La Ducasse, “une immense fierté !” - Doudou
Transcription
La Ducasse, “une immense fierté !” - Doudou
Fleurus “La Carolo” : perquisitions dans deux asbl dredi une série de perquisitions dans les bureaux de deux asbl satellites de l’échevinat des Sports, géré par l’ex-échevin Claude Despiegeleer, démissionnaire et inculpé dans l’affaire de “La Carolorégienne”. Claude Despiegeleer était également l’un des responsables de ces deux asbl. L’une, le Parc des Sports, située à deux pas du Spiroudome, l’autre, Charleroi Infra Sports, également à destination sportive. Ce versant de l’enquête, corollaire de celle menée à propos de “La Carolorégienne”, viserait à vérifier la comptabilité de ces deux institutions et notamment à contrôler ce qu’il en a été des emplois officiellement affectés à ces asbl. La comptabilité a été saisie, ainsi que les contrats d’emplois et les statuts des deux asbl, pour examen par les enquêteurs. (Belga) Mons Pyromanes arrêtés LS DEUX INDIVIDUS QUI ONT BOUTE LE FEU A 3 VEHICULES au domaine d’Epinlieu à Mons, les 15 (deux voitures) et 21 novembre (une voiture), ont été identifiés, a indiqué vendredi le parquet de Mons. L’un d’entre eux, mineur d’âge et en aveu des trois incendies, a fait l’objet d’une prodécure devant le tribunal de la jeunesse. Il sera placé. Pour son complice, majeur et responsable d’un seul fait, il a été décidé d’appliquer des mesures alternatives à la détention. Tous deux sont des habitants du quartier. (Belga) Boussu Incendie d’un gymnase DEUX INDIVIDUS MAJEURS ONT ETE PLACES SOUS MANDAT D’ARRETE, l’un mercredi et l’autre jeudi, par une juge d’instruction de Mons pour incendie volontaire. Tous deux ont reconnu avoir bouté le feu à la salle de gymnastique de l’école du Foyer Moderne, située rue Jules Ducobu à Boussu, a indiqué vendredi le parquet montois. Pour rappel, le feu avait pris, le 15 novembre, vers 22h00, dans cette annexe de l’établissement. (Belga) Farciennes Fuite de chlore à la piscine UNE FUITE D’ACIDE CHLORYDRIQUE A ETE DETECTEE vendredi après-midi, vers 16h30, à la piscine communale de Farciennes. Les pompiers de Charleroi, appelés sur les lieux ont fait procéder à l’évacuation de quelques maisons avoisinantes. Il semble que l’incident se soit produit en raison du renversement d’une cuve, mais que le produit ait pu être contenu, ce qui a fortement limité les émanations de chlore. Il était prévu que la situation soit entièrement maîtrisée en tout début de soirée. (Belga) Ath La Ducasse, “une immense fierté!” ◗ Les porteurs de Monsieur et Madame Goliath voient en la reconnaissance par l’Unesco un honneur. ◗ Et surtout une consécration, fêtée la semaine prochaine. ean-Claude Cloquette, Laurent Sauvage, tous deux porteurs de Monsieur et Patrick Cauchie, porteur chez Madame, se sont retrouvés en début d’après-midi à la Maison des Géants autour d’une bonne Gouyasse pour fêter l’événement. “Lorsque l’on m’a annoncé la nouvelle, j’ai ressenti une grande joie”, explique Patrick Cauchie. “C’est une bonne chose pour tous les Athois et les acteurs de la ducasse. Pour nous, porteurs, c’est particulier. Nous sommes porteurs de géants, mais aussi d’une tradition. Une tradition que l’on doit transmettre à nos plus jeunes. Nous essayons de garder le même état d’esprit, c’est-à-dire de rester simple. La ducasse, c’est dans le cœur qu’on la porte. Et c’est le même pour chaque Athois. Le fait qu’Ath ait été associée à d’autres manifestations ne me dé- J BELGA/CORALIE CARDON LES ENQUÊTEURS CHARGÉS DU DOSSIER DE “LA CAROLORÉGIENNE” ont effectué ven- HAINAUT 쐍 Goliath et sa femme, un couple emblématique pour la ducasse. range nullement, je ne suis pas chauvin.” Pour Laurent Sauvage, la joie était tout aussi grande. “Lorsque le chef porteur, Jean-Claude, m’a prévenu, j’ai ressenti une grande fierté. Fier de notre cortège, de notre ducasse. Je suis aussi content que Mons et son Doudou aient été reconnus en même temps par l’Unesco. On évite ainsi un nouveau sujet de plaisanterie entre les deux festivités. Mais malgré cela, il ne faut rien changer dans nos traditions.” Jean-Claude Cloquette, chef porteur de Goliath, une des figures emblématiques du renouveau de la ducasse, était aux anges. “La ducasse 2006 sera la der- nière pour moi. À mon âge, il est temps d’arrêter. Mais je pourrai partir ravi car c’est comme une consécration dans ma carrière de porteur. Je laisserai désormais un patrimoine derrière moi et j’espère que cette reconnaissance ne changera en rien le déroulement de notre ducasse”. Ma première pensée, lorsque Laurent Dubuisson m’a appris la nouvelle, a été pour Guy Spitaels. Lorsqu’il est arrivé à la tête de la ville en 1977, la ducasse était vraiment très mal en point. Maintenant, on ne voit même plus la Grand-Place tellement il y a du monde. C’est une fête pour les Athois et non plus pour une certaine catégorie de gens comme auparavant.” Les porteurs sont conscients de leur rôle et de leur image, mais n’oublient pas non plus les autres acteurs de la ducasse d’Ath. Cette noblesse d’esprit les rend encore plus géants ! Vendredi prochain, ces fameux porteurs seront à nouveau au centre de la fête qui sera mise sur pied sur la Grand-Place pour célébrer cet événement qui restera gravé longtemps encore dans les mémoires de la cité dendrienne. T. VdB. Le Doudou à la fête ◗ Mons et Elio Di Rupo voient davantage la reconnaissance comme un point de départ que comme un aboutissement. est évidemment avec une très grande satisfaction qu’en province de Hainaut, les villes d’Ath et de Mons ont vu leurs deux ducasses respectives reconnues par l’Unesco au titre de “Chef d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel de l’Humanité”. Pour le ministre-président (du gouvernement wallon) et bourgmestre (empêché) de la ville de Mons, au-delà de la distinction honorifique sur le plan international, c’est d’abord et avant tout, par ces instances internationales dont des évaluateurs ont vécu de très près ces fêtes populaires de la Tri- C’ nité, la reconnaissance “d’un folklore vrai, enraciné au plus profond dans la vie de la cité et de ses citoyens”. Toutefois pour Elio Di Rupo, cette reconnaissance est à comprendre, pour l’ensemble du collège, non comme un aboutissement mais plutôt un point de départ “puisqu’il s’agit maintenant, fort de cette réputation internationale, de pérenniser sur toute l’année notre Doudou en créant par exemple une “Maison du Doudou” ainsi qu’une ligne de produits, de toute nature, qui rappellerait l’ampleur de l’événement aux touristes de passage”. Pour Jean-Paul Deplus, échevin de la Culture mais aussi de l’Economie “cette reconnaissance internationale de notre folklore va incontestablement nous aider dans notre projet de voir la ville de Mons reconnue en qualité de capitale culturelle européenne à l’horizon 2005”. L’échevin insiste par ailleurs sur le renforcement de l’identité de la ville à travers la labellisation internationale de son folklore “cette reconnaissance renforçant aussi la fierté des Montois pour leur Doudou”. En charge de la direction du Tourisme à la ville, fonction actuellement cumulée aujourd’hui avec la présidence de l’Office de Promotion du Tourisme (OPT), Fernand Martin insiste pour sa part sur les “excellentes retombées de cette distinction en terme d’image de marque et de marketing pour la ville”. “Mais il faudra aussi que nous restions dignes de l’honneur qui nous a été fait par l’Unesco en conservant, dans le déroulé de ces fêtes, les exigences d’excellence pour notre folklore qui, avec cette distinction, ne peut accepter la moindre faiblesse” conclut Fernand Martin. H. L. Économie locale Conjuguer le futur sans hésitation ◗ Morlanwelz s’active, depuis 2001, pour dynamiser la vie économique locale. rojets cherchent responsables”… Un des sujets d’une récente table ronde, évoqué par l’échevin du développement économique, Jean Malfroid (PS), jeudi soir, à la “soirée de l’économie 2005”, résonne comme un appel à plus de détermination et d’initiative. L’échevin a cité quelques chiffres et rappelé des éléments historiques, à l’attention de “tous ceux que j’aimerais persuader de venir s’installer et investir à Morlanwelz”, a-t-il dit. Marquée par un passé industriel et économique important, la commune a subi le déclin des P 36 SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 NOVEMBRE 2005 “golden sixties” et les crises. Si elle compte près de 22 pc de chômeurs et plus de 200 minimexés, ses ressources mettent du baume au cœur des habitants : six grandes surfaces d’alimentation, plus de 600 commerçants, 5 000 élèves et étudiants, 8 salles de sports, 26 salles de rencontres, spectacles, fêtes, 130 associations, etc. Alors… Comment assurer la relance, sans travailler dans le court terme, sans s’essouffler dans des initiatives qui ne durent pas une saison ? “Fédérer, coordonner, rendre confiance aux habitants et acteurs économiques”, répond Jean Malfroid. “Mais… comment, quand, avec qui et par qui ?” Sa question ponctue des constats assez moroses sur la participation, sur le “qui” manquant, justement. La réflexion et l’échange d’idées sur le développement local se poursuivent pourtant, depuis 2001, en collaboration avec les universités, les villes et communes jumelées, les acteurs de proximité que sont l’Agence de développement local (ADL), l’Agence locale pour l’emploi (ALE), la Maison de l’emploi, le CPAS,… Jeudi soir, des responsables d’actions à mener en ont exposé la teneur générale : visites d’entreprises, recherche de partenariats avec les pays d’Europe centrale et orientale, un vademecum pour les entreprises, une société d’économie sociale pour soutenir le travail d’insertion socio-professionnelle de la Maison des arts et du patrimoine social du CPAS, un parcours découverte des institutions sociales, etc. Le professeur Jean-Claude Ettinger, de l’Ecole de commerce Solvay de l’ULB, a animé la table ronde du 21 octobre, avec le journaliste Jacques Bredael, et tous deux sont intervenus jeudi soir, à la “soirée de l’économie 2005”. “J’ai dit aux gens qui ont participé à la table ronde d’oublier leur institution˘et de dire ce qu’eux pourraient faire”, explique M. Ettinger. Puis, il ajoute˘ : “Je sens à Morlanwelz un frémissement positif. Il faut une implication individuelle, sans sombrer dans le pessimisme à la moindre difficulté.” Morlanwelz au futur… Comment, quand, avec qui et par qui ? Chacun peut apporter sa part de réponse, pour que le “frémissement” se transforme en un mouvement ferme, vers l’avant. Franca Rossi LA LIBRE BELGIQUE © S.A. IPM 2005. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.