Les réducteurs : moins de volume, plus de couple
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Les réducteurs : moins de volume, plus de couple
Les réducteurs : sans frontière moins de volume, plus de couple INDUSTRIE Quatre bonnes raisons d’employer ces transmissions ! 1. Pour transmettre la puissance du moteur 2. Pour adapter la vitesse aux besoins de l’application 3. Pour augmenter le couple 4. Pour protéger les installations et encaisser les chocs © REDEX Tout banal et ancestral qu’il soit, le réducteur reste un pilier des systèmes mécaniques. Même des équipements plus modernes comme les servomoteurs n’ont pu le remplacer. Et, aujourd’hui, il progresse en compacité. L e réducteur de vitesse est l’organe mécanique à base d’engrenages le plus utilisé dans l’industrie. Il entraîne aussi bien de grosses installations que de petits matériels. Le réducteur – ou multiplicateur si l’on inverse l’e ntrée et la sortie – n’a pas son pareil pour fournir la vitesse régulière et le couple exigés dans un processus. Bien que concurrencé par les moteurs à attaque directe, les servomoteurs et la variation de vitesse sous toutes ses formes, il garde de nombreux atouts, surtout lorsque les constructeurs apportent leur expertise pour proposer 1. Guide réalisé par François-Xavier Lenoir, extrait de la revue Industrie et Technologies no 840, septembre 2002. des solutions globales aux problèmes de leurs clients. Mieux, tout en restant discret, cet organe ne cesse de progresser. Il fournit aujourd’hui davantage de capacité, c’est-à-dire plus de couple de sortie, dans des ensembles moins encombrants. Ce gain s’obtient par un meilleur choix des matériaux, par des calculs plus précis et des taillages plus fins auxquels s’ajoutent des traitements, des finitions et une métrologie qui progressent aussi. Résultat : pour une taille donnée, un réducteur passe davantage de puissance et accepte des charges radiales plus fortes. L’avantage pour l’utilisateur : il pourra parfois se contenter d’une taille inférieure, qu’il payera moins cher, tout LES CRITÈRES DE CHOIX Le rapport de réduction Le couple à obtenir Ces deux paramètres fixent la puissance du moteur et la taille du réducteur. Mais il faut aussi considérer : Les modes de fixation (arbres pleins ou creux, à clavettes, cannelés ou frettés) Les positions des arbres Les exigences en précision L’encombrement L’environnement La longévité en bénéficiant de matériels plus fiables, moins bruyants et plus faciles à mettre en œuvre. MARS 2003 ■ TECHNOLOGIE 124 ■ 5 TROIS FAMILLES TECHNIQUES La différenciation… en standard Silencieux, vertical ou inusable, il y a un réducteur pour chaque contrainte. Sans parler des modèles spécifiques pour l’agroalimentaire ou la chimie. L e roi des ventes ? C’est le réducteur coaxial. Mais le réducteur à roue et vis sans fin reste très diffusé, notamment parce qu’il est silencieux. De plus, c’est le seul qui permette de grands rapports de réduction. Question bruit, les réducteurs jouent sur plusieurs tableaux : des pignons cémentés et trempés, la rectification de précision, une géométrie de denture « faible bruit », des paliers et roulements spécialement étudiés, des carters et pignons arbrés rigides. Chacun de ces éléments contribue à abaisser le niveau sonore. S’ajoute à cela la réduction de bruit des moteurs de motoréducteurs : 5 à 7 dB en une génération. Les utilisateurs, qui optimisent les cadences et font appel à des moteurs plus dynamiques (servomoteurs ou moteurs asynchrones régulés), choisissent parfois des réducteurs à couple conique pour des questions d’usure. Les roues des réducteurs à roue et vis sans fin sont en effet en bronze ; ils résistent donc moins. Des gammes de rapports de réduction plus larges Certains motoréducteurs à couple conique, dotés d’un train d’engrenages cylindriques, atteignent des rapports de réduction similaires aux roues et vis sans fin avec un meilleur rendement au démar- rage et à 1 500 tr/min. Le moteur étant moins puissant, il est plus économique. La maintenance est plus aisée et la durée de vie de la denture plus élevée que celles des roues et vis sans fin. Pour répondre à la spécificité des applications horizontales et verticales, des réducteurs sont fournis dans chaque taille avec des carters horizontaux et verticaux. Les parties assurant la manipulation et la fixation sont elles aussi étudiées spécialement. À encombrement identique, les couples maximaux sont beaucoup plus importants. « Du modèle R73 précédent au R77 actuel, on passe de 600 Nm à 820 Nm, chiffre Bernard Rémy, de SEW Usocome. Pour un prix identique, on gagne parfois une taille de réducteur. D’une génération sur l’autre, tous ces appareils ont progressé dans une proportion de 10 à 30 % quant au couple transmis. » Les fabricants ont standardisé au maximum pour simplifier la gestion de leur offre et livrer rapidement. Ils proposent un étagement des rapports de réduction plus fin, et davantage de rapports disponibles. Néanmoins, certains secteurs exigent des protections spécifiques, en raison de leur conditions d’exploitation en conditions agressives ou corrosives (voir plus loin « En chimie »). © LEROYSOM À engrenages cylindriques Avantages 4.10 6 Nm Couple maximal 6 ■ Parallèles Épicycloïdaux planétaires ER Réducteur à engrenage conique de chez Leroy-Somer À roue et vis tangente À engrenages coniques orthogonaux Rendement élevé, résistance Rendement très élevé, Compacts, rigides, rap- Rapport très élevé, silen- Rendement élevé, puisde la denture, puissance mas- fonctionnement en port élevé, faible jeu, cieux sance, élément de renvoi sique élevée, maintenance continu maintenance aisée d’angle aisée, faible jeu Inconvénients Domaines Par ailleurs, les niveaux de couples à transmettre varient de façon importante selon les applications. En micromécanique par exemple, où l’on a besoin de faibles couples, il existe des solutions qui répondent à ce besoin en tenant compte d’un encombrement réduit. Ainsi, dans les petites tailles, les motoréducteurs réalisés à partir de moteurs à courant continu, courant alternatif, brushless ou pas à pas, fournissent des couples de sortie de 0,1 Nm (voire 0,03 Nm) à 100 Nm. On trouve ces composants chez MDP, Crouzet, Parvalux. Muvmo est parvenu à associer un réducteur de 1,9 mm de diamètre à un moteur de même taille pour des applications médicales. Il propose également un motoréducteur de 4,4 mm de diamètre délivrant 16 Nm en permanent… Réducteur à roue et vis de chez Galat Motorisation Réducteur à engrenage cylindrique de chez SEW Coaxiaux Pour pouvoir comparer plusieurs offres, il est important de préciser la norme à laquelle on se réfère dans le cahier des charges. Il faut par exemple mentionner : « facteur de service suivant Iso » (la méthode de calcul Iso est basée sur la résistance à la pression superficielle). En effet, pour ce même facteur, les mesures ne donneront pas le même résultat selon le référentiel choisi (Din, Afnor, Is, AGMA…). T © GALA © SEW Types ATTENTION ! encombrement limite thermique limite thermique 6.10 6 Nm 5.10 6 Nm 1,3.10 6 Nm Manutention, sidérurgie, Chariots, engins mobiles, Manutention, broyage, Grues, ponts roulants, sucrerie, cimenterie, pro- cimenterie, énergie, con- agroalimentaire, verrerie, treuils, levage duction d’énergie, traite- voyage, manutention chimie, sucrerie ment des eaux TECHNOLOGIE 124 ■ MARS 2003 280 000 Nm GROS ÉQUIPEMENTS ET MANUTENTION De la puissance, oui, mais service compris La manutention veut des solutions personnalisées. E n cimenterie, sucrerie ou métallurgie, on a besoin de beaucoup de puissance et d’un fort couple. Les réducteurs restent la solution la moins chère et la plus sûre. Les gros réducteurs à attaque directe sont maintenant tous réalisés en acier cémenté trempé, ce qui accroît leur longévité. De même, l’attaque latérale est toujours d’actualité, mais avec une couronne plus dure, également en acier cémenté trempé. Pensez à soulager les transmissions Les méthodes de calcul ont pris une place importante et ont permis des avancées notables. Pour calculer la puissance et le couple nécessaires, on ne multiplie plus les valeurs d’utilisation classique par le « facteur de service » mais souvent par un « facteur d’application et de sécurité » qui reflète mieux les conditions d’utilisation. Il tient compte des éléments menés et menants, du fonctionnement continu ou réversible. Pour un moteur de grosse puissance, la norme conseille une valeur. Il faudra cependant tenir compte du contexte : bien sûr, on fera les calculs de pression et à la rupture, mais l’on ajoutera une marge de sécurité d’autant plus large que les risques humains seront importants. Pour éviter de trop charger la transmission, CMD divise le couple en deux, grâce à un système planétaire constitué de pignons à chevrons, puis le reconstitue. On en retire des avantages de coût : les engrenages et les roulements sont plus Pour ce tunnel de cimenterie, on utilise une transmission planétaire à pignons à chevrons de CMD petits et moins chers. En cas de besoin, le démontage se fait en 30 minutes, contre plusieurs journées pour les entraînements directs classiques. Points clés : la maintenance et l’instrumentation Pour la plupart des utilisateurs dans la production d’énergie ou les cimenteries, la première préoccupation est la fiabilité. © CMD Le moindre arrêt sur la station de pompage d’une plate-forme offshore coûte des fortunes. Il n’est donc pas pensable de prendre un risque sur le réducteur. Pour obtenir la fiabilité et la longévité, tout doit être largement dimensionné. « Le souci des fabricants de réducteurs CONCEPTION INTÉGRÉE Préférez les solutions globales On ne parle plus d’organes de transmission mais de solution d’entraînement quand il s’agit d’équiper un engin ou des installations automatisées de manutention. Le constructeur de motoréducteurs propose alors une solution globale répondant au problème posé. La performance vient de la cohérence En confiant leur cas à un seul bureau d’études, à un seul maître d’œuvre qui fournit toute la chaîne cinématique (moteur, réducteur, variateur, frein, embrayage et accessoires, système de commande, motion control…) les clients ont plus de chances que l’ensemble soit cohérent et la solution performante. Cependant, les problèmes sont souvent mal définis et les constructeurs doivent disposer de personnel spécialisé pour poser les bonnes questions sur les points clés : couple au démarrage, inversions de sens, inerties, conditions de démarrage, ambiance. Nord Réducteurs, SEW Usocome, Lenze, Demag, Sermes, KEB, Rexnord ou encore Hansen jouent clairement cette carte. est de bien se conformer au cahier des charges… et de prendre un bon cabinet juridique », note Jacques Boisset, PDG de BCSA, une entreprise qui fournit notamment des multiplicateurs pour les turbines et des réducteurs pour cimenterie. « Pour rester dans la compétition, nous devons nous intégrer dans le process, et savoir ce qui se passe en amont et en aval, poursuit Jacques Boisset. Il faut intégrer les transmissions mécaniques à un ensemble, offrir des prestations associées, déve lopper les services comme l’installation, l’expertise ou la maintenance. » Aujourd’hui, les gros réducteurs sont truffés de capteurs. Les fabricants n’hésitent pas à s’appuyer largement sur l’instrumentation pour mieux suivre leurs produits en ajoutant des capteurs de vitesse, de déplacement, de vibrations, de température. Car certaines cimenteries, par exemple, demandent des garanties de cinq ans, ce que beaucoup de fabricants redoutent. Ils ne s’engagent en effet que sur deux ans ou demandent à être associés à l’exploitation et à la maintenance. MARS 2003 ■ TECHNOLOGIE 124 ■ 7 9 modèles ABM Oui Nogart Alpha réducteurs SP, LP, TP, SPK Boisset et Cie BCSA BCSA, MAAG (et turbomultiplicateurs) Berger Lahr Positec PL 10/50/100, SP 060/100/140/180 Icla DO42/65, RIG39x, RSM, RECM Oui Bonfiglioli A, C, F, VF/W, 300 idem ci-contre avec moteur Brevini France 7 modèles Catep Hanssen Renvois d’angle et multiplicateurs À renvois d’angle Oui À engrenages coniques Oui Agora Technique Oui Oui TPM Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Motoréducteurs modulaires Cerclet CMD Ermaster, Jumborex, Rollerex, Jumboflex, Duravis Zaflex Crouzet 6 modèles Cyclo 10 modèles David Brown Weco, David Brown DEC 15 modèles Oui Oui Oui Oui Oui Oui Radicon, Sasi, Benzlers, Conedrive, Accudrive Oui Oui Oui Oui Oui 354/355/357 Oui Oui D, A, W, S Oui Oui Foc Atlas, Titan, Levage, Mercure idem ci-contre avec moteur Oui Oui Galat FRT, FRT/RT, DD, FRC, FRP MRT, MRT/RT, MRD, MRC, MRP Oui Oui Gammatic HFUC, HFUS, HPG, HDGM, CSD, HDUC-mini (1) FFA, FHA, FPA, FHA-C (1) Harmonic Drive Gefeg & Neckar Neckar, Gefeg idem ci-contre avec moteur Girard Transmissions Dynanox Gudel AE et autres modèles HPC EHD, P, PF, E, BLH, BLHT, D, FF, J, xJ, J27, JHD, xJHD Demag Jeambrun Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui IKGN-CWE / GNxK Oui Oui Oui JET (SITI) I, OT, U, HL, HO, RAA et RAP idem ci-contre avec moteur KEB Combigear G, F, S, K idem ci-contre avec moteur Oui Oui Lenze GST03 à 14, GFL04 à 14, GKR03 à 05, GKS04 à 14, GSS04 à 07, avec ou sans moteur Oui Oui Leroy-Somer Compabloc, Orthobloc, Manubloc, Planibloc, Minibloc, Multibloc et gamme S, Poulibloc, Dynabloc Oui Oui Oui Oui Oui Lufkin Comélor Réducteurs, multiplicateurs Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui > 50 modèles MDP Merger Uniline, RAV, Unimerger, Universel, Redac 2 Mijno BDB, MNT, MRA, MRP, MNA Motovario NRV / ISW, IH / IHA, IB / IBA, IS NMRV / SW, CH /CHA, CB / CBA, CS Muvmo 02/1, 10/1, 12/5, 16/8, 23/1, 26/1, 32/3, 44/1 idem ci-contre avec moteur Nauder “VE31 E1, E3, E4 ; Z3 à 20 / SG 80 et 300” Nord Réducteurs SK 7, SK 82, SK 90, SK 92… idem ci-contre avec moteur Oui Parvalux GWS, S, M, LH, SIS, LIS, SWS, MIW, LWS, M3 idem ci-contre avec moteur Oui Oui PIV L, SMR, AB Oui Portescap R10, R13 Posiva Posired, Positorque Oui Redex DLA, SR, DLO, DR, DLS, 2SRD Rexnord Hansen S3, SP3, SK3, SW3, FlotaxFA, G3 Rexroth Bosch Group Réducteurs hydrostatiques Uniline, RAV Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui S3, SP3, SK3, SW3, G3 Oui Oui Oui Oui Oui Motoréducteurs hydrostatiques RGDH EH212PD23+D GR200MLR200 et 6WB Rockwell Quantis IHL, RHB, MSM et Tigear Quantis IHL, RHB, MSM Oui Oui Oui Oui Oui Rossi A99, E01, G02, H02, L99 idem ci-contre avec moteur Oui Oui Oui Oui Oui Savoie Transmissions AC, PA, BC, MC, PC Oui Segor V et VP, Engrenor, Bour types NHR, NBR, NVR, F Sermes G, F, S, RAV, SKA, K idem ci-contre avec moteur Oui Oui Oui Oui Oui SEW Usocome > 50 modèles idem Oui Oui Oui Oui Oui SNT 14 modèles 18 modèles Oui Oui Oui Oui Oui Stöber P, PE, PH, K, F, C Oui Oui TEM Siti Oui Oui Transtechnik HP-S / HP-D TSA PLE, PS6, PG38 ZSH+PLE, RSH+PS6 Unicum 21 modèles 16 modèles ZH France ■ Oui Engel, Yaskawa, Easymotors 8 modèles Vassal 8 À arbres coaxiaux Moto-réducteurs (noms de séries) À arbres parallèles Réducteurs (noms de séries) À engrenages cylindriques Choisissez votre fournisseur PG, WT TECHNOLOGIE 124 ■ MARS 2003 Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Appareils miniatures Appareils à grande vitesse (> 40 m/s) À arbre creux À jeu réduit (jr) ou sans jeu (sj) À roue et vis tangente Épicycloïdaux À engrenages planétaires Oui Oui Couple maximal de sortie en Nm M = 1 000 000 2,3 à 6000 Domaines d’application Manutention, machines spéciales… Oui Oui Oui jr Oui 10 000 Oui Oui Oui jr Oui Oui Oui Oui Oui 22 000 à 6M Oui Oui 9000 à 600 000 Oui 100 à 7950 Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Médical, bureautique, génie climatique, machines… Oui Oui Toutes ind. 0,3 à 30 Oui 4 000 à 12 000 Convoyeurs, machines-outils, mouv. à galets… Oui 8 000 à 350 000 Toutes ind. Oui Oui Oui 35 à 7 700 sj jr Oui Oui jr sj Oui jr Oui Pos Oui 15 à 9 180 Oui 0,2 à 160 Oui Oui Oui Oui Oui Oui 7 920 Oui 0,13 à 320 Machines-outils, automatismes… Oui 0,12 à 10 Convoyeurs 3,7 à 11 500 Oui Industrie Oui jr Oui Oui jr Oui Oui jr Oui Oui Oui Oui 2 à 11 600 50 à 70 000 Oui Oui jr Oui Oui 6 à 6 000 Oui 450 à 8 000 sj Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui jr Oui Oui Oui Oui Oui 4,5 à 200 Oui Oui Oui 500 000 Oui Emballage, métallurgie, machines, imprimerie… 200 à 25 000 Mélangeurs, broyeurs, embouteillage, levage, manutention, emballage… 2 000 et 11 300 Oui Oui Oui jr Oui Oui 14500 Oui 600 à 40 000 23,5 à 90 Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Assemblage, étiquettage, convoyeurs… 25 à 65 000 Oui 0,09 à 4 600 120 à 12 000 Machines-outils, axes linéaires, emballage… jr jr Oui Applications mobiles 1 300 à 9 200 jr Oui (2) réducteurs de treuils… Industrie, convoyeurs aériens Oui Oui Toutes ind. 33 à 282 500 Oui Oui Toutes ind., médical, emballage, convoyeurs, aérospatial Manutention, carrières, emballages, machines, toutes ind. 330 000 (2) Oui Médical, optique, robotique, équipements 0,25 Oui (2) Oui Convoyage, levage 270 à 90 000 Oui jr Oui 0,15 10 – 3 à 16 Machines-outils, robots, machines spéciales 3 à 60 Oui Oui 0,1 à 100 4000 à 1,2M Oui Oui Levage, translation, manutention, emballage, textile, machines spéciales… Turbines, compresseurs, pompes, cimenterie, papeterie… Oui Oui Oui Machines-outils, robotique, médical, optique, aéronautique… 2 000 Oui Oui Toutes ind. jr Oui Oui Cimenteries, énergie, manutention, toutes ind. 0,5 à 50 Oui Oui (1) Oui Textile, imprimerie, emballage, machines spéciales, pompes, compresseurs… 100 à 4M 24 à 550 000 Oui Oui Industrie, engins, treuils… 5 Oui Oui Aéronautique, cimenterie, chimie, pétrole… 1 à 1100 10 000 à 485 000 sj Robotique, machine-outil, emballage 35 à 1 200 Oui jr Oui 0,35 à 230 Positionnement… 32 à 4 000 Médical, agroalimentaire, armement… jr 1 400 à 3 000 Positionnement, chang. d’outil, entraînement… MARS 2003 ■ TECHNOLOGIE 124 ■ 9 POUR LA MACHINEOUTIL, LA ROBOTIQUE, L’IMPRIMERIE Pas de jeu s’il vous plaît ! À machine précise, réducteur à faible jeu. Pour ces applications très exigeantes, le réducteur n’a rien à envier au servomoteur. E n robotique, machine-outil ou imprimerie, les réducteurs doivent apporter de la raideur, une absence de jeu et la reproductibilité nécessaire. Des constructeurs tels qu’Alpha, Sumer, Stöber, Redex, Mijno… proposent des réducteurs sans jeu ou à jeu réduit qui sont soit des exécutions spéciales dérivées de gammes standards, soit des appareils pourvus d’un système de rattrapage de jeu. Ils tiennent aussi compte du couple au démarrage (2 à 2,5 fois le couple nominal), des surcharges, des cycles de fonctionnement discontinus, de l’influence des liaisons, des conséquences des vibrations et évitent les pertes de rendement pour que l’échauffement reste faible. Rexnord mise sur le Hansen SP3, un réducteur à arbres parallèles à jeu nul pour des positionnements et Redex fabri- que les différentiels à train épicycloïdal, à train planétaire ou cycloïdal à double excentrique qui permettent des réglages de position. Deux modèles remarquables Certains réducteurs pourtant largement employés ne sont pas réalisés à partir d’engrenages. C’est le cas du Cyclo de Sumitomo basé sur un excentrique entraînant un disque qui roule dans une couronne. Non seulement il permet des vitesses lentes, mais il accepte des charges jusqu’à 500 % du couple nominal. L’Harmonic Drive de Gammatic, quant à lui, est un réducteur différentiel hypocycloïdal. Il présente la particularité d’utiliser comme engrenage interne une cage métallique déformable dont la résistance à l’usure est étonnante. Ce principe donne un grand rapport de EN CONCURRENCE Servomoteur ou réducteur ? Les servomoteurs ou moteurs synchrones à aimants permanents, dits brushless, associés à une électronique de commande, sont très utilisés pour faire du pick and place. Ils conviennent bien aux mouvements fluides ou discontinus et de précision car il est facile de programmer une vitesse, ou une accélération. Cependant, l’obtention d’un couple élevé en direct revient cher. Il est moins onéreux de combiner un servomoteur plus petit et un réducteur. Parvex et Berger Lahr, par exemple, proposent des servomoteurs ayant déjà un rapport de réduction incorporé, auxquels il est possible de rajouter des réducteurs du commerce. réduction, ce qui convient pour des microdéplacements, et laisse éventuellement libre le passage central. POUR LES ÉQUIPEMENTS PEU CHARGÉS Le plastique suffit souvent On ose rarement utiliser les plastiques dans les petits motoréducteurs. À tort. D ans la course aux petites tailles, on n’oublie pas de rechercher un bon couple. Les petits motoré ducteurs sont réalisés à partir de moteurs à courant continu ou alternatif, brushless ou pas à pas. Ils fournissent des couples de sortie de 0,1 Nm (voire 0,03 Nm) à 100 Nm. On les trouve chez MDP, Crouzet, Parvalux et Muvmo. Ce dernier associe un réducteur de 1,9 mm de diamètre à un moteur de même taille pour des applications médicales et propose un produit de 4,4 mm de diamètre délivrant 16 Nm en permanent. Pignons plastiques : légers et peu onéreux Certains réducteurs pourtant largement eLes roues dentées de petite taille s’autorisent des plastiques comme la résine de polyacétal (POM), le polyamide (PA) ou bien le polyéthylène (PE). La solidité des plastiques est certes inférieure à celle des métaux, mais elle est compensée par le comportement à l’abrasion, le glissement en marche à sec et la résistance à la corrosion. En outre, les plastiques assurent un 10 ■ TECHNOLOGIE 124 ■ MARS 2003 très bon amortissement interne et un fonctionnement silencieux. Leur durée de vie est acceptable, mais on cherche encore à l’améliorer. Métal et plastique s’entendent souvent très bien, l’un ayant des propriétés lubrifiantes naturelles, l’autre assurant l’évacuation des calories. Le choix du plastique est cependant d’abord économique. Pas de recuit, pas de stabilisation, frais de fabrication moins élevés, surtout en cas de production de masse. Second argument : la légèreté. La puissance transmise est évidemment limitée, mais ce n’est pas toujours gênant. Si les séries l’autorisent, les pignons sont fabriqués par injection ou moulage et prêts à l’emploi. L’automobile en fait usage pour des têtes de pompes, le réglage de siège, de toit ouvrant…, et le bâtiment s’en sert pour l’équipement de stores et volets. Le médical l’apprécie aussi du fait de la possibilité de stérilisation. Pour Gérard Hotte, chef de projet chez Quadrant EPP, l’acier est souvent surdimensionné. « Dans neuf cas sur dix, le plastique suffit, mais le frein est culturel. Je pense notamment à une grande couronne de 25 m de dia- ©D EC Autolubrification et faible niveau sonore caractérisent les engrenages plastiques mètre, réalisée en plusieurs morceaux de polyamide coulé d’un mètre environ, qui aurait été ruineuse en acier. » Les produits organiques connaissent cependant un fluage dans le temps, surtout si la température dépasse 150 °C. Il faut donc bien connaître les charges. « Le PEEK, un perfectionnement du polyéthersulfone (PES), tient bien dans la durée, mais ne peut cependant pas tout remplacer », estime Jérôme Viala de Victrex, qui commercialise ce produit. Sa grande résistance chimique, une température d’utilisation permanente supérieure à 250 °C et sa résistance à la corrosion et à l’abrasion en font un matériau de choix pour les engrenages. EN CHIMIE L’environnement est pris en considération Des transmissions qui ont besoin d’être protégées des agressions et qui, en même temps, se font moins bruyantes et non polluantes. L es marchés de la chimie, de l’agroalimentaire, du traitement des eaux… ont des demandes particulières. Ainsi celui de l’agroalimentaire et des boissons a besoin de motoréducteurs bénéficiant d’une protection totale contre les détergents et les projections. Des constructeurs ont mis au point des réducteurs spéciaux : Stöber, le MGS -Foodtech dont le système de lubrification est clos et l’huile utilisée de la classe risque 0. Chez Leroy-Somer, le Multibloc iA dispose également d’une haute protection contre les aspersions et de lubrifiants ad hoc qui lui permettront d’être classé H1 ou H2 par l’USDA (ministère de l’Agriculture américain). Des dentures à « faible bruit » Pour des industries où les influences chimiques et la chaleur risquent d’avoir des conséquences importantes sur la longévité des mécaniques, l’utilisation de joint Viton résout les difficultés, même si l’appareil fonctionne à haute vitesse et en régime continu. Lenze propose de réduire la puissance dissipée de ses réducteurs ou d’augmenter la dissipation calorifique en jouant sur les lubrifiants, les joints ou le refroidissement. Les exigences de protection de l’environnement visent également le niveau sonore. Grâce aux pignons cémentés et trempés, à la rectification de précision, à une géométrie de denture « faible bruit », à des paliers et roulements spécialement étudiés et à des carters et pignons arbrés rigides, le niveau de bruit diminue. Il s’y ajoute aussi que les moteurs des motoréducteurs ont également un plus faible niveau sonore : 5 à 7 dB de réduction par rapport aux générations Le Multibloc de Leroy-Somer dispose d’une haute protection aux projections d’eau © LEROYSOMER précédentes. Il s’y ajoute aussi que les moteurs des motoréducteurs ont également un plus faible niveau sonore : 5 à 7 dB de réduction par rapport aux générations précédentes. MARS 2003 ■ TECHNOLOGIE 124 ■ 11