Guide d`accompagnement « La Maison
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Guide d`accompagnement « La Maison
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL BACCALAURÉAT EN ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE ET ENSEIGNEMENT PRIMAIRE Automne 2010 Guide d’accompagnement « La Maison-Monstre » Travail remis à JEAN-FRANÇOIS MAHEUX dans le cadre du cours MAT 1026-10 Didactique de l’arithmétique au primaire Par CATHERINE ARCAND-MARTEL MARIE-PIER BEAUREGARD ALEXANDRA CHAREST AMÉLIE TURGEON Introduction Imaginez-vous quelques instants dans un monde imaginaire peuplé de créatures monstrueuses aux personnalités hautes en couleurs et aux caractéristiques pour le moins originales. À quoi ressemblent leurs maisons? Leurs meubles? Quels sont leurs loisirs? Une maison monstrueuse est une situation d’enseignement-apprentissage qui s’adresse à des jeunes de début de 3e cycle et qui permet d’ouvrir la porte à l’imaginaire tout en travaillant des notions mathématiques essentielles. En équipe, les élèves devront concevoir le plan de la maison d’un monstre selon certaines contraintes et meubler celle-ci en fonction d’un budget précis. Réalisée en début d’année, cette situation permet un retour sur l’addition et la soustraction de nombres décimaux et une introduction aux fractions ayant le même dénominateur, tout en s’imbriquant à merveille dans les festivités reliées à l’Halloween. La situation d’enseignement-apprentissage Une maison monstrueuse suscitera un grand intérêt chez les jeunes car elle permet de laisser place à la créativité et présente une thématique motivante et farfelue. justification de la saé 1er temps : La préparation des apprentissages N.B. Bien que ces compétences ne soient pas en lien avec les mathématiques, elles servent de déclencheur dans le cadre de cette situation d’apprentissage. Apprentissages anticipés Difficultés anticipées, erreurs à prévoir Interventions à prévoir 1. Amener l’élève à apprécier des œuvres littéraires et à synthétiser l’information pertinente. 1. Capter l’attention des enfants tout au long de la lecture afin qu’ils en retiennent le plus d’informations possible. 1. Il n’y a pas vraiment d’intervention spécifique à faire pour cette étape. Il faut simplement s’assurer que tous les élèves suivent bien la lecture du livre. Justification : L’élève doit porter attention aux propos dits lors de la lecture du livre «Bienvenue à la monstrerie» d’Élise Gravel. 2. Amener l’élève à partager ses propos durant une situation d’interaction. Justification : Participer activement et émettre son opinion lors de la discussion portant sur les questions : «Si tu pouvais acheter un monstre, lequel achèterais-tu?» «De quoi aura-t-il besoin?» «Si tu lui construisais Justification : Les descriptions de monstres, se trouvant dans le livre, les inspireront pour le reste de la situation d’apprentissage. 2. Il peut y avoir un manque de participation de la part des enfants qui doivent répondre aux questions demandées dû à la timidité, à la peur du jugement, au manque d’idées, etc. 2.Si l’enfant semble réticent à s’exprimer, l’enseignant peut animer la conversation en émettant lui-même des réponses à ces questions ou en formulant d’autres questions. Justification : Il peut être difficile pour eux de s’exprimer sur un sujet farfelu et faisant appel à l’imagination Justification : L’inciter à ne pas avoir peur de se prononcer sur un tel sujet en lui démontrant que l’enseignant peut une maison, comment serait-elle?» comme celui-ci. le faire lui-même. 2e temps : La réalisation des apprentissages Apprentissages anticipés Difficultés anticipées, erreurs à prévoir Interventions à prévoir 1. Amener l’élève à établir des fractions ayant un dénominateur commun. 1. Trouver la bonne stratégie à utiliser afin de résoudre le problème posé. Justification : À la page 19 et 20 du cahier, l’élève doit se questionner sur la stratégie à utiliser pour faire une division adéquate de sa Maison- Monstre. Justification : Il pourrait être difficile pour l’élève de comprendre qu’il doit mettre ces fractions sur le même dénominateur étant donné qu’il n’est pas inscrit clairement dans les consignes. 1. Si l’enseignant s’aperçoit qu’il est trop ardu pour les élèves de trouver la bonne stratégie, il pourrait faire une intervention avec chacune des équipes en difficulté. Il pourrait questionner les élèves sur leurs connaissances antérieures et leur rappeler comment établir des fractions ayant un dénominateur commun en l’imageant avec des réglettes. Justification : Si l’élève n’est pas apte à mettre toutes les fractions sur le même dénominateur, il ne pourra représenter fidèlement ses fractions sur le plan. 2. Amener l’élève à représenter des fractions sur un plan. 2. Utiliser le bon dénominateur pour être apte à représenter ses fractions sur le plan. Justification : À la Justification : Il doit 2.Étant donné que l’enseignant doit approuver la division du plan que l’élève a fait, il sera apte à intervenir s’il y a une erreur. S’il y a lieu, page 21 du document, l’élève doit diviser le plan grâce aux fractions obtenues précédemment. 3. Amener l’élève à distribuer un budget selon les choix de l’équipe. Justification : À la page 22, l’élève doit distribuer un budget de 5 000$ entre les 4 pièces. Il peut décider du montant accordé à chacune en autant qu’il arrive à 5 000$. 4. Amener l’élève à faire des opérations sur les nombres décimaux (+,-,÷,x) selon son choix. Justification : Aux pages 23 à 27, l’élève doit calculer les avoir le dénominateur 48 pour chacune des fractions afin que la représentation soit fidèle. De plus, il doit prendre conscience que le numérateur (ex. 6\48) de chacune des fractions sera représenté sur le plan, par exemple, par 6 cases. l’enseignant peut questionner l’élève sur la pertinence de sa distribution et la lui faire recommencer au besoin. 3. Il ne doit pas oublier que le budget alloué est de 5 000$ et qu’il doit absolument être atteint. 3. Si l’élève n’atteint pas le 5 000 $, l’enseignant peut le faire réfléchir sur les achats dont il devra se priver par manque d’argent. Justification : Pour éviter que l’élève distribue un petit montant pour chacune des pièces afin de pas trop faire de calculs et pour gagner du temps ne sachant pas quelle est la suite de la situation. 4. Si la technique d’opération sur les nombres décimaux n’est pas bien maîtrisée, plusieurs erreurs de calcul pourront s’immiscer dans la situation d’apprentissage. Justification : Il est très important que la distribution soit bien faite sinon la représentation finale de la maison ne sera pas celle qui est attendue. Justification : Tout cela est fait pour éviter que l’équipe soit pénalisée et ait moins de budget que les autres équipes. 4. L’enseignant doit intervenir auprès de l’élève qui éprouve de la difficulté. Il peut l’aider à refaire ses calculs sur un tableau des valeurs. Justification : dépenses occasionnées par l’achat de meubles. Justification : Il pourrait être complexe pour l’élève de savoir où il doit insérer la virgule dans sa réponse. L’enseignant fera cette intervention pour réinvestir la notion de dixièmes, centièmes et millièmes, et pour la notion de retenue lors des opérations. 3e temps : L’intégration Apprentissages anticipés Difficultés anticipées, erreurs à prévoir Interventions à prévoir 1. Amener l’élève à reproduire son plan de la page 21, sur une échelle agrandie. 1. Il aura peut-être de la difficulté à agrandir à l’échelle et en respectant leur brouillon du plan. 1. L’enseignant doit approuver l’ébauche du plan de l’élève en difficulté. Pour l’aider à mieux s’outiller, il pourrait fournir des modèles de plans agrandis à l’échelle et un pas à l’échelle. Justification : L’élève doit être capable de concevoir un plan de grandeur importante afin de pouvoir intégrer clairement les dessins des meubles achetés précédemment et de présenter le plan final à ses pairs. 2. Amener l’élève à établir des fractions équivalentes, à mettre des fractions sur un même dénominateur et effectuer des opérations sur les nombres décimaux. Justification : À la Justification : L’élève doit se donner un repère fixe, par exemple, il doit se dire : « Pour 1 case sur le brouillon, je remplis 4 cases dans mon plan agrandi». 2.Étant donné que ce sont des données (fractions et nombres décimaux) qui ne sont pas reliées à la vie réelle, cela pourrait être difficile pour l’élève d’effectuer des calculs à partir de ces données. Justification : Montrer à l’enfant des plans qui sont à l’échelle ou qui ne le sont pas, est pertinent pour lui démontrer qu’il est important de faire une représentation fidèle de leur plan. 2. Si l’enseignant voit que l’élève a trop de difficultés à effectuer les calculs nécessaires, il peut, avec l’aide des élèves, composer des problèmes reliés à la vie réelle. Justification : L’élève page 31, l’élève doit réinvestir ses connaissances. Justification : Les élèves ont besoin de relier leurs nouveaux apprentissages à des situations concrètes et observables dans leur réalité pour assimiler l’information. se sentira encore plus concerné par les problèmes mathématiques étant donné que ceux-ci auront été inventés par lui-même. Justification de l’évaluation de la compétence mathématique Nous avons choisi la compétence 2, soit raisonner à l’aide de concepts et processus mathématiques, puisque, dans le cadre de cette SAÉ, les élèves feront face à une situation problème dans laquelle ils devront faire appel à leurs connaissances des processus mathématiques. D’abord, l’enseignante porte une attention particulière à la compréhension de l’élève face à la lecture de la tâche mathématique qu’il a à accomplir. Par un questionnement auprès des équipes, elle vérifie que chacun des membres est actif dans son raisonnement et mobilise ses savoirs pour proposer des solutions au problème donné. Ensuite, pour vérifier que le choix des processus mathématiques est approprié, l’enseignante valide les stratégies et piste les élèves. À titre d’exemple, il est attendu de l’élève qu’il utilise la multiplication et la division pour trouver les fractions équivalentes lors de la répartition des pièces. Aussi, il devra recourir à l’addition et la soustraction de nombres décimaux afin de bien calculer le budget de ses achats. La grille d’évaluation est bâtie de façon à permettre de consigner quelques observations, en cours de cheminement, concernant les habiletés et les lacunes de chaque élève. En ce sens, le parcours de l’élève tout au long de cette SAÉ est tenu pour compte dans l’évaluation. Enfin, l’évaluation est complétée par un regard sur le résultat final et sur les traces de la démarche de chacun des élèves. cOMMENTAIRES Une maison monstrueuse est une situation d’enseignementapprentissage qui nous a été inspirée par la lecture du livre « Bienvenue à la monstrerie » écrit par Élise Gravel. Les images loufoques et le propos ludiques nous ont amenés à concevoir ce document qui présente une proposition motivante et stimulante pour des élèves de 5e année. Par une thématique originale qui sort des balises d’un enseignement des mathématiques classique, nous souhaitions amener différemment la notion de budget (nombre décimal) et de plan (fraction). Bien que nous ayons parcouru un éventail de SAE pour avoir un aperçu global, nous n’avons recouru à aucune spécifiquement pour bâtir notre travail. Dans un autre ordre d’idées, quelques difficultés ont parsemé l’élaboration de notre projet. D’abord, l’imaginaire débordant que suscite la conception d’une activité sur les monstres nous a contraints à devoir recentrer notre objectif à quelques reprises pour bien cerner les apprentissages souhaités au plan mathématique. Enfin, nous avons dû apporter quelques modifications au contenu afin de bien adapter la SAE au niveau choisi. Le programme d’éducation de l’école québécoise nous a permis de bien établir les capacités et les défis envisageables pour des élèves qui entament le 3e cycle. Pour conclure, nous aimerions proposer quelques pistes de réinvestissement liées à la thématique des montres rigolos. Il pourrait être intéressant de retravailler, en mathématiques, la notion de budget par la conception de l’aménagement extérieur de la maison. Dans un cours de français, la réalisation d’un texte descriptif ou narratif, et même une introduction à la bande dessinée, pourraient être de mise. Finalement, en arts plastiques, les possibilités sont larges en ce qui concerne la représentation bidimensionnelle ou tridimensionnelle du monstre.