SPPPI COMMISSION « NOUVEAUX PROJETS » Réunion du 26
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SPPPI COMMISSION « NOUVEAUX PROJETS » Réunion du 26
SPPPI COMMISSION « NOUVEAUX PROJETS » Réunion du 26 janvier 1999 à la Sous-Préfecture de Calais Compte-rendu Président : Monsieur le Sous-Préfet de Calais Vice-Présidents : Monsieur CHOQUET, Président de l'ADELFA Monsieur CATHELAIN , Chef de la Mission Littorale Agence de l'Eau Artois Picardie (excusé) Monsieur DEMARTHE, Maire de Grande-Synthe (excusé) Participants : M. BANSE : TRACTEBEL Engineering - Bruxelles Mme BEVILACQUA : TIOXIDE EUROPE Sa - Calais M. BOURGAIN : ADECA M. BRULIN : ADEME Nord - Pas-de-Calais M. CARPENTIER : Chambre de Métiers du Pas-de-Calais M. CARRESE : Sté ELYO M. CHALLEMEL du ROZIER: DRIRE Nord - Pas-de-Calais - Secrétariat Général du SPPPI M. DELEMOTTE : Inspection du Travail - Calais M. DOLLE : Sté ELYO M. DUBUIS : DRIRE Nord - Pas-de-Calais - Secrétariat Général du SPPPI Mme GEST : Conseillère Régionale - Nord - Pas-de-Calais M. GOSSE : Communauté de Communes du Sud Ouest du Calaisis M. GUERRE-GENTON : Mairie de Calais M. HALLOO : Communauté Urbaine de Dunkerque M. HERIDEL : ADECA M. LENGLET : Bureau Véritas M. LEPRETRE : BRGM Nord - Pas-de-Calais M. LESTANGUET : EDF - GDF Services Côte d'Opale M. MANOHA : Service Maritime Boulogne-Calais M. MARTINACHE : Voix du Nord Calais M. MERLE : Chambre d'Agriculture M. MICHEAU M. PANNETIER M. PAVEAU M. PENICAUD M. PIETERS M. POINSOT M. PROUVOST M. SCHARER M. STEENBRUGGE M. STOPIN M. VANDENBERGUE M. VASSEUR M. VEDRENNE M. VEREECKE M. VETU Mme VISTE : Sté ELYO : Sté ELYO Nord - Est - COTHEFA : EDF - GDF Services Côte d'Opale : Sté UCAR : Sapeurs Pompiers - Calais : OPAL'AIR : Chambre de Métiers du Pas-de-Calais : Union Minière : Gaz de France - Lille : MEDEF Littoral Pas-de-Calais : DDE - ORETUR : Conseiller Général du Pas-de-Calais : Gaz de France - Lille : TOTAL Raffinerie des Flandres : CCI de Calais : SPPPI Côte d'Opale Flandre Excusés : M. BARTHE M. BERTRAND M. BOGAERT M. CAPET M. GHEERARDYN M. GUILLOT Mme ILEF M. LEMAIRE M. LUDWIKOWSKI M. MANNESSIER M. MARQUET M. STANESCO M. VANNESTE M. VELLAY : Maire de Calais : DRAF Nord - Pas-de-Calais : ADECA : Député - Conseiller Régionnal : MEDEF Littoral Pas-de-Calais : Sté INTEROR : DRASS du Nord : CREDEC : DRASS du Nord : SIACED-PC - Préfecture du Pas-de-Calais : Gaz de France Région Nord : G.D.F. : TIOXIDE EUROPE Sa : Sté SYNTHEXIM Monsieur CHOQUET, Vice-Président de la Commission Nouveaux Projets, accueille les participants et prie l'assemblée de bien vouloir excuser Monsieur le Sous Préfet de Calais qui rejoindra la réunion ultérieurement. I. Rappel du contexte économique Monsieur CHALLEMEL DU ROZIER. et énergétique par A la suite d'une réflexion d'ensemble sur l'énergie, la cogénération est une solution qui a été retenue et soutenue par le gouvernement depuis 1992. Un accord a d'ailleurs été signé entre E.D.F. et l'Etat le 28 mars 1997 qui prévoit la tarification de l'électricité produite. Ceci a induit un développement très fort de la cogénération : en 1998, environ 2000 MWe produits par cogénération ont été installés sur le territoire français. Les plans prévoient que 4000 à 6000 MWe soient installés en 2010. Parmi les projets français, on peut citer : - le projet de Gonfreville, qui lie le groupe TOTAL à EDF, d'une puissance de 365 MWe, quelques projets de 40 à 60 MWe sur le territoire, le projet de TIOXIDE, quelques projets régionaux d'environ 10 MWe pour des papeteries, chauffages collectifs. Du point de vue de l'environnement, ce sont des projets intéressants car ils utilisent des combustibles propres et leur rendement est de l'ordre de 65%. II. Présentation de TIOXIDE et de l'organisation du projet de cogénération par Monsieur MEUNIER (TIOXIDE) 1- Présentation de TIOXIDE TIOXIDE est le premier producteur européen et le troisième producteur mondial de dioxyde de titane. Le dioxyde de titane est un pigment blanc, opacifiant, utilisé en grande partie dans la peinture, les matières plastiques, les encres, les papiers, les produits alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques. Sur une capacité mondiale de l'ordre de trois millions de tonnes par an, TIOXIDE produit 500000 tonnes, soit environ 15% de la production mondiale. Du Pont, Millenium et Bayer font partie des principaux concurrents de TIOXIDE. 2- Historique de l'usine de Calais - 1965-1967 : construction de l'usine dans la Z.I. des Dunes (capacité de 25000 tonnes) 1972 : doublement de la capacité avec adjonction d'une unité de production d'acide sulfurique (225000 tonnes) 1988 : augmentation de la capacité de production à 100000 tonnes et mise en place d'un traitement des émissions atmosphériques visant à réduire les teneurs en SO2. TIOXIDE a également investi dans deux domaines : - l'environnement (traitement des rejets gazeux en 1985/1988, traitement des effluents en 1993/1995) l'énergie depuis 1973/1974 (la consommation énergétique avait déjà été divisée par deux avant 1993). Dans ce cadre d'économie d'énergie, la cogénération a donc été étudiée très tôt par TIOXIDE. 3- Organisation du projet La cogénération consiste à produire de façon combinée de l'électricité (avec un rendement de 40% pour des raisons thermodynamiques) et de la vapeur grâce à l'énergie thermique résiduelle. Le choix du site géographique de TIOXIDE s'explique par le fait que la vapeur est un fluide qui ne se transporte pas très bien (maximum sur quelques kilomètres). Le dimensionnement du projet, de 45 MW, a donc été défini à partir de la consommation de vapeur de TIOXIDE. Le gaz sera acheté à G.D.F. ou à tout autre opérateur après la dérégulation du marché du gaz en 2000. La société TRACTEBEL assurera la construction de l'installation pour le compte d'ELYO. ENERSOL, filiale spécifique d'ELYO NORD EST, sera l'opérateur de cette installation. C'est ENERSOL qui aura les contrats d'achat de gaz, les contrats de vente d'électricité et de vapeur et l'autorisation préfectorale d'exploiter. 4- L'intérêt de ce projet L'intérêt de ce projet est de divers ordres : - du point de vue économie d'énergie (50.000 tonnes équivalent pétrole) - du point de vue environnemental (réduction de production de CO2 (gaz à effet de serre) et de NOX (qui participe à la formation du trou dans la couche d'ozone) - du point de vue local : Calais disposera ainsi d'une installation de cogénération qui se classera dans les cinq premiers projets français. C'est aussi un signe que les actionnaires de TIOXIDE Calais ont confiance dans l'avenir. Pour le tissu industriel du Calaisis, c'est également un signe encourageant : 250 millions de francs d'investissements vont être réalisés, dont une grande partie va profiter aux entreprises du littoral. L'activité va se développer pendant la phase de construction et se maintenir pendant la phase d'exploitation grâce aux opérations de maintenance et d'entretien. Ce projet permettra également d'alimenter en électricité le poste des Garennes, à hauteur de 45 MW, ce qui représente l'alimentation basse tension des foyers domestiques de la ville de Calais. III. Le projet de cogénération 1- Présentation d'ELYO par Monsieur CARREZ (ELYO) ELYO est une filiale du groupe SUEZ LYONNAISE DES EAUX dont les métiers de base sont l'énergie, la propreté, l'eau et la communication. On peut également citer des activités telles que la construction et les services financiers. L'énergie est la principale activité du groupe (64 milliards de francs de chiffre d'affaires, plus de 25.000 MW installés en 1997). TRACTEBEL et ELYO représentent les deux pôles d'activités énergie du groupe SUEZ LYONNAISE DES EAUX. Le métier d'ELYO est de concevoir, de réaliser et d'exploiter des équipements dans les domaines de la production, de la récupération et de la distribution d'énergie. 2- Présentation technique du projet par Monsieur DOLLE (ELYO) La naissance du projet remonte à l'automne 1997, date à laquelle une étude de faisabilité avait été demandée par TIOXIDE. ELYO a obtenu le contrat fin octobre 1998. L'installation de cogénération devra fonctionner 365 jours par an, 24 heures sur 24 avec une disponibilité de vapeur permanente. D'autre part, TIOXIDE, au vu de ces procédés de fabrication, a des exigences très précises concernant la pression et la température de la vapeur produite. La production devra évidemment correspondre à la consommation de TIOXIDE qui est d'environ 580.000 tonnes par an. Le principe de la cogénération étant de produire à partir d'un combustible de l'énergie électrique et de l'énergie thermique (froid ou chaud), les solutions techniques retenues sont les suivantes : - turbine à gaz (qui permet de produire l'électricité) secours en air frais - chaudière de récupération à deux niveaux de pression (70bar/450°C et 20bar/250°C) accumulateur de vapeur (qui sert de ballon tampon entre la production et l'utilisation) turbine à vapeur (qui permet de produire l'autre partie de l'énergie électrique) chaudières de secours : 50 et 80t/h à 20 bar (chaudière à gaz) Le schéma de principe d'une turbine à gaz : Le schéma de principe de la cogénération (turbine à gaz + récupération) : Les caractéristiques de la turbine à gaz seule - GENERAL ELECTRIC LM 6000 PD (chambre sèche, basse teneur en NOx ) Puissance électrique à 10°C : 43,6 MWe Production thermique : 39 MWh Température des gaz d'échappement : 451°C Débit des gaz d'échappement : 460.000kg/h Pression du gaz naturel : 45 bar Grâce à une telle installation, la production de vapeur haute pression (70 bar/450°C) sera de 42t/h et basse pression (20bar/250°C) de 11t/h, les gaz en sortie de cheminée auront une température de l'ordre de 160°C. Dans ce projet une optimisation a été prévue en ajoutant une turbine à vapeur. Schéma de principe d'une turbine à vapeur Caractéristiques de la turbine à vapeur : - Débit nominal de vapeur :75t/h Puissance électrique : 1,9 à 4,8MW Rendement thermique : 60 à 80% Schéma de principe du cycle combiné turbine à gaz et turbine à vapeur Au niveau de la chaudière de récupération, il est nécessaire d'ajouter un brûleur de post-combustion (qui fonctionne également au gaz (4 à 6 bar) ) qui permet d'élever la température des gaz d'échappement afin de pouvoir produire de la vapeur haute pression. Cette post-combustion dont la puissance maxi est de 44 MW, permet la production de vapeur HP (70 bar/450°C) à un débit de 100 t/h, dont 75 t/h alimenteront la turbine à vapeur, et de vapeur BP (20 bar/250°C) à un débit de 10 t/h. La température en sortie de cheminée est de 140°C ; il est donc possible d'ajouter un circuit pour réchauffer l'eau. Sur la zone d'implantation de l'installation, il est également prévu de créer un lotissement définitif pour la mise en place des bungalows des différents sous-traitants de TIOXIDE. A terme, lorsque l'installation sera fiabilisée, les cinq chaudières existantes (4 chaudières à 20 t/h à basse pression et une chaudière à 28 t/h) seront démantelées. L'ensemble de la production thermique de TIOXIDE sera donc assurée par l'installation de cogénération. Des chiffres sont à retenir : - nombre d'heures de fonctionnement : 8.060 h/an puissance électrique installée : 55 MW production électrique annuelle : 360.000 MWh production annuelle de vapeur : 580.000 tonnes consommation de gaz : 1.130.000 MWh PCS (soit environ 1/300ème de la consommation nationale) Les liens contractuels qui existeront entre les différentes parties sont finalement : Vente d'électicité à EDF ELYO Opérateur de la cogénération Achat d'électricité à EDF Vente de vapeur TIOXIDE EUROPE Achat de gaz à GDF Achat de gaz à GDF Les principales contraintes à considérer concernent la sécurité, la sûreté, la qualité et la maîtrise des opérations de raccordement. En résumé, ENERSOL va assurer le financement, la conception, l'exploitation pendant 12 ans, et le renouvellement du contrat d'exploitation tandis que TRACTEBEL aura la charge des calculs, des études de détail, de l'installation, des essais et réglages et de la mise en service industrielle. Des relations avec E.D.F. sont établies de façon à étudier les points concernant le raccordement au réseau et la convention d'exploitation. Avec G.D.F., des négociations sont en cours au sujet du contrat d'achat et de la convention de raccordement. Le dossier de demande d'autorisation d'exploiter, établi par le bureau d'études VERITAS, doit être déposé au début du mois de février en préfecture d'Arras et comprend, comme pour toute installation classée soumise à autorisation, une étude d'impact, une étude des dangers, une étude acoustique et une notice d'hygiène et de sécurité. Parmi les éléments qui figurent dans l'étude d'impact on peut noter que les rejets de gaz dans l'atmosphère vont évoluer de la façon suivante : CO2 : 218.000 tonnes à 190.000 tonnes NOx : 220 tonnes à 185 tonnes. L'étude acoustique a par ailleurs révélé qu'il n'y avait pas d'impact supplémentaire dû à la nouvelle installation. Discussion Concernant les données relatives au CO2 et aux NOx précédemment évoquées, Monsieur GUERRE GENTON, souhaite savoir s'il s'agit d'un bilan du site ou d'un bilan global, c'est-à-dire si c'est par rapport à la pollution actuelle du site ou par rapport à la pollution du site si l'électricité était produite ailleurs. Monsieur LEWANDOWSKI précise qu'il s'agit bien d'un bilan global. Dans ce cas, Monsieur GUERRE GENTON suggère que soit établi un bilan de la pollution du site. Monsieur MEUNIER complète ce point en précisant qu'étant donné que la consommation énergétique va augmenter, les émissions de CO2 vont augmenter proportionnellement. En ce qui concerne les NOx , les chaudières utilisées actuellement par TIOXIDE engendrent des rejets en NOx relativement forts par rapport aux technologies existantes. L'utilisation de chaudières à brûleur bas NOx devrait compenser la consommation énergétique. Les rejets de NOx ne devraient , théoriquement, augmenter que très légèrement. Néanmoins, vu l'expérience d'ELYO et les précautions prises par les constructeurs quant à l'estimation des différents rejets, on peut s'attendre à ce que les rejets prévus soient surestimés. Pour compléter ce point, Monsieur BOURGAIN ajoute que d'après les données qui lui ont été transmises par TIOXIDE, les taux de CO2 et SO2 seront supérieurs à ce qu'ils sont actuellement. (Le SO2 provient des substances ajoutées au gaz pour l'odoriser : il s'agit essentiellement de mercaptans.) Les quantités rejetées à l'atmosphère seraient de l'ordre de 50 tonnes par an de SO2, à comparer aux quantités rejetées sur le Calaisis et le Dunkerquois. Ces quantités seraient encore plus importantes si TIOXIDE brûlait du fioul dans ses chaudières. Monsieur BOURGAIN souligne que finalement il y aura un préjudice pour l'environnement dans la mesure où l'on augmente les capacités, même si par ailleurs ce procédé permet des économies d'énergie, ce qui est un point positif. Il serait donc important qu'un "point 0" soit établi avant la mise en fonctionnement de l'installation de façon à pouvoir, le cas échéant , comparer et montrer des évolutions. Cette remarque est également valable pour ce qui est du bruit. Monsieur HALLOO se demande si à terme TIOXIDE serait susceptible d'utiliser l'électricité produite par l'installation de cogénération. A ce sujet, Monsieur MEUNIER précise que d'un point de vue financier ce pourrait être envisageable, néanmoins, E.D.F. assure la garantie d'approvisionnement en électricité et non ELYO. IV. Raccordement de l'unité de cogénération à la canalisation des Hauts de France (Monsieur FAISANT G.D.F) Un tel projet est structuré en trois grandes étapes : 1. Etudes préliminaires, conception du projet et définition des objectifs. C'est à ce stade que les différents tracés possibles et les faisceaux de moindre impact sont analysés. A partir de cette étude, quatre tracés possibles ont été retenus: à partir de Loon-plage, contournement de Gravelines par le Nord ou le Sud, puis contournement de l'aéroport de Marck par le Sud ou le Nord avant d'arriver sur le site de l'installation de cogénération. 2. Intégration de l'ensemble des contraintes On citera entre autres que pour ce projet, le fuseau d'études (cf. Annexe 1) s'étend sur 6 km de large. Le principe de l'étude du tracé est de soumettre ce fuseau à des spécialistes de l'environnement pour déterminer le tracé de moindre impact dans des conditions techniques et économiques acceptables. A ce sujet, il s'est avéré que la solution off-shore n'est pas acceptable d'un point de vue économique. La traversée de la Z.N.I.E.F.F. de Oye-Plage nécessitera une étude particulière pour limiter l'impact du projet sur la faune et la flore. 3. Réalisation L'ensemble du chantier est suivi par des interlocuteurs de G.D.F qui réceptionnent les ouvrages et la remise en état des lieux après travaux. Caractéristiques du raccordement Pour le raccordement de TIOXIDE, les caractéristiques principales de la canalisation seront les suivantes : ?? ?? ?? ?? ?? ?? ?? ?? ?? Point de départ : station d'odorisation G.D.F. de LOON PLAGE Point d'arrivée : site de l'usine TIOXIDE (Calais) Distance entre les deux points : environ 28 km en fonction du tracé Diamètre nominal de la canalisation : 200 mm (A titre de comparaison le diamètre de la canalisation des Hauts de France est de 1.100 mm) Profondeur moyenne de l'ouvrage : 1 m Pression maximale de service : 67,7 bars Poste de livraison (qui permet de faire baisser la pression à 45 bars) Débit : 17.000 Nm3/h (soit 170.000 kWh/h) Postes de sectionnement et de coupures L'ensemble des documents administratifs devrait être déposé au cours du premier trimestre 1999 (dont étude d'impact et étude de sécurité). Suivront l'enquête auprès des services et l'enquête publique, conformément à la réglementation. Les conventions de passage avec les propriétaires et les exploitants agricoles seront ensuite négociées, et dès le début le l'année 2000, le chantier de pose en ligne des canalisations devrait débuter. Les grands axes routiers A16, RN 1, rocade vers l'hoverport, routes départementales, canaux et lignes de chemin de fer seront franchis en forage ou fonçage. Les rivières, watergangs et wateringues seront franchis en souille. En ce qui concerne la pose de la canalisation, dans le cas de pâturages, des clôtures sont mises en place pour s'assurer qu'il n'y ait pas de problème avec le bétail. Systématiquement, la terre végétale sera décapée pour trier les terres sur 20 à 30 cm. Les tubes sont ensuite alignés, soudés, radiographiés. Un enrobage est réalisé et contrôlé à chaque soudure. Le tube est alors déposé dans le fond de la tranchée. Pour le franchissement des routes et autres terrains publics, les canalisations sont protégées par des buses en béton. Après la pose des canalisations, les terrains sont remis en état et en culture. Seules des bornes jaunes permettent de localiser la canalisation de transport qui se situe à 1m -1m20 de profondeur. Discussion A la question de Monsieur CHOQUET qui voudrait connaître la différence de coût entre la solution retenue et la solution off-shore, Monsieur FAISANT précise qu'il existe un facteur 5 à 6 entre les deux possibilités. Monsieur HALLOO souhaiterait savoir si à terme, cette canalisation serait susceptible de desservir l'agglomération de Calais. Monsieur FAISANT revient donc sur les ordres de grandeur : l'installation va consommer environ 1,2 milliards de KWh de gaz de Norvège (gaz H), à haut pouvoir calorifique, ce qui représente environ trois fois Calais, qui utilise à l'heure actuelle du gaz de Hollande (gaz B). D'autre part G.D.F. est lié par des contrats de très long terme. A court terme, il n'est donc pas question de convertir l'agglomération de Calais. Ce qui est important, c'est qu'il y ait un optimum économique pour le client final (que ce soit ELYO ou les clients domestiques). Si cet optimum est atteint, la canalisation pourra éventuellement servir à alimenter d'autres clients. Monsieur MEUNIER précise d'ailleurs que du fait de la nouvelle installation, la consommation de gaz de TIOXIDE, qui est l'équivalent de la ville de Calais actuellement, va être libérée sur le réseau existant. Monsieur BOURGAIN souhaiterait savoir quand le tracé définitif de la canalisation sera connu et comment celui-ci sera déterminé, en particulier y aura-t-il une consultation des partenaires? Au sujet de la définition du tracé sur la bande de 6 km, Monsieur FAISANT, rappelle que les deux éléments fondamentaux pris en compte sont : ? ? L'étude d'impact, qui détermine l'ensemble des contraintes environnementales et qui permet de définir le tracé de moindre impact. ? ? L'étude de sécurité, qui détermine, en fonction du tracé, l'occurrence d'un incident et les effets de cet incident. Une fois que ce tracé a été déterminé, il s'agit de positionner précisément la canalisation en essayant de l'éloigner le plus possible de toute habitation, école… et également vérifier avec les propriétaires et exploitants agricoles que la canalisation ne générera pas de contraintes inacceptables. Monsieur le Sous Préfet de Calais ajoute que ce dossier ne diffère pas des autres dossiers soumis à enquête publique, si ce n'est qu'il y aura négociation et indemnisation pour occupation ou préjudice temporaire ou définitif. Monsieur BOURGAIN remarque donc qu'il n'y aura pas de concertation avec le public, mais simplement une information. Monsieur le Sous Préfet complète cette remarque en rappelant qu'il y aura une information du public au travers de l'enquête publique, une consultation des services compétents et une concertation avec tous ceux qui peuvent subir un quelconque préjudice. Monsieur DUBUIS souhaite savoir si, dans le projet, il a été pris en compte le projet de darse entre Loon-Plage et Gravelines pour le Port Autonome de Dunkerque. Monsieur FAISANT confirme que ceci a été considéré dans l'étude du tracé et ajoute que l'un des trajets de moindre impact et le plus adapté serait par conséquent celui qui contournerait Gravelines par le Sud. Monsieur le Sous Préfet conclut cette réunion en remerciant tous les intervenants et tous les participants et rappelle l'intérêt que suscite ce type de projet.