(64) Pau - L`extension de la galerie du Leclerc fait débat

Sud-Ouest (Pyrénées Atlantiques) 23/03/2013
(64) Pau - L'extension de la galerie du Leclerc fait débat
Dès que l'on prononce les mots commerces, centre ville et grandes surfaces les discussions s'enflamment vite. Le projet
d'extension de l'hypermarché Leclerc Université a fait débat, jeudi soir, parmi les conseillers municipaux. Une convention
doit en effet être passée entre la Ville et la société Univerdis qui prévoit d'agrandir la galerie commerciale de la grande
surface, construire un parking silo de 999 places et réaménager des lieux de stationnement environnants. Pour améliorer la
sécurité des rues voisines, Univerdis a accepté de participer financièrement à des travaux envisagés sur ces voies (rues
Maginot, Mitton, carrefour Leclerc-Maginot-Massé).
Critique de l'opposition
Mais, du côté de l'opposition, la pillule a du mal à passer. " Qu'est-ce que l'on veut faire à Pau ? " demande le Modem
Jean-Louis Péres, qui ne comprend pas pourquoi on accompagne un projet d'extension liée à une grande surface alors que
les commerces du centre-ville souffrent. Une interrogation que partagent également l'écologiste Eurydice Bled et Véronique
Lipsos-Sallenave, élue de la liste Urieta. " Même si l'on rénove le centre-ville, des commerces ferment. Rue Serviez, il y a
des boutiques vides, sans repreneur. On ne sait pas où l'on va et l'on autorise tout aux grandes surfaces. "
Jeudi, Bernard Laclau-Lacrouts, adjoint à l'urbanisme, a ramené le débat à ses justes proportions. Car la question est réglée
depuis belle lurette.
" Depuis deux ans, Leclerc bénéficie d'une autorisation de la commission départementale d'aménagement commercial
(CDAC). Tout ce que l'on fait, c'est de demander à Univerdis de payer des travaux d'aménagement de la voirie située
autour du projet. "
" Gagnant gagnant "
" C'est un accord public privé, gagnant-gagnant " a renchéri le socialiste Jean-François Maison. Tout en rassurant ceux qui
craignent de voir l'extension donner naissance à une inesthétique façade de béton. " Rien n'est encore figé. "
Pour sa part, Martine Lignières-Cassou a rappelé les deux grandes idées que défend la Ville sur ce dossier. " Nous voulons
renforcer le poids du chiffre d'affaires du commerce palois par rapport aux zones de l'ouest de l'agglomération. L'extension
de 1000 mètres carrés du Super U du centre Bosquet est passée en CDAC dans cette optique. C'est la même chose pour la
galerie commerciale du Leclerc. Qui plus est, celui-ci anticipe le bus-tram et se réorganise par rapport à ça. "
Complexe aquatique : on paie
Enfin, pour répondre aux inquiétudes, la députée-maire a proposé que l'on présente aux élus palois l'état d'avancement des
travaux du schéma d'aménagement commercial de l'agglomération. On y trouve des choses intéressantes, assure-t-elle.
Dans un tout autre domaine, les conseillers municipaux ont été invités à se prononcer sur le calendrier de financement du
complexe aquatique au cours des années qui viennent. La facture s'élève à 23,6 millions d'euros.
" J'avais annoncé que l'on atteindrait les 25 millions d'euros, nous y voilà ! " a commenté Jean-Louis Péres. " Car il y aura
forcément des dépassements. 25 millions, c'est un dérapage financier extrêmement lourd. Je le regrette. Car cela va
plomber les finances de la ville. "
" On prend le pari que le budget sera tenu " a rétorquée Martine Lignières-Cassou. Tandis que Guillaume Descorps rappelait
que le coût de 23,6 millions avait été annoncé dès 2010. " Il n'a pas changé du tout. " Le dossier a été approuvé à la
majorité. Les deux groupes d'opposition ont voté contre.
J.-J. N.
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