HUGO, une coopération interrégionale pour le Grand Ouest

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HUGO, une coopération interrégionale pour le Grand Ouest
RÉFLEXIONS HOSPITALIÈRES
HUGO
Une coopération interrégionale
pour le Grand Ouest
En 2005, les sept CHU et CHR de l’interrégion
Grand Ouest (Angers, Brest, Nantes, Orléans,
Poitiers, Rennes et Tours) créaient les Hôpitaux
universitaires du Grand Ouest. Objectif de HUGO ?
Coopérer sur les missions hospitalo-universitaires
et structurer au niveau interrégional leurs activités
de recours, améliorer leurs résultats et leur donner
une meilleure visibilité. Ils poursuivent aujourd’hui
une démarche originale, fondée sur la pertinence
de l’échelon interrégional. Leur projet : mettre en
commun des forces, constituer des masses critiques,
atteindre un niveau d’excellence et mutualiser
des équipements ou compétences rares.
Je me retrouve dans les valeurs
de préférence, confiance,
subsidiarité, volontariat qui
figurent dans la charte de
bonne pratique de HUGO.
Pr Gilles Calais
Président de la commission médicale
d’établissement du CHU de Tours
HUGO LES MEMBRES DU BUREAU
Yann Bubien Administrateur du groupement de coopération sanitaire Hôpitaux
universitaires du grand ouest (HUGO) et directeur général du CHU d’Angers
Olivier Boyer Directeur général du CHR d’Orléans
Philippe Sudreau Directeur général du CHU de Nantes
Pr Bertrand Debaene Président de la commission médicale d’établissement
du CHU de Poitiers
Pr Gilles Calais Président de la commission médicale d’établissement
du CHU de Tours
Pr Christian Berthou Doyen de la faculté de médecine du CHU de Brest
Pr Eric Bellissant Doyen de la faculté de médecine du CHU de Rennes
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L
a coopération, formalisée dans une charte,
se donnait un nombre d’objectifs limité
mais ambitieux :
• la mise en commun de moyens et d’outils,
• la recherche d’une répartition équilibrée et complémentaire des activités,
• des partenariats stratégiques pour conforter
l’interrégion,
• des actions coordonnées de réflexion et de
communication.
À l’origine de cette démarche, la conjonction d’une
série de mesures incitatives de l’État et d’une prise
de conscience collective en faveur de la réunion des
forces hospitalo-universitaires dans un contexte de
concurrence croissante.
Des mesures incitatives
en faveur de coopération
Après des années de débat sur l’opportunité de
diminuer le nombre de CHU français, l’État a
modifié son approche au début des années 2000.
Il choisit d’encourager les rapprochements stratégiques par la publication de mesures incitatives
aux coopérations interrégionales : la création des
schémas interrégionaux de l’organisation des soins
(Sios) en 2003, l’organisation interrégionale du
troisième cycle des études médicales en 2004,
la structuration des délégations interrégionales
à la recherche clinique (Dirc) en 2005, puis des
groupements interrégionaux de recherche clinique
et d’innovation (Girci) en 2011. ENCADRÉ 1
On peut toutefois regretter que cette politique reste
inaboutie, du fait de découpages administratifs
multiples et incohérents dans le champ de la santé,
de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Mis en évidence en 2007 par la Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité
des territoires (Diact), ils sont toujours d’actualité
et risquent de se renforcer dans les années qui
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viennent. Et ce en raison de l’impact de la mise en
œuvre de réformes non coordonnées, auxquelles le
champ de la santé devra s’adapter : mise en place
des treize nouvelles régions, des communautés
d’universités et d’établissements, etc.
Bousculé par une réforme territoriale qui ne conforte pas ses
frontières, HUGO devra sans
doute réinterroger sa mission
dans le sens d’une animation
territoriale élargie, en relais
de chaque CHU.
TERRITOIRE DE L’INTERRÉGION GRAND OUEST
 CHU Brest
CHU Rennes

CHR Orléans

CHU Angers

CHU Tours

ICO P. Papin 
ICO R. Gauducheau
CHU Nantes  
CHU Poitiers

Cécile Jaglin-Grimonprez
Déléguée générale de HUGO
Le développement
de la compétition entre CHU
La modification des modalités de financement
des activités d’intérêt général, en particulier des
activités d’enseignement et de recherche des établissements de santé, ainsi que la multiplication
des procédures de financements sur appels à
projets ont exacerbé la concurrence entre CHU.
Sur les plans urbain, universitaire
et hospitalier, aucune agglomération
ne peut prétendre assurer seule un leadership
lui permettant d’être visible
à l’échelle européenne.
CHU ET INTERRÉGIONALITÉ EN HUIT RAPPORTS (2003-2013)
L’intérêt d’une structuration interrégionale des activités de recours des CHU est régulièrement
proposé, depuis une dizaine d’années, comme le moyen permettant d’atteindre des objectifs plus
ambitieux en matière de soins, d’enseignement et de recherche.
2003 Le rapport du Comité interministériel
pour l’aménagement du territoire affirme que
« le gouvernement favorisera la mise en réseau
à l’échelle interrégionale des centres hospitaliers
universitaires (CHU) pour constituer des pôles de
dimension européenne ».
2006 Le rapport du sénateur Giraud
(« Les centres hospitaliers et universitaires Réflexions sur l’évolution de leurs missions »)
dresse le constat suivant : « On ne peut considérer
aujourd’hui que chaque établissement détient seul
le moyen d’offrir durablement, et dans le contexte
de compétition internationale qui est désormais le
nôtre, la panoplie nécessaire à l’accomplissement
de la triple mission de soins, d’enseignement
et de recherche » et propose de renforcer
les mutualisations et les mises en cohérence
au niveau interrégional sur ces trois missions.
2006 Le livre blanc du management des CHU
(Conférence des DG) propose de renforcer
l’interrégionalité (« Dans un contexte de
compétition internationale de plus en plus difficile,
un CHU, quelle que soit sa taille, ne peut plus
prétendre exister seul. Les CHU se sont donc
engagés dans une dynamique de coordination
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et de coopération interrégionale ») et de « créer
une dotation spécifique pour financer les postes
d’internes, sous une forme mutualisée au niveau
de l’interrégion ».
2007 Le rapport de la Diact
(coopération interCHU) propose de « mettre en
place progressivement, tant du point de vue des
champs couverts que de l’enveloppe des moyens
gérés, un modèle de gouvernance des coopérations
interrégionales par délégation de compétences
des CHU à une instance propre à même d’exploiter
et de développer les potentiels de l’échelle
interrégionale de coopération des CHU en matière
de recherche, de formation et de soins ».
2008 Le rapport Larcher (missions de l’hôpital)
préconise de « rechercher la taille critique dans
les activités d’enseignement et de recherche des
CHU en structurant les interrégions », d’instaurer
un pilotage « assuré par une structure chargée
de la recherche et de l’enseignement, réunissant
les hôpitaux et les universités, en lien avec les ARS
et les régions. Les délégations interrégionales à
la recherche clinique (Dirc) assurent le soutien
logistique » et « d’associer l’Inserm, le CNRS, les
universités, les régions et tous les organismes
ENCADRÉ 1
concernés aux travaux de ces délégations
interrégionales ».
2009 Le rapport Marescaux
(commission sur l’avenir des CHU) appelle à
« favoriser l’émergence d’équipes de recherche
à fort potentiel dans les CHU en incitant les
collaborations interrégionales » et à prévoir
« l’articulation entre les conventions hospitalouniversitaires et les conventions quadriennales des
universités et directeur scientifique au niveau local ».
2012 Le rapport Fellinger-Boiron (mission
hôpital public) souhaite « confirmer et faciliter
la coopération interCHU sous la forme des GCS
installés ou en cours de constitution dans la plupart
des interrégions ».
2013 Le rapport Cordier (Comité des sages
global pour la Stratégie nationale de santé) incite
à une interrégionalisation de la formation des
médecins : « L’interrégionalisation constitue,
à la faveur d’une mise en réseau des CHU
de l’interrégion et de l’ensemble des lieux de
stage qui leur sont rattachés (hôpitaux publics,
établissements privés, maisons médicales et
cabinets médicaux), un espace de formation
de dimension appropriée susceptible de fournir
aux étudiants une exposition suffisante à une
variété d’écoles propice au développement des
compétences qui font un bon professionnel. »
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RÉFLEXIONS HOSPITALIÈRES
Ce phénomène s’est, depuis, accéléré à la faveur
des appels à projets européens et des campagnes
de financement du programme « Investissements
d’avenir » en France.
Historiquement, les CHU recevaient une majoration forfaitaire de 13 % appliquée à la dotation
globale de financement, à laquelle s’ajoutaient
les financements obtenus à la faveur des appels à
projets et des contrats de recherche. Cette dotation complémentaire est aujourd’hui remplacée
avec de nombreuses relations ville à ville, y compris en
transrégional. Elle est déjà institutionnellement active
en matière de soins, de formation et de recherche
médicale. Elle dispose donc de nombreux atouts pour
mettre en réseau les capacités de recherche et d’enseignements et adopter une stratégie coordonnée du
renforcement de son potentiel aujourd’hui encore
fragile. »
L’interrégion Grand Ouest dispose d’un territoire
équivalent à celui de la Belgique et d’une population
semblable à celle de l’Île-de-France.
Sur les plans urbain, universitaire et
Plus de 900 internes, en huit ans,
hospitalier, aucune agglomération
ont réalisé un stage validant au sein
ne peut prétendre assurer seule un
leadership lui permettant d’être visible
d’un autre CHU de l’interrégion HUGO :
à l’échelle européenne.
un dispositif unique en France.
Sur un périmètre géographique vaste,
par le versement de missions d’enseignement
elle réunit un nombre de CHU et CHR important
de recherche et d’innovation (Merri) attribuées
(sept), de taille moyenne, reconnus pour leur dynaen fonction d’indicateurs de production, d’efforts
misme et la présence dans chacun d’entre eux de
de recherche et d’enseignement et sur la base
centres d’excellence, qui restent en nombre limité,
de labels ou sélections par appels à projets. Ces
même dans les plus gros.
modalités conduisent à distribuer les Merri à un
Des rapprochements existent d’ailleurs dans
nombre d’opérateurs toujours plus important,
d’autres domaines de coopération. Dans le cadre
diminuant fortement la part des seuls établissede la réforme des universités, deux communautés
ments hospitalo-universitaires.
d’universités et d’établissements (Comue) seront
ainsi créées : l’une sur le territoire Bretagne/Pays
de la Loire, l’autre sur le territoire Centre/PoitouIl y a actuellement
Charentes/Limousin. Chacune porte un projet iniun contexte favorable
tiatives d’excellence (Idex) déposé dans le cadre
au développement d’une
de la campagne investissements d’avenir. Les sept
démarche de valorisation
agglomérations de Bretagne et Pays de la Loire
des questions de santé
travaillent également ensemble depuis plusieurs
publique au sein de HUGO.
années. Le cancéropôle Grand Ouest, labellisé par
Pr Eric Bellissant
l’Institut national du cancer, s’est constitué pour
Doyen du CHU de Rennes
développer la recherche fondamentale en cancéDans le même temps, l’État français lançait la camrologie sur le même territoire que HUGO.
pagne « Investissements d’avenir » dotée de 35 milliards d’euros, qui a jusqu’à présent assez largement
Je me réjouis de la qualité
oublié le Grand Ouest, ne labellisant pas jusqu’alors
du travail conduit pour
d’initiative d’excellence (Idex), ni de véritable institut
construire la Comue
hospitalo-universitaire (IHU). L’interrégion émarge
et le projet d’Idex.
à dix-sept programmes concernant pour tout ou
Philippe Sudreau
partie le domaine de la santé (204 millions d’euros),
Directeur général du CHU de Nantes
mais en pilote seulement neuf (pour un total de
139 millions d’euros).
Un bilan positif des actions conduites
Un contexte favorable
dans l’interrégion Grand Ouest
Dans ce contexte, les caractéristiques géographiques et urbaines de l’interrégion, soulignées en
2007 par le rapport de la Diact, ont joué en faveur
d’une coopération stratégique : « Elle est certainement
la plus représentative d’un polycentrisme équilibré,
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par HUGO
L’action de HUGO est reconnue au niveau national
dans les trois domaines socles : l’organisation interrégionale du troisième cycle des études médicales,
le Sios et la recherche clinique.
Dans ces domaines, les actions vont souvent au-delà
de l’incitation initiale. Les échanges d’internes réalisés au sein de HUGO illustrent cette dynamique.
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UNE COOPÉRATION INTERRÉGIONALE POUR LE GRAND OUEST
LES ACTIONS RECHERCHE CLINIQUE DE HUGO
HUIT RÉSEAUX DE COMPÉTENCES
• Europe
• Épidémiologie/Génétique
• Formation
• Recherche et innovation
paramédicales
• Assurance qualité/Vigilance
• Biostatistiques, data management
et conseils méthodologiques
• Essais cliniques
de phases précoces
• Évaluation médico-économique
LES OUTILS, RÉSEAUX OU PLATEFORMES
• CTAD-PEPI : traitement et analyse de données en pharmaco-épidémiologie
• PPRIGO : production pharmaceutique pour la recherche
• MIAMIGO : monitoring immunopharmacologique des anticorps monoclonaux
thérapeutiques prescrits
• DEPIDEN : phénotypage standardisé de la dénutrition de l’enfant
• PHYSIODEV : traitement du signal des rythmes physiologiques au cours du
développement
• UP-CNV : plateforme génome - Copy Number Variations
• GRANTSCOPE/THESAURUS (partenariat avec le GCS Grand Est) : portail Internet
de recensement des appels d’offres
• ELIPS PHARMA : gestion des produits expérimentaux
• SPRING GOCE : recueil des données cliniques en oncologie pédiatrique
• R-CDC : centres de données cliniques
• GENKYST : facteurs cliniques et génétiques de la polykystose autosomique
dominante
• BERHLINGO : base d’étude et de recherche en hémostase
• HUGOPEREN : réseau de recherche en pédiatrie
Il est essentiel de défendre
et de promouvoir les activités
de recours des CHU,
notamment les activités Sios,
qui sont l’une des raisons
d’être de nos institutions.
Philippe El Sair
Directeur général du CHU de Brest,
animateur de la commission
thématique soins
En simplifiant la procédure prévue pour les stages
interCHU, ces échanges ont permis à plus de 900
internes, en huit ans, de réaliser un stage validant
au sein d’un autre CHU de l’interrégion. Ce qui reste,
à ce jour, un dispositif unique en France.
Signalons également le résultat des groupes de
travail permanents mis en place sur chacune des
disciplines Sios. Ces groupes de travail ont contribué à préparer la redistribution des activités entre
CHU, afin de garantir un volume d’activités suffisant
dans chaque centre ; à organiser les circuits de prise
en charge des patients au sein de l’interrégion ; à
développer des bonnes pratiques partagées dans le
cadre de réunions interrégionales de concertations
pluridisciplinaires ou encore à préparer la formation de la relève hospitalo-universitaire dans les
disciplines fragilisées sur le plan démographique.
Le développement de
la recherche clinique est
un facteur d’attractivité
pour les médecins.
Olivier Boyer
Directeur général du CHR d’Orléans
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ENCADRÉ 2
Il faut enfin souligner les actions structurantes menées
dans le domaine de la recherche clinique et de l’innovation, sous l’égide de trois coordonnateurs scientifiques successifs : le Pr Hervé Le Marec (Nantes), le
Pr Yves Deugnier (Rennes) et, depuis janvier 2014, le
Pr Vincent Camus (Tours). Ces actions ont permis de
développer huit réseaux de compétences spécialisées
mutualisées au niveau interrégional, de conduire
des appels à projets d’initiative interrégionale et de
sélectionner quinze outils, réseaux ou plateformes
pour un financement d’amorçage. ENCADRÉ 2
Il est important que HUGO
montre qu’il n’est pas qu’un
groupement universitaire,
qu’il est capable de s’ouvrir
aux hôpitaux généraux qui
savent faire de la recherche
clinique, et le démontrer .
Pr Bertrand Debaene
Président de la commission médicale
d’établissement de Poitiers
Des initiatives spécifiques
au Grand Ouest
Au-delà de ces missions princeps, les membres
de HUGO ont choisi de développer d’autres actions
de coopération, dès lors qu’ils ont considéré que
l’échelon interrégional pouvait offrir une valeur
ajoutée pour tous.
C’est ainsi qu’un centre de diagnostic préimplantatoire a été autorisé à Nantes et a ouvert en 2013,
avec le soutien de tous les centres, sur la base d’un
projet commun de prise en charge des couples de
l’interrégion concernés.
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RÉFLEXIONS HOSPITALIÈRES
HUGO
– repères chronologiques
REPÈRES
CHRONOLOGIQUES
Création de
HUGO
Création de
la DIRC GO
Constitution
du GIRCI GO
Constitution
d’un GCS Labellisation
de 2 DHU et
4 FHU
Il faudra être en mesure
de définir une politique
scientifique commune.
Projet
2014-2017
Deux projets européens ont été déposés par HUGO
en 2014, pour des projets de recherche clinique
impliquant tous les services de pédiatrie des CHU de
l’interrégion, réunis au sein du réseau HUGOPEREN.
Un appel à projet interrégional a permis la labellisation en 2014 de quatre fédérations hospitalo-universitaires (FHU) pour l’interrégion, sélectionnées
par un jury international à l’issue d’une démarche
concertée, initiée et coordonnée par HUGO, en accord
avec ses partenaires universitaires et l’Aviesan.
Ces FHU s’ajoutent à deux départements hospitalo-universitaires labellisés à Nantes. Ces structures
d’excellence sont nées dans les suites du rapport
Marescaux1 sur l’avenir des CHU. ENCADRÉ 3
Les idées pour de nouvelles actions à développer
dans l’avenir ne manquent pas.
DÉPARTEMENTS ET FÉDÉRATIONS
HOSPITALO-UNIVERSITAIRES
DE HUGO
ENCADRÉ 3
• FHU CAMIn : relative à la filière de soins en cancérologie
dans le domaine des pathologies malignes pulmonaires,
urologiques, dermatologiques et hématologiques,
coordonnée par le Pr Thierry Lamy, du CHU de Rennes.
• FHU GOAL : relative aux leucémies aiguës, coordonnée
par le Pr Norbert Ifrah, du CHU d’Angers, associant des
équipes des six CHU.
• DHU Onco-greffe : fédère l’hémato-cancérologie,
l’onco-dermatologie, l’immunologie, la médecine
nucléaire et l’institut de transplantation-urologienéphrologie, coordonné par le Pr Philippe Moreau,
du CHU de Nantes.
• FHU SUPORT : relative aux greffes et conservation
d’organes, coordonnée par le Pr Thierry Hauet,
du CHU de Poitiers, associant des équipes de Poitiers,
Limoges et Tours.
• FHU TECH SAN : relative aux technologies innovantes
en santé, coordonnée par le Pr Philippe Mabo, du CHU
de Rennes, et par le Pr Eric Stindel, du CHU de Brest,
associant des équipes de Rennes et Brest.
• DHU 2020 : rassemble l’institut du thorax et l’institut
des maladies de l’appareil digestif autour de la
promotion de la médecine personnalisée dans les
maladies chroniques, coordonné par le Pr Antoine
Magnan, du CHU de Nantes.
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# 565 Juillet - Août 2015
Pr Pascale Jolliet
Doyen de la faculté de médecine
de Nantes, animatrice de la
commission thématique enseignement
Il faudrait chercher
un financement pour créer
des postes de chefs de
clinique supplémentaires,
et obtenir la reconnaissance
de ces postes par le
ministère de l’Enseignement
supérieur et de la
Recherche.
Pr Christian Berthou
Doyen de la faculté de médecine de Brest
La structuration au sein d’un GCS
En 2013, les établissements de HUGO ont constitué, avec le centre de lutte contre le cancer
Nantes-Angers, le groupement de coopération
sanitaire HUGO. Ce dernier porte la coopération
hospitalo-universitaire de l’interrégion Grand
ouest. Objectifs : améliorer leur visibilité et la
lisibilité nationale de leurs activités de soins de
recours, leurs résultats en matière de recherche
clinique et d’innovation, leur coopération dans le
champ de l’enseignement, dans le prolongement
des actions existantes.
L’assemblée générale de HUGO a adopté un projet
2014-2017 qui oriente son action et ses priorités.
Ce projet porte trois ambitions principales :
• conforter le positionnement des CHU de l’interrégion Grand Ouest dans la compétition nationale
et européenne,
• rechercher des financements complémentaires
pour conduire des actions communes,
• développer les interactions avec les autres
acteurs de l’interrégion.
Il est important de doter
HUGO d’un projet adopté
par l’assemblée générale
qui permette de guider
nos actions pour les
années qui viennent.
Yann Bubien
Directeur général du CHU d’Angers,
administrateur de HUGO
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UNE COOPÉRATION INTERRÉGIONALE POUR LE GRAND OUEST
Une nouvelle étape est ainsi franchie pour donner
une dynamique plus forte à l’interrégionalité. Pour
accompagner ce mouvement, un poste de délégué
général a été créé, placé auprès de l’administrateur, garantissant le suivi et la coordination de ses
actions dans le temps.
2015 doit permettre de concrétiser certaines actions
de ce projet :
• ouverture d’un site Internet HUGO afin de développer la communication du groupement, mais aussi
de créer une base documentaire, et un intranet
partagé entre ses membres pour faciliter leurs
échanges - www.chu-hugo.fr,
• lancement du club de partenaires économiques
constitué d’une dizaine d’entreprises permettant
de développer des actions communes (journée
scientifique, publications d’un atlas de l’excellence, etc.),
• rapprochement avec le cancéropôle Grand Ouest
en vue, notamment, de lancer un appel à projets
interrégional commun,
• prix HUGO récompensant une action emblématique
de la dynamique interrégionale,
• bourse Espoirs HUGO, accompagnant le projet de
jeunes professionnels,
• réflexion sur l’opportunité d’une fondation hospitalière interrégionale.
De nouvelles actions sont déjà à l’étude.
n
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Du point de vue du Girci, une
fondation hospitalière HUGO
aurait du sens pour soutenir
des projets européens et
apporter de la souplesse
dans l’engagement
des crédits recherche.
Pr Vincent Camus
CHU de Tours, coordonnateur
scientifique du Girci (recherche clinique)
LA GOUVERNANCE HUGO
ENCADRÉ 4
• Une assemblée générale, décisionnaire, constituée
des directeurs généraux, présidents des commissions
médicales et doyens des facultés de médecine.
• Un bureau constitué de l’administrateur, de deux
directeurs généraux, deux présidents de commission
médicale et deux doyens, auxquels s’ajoutent
les animateurs des commissions thématiques soins,
enseignement et recherche.
• Un administrateur élu pour quatre ans : depuis mars 2013,
Yann Bubien, directeur général du CHU d’Angers.
• Une déléguée générale : depuis février 2014,
Cécile Jaglin-Grimonprez.
• Un coordonnateur scientifique : depuis janvier 2014,
le Pr Vincent Camus.
1. Rapport de la commission sur l’avenir
des centres hospitaliers universitaires,
coordonnée par le Pr Jacques Marescaux, mai 2009.
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