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IUFM DE BOURGOGNE Concours de recrutement : Professeur certifié La phonologie au lycée Comment pratiquer une phonologie raisonnée au lycée ? Clifford Carole Sous la direction de Mr François Faivre Discipline : Anglais 2003 02STA03407 La phonologie au lycée Comment pratiquer une phonologie raisonnée au lycée ? Aspects communicationnels, aspects conceptuels, obstacles socio-culturels. I. "Eh, M'dame, pourquoi on fait d'la phonologie ?" : Procédures d'introduction de la phonologie en cours d'anglais. 1. Justification de l'apprentissage de la phonologie dans le cours d'anglais… justifier, il faut tout justifier… surtout pour les réticents. a) Pour une meilleure expression orale : prise de conscience qu'une mauvaise prononciation peut avoir des effets ravageurs ("Let's go to the beach, shall we ?"). b) Pour une meilleure compréhension orale. 2. Appropriation des symboles phonologiques : le premier pas. a) Présentation de l'alphabet phonologique. b) Exercices d'appropriation. II. "Dites, M'dame, c'est quand qu'on commence vraiment ?" : Mise en œuvre au travers du travail régulier des élèves. 1. Aspect ludique: on travaille sans s'en rendre compte. a) Pourquoi le jeu ? b) Suggestions d'activités ludiques c)Intonation et accentuation : "oh la la, y prononcent bizarrement madame, les anglais" 2. la dimension communicationnelle du travail phonologique : Importance du travail avec l'assistante. a) Exercices de discrimination phonique b) Les chaussettes de l'archi-duchesse… les 'tongue twisters' ou comment mettre en pratique le travail de discrimination orale ? 2 III. "Dites, Madame, qu'est ce qu'on va faire maintenant ?" : Evaluation des progrès de la relation à l'oral effectués dans le laboratoire de langues. 1. Auto et inter-correction dans le cadre d'une P.P.C. 2. Evaluation sommative : proposition d'une grille d'évaluation de l'oral en fonction des points abordés durant l'expérience. Conclusion 3 Introduction : L'apprentissage de la phonologie est une nécessité intrinsèque à l'enseignement des langues vivantes. En effet, apprendre une autre langue c'est se placer dans un système d'expression radicalement différent du système de langue maternelle et c'est, par conséquent, s'adapter aux variations entraînées par le passage d'une langue à l'autre. Il apparaît que l'anglais est composé en grande partie de mots français mais la différence réside dans le fait qu'ils ne sont, bien sûr, pas prononcés de la même façon. Le travail du professeur d'anglais est donc, dès les premières heures de cours dans la langue, de faciliter l'appropriation des sons de la nouvelle langue dans le but de placer les apprenants dans les meilleures conditions de compréhension et d'expression en langue étrangère et de les sensibiliser à ces variations. Il nous importera dans ce mémoire de démontrer que l'apprentissage de la phonologie, souvent considérée comme le parent pauvre de l'enseignement de l'anglais au lycée, s'avère déterminant dans les progrès effectués par les apprenants. Il nous importera également de définir un minimum exigible de connaissances en matière de phonologie de l'anglais dans le but d'éviter des productions du type "madame, canneiouripitzetiteul, pliz ?" J'ai de ce fait décidé de transformer le cours de module de ma classe de seconde en véritable tube à essais de phonologie. L'effectif réduit (une dizaine d'élèves par groupe) ainsi que la bonne humeur caractéristique de cette classe nous ont dès le début placés dans des conditions de travail quasi idéales. D'autre part, il m'a semblé intéressant de travailler intensivement sur ce sujet tout particulièrement avec une classe de seconde pour tenter de respecter une certaine continuité avec ce qui avait été fait au collège, sinon en matière de phonologie en tant que telle du moins en ce qui concerne le travail de prononciation ( passant presque uniquement par la répétition.) Poursuivre les efforts des professeurs de collège en matière de prononciation de l'anglais (réception mais également production de sons) a bien vite semblé insuffisant dans l'optique d'un travail avec des lycéens 4 qui constituent, il faut bien l'avouer, un public totalement différent, avec des sensibilités et un niveau d'implication très différent des sensibilités et niveaux d'implication d'un public de collège. En effet, il ne semble pas très réaliste d'attendre de ce type de public qu'est le public lycéen qu'il se prête à la répétition candide de mots ou de phrases avec le seul professeur comme outil déclencheur de parole. Pour palier à ce problème, j'ai donc tenté de proposer à mes élèves une pratique raisonnée de la phonologie et d'intégrer celle ci dans des activités communicationnelles. La pratique raisonnée de la phonologie entraîne par conséquent une prise de conscience par les élèves de certains mécanismes de l'anglais (ce qui évite de tomber dans la répétition pure et simple d'énoncés, "repetition for repetition's sake", comme diraient les anglophones) mais également une possibilité pour eux de mettre à profit cette prise de conscience pour tendre à toujours plus d'autonomie langagière (tant dans la réception que dans la production de messages oraux). L'autre aspect de mon travail avec les élèves dans ce qu'il conviendrait d'appeler un "laboratoire d'anglais" découle de la constatation ci-dessus à propos de la différence de public. En effet, pour tenter d'intéresser un public peut-être plus difficile à détendre face à la prononciation, il faut pouvoir garder son attention et trouver des procédés qui motivent son implication dans le cours. Pour ce faire j'ai donc choisi de privilégier le côté ludique de l'apprentissage de la phonologie, le fait d'apprendre en se divertissant et sans vraiment s'en rendre compte, car pour être bon à un jeu il faut en connaître les règles. Le travail de réflexion que je propose donc ici suivra trois grands axes. Tout d'abord, j'évoquerai mes propres procédures d'introduction de la phonologie auprès des élèves, ensuite je montrerai la mise en œuvre mon projet à l'intérieur de ma classe de seconde, et enfin je tenterai de tirer un bilan de l'évolution de la relation à l'oral qui a eu lieu dans mon laboratoire d'anglais. 5 Partie 1: "Eh, M'dame, pourquoi on fait d'la phonologie ?" Procédures d'introduction de la phonologie en cours d'anglais 6 I 1) Justification de l'apprentissage de la phonologie dans le cours d'anglais… justifier, il faut tout justifier… surtout pour les réticents. a) Pour une meilleure expression orale. Le problème majeur pour les apprenants d'une langue vivante étrangère réside dans le fait qu'il leur est très difficile de tout d'abord s'éloigner de leur langue maternelle, ce qui passerait par un abandon total, par une perte de tout sentiment de gêne vis à vis de soi et vis à vis des autres personnes présentes dans la salle de classe. Ensuite, il est très difficile pour les apprenants de se prêter au jeu qui consiste à entrer dans la peau d'un autre, car parler une langue étrangère c'est aussi et surtout devenir autre, presque étranger à soi-même. Le but que je me suis fixée et que j'ai fixé pour mes élèves a été de tenter d'uniformiser la prononciation de chacun dans le but de mieux vivre dans le cours d'anglais, de mieux se comprendre les uns les autres. Le déclic qui m'a donné cette idée fut une prise de parole en continu (P.P.C.) brillante de la part d'un élève, mais que j'étais la seule à avoir tenté de déchiffrer jusqu'au bout. Lors de la traditionnelle discussion de groupe après la P.P.C., la réflexion d'un élève m'a fait prendre subitement conscience des lacunes non pas des individus en particulier mais du malêtre au sein de la classe à chaque fois qu'il fallait s'exprimer en public. J'ai de ce fait décidé d'entreprendre d'y remédier. Si l'on passe rapidement sur les erreurs plutôt cocasses mais pourtant classiques des élèves à propos de mots comme sheet ou encore beach, on peut aisément imaginer les soucis qu'ils éprouvent pour se faire comprendre par d'autres personnes. Le cours d'anglais est un cours qui doit être vivant car il est basé sur une participation active de la part des élèves. J'ai donc demandé à mes élèves si ils étaient prêts à jouer le jeu, à s'investir dans une étude de la phonologie. Un rapide sondage au sein du groupe montrait que la grande majorité d'entre eux souhaitaient améliorer leur rapport à l'anglais en en amadouant les sons pour commencer. Il m'est apparu également que tous étaient conscients que ce n'est qu'en étant familier de la prononciation que l'on peut améliorer ses propres prestations à l'oral. Il 7 peut sembler que nous n'avons qu'enfoncé des portes ouvertes ici mais je reste convaincue de l'honnêteté de mes élèves dans les réponses fournies à mes questions. Justifier la moindre décision prise me paraît également être une nécessité face à des élèves de lycée de plus en plus indépendants et de plus en plus réticents à tout ce qui réclame leur participation. Je n'ai pas rencontré d'obstacles dans ma démarche mais je m'étais quelque peu préparée à l'éventualité inverse. En effet, pour beaucoup, apprendre l'anglais est déjà une tâche non aisée, alors leur proposer de la phonologie, avec d'autres règles à apprendre et d'autres efforts à fournir aurait pu rencontrer des refus. Je reste persuadée que dans un autre contexte, et avec d'autres élèves, cela aurait pu se produire, comme je l'ai précisé dans l'introduction de mon travail, ma classe de seconde est composée d'élèves très curieux et généralement très enthousiastes dès qu'on leur propose une activité nouvelle. b) Pour une meilleure compréhension de l'oral Partant du principe que pour avoir l'adhésion du public, un bon orateur se doit de pouvoir convaincre ce dernier, j'ai décidé de poursuivre mes efforts dans la voie du pratique, du communicationnel. Je l'ai dit, il ne m'a pas été bien difficile de convaincre les élèves que c'est en sachant reconnaître et prononcer les sons soi-même que l'on peut tendre à une meilleure expression de l'anglais. L'autre pendant de ce travail de phonologie est bien évidemment une meilleure compréhension de l'anglais parlé, que ce soit celui du professeur ou celui de l'assistant, ou encore celui qu'on entend sur des cassettes aux compréhensions de l'oral didactisées. Le Docteur Alfred A. Tomatis a d'ailleurs élaboré une théorie sur l'éducation de l'oreille', proposant que l'on ne parvient à parler mieux une langue que si l'on en entend mieux les composants phonologiques. En un mot, la clé de la prononciation d'une langue étrangère ne tient qu'au fait de bien entendre cette langue. 8 Une des autres idées directrices expliquant le choix de mon sujet a été que si des élèves se retrouvaient perdus dans un pays anglo-saxon et que leur survie ou celle d'une tiers personne dépendait de leur capacité à se faire comprendre, bon nombre d'entre eux serait dans une situation hautement problématique. Ce que j'avance est peut être un peu exagéré mais cela représente bel et bien ma motivation personnelle pour mon sujet d'étude. Après avoir donc tout justifié et répondu à des questions avant même qu'elles ne soient formulées, il nous fallait donc passer au concret et tenter de stimuler l'oreille de mes élèves dans le but de combattre cette incapacité congénitale qui les empêchait de bien entendre et de bien s'exprimer en anglais. I 2) Appropriation des symboles phonologiques : premiers pas. a) Présentation de l'alphabet phonologique Le premier pas de l'apprenant d'anglais vers une meilleure maîtrise des exercices oraux commence par la familiarisation avec les symboles de l'alphabet phonologique international. Un bref sondage en cours révèle que malgré le fait que cet apprentissage soit présent dans les cours des l'école primaire, quasiment aucun des 23 élèves de ma classe de seconde ne le connaissait. J'ai décidé de pratiquer une présentation ultra-simplifiée de cet alphabet: le symbole écrit au tableau, une ou plusieurs répétitions de ma part et ensuite un mot simple et surtout connu des élèves d'une seule syllabe pour illustrer le son ainsi que mon propos : J'écris / / Je dis "/ /" Je dis "/ / as in 'cop', now you repeat…'" Il est bon de noter ici que jamais le mot ne figure écrit au tableau pour ne pas que les apprenants se sentent tentés de le lire, effet visuel qui a incontestablement pour effet de les pousser à prononcer comme en langue maternelle. Egalement, j'ai jugé utile de faire copier l'alphabet 9 phonétique dans les classeurs plutôt que de donner une fiche photocopiée pour permettre aux élèves de prendre le temps de se mettre le son en oreille, puis en bouche, et seulement près cela, de le copier. Après avoir passé la séance à travailler sur la prononciation des phonèmes, il nous a été aisé dans les cours suivants de faire un bref contrôle des connaissances collectif en début d'heure dans le but de rafraîchir les mémoires et ensuite de passer à une étude plus en détail et à une pratique plus ponctuelle de la phonologie de l'anglais. b) Exercices d'appropriation. Comme pour toute notion nouvelle, il a fallu que les élèves s'entraînent à utiliser la phonologie ainsi que son alphabet. (Je noterai à ce point de mon exposé que tout le travail effectué sur les premiers pas dans l'apprentissage des phonèmes a été mené en cours de module et qu'il n'a, à aucun moment, été demandé d'effectuer du travail à la maison). Après avoir procédé à la présentation de l'alphabet phonologique et avoir attiré l'attention des apprenants sur les spécificités de prononciation des voyelles en particulier (longues, courtes ou diphtonguées), j'ai décidé de mettre les élèves en situation de travail sans avoir recours (ou du moins très partiellement) à l'alphabet tel qu'ils y sont habitués. Nous avons donc travaillé sur des transcriptions dans le sens alphabet phonologique → mots réels, tout d'abord à partir de mots puis à partir de phrases. Cet exercice s'est effectué tout d'abord en classe entière puis en petits groupes pour permettre une plus grande implication de chaque élève. L'exercice inverse (mots réels → alphabet phonologique) a également été mené à bien dans la mesure où les élèves étaient, à ce point, suffisamment familiarisés avec les symboles pour les utiliser euxmêmes. 10 Partie 2 "Dites, M'dame, c'est quand qu'on commence ?" Mise en œuvre au travers du travail régulier des élèves 11 II 1) Aspect ludique : on travaille sans s'en rendre compte a) Pourquoi le jeu ? La caractéristique dominante de mon expérience en phonologie est l'aspect ludique sur lequel j'ai insisté tout au long de mes activités avec les élèves et que j'ai tenté au maximum de respecter lors de mes préparation de cours lors des passages explicatifs. En effet, je crois fermement qu'il est nécessaire de relâcher quelque peu la pression mise sur les élèves pendant les cours 'classiques', c'est à dire les cours où on doit être sérieux et travailler dans cette ambiance studieuse que bien des élèves ont du mal à respecter. Je ne suis bien évidemment pas en train de prôner le chahut en cours mais tout simplement une autre manière de travailler exploitable et à la fois productive durant le cours de module (c'est à dire une heure tous les 15 jours). La motivation de l'élève est au centre des débats (j'ai moi-même fait partie d'un groupe de réflexion sur le sujet dans mon lycée) et à ce sujet je pense réellement qu'il est nécessaire de changer les idées des élèves ainsi que leur manière d'envisager les cours. Pour ainsi faire il faut bien sûr tenter de créer soi-même des activités ou du moins des stratégies d'apprentissage différentes de celles qu'ils connaissent et de ce fait les surprendre, les faire interagir, les faire s'impliquer… et quand tenter de mettre ceci en place sinon pendant l'année de stage, année tube à essai pour les stagiaires ? J'ai donc décidé de donner la part belle au jeu. Dans notre société où les enfants passent la plus grande majorité de leur temps à jouer, le jeu m'a paru au premier abord le moyen initial de capter leur attention, de les faire participer tout en évitant les soupirs et autres gribouillages désabusés sur le coin de leur feuille de cours. b) Suggestions d'activités ludiques Pour mener à bien mon projet d'activités ludiques avec les élèves, je me suis quelque peu inspirée de l'ouvrage de Mark Hancock intitulé 'Prononciation games.' Ce cahier de jeux s'adresse aux enseignants ELS et est très utilisé aux Etats-Unis dans les instituts de langues. 12 J'ai été surtout intéressée par ce que l'auteur appelle les 'sound mazes', des labyrinthes dans lesquels les élèves doivent trouver le bon chemin pour sortir. Chaque labyrinthe est composé de cases comportant un mot, c'est en étant capable de déterminer la bonne prononciation de chaque mot que les élèves arrivent à obtenir la bonne combinaison de mots à la sortie du labyrinthe. Ces exercices sont ludiques car les élèves sont impliqués (le mot 'jeu' est en lui même déclencheur d'activité chez les élèves), ils doivent réfléchir, être rapides (la notion de jeu implique celle d'un gagnant, donc quelque chose de glorifiant). Mon projet, en me servant ce ces jeux était d'arriver à ce que les élèves repèrent : - les voyelles longues, pour le premier jeu, - le son /ϕ/ , dans le deuxième jeu Egalement, et c'est là que je trouve la méthode particulièrement intéressante, nous avions la possibilité de travailler sur la prononciation de toutes les autres cases des labyrinthes. J'ai tout d'abord laissé les élèves jouer seuls et puis au bout de quelques minutes, je suis passée dans les rangs pour me faire prononcer les mots retenus pour la bonne combinaison et par conséquent uniquement indiquer à quel endroit du trajet il y avait une erreur et laisser l'élève redémarrer à partir de ce point. L'assistante et moi nous étions partagées la classe ce qui représentait un certain gain de temps, surtout si l'on considère que chaque élève a droit à un peu de temps personnalisé de la part de l'enseignant. Egalement, je souhaite noter que ces jeux n'ont été mis en pratique qu'une fois tout le travail de présentation et d'assimilation de la phonétique réalisé (les jeux sont présentés à ce stade de mon développement pour respecter les exigences de mon plan) Les jeux se présentaient comme suit : 13 14 15 c) Intonation et accentuation :"oh la la, y prononcent bizarrement, madame, les anglais." L'accentuation a été certainement le travail le plus ténu de cette expérience en phonologie. En effet, la seule notion de syllabe à l'intérieur des mots était totalement incompréhensible pour les élèves. Il nous a donc tout d'abord fallu observer quelques mots pour en déterminer ensemble le nombre de syllabes. Ensuite, j'ai décidé de présenter les règles d'accentuation de manière magistrale (règles copiées dans leurs classeurs par les élèves) suivie des exemples précédemment observés produits par l'assistante, exemples que je faisais répéter à mes élèves. Exemple : L'assistante dit "gouvernment", nous déterminons qu'il y trois syllabes et non pas quatre dans le mot. J'énonce la règle : Les noms de trois syllabes ou plus qui se terminent en '-ment', '-hood' (brotherhood) ou '-ship' (fellowship) sont accentués deux syllabes avant la fin. Les élèves répètent "gouvernement" (Ooo). Ou encore : L'assistante dit "wonderful", trois syllabes. J'énonce la règle : Les adjectifs de trois syllabes et plus qui se terminent par '-al' (comical), '-ul', '-le' (horrible) sont accentués deux syllabes avant la fin. Les élèves répètent "wonderful" (Ooo). C'est seulement après ce premier travail quasiment de repérage que nous nous sommes attaqués à des exercices de discrimination auditive sous forme de tableaux, comme pour l'étude des voyelles. Pour les mots de deux syllabes, j'ai commencé par faire prononcer des mots comme "color","system", "purpose" par un élève, puis ces mêmes mots par l'assistante. Nous avons ensuite procédé à une sorte 16 d'analyse constat et ensemble avons élaboré la règle que la deuxième syllabe est moins fortement prononcée (donc "affaiblie"). Les mots de trois syllabes et enfin, les mots de quatre syllabes ont été traités par le biais d'un tableau à double entrée. Les élèves devaient cocher les cases correspondant à l'accentuation entendue lorsque l'assistante prononçait différents mots : Exemple de tableau pour mots de quatre syllabes: Oooo oOoo ooOo authority basically realization Après avoir repéré ces mots, j'ai demandé aux élèves une brève lecture de mots pour voir ce qu'ils en avaient retenu. Le résultat a été moyennement bon. Nous avons donc encore eu recours au jeu, sur le modèle du labyrinthe, donné cette fois en exercice d'application à la maison: 17 18 Lors de la correction, il est apparu que certains élèves avaient fait la démarche d'aller vérifier l'accentuation dans le dictionnaire. Certains avaient même recopié la transcription phonologique entière du mot et étaient prêts à participer de manière utile et efficace. Il m'a été agréable de constater qu'en étudiant la phonologie, j'ai donné une autre dimension à l'utilisation du dictionnaire et je pense en avoir fait un réel outil pour les élèves. L'intonation a elle aussi été relativement problématique dans la mesure où pour comprendre sur quoi porte un énoncé il faut tout d'abord en comprendre le sens. Nous n'avons plus à faire ici à un problème de phonologie mais bel et bien de compréhension du message. Il m'a donc fallu trouver des énoncés simples, avec lesquels on pouvait jouer sur l'intonation et par conséquent sur le sens. Nous avons tout d'abord examiné ensemble des énoncés produits par l'assistante pour repérer les intonations montantes et descendantes et puis nous avons tiré nos propres conclusions. Le but que je m'étais fixé était de tenter d'aborder la phonologie de manière raisonnée, c'est pourquoi durant mes cours, j'ai bien souvent eu recours à l'expérience, précisément pour que les apprenants réfléchissent et analysent à la hauteur de leurs capacités. Je n'ai malheureusement pas eu le temps de travailler plus sur l'intonation au moment ou je rédige ce texte, mais nous continuons de nous intéresser moi et les élèves à ce sujet. II 2) La dimension communicationnelle du travail phonologique : importance du travail avec l'assistante. a) Exercices de discrimination phonique Les exercices d'appropriation phonologique sont nombreux et variés. Je me suis tout d'abord attelée aux exercices de discrimination auditive dans les paires minimales du type ship/sheep; et ceci pour toutes les voyelles. Ensuite j'ai élargi le champ de discrimination auditive à plusieurs voyelles, longues ou courtes. Pour ainsi faire je me suis servie de modèles d'exercices issus du cahier d'activités "Flying Sounds, laboratoire de 19 langues." Dans ce manuel on trouve des modèles de tableaux visant à développer l'oreille en même temps que la capacité à associer un phonème à son équivalent dans l'alphabet phonologique : /℘/ / / / :/ // On travaille ensuite sur une liste de mots prédéterminée par le professeur. Les mots sont répétés par le professeur, puis par les élèves et ensuite on les range dans la case phonologiquement correspondante à la prononciation de leur voyelle : cut, cat, caught, cot… L'avantage du tableau est de permettre aux apprenants de mieux se représenter des catégories de sons, toute la motivation de cette expérience étant de créer ce qu'on pourrait plus ou moins appeler des automatismes auditifs, ce qui correspond parfaitement à mon projet éducatif de départ: développer l'oreille des apprenants. Pour mettre en pratique cet apprentissage, j'ai donné à mes élèves l'exercice suivant en devoir à la maison pendant les vacances de février dans le but de tout d'abord voir ce qui avait été fixé et d'autre part pour qu'ils ne perdent pas trop l'oreille (ni l'habitude de raisonner 'phonologiquement') pendant les vacances. A la correction de la rentrée, il est apparu que les diphtongues leur avaient posé problème par rapport aux voyelles simples. Ceux qui avaient tout juste s'étaient aidés du dictionnaire; je me suis donc assurée qu'ils n'avaient pas procédé à un candide recopiage sans aucune utilité et durant la phase de participation et de correction commune j'ai demandé une prononciation exacte des mots. J'ai ensuite procédé à une répétition de groupe et/ ou individuelle 20 de tous les mots. Je noterai ici que l'exercice donné est un exercice type collège; cependant, étant donné le faible niveau de prononciation de mes élèves, j'ai jugé nécessaire de travailler avec des outils plus adaptés au niveau réel qu'au niveau supposé des élèves. Exercice : 21 Parallèles à ces exercices de discrimination auditive, on peut également avoir recours à des exercices de mise en oreille. Le poème, le diction, la chanson sont idéaux pour une mise en oreille basée sur la rime. C'est en faisant interagir les sons que l'on parvient à les rapprocher ou à les séparer en catégories. Il s'agit également ici d'un travail rendant les élèves actifs, acteurs de leur propre apprentissage: Le professeur, ou l'assistante, lit et fait répéter la liste de mots, ensuite on lit les phrases à trous en insistant sur le mot intéressant et les élèves comblent les blancs: 1 1. A friend in need is a friend ………… storm 2. A hedge between keeps friendship ………… want 3. No gain without ………… indeed 4. Ninety percent of inspiration is …………… make 5. Waste not, ……………… not. keen 6. Practice what you …………… longest 7. He who laughs last laughs ……………… west 8. Any port in a …………… preach 9. Better ………………… than break. perspiration 10. East or ……………, home is best. pain ∆ Les exercices ne doivent pas dépasser quelques minutes pour ne pas lasser les élèves. Plus on fait d'exercices différents, plus on a de chances de garder l'attention d'un public toujours plus avide de variété. Cet exercice a très bien fonctionné en classe car les élèves sont, je pense, assez sensibles à tout ce qui rime. Dans le même ordre d'idées, j'ai tenté 1 Exercice tiré de l'article de Nicolas Lebel 'Le Travail Phonologique au Lycée. 22 de faire des compréhensions de l'oral à partir de chansons; cet exercice est certainement l'exercice préféré des élèves car ils s'y sentent en sécurité et savent en général repérer ce qui rime dans un texte. b) Les chaussettes de l'archiduchesse… les 'tongue twisters' ou comment mettre en pratique de façon amusante le travail de discrimination orale ? La présence d'un natif anglo-saxon dans le cadre d'une expérience sur la phonologie donne un goût d'authentique au travail des élèves. Bien souvent fascinés par cette personne qui refuse catégoriquement de parler français (sait-elle parler français se et nous demandent-ils en permanence…) les élèves se prêtent au jeu de la répétition avec toute la révérence que nécessite la situation. Si le travail sur la discrimination phonique peut être mené à bien par le seul professeur, il me paraît néanmoins intéressant d'aborder la production orale avec l'aide de l'assistant. L'aide de l'assistant anglophone s'effectuera cependant dans la mesure du possible, car il faut bien garder à l'esprit que l'assistant n'aura pas toujours l'accent BBC, tout comme il peut arriver que le professeur ait lui-même l'accent plutôt CNN, auquel cas, il sera peut-être plus aisé pour le professeur de "dénaturer" son accent pour le rendre abordable. Il se pose là un vrai problème car on peut très légitimement se demander pourquoi le professeur devrait transformer son accent. Que faire de l'authenticité ? J'ai vécu ce problème dans ma classe de seconde : nous travaillions sur la prononciation et j'ai décidé de donner à mon assistante londonienne les rênes d'un exercice, alors que je faisais moi-même office de rapporteur au tableau. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que moi même je ne comprenais pas le mot "draw", /δρ / pour moi, /δρ←/ pour l'assistante. A ce moment je dois bien avouer que j'ai repris le contrôle de l'exercice, les élèves étant plus habitués à mon accent et parce que j'estime qu'il aurait été trop hasardeux de mélanger les accents dans la tête d'élèves se donnant beaucoup de mal pour bien faire. Je pense que la présence d'un natif est bénéfique pour les élèves mais en 23 même temps cela reste aussi un peu problématique. Je pense également que si l'enseignant est un natif anglo-saxon, les élèves s'habitueront progressivement à son accent. Tout semble n'être en fait qu'une question 'd'acclimatation'. Ce qui a retenu mon attention, en matière d'application du travail de discrimination orale furent tout d'abord les tongue twisters. En effet, ces petites phrases sont de véritables mines d'exploitation de la discrimination orale. Les sons, tous très proches et pourtant associés de manière bien souvent loufoques permettent une mise en bouche et un divertissement tout à la fois. Il faut rester conscient ici qu'on ne doit surtout pas en abuser mais les utiliser démontre aux élèves une fois de plus, et si besoin était encore, qu'on ne peut en aucun cas prononcer toutes les lettres de la même façon et que les prononcer 'à la française' rend l'exercice et la compréhension sinon impossibles, du moins risibles : 'Does Jim still steal Jim's jeans ?' 'Pick cherries at their peak or Pete will see the pits.' Je voudrais également mentionner le fait que pour les établissements équipés de suffisamment d'ordinateurs, de haut-parleurs et d'Internet, il existe de nombreuses ressources sur le web. Ces ressources, provenant d'universités américaines pour la plupart, proposent des exercices interactifs à la fois oraux et visuels basés sur la reconnaissance auditive de sons et leur repérage par l'alphabet phonologique sur l'écran. Exemples de quelques adresses de sites : ♦ www.faceweb.okanagan.bc.ca/pron ♦ www.manythings.org/pp ♦ www.esl-lab.com ♦ www.bbc.co.uk/education/wordsandpictures/phonics 24 Ces exercices vont dans plusieurs directions (de la simple discrimination auditive à des repérages plus pointus) et suivent des niveaux d'apprentissage très progressifs. Dans la perspective d'une phonologie raisonnée et tout à la fois ludique de l'anglais, ces ressources s'avèrent très utiles. 25 Partie 3 : "Dites, Madame, qu'est ce qu'on va faire maintenant ?" Evaluation des progrès de la relation à l'oral effectués dans le laboratoire de langues III 1) Auto et inter-correction dans le cadre d'une P.P.C. 26 Après avoir travaillé pendant quelques mois sur la phonologie, j'ai été tentée d'évaluer les progrès de mes élèves. J'ai commencé très doucement en leur donnant un exercice de discrimination au cours d'un devoir sur table. L'exercice comportait quatre trios de mots avec un intrus phonologique à entourer par trio, ils avaient également une indication sur quelle(s) voyelle(s) étaient concernées: Twice/written/silence Women/pepper/better Easy/ready/death Lock/box/know Une grande majorité des élèves a obtenu 1,5 voire 2/2 pour cet exercice dont les mots appartenaient à une nouvelle lue récemment en classe mais dont nous n'avions pas fait l'étude phonologique. Je les ai donc félicités pour ces bons résultats et ai marqué un autre point dans ma démonstration du fait qu'il leur était possible de mieux appréhender la prononciation de l'anglais. Cependant, ma jauge d'évaluation fut lors des P.P.C.s. En effet, le système employé pour noter les élèves consiste à leur indiquer leurs erreurs; de ce fait, ils peuvent après coup bien sûr observer les points faibles de leur prestation et ainsi s'améliorer. Ce système met ainsi les élèves sur les rails de l'auto-correction après coup. Je n'ai jamais réellement observé d'auto-correction spontanée de la part d'un élève qui se serait rendu compte qu'il se trompe. Les seules auto-corrections qui sont menées à bien sont celles que je balise par mes propres moyens (gros yeux, signe 'non' de la main, etc…) L'autre aspect intéressant des P.P.C.s est le fait qu'à la suite de la production orale d'un élève, les autres élèves de la classe doivent lui indiquer ses erreurs… sans jamais les répéter (pour ne pas les fixer dans son propre esprit); leurs remarques sont alors du type "he/she should 27 have said /ταιτλ/". Il est bon de faire pratiquer l'inter-correction car cela force les apprenants à écouter les autres et à repérer ce qui ne va pas dans une séquence de sons. Tout comme l'éducation de l'oreille aux bons sons, l'éducation de l'oreille aux sons imparfaits semble importante, ne serait-ce que pour repérér ces derniers. III 2) Proposition d'une grille d'évaluation de l'oral dans le cadre d'une P.P.C. : Dans cette configuration d'évaluation, la note finale serait divisée en deux parties : - dix points pour le fond, le sujet traité - dix points pour l'oral divisés comme suit dans la grille Il se doit de noter avant toute chose que les phrases en tant qu'unités et les mots seront traités de deux manières différentes. Cette méthode peut paraître un peu fastidieuse mais son but est tout à fait évident : montrer de manière schématique et concise les points à retravailler. Phrases : Intonation Oui Ê Ì Are you ready ? Where are you going ? Non Total : /2 Ce premier élément de la grille d'évaluation montre les deux schémas intonatifs primaires que les élèves ont explorés avec l'assistante. On voit que le système d'évaluation tend à une évaluation globale de la production de l'apprenant et non pas à une évaluation de chaque phrase. 28 Le risque serait de tomber dans un travers extrême qui viserait à noter chaque phrase, alors que ce qui compte c'est plutôt l'effet d'ensemble. Dès lors qu'un élève sait mettre les bonnes intonations au bon moment, comme par exemple dans le cas des questions, des phrases emphatiques, ou bien si il veut laisser transparaître tel ou tel sentiment, telle ou telle humeur dans sa phrase, alors je considère l'intonation de phrase correctement placée. Mots : Voyelle Oui longue Non courte longue Exemples courte <a> <e> <i> <o> Cart/cat ten It Bored/ boss Bull Total : /2 <u> Diphtongues Oui /ει/ /∴←/ /αι/ /α←/ /↵ι/ /ε∴/ /←∴/ Non Exemples bay boat buy brown boy bear boor Total : /2 29 Il s'agit, dans ces deux tableaux ci contre dédiés aux voyelles dans les mots, de repérer les voyelles (longues ou courtes) posant toujours problème aux apprenants dans le but de leur permettre de mieux analyser leur pratique de l'anglais oral. Les erreurs ne portent bien souvent pas sur la totalité des phonèmes mais au contraire sur des voyelles bien particulières. Le but est ici d'attirer l'attention de l'élève sur ce qui est à revoir. Le tableau concernant les diphtongues fonctionne bien sûr de la même manière. Consonnes "à problèmes" Oui Non Exemples /h/ /♣/ /t♣/ /ϕ/ / /, /∂/ // /δ/ Total : /2 Le travail sur les consonnes dites "à problèmes" m'a beaucoup intéressée dans la mesure où ces consonnes constituent une des grandes différences de prononciation par rapport au français. Les élèves éprouvent généralement des difficultés à les repérer mais une fois l'habitude prise on entend beaucoup moins "I sink" au lieu de "I think" ou "ship" au lieu de "cheap." Il a été prouvé tout au long de ce travail que seules l'habitude et la pratique constante même si modérée sont les clés de l'apprentissage d'une phonologie à la portée d'élèves non spécialistes de l'anglais. 30 Accentuation des mots Oui Non Exemples 1 syllabe 2 syllabes 3 syllabes 4 syllabes I. Total : /2 L'étude de l'accentuation des mots s'est avérée une tâche assez difficile à mettre en œuvre. En effet, les règles d'accentuation ont posé problème aux élèves, comme d'ailleurs bien souvent lorsqu'il s'agit d'apprentissage par cœur. D'autre part, le repérage des syllabes à l'intérieur des mots couplé avec le comptage des syllabes selon les règles énoncées leur a semblé insurmontable dans la pratique de tous les jours (et selon moi, pour une production non syncopée.) L'accentuation des mots nous a donc quelque peu laissés sur notre faim, et dans une certaine mesure un peu déçus comparée aux autres activités, je ne m'appesantirai donc pas sur une notation sévère de cet apprentissage. 31 Conclusion : Ceci m'entraîne à conclure que le travail sur la phonologie n'est, certes, pas une tâche facile à accomplir (faute de temps principalement) mais il me faut tout de même remarquer que mes élèves ont fait quelques progrès durant ces quelques mois passés à étudier les mécanismes de la prononciation anglaise. Nous allons maintenant élargir l'étude de la phonologie à chaque heure de cours en commençant chaque heure par un bref contrôle des connaissances consistant par exemple à demander soit une transcription, soit une courte lecture, soit la valeur de telle ou telle voyelle dans tel ou tel mot. Le but n'est bien sûr pas de faire des élèves des spécialistes de l'anglais mais de leur procurer une plus grande aisance et une plus grande capacité d'autonomie en langue étrangère. Un bref sondage de fin d'expérience m'a confortée dans ma théorie du jeu comme moyen d'intéresser les élèves. Bien que le sujet ne les ait pas passionnés, ils ont tout de même avoué avoir pris du plaisir à travailler sur ces mots que bien souvent ils prononçaient à la française, voire pire à l'allemande (ma classe a l'allemand comme langue vivante un). Egalement, le fait de commencer à mieux se comprendre, ne serait-ce qu'entre eux a montré que mon expérience a été couronnée de succès, aussi léger soit-il. 32 La phonologie au lycée Bibliographie 1. Ouvrages théoriques ♦ Mémento de phonétique anglaise Ginésy, Michel, [Nathan Université, 1995] (étude des phonèmes, accentuation, rythme de la phrase) ♦ Phonétique et phonologie de l'anglais Ginésy, Michel, [Ellipses, 2000] (Etude des rapports graphie-phonie) ♦ Code oral de l'anglais Duchet, Jean Louis, [Ophrys, 1991] ♦ Règles et exercices de prononciation anglaise Guierre, Lionel, [Longman, 1987] 2. Ouvrages pratiques ♦ Enseigner la prononciation anglaise Brossard, J ,[Bordas, Pédagogie des langues] ♦ Tree or Three Baker, Ann, [Cambridge University Press, 1997] (Axé sur le lycée, pendant de Ship or Sheep, ouvrage axé sur le collège) ♦ Flying Sounds Bourjault, Joyce, et Walters, James, [Didier, 1996] (Transformation de la classe en laboratoire de langues, exercices de prononciation, compréhension auditive et d'expression orale, assorti d'encarts composés de règles très simples d'une ligne ou deux. Excellent ouvrage) ♦ How to Teach English Harmer, Jeremy, [Longman, 1998] (exercices d'intonation et d'accentuation p.152) ♦ L'anglais au lycée Leclercq, Brigitte et Pigearias, Marie-Agnès, [Guide Belin de l'Enseignement, 1999] (pp. 197, chapitre sur la production orale) ♦ L'anglais en classe de seconde C.R.D.P. Strasbourg ♦ Pronunciation Games Hancock, Mark, [Cambridge University Press] (Ouvrage ludique basé sur la prise de conscience de certains traits phonologiques par le jeu, au demeurant difficile à mettre en œuvre en classe) 33 La phonologie au lycée Résumé : Comment pratiquer une phonologie raisonnée au lycée : aspects communicationnels, conceptuels et obstacles socio-culturels. Une justification de l'apprentissage de la phonologie auprès des élèves est suivie de suggestions d'activités puis d'une ébauche d'évaluation des progrès effectués. Lycée Hilaire de Chardonnet Classes prises en charge : seconde langue vivante 2 première S langue vivante 1 34