DOSSIER GRAND STADE F.F.R.
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DOSSIER GRAND STADE F.F.R.
DOSSIER GRAND STADE F.F.R. Malgré un contexte économique difficile qui impose la plus grande prudence et une vigilance soutenue, Pierre Camou engage la F.F.R. dans le périlleux parce onéreux chantier de la construction de son propre Grand Stade. Pierre Camou assume et estime que le grand stade est une nécessité ! Pourtant de nombreux présidents de club expriment des réserves sur les ambitions démesurées de nos dirigeants fédéraux sachant qu'il sera difficile de financer et d'amortir un projet de plus de 600 milions d'euros après celui du Centre National du Rugby de Linas Marcoussis. LE PROJET DU GRAND STADE DE LA F.F.R. AVANCE MAIS EST-IL TOUJOURS UNE BONNE IDEE ? En 2010, le Comité Directeur de la FFR lançait la phase d'études en vue de la construction de son Grand Stade. Quatre ans plus tard, et après avoir choisi le site, l'architecte et consulté l'avis général via un débat public, le projet de l'enceinte sportive de la fédération française de rugby a franchi une nouvelle étape au mois de novembre puisque les constructeurs du stade et des aménagements ont été désignés. En apparence tout semble réuni pour que le bébé du président Pierre Camou voit le jour à l'horizon 2020. Mais en coulisse, les interrogations sont nombreuses, notamment en ce qui concerne le financement et les retombées économiques. Avec le financement des accès (RER, autoroutes, voiries …) le projet frise le milliard d’euros De plus, de nombreuses zones d’ombre apparaîssent çà et là et ma grand-mère disait : « Quand c’est flou, il y a un loup ! » Les points positifs On connaît le constructeur Le Grand Stade ne sera bientôt qu'une simple maquette. Après avoir choisi le site d'accueil en juin 2012, à savoir Ris-Orangis dans le département l'Essonne, puis désigné le cabinet d'architectes Populous en février 2013, plusieurs avancées majeures ont eu lieu dernièrement avec le choix du groupement ICADE – BESIX – COFELY GDF SUEZ pour la conception, la construction et l'entretien-maintenance du Grand Stade. Quant aux aménagements autour de ce dernier, ils seront à la charge du groupement AUC – VOGT. Le projet d'urbanisation doit d'ailleurs être présenté le 6 décembre prochain. Le stade sera en effet situé dans un « village rugby » de plusieurs hectares (la surface totale du site d'implantation étant de 130 hectares) où devraient voir le jour des restaurants, des hôtels ainsi que des commerces. Le début des travaux est toujours prévu pour 2018 avec une livraison pour 2020. Le budget presque bouclé Il est également question de passer par le principe du naming, pratique de parrainage qui consisterait à donner le nom d'une marque ou d'une société sponsor au Grand Stade. C'est notamment le cas avec l'Aviva Stadium, ou encore l'Allianz Arena de Nice. « Le naming est un levier significatif pour le plan de financement et le business plan d'un projet d'infrastructure sportive telle que celui de la FFR », peut-on lire sur le site du projet. Un tel partenariat devrait permettre de rassembler les fonds nécessaires pour boucler le budget. Midi Olympique évoque ainsi la somme de 161 sur les « 611 millions d'euros requis pour pouvoir disposer d'un accord gouvernemental ». 400 millions ayant été garantis par le Conseil général de l'Essonne « auprès des banques », la FFR devrait apporter 50 millions de sa poche, sans oublier la vente d'obligations, ou débentures, lancée en février dernier. En terminer avec la dépendance Tout cela doit permettre à la FFR de ne plus être dépendante du Stade de France qu'elle doit louer et partager avec d'autres sports. Le but étant ici d'avoir une enceinte dédiée au rugby et dont les retombées permettront à la fédération d'assurer le développement de ce sport. Le site lathlete.fr rapporte à ce titre que « Pierre Camou a même expliqué que remplir les 60 000 places du stade vélodrome était plus rentable financièrement que les 80 000 du Stade de France. » Il faut savoir que ce n'est pas la Fédération Française de Rugby qui gère par exemple les prestations VIP (manne financière importante) mais CSDF, le consortium Vinci-Bouygues, gestionnaire du Stade de France. Là où ça coince Une facture à revoir à la hausse ? Sur le papier tout semble réuni pour que le XV de France évolue dans SON stade en 2020. Cependant l'incertitude plane sur de nombreux domaines. Alors que les financements restent encore à trouver, la question du budget global se pose également. Au départ, la FFR avait tablé sur une ardoise de 600 millions d'euros, avec notamment une provision pour dépenses imprévues d'environ 46 millions d'euros, ramenant ainsi le budget prévisionnel à 554 millions d'euros. Et ce, avant même d'avoir désigné le constructeur. Il se pourrait donc que cette somme soit revue à la hausse en cas de retard. « Il est d'ailleurs à noter à ce sujet que le site est en ce moment l'objet de fouilles archéologiques pouvant retarder le début du chantier », note Didier Guibelin dans son article intitulé « Grand stade : chimère fédérale irréaliste ou projet crédible ? ». Ce dernier évoque également la volonté de certaines organisations écologistes d'appeler à la création d'une ZAD, initialement zone d'aménagement différé devenue « Zone à défendre » comme sur le site du barrage de Sivens ou de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes. Sans oublier que ces sommes ne prennent pas en compte les différents travaux d'urbanisation. Ainsi, la FFR estime à 118 millions d'euros les seuls travaux de voirie nécessaires, auxquels il faudra ajouter le coût des infrastructures de transport puisque le site est situé à 33 kilomètres de Paris. Le stade de trop ? Une distance qui pose bien évidemment la question de l'attractivité commerciale du Grand Stade alors même que la région parisienne, aussi économiquement riche soit-elle, dispose déjà de plusieurs enceintes sportives de grande envergure avec en premier lieu le Stade de France, Jean Bouin (où réside le Stade Français) et surtout le futur stade du Racing-Métro, l'Arena 92. Pour la FFR, « les enceintes sportives existantes ou prévues en Ile-de-France répondent toutes à des besoins différents. » Rien ne dit que les supporters/touristes vont accepter de dîner et de loger sur place. Sans parler du panier moyen des Français qui est loin d'être aussi important que celui des Anglais, dont la FFR s'inspire pour son « Twickenham français ». Quand on sait que le Stade de France peine à faire le plein pour des rencontres internationales, on ne peut qu'être septiques sur l'attractivité du Grand Stade. La rentabilité Tout comme sur l'organisation des 17 à 20 événements prévus par an pour rentabiliser le projet. La Fédération table sur 5 à 6 matches du XV de France, des rencontres européennes, sur la finale du Top 14 ou encore sur des délocalisations des clubs franciliens, lesquels ont ou auront un stade à disposition. Quid des concerts ? Le partenariat passé par la FFR avec l'organisateur de tournées AEG, notamment de Céline Dion mais aussi de Tina Turner, Rod Stewart ou Bon Jovi, ne laisse pas présager de folles soirées à Ris-Orangis. Il faut également rappeler que si le Grand Stade permet l'organisation de concerts en période hivernale grâce à son toit, un des arguments principaux de la fédé, c'est également à ce moment-là que le XV de France joue ses matchs internationaux. Les zones d’ombre Il semblerait que pour le moment il resterait à trouver 150 millions d’euros afin d’amortir le coût d’un projet estimé à 600 millions d’euros. Le montant du financement nécessaire s’élevant à 650 millions d’euros, dont 200 millions d’euros de fonds propres et 450 millions d’euros d’emprunt garantis par le Conseil Général de l’Essonne auprès des banques, quand 50 millions d’euros seront versés par la Fédération Française de Rugby elle-même. Les 150 millions d’euros restant pourraient être apportés courant 2015 par du ‘’naming’’ (stratégie marketing qui consiste à donner le nom d’une entreprise à une enceinte sportive). Toutefois de nombreuses rumeurs courent autour de ce projet lesquelles si elles étaient avérées, ne manqueraient pas d’inquiéter. 1) Un frein important se dresse devant le projet Grand Stade ; c’est celui du financement. Le coût de l’enceinte est évalué à six cent millions d’euros. Il faut que la F.F.R. en avance un tiers, soit deux cent milions d’euros et la F.F.R. sait par ailleurs qu’elle ne possède pas assez de fonds propres. 2) La F.F.R. s’est donnée pour missions d’augmenter ses fonds propres en réalisant des économies sur son fonctionnement … toutefois jusqu’à présent le budget de la F.F.R. qui était de 95 millions d’euros en 2012 a doublé en dix ans (50 millions d’euros en 1998/1999) avec ses 110 salariés permanents, ses 80 conseillers techniques, etc. 3) La F.F.R. a décidé d’attribuer la conception, la construction et l’entretien du Grand Stade au groupement Icade-Bésix-Cofely GDF Suez (projet Populous) ; ce qui suscite de nombreux commentaires de la part de la société ‘’CALLISTO’’ et de l’entreprise ‘’BOUYGUES’’ 4) La F.F.R. semble avoir oublié le projet ‘CALLISTO’’ qui se veut, pour le même service, moins chers de 200 millions d’euros (www.callisto-stade.fr). La société ‘’CALLISTO’’ précise que la moyenne des stades de cette envergure revient à 300 millions d’euros. D’où vient que le Grand Stade coûte le double ? Il excède de 65% le coût du stade Pierre Mauroy de Lille, pourtant neuf qui est revenu à 282 millions d’euros et aurait coûté 370 millions d’euros s’il avait fait 83 000 places comme le Grand Stade. 5) Le coût global de l’opération est multiplié par 2,55 par rapport au stade Pierre Mauroy de Lille qui est pourtant construit sur le même modèle. 6) Pour matérialiser l’énormité de l’écart de 280 millions d’euros, on peut, par exemple indiquer qu’il est à lui seul, supérieur au coût, toutes dépenses confondues, de l’ensemble des opérations d’agrandissement et de couverture qui viennent de se terminer au stade Vélodrome de Marseille qui se sont élevés à 267,273 millions d’euros. 7) Le président du projet ‘’CALLISTO’’ déclare que Monsieur Paul de Keerle, directeur financier mandaté par la F.F.R. pour conduire le projet du Grand Stade agit davantage en représentant de la société Populous qu’en ardent défenseur des intérêts financier de la F.F.R. 8) Paul de Keerle, directeur financier mandaté par la F.F.R. pour conduire le projet du Grand Stade, fait parti de l’aéropage des directeurs salariés embauchés par Pierre Camou lesquels font ‘’un peu trop la pluie et le beau temps au sein de la F.F.R.’’ dixit certains dirigeants fédéraux. 9) Eiffage et Bouygues se sont détournés du projet parce qu’ils avaient un doute sur le financement et ne souhaitaitent pas s’engager sur deux ans d’études pour s’apercevoir à la fin, que la FFR ne donnerait pas suite … 10) De plus, Bouygues s’étonne du choix fédéral et ne s’interdit pas de faire un recours contre l’attribution de ce marché, si la F.F.R. ne lui fournit pas des explications autrement fiables que celles données jusqu’ici. 11) La société ‘’CALLISTO’’ et l’entreprise Bouygues affirme que le projet Populous était, dès l’origine, imposé à chaque participant. 12) La convention entre la Fédération Française de rugby et le consortion du Stade de France arrivera à terme en juin 2017 avec toute la problèmatique des relations Ministère des sport/Consortion SDF/FFR 13) En coulisse, il semblerait que se noue une intrigue qui peut ébranler le sport français et son équilibre financier : la Fédération française de rugby (FFR), deuxième puissance économique du sport français, veut plaquer le SDF et s'en aller construire son propre stade. Eviter la guerre totale entre les deux camps est d'une complexité tentaculaire et le dossier se trouve tout en haut de la pile des priorités du Ministère des sports. 14) Bel embouteillage à l’horizon : Pour ne rien arranger, plusieurs nouvelles enceintes sportives sont déjà sorties de terre ou pointent à l’horizon. Le club de rugby du Racing-Métro (Arena 92), son homologue du Stade français à Jean Bouin situé à l'ombre d'un Parc des Princes que les Qataris, propriétaires du Paris-Saint-Germain, voudraient raser et remplacer par un avatar plus imposant. Sans oublier le stade Pierre Mauray de Lille, à une heure de TGV de la capitale, et le lifting programmé de la salle omnisports de Paris-Bercy. Les exigences du sport moderne : un club ou une fédération ne peut plus gagner d'argent sans être propriétaire de son outil de production : le stade. 15) Pourquoi la F.F.R. a-t-elle souhaité travailler dans le cadre d’un Partenariats public-privé dont le procédé est vilipendé par la Cour des comptes dans son dernier rappoprt annuel, laquelle dénonce le fonctionnement, ruineux pour les contribuables et qui laisse la porte ouverte aux ‘’chiffres truqués, estimations biaisées, règles de concurrence bafouées, contrats bâclées’’ dixit Le Canard Enchainés. La légalité même de son fonctionnement posant question … 16) Pourquoi avoir fait évaluer le coût du Grand Stade aux Etats Unis ? Le cabinet international d’ingéniérie Mott Mac Donald et Franklin Andrews s’est prononcé pour un montant hors taxe de 598 150 000 € (717 780 000 € TTC). Décliné en quatorze postes. Or, la surestimation de certains de ces postes est telle qu’elle fragilise la crédibilité du montant annoncé avec par exemple 63 300 000 € de frais d’études d’exécution. 17) Le financement sur ses fonds propres en recourant aux ‘’debentures’’, système d’emprunts obligatoires est un vrai ‘’bide’’ 18) Il n’y aurait pas de place pour deux grands stades : « Si le SDF et le stade de la FFR doivent cohabiter, les deux mourront ». Cette conclusion catastrophique émane il est vrai de Philippe Auroy, le directeur général délégué du stade de France. 19) La F.F.R. table sur l’organisation de dix sept à vingt événements chaque année. Or à moins de siphonner la totalité des spectacles organisés au SDF, comment trouver dix grands évènements en dehors des matches de rugby à même de viabiliser le stade ? Comment croire que la construction d’un nouveau stade génèrera automatiquement un nouveau public ? Le contexte économique fait qu’il n’y a que cinq concerts par an au SDF ! Et cela ne va pas s’améliorer ; il y a de moins en moins de stars capables de remplir un stade. 20) L’assurance vindicative du duo Camou-Blanco, que nourrissent les radieuses perspectives promises par les entreprises de consulting, laisse de marbre une frange fédérale par ailleurs plutôt effrayée par les 700 000 euros déjà dépensés pour les études de faisabilité. D'autres craignent de voir la fédération prise au piège sous le poids des millions à rembourser et des coûts de fonctionnement. Jean-René Bouscatel, président du Stade toulousain et viceprésident de la Ligue de rugby, a un autre plan : "Je suis favorable à ce que le rugby se dote de son propre stade mais qu'on le construise à Toulouse, la capitale du rugby, et pas à côté du Stade de France. Mais à la FFR, il n'y a même pas eu de débat." 21) Nous rappelons que le projet Grand Stade a été voté grâce au ‘’tripatouillage’’ du système des procurations c’est-à-dire par les 32 présidents des comités territoriaux alors que tous les clubs auraient dû être consultés individuellement par référendum pour un tel projet. C’est le projet d’un seul homme, le président Camou. 22) Pierre Camou peut manquer cruellement de sensibilité et de dicernement et se transformer en bélier médiéval. Son obsession actuelle est de pouvoir couper le ruban rouge de son ’Colisée du XXIème siècle’’. 23) Il est difficile de faire précisémment la part entre la volonté farouche d’offrir son autonomie économique au rugby français et le désir de relever le gant d’une grande entreprise de vanité permettant de passer à la prospérité pour au moins un siècle. 24) Contrairement à la Fédération Française de Football qui a renégocié son contrat, la FFR ne veut plus entendre parler du consortion du stade de France 25) Il est vrai toutefois que la FFR paye la bagatelle de 1,3 millions d’euros de loyer par match et ne peut retirer que de maigres bénéfices (2 millions d’euros) des matches de l’équipe de France contre 6 millions d’euros pour la Fédération anglaise qui posséde le stade de Twickenham. 26) Dans le MIDOL du 7 juillet 2014, Bernard Laporte consulté sur le projet Grand Stade émet des réserves en tant qu’ancien secrétaire d’Etat aux Sports : « Dans la conjoncture actuelle, ceux qui souhaitent lancer le grand stade devraient s’engager comme caution personnelle sur le futur emprunt et sur le fonctionnement du stade pendant 20 ans » ; « Il est très difficile de gagner de l’argent avec un stade » ; « C’est trop facile de construire avec l’argent des autres et surtout des pouvoirs publics » 27) Les présidents de club du rugby amateur n’accepteront pas que le Grand Stade se fasse au détriement des aides financières destinées à assurer la continuité des programmes, des actions des CRT et du fonctionnement des clubs. 28) L’Etat ne participera pas au financement : L'ultime obstacle auquel se heurte la FFR peut être dressé par le gouvernement. Même si Paul de Keerle se veut encore une fois très rassurant - "Notre projet est 100 % privé. L'Etat ne pourra pas nous empêcher de le construire, et nous retirer sa délégation de service public serait du jamais-vu" -, le SDF a déjà coûté 300 millions d'euros au contribuable. Depuis quelques jours, la ministre des sports reçoit les différents acteurs du dossier pour tenter de trouver une issue à ce casse-tête chinois et précise : « l'Etat sera dans l'impossibilité de participer au financement de l'éventuelle construction d'un nouveau stade." » 29) La FFR pourrait tout miser sur la présence au gouvernement de Manuel Valls, premier ministre et ancien maire d’Evry. 30) La FFR mise pour le moment sur la présence au gouvernement de Manuel Valls, premier ministre et ancien maire d’Evry (Site du Grand Stade) qui pourrait débloquer certains situations notamment celles liées aux infrastructures routières, ferroviaires qui devront desservir le stade mais aussi d’Olivier Keraudren, ancien directeur des activités sportives et juridiques au sein de la FFR détaché actuellement auprès de monsieur Thierry Brouillard, actuel secrétaire d’Etat aux Sports, mais aussi enfin de Bernard Lapasset qui a institutionnalisé le mode de gouvernance opaque de la FFR lorsqu’il était Président et actuel président de l’IRB et surtout missionné par le gouvernement pour l’organisation des jeux olympique en 2024. Mais les petits arrangements entre amis s'accommoderaient mal de la "République irréprochable" promise par François Hollande. 31) Ce qui est le plus inquiétant sont les nombreuses récriminations des clubs qui remontent vers l'UCRAF qui prend connaissance des inquiétudes des clubs de rugby amateurs qui supposent que la FFR va demander encore aux clubs de faire un effort important "même à ceux qui sont un peu long à comprendre" dixit un dirigeant fédéral pour financer ce projet.