence d’importance donnée à la valorisation des individus et à l’acceptation du risque. David Harari, co-président du Haut Conseil franco-israélien pour la Recherche & le Développement, a partagé avec nous l’existence des différentes institutions promouvant la R&D en Israël. Nous étions étonnés du foisonnement des structures binationales, liant Israël et de nombreux autres pays dont la France, qui encadrent des projets de recherches chaque année. Edouard Cukierman, Venture Capitaliste pour les sociétés de high-tech, nous a décrit trois des piliers qui ont fait le succès de la high-tech israélienne : l’éducation, le secteur de la défense et de l’industrie, ainsi que l’accès au marché international. La multiplicité des transferts de technologies entre le secteur de l’armement et les innovations technologiques dans d’autres secteurs a particulièrement attiré notre attention, étant donné que la France est également un pays dont le secteur de l’armement est fort mais chez qui on ne retrouve pas ce transfert technologique intersectoriel. Daniel Rouach, professeur à ESCP Europe et président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-France à Tel-Aviv, a développé la thématique de l’innovation. Nous retiendrons que la veille technologique est un outil indispensable qui donne une capacité d’absorption des technologies nouvelles qui se développent dans le monde. Dans une seconde partie sur le thème de l’innovation dans le secteur de l’eau en Israël, nous avons eu l’intervention de spécialistes dans le domaine de la gestion de l’eau. Adi Shauly, directeur du Water sector at Manufacturers’ Industry Association of Israel, a souligné le changement de paradigme de « construire plus pour produire plus », vers « gagner en efficacité pour produire plus ». Une idée récurrente que nous avons eu l’occasion d’observer à différentes étapes de notre séjour en Israël. Eyal Zachor, responsable du secteur Agriculture à l’Israel Export & International Cooperation Institute, facilite le contact entre les entreprises israéliennes et les entreprises étrangères dans le but d’augmenter les exportations. Son analyse de la situation géopolitique du pays nous a fait comprendre que l’innovation dans le secteur de l’agriculture en Israël était motivée par l’impossibilité d’importer des denrées. Alon Shpigner, ingénieur dans la gestion de l’eau et représentant de l’entreprise nationale Mekorot (Compagnie national de l’Eau en Israël), nous a fait un portrait de l’avancée de l’usage de l’eau désalinisée en Israël : aujourd’hui 4 usines sont en fonctionnement et une autre en construction, ce qui fait de l’eau désalinisée la première source d’eau potable du pays (80% en 2014). Après cette matinée très enrichissante, nous nous sommes rendus dans l’usine de dessalement d’Hadera, la deuxième plus grande du monde après l’usine Sorek. Cette usine fournit 25% de toute l’eau désalinisée en Israël et utilise la technologie d’osmose inverse. Nous avons été ébahis à la visite de cette immense usine de 150m sur 1km le long de la cote ! Pour finir la journée, nous avons été accueillis par Lara au Peres Center for Peace, association fondée en 1996 par l’ancien président Shimon Peres dans le but de mettre en place des projets favorisant la paix entre les arabes et juifs et ce à trois niveaux : juifs-israéliens et arabes israéliens, juifs israéliens et palestiniens et israéliens et arabes de la région. Nous avons découvert les trois axes d’actions de l’association : Peace & Education, Medecine & Health Care, Business & Environment. Dans tous les projets, ils ont à cœur de faire se rencontrer des jeunes de religions différentes dès l’âge de 6 ans afin de créer des liens et de casser les préjugés ou les craintes qu’ils peuvent y avoir. Nous avons été étonnés par l’étendue de ce projet dont l’impact est durable et provoque un changement profond des mentalités chez les nouvelles générations. Pour terminer cette journée, nous avons déambulé dans les rues de Yafo, et avons profité d’un bon diner. Sur le chemin du retour, nous avons visité La vieille gare ferroviaire, rénovée et transformée quartier touristique et culturel, puis nous avons découvert le quartier de Neve Tzedek nous sommes passés devant l’Institut français avant d’emprunter l’avenue Rothschild pour admirer les quartiers à l’architecture Bauhaus et déguster une bière locale. Alice et Sophie, étudiantes-ingénieures d’AgroParisTech Pour la Fondation France Israël