Projet d`établissement les Jardin de Meyzieu
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Projet d`établissement les Jardin de Meyzieu
LES JARDINS DE MEYZIEU PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 ARIMC ASSOCIATION RÉGIONALE RHÔNE-ALPES DES INFIRMES MOTEURS CÉRÉBRAUX 20 boulevard Balmont - 69009 LYON Tél. 04 72 52 13 52 - Fax 04 78 43 27 97 www.arimc-ra.org LES JARDINS DE MEYZIEU Propos liminaires : Pourquoi un projet d’établissement, ses finalités et ses enjeux ? Quelles sont les bases réglementaires du projet ? Finalités du projet d’établissement Les établissements et services sociaux et médico-sociaux doivent disposer d’un projet réactualisé au maximum tous les cinq ans. L’article L.311-8 de la loi du 2 janvier 2002 stipule : ‘‘il est élaboré un projet d’établissement ou de service qui définit ses objectifs, notamment en matière de coordination, de coopération et d’évaluation des activités et de la qualité des prestations, ainsi que ses modalités d’organisation et de fonctionnement’’. Les contraintes légales et règlementaires concernant le projet étant relativement modérées, le décret du 20 mars 2009 relatif aux obligations des établissements et services accueillant ou accompagnant des personnes handicapées adultes n’ayant pu acquérir un minimum d’autonomie est venu préciser le contenu et les attentes du projet, et l’ANESM a produit la recommandation de bonne pratique professionnelle : ‘‘Elaboration, rédaction et animation du projet d’établissement ou de service’’. La finalité essentielle du projet est de garantir le droit des usagers en ce sens qu’il définit des objectifs en matière de qualité de l’accompagnement et des soins, et qu’il rend lisibles les modes d’organisation et de fonctionnement de la structure. Il s’inscrit donc dans un processus d’amélioration continu, en lien étroit avec les démarches d’évaluation et de qualité. Enjeux du projet d’établissement Le projet est une dynamique tant par le processus de production qui associe les parties prenantes que par sa mise en œuvre qui stimule les équipes. Il repose donc sur une démarche participative, démarche projet. Une démarche participative Faire de plusieurs services une réelle équipe pluridisciplinaire autour d’un projet institutionnel opérationnel est un enjeu important et une opération ardue. Un des objectifs de ce projet construit avec le concours des professionnels, a été de les mobiliser et les fédérer, conjuguer les fonctions et mettre en cohérence les actions, concrétiser et formaliser l’interdisciplinarité. C’est un document de référence, une fois produit et publié, pour les équipes et l’ensemble des destinataires. Il définit le cadre qui donne sens et organise l’activité de professionnels, définit les principes d’action et les grandes orientations, donne des repères. Un effort de clarification et de lisibilité des dispositifs et des pratiques Réinterroger le sens, fixer le cadre des missions des professionnels afin que chacun se les approprie, connaisse ses limites et se situe et s’articule avec les autres, déterminer les responsabilités, décliner des objectifs concrets en précisant les moyens utilisés pour y parvenir, sont des axes essentiels de ce projet. Il est la pièce d’identité de l’établissement et un support de valorisation et de communication. Une approche globale et cohérente Donner un cadre et une structure d’appui à l’existence et à la convergence, l’harmonie des différents niveaux de projet (commande sociale, projet associatif, projets professionnels, projets personnalisés) est l’essence même du projet institutionnel. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 3 LES JARDINS DE MEYZIEU Une vision prenant en compte les dimensions descriptive, prospective et stratégique, et en interaction avec l’environnement Le projet repose sur une réflexion prospective qui s’attache à identifier, analyser les enjeux internes et externes et les évolutions auxquelles l’établissement devra s’adapter dans un court terme (5 ans), ainsi que les objectifs de progrès fixés. Il prend en compte l’environnement en développant la coopération et le partenariat nécessaires à la réalisation des missions. Il est le support du pilotage stratégique de l’établissement. Une dynamique de changement Ce projet n’est pas figé, il sera évalué et réactualisé lors de chaque évaluation interne ou externe et de chaque revue de projet avec le COPIL (suivi des objectifs de progrès). Il mobilise les ressources et potentialités de chacun, afin de s’adapter en permanence au contexte législatif, à la commande sociale, l’évolution sociétale, les besoins des différents acteurs et utilisateurs. C’est un support d’engagement et de fédération. Une appropriation de la notion de bientraitance, socle du projet La bientraitance, entendue comme démarche positive et culture partagée inspirant les actions individuelles et collectives, est un fil conducteur, transversal à l’architecture du projet. C’est un support au management. Méthodologie du projet d’établissement Auteurs du processus Le projet d’établissement a été préparé par la direction avec la participation des représentants de l’ensemble des professionnels, ainsi qu’avec la participation des usagers sur le volet des droits. Parallèlement à ce travail et l’alimentant, une formation action sur la bientraitance avec un consultant extérieur et la constitution d’un groupe ressource représentant tous les métiers et tous les services de l’institution a eu lieu sur la même durée, ainsi qu’un accompagnement à la démarche d’évaluation interne faisant participer les équipes. Déroulement du processus L’élaboration du projet des Jardins de Meyzieu s’est déroulée selon le processus exposé ci-après. Le lancement de la démarche ♦ Un comité de pilotage a été constitué, réunissant l’encadrement (soit 6 personnes : directrice, 2 chefs de service, médecin, psychologue, économe) et la représentation des différentes fonctions et services, soit 15 personnes, sur la base du volontariat, après un appel à candidature. ♦ Sa mission : Coordonner le travail sur le projet, répartir les tâches, définir les différentes étapes, veiller au planning, mettre en place les groupes thématiques Donner les instructions aux groupes de travail et aux services Recevoir les informations et travaux Valider les travaux des groupes de travail, les travaux en intersessions et les travaux du COPIL ♦ Des groupes thématiques de travail : En réunion des référents, avec des binômes de référents, les principes d’action ont été travaillés, formalisés. Les tuteurs référents et l’équipe de cadres ont travaillé sur la notion de site qualifiant, et le livret d’accueil des stagiaires. 4 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Des groupes de travail pluridisciplinaires, transversaux ont réfléchi sur les pratiques quotidiennes telles que le repas, l’après-repas, le coucher, ainsi que sur le projet personnalisé (avec l’élaboration d’un guide pour le recueil des attentes de l’usager), et la définition et les missions du référent. D’autres ont planché sur les fiches de fonction, les procédures, et des microprojets tels que le projet snoezelen. Le groupe ressource sur la bientraitance s’est chargé de revoir les procédures de signalement et les fiches ‘‘évènement indésirable’’ et de construire des outils pour repérer et transmettre les bonnes pratiques professionnelles. L’équipe médicale et paramédicale, animée par le médecin et le cadre de santé, notamment au sein de la réunion de coordination, ont travaillé sur le projet général de soin et la formalisation des projets de soins personnalisés. Une commission composée de professionnels et d’usagers a travaillé sur le projet d’appartements. Au niveau associatif, un collectif de directeurs animé par un administrateur a travaillé sur une présentation et un sommaire communs à tous les projets et services de l’ARIMC, ainsi que sur la réactualisation des autres outils de la loi 2002. Le COPIL associatif de l’évaluation a élaboré un référentiel, en interaction avec chefs de service, les référents qualité et les équipes. La communication des différentes étapes. Un dossier partagé a été créé sur intranet, afin que chacun puisse être informé de l’avancée des travaux et faire remonter ses observations ou commentaires. Chaque membre du COPIL et les chefs de service avaient pour mission de relayer les travaux auprès des différentes équipes. Le CE a été consulté sur les différentes étapes du projet et de la démarche d’évaluation interne, le CVS sur le volet du droit des usagers puis sur le projet final. L’association des usagers : les personnes accueillies ont participé sur le volet droit des usagers avec la création d’un groupe composé de l’assistante sociale, des représentants des usagers au CVS, d’une éducatrice et d’un membre de la direction travaillant sur le thème suivant : comment la charte des droits et libertés de la personne accueillie se décline dans le projet d’établissement, et est effectif dans les pratiques. Cela a représenté 12 séances de travail. Les usagers ont également été associés par le biais du CVS. La mise en cohérence et la rédaction finale par la directrice pour une présentation au COPIL de différents points d’étape, ainsi qu’en réunion transversale, en CE et au CVS, puis de la version définitive. Le projet 2012-2017 a été validé par le bureau de l’ARIMC le 7 février 2012. Le CVS a donné son avis le 10 décembre 2012 et le CE le 19 décembre 2012. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 5 LES JARDINS DE MEYZIEU 1. L’ARIMC 1.1 L’historique....................................................................................................................................................................................................................... 9 1.2 Projet associatif .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 9 1.3 Valeurs de l’association ......................................................................................................................................................................... 9-10 2. Le cadre règlementaire des Jardins de Meyzieu 2.1 Cadre réglementaire des Jardins de Meyzieu ..................................................................................................... 11-13 2.2 Historique réglementaire ......................................................................................................................................................................... 14 3. L’établissement Les Jardins de Meyzieu 3.1 Historique des Jardins de Meyzieu 14-15 ................................................................................................................................... 3.2 Les valeurs fondamentales et les principes d’actions................................................................................16-22 3.2.1 Les principes éthiques ........................................................................................................................................................16-18 3.2.2 Les principes d’action ..........................................................................................................................................................18-22 3.3 Les missions confiées........................................................................................................................................................................22-25 3.4 La population accueillie ....................................................................................................................................................................26-27 4. L’offre de service 4.1 Information et mise en œuvre des droits des usagers......................................................................................... 28 4.2 Parcours de la personne accueillie .....................................................................................................................................29-34 4.3 Suivi de la santé et qualité des soins ...............................................................................................................................35-42 4.4 Soutien psychologique et écoute.................................................................................................................................................... 42 4.5 Accompagnement aux actes de la vie quotidienne, chez soi en collectivité ...................43-44 4.6 Développement personnel, participation à la vie sociale 4.7 Service social ....................................................................... 45-47 47-48 ............................................................................................................................................................................................... 4.8 Prise en compte de la vie affective et la sexualité .................................................................................................... 49 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 7 LES JARDINS DE MEYZIEU 4.9 Prévention et lutte contre la maltraitance/promotion de la bientraitance...............................49-51 4.10 Protection et prévention des risques inhérents à la vulnérabilité des personnes .............................................................................................................................................................................................51-53 4.11 Offre de prestation hôtelière ..................................................................................................................................................... 54-56 4.12 Transports.................................................................................................................................................................................................................. 57 5. Organisation et fonctionnement 5.1 L’équipe pluridisciplinaire de professionnels.............................................................................................................58-61 5.2 Les modalités de coordination, les rôles des référents ...............................................................................62-67 5.3 La Gestion des Ressources Humaines et la GPEC ........................................................................................67-71 5.4 Le projet architectural ..................................................................................................................................................................................... 71 6. Inscription dans l’environnement 6.1 L’ouverture sur l’extérieur .......................................................................................................................................................................... 72 6.2 La mise en œuvre du partenariat ............................................................................................................................................73-74 7. Modalités d’évaluation/actions de progrès 7.1 L’évaluation interne 75-77 ................................................................................................................................................................................. 7.2 Le plan d’amélioration de la qualité............................................................................................................................................... 78 7.3 L’évaluation externe .......................................................................................................................................................................................... 79 8. Projets 8.1 L’adaptation à l’évolution des personnes accueillies ......................................................................................80-81 8.2 La médicalisation de 5 places de SAJ ....................................................................................................................................... 82 8.3 Le projet de diversification de l’accueil, le parcours des personnes accueillies .................. 83 8.4 Une instance éthique....................................................................................................................................................................................... 84 9. Annexes (organigramme et glossaire) 8 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 1. L’ARIMC 1.1 Historique L’Association Régionale des Infirmes Moteurs Cérébraux Rhône-Alpes est une association de parents dont les statuts initiaux remontent à 1959. La première préoccupation des parents fondateurs a été de créer des lieux de vie en réponse aux besoins de leurs enfants, et de faire reconnaître leur citoyenneté. Elle fonde son premier service, une garderie, place de la Comédie à Lyon, puis un IMP. Les autres dispositifs ont suivi au gré de la nature des réponses à apporter aux personnes en situation de handicap moteur : établissements et services pour enfants et adultes, sur les départements du Rhône et de l’Ain. L’Association s’est positionnée clairement également comme un lieu ressource pour les familles ayant à se confronter à l’arrivée d’un enfant handicapé. Elle a énoncé la solidarité comme valeur fondamentale et fondatrice et l’a mise en œuvre à travers ses actions pour favoriser et organiser les vacances, les loisirs, la mise en place de réseau de solidarité pour les présences à domicile, la mobilisation et la valorisation des bénévoles. 1.2 Projet associatif Forte de son expérience de cinquante ans au service des personnes handicapées, l’ARIMC a réaffirmé, dans son projet associatif validé par l’Assemblée Générale de juin 2009, son identité, ses valeurs et ses buts. Ce projet fonde l’action de l’association et permet à ses adhérents, et à tous ceux qui participent à ses missions, professionnels et partenaires, de réunir leur force, leur volonté et leurs talents pour les faire converger afin de mener des actions de qualité. 1.3 Valeurs ARIMC L’ARIMC réaffirme les valeurs suivantes : • L’humanisme : l’ARIMC affirme son attachement primordial à la personne, à son développement et à son autonomie dans une éthique de responsabilité. • La place de la personne en situation de handicap : La personne porteuse de handicap, et surtout lorsqu’elle est adulte, est l’acteur premier de ses choix de vie. Par ses interrogations, attentes et suggestions, elle apporte une contribution importante aux projets de l’ARIMC. • La place de la famille : Elle est essentielle dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap, ce que promeut l’ARIMC. • La solidarité : Issue d’une démarche familiale, l’association a voulu dès son origine témoigner d’une solidarité entre les familles touchées, souvent traumatisées, par la découverte d’un handicap chez leur enfant. L’ARIMC se veut être l’endroit de l’accueil, du partage des inquiétudes et des espoirs, de l’expression des attentes des parents et de la fratrie de la personne handicapée. • Le respect et la tolérance : l’ARIMC est le reflet de la société dans sa diversité sociale, culturelle et cultuelle. A ce titre, elle est un espace de dialogue et de rencontre pour toutes les sensibilités du corps social intéressé par la question des conséquences du handicap. • La responsabilité sociétale, la citoyenneté : en créant des espaces d’échange et de construction de projets, l’ARIMC s’engage auprès des pouvoirs publics pour faire reconnaître la part citoyenne de chacune de ses composantes (familles, personnes porteuses de handicap, amis, représentants du réseau médicosocial et au-delà). • Le militantisme et la défense des personnes : parce que la personne en situation de handicapé n’est pas encore suffisamment admise dans notre société, l’ARIMC défend auprès de l’administration, mais également auprès de ce qu’il est convenu d’appeler le ''grand public'' et les médias, le droit des personnes à choisir leur projet de vie en étant acteurs de leur histoire. • La gouvernance avec les professionnels : le seul engagement associatif et bénévole PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 9 LES JARDINS DE MEYZIEU ne suffisant pas, l’ARIMC met en place une politique managériale qui reconnaît et développe les compétences et la capacité d’innovation de ses salariés. En conclusion, l’ARIMC réaffirme que la personne en situation de handicap a droit au respect, à la reconnaissance de son histoire et à une protection en rapport avec sa vulnérabilité. Elle lui reconnaît un rôle moteur dans la définition des projets, des modalités et des règles concernant son mode de vie. Les familles sont actrices, partenaires du projet de la personne handicapée. Elles exercent entre elles une solidarité active. Ainsi les valeurs de l’ARIMC sont-elles portées par un cadre éthique conforme à ses engagements, référence constante de son action. Le projet associatif précise ses axes de développement dont les suivants concernent directement les missions des Jardins de Meyzieu : Les formes d’hébergement Lorsque les conséquences du handicap ou les choix de la vie de la personne le demandent, l’ARIMC propose des solutions d’hébergement collectif adaptées aux besoins de la personne en situation de handicap. Pour autant, les chambres individuelles sont considérées comme espaces privatifs pour les personnes adultes. Il s’agit de services d’internat pour les enfants, adolescents et jeunes adultes relevant de ‘‘l’amendement Creton’’ et pour les adultes de foyers de vie comprenant également un centre d’activité de jour, de foyers d’hébergement fermés en dehors des temps de journée, de Foyers d’Accueil Médicalisé et de Maisons d’Accueil Spécialisé en fonction des besoins de soin et/ou de nursing, mais également d’appartements d’apprentissage à une vie la plus autonome possible. Afin de permettre la meilleure adaptation et de répondre aux souhaits de la personne elle-même - ou de ses aidants familiaux - des accueils temporaires sont organisés dans le respect des dispositions réglementaires. Ces accueils comprennent notamment des stages qui favorisent la découverte et l’expérimentation de la vie en collectivité, des séjours temporaires ou de dépannage et les réponses à une situation d’urgence. Enfin, des permutations internes ou avec des établissements d’autres associations sont mises en place pour combattre le sentiment que peuvent ressentir certaines personnes d’être assignées à vie dans un même lieu d’hébergement. La médicalisation L’une des particularités des conséquences de la paralysie cérébrale est la dimension de soin que requièrent la majorité des personnes porteuses de cette forme de handicap. Pour autant, l’ARIMC réaffirme que la personne IMC n’est pas une personne malade mais que, comme tout un chacun, elle a droit aux soins qu’exige son état de santé, que ces soins soient inhérents ou non à la paralysie cérébrale. La dimension soignante, qu’elle soit physique ou psychologique, a toute sa place car il ne peut y avoir de projet de vie sans projet de santé. Mais parce que le projet de santé n’a de sens que dans un projet de vie, la dimension soignante, par ses actions préventives, thérapeutiques et rééducatives a toute sa raison d’être pour permettre à la personne de mener son projet de vie dans des conditions optimales. La complexité des handicaps, et la forme parfois sévère qu’ils peuvent prendre, poly-handicap etplurihandicap, amènent l’association à porter une attention particulière à la notion de ‘‘prendre soin’’. L’accueil de jour Le temps de journée est un temps essentiel pour les personnes en situation de handicap. L’ARIMC, tout en respectant le rythme et le choix de vie de la personne, met en place des espaces de jour spécifiques, différenciés des espaces d’hébergement, même quand ils sont situés sur un même site, comme c’est le cas pour les foyers de vie. Ces espaces de jour proposent des activités culturelles et sociales, collectives ou individuelles. Une prise en charge des actes de soin est assurée lorsqu’elle est nécessaire. Ces actes font l’objet d’une demande de financement spécifique auprès des autorités de tarification. 10 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 2. Le cadre réglementaire des Jardins de Meyzieu 2.1 Cadre réglementaire des Jardins de Meyzieu 40 ans d’histoire, depuis la loi de 1970 portant réforme hospitalière et recentrant l’hôpital sur ses actions sanitaires, façonnent le secteur médico-social. Les textes suivants constituent le cadre règlementaire des Jardins de Meyzieu : Les principales références législatives : La loi n°2002-2 du 2 janvier 2002, rénovant l’action sociale et médico-sociale, rappelle la pleine citoyenneté des personnes en situation de handicap accueillies, en réaffirmant leurs droits. Elle élargit les procédures d’organisation du secteur en développant l’évaluation, la coordination, la responsabilité des acteurs. Elle donne une base légale au foyer d’accueil médicalisé. La loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative au droit des malades et à la qualité du système de santé renforce la déontologie médicale et soignante, met le patient au centre du dispositif de soin. Elle lui reconnaît le droit d’être informé, de participer aux décisions qui le concernent. La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Elle institue la notion d’accessibilité et de compensation du handicap. La loi dite Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la Fin de vie, et les décrets du 6 février 2006 relatifs aux directives anticipées et à l’élaboration d’un projet de soins palliatifs dans les ESMS. La loi du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des majeurs. L’usager que nous accueillons est au carrefour de ces textes et de tous ces droits, car il est usager d’une institution ou service, mais aussi patient, citoyen et acteur malgré sa vulnérabilité. La loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire du 20 juillet 2009 dresse un nouveau contexte pour le secteur médico-social, avec la création des ARS et le schéma régional d’organisation médico-sociale. Les principales références règlementaires : L’arrêté du 8 septembre 2003, relatif à la charte des droits et libertés. Annexée au livret d’accueil, elle annonce des principes éthiques et déontologiques. Son application est un outil de prévention contre les risques de maltraitance. Le décret du 22 octobre 2003 relatif à la gestion budgétaire, comptable et financière et aux modalités de financement et de tarification des ESSMS. Les textes sur l’accueil temporaire : le décret du 17 mars 2004 relatif à la définition et à l’organisation de l’accueil temporaire des personnes handicapées et la circulaire DGAS du 12 mai 2005. Le décret du 15 mai 2007 fixant le contenu du cahier des charges pour l’évaluation des activités et de la qualité des prestations des ESSMS. Le décret du 20 mars 2009 relatif aux obligations des établissements et services accueillant ou accompagnant des personnes handicapées adultes n’ayant pu acquérir un minimum d’autonomie, reprécise les besoins des personnes accueillies, les objectifs des établissements accueillant des personnes handicapées en perte d’autonomie, ainsi que le plateau technique nécessaire. Le décret du 15 septembre 2010 relatif à la prise en charge des frais de transport des personnes handicapées bénéficiant d’un accueil de jour dans les MAS et FAM. Le décret du 3 novembre 2010 relatif au calendrier des évaluations et aux modalités de restitution des résultats des évaluations des ESMS. La circulaire interministérielle DGCS du 30 septembre 2011 relative à la mise en œuvre du programme national de prévention des infections dans le secteur médico-social. La circulaire DGSC du 21 octobre 2011 relative à l’évaluation. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 11 LES JARDINS DE MEYZIEU Autres références : Les recommandations de bonnes pratiques professionnelles (RBPP) publiées par l’ANESM sont des références incontournables, appui au questionnement, à l’évaluation des pratiques et à leur évolution. A ce jour, 12 RBPP, s’appliquant directement à notre activité, nous ont permis de travailler et formaliser ce projet d’établissement : Les 2 recommandations cadres : ‘‘La bientraitance, définition et repères pour la mise en œuvre’’ de juillet 2008 ‘‘Le questionnement éthique dans les ESMS’’ d’octobre 2010 Mission du responsable d’établissement et rôle de l’encadrement dans la prévention et le traitement de la maltraitance Mettre en œuvre une stratégie d’adaptation à l’emploi des personnels au regard des populations accompagnées Elaboration, rédaction et animation du projet d’établissement ou service Ouverture de l’établissement à et sur son environnement Les attentes de la personne et le projet personnalisé Concilier vie en collectivité et personnalisation de l’accueil et de l’accompagnement Mise en œuvre de l’évaluation interne La conduite de l’évaluation interne Participation des personnes protégées dans la mise en œuvre des mesures de protection juridique Et enfin même si au départ elle s’adresse à un autre secteur : la participation des usagers dans les établissements relevant de l’inclusion sociale. Sans oublier les recommandations de la Haute Autorité en Santé (HAS), guides pour le bon usage des soins, notamment celles sur la nutrition entérale, la contention et sur la liberté d’aller et de venir. Le recueil d’informations relatives aux actes de soin dans les EMS accueillant des personnes handicapées (DDASS du Rhône, mai 2009), nous a également fourni des repères. Type et forme de gestion NOM DE LA PERSONNE MORALE Association Régionale des Infirmes Moteurs Cérébraux ADRESSE DU SIEGE 20 boulevard Balmont - 69009 Lyon Type de Gestion Association loi 1901 Représentant légal Jean Luc Loubet Président du Conseil d’Administration DIRECTEUR GENERAL Jean Pierre Fontan Désignation de l’établissement Les Jardins de Meyzieu Nature de l’établissement Adresse Etablissement médico-social 112 rue de la république 69330 Meyzieu Numéro FINESS 690031745 DIRECTRICE Dominique Brougère 12 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) 33 personnes sont accueillies en FAM. Les personnes accueillies en FAM présentent une dépendance importante pour les actes de la vie quotidienne et sociale. Des troubles associés (sensoriels, intellectuels, psychologiques) peuvent également avoir un impact sur leur autonomie. L’aide et l’accompagnement sont donc adaptés en fonction de chacun : □ aide à la vie fonctionnelle, quotidienne, sociale □ accompagnement à la réalisation du projet de vie (projets personnalisés, activités sportives, culturelles, de loisirs, transports, vacances, vie affective, activités associatives…) Elles nécessitent également un suivi de leur santé et une surveillance médicale et paramédicale pour traiter ou compenser leurs troubles, pour prévenir les complications, plus ou moins régulière selon les personnes. Le Foyer De Vie (FDV) 17 personnes sont accueillies en FDV. Les personnes accueillies en FDV présentent une dépendance moins prégnante et un niveau d’autonomie plus important que la personne accueillie en FAM. Les soins sont plus épisodiques et nécessitent moins de surveillance, ou de coordination, et sont plus facilement réalisés par des soignants extérieurs. L’aide et l’accompagnement à la vie quotidienne, sociale, au suivi de la santé sont modulés en fonction de chacun. Le Service d’Accueil de Jour (SAJ) 15 personnes sont accueillies en SAJ, en journée, entre 9h30 et 17h, 220 jours par an. En fonction du projet de chacun, l’accueil est permanent ou partiel. Les personnes résident à l’extérieur : en appartement, en famille, en famille d’accueil ou en foyer d’hébergement et dans une zone géographique autour de l’établissement. Le SAJ est un lieu de ressourcement, d’épanouissement, d’échanges, de liens sociaux, d’apprentissage et d’éducation, voire de formation, d’activités, et d’ouverture sur l’extérieur. A partir de janvier 2013, 5 places parmi les 15 seront médicalisées. L’accueil temporaire Nous avons 2 places d’accueil temporaire : - 1 en Foyer de vie - 1 en FAM Ces places permettent d’accueillir des personnes de façon séquentielle : 3 jours en SAJ et 2 jours en FDV ou FAM, ou bien 4 jours en SAJ et 1 jour en FDV ou en FAM. Cela permet aussi d’accueillir des personnes pendant les vacances et ainsi permettre un répit familial ou bien des accueils ayant un caractère d’urgence, pour répondre à une situation de crise. Avoir plusieurs agréments sur un site est bénéfique pour l’usager qui peut avoir une réponse diversifiée à ses besoins et la possibilité d’un parcours en terrain connu. L’accueil proposé au centre de Meyzieu est permanent, séquentiel ou temporaire, avec hébergement ou sans hébergement. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 13 LES JARDINS DE MEYZIEU 2.1 Historique règlementaire AGREMENTS Dates Nombre de places Compétence Foyer d’Accueil Médicalisé 21/12/2001 33 ARS et CG Foyer De Vie 28/01/2002 17 CG Service d’Accueil de Jour 28/01/2002 15 CG Accueil temporaire FAM 31/03/2009 1 ARS et CG Accueil temporaire FDV 31/03/2009 1 CG Médicalisation de 5 places de SAJ 01/01/2013 5 ARS 3. L’établissement Les jardins de Meyzieu 3.1 Historique des Jardins de Meyzieu L’établissement a ouvert ses portes le 17 janvier 2005. La Commission de sécurité s’est tenue le 3 janvier 2005 et la commission de conformité le 5 janvier 2005 puis à nouveau en juin 2006 pour vérifier la mise en œuvre des outils de la loi 2002-2. Cette création a répondu à l’urgence d’offrir des places : □ Aux personnes adultes IMC ayant dépassé l’âge de 20 ans et maintenues au titre de l’‘‘amendement Creton‘‘ au CEM de Dommartin et dans d’autres structures pour enfants, □ Aux adultes externes désirant intégrer un foyer ou dont les familles vieillissantes ne pouvaient plus accompagner leur enfant dépendant, □ Aux personnes vieillissantes ou en grande dépendance physique et/ou psychique et nécessitant un accompagnement adapté en Foyer d’Accueil Médicalisé. L’urgence était telle qu’un ‘‘Meyzieu anticipé’’ a vu le jour, sous la forme d’un Foyer d’Accueil Médicalisé de 19 places, dans des locaux du Centre Hospitalier Spécialisé du Vinatier, mis à disposition et aménagés, de mai 2003 à l’ouverture du Centre à Meyzieu. 14 personnes de plus de 20 ans encore accueillies au Centre d’Education Motrice de Dommartin, au titre de l’amendement Creton, ont pu intégrer ce ‘‘Meyzieu anticipé’’, ainsi que 5 autres personnes en provenance d’autres foyers de l’ARIMC, des places s’étant libérées du fait de la mobilité interne générée par cette création d’établissement. Le Directeur Départemental des Affaires Sanitaires et Sociales lors de son discours d’inauguration avait dit que cette opération avait permis de ‘‘tomber les murs’’ : entre le public et le privé, le sanitaire et le social, la psychiatrie et l’extérieur. Cette démarche courageuse a sans doute laissé des traces dans l’imaginaire de chacun et l’histoire du centre…. Cette étape intermédiaire nous a permis de travailler le projet, de nous adapter, et nous approprier notre futur environnement, que l’on soit usager ou professionnel, en écho à ce passage à l’âge adulte pour 14 jeunes provenant d’institution d’enfants. Nous référons le lecteur au DVD sur la construction du centre : 3 tomes, et sa compilation. Parallèlement à cette installation le Centre de Meyzieu suivait son cours : dossier CROSMS, construction du cahier des charges, concours d’architecture, appel d’offres, travaux, équipement, négociation des budgets, recrutement, admissions…. 14 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU La période mouvementée et très dense d’installation - où chacun apprend à se connaître, à trouver sa place, où les pratiques étaient mouvantes, réajustées, redéfinies, et en questionnement permanent face à la diversité des situations rencontrées- n’étant pas propice à un travail d’élaboration de projet, un pré projet a tout de l même été écrit en juin 2006, pour satisfaire aux besoins de références communes et à l’obligation Les Jardins de Meyzieu légale. l amenés à un travail de réactualisation/ rénovation du projet à partir de novembre 2007 : avec une décrire le présent, se projeter dans l’avenir. L’histoire, l’expérience sur leM site, connaissance duetpublic et des ressources Les Jade rd3inans sd edouble elogique yune ziedemeilleure umettre à plat, amenés à undes travailprofessionnels, de réactualisation/ rénovation du projet à partir de novembre 2007 : avec une l’analyse critique de l’existant et de ce qui manque ou est à modifier nous ont double logique de mettre à plat, décrire le présent, et se projeter dans l’avenir. Nous avions également d’accueil temporaire qui a abouti à la création amenés à un travail de réactualisation/rénovation dudéposé projetunàprojet partir de novembre 2007 : avec une de 2 places au 1er janvier 2009 : 1 en FAM et 1 en FDV, et nous avions déposé un projet CROSMS pour la double logique de mettre à plat, décrire le présent, et se projeter dans l’avenir. de 5 places de SAJ. Cette transformation a été accordée par l’ARS et aura lieu à Nous avions également déposé un projet d’accueil temporaire quimédicalisation a abouti à la création de 2 places er au 1er janvier 2009 :avions 1 en FAMégalement et 1 en FDV, déposé et nous avions déposé un CROSMS pour la partir du 1projet janvier 2013. Nous un projet d’accueil temporaire qui a abouti à la création de 2 places médicalisation de 5 places de SAJ. Cette transformation a été accordée par l’ARS et aura lieu à janvier 2009 : 1 en FAM et 1 en FDV, et nous avions déposé un projet CROSMS pour la 1er2013. partir du 1er au janvier Enfin en 2009, nous avons a choisi nom : les Jardins deet Meyzieu. médicalisation de 5 places de SAJ. Cette transformation été notre accordée par l’ARS aura lieu à partir er avons choisi notre nom : les Jardins de Meyzieu. Enfin en 2009, nous du 1 janvier 2013. Enfin en 2009, nous avons choisi notre nom : les Jardins de Meyzieu. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 16 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 15 LES JARDINS DE MEYZIEU 3.2 Les valeurs fondamentales et principes d’actions 3.2.1 Les principes éthiques Qu’est-ce que l’éthique ? La différence et la dialectique entre morale et éthique La morale répond à la question ‘‘que dois-je faire ?’’ : c’est un discours normatif et impératif, qui énonce des règles universelles auxquelles nous devons nous conformer. L’éthique répond à la question du comment, qui est particulier à chacun, fait appel à la pensée, aux valeurs et au sens, et se construit ou se co-construit dans une démarche de réflexion, évolutive, jamais acquise. Les principes éthiques n’étant pas posés d’emblée (à moins de rester dans des poncifs déclaratifs sur le respect, la dignité etc.…) nous avons dû les construire avec les différents acteurs. Qu’est ce qui importe et implique chacun dans l’exercice de sa pratique ? Quelle qualité de lien entre les personnes, quelle prise en compte et place, reconnaissance des personnes, qu’est-ce qui guide les pratiques ? Comme le dirait Levinas, c’est le visage de l’Autre qui m’impose ma responsabilité dans une relation de langage : ‘‘Là où j’aurais pu rester spectateur, je suis responsable, c’est-à-dire encore, parlant.1’’ La bientraitance Nous devons à Danielle Rapoport2 le concept de bien-traitance : il a pris naissance, au début des années 90, au sein du comité de pilotage de l’opération pouponnières. L’idée a fait son chemin de ne plus se laisser envahir par le découragement, le fameux burn out et par les facteurs en jeu dans les situations de maltraitance ; le besoin se faisait de plus en plus sentir de rechercher des supports positifs de bien-traitance sur lesquels prendre appui. Bien-traiter c’était faire émerger les potentialités, les compétences enfouies et les ressources propres à tous les professionnels concernés et malgré des séparations et des ruptures, respecter la continuité du développement de l’enfant dans son histoire et l’aider à construire son identité dans la sécurité affective et l’épanouissement de toutes ses compétences. La bientraitance est une notion cadre pour le projet et aussi plus largement enjeu d’humanité. Elle témoigne d’une intention envers l’autre et d’une reconnaissance de l’autre Elle permet d’aborder les pratiques sous un angle positif Elle traite de la qualité du lien entre professionnels et usagers C’est une posture d’ajustement à un usager singulier, à un moment donné. Elle met en dialectique, au cas par cas, des pratiques parfois contradictoires telles que : protection/autonomie, individuel/collectif, prise de risque/ sécurité…… En tant que démarche positive (tout en conservant la mémoire du risque), et culture partagée, elle inspire les actions individuelles et collectives, au terme d’échanges continus entre tous les acteurs. Elle conjugue bientraitance envers l’usager et bientraitance envers les professionnels. L’enjeu est d’en faire une véritable dynamique institutionnelle, avec l’appui du groupe ressource. Une éthique d’accompagnement La posture professionnelle, qu’elle soit relation d’aide, relation éducative, relation soignante s’élabore dans une posture d’accompagnement : Accompagner (étymologie : ad-com-panis) signifie partager son pain en cheminant dans une direction. Il y a une idée de mouvement, de proximité et de partage : se joindre à quelqu’un pour aller où il va, en même temps que lui. Rejoindre l’autre dans son présent et son histoire, dans ses 1 2 16 Emmanuel Levinas, humanisme de l’autre homme, Paris, Livre de Poche, 2000, p. 87 Danielle Rapoport, psychologue titulaire de l’Assistance Publique/Hôpitaux de Paris, vice-présidente de l’Association Bien-traitance, formation de recherche PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU potentialités et son projet. Faire avec et non pour, à la place de ou sans. Etre présent pour qu’il puisse faire, sans faire à sa place ni le laisser se débrouiller seul. Les personnes s’initient au chemin de leur propre vie, cherchent leur voie. Ainsi l’accompagnement se définit bien comme une pratique sociale, une démarche permettant à la personne de cheminer, se construire, atteindre ses buts. Aider l’autre à se décider et à agir, à se prendre en projet, adopter des postures aidantes, au regard de ses singularités contextuelles propres, le choix et la responsabilité revenant à l’accompagné. Aller à la rencontre de l’autre et être présent à son point de rencontre avec les autres. Accompagner la personne dans les relations au quotidien, les situations partagées, et dans les espaces de création et de socialisation, à travers des médiations qui sont sources de repères et de cadres humanisants. En tenant une position éthique : prendre du recul, évaluer la ‘‘juste’’ distance (se retenir, veiller au ‘‘creux’’ nécessaire à l’invention), ne pas avoir de vérité au départ (attendre la vérité de l’autre, la laisser surgir), savoir ne pas savoir, accueillir sa parole (entendre ce qui empêche, ses difficultés, ses désirs). Cela exige authenticité (être vrai à soi-même), justesse (être altéré sans être envahi), écart (par rapport à une position parentale, morale), travail sur soi, pour laisser le désir de l’autre. Souci, attention, vigilance caractérisent cette position, (ou attitude), à la fois acte et parole, qualité de présence et préférable au respect qui implique trop de distance (au risque d’être spectateur), et à la sollicitude, trop présente et insistante (au risque de gommer l’autre, pour son bien). Les échanges, les réunions d’équipe, l’analyse de la pratique, l’encadrement permettent de créer les conditions de ce cadre et de tendre vers cet objectif. Le ‘‘vivre ensemble’’ Par ce concept du ‘‘vivre ensemble’’, nous visons à construire une ambiance quotidienne vivante et source d’échanges : en partageant des lieux et des moments, à travers la vie de tous les jours et les activités en articulant le singulier et le collectif, le sujet et le social (permettre d’être chez soi dans un collectif, personnaliser, individualiser et socialiser, insérer) en accueillant la parole de l’autre et en étant disponible à la rencontre en assurant une continuité et une qualité de présence non seulement pour répondre aux besoins mais aussi pour soutenir une relation et l’appartenance à une communauté humaine. La vie dans l’institution permet l’expérimentation d’une citoyenneté concrète : se définir parmi les autres, construire une manière d’être ensemble, réguler ses rapports aux autres, se confronter aux règles, mettre en œuvre ses droits et devoirs, participer au CVS. Le travail vise à reconnaître chacun dans l’expression quotidienne de cette citoyenneté, même modeste : dire son avis, faire des choix, contribuer à la définition et à l’évaluation de son cadre de vie, de son projet. Le ‘‘prendre soin’’ Le ‘‘prendre soin’’ est une valeur fondamentale du projet que nous tentons de mettre en œuvre au quotidien : l’objectif est d’aider la personne à s’approprier le plus possible son espace psychique, physique et social, en offrant un cadre repérant (compréhensible par le sujet), sécurisant et consistant (résistant aux projections), tolérant (encaissant les crises sans se détruire et sans exclure) et stimulant (offrant une variété d’objets pouvant être investis). Il s’agit d’un état d’esprit commun, d’une posture professionnelle, d’une qualité de présence transdisciplinaire à la relation d’entretien, d’aide, de soin, d’accompagnement, prenant en compte la personne dans toutes ses facettes : PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 17 LES JARDINS DE MEYZIEU sans l’identifier ni la réduire à son handicap, en étant attentif à la relation qui s’est instaurée au fil de son histoire avec son handicap en portant notre attention sur la relation subjective, en prenant en considération sa parole en l’accompagnent dans sa dépendance tout en prenant le temps de discerner ses besoins de ses désirs. Ethique de conviction et de responsabilité Il s’agit là de l’éthique de l’encadrement, de la direction, qui soit à la fois, et de manière complémentaire : une éthique de conviction : une qualité d’engagement qui se manifeste en incarnant les valeurs, en portant le projet collectif; et qui permet une possibilité de penser, de parole, d’autonomie aux acteurs. une éthique de responsabilité : une qualité de clairvoyance et d’anticipation; une attention à la cohérence des actions mises en œuvre, à leur pertinence; une évaluation des effets des décisions et des actes. La première sans la seconde évoluerait vers l’idéologie, le dogme, et la seconde sans la première tendrait vers la gestion pure, l’efficacité. 3.2.2 Principes d’action Un fonctionnement en petits groupes permettant un étayage L’établissement fonctionne en petites unités de vie accueillant 10 ou 11 personnes, encadrées par une équipe pluridisciplinaire de 9 personnes. En journée, la semaine, les groupes sont ‘‘redistribués’’ dans 3 CAJ. Peu de résidant ayant la capacité de rester seul, le groupe fonctionne comme un support, un contenant (permanence relationnelle, stabilité) et procure un étayage : Le groupe est un repère, un ancrage, un cocon Le groupe est un repère car il est constant dans la durée et dans l’espace. Le résidant peut s’en éloigner momentanément sans risquer de ne pas y retrouver sa place. Le groupe forme un ancrage à la fois dans la réalité et psychiquement : chacun de ses membres ‘‘garde le groupe en lui’’ quand il part dans un autre lieu (en famille, en vacances, à l’hôpital…). Il donne à la fois des limites et des orientations. Il est en quelque sorte une mini société avec son propre fonctionnement, ses propres règles et usages au quotidien, où la personne peut se sentir en sécurité et comme dans un cocon protecteur. En effet, chaque résidant a la garantie d’avoir ses besoins élémentaires satisfaits, de même qu’il reçoit des propositions de socialisation dont il peut s’emparer. C’est aussi un lieu d’étayage des émotions : par exemple, quand un résidant vit une situation difficile comme un deuil et qu’il exprime du chagrin, les autres membres du groupe ressentent son désarroi et se rapprochent de lui afin de partager sa tristesse. A l’inverse, certaines manifestations émotionnelles peuvent entraîner un rejet, ce qui donne aussi une place et une identité. Mais dans tous les cas, le groupe reste un support pour l’individu. Le groupe permet l’altérité, donc l’identité personnelle Vivant ensemble au quotidien, partageant à la fois la routine et les évènements plus exceptionnels, les résidants se connaissent très bien : ils savent, consciemment ou non, ce qui génère telle difficulté, tel enthousiasme, chez les uns et les autres. Des liens se tissent. On observe souvent des liens de solidarité quand une personne rencontre un obstacle : un autre résidant va lui permettre de résoudre son problème (par exemple, ramasser un objet tombé au sol, lire à haute voix le menu…). Chacun sait identifier l’autre dans ses besoins et ses aptitudes, et celui qui aide est valorisé. Toute personne est reconnue pour ce qu’elle est et ce qu’elle fait. 18 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU A l’inverse, dans les situations de crise, des réactions personnelles se manifestent : de colère, de rejet, de désolidarisation entre les membres du groupe. Ces réactions donnent également une place et une identité à l’individu. Ces conflits entre résidants permettent donc aussi l’altérité et l’identité. Les liens – positifs ou négatifs - forment la cohésion du groupe qui permet à chacun de jouer un rôle. Ce rôle peut évoluer au fil du temps et des rivalités existent. Dans tout cela, il n’est pas question seulement d’actes ou de manifestations, la parole a aussi une fonction essentielle, elle lie et identifie chaque personne, à la fois dans l’instant vécu mais également lorsqu’une situation est reprise après coup avec l’équipe éducative. L’idendité groupale : Chaque unité a sa spécificité ; la vie d’un groupe, suit une certaine tendance mais la ‘‘couleur ‘‘ d’un groupe n’est pas figée dans le temps. L’identité d’un groupe est sans cesse en construction et en déconstruction, en fonction de ce qui s’y passe et de ce qui s’y ressent. Nous avons opté pour la mixité des groupes : mélange des personnes en FAM ou FDV, hommes et femmes, à des âges différents, avec des niveaux hétérogènes sur le plan intellectuel et de l’autonomie, afin de permettre cet idéal du ‘‘vivre ensemble’’ énoncé plus haut. Cela permet d’avoir des groupes qui ne soient pas cloisonnés, voire stigmatisés (par le type de dépendance) et d’avoir une complémentarité entre les personnes (les personnes les plus sévèrement atteintes bénéficiant ainsi d’un environnement stimulant, vivant, les plus autonomes pouvant s’investir dans un rôle actif dans le groupe). Nous essayons donc d’équilibrer les groupes afin que les personnes ne communicant pas verbalement, ne mangeant pas seules, ne se déplaçant pas de façon autonome, ou ayant des troubles associés ne soient pas majoritaires dans une unité de vie. Cela oblige d’autant plus à une personnalisation de l’accompagnement afin de répondre aux attentes et aux besoins très hétérogènes de la population accueillie. Cependant il y a une spécificité avec l’unité Van Gogh, hétérogène, mais accompagnent un public avec des besoins différents. De même, les personnes ayant besoin de soins fréquents ou ayant pas ou peu d’autonomie de déplacement sont accueillies dans les unités de vie les plus proches du centre de l’établissement. Etre chez soi dans un collectif est le pari que nous tentons de tenir, dans une tension entre intimité (espace privatif et espace interne), individualisation, personnalisation et socialisation, liens sociaux, vie communautaire. Le quotidien comme dimension essentielle de l’accompagnement Le quotidien est une dimension essentielle de l’accompagnement, un objet central dans le dispositif éducatif et de soins, qui nécessite que nous nous dotions d’une représentation conceptuelle et organisée de ce que nous mettons en œuvre au quotidien avec les personnes que nous accompagnons : observer, identifier, mettre en sens, théoriser, partir des ‘‘petits riens’’, de la multitude de gestes et attitudes simples, ordinaires, répétitifs, de la vie de tous les jours, construire une culture du quotidien, afin de ne pas tomber dans le risque de la disqualification de cette quotidienneté (aux regards des aspects plus nobles que seraient les expériences éducatives, thérapeutiques, technicisées dans des séances, des ateliers, des temps et des lieux codifiés). Et de la disqualification des tâches aux acteurs, il n’y a qu’un pas… Ce quotidien est d’autant plus important dans une institution comme la nôtre qui est un lieu de vie (hébergement 24h/24, 365 jours par an) accueillant des personnes dépendantes pour lesquelles l’aide à la vie quotidienne est très prégnante, ainsi que les temps dits familiaux (lever, toilette, habillage, repas, coucher) étayages de la fonction maternelle (accomplissement des besoins fondamentaux, rapport au corps) et paternelle (interdit, limites). Il s’agit d’offrir à l’usager un point d’ancrage familier en l’autorisant à ce qu’il produise un quotidien, le sien, où il se sente suffisamment à l’aise, où il puisse panser ses blessures, où il puisse s’investir socialement et envisager un devenir. La vigilance à cette familiarisation, ces repères, à la temporalité, PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 19 LES JARDINS DE MEYZIEU la sécurité, la socialisation, l’humanisation et l’ouverture que produit le quotidien, ainsi qu’à la qualité de ce quotidien, est essentielle pour tous les acteurs de l’institution. Cela constitue une responsabilité commune : s’impliquer pour créer une dynamique de groupe, une ambiance propice au vivre ensemble, et articuler singulier et collectif… Les liens sont forts entre l’attention à ce quotidien et la bientraitance. Aider le sujet à tisser des liens entre les moments vécus, l’aider à s’ancrer en lui-même en l’ancrant dans le quotidien et l’aider aussi à s’ouvrir à l’imprévu, telle est notre tâche. Paul Fustier3 nous suggère que c’est souvent dans le ‘‘brouhaha du quotidien’’ que se délient les langues, qu’une parole peut se dire, ce n’est pas toujours dans les entretiens aux mises en scène trop convenues que se passe l’essentiel. Le projet d’autonomisation : gérer ses dépendances Le terme d’autonomie est très utilisé dans notre secteur (perte d’autonomie, projet d’autonomie, vie autonome, allocation autonomie, caisse de solidarité pour l’autonomie), c’est un vocable qui monte en puissance sans être réellement défini, en opposition à la dépendance, et devient une injonction avec la montée de l’individualisme : ‘‘sois autonome !’’. Il nous paraît donc essentiel de mettre en travail cette notion, en décortiquer les représentations, en déchiffrer la complexité, pour en faire un concept opérant dans l’accompagnement des personnes, dans le paradoxe de notre double mission de protection et d’autonomie. Selon l’étymologie, autonomie signifierait la capacité d’établir soi-même sa propre loi. Or nous vivons en société, dans un réseau d’appartenances, de dépendances, de lois. D’autre part nous sommes pris dès avant notre naissance, dans le lien social, biologiquement, affectivement, symboliquement. Le phénomène de séparation-individuation est à la base de toute construction identitaire et l’enfant doit apprendre à s’organiser en fonction de la loi, à se confronter à l’altérité. Tout le développement de l’être humain est l’histoire de ce long cheminement vers l’autonomie : il s’agit d’un processus, d’une démarche constante à tous les moments de la vie, et il conviendrait plutôt de parler d’autonomisation. C’est une notion qui a à voir avec la liberté, la socialisation, l’identité et est au cœur du lien social, principe fondateur de l’intégration qui nous intéresse particulièrement dans le champ du handicap. Elle apparaît surtout en corrélation avec un autre thème qui lui est traditionnellement opposé : la dépendance. Or être autonome ne signifie nullement ne pas avoir de dépendances, ce sont des notions qui ne se contredisent pas car on ne devient autonome que par et à travers ses dépendances et c’est encore plus vrai dans le domaine du handicap où les dépendances sont plus nombreuses qu’ailleurs. L’idée de dépendance induit l’idée d’une relation à sens unique : la personne a besoin d’aide et sollicite son environnement. On oublie que ce fonctionnement se fait dans les deux sens : il y a réciprocité de l’aide et de l’échange (qui peut s’inscrire dans des relations économiques, affectives, symboliques). Le modèle médical contribue à représenter la dépendance en termes de restriction physique et instrumentale et en assimilant l’autonomie de la personne handicapée ou âgée à une évaluation de ce qu’elle n’a pas ou plus, en limitant un fait social complexe à un seul de ses composants : la mesure des incapacités fonctionnelles, des pertes, des manques. A l’opposé, dans le modèle social, c’est l’incapacité de l’environnement social qui est prise en compte avec la notion de désavantage social, de situation de handicap, voire de société handicapante. D’où la nécessité de compensation du handicap et d’égalité des chances (loi de février 2005). Il importe donc, pour un accompagnement de qualité, de sortir de la confusion entre autonomie et dépendance, où l’autonomie serait synonyme de se débrouiller seul, faire par soi-même. L’autonomie pourrait donc être définie comme l’art de gérer ses interdépendances à sa propre initiative. Ce qui implique de connaître (et reconnaître) ses forces et faiblesses, et être en mesure de 3 20 Paul Fustier, les corridors du quotidien, PUF, 1974 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU les formuler à autrui, dans une relation. Cela nécessite un apprentissage, et se développe tout au long de la vie : projet d’autonomie ou processus d’autonomisation, que nous avons à accompagner, en tant qu’institution. Ce qui signifie avant tout prendre en compte ses désirs et sa parole, expérimenter et parfois prendre des risques. La différenciation activités/hébergement/soins Il est important en effet de distinguer les lieux de vie, de soin, d’activités ce qui permet trois choses fondamentales : • La fonction tierce : Dans un mode relationnel symbiotique où le tiers fait défaut, qui est parfois celui des personnes accueillies, il est important de pouvoir réintroduire de la distanciation afin d’aider la personne à sortir de ‘‘la fusion’’ dans ses relations avec autrui. Cette triangulation induite par la présence d’équipes bien distinctes nécessite cependant un travail de lien entre elles et la personne accompagnée. • La mise en mouvement : La dynamisation de la personne passe par un processus de risques mesurés. Ils lui permettront de s’approprier et de trouver un équilibre. Ce processus ne sera possible que si la structure est suffisamment étayante et rassurante. Ce n’est que dans ces conditions que la personne pourra s’essayer, se mettre en jeu, en confiance, expérimenter des espaces diversifiés. • La notion de ‘‘transfert dissocié’’ : C’est par des expériences d’attachement et de séparation ou de diversification que la personne pourra investir une prise en charge durable. La sollicitude, la continuité, la contenance, la diversification et la pluralité des liens tempèrent la dangerosité des angoisses de destruction, favorisent l’intégration progressive d’expériences positives et consolident le moi du sujet, son sentiment d’exister. C’est pour cette diversité des lieux, des intervenants, des objets de prise en charge qu’un ‘‘transfert dissocié’’ pourra se mettre en place4. La notion de séparation et du lien se trouve au cœur de la question de l’institution porteuse et productrice de repères. Les relations avec la personne autant que les rapports entre professionnels sont faits de prise de distance et de proximité, à travers lesquelles les personnes accompagnées se constituent. En effet, la séparation ne peut se penser aujourd’hui sans que soit pensé en même temps le lien A travers les diverses façons d’appréhender cette séparation de lieu, on peut lire la manière dont les personnes gèrent leur vie commune en se constituant des espaces ou des temps, des parcours singuliers. Les activités : l’art, la création, la citoyenneté, le droit à l’éducation La création, l’art et la culture ‘‘La création est une manière de regarder positivement le handicap, car elle ne se place pas sur le terrain du manque, mais sur celui de l’être même, dans son expressivité globale et sur celui de l’affirmation de son existence et de sa capacité de «faire œuvre». C’est-à-dire d’’’exister, à travers l’œuvre, en avant de soi’’ (Henri Maldiney) ‘‘Il n’en reste pas moins une difficulté à admettre que les personnes dites ‘‘handicapées’’ soient à même de participer pleinement à la création artistique. Que leurs pratiques ne se réduisent pas à des activités d’ordre thérapeutique ou occupationnel.’’ ‘‘…. Faire ensemble à partir du vivant tel qu’il est. Ni avec, ni pour, mais ensemble. Créer ensemble implique échange, réciprocité. Créer avec, c’est impulser un mouvement en direction de, à partir d’une source, d’un projet. Créer ensemble c’est partir d’un même inconnu pour cheminer vers de l’inattendu. La singularité d’une situation de handicap n’est plus cantonnée du côté du sombre, de la maladie, de la plaie sur le corps humain et social. Elle se fait fontaine d’inspiration, accès à la création et au sens, manière de ‘‘faire des mondes’’, subversion des canons de la beauté, 4 Dossier du CREAI n° 139 Claude Volkmar PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 21 LES JARDINS DE MEYZIEU rencontre des genres et des cultures, métissage des corps, des perceptions, des sensibilités, des émotions. Elle devient lieu d’expression de ce qu’est notre humanité, avec ses nuances, ses balancements, ses ondulations, ses dissonances, ses déséquilibres, ses fractures.5’’ Le droit à l’éducation tout au long de la vie Il s’agit d’un droit fondamental de la personne humaine (article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme), visant au plein épanouissement de la personnalité humaine, et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, favorisant la compréhension, la tolérance et l’amitié. C’est donc un moyen essentiel de promouvoir le vivre ensemble et le respect des droits et des libertés. L’éducation s’entend comme une démarche qui permet à chaque personne d’accéder à une connaissance dynamique du monde, des autres et d’elle-même, à tous les âges de la vie6. Dans le cadre de la compensation des conséquences du handicap (articles 11 et 19 de la loi 2005102), l’offre d’apprentissage doit être proposée à tous les âges de la vie, quel que soit le niveau de dépendance. L’attention se portera sur les potentialités de chacun pour développer, favoriser des acquisitions nouvelles, mais également entretenir ses connaissances et maintenir ses acquis scolaires, permettre un épanouissement personnel et social, et l’acquisition d’une autonomie la meilleure possible. Le rôle de l’éducation est d’aider les personnes à optimiser leur potentiel dans tous les domaines, dans un objectif positif de construction à partir de ce qu’elle peut et souhaite faire. Se focaliser sur ses forces, ses centres d’intérêt, sa personnalité, et son expérience afin de les utiliser pour susciter son développement et trouver des moyens de surmonter ses difficultés. Les activités s’inscrivent dans ce droit à l’éducation, l’apprentissage. 3.3 Les missions confiées Les missions confiées aux ‘‘Jardins de Meyzieu’’ sont celles définies par les politiques publiques relatives au handicap et à la santé. Les lois de 2002 et 2005 ont notamment mis l’accent sur les droits des usagers, leur intégration sociale et l’accessibilité, la participation et l’exercice de la citoyenneté. Ces missions sont confiées à l’association ARIMC qui les décline à travers son projet associatif et la gestion d’établissements et services. 5 6 22 Charles Gardou et Emmanuelle Saucourt, la création à fleur de peau, art, culture, handicap, Erès 2005. Rapport mondial sur l’éducation 2000, droit à l’éducation, vers l’éducation pour tous, tout au long de la vie, éditions UNESCO. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Elles s’inscrivent dans le schéma départemental PA/PH 2009-2013 Axes du schéma PA/PH 2009-2013 Prise en compte par le projet 1. Accès aux droits Information sur les droits auprès des professionnels et des usagers - Travail sur la charte des droits et libertés avec les usagers, réalisation d’un DVD support - Mise en place et réactualisation des outils de la loi 2002 - Formation de tous les nouveaux embauchés 2. Accès à la vie sociale et culturelle - Partenariats importants et ouverture sur la cité - Objectifs des CAJ au travers des activités proposées - Prolongement avec les loisirs et les vacances par le biais des loisirs et vacances associatifs - Transferts de petite taille 3. Accès aux soins - Médicalisation de 34 places (FAM) - Médicalisation de 5 places de SAJ au 1/01/2013 - Développement d’un réseau de soins - adhésion au réseau bucco-dentaire - Mise en place d’un Dossier de Liaison d’Urgence - Projet de soin personnalisé pour tous les résidants 4. Adaptation,, souplesse, diversification des structures 5. Prestations - FDV, FAM, SAJ sur un même site permettant des réorientations sans déracinement (de l’accueil de jour vers l’hébergement, du FDV vers le FAM) - Accueil séquentiel permettant de passer une ou 2 nuits par semaine en hébergement et la semaine en en accueil de jour - Accueil spécifique sur l’unité Van Gogh - Accueil temporaire en lien avec projet personnalisé, nécessité de réorientation ou problématique de l’aidant - mobilité et accueil de stagiaires d’autres structures pour essai - Lien entre l’équipe et l’assistante de service social pour l’information des usagers et l’accompagnement à l’instruction des dossiers de compensation et de prise en charge auprès de la MDPH PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 Actions à développer - Adaptation à notre public - Appropriation par tous les professionnels Indicateurs - Nombre de réunions d’information/formation - Résultats de de l’évaluation interne et externe - Nombre de partenariats - Recensement des actions tournées vers l’extérieur - acquérir et former au logiciel de soins - augmenter actions de prévention et d’éducation à la santé Projet de diversification de l’accompagnement vers l’autonomie ou la vie en couple (studios adossés à l’établissement) - Nombre de personnes hospitalisées - Durée des hospitalisations - Programmes d’éducation à la santé - Nombre de personnes réorientées sur le même site - Nombre de personnes accueillies en acceuil séquentiel - Nombre de personnes accueillies en accueil temporaire - Nombre de stages effectués - Nombre de dossiers PCH 23 LES JARDINS DE MEYZIEU 6. Avancée en âge - Formation aux soins palliatifs, aux médiations corporelles - Prise en compte du vieillissement et des rythmes individuels - médicalisation - formalisation du projet de soins palliatif - Nombre de personnes formées Le décret du 20 mars 2009 vient préciser nos missions en tant qu’établissement accueillant des personnes n’ayant pu acquérir un minimum d’autonomie Missions énoncées par le décret du 20 mars 2009 et réalisées par les Jardins de Meyzieu Moyens mis en œuvre pour décliner ces missions aux Jardins de Meyzieu Missions/moyens à développer Favoriser, quelle que soit la restriction de leur autonomie, leur relation leur autonomie, leur relation aux autres et l’expression de leur choix et de leur consentement Favoriser le lien social à l’intérieur (valeur du ’’vivre ensemble’’) et à l’extérieur de l’établissement. Recueil de l’expression et des attentes dans l’élaboration du PPA et dans la vie quotidienne. Recueil du consentement avant toute décision ou soin. Sensibilisation permanente des professionnels et des usagers, familles Développer toutes leurs possibilités de communication verbale motrice et sensorielle, avec le recours à une aide humaine et, si besoin, à une aide technique Intervention de l’orthophoniste et travail pluridisciplinaire (avec équipes éducatives) pour faciliter/développer la communication communication verbale, tableaux de communication, synthèses vocales). Bilans et séances de la psychomotricienne et de l’ergothérapeute. Formation des professionnels aux médiations corporelles et à Makaton. Formation des nouveaux salariés à la communication non verbale. Améliorer l’accessibilité et adapter tous les supports de communication au public accueilli Développer leurs potentialités par une stimulation adaptée tout au long de leur existence Objectifs des activités des CAJ Objectifs des PPA Attention portée sur les potentialités plutôt que sur la déficience, le manque. Intervention des rééducateurs par le biais des séances de rééducation et des équipes le bais des activités de la vie quotidienne ou des CAJ Disposer d’une évaluation fine des capacités afin de s’adapter à celles-ci Maintenir leurs acquis Souhait d’un partenariat avec l’éducation nationale, pour bénéficier de leurs compétences pédagogiques Favoriser leur apprentissage et leur autonomie par des actions socio-éducatives adaptées Intervention de l’ergothérapeute et autres rééducateurs et des équipes du quotidien et des CAJ Travail sur l’autonomie dans le cadre du projet et dans les réunions et dans d’équipe Améliorer les écrits et les évaluations Améliorer l’évaluation et le traitement, la compensation des troubles cognitifs Accompagner dans l’accomplissement de tous les actes de la vie quotidienne Participation de tous les professionnels dans cet accompagnement Importance donnée à la dimension du quotidien et au travail sur le quotidien dans le projet. Evaluation et formalisation des pratiques professionnelles 24 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Favoriser leur participation à une vie sociale, culturelle et sportive par des activités adaptées Rôle des CAJ et des référents des PPA Sensibiliser l’environnement pour des partenariats Porter une attention permanente à toute expression d’une souffrance physique ou psychique Prise en considération, dans l’accompagnement des personnes au quotidien, des troubles psychiques associés au handicap moteur Elaboration et utilisation d’une grille d’évaluation de la douleur Espace d’écoute et de soutien par la psychologue (entretiens et groupes) Mise en lien avec thérapeutes et partenariat avec espaces de soins extérieurs Formation sur les troubles psychiques Veiller au développement de leur vie affective et au maintien du lien avec avec leurs famille ou leurs proches Souplesse des visites et sorties permettant, les liens familiaux, amicaux Formation, réflexion sur la sexualité Accueil et rencontre des proches Mise à disposition d’un studio pour l’entourage Points de la fiche action vie affective et sexualité à décliner Garantir l’intimité en leur préservant un espace de vie privatif Vigilance sur l’espace privatif et aussi sur les pratiques permettant l’intimité, travaillées en réunion d’équipe : traitement du courrier, confidentialité des informations… Sensibilisation permanente et formation du personnel Médecin généraliste salarié à 0,45 etp et médecin de rééducation vacataire avec équipe paramédicale et intervenants libéraux encadrés par un chef de service paramédical, ayant pour mission la coordination, la continuité et la qualité des soins et la prévention des risques infectieux. Réunions de coordination et réunions de bilan régulières Chaque résidant a un Projet de Soin Personnalisé (PSP) intégré dans son Projet Personnalisé d’Accompagnement (PPA) Favoriser l’interdisciplinarité et la pluridisciplinarité Assurer un accompagnement médical coordonné garantissant la qualité des soins Privilégier l’accueil des personnes par petits groupes au sein d’unités de vie 5 Unités de Vie de 10 personnes accueillies : Monet, Gauguin, Cézanne, Matisse et une unité avec un accueil spécifique (accueil en journée intégré) : Van Gogh PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 25 LES JARDINS DE MEYZIEU 3.4 Population accueillie Les Jardins de Meyzieu accueillent des personnes en situation de handicap, âgées de plus de 20 ans, sans limite d’âge supérieure, orientées par la MDPH en foyer de vie, foyer d’accueil médicalisé, service d’accueil de jour, ou accueil temporaire (éventuellement séquentiel combinant accueil de jour et hébergement dans la limite de 90 jours par an). Au 31 décembre 2011 FAM FDV SAJ Ho 51,6% Fe 48,4% Ho 58,8% Fe 41,2% Ho 52,9% Fe 47,1% 37 ans 39 ans 33 ans Entre 20 et 35 ans 61% 41% 59% Plus de 36 ans 39% 59% 41% Sexe Moyenne d’âge Provenance lors de l’admission Total FAM FDV CEM 20 18 2 Autres hébergements ARIMC 18 11 7 Hébergements hors ARIMC 4 3 1 Famille 8 1 7 Entourage familial et sorties en famille : 10% des personnes accueillies en hébergement ont perdu leurs 2 parents, 40% n’ont plus un des 2 parents. Parmi ceux ayant leurs 2 parents, 40% sont séparés ou divorcés. Un tiers des résidants ne sort jamais ou pratiquement jamais en famille. Caractéristiques de la population accueillie : Le Pr Guy Tardieu définit en 1953 l’infirmité motrice cérébrale (IMC) comme une atteinte cérébrale périnatale qui entraîne des troubles de la posture et du mouvement sans caractère évolutif. Il précise que ces atteintes cérébrales ont suffisamment préservé les facultés intellectuelles pour permettre une scolarisation. Cependant, les situations de handicap liées à une atteinte du système nerveux central se révèlent très hétérogènes. Cinq types de troubles peuvent être identifiés à des degrés et localisations divers. Il s’agit des troubles du comportement, des fonctions cérébro-motrices, de la perception, de la trophicité des membres et des déficiences intellectuelles. Les déformations orthopédiques du rachis et des membres apparaissent dès les premiers jours de vie et sont la conséquence des anomalies de contraction musculaire commandée de façon pathologique par un cerveau lésé. De même, l’épilepsie est une pathologie fréquente (35 à 62%) dans cette population et représente la conséquence directe des lésions cérébrales. Lorsque les difficultés intellectuelles retentissent sur les apprentissages scolaires le terme d’infirmité d’origine cérébrale (IMOC) est utilisé. Lorsqu’une déficience intellectuelle profonde est associée aux atteintes motrices et sensorielles, nous parlons de polyhandicap. Le concept anglo-saxon de paralysie cérébrale (PC) regroupe ces trois définitions. Cependant, l’examen neuro-moteur révèle le plus souvent la présence de contractions irrépressibles aussi bien au repos que soumis à des stimulations. C’est pourquoi le terme de paralysie ne paraît pas parfaitement bien adapté à cette population. 26 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Les mots sont nombreux pour tenter de définir les différentes répercussions de l’atteinte nerveuse centrale sur le fonctionnement moteur. La spasticité, l’athétose, l’ataxie, la rigidité, les tremblements proposés par W. Phelps restent des concepts mal définis ne permettant pas d’aborder un domaine clinique aussi complexe. L’évaluation clinique factorielle proposée par le Pr Guy Tardieu permet d’évaluer les différents facteurs pathologiques à l’aide de techniques définies. Michel Le Métayer montre comment cette évaluation permet d’établir un programme thérapeutique et éducatif adapté avec des objectifs fonctionnels raisonnables. Le suivi en médecine générale doit se faire en articulation avec celui du handicap. Les principales plaintes liées purement au handicap sont les douleurs, les troubles alimentaires et nutritionnels, les troubles vésico-sphinctériens et du transit, l’épilepsie, l’insuffisance respiratoire et les troubles psychologiques. Indépendamment du handicap, le suivi des vaccinations, du poids, des manifestations dermatologiques, endocrinologiques, ORL, gynécologiques ne doivent pas être omises. L’identification de cercles vicieux mêlant douleurs, troubles de déglutition, dénutrition, fragilité immunitaire sont fréquents et nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire et poly médicamenteuse parfois complexe. Cette hétérogénéité de la population renforce la complexité de l’accompagnement et oblige à une individualisation, personnalisation de celui-ci : l’intervention auprès de ces personnes a à faire avec cet écart pour leur permettre de développer leurs capacités préservées ou d’acquérir des techniques de compensation qui élargissent leur accès à la vie sociale et une autonomisation. Cette intervention repose sur une double référence à des techniques de rééducation, d’apprentissage et de communication, et à des valeurs humaines au service desquelles sont mises ces techniques : l’enjeu de l’action médico-sociale et pédagogique est de permettre l’exercice de la citoyenneté (éducation, travail, culture, présence dans la cité). Sur le plan psychologique Il n’y a pas de psychopathologie spécifique à la paralysie cérébrale, mais la situation de handicap a un impact et peut amener des difficultés psychologiques. Avec le choc traumatique du handicap les parents peuvent être d’autant plus atteints dans leur idéal parental et leurs projections imaginaires, induisant un travail de deuil de l’enfant idéal, accompagné d’angoisses, de culpabilité, et pouvant provoquer des comportements défensifs comme une surprotection excessive ou une agressivité latente, voire un rejet. La quête de réparation mobilisera beaucoup d’énergie chez le sujet et son entourage. La personne paralysée cérébrale va devoir trouver sa place, se reconnaître et s’affirmer dans sa famille puis dans les groupes sociaux qu’elle intègrera. Son rapport au corps est complexe, et a un impact sur la construction de l’image du corps, la relation aux autres, la vie affective et sexuelle. Elle aura à vivre avec mais aussi contre son corps (contraintes, douleurs, regards posés sur lui, limitations et déformations). C’est le terreau du sentiment d’insécurité, de doute, du risque d’échec. Il en résulte une difficulté pour se construire une image positive de soi-même. L’enjeu est de pouvoir s’approprier son histoire, et élaborer quelque chose de sa différence et sa dépendance. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 27 LES JARDINS DE MEYZIEU 4. L’OFFRE DE SERVICE Les prestations de service sont la déclinaison opérationnelle des missions confiées à l’établissement et définies au chapitre 3.3 4.1 L’information et la mise en œuvre des droits des usagers La garantie des droits des usagers passe par une information adaptée, accessible de ces droits auprès des usagers, et leur appropriation par les professionnels. Information sur les droits L’a L’assistante de service social tient une permanence hebdomadaire dans l’établissement et sur rendez-vous au siège social pour informer les usagers et leurs familles ou représentants légaux sur leurs droits et l’accès leurs droits. Le cas échéant elle instruit avec eux les dossiers L’assistante de service social et une éducatrice du CAJ animent régulièrement des réunions d’information sur les droits des personnes en situation de handicap auprès des groupes de personnes accueillies. Un programme et un bilan sont établis périodiquement. Charte des droits et libertés de la personne accueillie La charte des droits et libertés est affichée dans l’établissement, annexée au livret d’accueil et remise lors de chaque admission Régulièrement une information, compréhension et réflexion sur l’effectivité de la CDLPA a lieu auprès de groupes de résidants Un support DVD a été réalisé pour expliquer cette charte et servir de support à ces réunions Livret d’accueil Le livret d’accueil est réactualisé et remis aux personnes admises Un livret d’accueil sous forme de DVD, conçu et réalisé par les participants à l’atelier vidéo rend accessible les informations Règlement de fonctionnement Le règlement de fonctionnement est réactualisé, affiché et remis aux usagers et aux professionnels Contrat de séjour Le contrat de séjour est expliqué et élaboré avec la participation de la personne. Le PPA est un avenant du CS Conseil de la vie sociale Le CVS se réunit 3 fois par an. Le président (élu par et parmi les PA) élabore l’ordre du jour. Le PV est affiché, remis si à tous les services, lu et expliqué aux résidants et envoyé à toutes les familles Réunion des personnes accueillies Des réunions ont lieu régulièrement dans chaque CAJ et chaque unité de vie pour informer les résidants et permettre qu’ils expriment leurs choix et soient acteurs Objectifs de progrès Développer l’engagement dans l’information et la mise en œuvre des droits des usagers Mieux adapter les outils de la loi 2002, notamment le règlement de fonctionnement, aux capacités des personnes Réduire les délais entre l’admission et la signature du CS, l’élaboration du PPA Mobiliser tous les professionnels dans l’appropriation de ces droits et outils et dans l’accompagnement des résidants au CVS (réf RBPP) 28 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 4.2 Le parcours de la personne accueillie L’ambition du projet est de favoriser la fluidité, la souplesse et la continuité du parcours de vie de la personne accueillie, en interne par la diversité des réponses possibles et en externe par le recours au partenariat. L’admission L’admission est le résultat d’un processus : demande écrite formulée par la personne, décision d’orientation de la MDPH, avis médical, contacts avec l’établissement ou service, commission de mobilité, commission de pré-admission, accueil temporaire et bilan, choix des 2 parties. Afin de permettre aux personnes qui le souhaitent - personnes en situation de handicap, familles, usagers et professionnels d’autres établissements - de visiter l’établissement et de prendre connaissance du projet d’accueil et d’accompagnement, une cellule d’accueil composée d’une éducatrice et d’usagers a été créée. Les candidatures sont étudiées lors d’une commission de pré-admission réunissant assistant de service social, chef de service, directeur. Cette commission a pour objet de définir les critères de priorité et d’examiner l’adéquation de l’établissement avec le projet et les besoins de la personne, en fonction de la place disponible dans le groupe de personnes accueillies. La composition des groupes dans les lieux de vie est un élément important pris en compte. En ce qui concerne le Service d’Accueil de Jour, le critère géographique est déterminant : nécessité d’habiter dans un rayon géographique ou à proximité du transport collectif mis en place, afin que les temps de transports soient acceptables et ne portent pas atteinte à l’état de la personne. La compatibilité avec l’allocation de budget transport est étudiée. Le directeur est responsable de l’admission, dans le respect de la politique associative, en adéquation avec l’orientation prononcée par la CDAPH, l’avis du médecin de l’établissement, et les possibilités et contraintes de l’établissement ou du service. Sens/finalités L’admission est une étape importante dans la vie de la personne accueillie. Elle nécessite donc une préparation en amont et un accompagnement pensé et soigné, garantissant l’adaptation aux attentes de chacun Description/modes d’action Les différentes étapes de l’admission : La rencontre de la personne et son entourage avec la directrice et le chef de service (famille, professionnels de l’établissement ou service de provenance…) et la visite de l’établissement, l’explication du projet, la remise du Livret d’Accueil Le recueil des attentes de la personne et le cas échéant de son entourage Le dossier de candidature : fiche médicale, fiche administrative, fiche de vie quotidienne, fiche de besoins en soins L’étude de la candidature : respect des critères associatifs, adéquation de l’orientation avec la place vacante, adéquation du projet de la personne avec celui de la structure, adéquation des moyens mobilisés par la prise en charge et l’accompagnement, notamment sur le plan médical (avis du médecin de l’établissement), composition du groupe de résidants, étude du transport au SAJ La préparation de l’accueil avec la famille et la structure de provenance, si possible après une période d’accueil temporaire, permettant un bilan et la confirmation du projet d’admission L’admission avec remise livret d’accueil, charte et règlement de fonctionnement PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 29 LES JARDINS DE MEYZIEU La période d’intégration dans l’établissement L’établissement du Contrat de Séjour puis l’élaboration du PPA Moyens pour la mise en œuvre Procédure d’admission (guide de fonctionnement, personne accueillie, PA-Prc-01) Les stages et accueils temporaires (Procédure d’accueil temporaire et procédure de stage) Acteurs/compétences Directeur, médecin, assistant de service social, les équipes Objectifs de progrès Liste d’attente importante en FAM, nécessitant d’affiner les critères de priorité Le projet personnalisé d’accompagnement Le Projet Personnalisé d’Accompagnement (PPA) permet de croiser les attentes et besoins exprimés par la personne avec les observations et évaluations des différents professionnels, afin de déterminer et de coconstruire des axes d’accompagnement. Le soutien à l’autonomisation, la relation aux autres et l’ouverture sur l’extérieur, la qualité de vie et le bien être en sont les objectifs principaux : il s’agit de la déclinaison concrète, singulière, propre à chacun des principes éthiques et principes d’action énoncés dans le chapitre 3. Chaque personne hébergée a un référent qui a pour objectif la personnalisation, la continuité et la cohérence de l’accompagnement. En complémentarité de cette mission, un référent soin contribue à la mise en œuvre du projet de soin personnalisé (PSP) faisant partie intégrale de ce projet, ainsi qu’un référent d’activité de jour, au niveau de l’accueil en journée. Sens/finalités Personnaliser l’accompagnement selon la RBPP ‘‘concilier personnalisation et vie en collectivité’’ Recueillir l’expression et les attentes de la personne accueillie selon la RBPP ‘‘les attentes de la personne et le projet personnalisé’’ Permettre à la personne de participer à l’élaboration et la mise en œuvre de son projet, la rendre actrice Bénéficier d’une évaluation pluridisciplinaire Description/modes d’action Les différentes étapes du PPA dans une démarche en boucle : Le recueil des attentes à l’aide d’un guide de recueil La réunion de projet en équipe (PPA1), en présence de la psychologue et du chef de service, pour dégager les axes du quotidien La réunion de bilan avec le médecin, le référent soin, l’infirmière référente, les rééducateurs concernés, afin d’élaborer ou réactualiser le PSP La réunion pluridisciplinaire de projet (PPA2) entre les différents référents (psychologue, cadre de santé, infirmière référente, référent de groupe, référent éducatif, référent soin, rééducateur) intégrant le Projet de soin personnalisé, animée par la directrice La rencontre avec l’usager afin de co-construire le projet avec la personne La rencontre avec la famille et le tuteur le cas échéant La mise en œuvre et le suivi 30 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Moyens pour la mise en œuvre Procédure PPA Les référents Les réunions Les évaluations et le bilan médical et, paramédical L’écrit permettant la traçabilité et le suivi Stages et accueils temporaires permettant découverte, mobilité et réorientation dans un parcours non figé Acteurs/compétences Equipe, référents, psychologue, chefs de service, direction Objectifs de progrès Améliorer l’évaluation pluridisciplinaire en amont du PPA Responsabiliser les référents sur cette mission centrale de personnalisation, cohérence et continuité de l’accompagnement Améliorer les écrits, le suivi et la traçabilité Acquérir un logiciel de gestion des usagers permettant un partage des données et une pluridisciplinarité accrue (démarche associative suite à audit informatique) La mobilité La mobilité est encouragée à l’intérieur des différents dispositifs ARIMC et en direction de l’extérieur par l’écoute des demandes des personnes accueillies, recueillies par l’assistante sociale ou les membres de l’équipe. Des stages échange ou des accueils temporaires sont alors mis en place pour répondre à cette demande. Une commission de mobilité (DG, DE des établissements et services pour adultes et du CEM, responsable du service social) se réunit régulièrement pour faciliter les mouvements et réorientations, et préparer les ouvertures, les évolutions des établissements ou services. Toute offre de place est communiquée dans cette instance. Sens/finalités Encourager, faciliter la mobilité Anticiper les évolutions Répondre aux besoins Fluidifier les parcours Description/modes d’action Recherche et diffusion des offres de place ou de stage Mise en concordance des offres et des demandes Ecoute des attentes et réponse aux attentes Mise en œuvre des stages ou accueils temporaires Moyens pour la mise en œuvre Les stages et accueils temporaires Permanence de l’AS Commission de mobilité Réunion des référents Acteurs/compétences Directeur, médecin, assistant de service social, les équipes Objectifs de progrès Progresser dans la diffusion auprès des personnes des offres de stage ou de place Acquisition du logiciel de gestion des usagers pour partager certaines données, réduisant le travail administratif et améliorant la traçabilité du parcours PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 31 LES JARDINS DE MEYZIEU L’accueil temporaire L’accueil temporaire s’inscrit dans le parcours de vie de l’usager en répondant à des besoins diversifiés. Il renforce la variété des formules d’accueil. L’enjeu pour les équipes est de s’inscrire dans un temps d’accompagnement différent, parfois court, en décalage avec l’accueil permanent et sa longue durée. De plus les objectifs sont différents et la demande n’émane pas forcément de l’usager direct mais de sa famille ou d’une institution. La coordination aves les familles, institutions, MDPH, partenaires est primordiale. Cet accompagnement spécifique nécessite des compétences, une expertise et un surcroît de travail se répercutant sur différentes professions (administration, soin, éducatif, logistique) qu’il faudra essayer de mieux valoriser : analyse et traitement des dossiers, rencontres, coordination, entretien des chambres et du matériel, travail de réseau, en amont, pendant et pour préparer la sortie. Sens/finalités Diversifier les formules d’accueil Apporter des réponses à différents besoins : Pour les personnes à domicile : il s’inscrit dans un parcours de vie où l’usager et l’aidant souhaitent pouvoir articuler des périodes de vie au domicile et des périodes de vie en institution, de façon complémentaire. Cela permet à l’usager de bénéficier d’un accompagnement professionnel, d’un espace de socialisation et de vie collective. Il permet à l’aidant de disposer de temps libre. Il s’inscrit dans une perspective d’évolution : préparation progressive à la vie en institution (familiarisation avec la vie en institution, à la séparation avec l’aidant) Il s’inscrit dans un parcours de vie où aidant et usager souhaitent privilégier le maintien à domicile mais en offrant le soutien de l’aidant et en prévenant les risques d’épuisement Il peut répondre à une situation d’urgence (hospitalisation, maladie, décès de l’aidant Pour les personnes en institution : Espace de distanciation, de bilan avec l’institution d’origine Découverte d’une nouvelle institution, séjour de rupture, Modalité d’expérimentation dans l’accompagnement Eviter les ruptures de prise en charge durant la fermeture de l’institution d’origine pour les vacances Réorientation en lien avec l’évolution de l’état de santé Description/ modes d’action 32 Hébergement temporaire séquentiel régulier : C’est la demande la plus fréquente : il s’agit de personnes accueillies en SAJ et souhaitant intégrer de manière non permanente l’hébergement ; le plus souvent il y a un projet à plus ou moins long terme d’intégrer la structure, mais soit la personne handicapée, soit son entourage ne sont pas totalement prêts et ont opté pour ce système gradué, qui permet une préparation progressive Les personnes restent 1 ou 2 nuitées chaque semaine. Il y a donc une régularité, et un accompagnement partagé et diversifié dans le temps et l’espace avec la famille. Cela demande une articulation étroite. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Hébergement temporaire ponctuel : Il s’agit d’un instrument permettant le maintien à domicile en soutenant les aidants, les familles, permettant le répit, prévenant le risque de situations d’épuisement, voire de maltraitance. Il peut répondre à des situations d’urgence en cas de défaillance de l’aidant. Hébergement pendant périodes de fermeture des SAJ ou CEM Expérimentation découverte pour les jeunes de 18 à 20 ans des CEM, pour les adultes nécessitant une réorientation, pour des usagers d’autres institutions Sauf dérogation l’accueil est de 90 jours maximum par an, continus ou discontinus Il existe 2 chambres dédiées : l’une sur l’unité Monet, l’autre sur l’unité Gauguin. Sur le plan de l’agrément une place en FAM, l’autre en FDV Moyens pour la mise en œuvre Projet Personnalisé d’Accompagnement Procédure d’accueil temporaire Convention d’accueil temporaire Contrat de séjour temporaire Bilan d’accueil Acteurs/compétences Equipe de direction, équipe médicale et paramédicale, assistante de service sociale, éducateurs référents, équipes de professionnels, réseau, MDPH/CDAPH Objectifs de progrès Financement du forfait soins sur la place de FAM Meilleur accompagnement des équipes Meilleure coordination Réactivité et évaluations des demandes, solutions La sortie Il est important d’informer la personne accueille des autres dispositifs d’accompagnement existants ou des possibilités du milieu ordinaire, afin qu’elle puisse se projeter dans l’avenir et évoluer, surtout en cas de changement dans sa situation (entourage, autonomie, capacités, santé…). Dans certains cas il est nécessaire d’accompagner ce changement, dans d’autres cas, il est nécessaire de le favoriser, la réorientation étant nécessaire. Un travail s’engage alors avec la personne, son entourage, les partenaires. En cas de désaccord concernant une fin de prise en charge, une décision ou refus d’admission, une commission d’appel associative est appelée à examiner la situation, entendre les personnes concernées et délibérer. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 33 LES JARDINS DE MEYZIEU Sens/finalités Accompagner le parcours de vie, le changement, les évolutions Description/ modes d’action Les demandes des personnes accueillies ou les besoins de réorientation en lien avec l’évolution des personnes nécessitent parfois un accompagnement pour sortir du dispositif et éventuellement s’orienter vers un autre dispositif Les différentes étapes du projet personnalisé d’accompagnement (PPA) et sa réactualisation régulière permettent de travailler cette question : recueil des attentes, évaluation des capacités et des besoins de la personne, objectifs et mise en œuvre… La recherche d’un autre dispositif et l’accompagnement à la sortie puis à l’intégration du nouveau dispositif font partie de la mission des différents professionnels : assistante sociale, référent, en lien avec l’entourage et le cas échéant le tuteur de la personne, et la MDPH. Les rencontres, les visites, les stages permettent de réaliser l’objectif Les transmissions d’information et éléments du dossier permettent d’assurer la continuité et la cohérence de l’accompagnement, tout en étant vigilant à la confidentialité, l’intimité et à ne pas véhiculer des jugements ou préjugés pouvant être préjudiciables aux personnes Le soutien de la personne pendant cette période de transition est important afin de préparer la séparation, favoriser son intégration future, prévenir les échecs Moyens pour la mise en œuvre Procédure de sortie Dossier et outils de transmission Bilans et PPA Visites et rencontres de services et établissement Stages et accueils temporaires Acteurs/compétences Référent, équipes de professionnels Assistante sociale Commission de mobilité Commission d’appel CDAPH/MDPH Objectifs de progrès Sensibiliser les référents et l’entourage à cette problématique, accompagnement au changement 34 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 4.3 Le suivi de la santé et le projet de soins Suivi de la santé et du handicap La santé des personnes accueillies est appréhendée de manière globale : l’attention est portée à la fois sur l’état général de santé, les soins courants et ceux directement liés au handicap. Le projet de soin général de l’établissement (niveau collectif) et par déclinaison, le projet de soin personnalisé de la personne accueillie (niveau individuel) prennent en compte toutes ces dimensions, en incluant à la fois les soins de base, la prévention, l’éducation à la santé, le dépistage et les soins liés au handicap, les rééducations, la dimension psychique. La formalisation d’une démarche globale de soin, la coordination des professionnels internes (soignants et accompagnants) et des partenaires externes, permettent la cohérence et la continuité des soins Selon leur orientation Foyer d’Accueil Médicalisé(FAM) ou SAJ médicalisé d’une part, Foyer de vie (FDV) ou SAJ d’autre part, les personnes ne bénéficient pas des mêmes prestations de la part de l’établissement ou service. En FAM les personnes bénéficient de ressources internes pour réaliser leur projet de santé et de soin. Le médecin de l’établissement est le médecin soignant et référent. Avec la collaboration de l’équipe paramédicale, coordonnée par le chef de service paramédicale, le médecin : • Elabore un projet de soin personnalisé en équipe pluridisciplinaire : psychologue ; psychomotricienne, ergothérapeute, kinésithérapeute, orthophoniste, aide soignante référente, infirmière et chef de service paramédical. Le projet de soin est élaboré à partir de l’expertise des différents professionnels paramédicaux et permet de fixer les objectifs de soins pour l’année à venir. • Met en place des soins curatifs ou palliatifs pour les pathologies aigues ou chroniques intercurrentes • Organise une prévention des risques liées à l’alimentation, climatique (plan canicule et froid) et infectieux (vaccinations et protocoles de lutte contre les infections). • Prend en compte les besoins de compensation du handicap, adapte l’environnement, favoriser l’autonomie, dans le respect de la loi sur le droit des malades (information et recherche du consentement éclairé) en lien avec le médecin de rééducation fonctionnelle. • fait procéder aux soins infirmiers et de rééducation, l’achat et le suivi de l’appareillage, en impliquant la personne dans un projet de soins personnalisé • porte une attention permanente à toute expression de souffrance physique ou psychique • met à jour le dossier médical et de soins • développe l’éducation à la santé En cas d’urgence ou pour assurer la continuité des soins, ainsi que dans le cas de soins nécessitant une régularité et une intensité que l’établissement ne peut assurer, il est fait appel à des intervenants libéraux, facturés et remboursés selon le régime de droit commun. Pour assurer la continuité et élargir la palette des soins, des partenariats sont contractualisés avec l’Hôpital Desgenettes, le réseau bucco-dentaire, le réseau psychiatrique, ALLP. Un dossier de liaison d’urgence est transmis aux correspondants médicaux extérieurs. L’infirmière élabore avec la personne, sous l’autorité du chef de service paramédical, en lien avec le médecin, le projet de soin personnalisé. Elle prépare le traitement. Les médicaments liés au handicap sont pris en charge par l’Etablissement dans la limite du budget alloué, et uniquement lors des jours de présence dans l’établissement. Les autres médicaments ne sont pas pris en charge par l’établissement. Les équipements individuels et les prestations soumises à prise en charge individuelle (prothèses, orthèses, soins et appareil dentaire, fauteuil et appareillages divers) ne sont pas du fait de l’Etablissement. En FDV ou SAJ Le médecin de l’établissement assure le suivi du handicap en collaboration avec les médecins de rééducation PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 35 LES JARDINS DE MEYZIEU fonctionnelle. Le médecin traitant est un médecin libéral choisi à l’extérieur de l’établissement. L’infirmière prépare le traitement. Elle élabore avec la personne, sous l’autorité du chef de service paramédical, en lien avec le médecin traitant et le médecin coordinateur, le projet de soin personnalisé. Avec l’équipe d’accompagnement, et les intervenants libéraux du choix de la personne, elle veille à: • suivre l’état général de santé et le handicap, en prenant en compte les besoins de compensation du handicap, et en favorisant l’autonomie. • faire réaliser par des intervenants externes les soins infirmiers et de rééducation, l’achat et le suivi de l’appareillage • porter une attention permanente à toute expression de souffrance physique ou psychique • prévenir les risques et éduquer à la santé Pour assurer la continuité et élargir la palette des soins, des partenariats sont contractualisés avec les intervenants médicaux et paramédicaux extérieurs, avec l’Hôpital Desgenettes, le réseau bucco-dentaire, le réseau psychiatrique, ALLP. Les médicaments ne sont pas pris en charge par l’établissement, ni les protections et fournitures pour pallier l’incontinence. Les prestations soumises à prise en charge individuelle (prothèses, orthèses, soins) et les différents équipements médicaux individuels (appareil dentaire, fauteuil et appareillages divers, chaise douche) ne sont pas du fait de l’Etablissement. Prévention La prévention est un axe très important pour éviter toute complication et inconfort. Domaines Description/actions Moyens Plan pulmonaire Recherche de syndrome d’apnée du sommeil, de syndromes restrictifs nécessitant un appareillage adapté Prévention des surinfections Repérage des pneumopathies d’inhalation Adaptation de l’installation du résidant au cours des repas et d’une texture de l’alimentation Discussion sur la balance bénéfice/risque de l’indication d’une alimentation artificielle entérale ou parentérale. - Partenariat avec ALLP - Organisation de désencombrement respiratoire par les kinés en cas de besoin, manuellement et avec l’hyper insufflation - Consultations bilan de pneumologie - Repas thérapeutiques avec kiné, ergo, ortho, psychomotricienne - Travail avec la cuisine sur les textures - Fiche individuelle de repas avec les instructions/préconisations et vigilances, accessible au moment du repas Plan nutritionnel Surveillance mensuelle du poids pour les imc (indice de masse corporelle) < 18 (dénutrition) ou > 30 (obésité) Pour les résidants dénutris surveillance de l’albuminémie, renforcement de l’alimentation en protéines et en matières grasses Surveillance de l’état cutané - Bilan de mastication et fiche recommandation élaborée par l’orthophoniste - Bilan de déglutition réalisé par l’ORL - Lien avec cuisine, entourage professionnel et familial pour le suivi des recommandations 36 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU (voir recommandations HAS) et des signes de déshydratation Discussion d’une alimentation entérale si ces mesures sont insuffisantes Pour les résidants en surpoids vérification du bilan lipidique Pour les résidants sous compléments hyper protéinique, surveillance de la fonction rénale - Fiches de poids accessibles et actualisées par les aides soignantes - Travail en lien avec cuisine et diététicienne pour la mise en place de régime enrichi ou hypo calorique de nutrition - Suivi en consultation spécialisée - Education thérapeutique (ateliers d’éducation) - Adapter un régime personnalisé et renforcer l’activité physique (en lien avec CAJ) Elimination Détection des dysuries d’origine neurologique Analyse bactériologique en cas de fièvre >38,5° Lutte contre la constipation Mise en place de mesures hygiéno-diététiques (fibres, massages abdominaux et verticalisation) ou de traitements médicamenteux si nécessaire Dépistage du cancer colique - Proposition éventuelle de passage régulier sur les toilettes après réflexion en équipe. - Rediscuter les indications de protection - Surveillance quotidienne des selles pour résidants présentant un risque d’occlusion, et traçabilité - Lien avec cuisine - hémocult 1 fois par an chez les plus de 50 ans Etat cutané Prévention d’escarre au niveau des points d’appui (pas de massage en cas d’érythème mais simple effleurement) Favoriser les changements de position Adaptation des fauteuils et matelas Vérification de l’état nutritionnel Eviter les mycoses : sécher les plis après les toilettes Traiter les mycoses inter orteils et inguinales en suivant le protocole. - Formation des professionnels sur la prise en charge des plaies chroniques et escarres Etat dentaire Amélioration de l’hygiène orale, prévention Mise en place de CSO : Correspondants en Santé Orale Campagne de sensibilisation des personnes accueillies et de leur entourage Dépistage et soins par les dentistes libéraux ou le réseau bucco-dentaire, et le Centre de ressource du Vinatier, Le Val d’Ouest en cas d’anesthésie générale PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 - Référence aux protocoles de soins d’hygiène - Convention tripartite avec Réseau Bucco-dentaire, Centre de ressources du Vinatier et SODHEV - Formation des professionnels et des CSO avec SODHEV - Ateliers d’hygiène bucco-dentaire avec professionnels et résidants - Fiche individuelle de préconisations pour l’hygiène orale - Evaluation annuelle avec le réseau bucco-dentaire 37 LES JARDINS DE MEYZIEU Risque infectieux Mise en place de procédures pour limiter les infections manu portées et aériennes Vaccination antigrippale annuelle et suivi des vaccinations antitétaniques et anti-hépatite B, rougeole, pneumocoque. Conduite à tenir en cas d’accident d’expositions aux liquides biologiques (salive, sang). Suivi des données épidémiologiques - Lavage des mains et masque en cas d’infection oro-pharyngée - Désignation d’une personne référente en matière d’hygiène : Cadre de santé DU hygiène - Réfèrent hygiène dans chaque unité (AS). - Organisation d’une journée annuelle de sensibilisation à l’hygiène des mains - Protocole en lien avec le médecin du travail et médecin coordinateur - Réactualisation annuelle du plan bleu. Risque climatique En cas de canicule éviter les déshydratations et les surdosages médicamenteux psychotropes et diurétiques) - Plan canicule/plan Bleu/ plan froid - Réactualiser chaque année les protocoles personnalisés et les plans Situations d’urgence Rédaction de protocoles personnalisés en cas de situation d’urgence, en fonction du type d’urgence et de sa survenue Etablir une fiche de transfert (DLU) et la réactualiser pour chaque résidant en cas d’urgence ou hospitalisation - Formation du personnel aux premiers secours et à l’utilisation du défibrillateur - Réactualisation sur les méthodes manuelles de désobstruction laryngée - Organiser la maintenance, le contrôle qualité du défibrillateur, de l’ECG, de la trousse d’urgence - Convention avec Hôpital Desgenettes et réseau bucco-dentaire Education à la santé Information et éducation sur la santé, la nutrition, la connaissance de son corps, l’hygiène, la sexualité, la contraception Entretiens individuels, ateliers de groupe en lien avec les CAJ, partenariat avec CRAM, centre de plan planification… La réalisation des soins Domaines Description/actions Moyens Pathologies intercurrentes Prise en charge symptomatique des pathologies virales saisonnières Soin des plaies et traumatismes osseux, articulaires, tendineux, musculaires Lutte contre la douleur Adaptation et utilisation d’une grille d’évaluation, visuelles et repérage des signes d’expression non verbaux (agitation, mutisme, repli su soi, crispation) 38 - Consultations médecins traitants interne et externes - Organisation des soins par le cadre de santé - Mise en œuvre par équipe soignante en interne et avec libéraux - Médecin coordinateur DU de soins palliatifs - Formation, partage d’expérience - Mise en place de fiche de suivi de PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Suivi de l’épilepsie Discrimination douleur nociceptive, neurogène, morale et prise en compte de la possibilité d’intrication de ces douleurs antalgique adapté en fonction des paliers de l’OMS la douleur pour les douleurs complexes - Elaboration et suivi de prescriptions anticipées d’antalgiques - Suivi de la consommation : type de molécule, efficacité, personnes concernées Répertorier les résidants atteints ou à risque Repérage des crises et signalement par chaque professionnel Organisation de consultations en épileptologie en fonction des recommandations du praticien ou de la survenue de la crise - Établissement de protocoles personnalisés en cas de crise - Suivi des bilans hépatiques et de la formule sanguine Troubles du langage Développer et réactualiser les moyens de communication Proposer une rééducation orthophonique en fonction des besoins, de la demande du résidant et des résultats de son bilan - Bliss, classeurs de communication, cahiers de liaison avec orthophoniste comme personne ressource - Formation sur la communication non verbale et les méthodes augmentatives, alternatives Troubles sensoriels Repérage des troubles visuels, organisation de consultations ophtalmologiques Repérage des troubles auditifs, organisation de consultations ORL - accès à ces consultations - sensibilisation des résidants et des professionnels à l’utilisation des appareillages mis en place et recueil des remarques permettant des adaptations Développement aider au développement psychomoteur soutien à psychomoteur la construction et la valorisation de l’image de soi - séances de psychomotricité - balnéothérapie - séances snoezelen Fonctions locomotrices entretien des acquis musculaires, des capacités de transfert, des amplitudes de mouvement ; lutte contre les enraidissements ; massages antalgiques ; verticalisation ; niveau d’évolution motrice suivi des amplitudes articulaires et des effets secondaires après injections de toxine botulique suivi des modifications des manifestations neuromusculaires : athétose, spasticité, clonie, contracture - suivi des prises en charges en en kinésithérapie et veille à sa continuité en période de séjour hors du centre favoriser et développer les processus d’autonomisation : toilette, transfert, élimination, alimentation, activités suivi des installations et des appareillages : fauteuil roulant, corsets, chaussures orthopédiques… - travail avec les équipes et l’ergothérapeute et la kinésithérapeute. Compensation du handicap PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 - formation intra muros du kinésithérapeute et de l’équipe paramédicale par un kinésithérapeute expert en troubles neuro moteurs 39 LES JARDINS DE MEYZIEU Santé mentale Suivi gynécologique adaptation à l’environnement du centre ou du domicile en fonctions des besoins exprimés par le résidant ou sa famille aptitude aux activités physiques et sportives - lien avec MDPH (évaluation et financement) identifier les troubles dépressifs (perte de l’estime de soi, tristesse, manque de motivation) et les symptômes psychotiques (délire, hallucination, troubles du comportement) être attentif et signaler toute menace d’acte suicidaire prise en charge psychothérapeutique par des entretiens individuels ou des groupes de parole et d’atelier de médiation - collaboration avec la psychologue, les professionnels éducatifs et paramédicaux - organisation de l’accompagnement psychiatrique adapté à chaque situation surveillance des seins par palpation et mammographie biannuelle après 50 ans suivi des règles, dysménorrhées, recherche d’anémie ferriprive liée aux méno-métrorragies. proposition et suivi des moyens de contraception éducation à la connaissance de son corps, à l’hygiène, à la sexualité consultation gynécologue en libérale et au planning familial. Soins palliatifs se centrer sur la qualité de vie, éviter les ou soins de suite traitements déraisonnables, se questionner sur la balance bénéfice risque de chaque action : donner de la vie au temps et non du temps à la vie pluridisciplinarité requise lien avec les équipes hospitalières quand il y a hospitalisation aspect spirituel respect des volontés du résident de finir sa vie dans l’établissement soins de confort:approche symptomatique (douleur, gêne respiratoire, confusion, modification du transit, perturbations vesico-sphinctériennes) soutien psychologique accompagnement de l’entourage : équipe, famille - assurer une continuité de la prise en charge - formation action sur la posture professionnelle face à la grande dépendance - formation sur les soins palliatifs en intra - lien avec une équipe mobile ou réseau de soins palliatifs - médecin coordinateur mi temps en unité de soins palliatifs - liens avec le SAMU Organisation et continuité, qualité des soins Domaines Description/actions Bilan/projet de soin Elaboration du PSP en équipe au cours d’une réunion bilan mensuelle. Intervention du référent éducatif et/ou de l’aide soignante (référente soin) et de l’équipe paramédicale. Rédaction du PSP selon la trame existante (annexe), suivie d’un résumé concernant les points importants, les modifications par rapport à l’ancien PSP. Démarche de soin Elaboration par l’infirmière référente en s’appuyant sur les besoins fondamentaux de Virginie Henderson de la démarche de soins avec objectif, action et évaluation Collaboration avec l’aide soignante référente soin. 40 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Dossier de soin Dossier en 2 parties. Un ssupport papier avec une partie administrative et archivage des bilans et consultations. Un support informatique avec le suivi des soins et leur évaluation Consultation Consultation systématique trimestrielle : Entretien avec le résidant (et son référent soin et/ou éducatif si nécessaire), à l’occasion d’un renouvellement d’ordonnance pour évaluer ensemble ses besoins en soin, la réalisation et le bénéfice ou les effets secondaires des soins procurés. Réalisation d’un examen clinique orienté par les plaintes, les antécédents, les résultats d’examens ou les courriers des spécialistes. Rediscuter l’intérêt de chaque médicament du traitement de fond. Programmer des examens complémentaires, des consultations spécialisées si besoin. Rediscuter de la prise en charge par les paramédicaux, d’une modification des interven interventions. Réalisation d’un bilan par chaque paramédicaux qui prend en charge le résident. Consultation ponctuelle pour des pathologies aigues (infectieux, traumatologie, douleur, troubles psychiques…) Consultation pluridisciplinaire avec le médecin rééducateur, la kiné, l’ergo et la psychomotricienne chaque trimestre : ½ journée le lundi après midi pour les FV et FAM. Avec les intervenants extérieurs : Prépara Préparation des consultations chez les spécialistes avec synthèse du dossier médical et rédaction d’un courrier. Constitution et actualisation des dossiers pour le réseau bucco dentaire. Coordination de la prise en charge psychiatrique avec lien renforcé avec le DAPELA et le CATTP. Au sein de l’établissement : - Relève hebdomadaire entre les IDE, chef de service paramédical et le médecin : ajustement des pratiques, partage d’informations sur les soins portés aux résidents - Relève hebdomadaire des IDE avec leur unité de référence : suivi des constantes (transit, température, poids,…) information sur les modifications thérapeutiques et sur les soins délégués. - Relève une fois par mois avec les professionnels de chaque unité, l’IDE référente, chef de service paramédical : explication des modifications thérapeutiques et sur les soins délégués. - A la demande des équipe pour le suivi complexe d’un résidant. Présence du médecin, infirmière et cadre de l’unité. - Réunion de coordination avec les paramédicaux, chef de service paramédical et le médecin : partage d’information sur l’institution, réflexion sur une prise en charge qui pose problème, restitution de formations, organisation des soins…. - Réunion bilan de 3 résidents avec les paramédicaux impliqués en vue de l’élaboration du PSP - Rencontre entre le médecin et les autres paramédicaux (kiné, orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricienne, orthophoniste) pour évaluer les prises en charges et les modifier si besoin. - Rencontre entre médecin et la psychologue pour travailler sur les prises en charges psychologiques et psychiatriques. - Travail en collaboration pour les repas, les adaptations, les appareillages des kinés, orthophoniste, ergot ergothérapeute, psychomotricienne, orthophoniste. Coordination PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 41 LES JARDINS DE MEYZIEU Transmissions Gestion des médicaments - Réunion entre les cadres et la directrice : travail sur projets, échange sur les prises en charges complexes médicaux confidentiels complétés pour la MDPH, les organismes de vacances, Dossiers m Analyse des dossiers de candidature des stagiaires pour évaluer si l’offre de soin de l’établissement correspond à leurs besoins en soins. Rencontre selon les besoins avec l’orthophoniste libérale, l’ostéopathe et les kinés libéraux. - rencontre interdisciplinaire avec le personnel chargé de la cuisine, la directrice, les cadres pour améliorer les textures, le goût et l’apport calorique des repas. - Rencontre des équipes et des parents pour faire le point sur la santé des résidents. Transmissions écrites par intranet entre infirmières et médecin pour organiser les consultations et transcrire les observations sur le suivi des résidents. Traçabilité effective avec fiches journalières de traitement Lien avec la pharmacie Organisation de la préparation et de la distribution des traitements en dehors du centre. 4.4 L’écoute et le soutien psychologique Ecoute d’une souffrance entourant l’histoire du sujet vivant avec une infirmité motrice cérébrale (honte, culpabilité…) Soutien de la personne dans la construction d’une identité adulte tout en veillant au respect de ses défenses psychiques : prise de conscience de la nature des liens d’attachement/distanciation d’avec les modèles relationnels de l’enfance/fabrication subjective de nouveaux repères Aide à la communication entre les personnes accueillies et leurs familles : expression des désirs de changement, expression d’une maturité qui s’affirme, émergence de choix adultes… Sens/finalités Le psychologue aide à comprendre et à supporter les souffrances traversées Vers un épanouissement personnel et collectif/notion de bien-être Description Mise en place d’un espace d’écoute singulier qui symbolise et reconnaît l’existence d’une vie intérieure propre chez les personnes accueillies (imaginaire, fantasmes, désirs, angoisses…) Accompagnement de l’expression de la part créative présente en chacun/révéler l’originalité et l’inventivité des différents modes d’être au monde Prise en considération de la participation du corps dans l’accès aux affects et aux émotions Moyens pour la mise en œuvre Rencontres individuelles ou participation à un groupe thérapeutique (un groupe à médiations/un groupe de parole et de psychodrame) Entretiens familiaux Orientation vers des partenaires extérieurs, psychologues et psychiatres quand la personne désire s’engager dans une psychothérapie Acteurs/compétences Psychologue Objectifs de progrès Besoin de l’étayage d’un psychiatre pour le meilleur repérage des catégories psychopathologiques *Ateliers avec des médiations corporelles (balnéo, séances en salle snoezelen, massages…) proposés par les professionnels éducatifs, coordonnés et supervisés par la psychomotricienne et la psychologue 42 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 4.5 L’accompagnement aux actes de la vie quotidienne, chez soi dans un collectif L’objectif du projet est de reconnaître la singularité de chacun, promouvoir l’autonomie, garantir l’intimité et la confidentialité, tout en offrant une qualité de vie et en utilisant le potentiel structurant et socialisant de la collectivité. L’articulation entre l’individuel et le collectif, la liberté et la sécurité, l’autonomie et la protection, la personnalisation et les règles ou contraintes, est sans cesse interrogée dans la déclinaison des rythmes institutionnels et des actes de la vie quotidienne. La RBPP ‘‘concilier vie en collectivité et personnalisation de l’accueil et de l’accompagnement’’ nous a donné des repères pour travailler cette problématique, notamment autour de la question des repas. Les rythmes de vie (lever, repas, coucher, alternance activités et repos) Les rythmes institutionnels sont proches de ceux de la vie ‘‘ordinaire’’, notamment en ce qui concerne les horaires de repas, lever, coucher, la semaine et fins de semaine, et sont aménagés en fonction des rythmes et particularités propres à chacun. Les rythmes institutionnels sont également structurants et permettent des repères temporels. Sens/finalités Satisfaire les besoins et désirs des personnes accueillies Prise en compte du rythme de chacun en fonction de ses préférences, de sa fatigabilité, des indications thérapeutiques et de ses capacités, de ses projets Description Gestion du temps Horaires des repas, levers, petits déjeuners et couchers échelonnés Alternance entre quotidien, activités, repos Moyens pour la mise en œuvre Renforcement des effectifs du personnel sur les temps des levers, repas, coucher Repères visuels (calendrier, agendas, timer…) Mise en place d’un code couleur pour les jours de la semaine Fiche d’Habitudes et de CAT et Outil de transmission jour/nuit Acteurs/ compétences Equipes pluridisciplinaires Objectifs de progrès Vigilance sur les temps de transition La toilette et l’hygiène Sens/finalités La toilette est un acte important s’inscrivant dans le ‘‘Prendre soin’’ et l’accompagneme l’accompagnement global de la personne, Garantir l’hygiène corporelle, assurer le bien-être, En faire un moment privilégié de relation et de communication verbale et non verbale, Respecter la pude pudeur et l’intimité, la sécurité, le confort, les choix et l’autonomie ainsi que les besoins Prévenir les risques infectieux et la dégradation de l’état de santé Description Se référer au protocole sur la toilette Moyens pour la mise en œuvre fonc Fiches de fonction permettant à la fois le partage et la spécificité des tâches Pluridisciplinarité et travail d’équipe Protocoles sur la toilette et sur l’hygiène Formations complémentaires sur la toilette, l’hygiène, le toucher, les manœuvres de décontraction) décontraction PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 43 LES JARDINS DE MEYZIEU Matériel adapté (fau (fauteuils douche et lits douche adaptés, matériel de transferts) Organisation de la journée de la main Acteurs/ compétences Equipes pluridisciplinaires Travail d’équipe avec la collaboration des aides soignants et des infirmiers, de la cadre de santé, de l’ergothérapeute Objectifs de progrès Sécurité, respect des précautions standard, organisation collective et traçabilité La participation aux tâches domestiques L’encouragement à la participation aux tâches domestiques et aux tâches collectives fait partie des axes de développement de l’autonomie, des apprentissages ou maintien des acquis, de la mise en œuvre du vivre ensemble. Cette participation est différente et modulée selon les capacités et objectifs de chacun. Elle vise la responsabilisation (tâches confiées) et l’intégration dans le groupe. Les unités de vie et les CAJ peuvent décommander un repas collectif et disposent d’un budget hebdomadaire permettant l’achat des denrées. Les usagers sont acteurs dans la décision, le choix, la participation aux courses et à la préparation de ces repas. Sens/finalités ‘‘Vivre ensemble’’ Développement autonomie, responsabilisation, apprentissages Intégration dans le groupe, socialisation Description Mise de table/débarrassage Achats pour la collectivité Préparation des petits déjeuners, repas décommandés et ateliers culinaires Gestion du linge Rangement et entretien de la chambre Moyens pour la mise en œuvre Evaluation des capacités et indications du PPA Equipement facilitant l’accès aux tâches domestiques (cuisines avec plans variables en hauteurs, lave-vaisselle et réfrigérateurs rehaussés) Accompagnement des professionnels (courses, linge, entretien de la chambre, repas…) Acteurs/compétences Equipe pluridisciplinaire Maîtresses de maison Objectifs de progrès Ne pas perdre de vue le sens et la finalité de cette participation en fonction de chacun Personnaliser cette participation en fonction de chacun La gestion de l’argent de poche et des achats En fonction de son projet et en lien avec les curateurs, tuteurs ou l’entourage familial, les personnes accueillies doivent disposer d’argent de poche et procéder à leurs achats personnels (produits de toilette, loisirs, vêture…) Ceci fait l’objet d’une contractualisation lors de l’élaboration du projet personnalisé d’accompagnement (PPA) et d’un suivi. La personne dispose également d’une somme (argent médical) pour rémunérer le médecin libéral (avance avant remboursement) et acheter les médicaments non pris totalement en charge. 44 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Sens/finalités Démarche d’autonomisation Espace personnel, choix Apprentissage gestion d’un budget Description Les entrées et sorties d’argent sont notées sur un registre Les équipes disposent d’un coffre pour sécuriser l’argent de poche et de vêture confié Les chefs de service supervisent et contrôlent les registres de comptes Moyens pour la mise en œuvre Rencontre avec curateurs, tuteurs, familles Accompagnement par les équipes Registre des sommes reçues et dépensées Acteurs/ compétences Equipe référent Objectifs de progrès Contractualisation dans le PPA Rigueur dans le suivi des comptes 4.6 Epanouissement, réalisation de soi, participation à la vie sociale Pour accompagner les personnes dans ces objectifs, les Jardins de Meyzieu s’appuient sur différents leviers : Les activités de loisir, sportives et culturelles : voile au Grand Large, Foot-fauteuil, travail partenarial avec les centres sociaux, Les interventions dans la vie locale : sensibilisation au handicap dans les écoles, collèges, Les actions qui valorisent l’expression et les compétences de chacun : expositions d’arts plastiques ou d’arts visuels, individuelles ou collectives, tournage et projection de films, reportages photographiques, spectacles de théâtre Une participation active à l’aménagement de l’environnement : lien avec la mairie pour aménager les trottoirs, suivi d’un chantier navel pour adapter un bateau Participation à des réseaux : jardins partagés, lieu de distribution de l’AMAP Croc’Ethic Tous les acteurs de l’établissement participent à ce projet, équipe de direction, équipe soignante, équipes pluridisciplinaires des unités de vie et encore plus particulièrement des SAJ. Le Service d’Accueil de Jour proprement dit s’adresse aux personnes externes (vivant en famille ou dans un foyer extérieur, ou dans leur logement personnel), mais aussi aux personnes qui sont accueillies en Foyer de vie ou en Foyer d’accueil médicalisé aux Jardins de Meyzieu. Ainsi des équipes qualifiées et dédiées à cet accueil de jour sont disponibles 220 jours par an, de 9 h 30 à 17h, du lundi au vendredi, dans des locaux spécifiques. Ces équipes sont étoffées lors des repas, et lors de certaines activités par les équipes des unités de vie et paramédicales. Le partenariat avec les infrastructures existantes est largement sollicité. Les activités sont un axe important de cet accueil et se décomposent ainsi : les activités d’expression les activités de soutien les activités d’apprentissage. Elles nécessitent un cadre repérant (compréhensible), sécurisant (fiable), consistant (résistant aux conduites pulsionnelles et aux projections), tolérant (acceptant fluctuations), stimulant (offrant une variété). PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 45 LES JARDINS DE MEYZIEU Activités d’expression Sens/finalités Visent à favoriser l’expression l’ex de la réalité interne vers la réalité externe Expression de ses émotions, de ses choix Connaissance de soi, confiance en soi, valorisation image de soi Degré d’engagement plutôt que de performance Description S’exprimer/écouter Se reconnaître/reconnaître l’autre Activités artistiques, culturelles, sportives, communication, relation Groupes d’expression et de médiation, ateliers, expositions, réunions, entretiens Individuel et collectif Moyens pour la mise en œuvre Equipes dédiées plus intervenants professionnels en arts plastiques, vidéo, photographie Locaux et matériel spécifiques Climat de sécurité Acteurs/compétences Equipe pluridisciplinaires qualifiées Intervenants extérieurs Partenariats artistiques, culturels, sportifs Objectifs de progrès Interdisciplinarité et transversalité Optimiser les modes de communication Activités de soutien Sens/finalités Visent à soutenir le sujet dans son rapport à une réalité externe spécifique S’affirmer, s’investir dans une tâche, coopérer, développer les liens sociaux Contenir le sujet dans les limites et règles de l’activité Maintenir son niveau d’adaptation Description Variété d’activités permettant à la personne de développer des potentialités intellectuelles, cognitives, manuelles, physiques, créatives et des relations sociales En interne et à l’extérieure Moyens pour la mise en oeuvre Equipes dédiées Locaux spécifiques Partenariat (ouverture sur l’extérieur) Acteurs/compétences Equipe pluridisciplinaires Intervenants extérieurs Partenaires externes Objectifs de progrès Lien et cohérence avec les PPA Activités d’apprentissage Sens/finalités 46 Visent l’acquisition de savoirs, savoirs faire, compétences Améliorer ses performances Adapter ses conduites Confrontation à la réalité PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Description Actes de la vie quotidienne Actes de la vie sociale Expérimentation dans des espaces spécifiques (groupes, ateliers) ou en situation concrète, milieu ordinaire Moyens pour la mise en œuvre Equipes dédiées Locaux spécifiques Acteurs/compétences Equipe pluridisciplinaires Ergothérapeute Intervenants extérieurs Partenariats Objectifs de progrès Interdisciplinarité et lien avec éducation nationale Traçabilité dans le PPA La participation à la vie sociale et la citoyenneté L’ambition du projet est de donner sa place à chacun, accompagner la personne dans le monde ordinaire, la cité, pour vivre sa citoyenneté et son appartenance à la communauté, favoriser le développement des relations en interne et à l’extérieur. 4.7 Le service social Missions Permettre aux personnes en situation de handicap l’accès à leurs droits administratifs et à la protection sociale. Conseiller, orienter, et accompagner les personnes en situation de handicap Objectifs Informer sur les droits législatifs, administratifs et les droits aux différentes prestations les personnes en situation de handicap, leur famille, leurs curateurs/tuteurs les professionels intervenant dans l’établissement ou service et/ou les partenaires externes Assurer les conditions d’ouverture des droits administratifs et financiers (Sécurité Sociale, Aide Sociale) permettant aux adultes de pouvoir être accueillis dans les établissements et services. Evaluer les besoins et construire des réponses aux demandes et attentes des personnes en situation de handicap et de leur famille : PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 Moyens spécifiques Participation à la Commission d’admission Mise en oeuvre de la procédure Aide Sociale (Constitution et envoie de dossier avec pièces nécessaires aux CCAS, MDR,... pour commission Aide Sociale, puis concertation avec les directeurs et secrétariats des établissements et services.) Instruction des demandes d’orientation, d’AAH, de PCH... Accompagnement dans la mise en place, le suivi et le maintien des droits Participation à l’élaboration du projet personnalisé ou DIPEC/DIA Permanences physiques et rencontres avec les personnes en situation de handicap et/ou leur famille au sein de l’établissement ou service Permanences téléphoniques Rencontres régulières avec les professionnels internes à l’institution, participation aux réunions formelles 47 LES JARDINS DE MEYZIEU et leur famille. Aux questions relatives à la vie sociale : les loisirs, la culture, le sport, les vacances, la vie sociale et relationnelle… En matière d’insertion professionnelle : la formation professionnelle, le travail… En matière juridique dans le domaine de l’aide sociale, la gestion du patrimoine, la protection juridique… Etre un relais et exercer une fonction de médiation Accompagner les personnes en situation de handicap et leurs familles et le cas échéant lui servir de tiers ou d’intermédiaire. Permettre aux Assurer le suivi des situations des personnes personnes en si- en situation de handicap pour leur permettre tuation de han- un accès effectif au droit et à la justice dicap et à leur famille l’accès à Evaluer, orienter et accompagner pour garantir l’accès aux droits civiques et à la la justice protection juridique des majeurs. Etre présent à chaque étape de l’orientation des adultes et favoriser les mouvements de ces personnes, être un agent d’ouverture sur l’extérieur Permettre la mise en place de réponses aux situations d’urgence. 48 Accompagner le parcours de vie : admission, stages, réorientation Collaborer à la mise en œuvre du projet personnalisé ou DIPEC/DIA, Favoriser la mobilité et les stages échange et découverte en permettant : les admissions les orientations. Favoriser l’accueil temporaire : - dépannage, - vacances, (trouver des lieux de loisirs et vacances adaptés ou ouverts à tous en lien avec le service Action Associative ARIMC ou autres et instruire les aides financières nécessaires) - urgence avec les membres de l’équipe pluridisciplinaire : réunions d’équipes, synthèses Mise en place d’actions collectives d’information au sein de l’établissement ou service et co-animation de groupes Rencontres avec les partenaires externes Aide aux démarches auprès des Instances extérieures (MDPH, Sécurité Sociale, Notaire, Juge des Tutelle Partenariat avec : - les administrations, - les institutions : Conseil Général, DASS, TGI, Maisons du Droit, - les professionnels : avocats, juges des tutelles, notaires, etc. - mise en place d’un échéancier des droits permettant sur les dates de renouvellement Permanences physiques et rencontres avec les personnes en situation de handicap et/ou leur famille au sein de l’établissement ou service, Permanences téléphoniques, Participation aux synthèses, bilans etc., Commission Mobilité et Commission d’Appel Accompagnement dans la mise en place de stage et suivi des demandes de financement en lien avec la personne en situation de handicap, ses référents professionnels, son entourage… Rencontres interinstitutionnelles ; ex. : secteur santé / éducation, emploi : ordinaire, protégé. Elaboration et transmission de fiches techniques sur les services existants Recherche, contacts et concertation avec les différents organismes et associations spécifiques (ARIMC, APF etc.) Partenariat avec le service Action Associative de l’ARIMC, instruction des demandes d’aides financières (chèque-vacances ANCV, aide des CCAS etc.) PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 4.8 La vie affective et la sexualité Comment intégrer dans le projet d’établissement et le cas échéant dans le projet personnalisé d’accompagnement, la question complexe de la vie affective et sexuelle ? La fiche action associative nous donne une feuille de route : La reconnaissance de la personne comme être sexué, ayant des désirs… La promotion et l’adaptation de l’éducation affective et sexuelle, en fonction de chacun Le soutien de l’estime de soi, la capacité à être aimé La vigilance concernant l’intimité, la discrétion, le partage d’information, l’espace privé dans une collectivité La prévention face aux risques de MST, de grossesses non désirées, et de violences sexuelles La sensibilisation, la formation des professionnels à cet accompagnement La vie de couple, le désir d’enfant Sens/finalités Reconnaître la personne comme être sexuée Favoriser la vie affective et la sexualité en fonction des souhaits et désirs des personnes accueillies Description Ecoute des souhaits et difficultés Accompagnement dans l’information, le rapport au corps, le respect de l’intimité, de l’espace privé, le développement des relations sociales, l’autonomie et le consentement Mise en lien avec les acteurs internes ou externes Moyens pour la mise en œuvre Prise en compte dans le PPA Entretiens individuels Groupes de parole Partenariats avec planning familial et sexologues Acteurs/compétences Equipe de direction Equipes des unités de vie et des CAJ Médecin, psychologue et personnel soignant Partenaires extérieurs Objectifs de progrès Améliorer l’éducation à la vie affective et sexuelle Continuer la sensibilisation et former le personnel Permettre la vie de couple (projet de studios) 4.9 Prévention et lutte contre la maltraitance/promotion de la bientraitance L’ambition du projet est de définir et mettre en œuvre une véritable politique de prévention des maltraitances et de promotion de la bientraitance. Une des premières étapes a été de réaliser une formation action avec le partenariat d’ARIMC-FORMATION et du CREAI, d’identifier puis de construire des outils, constituer un groupe ressource et de veille. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 49 LES JARDINS DE MEYZIEU Constitution d’un groupe ressource Composition : médecin, psychologue, ergothérapeute, infirmière, chef de service, éducateur référent, moniteurs éducateurs, AMP, aides-soignants, veilleuse de nuit, maîtresse de maison, secrétaire 15 membres représentants tous les métiers et tous les services Formation de ce groupe ressource Démarche projet, gestion de projet La bientraitance, la prévention et le traitement des maltraitances et des violences : Dimensions éthique, déontologique et technique de la bientraitance : de l’attention aux besoins et attentes de l’usager, aux choix de prise en charge et à leur organisation, aux moyens mobilisés pour y répondre. Les représentations des violences ; formes et types de violences ; Démarche de prévention et de gestion des maltraitances et des violences Missions de ce groupe ressource Développer une fonction ressource transversale pour l’établissement, visant à accompagner la réflexion et l’élaboration des équipes sur la bientraitance, la prévention et le traitement des situations de maltraitance et de violence dans l’institution. Développer des compétences collectives et des compétences individuelles en matière de prévention et de traitement des situations de maltraitance ; s’approprier et construire des références communes sur la bientraitance; concept, références, choix et pratiques, ce que sont les situations de violences et de maltraitances (type, nature…) pour définir les critères et indicateurs d’observation des situations de violences et d’évaluation de leur mode de gestion ; mettre en œuvre une démarche d’analyse des risques de violences et de maltraitances aux personnes, contributive à la prévention ; analyse de risques liés à la vulnérabilité des personnes, aux choix de prise en charge, aux organisations ; conduire l’observation et l’évaluation des situations de violences et de leur gestion pour produire des indices de vigilance ; élaborer et formaliser des modes de traitement et de prévention des situations de violences, intégrés dans la démarche projet d’établissement et d’évaluation Réalisations Enquête et définition du concept de bientraitance Réalisation du DVD sur la transmission des bonnes pratiques avec le vidéaste et le groupe de résidants de l’atelier vidéo Construction d’outils partagés : plaquette de signalement, fiche d’évènement indésirable Mise en place du comité de veille, traitement informatique du recueil de données, dont les fiches d’évènements indésirables, analyse et préconisations Le comité de veille se réunit 1 fois par trimestre ; il analyse les fiches d’évènements indésirables, s’assure des réponses apportées (pertinence, effets produits) et est force de propositions, préconisations. Il ressort de l’analyse de ces fiches que la plupart des évènements indésirables ont lieu au niveau des actes quotidiens : les repas, les transferts lors des levers, couchers, mises aux toilettes, administration de médicaments. Cela nous guide dans les efforts à faire au niveau de l’amélioration et sécurisation de ces pratiques. Perspectives : Articuler la démarche de prévention des risques professionnels et la démarche de promotion de la bientraitance. 50 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Sens/finalités Mettre en œuvre une véritable politique de prévention des maltraitances et de promotion de la bientraitance Description Information et diffusion des différents outils auprès des professionnels et des usagers Préconiser des actions permettant l’évolution des pratiques Moyens pour la mise en œuvre Plaquette de signalement Fiches d’évènement indésirable Procédure de promotion de la bientraitance afin de diffuser les informations, faire connaître les outils et comment s’en servir, définir la mission du comité de veille et le rôle des référents bientraitance Comité de veille bientraitance et mission des référents bientraitance Formation bientraitance DVD ''Chroniques bientraitantes'' Réflexion sur les pratiques/amélioration des pratiques Suivi du PAQ, démarche qualité Acteurs/compétences Tous Objectifs de progrès Evoluer vers une instance de bientraitance institutionnelle, intégrant la prévention des risques professionnels Continuer les formations et sensibilisations 4.10 La protection et la prévention des risques inhérents à la situation de vulnérabilité du public accueilli La protection et l’autonomie, la sécurité et la liberté sont des droits que l’on doit articuler. En effet la problématique est de concilier deux principes (et deux responsabilités pour les professionnels) apparemment opposés : le respect de la liberté et assurer la sécurité. La liberté d’aller et venir est un archétype de ce paradoxe. Il s’agit donc d’analyser pour chaque personne les capacités préservées et les compensations possibles avec un accompagnement, une éducation, des aides techniques. Ceci est possible en prenant appui sur des personnes ressources, en travaillant de façon collégiale et interdisciplinaire, afin d’identifier les risques, d’évaluer les situations et les faire évoluer, en recherchant des réponses concrètes et en faisant participer la personne et son entourage. Les évaluations individuelles et les apprentissages sont donc les leviers de cette dynamique, fondée sur un principe de prévention personnalisée et non sur un principe de précaution général. Le projet personnalisé permet de définir et de contractualiser les adaptations nécessaires à chacun et les possibilités d’évolution. La prévention des risques infectieux Dans le cadre du programme national de prévention des infections dans le secteur médico-social 2011-2013, il est demandé aux FAM de mettre en œuvre une démarche qui permette d'évaluer le risque infectieux et d’en apprécier son niveau de maîtrise. Cette étape accomplie, il est nécessaire d’élaborer un programme d’action, formalisé dans un Document d’Analyse du Risque Infectieux (DARI) Pour faciliter cette démarche, un recueil de fiches techniques et de protocoles a été élaboré par un groupe de travail inter CCLIN7, ainsi qu’un manuel d’auto-évaluation GREPHH . Ces outils qui s’adressent au secteur médico-social sont fortement orientés par la culture sanitaire et les EHPAD9. 7 8 9 CCLIN : Centre de Coordination de Lutte contre les Infections Nosocomiales GREPHH : Groupe d'Evaluation des Pratiques en Hygiène Hospitalière EHPAD : Etablissement d'hébergement pour Personnes Agées Dépendantes PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 51 LES JARDINS DE MEYZIEU C’est pourquoi nous avons souhaité, au cours de l’année 2012, expérimenter cet outil en lien avec une chargée de mission de la DGCS10 ; la cadre de santé hygiéniste y participe activement, afin de faire évoluer ces outils pour qu’ils soient adaptés à notre secteur. L’analyse porte sur les éléments suivants : • la tenue des professionnels • L’entretien des locaux • L’hygiène en restauration • La gestion du linge • La gestion des déchets • la gestion de la qualité de l’eau • La gestion des soins • L’hygiène des résidants • Les vaccinations • La gestion des risques épidémiques • La prévention des accidents avec exposition au sang Ces éléments ont été intégrés dans le référentiel d’évaluation interne de 2012. La prévention des risques environnementaux et sanitaires Le décret du 7 juillet 2005 fixe l’obligation d’intégrer dans le projet d’établissement un plan détaillant les modalités d’organisation à mettre en œuvre en cas de crise sanitaire. La circulaire du 14 juin 2007 porte l’obligation d’un plan bleu dans les structures accueillant des personnes handicapées. Le Plan Bleu des Jardins de Meyzieu est un plan de gestion des alertes permettant une mise en œuvre rapide et cohérente des moyens indispensables pour faire face efficacement à une situation inhabituelle, quelle qu’en soit l’origine. Il comprend un volet risque climatique et un volet risque infectieux. Il permet la mobilisation de moyens gradués et adaptés à la situation, après analyse. La cellule de crise, sous la responsabilité de la directrice, est composée de la directrice, du médecin, du cadre de santé, des chefs de service, du responsable des services économiques et des secrétaires. Le circuit de déclenchement de la crise est identifié : Lien entre les membres de la cellule de crise Dirige la cellule de crise ARIMC Autorités Medias Secrétariat de la cellule de crise Directeur du représentant CELLULE DE CRISE DGCS : Direction Générale de la Cohésion Sociale 52 Responsable services administratifs 10 Responsable logistique - Lien avec l'établissement de santé - Lien avec les médecins traitants - Sensibilisation/formation Personnel santé : médecin coordinateur, CDS, IDE - Lingerie - Cuisine - Services techniques - Personne à rappeler - Disponibilité accueil de l'institution PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Le plan Bleu Il est mis en œuvre à l’aide d’une cellule de crise ayant pour fonction : - L’estimation de la gravité de la situation - L’évaluation des moyens disponibles et des besoins - La mise en œuvre des actions pour prévenir ou faire face à la crise - La gestion de la communication Le plan bleu prévoit la coordination avec les autorités, le SAMU, les hôpitaux dont Desgenettes… Chaque poste, service ou secteur (ou chef de secteur/service) doit faire l’objet d’une ''fiche ACTIONS'' qui identifie l’origine de l’alerte (standard, chef de secteur..) et les actions à mener dès le déclenchement du plan Bleu Chaque ''fiche ACTIONS'' comporte : 1. les consignes générales, face à une crise quelle que soit sa nature (Grand froid, tempête, pandémie, risques sanitaires et infectieux, défaillance électrique), en identifiant les missions et les actions prioritaires. 2. les actions particulières à mettre en œuvre lorsque la crise concerne un épisode de canicule. Les DLU (dossiers de liaison d’urgence, pour chaque personne accueillie) et la convention avec l’hôpital Desgenettes en sont des outils importants. Le plan bleu est évolutif et réactualisé chaque année, et envoyé aux autorités compétentes. Il participe à développer une culture d’analyse des risques et de gestion de situation exceptionnelle. Le PCA (Plan de Continuité d’Activité) et le DARDE (Document d’Analyse des Risques en cas de Défaillance Electrique complètent ce dispositif de gestion de crise. Sens/finalités Identification, prévention et gestion des risques Description Risques climatiques : canicule, grand froid, tempête Risques sanitaires : pandémie, risques infectieux Moyens pour la mise en oeuvre Evaluations Apprentissages Formation des professionnels (incendie, H0B0, PSC1, AGFSU) Registres de sécurité/ Visites de sécurité et conformité Protocoles Plan bleu DLU Conventions Plan de continuité d’activité (PCA) DARDE Equipe de direction Médecin et Cadre de santé hygiéniste Responsable des services économiques chargé de la sécurité Agents techniques et sous-traitance Professionnels éducatifs Professionnels du soin CHSCT Protocoles à écrire et mettre en place, et faire connaître Formalisation du DARI Contribuer à l’adaptation à notre activité des outils permettant la prévention des risques infectieux Acteurs/compétences Objectifs de progrès PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 53 LES JARDINS DE MEYZIEU 4.11 L’offre de prestation hôtelière L’ambition du projet est d’offrir un cadre de vie adapté et convivial. L’établissement propose une offre hôtelière et un environnement de qualité qui contribue au bien être physique et psychique, à la sécurité. Elle intègre la restauration, l’entretien du linge, l’entretien des locaux, l’hébergement. La restauration L’alimentation et l’ensemble de ce qui a trait au repas et son environnement constituent des éléments essentiels de la qualité de vie. La personne accueillie doit pouvoir trouver du plaisir à s’alimenter dans le contexte d’une vie sociale riche, d’une nutrition équilibrée et d’une hygiène irréprochable, et à défaut pour certains de pouvoir manger seul, avoir le sentiment d’être l’acteur principal d’un moment privilégié où son rythme est respecté et l’expression de son choix garanti chaque fois que c’est possible. Les petits déjeuners, dîners, repas de week-end sont pris dans les unités de vie. Les repas de midi, lors des jours d’ouverture du SAJ, sont pris dans la salle à manger centrale, à l’exception des ateliers culinaires, des sorties, de l’unité Van Gogh, ou de la nécessité pour certaines personnes d’être en petit comité : petit groupe à Monet et dans un SAJ. Les horaires du petit déjeuner sont personnalisés en fonction du rythme de chacun. Les horaires des autres repas sont calqués sur la vie ordinaire (midi et 19 h, avec un décalage le week-end). La cuisine est réalisée sur place par une équipe de professionnels de la restauration (prestataire de service choisi au terme d’un appel d’offres), en liaison chaude. Un gros travail a été mené dans l’institution sur les repas : Au niveau de la nutrition et de l’équilibre des repas : ateliers d’éducation à la santé animés par les infirmières, sensibilisation des professionnels, collations personnalisées pour lutter contre la dénutrition de certains. Des textures : eaux gélifiées avec un code couleur journalier, textures modifiées bine présentées De l’ambiance des repas : offrir aux personnes selon leurs besoins e attentes des lieux différents et un accompagnement différent (petits comité ou salle à manger, place attitrée avec accompagnateur stable ou liberté de placement avec choix de l’accompagnateur….) De la qualité des repas : fiches de satisfaction, commission menu, groupe pour choisir le prestataire, fiches individuelles permettant plat de remplacement De l’aspect social et culturel : repas sans porc, sans viande, choix culturels, repas à thème, dégustation, repas à l’extérieur ou décommande de repas possible une fois par semaine pour chaque unité de vie et SAJ Pris en compte des difficultés de déglutition : formation des nouveaux embauchés La participation aux courses, menu, préparation, invitation au sein de l’atelier culinaire et au sein des unités de vie, ainsi que la participation à la mise de couvert et au service est encouragée. Les repas sont donc très complexes et nous avons du rédiger des fiches pour chacune des personnes accueillies pour recenser les habitudes, les souhaits, les besoins, les goûts et être vigilant sur les intolérances ou allergies alimentaires, les difficultés de déglutition. Un petit groupe mange sur l’unité Monet depuis novembre 2011 et un bilan doit être réalisé au bout de 6 mois, ainsi qu’un aménagement particulier en grande salle à manger pour les personnes qui ont besoin d’être rassurés par une place stable, un lieu plus contenant. 54 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Sens/finalités Nutrition/santé Plaisir Acteur/participation Socialisation Personnalisation Description Cadre/ présentation/ vaisselle/ textures Repas à thème Anniversaire Ateliers culinaires Repas à l’extérieur Repas décommandés Moyens pour la mise en oeuvre Fiches individuelles de repas recensant les préconisations Formation des professionnels à l’alimentation/déglutition et au PSC1 Education à la santé sur la nutrition Commissions restauration avec des usagers, professionnels et le prestataire E Acteurs/compétences équipes informées sur préconisations individuelles et formées à l’alimentation déglutition, et assurant cadre convivial et social des repas médecin : prescripteur et suivi des régimes orthophoniste: bilan de déglutition, rééducation kiné, ergo, psychomotricienne : conseil aux équipes diététicienne : équilibre nutritionnel, mise ne place des régimes responsable des services économiques : interface avec prestataire Objectifs de progrès Offrir un cadre plus contenant aux personnes le nécessitant : petit comité, place à table Evaluation permanente de la qualité des repas, des textures modifiées, effectivité des régimes Hygiène de la restauration hors prestataire (cuisine, frigo, micro-ondes des unités Lavage des mains des résidants et des accompagnateurs avant le repas L’entretien des locaux Sous-traitance pour les locaux communs avec la société de restauration : équipe de bio nettoyage composée de 4 personnes dont une gouvernante qui les encadre. Les maîtresses de maison entretiennent les chambres, les aides-soignantes assurent un nettoyage un fond régulier de la chambre et de son équipement, ainsi que la salle d’eau attenante. Nous avons un partenariat avec une entreprise qui livre les produits d’entretien, fournit les fiches de données et de sécurité des substances, contrôle les quantités consommées par chaque service, effectue un contrôle qualité de nettoyage des chambres et des outils de traçabilité. La cadre de santé et le responsable des services économiques élaborent les protocoles, contrôlent leur suivi effectif, encadrent les maîtresses de maison et les aides-soignants dans cette mission. Le service technique a un rôle important d’entretien, maintenance, sécurité des locaux et des équipements, d’embellissement de l’établissement et des extérieurs. L’ergothérapeute contribue activement à l’adaptation des locaux, des équipements et de l’environnement pour chaque personne accueillie. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 55 LES JARDINS DE MEYZIEU Sens/finalités Confort et convivialité Hygiène, maîtrise du risque infectieux lié à l’environnement Sécurité Adaptation à la population accueillie Description Entretien et adaptation des locaux Maintenance des équipements Hygiène des locaux et du matériel Contrôle hygiène et qualité Contrôle sécurité Moyens pour la mise en oeuvre Protocoles Fiches produits Formation Réunions Outils de traçabilité Contrôle qualité Société de bio nettoyage Maîtresses de maison Agents techniques Cadre de santé hygiéniste Responsable des services économiques Ergo Equipes Utilisation de la technique d’entretien par vapeur Améliorer l’entretien journalier des fauteuils Acteurs/compétences Objectifs de progrès L’entretien du linge Le linge plat est traité à l’extérieur. Chaque unité de vie est équipée d’une lingerie buanderie permettant de traiter le linge personnel des résidants (vêture). Les équipes veillent, en lien avec les tuteurs, à ce que les personnes aient une garde robe suffisante pour permettre une rotation du linge. Les maîtresses de maison entretiennent le linge personnel des résidants : lavage, séchage, repassage, étiquetage, petits travaux de couture, rangement dans les placards, en impliquant les personnes, en fonction de leurs capacités. Au-delà de l’hygiène indispensable, le vêtement est important dans la présentation de soi, l’estime de soi et la relation et l’autre, et fait donc l’objet d’un travail avec la personne : choix d’achat, choix de vêtement quotidien, adéquation au climat et aux circonstances, entretien, rangement… Sens/finalités Hygiène Bonne présentation, valorisation, estime de soi, participation Description Entretien du linge Moyens pour la mise en œuvre Lingerie buanderie dans chaque unité de vie Prestataire extérieur pour le linge plat Acteurs/compétences Maîtresses de maison Equipes Objectifs de progrès Investir dans des équipements plus performants 56 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 4.12 Transports En ce qui concerne les transports pour les activités d’accompagnement et de soin, un parc de véhicule a été acquis en location longue durée auprès du GIHP. Ce parc est complété par la mise à disposition en journée, les week-ends et les vacances des 2 véhicules servant au transport des personnes accueillies en SAJ. Le transport des personnes accueillies en journée est assuré par le GIHP, 220 jours par an. Optibus assure le transport des personnes visitant leur famille ou effectuant des loisirs individuels, dans le Grand Lyon. Malheureusement Optibus mettant actuellement la priorité sur le travail et l’accès à la santé des personnes handicapées, il devient de plus en plus difficile d’obtenir ce type de service et les activités individuelles culturelles, sportives ou de loisirs sont bien souvent annulées, ce qui engendre de grandes frustrations. Seulement quelques personnes ont les capacités pour utiliser les transports en commun. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 57 LES JARDINS DE MEYZIEU 5. ORGANISATION 5.1 L’équipe Pour assurer sa mission, les Jardins de Meyzieu disposent d’une équipe pluridisciplinaire, composée de 80 professionnels équivalent temps plein, compétents, motivés et régulièrement formés, ventilés sur les différents agréments. Elle se subdivise en plusieurs équipes : ● L’équipe de cadres : directrice, médecin, psychologue, responsable de service économique, 2 chefs de service et 1 chef de service paramédical (cadre de santé) ● L’équipe paramédicale : kinésithérapeute, ergothérapeute, psychomotricien, orthophoniste, infirmiers, encadrés par le cadre paramédical ● Les 5 équipes des unités de vie, composées chacune de : 1 référent de groupe (animateur 1ère catégorie), 2 animateurs 2ème catégorie, 2 AMP, 2 aides-soignants, 2 maîtresses de maison, encadrés par les 2 chefs de service ● Les 3 équipes de journée, composées chacune de :1 référent de groupe, 2 animateurs, 1 AMP, encadrés par les chefs de service ● L’équipe de nuit : 4 veilleurs de nuit encadrés par un chef de service ● L’équipe d’entretien : 2 agents techniques, encadrés par le responsable des services économiques ● L’équipe administrative composée de 2 secrétaires : une secrétaire de direction et d’un agent administratif. L’organigramme est joint en annexe. Fonctions FAM Directrice Responsable services économiques Secrétaires Chefs de service éducatif Animateurs 1ère cat, référents de groupe Animateurs 2ème cat. AMP Maîtresses de maison Psychologue Médecin Chef de service paramédical Kinésithérapeute Psychomotricien Ergothérapeute Orthophoniste Infirmiers Aides-soignants Veilleurs de nuit Agents techniques TOTAUX 0,58 0,58 0,92 1,16 3,875 8,66 9,50 6,50 0,5 0,4 0,75 0,8 0,5 0,5 0,4 2,5 8 3,52 0,943 50,693 58 FDV 0,303 0,303 0,604 0,61 3,435 5,93 5,50 3,50 CAJ 0,117 0,117 0,276 0,23 0,69 1,41 1 0,1 2,30 1,12 0,917 24,917 0,70 0,14 4,68 TOTAL 1 1 1,8 2 8 16 16 10 0,5 0,5 0,75 0,8 0,5 0,5 0,4 2,5 11 4,64 2 80,29 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Fonctions Missions essentielles Directrice Elaboration et conduite stratégique du projet d’établissement et de son évaluation, ainsi que son évaluation, en adéquation avec le projet associatif Management et gestion des ressources humaines, en lien avec le siège social. Management de l’équipe de cadres Gestion économique, financière et logistique Développe le réseau sur le territoire Garant de la sécurité, de la qualité du service rendu aux usagers et de leurs droits Responsable des services économiques Management des services techniques et des services extérieurs Gestion des investissements et des achats et stocks Suivi budgétaire et comptable Maintenance des bâtiments et équipements Responsable de la sécurité Suivi des dossiers d’assurance Référent qualité Référent informatique Secrétaires Accueil, Accueil téléphonique, gestion du courrier En lien avec siège social, contrats de travail, éléments de paie, GRH, dossiers de formation, dossiers des salariés… Gestion des dossiers des usagers, état des présences pour facturation Facturation, suivi des paiements Chefs de service Manage les équipes des U.V et CAJ, veilleurs de nuit Conduit, évalue les projets des services dont il a la charge Met en œuvre les réponses aux usagers, garant des projets personnalisés, garant du respect des droits des usagers Développe le partenariat et les outils de communication en interne et externe Optimise les ressources humaines et les moyens Assure des missions transversales (bientraitance, éthique, évaluation, projet …) Référents de groupe Référent du projet d’établissement auprès des professionnels et du groupe d’usagers Personne ressource pour l’équipe, anime une réunion hebdomadaire, supervise les PPA et les écrits professionnels, intègre les nouveaux professionnels et remplaçants Veille à concilier personnalisation et vie en collectivité, anime la réunion des résidants, régule les tensions Accueille et accompagne les personnes accueillies dans leur quotidien et leur projet Développe les liens (internes et externes, avec les autres services et les familles) et le réseau Animateurs 2ème cat. Exerce une relation éducative avec chaque personne Accompagne chacun dans leur quotidien, anime et organise la vie quotidienne, met en place des médiations PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 59 LES JARDINS DE MEYZIEU Soutient l’expressi l’expression et la participation des usagers (dont le CVS), mobilise pote les potentialités de chacun et leur autonomisation Référent du projet personnalisé Prend en compte l’environnement AMP Aide dans les actes de la vie quotidienne, en établissant une relation et favorisant l’expression et la participation Participe activement au bien-être physique et psychique des usagers, au prendre soin Favorise la vie sociale, le vivre ensemble, en mettant en place des animations, activités internes et externes Référent du projet personnalisé Aides soignants Dispense des soins d’hygiène et de confort Participe au prendre soin et au vivre ensemble Réalise des soins en collaboration avec l’infirmier Référent soin, contribue à la mise en œuvre du PSP Assure l’entretien de l’environnement du résidant, de son appareillage, du matériel de soin Maîtresses de maison Effectue le ménage des chambres et salles d’eau des résidants, en assure la traçabilité Entretient leur linge personnel Aide à la vie quotidienne et actes de la vie courante Contribue à la propreté et convivialité des locaux, repas Commande les produits d’entretien et gère leur stock Médecin Médecin traitant des personnes en FAM Suit les besoins en santé et ceux lié au handicap pour les FDV Médecin coordonnateur : élaboration de protocoles, des projets de soins, avis consultatif sur les admissions, rencontre des équipes pour une question médicale ponctuelle Psychologue Le psychologue n’appartient ni à l’équipe de direction, ni à l’équipe paramédicale ; de part son statut ''à part'', il trouve un écart dans l’appréciation des situations tant cliniques qu’institutionnelles. Il propose un soutien psychologique aux résidants en individuel ou en groupe. Le psychologue accompagne la construction des PPA (présence aux réunions, aide à la formalisation de la démarche). Cadre de santé Chef de service paramédical Encadre techniquement et manage l’équipe paramédicale En collaboration avec le médecin, met en œuvre le projet général de soin et les PSP Veille à l’organisation, la continuité et l’évaluation des soins Veille à l’hygiène et la prévention des risques infectieux, risques sanitaires Kinésithérapeute Effectue les bilans de motricité des personnes en FAM Suit les résidants sous injection de toxines botulique Réalise des séances de mobilisation, massage, décontraction pour certaines personnes en FAM, de façon régulière ou occasionnelle, des séances d’insufflation pour certains 60 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Effectue le suivi des appareillages des corsets siège et des chaussures orthopédiques Assure le lien et la coordination avec les kinés libéraux Psychomotricien Effectue des bilans psychomoteurs Contribue par des techniques d’approche corporelle au traitement des déficiences motrices, troubles du schéma corporel, en individuelle ou en groupe, en salle de psychomotricité, salle snoezelen et balnéothérapie Référent pour les médiations corporelles Ergothérapeute Evalue pour diagnostic et intervention Soutien l’autonomie par mise en situation, apprentissage Préconise et suit les aides techniques et l’appareillage Réalise des aides orthétiques Adapte l’environnement, propose des compensations, évalue et s’appuie sur les capacités et potentialités de la personne Conseille sur les transferts, les postures, les manœuvres de décontraction Orthophoniste Effectue des bilans de mastication et de déglutition et fait des préconisations Effectue des bilans orthophoniques pour les troubles de l’articulation Réalise des tablettes de communication Effectue le suivi des synthèses vocales Développe les cahiers de communication et les projets d’expression par l’informatique Contribue à l’accessibilité des documents institutionnels Infirmiers Infirmière référente, élabore une démarche de soin et contribue à la mise en œuvre du PSP, dans la pluridisciplinarité Veille au maintien d’un bon état général de santé et met en place des actions de prévention et d’éducation à la santé Sur prescription médicale réalise des soins, en collaboration avec les aides-soignants et les équipes Contribue au suivi du handicap, à l’évaluation et traitement de la douleur et des troubles psychiques Prépare les traitements, en surveille les effets secondaires Agents techniques Entretien et embellissement du bâtiment, des espaces verts Entretien des fauteuils roulants Contribution à a sécurité (incendie, analyse de l’eau, carnet sanitaire) Travaux et réparation, lien avec les entreprises extérieures Nettoyage des véhicules Personnel extérieur, sous-traitance A l’effectif salarié de l’établissement, il faut ajouter les prestataires de service externes : Une société de restauration composée de 4 personnes dont un chef gérant et un commis de cuisine assurant les repas du midi et du soir 365 jours par an. Le bio nettoyage assuré par 4 personnes, sous l’autorité du chef gérant, comprenant une ''gouvernante'' et 3 agents assurant le ménage de tout l’établissement, sauf les chambres. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 61 LES JARDINS DE MEYZIEU Le GIHP assure le transport des externes. La blanchisserie du Centre hospitalier du Vinatier assure le lavage du linge plat. Les psychologues pour l’analyse de la pratique et des intervenants photo, vidéo. L’assistante sociale est rattachée au service social du siège de l’ARIMC. Elle travaille à mi-temps pour l’établissement de Meyzieu et est détachée sur le site le lundi, le vendredi et un mardi matin sur quatre. Ses missions essentielles sont : informer les usagers et des familles (sur les droits, ressources, la protection…) accompagner dans l’étude et l’effectivité de leurs droits favoriser la mobilité : recherche de stages, fluidité des parcours, aide à la réorientation rechercher des financements (vacances, équipements, compensation du handicap). Les missions sont détaillées au chapitre 4.7, p. 44 et 45 Le siège est un pôle ressource et nous appuie dans les domaines suivants : Direction générale Ressources humaines Comptabilité, paie Informatique, gestion de l’information Patrimoine, équipement Service social 5.2 Les modalités de coordination L’objectif est d’éviter le cloisonnement en fédérant les différents métiers et services, avec leur culture et modèle propre, autour d’un projet d’accompagnement commun, afin d’assurer cohérence et continuité. La compétence des équipes ne peut se réduire à la somme des compétences individuelles qui les composent. Elle dépend largement de la qualité des interactions qui s’établissent entre les compétences des individus, elle se forge dans l’expérience, l’épreuve du réel : des représentations communes s’élaborent, une mémoire collective s’organise, un savoir-vivre et un savoir travailler en commun s’instaurent. Il n’y a compétence collective que s’il y a mise en commun pour co-agir : complémentarité et polyvalence. La compétence d’une équipe n’est pas une donnée préalable : la pratique continue, les essais répétés, l’entraînement régulier constituent des facteurs puissants de production de la compétence d’une équipe. La formation action trouve ici sa place, en tant que levier de développement de l’identité de la compétence collective, aller et retour entre action et réflexion. Il nous faut articuler une logique de ''compétences métiers'' à une logique de ''compétences projet''. L’ambition du projet est de tendre vers une transdisciplinarité indispensable à la prise en compte de la personne dans sa globalité, et qui permet, en s’ouvrant sur les compétences de l’autre d’enrichir la sienne. La taille (surface de 5000 m2, 90 salariés, 67 personnes accueillies) et l’organisation de l’établissement (5 unités de vie, 3 CAJ, un service médical et paramédical transversal, une ouverture 24h/24, 365 jours par an, des métiers nombreux), ainsi que la nécessité de mettre en lien ces différents lieux, métiers, pour répondre aux besoins et désirs des personnes handicapées, nous ont obligés à innover et inventer une forme de transversalité, de coordination adaptée à tous ces paramètres. Les moyens mis en œuvre sont : La mise en place de référents à différents niveaux, avec un management par projet Un système de coordination : réunions, outils de transmission, informatique. 62 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Les référents : définition et missions Définition du référent : Etre référent c’est : Etre référé à quelque chose : sa mission, un projet, un cadre de travail (dimension tierce, à l’opposé d’un auto référencement) Référer à quelqu’un : à l’équipe, à son cadre hiérarchique (rendre compte, évaluer, travail d’équipe, à l’opposé de l’exclusivité) Etre responsable (délégation de mission) Permettre la personnalisation (passer du macro au micro, en étant référent d’un groupe ou d’une personne), la continuité et la cohérence de l’accompagnement Une implication nécessitant une juste distance Mettre en lien les différents acteurs et partenaires, et coordonner les réflexions et les actions RÔLE ET MISSIONS : - La fonction de référent a pour objectif de personnaliser l’accompagnement d’une personne et de favoriser sa continuité (dans le temps et dans les différents espaces occupés par la personne en interne et à l’extérieur) ainsi que sa cohérence (entre les différents intervenants, partenaires internes et externes). Il est un repère dans un ordre institutionnel, un interlocuteur privilégié mais non exclusif. - Le référent est le professionnel qui a en charge de veiller à la bonne mise en œuvre des dispositions prévues dans le projet personnalisé (problématisation, perspectives, axes) de la personne accueillie. Il entretient une relation d’accompagnement, soutenue par cette référence au projet. Il a cette responsabilité particulière vis-à-vis de la personne accueillie et de l’institution, et il évalue les responsabilités qui lui incombent et celles qui ne lui appartiennent pas. - Le référent porte une attention particulière à la réalisation des projets des personnes qui lui sont référées. La pratique du référent est une pratique en référence à un tiers : le projet personnalisé (fruit d'une démarche pluridisciplinaire et de la concertation de tous les acteurs), lui même en référence au projet d’établissement. Il est donc relais entre la personne, ses aspirations et l’institution, ses missions. - Le référent porte une attention particulière aux personnes qui lui sont référées. Il propose à l’équipe des initiatives le concernant, sur la base des observations et des projets personnalisés. Il questionne et réévalue régulièrement en équipe et auprès des cadres, et en garde la trace écrite. - Le référent adopte une posture partenariale, donnant à chaque acteur un rôle par rapport au projet, dont la personne est le centre, favorisant les interactions et les compétences de chacun dans l’objectif recherché. - Les pratiques de référence sont régulièrement interrogées dans les réunions d’équipe, et partagées au moyen d’outils partagés tels que le dossier de l’usager, le cahier de référence, le cahier de liaison. Le suivi des projets personnalisés par les référents est régulièrement croisé avec les axes principaux du projet d’établissement. - Le référent tient à jour le cahier de référence, le dossier de l’usager, la matrice de la démarche de PPA, les fiches individuelles (raps, fauteuil, vacances…) et réalise les écrits professionnels en lien avec la référence (rapport d’activités et de comportement, bilans et rapports divers). INTERACTION ET ARTICULATION DES DIFFÉRENTS RÉFÉRENTS, LIEN AVEC L’ÉQUIPE ET L’INSTITUTION : Rôles complémentaires autour de la référence commune qu’est le PPA, dans une logique partenariale et d’optimisation des ressources et compétences de chacun. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 63 LES JARDINS DE MEYZIEU - Référent d’équipe : personne ressource, supervise les démarches PPA et les écrits, veille au lien avec l’équipe, au lien avec le projet, l’éthique, le droit des usagers, articule le singulier et le collectif - Référent soin : contribue à l’élaboration et à la mise en œuvre du projet de soin personnalisé, contribue à l’articulation entre l’équipe médicale, paramédicale et l’équipe de l’unité de vie ou SAJ - Infirmière référente : met en œuvre la démarche de soin, de promotion de la santé, d’éducation à la santé - Référent d’activités : contribue à l’élaboration puis met en œuvre le projet d’accueil et d’activité en journée, a un rôle actif dans la vie sociale, culturelle, les apprentissages, le développement personnel, en utilisant les ressources internes et externes - Référent du PPA : pivot, coordonne ces différents volets dans le projet global, met en lien les différents interlocuteurs, centralise les infos et en assure la traçabilité RÔLE DANS L'ÉLABORATION ET LE SUIVI DU PPA - Fait des observations, rassemble et recueille des éléments, et garde une trace écrite de l’histoire et de la vie du résidant - Réalise les entretiens à l’aide du guide de recueil, et autres outils si nécessaire, pour préparer le PPA - Fait une synthèse des attentes du résidant, de son entourage éventuellement, et en expose la problématisation en réunion PPA1 - Etablit le Compte-rendu de la réunion de PPA1et remplit de façon synthétique la matrice puis l’envoie au chef de service pour validation - Ecrit ses observations et en fait part en équipe - Prépare la réunion de PPA 2, puis dans la quinzaine qui suit la réunion établit le compte rendu de la réunion, remplit la matrice de façon synthétique et l’envoie au chef de service et à la directrice - Rencontre l’usager, le cas échéant sa famille, son tuteur, en présence du chef de service, remplit la matrice, à valider par l’équipe de direction, puis signée et annexée au contrat de séjour. - Met en œuvre les axes du PPA, met en lien les différents partenaires internes (équipe de l’unité de vie, équipe du CAJ, équipe paramédicale…) et externes (familles, curateurs et tuteurs, partenaires d’activités et loisirs.) - Effectue une traçabilité du suivi du PPA, en notant sur la matrice et le cahier de références les actions menées, leur évaluation et effets, suites. - Suit les microprojets (vacances, matériel), établit les rapports de comportement selon la procédure, met à jour la fiche individuelle de repas, la fiche fauteuil, tient le dossier social de l’usager. DÉSIGNATION/DURÉE - Mode de désignation : désignation par le chef de service après concertation de l’équipe. S’interroge à chaque changement de résidant et/ou de professionnel ME : 3 références de PPA AMP : 2 références de PPA AS : 5 références de PSP (+ accueil temporaire) ES : références de PPA des accueils temporaires - Durée : 1 cycle de PPA minimum, 2 cycles de PPA maximum (3 années « scolaires » pour les référents d’activités) - Concertation et communication : Lors de l’admission ou d’une nouvelle référence, le chef de service présente le référent à l’usager et à son entourage et informe le secrétariat. Le secrétariat envoie un courrier aux familles, tuteurs (avec les coordonnées du référent de PPA, en complément 64 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU les coordonnées du référent soin, de l’infirmière référente, du référent d’activités, et leurs rôles respectifs), et met à jour de la liste des référents. TEMPS ET OUTILS DE TRAVAIL DU RÉFÉRENT - Un temps plus particulièrement dédié pour mener cette mission : Le matin après 10 h et les après-midi avant 17 h, en dehors du temps du groupe. - Le cahier de référence, outil du référent et de l’équipe : Cahier accessible à l’équipe, au référent activité, à l’infirmière référente, au chef de service et directrice, et à la disposition de ces derniers qui peuvent y inscrire leurs observations, remarques, suivi etc… (partage d’infos et suivi des actions), en respectant les règles de confidentialité, de secret partagé et de discrétion. Les différentes réunions mettant en œuvre cette coordination Type de coordination Participants et rythme Objectifs Réunion des référents de groupe 8 référents de groupe, 2 chefs de service, directrice 1 Mardi/2 10 h-12 h Animation : équipe de direction Favoriser la transversalité Relayer information Travailler sur thèmes, RBPP, projet Travailler la position de référent Coordination soin Médecin, chef de service paramédical, psychologue, infirmiers, rééducateurs Lundi 1/mois Animation : chef de service paramédical Assurer qualité, continuité et cohérence des soins Prise en charge globale pluridisciplinaire Bilan Médecin, chef de service paramédical, Préparer le projet de infirmière référente, rééducateur concerné, soi personnalisé référent soin de la P.A Lundi 1/mois Avec la personne accueillie Réunion PPA Directrice, psychologue, référent d’équipe, référent éducatif, référent soin, référent activité, infirmière référente, et pour les FAM rééducateur Mardi ou jeudi 14 h-15 h 30 Animation : directrice Croiser les regards, prendre du recul, évaluer les axes d’accompagnement, étape du PPA Réunion des cadres Tous les cadres hiérarchiques et fonctionnels 1 Lundi/2 Animation : directrice Poser les problématiques liées à l’accueil des personnes accueillies, à l’éthique ou au fonctionnement, prendre des décisions, élaborer des projets Réunion de direction Cadres hiérarchiques 1 lundi/2 Animation : directrice Remonter et traiter les problématiques des différents services, faire du lien entre services, organiser le fonctionnement de l’institution Réunions COPIL projet ou évaluation Représentants de tous les métiers Animation : directrice ou référent qualité PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 65 LES JARDINS DE MEYZIEU Réunions du groupe ressource bientraitance Représentants de tous les métiers et de chaque service Analyse des fiches d’incidents Veille et préconisations sur la bientraitance Réunions d’équipe seule Équipe unité ou CAJ Animation : référent de groupe Organisation Ajustement mutuel Réunions d’équipe avec le CS Chaque équipe avec leur chef de service Animation : chef de service Accompagnement et soutien des équipes, organisation du travail, garantir accompagnement de qualité et droit des usagers, régulation Réunions d’analyse et de la pratique Pour chaque équipe : des 5 unités de vie, des CAJ, des veilleurs, paramédicale, de de la pratique cadres Animation : psychologue ou psychanalyste extérieur Prendre du recul, analyser, travailler à une posture professionnelle juste Relèves Infirmières et équipes unité de vie, veilleurs Transmissions d’informations L’analyse de la pratique Chaque équipe dispose d’un temps régulier d’analyse de la pratique, obligatoire pour tout salarié en contrat à durée indéterminée. Seuls les agents techniques et les secrétaires en sont exclus actuellement. L’analyse de la pratique a pour fonction de prendre soin de la parole, permettant de mettre en mouvement les positions subjectives des uns et des autres. Les références théoriques de l’analyse de la pratique sont issues des travaux de Balint et de Bion. M. Balint, psychanalyste, a développé une technique d’écoute de situations professionnelles concrètes, apportées par des professionnels réunis en groupe autour d’un ''psychiste''. W.R. Bion a, lui, postulé que tout groupe était engagé dans deux tâches à la fois. La première est axée sur le but officiel et déclaré du groupe, c’est la tâche primaire. La deuxième, elle, est inconsciente et vise la satisfaction des besoins émotionnels cachés. Les objectifs de l’analyse de la pratique sont les suivants : distinguer les aspects émotionnels, discerner les enjeux d’une pratique professionnelle, pouvoir les analyser, ce qui permet de prendre du recul, de se dégager de situations critiques, d’acquérir des compétences relationnelles. Le travail proposé aux groupes de professionnels n’est pas une supervision, ni une étude de cas (l’implication de chaque professionnel y est plus importante), ni un groupe de psychothérapie (respect de la limite de ce qui pour chaque participant fait partie de sa sphère privée), ni un groupe décisionnel ou organisationnel (dispositif d’élaboration). Le dispositif s’appuie sur un cadre clair en 5 temps : Récit : présentation par le participant d’une situation qui le questionne ou lui a posé problème Explications : chacun peut poser des questions afin de clarifier, comprendre la situation relatée, s’en construire une représentation Corrélations : chacun peut proposer des hypothèses, peut associer avec des situations analogues vécues (analyse, hypothèses, liens). Temps d’appropriation et d’élaboration. Recherche/Exploration des possibles scénarios d’évolution : imaginer des scénarios qui permettraient d’éviter la répétition ou le sentiment d’inéluctabilité. Sur quel point on peut agir, quelles pistes possibles ? 66 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Evaluation/Ressentis : verbaliser ses ressentis et ses éprouvés dans ''l’ici et maintenant'', important pour permettre une distanciation, un recul. L’écoute, la suspension de jugement et la confidentialité, favorisent la création d’un espace transitionnel et transférentiel, conditions d’une élaboration subjective et intersubjective et de la sécurité de chacun. Les intervenants sont des psychologues cliniciens ayant effectué un travail psychanalytique et formés aux pratiques groupales selon un référentiel psychanalytique, supervisés par l’AGAPP (Association Groupe d’Analyse de la Pratique par des Psychologues cliniciens). 5.3 La Gestion des Ressources Humaines et la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences La GRH a pour fonction de mettre en lien, articuler les ressources humaines avec les objectifs du projet. Elle est au service du projet. Il s’agit de créer les conditions optimales pour un travail de qualité. La GPEC est le moyen de s’adapter à l’environnement : projet et objectifs stratégiques à 5 ans, après une analyse prospective, mise en place de plans d’action visant à réduire l’écart entre les besoins et les RH, en termes d’effectif et de compétences. Le plan de formation fait partie de ces outils, ainsi que la fiche de fonction. Par exemple aux Jardins de Meyzieu, suite à l’observation de l’évolution et du vieillissement de la population accueillie, le Plan de formation pluriannuel permet de développer les compétences en matière d’accompagnement des troubles psychiques et des soins palliatifs. 3 constats : La ressource humaine est primordiale dans le projet d’accompagnement et de soin rendu aux usagers. L’humain est la ressource la plus précieuse de notre organisation et en constitue le capital essentiel. Les usagers exposent les professionnels à un facteur de risque important, de part la confrontation au handicap, à la souffrance, et aux conflits de valeurs, d’où un besoin de soutien et d’espaces de parole, de questionnement éthique. Les mutations de notre secteur bousculent les repères, exigent des adaptations et remaniement de sens incessants, des exigences et compétences croissantes. C’est pourquoi le management est une composante essentielle : motiver, dynamiser, impliquer les professionnels, reconnaître et développer leur compétences, accompagner les évolutions, afin de mettre en œuvre le projet, améliorer la qualité du service rendu, tout en favorisant le développement professionnel des collaborateurs. Bientraitance des usagers et bientraitance des professionnels sont à articuler, dans un contexte de moyens financiers donné et contraint. Il semble qu’il y ait un consensus pour reconnaître la relation entre le mode de management et le mode de relation avec les usagers et l’ambition est d’adopter des postures managériales humaines, respectueuses, éthiques, impliquant les salariés, mais néanmoins exigeantes. Une dynamique et une cohésion de l’équipe de cadres est indispensable: rapports de confiance, système de communication, reporting, reconnaissance réciproque par la compréhension des compétences et des marges de manœuvre de chacun, soutien sans faille vis-à-vis des acteurs, exigence permanente dans la mise en œuvre et le pilotage des projets, missions transversales confiées : bientraitance, éthique, hygiène, qualité Le management et le rôle des cadres intermédiaires a été travaillé lors d’une formation ARIMC en 20112012, et se continue avec le développement de la synergie et de la transversalité, l’harmonisation des pratiques, lors de rencontres régulières et de réunions de cadres avec d’autres établissements comme les Tourrais de Craponne PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 67 LES JARDINS DE MEYZIEU Le renforcement du rôle des éducateurs référents et infirmières référentes : réunion des référents, COPIL évaluation interne, implication dans l’évaluation des pratiques et des effets sur les usagers. La Politique de recrutement, d’intégration et de suivi du parcours du salarié Une procédure définit les différentes étapes du recrutement. Une vacance de poste, une création sont l’occasion de revoir l’organisation globale, et s’analysent en prenant appui sur l’organigramme et les fiches de fonction qui formalisent la nature du travail, les différentes missions et responsabilités, les axes opérationnels, les indicateurs de compétences, les conditions de réalisation du travail. Ceci est synthétisé dans une offre d’emploi publiée systématiquement en interne, afin de favoriser la mobilité au sein de l’établissement et plus largement de l’ARIMC, et à l’externe (CREAI, Pôle emploi et autres supports si nécessaire). Les entretiens sont généralement réalisés en binôme de cadres, la décision finale étant pise par la directrice (par le directeur général en cas de recrutement de cadres). Une procédure définit également les différentes étapes de l’intégration du salarié : visite de l’établissement, présentation aux équipes et aux personnes accueillies, remise et connaissance de documents (fiche de fonction, charte des droits et libertés de la personne accueillie, règlement de fonctionnement, règlement intérieur, projet…), sensibilisation aux risques professionnels et visite médicale du travail. Le référent de l’équipe assure le tutorat nécessaire à l’intégration, au moyen d’un plan d’intégration personnalisé en termes de connaissances, savoir-faire et savoir-être, dont le cadre hiérarchique assure le suivi, avec 2 entretiens (mi-parcours et fin de période d’essai). Dans le cadre de l’accord senior, des référents professionnels sont formés au tutorat pour accompagner leurs pairs et transmettre leur expérience. Une attention particulière est portée sur l’accompagnement des missions spécifiques et transversales telles que la mission de référent, la mission de CSO (correspondant en santé orale). Une formation est dispensée à tous les nouveaux embauchés en 3 modules : spécificités du secteur et du handicap, manutention, alimentation/communication afin de s’adapter au public accueilli. Enfin les entretiens professionnels complètent ce dispositif avec deux étapes : √ L’entretien d’appréciation : permet de faire le point sur son travail les éventuelles difficultés rencontrées et comment y remédier, mais aussi d’identifier les points forts et les compétences, fixer des objectifs ou échéances. √ L’entretien de professionnalisation : permet à chacun, dans le cadre d’un échange, d’être acteur de son évolution professionnelle, et de poser des objectifs (de formation, changements). La Politique de formation Un recensement des besoins de formation individuelles et collectives est effectué par la direction des ressources humaines, permettant à la direction générale de définir chaque année au printemps la politique associative de formation, au moyen d’une note d’orientations générales et stratégiques, qui sont reprises et déclinées par la direction de l’établissement en fonction des objectifs et évolution du projet. Parallèlement les chefs de service recensent les besoins de formation identifiés lors des entretiens professionnels et les croisent avec les demandes de formation des salariés. Le plan de formation est la traduction opérationnelle des choix opérés par la direction : il ne s’agit pas de l’addition de demandes individuelles mais d’un outil au service du management du développement des compétences individuelles et collectives au service du projet et de son positionnement dans l’environnement et dans le temps. Aux Jardins de Meyzieu une politique ambitieuse de formation est mise en place, afin de développer les compétences sur : 68 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU La bientraitance, l’évaluation, les écrits professionnels, l’informatique, enjeux importants de notre secteur l’adaptation au public accueilli avec la formation des nouveaux embauchés et les spécificités liées à l’accompagnement des personnes souffrant de paralysie cérébrale, les médiations corporelles ou artistiques (toucher, snoezelen, balnéothérapie, psychodrame et art thérapie) en lien avec le projet la fin de vie, les troubles psychiques, les conduites violentes en lien avec l’évolution des personnes accueillies la sécurité (incendie, habilitation électrique, premiers secours, hygiène) Les différents dispositifs pour accéder à la qualification, et à un parcours professionnels sont activés : périodes de professionnalisation (2 en cours pour le CAFERUIS et DEAMP, contrats de professionnalisation et d’apprentissage (4 en cours pour le CAFME), ainsi que les CIF, à l’initiative du salarié, et le DIF à l’initiative du salarié mais avec l’accord de l’employeur. La Politique de remplacement Les professionnels ne sont pas systématiquement remplacés sur les absences de courte ou moyenne durée (le budget ne le permet pas, les absences pour congés étant budgétées à raison de 2% de la masse salariale, et le maintien de salaire lors des arrêts maladie étant effectif à partir d’un an d’ancienneté). Cependant il est indispensable de maintenir un effectif suffisant lors des temps de lever, coucher, toilette, repas ainsi que la nuit et les week-end. Pour limiter le recours à l’intérim ou les successions de petits contrats avec des personnes nouvelles qu’il faut former à chaque prise de poste, et qui peuvent être source d’insécurité, de perte de repères pour les personnes accueillies, nous renforçons les équipes d’accompagnement avec des contrats aidés et des contrats d’apprentissage qui sont présents de 6 mois (minimum) à 3 ans (maximum). Nous travaillons également à avoir un vivier de remplaçants réguliers. Ceci nous permet également de réaliser un objectif d’insertion et de formation professionnelle grâce à un partenariat efficace avec le pôle emploi, les missions locales et les centres de formation. L’implication en tant que site qualifiant Le projet réaffirme l’implication de l’établissement dans sa vocation de site qualifiant, suite à la réforme des formations en travail social, renforçant les engagements réciproques entre organisme de formation et organisme d’accueil. La notion de site qualifiant induit la responsabilité et l’implication de l’organisme d’accueil dans la formation des étudiants, en facilitant et favorisant l’investissement de ses professionnels dans l’accueil des stagiaires. L’établissement est considéré comme une organisation apprenante et professionnalisante tant de la pratique professionnelle que de l’acquisition de savoirs et de connaissances complémentaires. Le site qualifiant, co-auteur de la formation, doit donc repérer, construire et formaliser ce qui dans ses pratiques et son organisation met en œuvre des compétences identifiées dans les référentiels métiers, et comment il peut transmettre ces compétences et ces savoirs. Il faut rendre explicite les compétences dispensées en rapport au référentiel métier : faire l’inventaire de son activité, des compétences déployées, et se positionner comme partenaire contribuant à la formation. Cela suppose un travail d’objectivation de la part formatrice du travail : quelles situations de travail permettent l’appropriation et le renforcement de compétences, repérer les situations de travail pouvant être facteurs de compétences relativement spécifiques, individuelles et collectives. Tout en favorisant un accueil pertinent aux stagiaires, ceci apporte une réelle valeur ajoutée à la structure : interroger et formaliser les pratiques, leur transmission. Nous avons dû former des référents de sites qualifiant (ou tuteurs référents) et des référents professionnels (dans le cadre de l’accord senior), clarifier le rôle des cadres et de ces différents types de référents, élaborer un PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 69 LES JARDINS DE MEYZIEU projet d’accueil et d’accompagnement des stagiaires, identifier les différents domaines de compétences en lien avec les référentiels métiers et décliner les moyens de l’acquisition de ces compétences ainsi que leur évaluation, préciser notre expertise. C’est un travail complexe, l’interface avec les différents organismes de formation étant plurielle et nous avons encore à formaliser, et mettre en œuvre, évaluer les différentes procédures. En septembre 2012 nous avons été auditionné par le CEREQ11, l’objectif étant de produire un guide méthodologique pour l’alternance intégrative. La Communication et le système d’information Chaque équipe a un poste informatique avec un accès Intranet et Internet. Le niveau informatique est hétérogène et il est prévu des formations avec la migration vers office 2010. La messagerie permet des transmissions d’information de manière rapide et partagée. Cependant les règles d’utilisation seront à formaliser. Le logiciel de gestion des usagers es très attendu afin d’organiser et partager les données autour de l’usager. Afin de permettre un accès facile aux textes de référence, procédures et supports de travail, une base documentaire a été créée sous Intranet (en cohérence avec la classification des domaines de l’évaluation), avec un raccourci sur chaque bureau. Le site Internet www.arimc-ra.org et le journal associatif ''De news à vous… '' permettent la communication et la valorisation de nos actions. Le Dialogue social Les réunions des délégués du personnel et du comité d’établissement ont lieu chaque mois, et chaque trimestre pour le CHSCT. Les groupes d’expression sont actualisés chaque année et la 1ère réunion fixée par la direction, mais peu de professionnels se mobilisent, car investis sur les autres réunions institutionnelles. Les risques professionnels dont les risques psychosociaux Le DUERP12 est établi et régulièrement réactualisé. Il comporte un volet sur les RPS13. En 2009 un audit sur les risques psychosociaux a été réalisé avec un cabinet choisi et financé par OETH14. Le suivi du plan d’action élaboré à la suite de l’audit est retranscrit dans les différents rapports d’activité et bilans des CHSCT, ainsi que dans le DUERP. Le CHSCT avec seulement 3 membres élus, et peu d’heures de délégations, a des difficultés à mener des évaluations régulières, au plus près des postes de travail. L’évaluation et la prévention des risques professionnels, l’actualisation annuelle du DUERP, demande l’implication et la mobilisation des professionnels, fait appel à des expertises et des compétences plus larges, et nécessite donc un pilotage et une coordination permettant de synthétiser les résultats et de les remonter vers le CHSCT. Or nous remarquons qu’il y a une relation indissociable entre risque professionnel et risque de maltraitance. Le traitement isolé du risque professionnel peut induire des stratégies de type défensif, envers un usager représenté comme source de risque. Articuler les 2 risques paraît riche de sens et productif. Créer un groupe de travail spécifique aurait le désavantage d’empiler les dispositifs et serait mangeur de temps (formation, réunions…). Une démarche intégrée permet d’éviter ces écueils. Il existe un comité de veille sur la bientraitance, déjà formé sur un volet important et sur la méthodologie, qui a l’habitude de travailler ensemble et a ses temps de réunion. Centre d'études et de recherches sur les qualifications Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels Risques Psychosociaux 14 Obligation d'Emploi des Travailleurs Handicapés 11 12 13 70 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Il a donc été décidé d élargir ses missions sur le volet de la prévention des risques, autres que la maltraitance, avec des réunions supplémentaires et spécifiques à ce 2ème volet, et une configuration élargie de ce groupe avec l’apport de nouvelles compétences pour de 2ème volet : ergo pour les gestes et postures, les risques liés à la manutention cadre de santé pour les risques infectieux responsable de la sécurité présidente et secrétaire du CHSCT (les 2 autres membres faisant déjà partie du comité de veille) invitation d’experts externes ponctuels si besoin La mission est à la fois collective et individuelle auprès des salariés (notamment pouvoir traiter les situations individuelles de souffrance au travail). 5.4 Le projet architectural Le projet est lisible dans l’architecture, en différenciant un pôle ''publique'', sous la forme d’une ''aile'', s’ouvrant sur le quartier et la vie sociale et culturelle environnante, et dans un deuxième plan, un pôle ''habitat'' espace privilégié pour la vie privée, intime. L’ensemble de l’opération se présente sous la forme d’une composition en ''peigne'', où les unités d’hébergement alternent avec les cours et les jardins, s’apparentant à un habitat individuel et pavillonnaire et se rapprochant à l’idée de la ''maison'', avec une toiture à deux pans, symbole de l’habitation. Ces deux espaces sont bien identifiés et distingués en termes de lieux et de temps, de rythme. D’un côté le CAJ et la maison commune (comprenant les pôles administratif, paramédical et restauration), le long des voies, formant l’entité sociale, culturelle, professionnelle, de l’autre les espaces d’hébergement, le chez soi. Une large circulation, en décroché, permettant des points de vue sur les patios et un parcours jalonné de perceptions différentes, assure la transition entre ces deux pôles. Une attention particulière a été portée aux équipements : portes automatiques, badges et déclenchement électrique des portes des chambres, rails et moteurs de transfert dans les chambres, les salles de bain collectives et les toilettes, les espaces de soins et de rééducation, lits et tables à hauteur variables, cuisines ergonomiques à hauteur variable, baignoires adaptées, espace de balnéothérapie, espace snoezelen… afin d’adapter au maximum les locaux au handicap, et de permettre à la fois la meilleure autonomie et la meilleure sécurité des personnes accueillies en améliorant l’accessibilité, tout en optimisant les conditions de travail. Les lieux sont tempérés par un chauffage au sol s’inversant en rafraîchissement l’été, et par des volets sur les façades les plus exposées. Disposer d’une architecture, d’équipements et de technologie adaptés permet de répondre aux besoins spécifiques de la population accueillie. Le bâtiment répond aux besoins des résidants : d’accessibilité et de sécurité, facilitant la liberté de circulation. de rapprochement avec la ''vie ordinaire'' facilité par une organisation en pôles (habitat en petites unités, activités, soins, espaces collectifs); cela demande aux résidants d’être plus actifs, plus mobiles, plus indépendants, cela facilite les rencontres, l’apprentissage et la mémoire spatio-temporelle. de diversité dans la configuration des lieux, sur un même site, afin de combattre la monotonie, la routine, inviter au déplacement, aux échanges, à l’accueil des visiteurs. Ainsi la circulation qui irrigue l’ensemble du bâtiment comporte des ambiances riches et diverses : elle s’élargit, se rétrécit, donne sur des patios, des cours, et est accompagnée en permanence par la lumière naturelle et par des cadrages de vue sur l’extérieur; son cheminement en décroché permet des points de vue et un parcours jalonné de perceptions différentes; elle constitue un véritable espace de vie, de rencontres et de transition entre les différentes unités et pôles du Centre, à la fois prolongement de lieu et lieu à part entière. d’espaces extérieurs : terrasses, patios, jardins permettant d’aérer et agrémenter l’environnement, et supports à de nombreuses activités ou rencontres. Ainsi que de stationnement des véhicules adaptés. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 71 LES JARDINS DE MEYZIEU 6. INSCRIPTION DANS L’ENVIRONNEMENT 6.1 L’ouverture sur l’extérieur ''L’ouverture des établissements sur leur environnement est devenue indispensable pour permettre aux personnes accueillies de maintenir ou de restaurer leurs liens familiaux et sociaux, et d’exercer leur citoyenneté.15'' L’objectif est de faciliter l’accès des personnes aux ressources de leur territoire et de permettre aux équipes d’enrichir leurs modalités d’intervention au contact de méthodes et pratiques différentes. Les Jardins de Meyzieu s’inscrivent dans un double mouvement, et dans une dynamique impliquant tous les acteurs : Faciliter la venue à l’intérieur de l’établissement des familles, amis, bénévoles, partenaires, visiteurs. L’établissement est ainsi ressource pour l’environnement. Nous citerons les pratiques suivantes, non exhaustives : La facilité des visites de l’entourage Le studio des familles ou amis Lieu de distribution de paniers pour l’AMAP Croc’Ethic, le mardi soir, permettant la rencontre des résidants, professionnels et habitants de Meyzieu Cellule d’accueil du SAJ Rouge, composée d’une éducatrice et de personnes accueillies, disponible pour les personnes souhaitant visiter l’établissement Le Bar du vendredi après-midi accueillant les personnes de l’établissement, leurs familles, les personnes extérieures Site qualifiant pour les écoles de formation et les stagiaires L’accueil de jeunes écoliers, collégiens, lycéens, étudiants L’activité dépôt puis tri de bouchon, dans un esprit de développement durable L’exposition d’œuvres et la projection de films réalisés par les ateliers, ouverts au public extérieur Accueil de formations, colloques et assemblées générales de nos partenaires, dont le réseau des jardins partagés Accueil de l’équipe d’aumônerie et de l’Imam, afin de faciliter la pratique religieuse Aller vers l’extérieur, afin d’améliorer la qualité ou compléter nos prestations, intégrer les personnes accueillies dans la cité, sensibiliser l’environnement à l’accueil des personnes en situation de handicap et créer les conditions d’un enrichissement mutuel. Réseau de partenaires du soin Réseau de partenaires culturels : centres sociaux, culture pour tous, théâtre Loisirs et vacances avec l’ARIMC en milieu ordinaire Transferts de quelques jours à une semaine en France et à l’étranger Sports : partenariat avec Handisport pour permettre la pratique de certains sports à l’extérieur (escalade, Ping pong…), tournois de foot fauteuil Partenariat avec la ville de Meyzieu : gymnase pour le foot-fauteuil, médiathèque, ludothèque, prêt de salles pour manifestations telles qu’expositions, colloque … Intervention dans les écoles, collèges, lycées, université, formation des infirmiers, aides-soignants, AMP Projection des films réalisés par l’atelier vidéo dans salle de cinéma extérieur, réalisation de film avec un lycée et des acteurs extérieurs Lien avec les partenaires et les écoles du secteur médico-social 15 RBPP ''Ouverture de l'établissement à et sur son environnement'' ANESM, décembre 2008 72 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU L’implantation des Jardins Meyzieu L’implantation dans la ville de Meyzieu permet l’accès aux transports (Optibus, Tramway), aux infrastructures et aux commerces. 6.2 La mise en œuvre des partenariats Partenariat dans le domaine médico-social Partenaires Objet CG ARS MDPH/CDAPH ALLP Autorité de contrôle et tarification, accords partenariaux Autorité de contrôle et tarification Orientation, compensation du handicap Formation et mise à disposition de matériel pour l’alimentation entérale Formation et mise à disposition de matériel Protection des usagers SOS Oxygène Juge des tutelles et Associations gestion de tutelles FFAIMC CREAI URIOPSS OPAC GIHP CEM Fondation Richard et Richardière Etablissements médico-sociaux ARIMC et hors ARIMC Mas Jolane ADAPEI Fédération Annonces emploi, conseil Annonces emploi, conseil juridique Location bâtiment, travaux Transport des externes Accueil de stagiaires pour stages découverte ou orientation Accueil de stagiaires pour stages découverte ou orientation Stages échange et accueil temporaire Mise à disposition du bassin de balnéo Partenariat dans le domaine sanitaire Partenaires Objet Hôpital Desgenettes Réseau bucco-dentaire/SODHEV Centre de ressource du Vinatier CHS Vinatier Clinique du grand large Pavillon Revol du Vinatier Réseau DAPELA Secteur psychiatrique, CATTP et CMP de Meyzieu Nephrocare Hôpital Edouard Herriot Hôpital Croix rousse Hôpital Lyon Sud Hôpital neurologique INPES Psychologues et psychiatres libéraux Plan bleu, urgences, consultations et hospitalisations Dépistage et soins avec l’unité mobile Blanchisserie linge plat Urgences traumatologiques radiologie, ORL Médecine interne Intervention équipe et éviter hospitalisation en psychiatrie Hôpital de jour, consultations, hospitalisations Dialyse, centre ressource pour maladies du rein Urgences médicales, urologie Nutrition, pneumologie Consultations pour épilepsie Consultations, hospitalisations Education à la santé Ouverture vers l’extérieur PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 73 LES JARDINS DE MEYZIEU Partenariat dans le domaine de la formation Partenaires Objet UNIFAF Financement des formations Offre de formation Formation continue des professionnels sur les ARIMC-formation spécificités de l’IMC et du secteur CREAI Institut Saint Laurent ARFRIPS IREA ESSSE Rockefeller SODHEV Écoles, lycées, collèges et films, défi Colloques, formations Formation de travailleurs sociaux et des tuteurs référents pour la formalisation du site qualifiant Formations de travailleurs sociaux Contrats d’apprentissage Stages IDE, AS, AVS, formations, Stages IDE, AS, AVS Formation à la prévention bucco-dentaire et des CSO Connaissance du handicap, réalisation de photos Autres partenariats dont domaine des loisirs, sports, activités, culture Partenaires Objet AST, Pôle Emploi, Assist’m, L’appel médical Léthé musicale Culture du cœur Passe jardins Recrutement, suivi des salariés Mairie de Meyzieu Mairie de Meyzieu Mairie de Meyzieu Ludothèque Handisport Handichiens Centre équestre Saint André de Corcy Gîtes et APF Penbron Aumônerie de Meyzieu Centres sociaux de Meyzieu 74 Invitation à spectacles, visites de lieux culturels Actions de formation, actions au sein du réseau des jardins partagés Prêt du gymnase des Servizières pour foot-fauteuil Expositions à la médiathèque Prêt de salle pour expositions, manifestations Prêt de jeux Pratique de la voile adaptée 1xsemaine au grand Large Contact avec chiens en dressage et leurs éducateurs Pratique équestre adaptée 1semaine Séjours ski et transferts Manifestation annuelle de voile Diacre et bénévoles pour profession de foi, groupes de parole, manifestations extérieures, Actions partenariales sur connaissance du handicap, accessibilité de la cité, projets communs (photos et cartes postales), participation à des ateliers. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 7. MODALITES D’EVALUATION L’établissement s’est engagé dans une démarche d’évaluation et d’amélioration de la qualité. 7.1 L’évaluation interne Une première évaluation en 2009 Présentation de la méthode utilisée L’évaluation interne a été conduite en démarche projet participative et d’analyse collective, impliquant tous les acteurs : démarche associative intégrant des administrateurs, des usagers et leurs familles (CVS), tous les professionnels. 1/ La mise en œuvre associative (constitution du COPIL et la construction d’un référentiel commun) Cahier des charges et choix du consultant Nous avons établi un cahier des charges fixant nos objectifs en matière de démarche d’évaluation interne : - construction d’un référentiel associatif - démarche participative associant professionnels, administrateurs, usagers - prise en compte des recommandations de l’agence et du plan BAS sur la bientraitance. Après avoir audité plusieurs organismes, nous avons retenu RH&Organisation pour nous accompagner (formation, apport méthodologique) du fait de leur très bonne connaissance et expérience de notre secteur d’activité, ainsi que de la simplicité de la méthode et du coût accessible. De plus, un regard extérieur nous semblait incontournable. Construction du référentiel, encadrement et suivi de la démarche ● Constitution d’un comité de pilotage comprenant un administrateur, le directeur général, les directeurs d’établissements et service et les directeurs fonctionnels, la responsable du service social. Sa mission : lancer et cadrer la démarche, valider les travaux. ● Identification des dimensions : Le référentiel s’appuie sur six dimensions clefs : DIMENSION I. LA PERSONNE ACCUEILLIE DIMENSION II. CADRE DE VIE DIMENSION III. DROIT ET PARTICIPATION DES USAGERS DIMENSION IV. LA PLACE DE L’ETABLISSEMENT DANS L’ENVIRONNEMENT DIMENSION V. MANAGEMENT DIMENSION VI. GESTION ADMINISTRATIVE ET COMPTABLE Chaque dimension se décline en critères et en indicateurs. Ces derniers sont présentés sous forme d’affirmations que complètent des ''éléments de preuve'' conçus pour permettre une appréciation objective du niveau de réalisation de l’indicateur. ● Elaboration du référentiel ''tronc commun'' au travers de réunions avec les cadres, correspondants du comité de pilotage. Les équipes des différents établissements et services ont été consultées sur les 4 premières dimensions, puis les cadres ont ensuite fait remonter les critères et indicateurs des équipes et travailler chacun une journée de façon transversale à l’association avec leurs collègues sur les 4 dimensions. L’équipe du siège social a été consultée sur la dimension 6 ''gestion administrative et comptable''. Le COPIL a travaillé sur la dimension 5 ''management'' et validé les travaux. ● Travail sur les spécificités (dans notre cas ''hébergement'' et ''CAJ''), avec les 2 chefs de service, puis validation par le COPIL du référentiel en décembre 2008 (version 6). 2/ La mise en œuvre au sein de l’établissement Dans un premier temps communication/formation auprès de toutes les équipes de l’établissement : présentation du PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 75 LES JARDINS DE MEYZIEU référentiel et de la démarche. Les professionnels s’approprient le référentiel et font une première cotation en équipe. Le référent qualité recueille les documents et les retours faits par les professionnels. Pour mener l’évaluation interne, un référent qualité a été nommé dans l’établissement et formé par ''RH 0rganisation''. Il est un appui méthodologique et assure la préparation et l’aide à la rédaction du rapport d’évaluation. Il anime la mise en œuvre du dispositif d’évaluation et rend compte à la direction. Il met à jour et contrôle la cohérence des différentes pièces du système documentaire : projet, référentiel, guide de fonctionnement, enregistrements. Le COPIL 2009 était composé du groupe ressource transversal existant pour la promotion de la bientraitance, composée de représentants de chaque service et métier. Ce groupe s’est étoffé en fonction de certaines dimensions : par exemple, personnel technique pour la dimension du cadre de vie. Les réunions d’évaluation étaient co-animées par le référent qualité et un cadre de direction (directrice ou chef de service). Méthode adoptée • Le référent qualité rappelle les éléments du critère : enjeux du cadre réglementaire, importance des documents, ''sensibilité'' du critère… • Chaque membre du groupe transversal remplit le guide (cotation et remarque) • Le groupe échange sur l’état des pratiques actuelles, les écarts repérés avec les exigences du référentiel, consulte les enregistrements et éléments de preuve. • Un document est rédigé à partir des éléments consensuels dégagés par l’équipe. Parallèlement, évaluation avec les usagers autour de la déclinaison dans l’établissement de la charte des droits et libertés de la personne accueillie : 12 séances sur les 12 chapitres de la charte avec un groupe de travail composé des membres du CVS (personnes accueillies et familles), de l’assistante sociale, d’une éducatrice et de la directrice. Des préconisations ont été faites ainsi que la réalisation d’un DVD, support à la diffusion, appropriation de la charte par tous. Une deuxième évaluation interne en 2012 Réactualisation du référentiel au niveau associatif L’abandon du système binaire pour une nouvelle graduation de la cotation, avec des repères visuels et en 4 points nous inscrivant dans une réelle démarche de progrès. 76 Ce qui fonctionne particulièrement bien (démarches innovantes, etc..). Pratique régulièrement évaluée Points forts 1 Cela fonctionne. Pratique mise en œuvre en équipe pluridisciplinaire Points validés Encore besoin d’un mieux, mais les pistes d’améliorations sont bien situées. Pratique partagée et non formalisée, ou formalisée mais pas suffisamment connue et partagée par les acteurs concernés Points à revoir 0.50 A traiter en priorité. Non conforme, exigence non satisfaite Pratique orale et empirique Points noirs 0.25 0.75 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU Les dimensions ont été retravaillées : DIMENSION I. LA PERSONNE ACCUEILLIE/PROMOTION DE LA QUALITE DE VIE, AUTONOMIE DIMENSION II. PERSONNALISATION DE L’ACCOMPAGNEMENT DIMENSION III. GARANTIE DES DROITS ET PARTICIPATION DES USAGERS DIMENSION IV. PROTECTION ET PREVENTION DES RISQUES INHERENTS A LA SITUATION DE VULNERABILITE DES USAGERS DIMENSION V. INSERTION ET OUVERTURE DE L’ETABLISSEMENT OU SERVICE SUR SON ENVIRONNEMENT DIMENSION VI. ORGANISATION INTERNE, RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIERES, SYSTEME D’INFORMATION DIMENSION VII. SOINS ET PROMOTION DE LA SANTE Une évaluation interne par agrément, pour nous préparer à l’évaluation externe : L’évaluation du FAM avec le référentiel spécifique FAM, qui a une dimension soin spécifique et comporte également l’évaluation des risques infectieux L’évaluation du SAJ avec le référentiel spécifique SAJ L’évaluation du FDV La prise en compte des dernières règlementations et RBPP : notamment le décret du 20 mars 2009 les RBPP publiées après 2009, sur la conduite de l’évaluation interne, la recommandation sur l’éthique, concilier vie collective et personnalisation… Méthodologie et calendrier dans l’établissement : Actions Planning - Travail entre direction, référent qualité et autres cadres sur la connaissance du référentiel, la mise au point de la démarche - Composition du COPIL évaluation, appel à candidatures Avril 2012 - Formation des référents (1er cercle évaluation) à l’évaluation et aux RBPP Mai/juin 2012 - Travail référent qualité-référents d’équipe sur l’appropriation du référentiel, les méthodes évaluatives, l’évaluation des pratiques et des effets sur les usagers, travail sur les sources et les preuves pour préparer l’évaluation, la cotation. - Diffusion auprès des différentes équipes - Evaluation des pratiques et des effets sur les usagers sur le terrain - Formation du COPIL 2ème cercle sur l’appropriation du référentiel et sur les méthodes d’autoévaluation - Réunion du COPIL évaluation avec possibilité d’inviter des experts, pour évaluer chaque dimension et chaque agrément - Travail avec les usagers sur l’évaluation (charte et questionnaire) - Rédaction du rapport du rapport d’évaluation interne - Elaboration et rédaction du plan d’Action Qualité - Diffusion PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 Avril à novembre 2012 Décembre 2012 Janvier/février 2013 Février 2013 Mars 2013 77 LES JARDINS DE MEYZIEU 7.2 Le Plan d’amélioration de la qualité RESULTATS DE L’EVALUATION 2009 Un travail de formalisation et de communication était à améliorer sur la dimension ''personne accueillie'' : écrire les procédures et les diffuser, les faire connaître davantage. Les dimensions ''cadre de vie'' et ''établissement dans son environnement'' révèlaient plutôt des points forts avec des scores élevés. En ce qui concerne la dimension «participation des usagers», les outils existaient mais l’information et l’adaptation aux usagers devaient encore être renforcées, ainsi que la formation des professionnels (déontologie, écrits professionnels). La dimension ''management'' pointait les efforts à poursuivre sur la prévention des risques professionnels, la formalisation des délégations. SUIVI DU PLAN D’ACTIONS POINTS REALISATION GESTION DOCUMENTAIRE Elabor Elaboration du guide de fonctionnement en cours (écriture et communication des procédures) DROIT DES USAGERS Formalisation de la démarche de ''PPA'' en lien avec les RBPP (élaboration d’un guide de recueil des besoins et attentes de l’usager) Réactualisation en cours des outils de la loi 2002-2 dont le projet Formation des professionnels aux écrits professionnels Acquisition en cours d’un logiciel de gestion des usagers MANAGEMENT Fiches de fonctions pratiquement terminées Communication par le biais de réunions transversales, réunions avec les AS/IDE/cadre de santé, réunions pluridisciplinaires Formalisation de la procédure de recrutement et d’intégration des salariés Formations complémentaires des nouveaux embauchés Site qualifiant Plan de formation ambitieux dont projet de formation au tutorat GESTION DES RISQUES Fin de la formation-action sur la bientraitance : élaboration d’outils tels que le protocole de signalement, la fiche d’incident, et constitution d’un comité de veille Formation complémentaire des AS et AMP sur l’alimentation entérale, les soins (hygiène et distribution de médicaments), le toucher et la fin de vie Réalisation avec OETH d’un audit et d’un plan d’action sur les risques psychosociaux Travail en cours pour dynamiser le DURP QUALITE DE VIE Travail sur l’amélioration du quotidien, les repas, le coucher, le lever. Changement du pres prestataire repas 78 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 7.3 L'évaluation externe Elle aura lieu avant le 1er janvier 2015. Nous nous y préparons de plusieurs façons : Formation de la directrice en 2011 (certification évaluation externe) et des chefs de service (certification de formateur en RBBPP, formation sur l’éthique) Une nouvelle évaluation interne plus complète, plus préparée en 2012 La mise en œuvre et le suivi régulier du plan d’action La formation, l’appropriation et le travail des équipes d’après les RBPP L’évaluation et la rénovation des pratiques L’a formalisation : fin de rédaction et réactualisation du guide de fonctionnement PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 79 LES JARDINS DE MEYZIEU 8. PROJETS ET ACTIONS DE PROGRÈS 8.1 L’adaptation à l’évolution des personnes accueillies L’évolution du public accueilli nous amène à réinterroger ou perfectionner certaines pratiques. L’accroissement de la dépendance, le vieillissement et l’augmentation des soins Un travail sur l’aménagement du temps de travail et sur les plannings afin de renforcer les temps de lever, toilette, repas, coucher et une organisation du travail permettant que les personnes soient accompagnées à leur rythme, mais en respectant les temps de la vie ordinaire, ainsi qu’une traçabilité des interventions. Les accompagnements à la santé et aux soins sont de plus en plus prégnants nécessiteront une refonte des plannings des aides-soignants et l’étude d’un temps dédié d’aide-soignant. Un meilleur partage des informations pour assurer la cohérence et la continuité des interventions et des soins devient urgent, avec l’acquisition d’un logiciel de gestion des usagers, avec un volet médical, et nécessitera un accompagnement des équipes. La problématique des repas Des dispositifs ont été mis en place et seront à évaluer : Un accompagnement au repas de midi en semaine plus attentif concernant les problématiques comportementales ou en matière de nutrition, traitement Des fiches individuelles de repas et une traçabilité prise du traitement de midi Des repas en petit comité (Van Gogh, Monet -avec la participation de l’orthophoniste, l’ergothérapeute et la psychomotricienne- les ateliers culinaires) Les médiations corporelles Le rapport au corps est complexe pour la personne souffrant de paralysie cérébrale. Certains apprentissages n’ont pu se faire, le corps n’est pas vécu comme plaisir mais comme contrainte, douleur, objet de soins. Nous tentons donc de progresser dans la pensée autour du vécu du corps à se réapproprier et la mise en place de médiations corporelles. Balnéothérapie Nous disposons d’un bassin de balnéothérapie et les bienfaits de l’immersion dans l’eau ne sont plus à démontrer pour bon nombre de personne accueillies. Notre objectif est d’augmenter les séances de balnéothérapie en format davantage de personnes et en travaillant sur l’organisation afin de détacher 2 professionnel pour chaque séance. Les personnes qui ont moins de difficultés de transfert sont accompagnées sur les piscines extérieures. Projet Snoezelen Dès l’ouverture de l’établissement nous avons formé un groupe de professionnels et avec les compétences de la psychomotricienne formalisé un projet Snoezelen, comprenant l’équipement spécifique d’une pièce. Cet espace Snoezelen permet d’aller à la rencontre de la personne : partager un moment dans lequel se tisse une relation où peu à peu la confiance s’installe. Approche respectueuse de la personne, l’acceptant telle qu’elle est et en s’appuyant sur ses «possibles» plutôt que sur ses incapacités. L’accompagnement Snoezelen propose à la personne, un moment de rencontre, de détente, de confort et de sécurité tout en lui permettant de faire, selon son propre rythme, l’expérience de diverses stimulations sensorielles parfois très simples. Plus récemment, de nouveaux professionnels ont été formés, et nous avons mis en place un groupe ressource sur les médiations corporelles pour élaborer et valider les différents projets snoezelen utilisés comme soutien au Projet Personnalisé. Une grille d’évaluation a été créée pour être utilisée lors de chaque séance. Un projet d’échange de pratiques inter- établissement ARIMC est en cours, des espaces ayant été créés aux Tourrais de Craponne et au CEM. 80 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 80 Les Jardins de Meyzieu Plus récemment, de nouveaux professionnels ont été formés, et nous avons mis en place un groupe ressource sur les médiations corporelles pour élaborer et valider les différents projets snoezelen utilisés comme soutien au Projet Personnalisé. Une grille d’évaluation a été créée pour être utilisée lors de chaque séance. LES JARDINS DE MEYZIEU Un projet d’échange de pratiques inter- établissement ARIMC est en cours, des espaces ayant été créés aux Tourrais de Craponne et au CEM. Il conviendra d’évaluer ce dispositif. Les médiations par le toucher sont également encouragées, avec la formation de Il conviendra d’évaluer ce dispositif. professionnels à ces techniques de soin et de relation. Les médiations par le toucher sont également encouragées, avec la formation de professionnels à ces techniques de soin et de relation. Une meilleure connaissance et prise en compte des troubles psychiques, de l’altération des fonctions cognitives connaissance et prise en compte des troubles psychiques, de Une meilleure des fonctions cognitives Le renfortl’altération du partenariat avec les psychologues, psychiatres et le DAPELA. La mise en place d’outils tels que le Timer, les codes couleurs, les agendas, les photos….. Le renfort du partenariat avec les psychologues, psychiatres et le DAPELA. Continuer les formations sur les troubles psychiques, les conduites violentes. La mise en place d’outils tels que le Timer, les codes couleurs, les agendas, les photos….. Continuer les formations sur les troubles psychiques, les conduites violentes. PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 81 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 8.2 La médicalisation de 5 places de SAJ L’ARS a donné son accord pour médicaliser 5 places de SAJ à partir de janvier 2013. Ce projet est conforme : Aux principes directeurs du PRIAC : accompagner les évolutions du dispositif de prise en charge pour l’adapter aux besoins. Améliorer la continuité des parcours de vie. Aux thématiques régionales prioritaires Développer l’accompagnement en milieu ordinaire (la famille) Assurer l’accompagnement institutionnel des enfants et des adultes porteurs des handicaps les plus lourds Diversifier les modes de prise en charge et l’adaptation des dispositifs aux besoins des usagers, notamment en prenant appui sur des dispositifs innovants Assurer une prestation de soins dans le cadre des SAJ va dans ce sens et innove : permettre un vrai choix de vie aux personnes (entre vie en institution et vie familiale) quel que soit leur handicap et leur besoin en soins, s’adapter aux besoins et au projet des personnes les plus handicapées, améliorer leur qualité de vie, proposer une offre diversifiée de dispositifs. La médicalisation des places de SAJ s’inscrit dans le projet global d’accueil de l’établissement. Bénéficiaires : La médicalisation demandée de 5 places s’adresse à des externes actuellement accueillis ou souhaitant être accueillis au SAJ de Meyzieu, alors qu’ils présentent une dépendance importante pour les actes de la vie quotidienne et sociale, et nécessitent une surveillance médicale, un suivi et des soins médicaux et paramédicaux. Ces personnes ont besoin d’un accompagnement et d’une aide accrue dans les domaines suivants : Mises aux toilettes, changes liés à l’incontinence, hygiène corporelle, surveillance de l’élimination, voire sondages urinaires, soins de sonde Aide aux repas et pour boire, surveillance de l’alimentation et de l’hydratation, nutrition, poids, prévention des fausses routes, voire alimentation par sonde gastrique Transferts pour les toilettes, les activités (telles que balnéo, snoezelen, relaxation, équitation, voile…) maintien des acquis musculaires, des amplitudes de mouvement, lutte contre l’enraidissement et les douleurs, suivi des modifications motrices après injection de toxine botulique, suivi des manifestations neurolomusculaires avec des séances et un suivi en kinésithérapie Prise en charge des troubles du langage, sensoriels et de la déglutition, développement et réactualisation des moyens de communication avec l’orthophoniste Compensation du handicap, suivi de l’appareillage et des installations (FRE, corset, CHO), adaptation à l’environnement et aux activités avec l’ergothérapeute, favoriser l’autonomie Prise en charge de la santé mentale, entretiens avec psychologue, participation à des groupes de parole ou psychodrame Soins infirmiers : suivi de la santé, des vaccins, prévention, préparation, distribution des médicaments, suivi des prescriptions, accompagnement aux consultations médicales, suivi des pathologies intercurrentes, suivi de l’épilepsie et des troubles neurologiques Etayage dans la vie quotidienne et sociale, en lien avec la dépendance physique et psychique Ceci demande un travail pluridisciplinaire et un renforcement du plateau technique existant. 82 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 8.3 Le projet de diversification de l’accueil, le parcours des personnes accueillies 3 problématiques actuelles : Des personnes accueillies actuellement en FDV relèvent d’un FAM Il existe une liste d’attente importante pour le FAM, s’accroissant avec les sortants du CEM Des résidants actuellement en foyer de vie aspirent à plus d’autonomie, mais ne sont pas prêts ou n’ont pas la possibilité de vivre en appartement isolé. D’où le projet de créer des studios (5 ou 6) au bout du terrain, des appartements regroupés, qui pourraient suivi par le SAVS : apprentissage à davantage de liens sociaux, aux déplacements, tout en bénéficiant de certains services de l’établissement (activité à la carte, veilleurs de nuit, vie sociale…) Ce projet est inscrit dans le plan stratégique. Questionnement : les 5 ou 6 places de FDV ainsi libérées pourraient elles être transformées en FAM pour les personnes en attente et les personnes relevant actuellement d’un FAM ? Projection avec la transformation de 6 places de FDV en FAM et la création de 6 studios : Capacité FAM : 34 + 6 : 40 Capacité Foyer de vie : 12+ 6 (studios) : 18 Perspectives : mieux évaluer les besoins (une étude de population a été demandée) et avoir des perspectives de la part des financeurs pour avancer sur ce projet, en lien avec le SAVS. 8.4 Un projet d’instance éthique La Recommandation de Bonne Pratique Professionnelle publiée par l’ANESM en octobre 2010 ''le questionnement éthique dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux'' précise que le projet doit afficher un positionnement clair sur la place de la réflexion éthique dans le dispositif institutionnel. Trois axes dont identifiés : La mise en perspective des missions par rapports aux valeurs et principes d’intervention qui en découlent. L’évaluation de la mise en acte de ces principes dans les situations concrètes et singulières. Quels sont les espaces possibles de questionnement et leurs modalités de fonctionnement ? Quels sont les moyens de capitaliser, pérenniser, faire évoluer la démarche éthique ? Nous sommes donc en réflexion en équipe de cadres et avec les équipes, sur un projet d’instance éthique. La première étape est de s’approprier la RBPP et de partager une définition de l’éthique : Ni morale (bien et mal, action par devoir), ni juridique (lois et normes, obéissance), ni déontologie (valeurs et principes attachés à une profession) mais à l’intersection des 3 : questionnement et recherche de la décision efficace et légitime, la plus juste. C’est une pratique de la distanciation et de la réflexion pour une prise de décision collégiale. La mise en œuvre de l’éthique ''consiste inventer des comportements justes et appropriés à la singularité des cas'' Paul Ricœur. Elle ne donne pas de principes universels mais met en question la façon dont les principes sont actualisés ou réactualisés dans les situations rencontrées, au regard de la vulnérabilité des personnes, de la responsabilité de chacun, et de la complexité des situations. Pourquoi et pour quels objectifs ? La confrontation des différentes logiques peut provoquer des tensions, des conflits de valeurs, des impératifs contradictoires (individuel/collectif, demande usager/contrainte institutionnelle, protection/autonomie, logique de PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 83 LES JARDINS DE MEYZIEU mission, /logique de gestion). Cela demande de pouvoir s’appuyer sur une réflexion collective mise en place par l’institution, garante de la confrontation, croisement des différents points de vue, pour étayer son positionnement. L’objectif est de faciliter l’émergence du questionnement, le formaliser, en analyser les enjeux, mettre en débat puis aboutir à une décision, et par la suite une évaluation de cette décision. Et dans un second temps, capitaliser, pérenniser le questionnement et son impact sur les pratiques. Il nous faudra donc identifier un dispositif adapté et déterminer les conditions de son fonctionnement, formaliser des outils. L’instance éthique serait formée d’un collège interne et d’un collège externe, qui se réunirait une fois par trimestre et également en cas de saisine urgente : Collège interne, sur la base du volontariat, et dans temps de travail, animé par la psychologue et composé de médecin coordonnateur, chef de service, infirmière, ME et/ou AMP d’hébergement, animateur 1ère ou 2ème catégorie SAJ, secrétaire, personne accueillie, famille membre du CVS, assistante de service social, administrateur délégué Collège externe, avec philosophe, diacre, membre du CREAI… 84 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 LES JARDINS DE MEYZIEU 9. ANNEXES Glossaire Organigramme Glossaire ANESM Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des Etablissements et Services sociaux et Médico-sociaux APP Analyse des Pratiques Professionnelles ARS Agence Régionale de Santé CA Conseil d’Administration CASF Code d’Action Sociale et Familiale CDLPA Charte des Droits et Libertés des Personnes Accueillies CE, CCE Comité d’Entreprise, Comité Central d’Entreprise CHSCT Comité d’Hygiène, Sécurité, Conditions de Travail COPIL Comité de pilotage ou groupe projet, instance collégiale permettant une pluralité des approches CVS Conseil de la Vie Sociale DIPEC Document Individuel de Prise En Charge DQ, DAC Démarche Qualité, Démarche d’Amélioration Continue DARDE Document d’Analyse des Risques liés à une Défaillance Electrique DARI Document d’Analyse des Risques Infectieux DUD Document Unique des Délégations DUERP Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels DLU Dossier de Liaison d’Urgence DP Délégués du Personnel ESSMS Etablissement ou Service Social Médico-Social PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 85 LES JARDINS DE MEYZIEU GPEC Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences GRH Gestion des Ressources Humaines HACCP Hygiène et sécurité alimentaire IRP Instances Représentatives du Personnel LA Livret d’Accueil Loi HPST Loi Hôpital Patient Santé Territoire MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées PA Personne Accueillie PAUF Plan Annuel d’Utilisation des Fonds de formation PAQ Plan d’Amélioration de la Qualité PCA Plan de Continuité d’Activité PP, PPA Projet personnalisé, Projet Personnalisé d’Accompagnement PRIAC Programme Interdépartemental d’ACcompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie PRS Plan Régional de Santé PSP Projet de Soin Personnalisé RBPP Recommandation de Bonnes Pratiques Professionnelles RH Ressources Humaines RF Règlement de Fonctionnement Critère : angle de vue, caractère ou propriété qui permet de porter un jugement ou une appréciation sur une activité. Il comprend un niveau d’exigence ou point de référence par rapport à une activité, un processus, ou un effet attendu Indicateur : donne des informations sur l’atteinte quantitative ou qualitative de niveau d’exigence déterminée auparavant. Permet de mesurer l’activité réalisée, les changements obtenus, les résultats. 86 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 PROJET D’ETABLISSEMENT 2012-2017 Orthophoniste Psychomotricien(ne) Ergothérapeute Kinésithérapeute Infirmier(e)s Florence Fauvain Jérôme Barnel Maîtresses de Maison Aide-soignant(e)s A.M.P. Animateurs 2ème catégorie Animateurs 1ère catégorie CAJ - SAJ Unités de Vie Référents d'équipes Rémy Tripoz Chefs de service éducatif * * Les chefs de service éducatifs remplacent la Directrice pendant son absence et assument une partie de ses obligations Responsabilité non hiérarchique Liens hiérarchiques Séverine Garrel-Luya Emeline Cremet paramédical Chef service Equipe paramédicale Médecin Psychologue Dominique Brougère Directrice Jean-Pierre FONTAN Directeur Général Jean-Luc Loubet Président - Bureau - A.G. de l'ARIMC Céline Flament Secrétaire Nathalie Mougin Secrétaire Direction Organigramme - Les Jardins de Meyzieu ARIMC 17 Services Généraux Laurent Souchon Econome LES JARDINS DE MEYZIEU 87