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K A O L A C K 2 0 1 3 REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi -----------------MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN ------------------ AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE ------------------ Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Kaolack SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE 2013 Avril 2015 ANSD/SRSD Kaolack : Situation Economique et Sociale régionale ‐ 2013 ii VI CHAPITRE 6 : TOURISME 6.1 Introduction Le Sénégal est l’un des pays d’Afrique occidentale qui accueille le plus de touristes grâce à ses sites historiques, ses parcs naturels, ses belles plages, son ensoleillement et la grande hospitalité de ses habitants. Le département de Mbour (la petite côte) présente la plus grande station balnéaire du Sénégal avec Saly Portudal. Le Sénégal dispose d'énormes atouts sur le marché régional et international, mais son industrie touristique connaît des difficultés et le pays doit aussi faire face à la concurrence de nouvelles destinations telles que la Mauritanie ou les îles du CapVert. Dans la région de Kaolack, le manque de façade maritime fait que le tourisme n’est pas très dynamique. On y pratique essentiellement deux (02) types de tourisme : La chasse : cette activité est très développée dans la région qui compte des zones amodiées. La région possède une faune riche et variée (avifaune et grande faune) mais la pratique de la chasse y est réglementée. Le tourisme culturel et religieux : les manifestations culturelles et religieuses dans la région sont nombreuses, variées et doivent être exploitées afin de permettre à ce produit d’être plus attractif. La région regorge de potentialités naturelles dont les zones d’intérêt cynégétique de Djeuss, du Niombato et du Baobolong qui renferment près de neuf espèces, l’Ile Kousmar, dans le communauté rurale de Nidaffate où environ 28 000 oiseaux et 30 000 Elanionsnaucler, rapace africain migrateur à l’écologie mal connue ont été dénombrés et qui constitue un important dortoir de Faucons crécerellettes. A côté de cette dotation naturelle, la région possède un patrimoine culturel composé de sites et monuments qui n’envient en rien ceux des autres régions du pays parmi lesquels on peut citer les sites historiques (Bivouac de ’El Hadji Oumar TALL, Tata de Maba Diakhou Bâ, ravin de Pathé Badiane, Gouye Ndiouly, etc.), les sites mégalithiques de Sine Ngayenne inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, les sites religieux (la mosquée de Médina Baye, celle de Serigne Diabel Ka, etc. ), et l’existence d’un agenda culturel avec des événements phares tels que: Fint’Arts, le Festival de théâtre de Kaolack (FETHEKAO), le Festival International des Arts Hip Hop de Kaolack, le Festival de «tassou» (FESTASS). Toutes ces potentialités cidessus énoncées, ajoutés à la position de région carrefour peut faire de Kaolack une région à vocation touristique si les structures en charge du secteur déroulent pleinement leur lettre de mission. Ce chapitre passera en revue les infrastructures touristiques et tentera de faire ressortir les potentialités, les contraintes et les perspectives ANSD/SRSD Kaolack : Situation Economique et Sociale régionale ‐ 2013 60 VI.1 Les infrastructures touristiques Les infrastructures touristiques de la région sont composées d’auberges, de campements de chasse, de motels, de villages hôtels et d’hôtels. Un hôtel est une structure renfermant plus de 50 chambres contrairement à un motel qui en renferme moins de 50. Les étoiles permettent d’identifier les différents services proposés par un hôtel. La région compte un hôtel de 2* (Village Hôtel « le Relais ») et un de 3* (Hôtel « le Relais). Les campements comprennent en général des cases communément appelées « bungalows », une piscine et autres équipements permettant de rendre le séjour agréable aux touristes-chasseurs, mais également de les rapprocher des zones de chasse. La capacité d’accueil varie d’un campement à un autre, mais le nombre de chasseurs autorisés par semaine et par campement est défini par arrêté fixant les modalités d’exercice de la chasse au titre de la saison cynégétique à venir. Ces campements constituent une source d’emploi (pisteurs, femmes de ménage, cuisiniers(es), chauffeurs, etc.) pour les populations riveraines des zones de chasse. Dans la région, seules trois zones ont des campements à l’intérieur des superficies amodiées : Latmingué, Keur Socé, et Thiomby. Les zones de Niombato II et Niombato III reçoivent leurs clients dans le Campement de Passy situé dans la Région de Fatick tandis que la zone de Thiaré reçoit ses chasseurs au niveau du campement de Keur Socé. Conformément aux prescriptions du cahier des charges, des infrastructures doivent être construites pour le développement du tourisme et par ricochet, la création d’emplois en vue de relever le niveau de revenu des populations locales. Malheureusement ces clauses ne sont pas souvent respectées. Kaolack, du fait de sa position de ville carrefour fait qu’on y trouve des réceptifs composés principalement d’auberges. Ainsi, l’offre touristique, dans la région n’est pas importante. En 2013, on dénombre dix-sept (17) auberges et cinq (05) campements de chasse. Le restant est réparti entre les motels (02), les villages hôtels (01) et les hôtels (1) contrairement à 2012 où la capacité d’accueil de la région était réparti entre les auberges (18), un village hôtel(01), les hôtels (02), les campements (4) et les motels (02). Au vu de leur mise aux normes, seuls trois (03) réceptifs, à savoir les auberges « La Jolie », « La Résidence Jardin » et le campement de chasse « Carpe Diem », disposent d’un agrément Cependant, il est noté des demandes d’agrément en cours concernant les auberges « Keur Samba », « le Saloum », « la Résidence Yaye Rokhaya Niass », « la Maison des Hôtes » et le campement « Latmingué » ANSD/SRSD Kaolack : Situation Economique et Sociale régionale ‐ 2013 61 La répartition des réceptifs selon les trois départements montre le fort déséquilibre en faveur de celui de Kaolack, qui concentre à lui seul plus de 96% des réceptifs soit les 24 sur les 25 que compte la région. Le département de Nioro ne compte qu’un seul réceptif (campement de chasse de DABALY), tandis que celui de Guinguinéo ne renferme aucune infrastructure touristique. Tableau 39 : Répartition des structures touristiques en 2013 selon le département Indicateurs Guinguinéo Kaolack Nioro Région Nombre Villages hôtels 00 01 00 01 Nombre d’hôtels 00 01 00 01 Nombre d’auberges 00 17 00 17 Nombre de campements 00 03 01 04 Nombre de motels 00 02 00 02 TOTAL Source : Service Régional du Tourisme : Kaolack 2013 00 24 01 25 Le nombre de réceptifs touristiques (hôtels, campements et auberges) est presque resté stationnaire au cours des trois (03) dernières années (2011 – 2013). Pour le nombre de lits, le nombre d’arrivées global, ainsi que le nombre de nuitées globales les données n’ont jamais été disponibles ; alors que l’analyse de ces indicateurs permettraient d’apprécier le niveau et la tendance du tourisme dans la région et de trouver les causes explicatives de sa situation de léthargie dont on peut déjà retenir sans risque de se tromper le manque de promotion de la destination Kaolack (malgré l’existence d’un syndicat d’initiative et des professionnels du tourisme). Les deux autres indicateurs, le taux d’occupation et la durée moyenne de séjour, aideraient aussi à mieux comprendre le secteur dans la région. Tableau 40 : Evolution des indicateurs touristiques Indicateurs Nombre Villages hôtels Nombre d’hôtels Nombre d’auberges Nombre de campements Nombre de motels 2011 01 01 18 04 02 2012 01 01 18 04 02 2013 01 01 17 04 02 Source : Service Régional du Tourisme : Kaolack 2013 VI.2 Les potentialités, contraintes et perspectives du secteur Potentialités Position avantageuse (zone carrefour) Existence d’un village artisanal Présence d’acteurs et d’organisations Existence de syndicats d’initiative et de professionnels du tourisme opportunités liées aux activités cynégétiques existence d’un riche patrimoine historique et culturel ANSD/SRSD Kaolack : Situation Economique et Sociale régionale ‐ 2013 62 Contraintes existence d’un plan d’aménagement touristique dont la mise en œuvre n’est pas encore effective ; déficit de promotion dans les principaux marchés émetteurs ; structures clandestines et développement anarchique des réceptifs ; absence de structures d’encadrement et de formation ; état défectueux des routes sur les tronçons de la nationale n°1 (Fatick-Kaolack), de la route national n°4 (Dinguiraye-Keur Ayip) et de la route nationale n°5 (Keur Waly Ndiaye-Sokone) ; le coût élevé des facteurs de production (eau, électricité, téléphone, etc.) ; l’absence de crédit pour accompagner les promoteurs nationaux ; le manque de personnel de qualité ; la saisonnalité de l’activité touristique ; la concentration des infrastructures touristiques dans le département de Kaolack. Perspectives En termes de perspectives, il faut : promouvoir d’autres formes de tourisme (Affaires, découverte, cynégétique de vision, culturel et Écotourisme) qui, en dehors de la chasse et du religieux, sont également à encourager ; diversifier l’offre en tirant profit de toutes les spécificités locales (découverte, culture, religion, écotourisme, etc.) ; développer une politique de promotion pour la destination le Saloum ; faciliter l’implantation des nationaux dans l’exploitation touristique ; aménager le bras de mer, dans la mesure où il permettrait la création d’infrastructures touristiques et la promotion des sites ; adopter des politiques d’extension des sites touristiques identifiés dans la région; développer des modules de formation continue entre l’école hôtelière, les professionnels, le syndicat des professionnels afin de renforcer les capacités de ressources humaines pour améliorer la qualité des services ; aider les promoteurs nationaux (de la part de l’Etat) en leur facilitant l’accès au crédit pour leur permettre d’investir dans le secteur ; retenir le projet de réhabilitation de l’aéroport de Kaolack qui pourrait jouer un grand rôle dans l’accessibilité de la région ; réduire la TVA dans le secteur touristique en harmonisant avec la grille UEMOA ; Conclusion Le tourisme occupe une place peu importante dans l’économie de la région de Kaolack malgré surtout ses potentialités naturelles (zones d’intérêt cynégétique, Ile Kousmar etc.…) et son riche patrimoine et agenda culturel (sites et monuments culturels et religieux). Le nombre de réceptifs touristiques n’a pas connu d’évolution au cours des trois (03) dernières années (2011 – 2013) avec une prédominance des auberges. Ces structures sont surtout présentes dans le département de Kaolack. Cependant, ce secteur demeure confronté à de nombreuses contraintes dont leur prise en charge réelle permettrait d’améliorer ses performances. ANSD/SRSD Kaolack : Situation Economique et Sociale régionale ‐ 2013 63