Le renouvellement des Abeille Flandre et
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Le renouvellement des Abeille Flandre et
Page 1 sur 3 Marine Marchande 08/11/2016 Le renouvellement des Abeille Flandre et Languedoc programmé en 2017© MARINE NATIONALE…………………………………………………. Bientôt l’heure de la retraite pour les vaillantes Abeille Flandre et Abeille Languedoc ? Les deux remorqueurs d’intervention, d’assistance et de sauvetage, propriété des Abeilles (groupe Bourbon), sont affrétés à l'année par la Marine Nationale pour assurer une permanence d'assistance des navires en détresse. D’abord basée à Brest pour l’Abeille Flandre et Cherbourg pour la Languedoc, elles ont été respectivement réaffectées à Toulon et dans le Pas-de -Calais suite à l’arrivée, en 2005, des nouvelles Abeille Bourbon et Liberté. Sortis des chantiers norvégiens Ulstein en 1978, les deux navires afficheront l’an prochain 39 ans au compteur. Un âge raisonnable pour laisser la place à des unités plus récentes à l’issue de leur contrat d’affrètement actuel ? C’est en tous cas ce que semble indiquer le rapport du comité interministériel de la mer qui précise qu’un « appel d’offres pour le renouvellement des deux plus anciens remorqueurs d’intervention d’assistance et de sauvetage sera lancé au printemps 2017 ». Le groupe Bourbon très représenté dans les marchés avec la Marine Le mécanisme de l’appel d’offres est celui utilisé depuis le début des affrètements de moyens civils pour le remorquage d’urgence et, ensuite, la lutte contre la pollution. Actuellement le groupe Bourbon frète à la marine française trois bâtiments de soutien, d’assistance et de dépollution (BSAD), l'Argonaute à Brest, ainsi que les Jason et Ailette à Toulon, et sa filiale des Abeille les quatre RIAS : les Abeille Bourbon et Liberté à Brest et Cherbourg (en contrat jusqu’en 2019) et, donc, les Abeille Flandre et Languedoc, dont le contrat arrive à échéance l'année prochaine. Sea Owl a été le premier Page 2 sur 3 armement en dehors du groupe Bourbon à entrer sur ce marché avec l’arrivée, en 2015, de son VN Sapeur venu remplacer l’ancien Alcyon de Bourbon à Brest. L'Abeille Flandre et l'Abeille Bourbon (© : BOURBON) Des opportunités sur le marché de l'offshore Les détails de ce futur appel d’offres ne sont pas encore connus. Si la Marine nationale confirme la fin du contrat d'affrètement actuel en juin 2017, l'état-major ne s'avance pas sur un calendrier précis, se contentant de préciser qu'il n'y aura « pas de rupture capacitaire » entre le départ des vieilles Abeilles et l'arrivée de la relève. On imagine en tous cas que les postulants seront légion à vouloir décrocher le nouveau marché. Page 3 sur 3 (© : MARINE NATIONALE) Des bateaux mythiques Les solides Abeille Flandre et Languedoc mesurent 63.4 mètres de long et affichent un bollard-pull de 160 tonnes, ce qui, au moment de leur sortie, était une puissance de traction considérable. Conçus pour le remorquage des plateformes offshore en mer du Nord, les deux navires avaient été, à l’origine, construits pour l’armement suédois Neptun. Ce dernier, subissant comme aujourd’hui la brutale récession du marché offshore, n’avait pas pu en prendre livraison. Les deux bateaux, alors baptisés Neptun Suecia et Neptun Gothia, furent dans un premier temps désarmés, avant d'être rapidement repérés par la société des Abeilles International comme étant bien adaptés à la toute nouvelle mission de protection des côtes françaises. Celle-ci avait alors été décidée par le gouvernement et confiée à la Marine nationale suite à la catastrophe de l’Amoco Cadiz, échoué en Finistère Nord en mars 1978. Cet accident avait fait prendre conscience de la nécessité de disposer de moyens puissants de sauvetage et d’un outil juridique contraignant l’armateur du navire en danger à accepter le remorquage : la mise en demeure, toujours utilisée aujourd’hui par les préfets maritimes en cas de péril imminent pour la côte. Les deux bateaux et leurs équipages se sont depuis illustrés par de nombreuses opérations de sauvetage et ont su gagner une place particulière dans l’opinion publique, que ce soit sur le littoral ou, grâce à la médiatisation de leurs actions, sur l’ensemble du territoire. (© : MARINE NATIONALE)