L`acquisition d`Icade AM et Icade Conseil est une

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L`acquisition d`Icade AM et Icade Conseil est une
N°86
Mercredi 23 novembre 2016
a la une
cette
semaine
Gilles Betthaeuser
Président, Colliers International France
Décideurs. Vous avez fait l’acquisition des deux filiales services
d’Icade fin septembre 2016 : Icade Asset Management spécialisée dans la gestion d’actifs et Icade Conseil. Comment cela s’inscrit-il dans la stratégie générale de Colliers International France ?
Gilles Betthaeuser. Nous avons en effet fait le choix de compléter notre offre avec un univers de services à destination
des professionnels de l’immobilier. C’est
un choix assumé, mûri depuis deux ans,
que nous inscrivons dans notre trajectoire
générale de développement. C’est également une forme de pari. Cette dernière
nous permet aujourd’hui de véritablement
franchir un cap et illustre notre volonté
d’étendre notre leadership du conseil aux utilisateurs au
conseil aux investisseurs. Chez Colliers, que ce soit au
Canada ou en Australie en particulier, l’alliance entre le service et les solutions de conseil s’est faite de manière très naturelle et s’est avérée très structurante. Il existe des résonances
évidentes entre les métiers. Ce nouveau positionnement est
aussi exempt de conflits d’intérêts. Nous continuerons à proposer à nos clients, entreprises ou investisseurs, une offre
de services sur mesure, dans une logique de création de
valeur tout au long de la chaîne des services immobiliers.
Pour cela, nous avons quatre axes de développement tous
également prioritaires : renforcer les métiers liés à l’occupant
en particulier les métiers de conseil, étoffer notre implantation
régionale où nous estimons avoir un potentiel important, nous
ouvrir à d’autres métiers et y atteindre cinq milliards d’actifs
sous gestion. Le quatrième axe est de se tourner vers de nouveaux secteurs d’activité tels que l’hôtellerie ou la logistique.
Décideurs. Comment décririez-vous aujourd’hui la marque
distinctive de Colliers France ?
Gilles Betthaeuser. Nous ne nous positionnons pas comme un
ensemblier car nous souhaitons être partie prenante de l‘histoire
et du parcours de l’immeuble. Les services à haute valeur ajoutée, les sujets porteurs de complexité et la capacité à apporter
une chaîne de valeur sont nos attributs, ce qui nous distingue
sans doute de nos concurrents. La plateforme française s’affirme
comme un standard qualitatif, un étendard avec la capacité d’accompagner nos clients français à l’international.L’idée est aussi
d’utiliser ce qui marche bien dans d’autres pays, comme l’asset
management en Belgique. Le propre de notre identité est d’être à
l’écoute des marchés locaux sans appliquer un modèle universel.
Décideurs. Les modes de travail et l’immobilier de bureau vivent
une profonde mutation. Quel est selon vous le sens de l'histoire ?
Gilles Betthaeuser. Les annonces sur le bien-être, le design, les
nouveaux modes de travail s’enchaînent, d’autant que la France
a un certain retard en la matière par rapport à d’autres pays. Mais une fois que l’on
a dit cela, on n’a pas dit grand-chose… Il
s’agit de ne pas confondre la forme et la
substance et il me semble que c’est plutôt
la forme qui l’emporte dans ces annonces
ainsi que dans beaucoup de projets. Derrière ces évolutions, la problématique de fond est celle des modèles managériaux. L’entreprise française est aujourd’hui vraiment questionnée et remise en cause dans ses fondamentaux,
comme la dimension statutaire du bureau, un certain manque
d’autonomie... A nous de gérer cette complexité, de parvenir
à rendre les espaces « durablement modernes », de ne pas
confondre gadget et substance. Je crois en effet que l’on se
lasse de tout sauf de ce qui est beau et durable.
« L'acquisition d'Icade AM
et Icade Conseil est une
forme de pari »
Sommaire
2. M&A
3. Private Equity
4. Insider
5. International
la sortie de la semaine ///
« Tout lancement commercial ne peut avoir lieu avant 2020 et la définition des
normes », confie Jean-Pierre Bienaimé, secrétaire général de 5G Infrastructure,
au sujet du lancement de la 5G par les télécoms (1 000 fois plus rapide que la 4G)
M&A
Engrais : le lyonnais SBM s'offre
la branche jardin de Bayer
Cette acquisition permet à la PME de quadrupler son chiffre d'affaires et de
prendre la place de numéro deux du marché européen.
Comme s'en félicite le président et principal actionnaire de SBM, Alexandre Simmler,
« ce n'est pas tous les jours qu'une PME française rachète une filiale d'un géant
allemand quatre fois plus grosse que lui ». Félicitations donc à SBM, le spécialiste
lyonnais des produits phytosanitaires, qui s'offre la branche jardin de Bayer pour
un montant tenu confidentiel. Le français quadruple son chiffre d'affaires, culminant
désormais à plus de 300 M€, grâce à cette double acquisition (Bayer Garden et
Bayer Advanced) qui lui apporte 239 M€ de revenus supplémentaires. Numéro un
français des produits bio pour les particuliers avec sa marque Solabiol (engrais,
terreaux, insecticides), également présent sur ce segment auprès des agriculteurs,
SBM devient numéro deux du marché européen pour les produits de jardinage
grâce à ce nouveau portefeuille de 500 marques distribuées dans 22 pays européens et aux États-Unis. Une dizaine de fonds étaient en embuscade mais Bayer
aurait préféré confier les actifs à un acteur stratégique, soucieux des synergies et
du maintien de l'emploi qui pouvaient en résulter
Playboy : retour de la franchise érotique en France
La licence est reprise par les propriétaires de « Photo » pour deux à quatre millions d'euros.
« L'appétit vient en mangeant » a-t-on pour habitude de dire, et c'est ce que David
Swaelens-Kane et Monika Bacardi nous montrent une fois de plus avec le rachat de la
licence Playboy pour un montant compris entre 2 M€ et 4 M€. Ils avaient déjà repris le
magazine « Photo » il y a deux ans. Cet accord permettra au duo d'entrepreneurs de
relancer la franchise érotique dans les pays francophones, à raison d'une exemplaire
par trimestre pour la France, le Canada, la Belgique, la Suisse mais aussi les pays
d'Afrique francophone. L'objectif de ce nouveau tirage est de séduire les hommes tout
en restant accessible pour la gent féminine. L'accent sera donc moins sur l'érotisme
que sur le charme...
EDF signe le rachat des réacteurs d'Areva
La transaction valorise NEW NP à 2,5 MD€.
Les négociations auront été longues entre les protagonistes et l'État français mais l'opération de rachat
d'Areva NP – aujourd'hui NEW NP – par EDF aboutit
finalement. Le premier électricien national débourse
2,5 MD€ pour « refondre l'industrie nucléaire du pays
» selon les mots du CEO Jean-Bernard Lévy. Cela
correspond à huit fois l'Ebitda prévisionnel pour
2017. Pour Areva, c'est le début de sa mission sauvetage qui prend forme. La suite passera par deux
augmentations de capital essentiellement souscrites
par l'État, d'un montant global de 5 MD€.
décideurs & dealmakers
2
Restauration:
le français
Elior débarque
en Inde
L'ENTREPRISE FAIT L'ACQUISITION DE
MEGABITE ET CRCL (30 M$ DE CA).
DÉJÀ PARMI LES LEADERS MONDIAUX
DE LA RESTAURATION COLLECTIVE,
ELIOR S'IMPLANTE EN INDE GRÂCE AU
RACHAT DE DEUX SOCIÉTÉS, MEGABITE
FOOD SERVICES ET CRCL, QUI LUI APPORTENT ENSEMBLE 30 M$ DE CHIFFRE
D'AFFAIRES. CETTE OPÉRATION LUI PERMET DE METTRE SUR PIED SA FILIALE INDIENNE SOBREMENT BAPTISÉE « ELIOR
INDIA », QUI SERVIRA 135 000 REPAS
PAR JOUR. DANS LA RÉGION, LE MARCHÉ DE LA RESTAURATION COLLECTIVE
RESTE TRÈS FRAGMENTÉ ET D'AUTRES
MOUVEMENTS SONT À PRÉVOIR...
Private Equity
Sigfox : 150 M€ records
et une visite de F. Hollande
Les voyants sont au vert émeraude chez l'opérateur français de réseaux télécoms à bas débit. Il vient de réaliser une levée de fonds historique à 150 M€. De
quoi faire déplacer le Président de la République...
Ludovic Le Moan, CEO et co-fondateur de Sigfox, avait raison d'être optimiste
lorsqu'il s'était exprimé dans nos colonnes il y a quelques mois : l'opérateur français de réseaux télécoms à bas débit passe d'une levée de fonds de 100 M€ à
une collecte de 150 M€ aujourd'hui – l'un des plus gros montants jamais reçus par
une start-up labellisée French Tech (177 M€ levés par Blablacar en 2015). Pour
mesurer l'exploit de l'entreprise qui a rapidement su attirer de grands noms dans
ses filets, parmi lesquels Anne Lauvergon qui assume la fonction de Présidente
du Conseil de surveillance, le Président de la République François Hollande s'est
rendu dans les locaux de Sigfox peu après l'annonce de ce tour de table. Au
capital de la start-up, désormais, nous retrouvons les soutiens historiques (NTT
Docomo, Air Liquide, Engie, Telefonica, BPIFrance, Elliott, Intel Capital, Idinvest,
IX) mais aussi de nouvelles têtes avec l'américain Salesforce, Total, Alto Invest,
Swen CP, Tamer Group et Henri Seydoux (Parrot) qui investit à titre personnel.
Cette pléiade d'actionnaires devrait permettre à l'industriel tricolore de se frayer
un chemin vers les sommets du marché des objets connectés. De nouveaux
bureaux vont ouvrir à l'étranger et les effectifs devraient quasiment doubler d'ici
un an. Les revenus de Sigfox (3,5 M€ en 2014) pourraient être multipliés par 10
entre 2016 et 2018, date à laquelle la Bourse pourrait lui ouvrir grand ses bras...
Pharma : Ardian valorise Unither
à plus de 650 M€
Au capital depuis 2011, Equistone, accompagné de Parquest Capital et CM-CIC Investissement, vend le fabricant d'unidoses
et réalise une jolie plus-value.
À plus de 650 M€, le quatrième LBO
d'Unither fait partie des plus gros deals
de capital-investissement de ces derniers
mois en France : c'est le serial buyer tricolore Ardian qui reprend le fabricant
d'unidoses dans les mains d'Equistone
Partners Europe, Parquest Capital et CMCIC Investissement. Les vendeurs réalisent
une jolie plus-value au passage puisque
Unither Pharmaceuticals ne valait que 200
M€ lors de leur prise de contrôle en 2011.
Depuis cette date, la société s'est bien développée. Elle dispose désormais de six
usines et d'un centre de R&D en France,
aux États-Unis et au Brésil. Autant de
moyens qui font d'elle un acteur mondial de
la fabrication d'unidoses stériles mais aussi
de liquides non stériles, de sticks-packs et
de médicaments pour l'industrie pharmaceutique. Unither a réalisé 250 M€ de CA
pour 54 M€ d'Ebitda l'an dernier.
Emerige lance Emerige Capital
EMERIGE MONTE EN PUISSANCE SUR LE TERRITOIRE, NOTAMMENT À TRAVERS
UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ DE GESTION DE PORTEFEUILLE.
BONNE NOUVELLE POUR EMERIGE : L’AUTORITÉ DES MARCHÉS FINANCIERS (AMF)
A RENDU LE 25 OCTOBRE UN AVIS FAVORABLE À LA DEMANDE D’AGRÉMENT DE LA
SOCIÉTÉ DE GESTION DE PORTEFEUILLE DÉPOSÉE PAR EMERIGE CAPITAL, FILIALE DU
GROUPE EMERIGE. CET OUTIL RÉGULÉ AURA POUR OBJECTIF DE DÉVELOPPER DES
FONDS IMMOBILIERS POUR LE COMPTE D’INVESTISSEURS EN SE CONCENTRANT
PLUS PARTICULIÈREMENT SUR LE DÉVELOPPEMENT DE STRATÉGIES VALUE-ADDED
POUR DES PORTEFEUILLES D’ACTIFS SITUÉS EN ÎLE-DE-FRANCE. LE PREMIER VÉHICULE EN COURS DE CRÉATION DEVRAIT CIBLER DES ACTIFS TERTIAIRES, À RESTRUCTURER OU À CONSTRUIRE, ET SITUÉS DANS LES GRANDS QUARTIERS D’AFFAIRES.
Gestion de patrimoine : LBO primaire pour Primonial
Bridgepoint acquiert 50 % du capital aux côtés du Crédit Mutuel Arkéa et du management.
L'arrivée du financier Bridgepoint en tant que majoritaire (50 %) au capital de Primonial
doit faire changer d'échelle le conseil en gestion de patrimoine français. Cette prise de
contrôle se fait aux côtés de l'actionnaire historique Crédit Mutuel Arkéa (35 %) et du
management (15 %). BlackFin CP et Latour Capital, entrés en janvier 2015, soldent leur
parcours. Primonial gère ou conseille aujourd'hui 16 MD€ d'actifs. L'objectif est de passer
la barre des 30 MD€ à l'horizon 2021 : une enveloppe de 500 M€ sera consacrée à la
croissance externe.
décideurs & dealmakers
3
Insider
« La mutation des technologies
et des usages présente de nouveaux espaces stratégiques à
saisir pour les assureurs »
Adrien Couret
Directeur général délégué, Macif
Décideurs. On constate au premier semestre 2016 des résultats
nets en baisse pour la plupart des acteurs du secteur de l’assurance.
Quelles seront les tendances à venir pour redresser la barre ?
Adrien Couret. Sur le long terme, notre secteur connaît des
conditions de développement et de rentabilité nettement
plus difficiles que par le passé. La baisse des taux, l’élévation de la sinistralité et les bouleversements réglementaires sont autant de facteurs qui placent les entreprises
d’assurance sous haute tension. De ce point de vue, la
mutation des technologies et des usages, qu’on résume
dans le vocable de disruption, pourrait apparaître comme
une menace, mais elle présente
en réalité de nouveaux espaces
stratégiques à saisir, en particulier
pour une mutuelle comme la Macif.
Les objets connectés permettent
de développer des services d’accompagnement et de prévention en
temps réel. La digitalisation et les
intelligences artificielles ouvrent la
voie à une automatisation large des appareils industriels,
pour accélérer les traitements et baisser les coûts de revient.
Enfin, des débats éthiques importants sont sur le chemin
des assureurs, notamment sur la question de l’usage des
données personnelles.
automobile autour de la télématique embarquée. Une
approche traditionnelle consiste à répercuter très immédiatement les comportements de conduite sur la segmentation tarifaire, avec un risque patent d’éviction
des risques et de démutualisation. Une autre approche
consiste à s’appuyer sur cette connaissance pour
développer des services de feedback sur la conduite,
notamment à destination des publics d’ordinaire les plus
sinistrés, comme les jeunes. Au bout du bout, c’est sur la
question de l’inclusion que se jouera une bonne partie de
la différenciation future entre assureurs.
Décideurs. Les Gafa représentent-ils une menace inédite pour
les assureurs ?
Adrien Couret. Les Gafa sont une menace car ils collectent
avec méthode des données massives sur leurs utilisateurs.
De ce fait, Ils se trouvent théoriquement en capacité d’approcher à travers les comportements des consommateurs
des tarifs pertinents d’assurance, ce qui est plutôt traditionnellement la force de l’assureur. Le risque est alors qu’ils se
positionnent de plus en plus comme des intermédiaires entre
les assureurs et leurs clients. Aux
assureurs de jouer avec leurs
propres armes ! À la Macif, notre
atout est la proximité que nous
avons avec nos sociétaires. Si
Google devient aussi redouté
qu’un Big Brother, la Macif a
l’avantage d’avoir tissé une relation de confiance pour que ses
sociétaires acceptent de partager leurs données, pour en
retirer de la valeur en toute transparence.
« La technologie fixe de nouvelles
normes, mais c’est son usage qui
déterminera la différenciation »
Décideurs. Comment réussir à se différencier lorsque le monde
de l’assurance dans son ensemble est en train de prendre le
même virage, celui du digital ?
Adrien Couret. La technologie fixe de nouvelles normes,
mais c’est son usage qui déterminera la différenciation.
Je reprends l’exemple des données de comportement,
dont on voit la collecte se développer en assurance
Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95
Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Laetitia Sellam, Marion Robert
Maquette & Graphisme : Anaïs Le Bomin
Décideurs. En tant que mutuelle, avez-vous intégré la montée
de l’économie du partage dans votre stratégie générale ?
Adrien Couret. L’économie du partage demeure minoritaire sur ses différents marchés, mais elle a vocation à
se répandre de plus en plus vite. Cette tendance est en
phase avec notre génome mutualiste. Preuve de notre
dynamisme, la Macif, qui assure déjà une quinzaine de
structures d’autopartage, vient de nouer un partenariat
avec Gomore, l’un des leaders européens des nouvelles
mobilités.
Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre
Diffusion : Magdalena Ciemielewska
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
décideurs & dealmakers
4
International
La fusion de Tesla et SolarCity
approuvée par les actionnaires
Un mois après l’offre émise par Tesla pour l’acquisition de SolarCity, les actionnaires des deux entreprises donnent leur feu vert.
L’acquisition du producteur d’énergie solaire SolarCity par Tesla est en très
bonne voie. Le 17 novembre, les actionnaires des deux entités étaient invités à
voter pour donner leur avis sur ce projet porté directement par Elon Musk. 85 %
des actionnaires du constructeur automobile (Elon Musk exclus) ont approuvé
cette fusion de grande envergure. Malgré ce plébiscite, la partie n’était pas gagnée d’avance. En juin, le jour même de l’annonce de ce projet, l’action de Tesla avait baissé de 10 % à la fermeture de Wall Street. De nombreuses critiques
mettaient en doute les véritables ambitions d’Elon Musk avec cet achat qui
ressemblait à une opération de sauvetage dissimulée. Après avoir conclu un
exercice 2015 avec des pertes de 769 M$, les résultats de SolarCity inspiraient
peu d’enthousiasme aux analystes. Pire, à cause d’une dépendance supposée
aux crédits d’impôts recherche et des objectifs de développement non atteints,
l’action du fabricant de panneaux solaires a chuté de 51 dollars début 2016 à
20 dollars aujourd’hui.
Elliott met la pression sur Marathon Petroleum
Construction : l'australien Boral
boit la parole de Trump
L'opération, qui se chiffre à presque 2 MD$,
reflète les promesses du futur président
américain qui a annoncé de lourds investissements dans les infrastructures du pays.
Fait assez rare pour être souligné, c'est une
entreprise australienne, Boral, qui rachète
un concurrent américain, Headwaters, pour
la somme de 1,8 MD$. Cette acquisition va
plus que doubler le volume des opérations
conduites par le fabricant de matériaux de
construction aux États-Unis. Elle fait d'ailleurs figure de rebond aux promesses faites
par Donald Trump, le futur président américain, d'investir environ 1 000 MD$ dans les
infrastructures du pays (routes, aéroports,
ponts, tunnels...). Les deux entreprises revendiquent par ailleurs de fortes complémentarités métiers et des synergies de coût
annuelles de 100 M$ d'ici quatre ans.
LE HEDGE FUND, CONNU POUR SON POSITIONNEMENT ULTRA-ACTIVISTE, PREND 4 % DU
RAFFINEUR DE PÉTROLE ET LUI RECOMMANDE DE VITE RESTRUCTURER SES ACTIVITÉS.
POUR ELLIOTT, LE FONDS ALTERNATIF ACTIVISTE QUI VIENT DE PRENDRE UNE PARTICIPATION DE 4 % DANS MARATHON PETROLEUM, IL EST URGENT QUE LE RAFFINEUR DE
PÉTROLE RESTRUCTURE SES ACTIVITÉS RAPIDEMENT AFIN DE BOOSTER SA VALORISATION – QUI POURRAIT GAGNER JUSQU'À 80 % SELON LE FINANCIER. PRÉCISÉMENT,
ELIOTT ESTIME QUE LES ACTIVITÉS DE RAFFINERIE POURRAIENT ÊTRE SÉPARÉES DE
CELLES RELATIVES À LA VENTE DE L'OR NOIR. L'ACTIVISTE LUI RECOMMANDE AUSSI
D'ACCÉLÉRER LES CESSIONS D'ACTIFS AU BÉNÉFICE DE SON PARTENAIRE CAPITALISTIQUE MPLX. MARATHON COMME MPLX ONT TOUS LES DEUX PROFITÉ DE CET EFFET
D'ANNONCE, LEURS TITRES TERMINANT EN HAUSSE SUR LES MARCHÉS.
Sunoco valorise Energy TP à plus de 20 MD€
Cette opération participe de la simplification de l'empire énergétique de Kelcy Warren, propriétaire de plusieurs sociétés pétrolières faites de participations croisées.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? C'est certainement la question que
s'est posée Kelcy Warren, quelque peu pressé par les actionnaires, lorsqu'il a décidé de
simplifier son empire énergétique en fusionnant Sunoco et Energy TP pour un deal estimé
à près de 50 MD€ (dette incluse). Energy TP, opérateur d'un portefeuille diversifié d'actifs
dans l'énergie, rejoint donc Sunoco, le spécialiste du raffinage et du stockage de pétrole.
Les synergies annuelles seront de 200 M$ à partir de 2019. Le marché devrait apprécier.
décideurs & dealmakers
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THE LARGEST PRIVATE EQUITY
& RESTRUCTURING SUMMIT IN EUROPE
15th EDITION
December 8, 2016 • Paris
Among 2015 speakers
Conni Jonsson
Chairman of the Board
EQT Partners
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Abbott Capital
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