Dossier de presse La Maison de l`Initiative
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Dossier de presse La Maison de l`Initiative
20 ans d’accompagnement au service des entrepreneur-es Dossier de presse Janvier 2015 Service Presse Florence MILLET 06 62 01 77 61 [email protected] SOMMAIRE La Maison de l’Initiative, une Coopérative d’Activités et d’Emploi - Un édito à quatre mains p.3 - La Maison de l’Initiative, une entreprise partagée p.4 - 20 ans d’accompagnement des entrepreneur-es p.4 - La Maison de l’Initiative, une autre manière d’entreprendre p.5 - Le fonctionnement de la CAE p.5 - Des valeurs coopératives fortes p.7 - L’entrepreneuriat au féminin p.8 - L’équipe d’appui p.10 - Implantation en Ariège p.10 - Chiffres clés p.11 - La Maison de l’Initiative engagée au cœur de l’ESS p.11 Portraits d’associés - Nadine Lourties, consultante en ingénierie sociale et territoriale p.12 - Éric Joly, directeur artistique et chef de projet web p.13 - Eva Llama, conseillère en insertion professionnelle et responsable du pôle insertion p.14 Contacts p.15 2 La Maison de l’Initiative, une Coopérative d’Activités et d’Emploi Un édito à 4 mains ! Un édito à 4 mains car depuis fin 2014, la Scop La Maison de l’Initiative a fait évoluer son statut juridique de ScopSARL à Scop-SA pour l’adapter à sa croissance et aux changements dus à son développement. Monique Dufresne, Directrice Générale Quelques chiffres pour illustrer cela : - En 1994, 4 associées dont 3 salariées Fin 2014, 62 associé-es – 145 salarié-es – 75 Equivalents Temps Pleins Vingt ans se sont écoulés entre-temps, faisant passer l’entreprise coopérative d’une activité unique, la formation à la création d’entreprise, à plus de 30 domaines d’activités différents. Comment cela a-t-il été possible ? - Parce-que La Maison de l’Initiative a fait du développement économique local son cœur de métier, - Parce-que, forte de son esprit innovant elle a inventé une nouvelle forme d’entreprise, permettant de sécuriser le parcours des entrepreneur-es qu’elle accompagne et de pérenniser leur emploi. Dans ce développement, le concept même d’une coopérative d’entrepreneur-es associé-es devait forcément se traduire dans sa gouvernance. Car l’esprit de cette entreprise repose sur des valeurs fortes de coopération, de responsabilité et d’équité. Le statut de Scop-SA a permis ainsi d’intégrer pleinement les entrepreneur-es dans les instances de décision. Un conseil d’administration, présidé par une femme entrepreneure en est la traduction, la continuité de gestion et l’exécutif étant assurés par la Directrice Générale. Cécile Malaterre, Présidente 3 La Maison de l’Initiative, une entreprise partagée Travailler ensemble, c'est : « Se sentir engagé-e et fier-e de ce qui est produit individuellement comme collectivement. Vouloir assurer la pérennité de l’entreprise coopérative, veiller à ses grands équilibres financiers et assumer ensemble la prise de risque entrepreneurial. Entreprendre collectivement, à la Maison de l’Initiative, c’est vouloir travailler autrement. C’est créer une forme de travail où des entrepreneur-e-s associé-e-s et salarié-e-s exercent des activités différentes et participent ainsi à une alternative sociale et économique. C’est reconnaître et affirmer que l’argent n’est pas le seul moteur de l’action même s’il est essentiel. C’est permettre aux personnes de prendre toute leur place dans le système économique de l’entreprise en refusant l’assistanat et en encourageant l’initiative, c’est promouvoir le sens de la responsabilité. » La Maison de l’Initiative est la deuxième Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) créée en France, à Toulouse au milieu des années 1990. Au départ, la structure est implantée au cœur d’un quartier sensible pour permettre aux femmes de créer leur activité et d’être accompagnées tout au long de leur projet. Elle devient une CAE à part entière en 1999, afin de répondre au besoin d’inventer une nouvelle forme d’entrepreneuriat et permettre à de futur-es entrepreneur-es de tester leur projet puis de pérenniser leur activité dans le cadre de la coopérative. Ainsi une nouvelle forme d’entreprise est née : l’entreprise partagée, véritable alternative à l’auto-entreprenariat et au portage salarial. Elle réunit des entrepreneur-es appartenant à des domaines d’activités très divers : artisanat, communication, informatique, environnement, culture, formation… Au bout de deux ans d’activité, et à condition que le projet soit viable, l’entrepreneur-e peut devenir associé-e de La Maison de l’Initiative, et apporter ainsi sa pierre à l’édifice. 20 ans d’accompagnement des entrepreneur-es En 1994, La Maison de l'Initiative ouvre les portes de son centre de formation dans un quartier de Toulouse, la Faourette. Elle accueille des femmes qui souhaitent développer un projet économique, et réalise des études de développement de territoire. Elle compte 4 associées qui fondent la Scop, et 4 salariées. En 1999, création de la première coopérative d'activités et d'emploi en Midi-Pyrénées, pour permettre à des femmes de tester leur projet grandeur nature, et de vivre la coopération au quotidien. En 2006, La Maison de l'Initiative décide d'accompagner dans leurs parcours tant les femmes que les hommes et crée une coopérative d'activités et d'emplois "mixte" sur le territoire du Sicoval. En 2007, développement sur Toulouse, d'un nouveau champ de formation-accompagnement pour les femmes, en matière d'insertion sociale et économique. En 2013, naissance de permanences d'accueil en Ariège pour le développement d'une nouvelle CAE. En 2014, La Maison de l’Initiative a 20 ans, elle compte 62 associé-es et plus de 140 salarié-es. 4 La Maison de l’Initiative, une autre manière d’entreprendre La Maison de l’Initiative apporte ses services d’appui et d’accompagnement aux particuliers, aux professionnels, aux structures publiques ou privées. Elle accompagne l’insertion professionnelle, la création ou la reprise d’une activité, le développement des services à la personne. Elle accueille des porteurs de projets qui souhaitent entreprendre avec un statut de salarié-e. Elle apporte conseil et expertise aux dirigeant-es d’entreprises et aux acteurs du développement local. Aujourd’hui, La Maison de l’Initiative offre un espace d’innovation sociale et économique à des personnes qui, au-delà de l’exercice de leur profession conçoivent une nouvelle relation au travail : - en tissant la démocratie entre les associés, - en mutualisant les espaces de travail, la trésorerie et la formation, - en soutenant les échanges de savoir et de services, et en encourageant les pratiques de citoyenneté et de responsabilité. La Maison de l’Initiative donne aux personnes la possibilité de prendre toute leur place dans le système économique en refusant l’assistanat et la concurrence, elle encourage l’initiative et la coopération. L’objectif de l’équipe d’appui est de permettre à ces personnes d’acquérir leur autonomie économique et sociale, et pour y arriver de leur faciliter l'accès à l’information si complexe sur la création d’entreprise. Pour les femmes, c'est un appui pour apprendre à évoluer dans un environnement économique encore essentiellement masculin dans lequel les femmes ont toute leur place si elles acceptent de la prendre. Parmi les principes qui animent sa mission au quotidien, on retrouve bien entendu les valeurs de solidarité, de participation et de citoyenneté mais aussi de responsabilité et de réalité économique. Entreprendre collectivement, à la Maison de l’Initiative, c’est vouloir travailler autrement. C’est créer une forme de travail où les entrepreneur-es associé-es et salarié-es exercent des activités différentes et participent à une alternative sociale et économique. Qui sont ces entrepreneur-es d'un type nouveau ? - Elles et ils sont pleinement entrepreneur-es et pleinement salarié-es. - Elles et ils ont en commun la volonté de travailler et de produire des biens et des services de qualité basée sur la reconnaissance de leur travail et des compétences de la personne. - Chacun-e souhaite vivre de son activité et ensemble tente l'aventure de l'entreprise coopérative qu'elles et ils partagent. Le fonctionnement de la CAE La Maison de l’Initiative est une SCOP dont l’objectif est de créer des emplois pérennes et de la richesse économique et sociale sur son territoire. Tout salarié peut devenir associé de la structure au bout de 2 à 3 ans. Cette entreprise partagée permet ainsi aux entrepreneurs salariés de bénéficier d’un accompagnement tant sur le plan commercial qu’administratif tout au long de leur projet, ainsi que d’une protection sociale, des mutualisations de charges et de compétences, des opportunités d'affaires liées à la mise en réseau, des outils financiers, et de la solidarité. Concrètement, la CAE facture directement les ventes, encaisse les règlements et porte la responsabilité juridique des actes professionnels de l’ensemble de ses salariés-associés dont les activités sont hébergées fiscalement, juridiquement et comptablement par la Coopérative d'Activités et d'Emploi qui réalise l'ensemble de ces démarches de manière mutualisée. Afin de participer aux frais de fonctionnement de l’entreprise partagée, chaque entrepreneur verse 10 % de son chiffre d’affaires à la CAE. 5 La ou le candidat-e à la création d'entreprise est d'abord guidé-e pour lancer son activité : réalisation de plaquettes commerciales, élaboration des tarifs, création d’un site web... Pendant ce laps de temps, elle ou il conserve son statut auprès de Pôle Emploi, si elle ou lui est demandeur d'emploi. Une fois le premier contrat signé avec un client, l'entrepreneur-e est embauché-e en CDI par la coopérative d'activités et devient entrepreneur-e-salarié-e. Sa rémunération varie en fonction de son chiffre d'affaires. Elle ou il contribue au fonctionnement de la coopérative à hauteur de 10 % du chiffre d'affaires ou de la marge brute. Au bout de deux ans, l'entrepreneur-e salarié-e peut choisir de devenir associé-e de la coopérative et participer ainsi à sa gouvernance selon les règles des Scop, ou en sortir et créer une entreprise classique. Les avantages à entreprendre en CAE* : Ne pas être isolé : les entrepreneurs sont accompagnés par l’équipe qui anime la CAE et s’épaulent les uns les autres, au travers d’apprentissages mutuels ; ils bénéficient ainsi de conseils de professionnels adaptés et d’importants effets réseau ; Pouvoir se concentrer sur la commercialisation de ses produits ou services : tous les aspects administratifs, comptables, fiscaux, assurantiels ou juridiques de l’activité sont mutualisés à échelle de la coopérative ; Sécuriser la démarche entrepreneuriale : le cadre du salariat en CDI permet de développer son activité à son rythme, en toute sécurité, sans perdre d’éventuels droits sociaux et en lissant ses revenus et ses charges dans le temps ; Autoriser la multi-activités : les chiffres d’affaires tirés de deux ou trois savoir-faire différents peuvent se cumuler et contribuer à la création durable de l'emploi salarié de l'entrepreneur ; Se procurer une couverture sociale protectrice : sur son chiffre d’affaires, l’entrepreneur finance sa propre protection sociale (retraite, maladie, chômage…) à hauteur de celle de tout autre emploi salarié ; Mutualiser certaines charges : le projet d’entrepreneuriat collectif permet de mutualiser les efforts et certaines charges (comptabilité, expertise juridique, démarches administratives, protection assurantielle de l’activité, etc.). Favoriser des collaborations professionnelles souples et des fonctionnements de réseaux : les sous-traitances réciproques ou les collaborations, au sein d’une même entreprise juridique, sont rendues simples et souples, et permettent l’expansion des activités sans à-coups et sans risque. 6 Des valeurs coopératives fortes La Maison de l’Initiative mène ses missions autour de valeurs coopératives fortes au service d’un développement économique et social équitable : une entreprise laïque, démocratique, favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes. Solidarité, Participation, Citoyenneté : une entreprise coopérative ancrée dans un contexte d’Economie Sociale et Solidaire encourageant la solidarité, la participation citoyenne à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. Mutualisation, Responsabilité, Confiance : une organisation où se rencontrent les projets personnels et le projet de l’entreprise ; l’entreprenariat est basé sur la confiance, la mutualisation, la responsabilité individuelle et collective. Richesses : une entreprise productrice de richesses humaines et économiques au service du projet collectif et de celles et ceux qui y travaillent. Travail, Compétences, Qualité : une volonté de travailler et de produire des biens et des services de qualité, basée sur la reconnaissance de la valeur du travail et des compétences de la personne. Entreprendre collectivement, à la Maison de l’Initiative, c’est vouloir travailler autrement. C’est créer une forme de travail où des entrepreneur-e-s associé-e-s et salarié-e-s exerçent des activités différentes et participent ainsi à une alternative sociale et économique : - c’est reconnaître et affirmer que l’argent n’est pas le seul moteur de l’action même s’il est essentiel, - c’est permettre aux personnes de prendre toute leur place dans le système économique de l’entreprise en refusant l’assistanat et en encourageant l’initiative, c’est promouvoir le sens de la responsabilité. Hier coopérative de métier, la Maison de l’Initiative est aujourd’hui une coopérative multi-métiers où des personnes exercent des métiers différents de manière autonome en autant d’unités de production. Elles mutualisent trésorerie, investissements et plan de formation. Elles partagent les mêmes valeurs humaines et économiques. *** La Maison de l’Initiative a construit ses valeurs sur une forte connaissance du terrain. On trouve dans tous ses modes d’accompagnement l’incitation à la curiosité et à l’ouverture, le droit à l’erreur (incluant d’en parler pour réparer ensemble) et une approche globale, où les questions périphériques peuvent aussi être centrales. Une approche globale de la personne au cœur des pédagogies : - La formation comme levier d'épanouissement et de prise de responsabilités - La personne au centre de son évolution : principe d'empowerment (autonomisation) - La prise en compte des interactions entre sphères personnelle et professionnelle Une approche globale de l'entreprise dans toutes ses fonctions : - Le triangle de la vie d’entreprise : économique, technique, social - L’humain au cœur de l'entreprise, dans ses fonctions de production, de consommation et d’échanges - La formation à la posture de responsable, interpellant le rapport à l'argent, au pouvoir, à la prise de décision, à la gestion des temps de vie, aux choix éthiques L'affirmation du droit à l’initiative privilégiant une approche pragmatique : - Inciter à l'action, être respectueux du chemin et du rythme de chacun-e - Le droit à l'erreur et le chemin pas à pas, considérés comme bases des apprentissages : « Celle, celui qui n'entreprend rien ne se trompe qu'une fois » 7 L'apprentissage de la démocratie et de la coopération : - La force de l'intelligence collective, en toute conscience des différences - La promotion d’une démocratie participative, avec tissage et vie « d'autonomies interdépendantes » - Des formations à la coopération développant citoyenneté et sens de la responsabilité - Des outils de prise de décision collective efficients et favorisant l'expression de chacun-e Tous les fondamentaux de non-discrimination et de la promotion des diversités : - L'évidence des principes de non-discrimination et de liberté de conscience - L’égal accès des hommes et des femmes aux instances dirigeantes - L'égal accès, quel que soit la formation initiale, aux responsabilités - L’accès des jeunes aux instances de gouvernance, conseil de surveillance, groupes de travail d'associée-s... Et en chaussant les lunettes de l’égalité… Le constat de disparités persistantes entre les femmes et les hommes, aussi bien en entrepreneuriat que dans l'emploi, incite à activer des leviers d'action pour plus d’équité : - Par un regard historique aidant à situer et relativiser le constat : à l’échelle historique, l'autonomie économique des femmes est encore récente ; - Par le choix de certains temps de formation collective en non-mixité ; - Par l'appui pour lever les freins vis-à-vis dans de la recherche d'informations et de réseaux ; - Par le suivi spécifique de l'organisation concrète des temps de vie ; - Par une incitation à diversifier, être dans la pluriactivité… sans pour autant s'éparpiller. L’entrepreneuriat féminin Quelle que soit la mesure en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat lancée, la place des femmes dans l'entrepreneuriat reste - depuis plusieurs décennies - de l’ordre de 30 % alors que le Plan Entrepreneuriat Féminin d’août 2013 vise un objectif de 40 % en 2017. La dynamique favorable observée en matière de création d’entreprises ces dernières années n’a pas vu évoluer significativement ce ratio (Source : enquête INSEE 2010). La Maison de l’Initiative agit sur les représentations et stéréotypes, afin de faire évoluer le rapport à l'entrepreneuriat, de permettre une ouverture et une plus grande liberté d'action. Cinq facteurs explicatifs et six leviers pour agir : Pour une dynamique d'égalité des chances, 5 facteurs peuvent expliquer ce constat : - Impact de la socialisation différenciée des filles et des garçons (relation au pouvoir et au management) - Visions stéréotypées des rôles masculins et féminins - Gestion des temps de vie (personnels et professionnels) - Les ségrégations horizontale et verticale du travail - Freins vis-à-vis de la recherche d'informations et de réseaux Pour faire bouger les lignes, 6 leviers d’action sont identifiés : - Regard historique : l'autonomie économique des femmes est récente - Une approche globale, où les questions périphériques sont centrales - Le choix de certains temps de formation collective en non-mixité - Le suivi spécifique de l'organisation concrète pour chacun-e - L'incitation à diversifier, à être dans la pluriactivité - L'appui à oser réseauter, à construire avec d'autres 8 Face au manque de modèles facilitant une identification à « Femme Responsable d'Entreprise », la Maison de l’Initiative, avec le concours de 6 autres structures européennes en UK-Écosse, Espagne, Grèce et Pologne ont créé un site web rassemblant 100 portraits de femmes entreprenantes et entrepreneures, un véritable manuel « Genre & Entrepreneuriat » : http://www.100mirrors.eu/portal/ Il en ressort 4 points marquants : • Compétences, Confiance en soi, Sécuriser avant d'agir : Entreprendre est un chemin où chaque femme déploie la confiance en elle et trouve ses marques • Gestion des temps de vie : elle concerne autant les femmes que les hommes ... toutes et tous ont à y gagner • Accorder une juste place à l'argent : oser en parler, le manier, prévoir les besoins • S'informer et Réseauter sont essentiels Un site témoignant d‘entrepreneuriat féminin, ET aussi un site où des femmes parlent : • Métiers (dont des métiers à dominante masculine) • Parcours (de vie et professionnels) • Vie (personnelle, famille, citoyenne et au travail) • Confiance, Risque, Argent • Rôles sociaux, multi-facettes, Réseau… 9 L’équipe d’appui Certifiée ISO 9001-2008 pour ses actions de formation, d'accompagnement et de conseil, l'équipe d'appui composée d’une quinzaine de personnes, accompagne les porteurs de projet tout au long de leur parcours. Forte de 20 ans d'expérience, elle met en œuvre son savoir-faire et ses compétences au service des personnes et des territoires. Implantation en Ariège Suite à la demande des collectivités, notamment de la Région Midi-Pyrénées, d’apporter un soutien au développement d'activités en milieu rural, et de la volonté d'un porteur de projet, acteur du développement local, La Maison de l’Initiative a ouvert une permanence en Ariège à l’automne 2013. Son champ d’action couvre l’ensemble du département en partenariat avec les institutions : Unité Territoriale 09, Conseil Général 09, Conseil Régional Midi-Pyrénées, Pôle Emploi, Ariège Expansion, et des acteurs locaux de l'emploi et de l’Économie Sociale et Solidaire. Aujourd’hui, l'antenne accompagne 21 entrepreneurs. En 1 an, elle a généré 3 créations d'entreprise, et 3 personnes l'ont quittée pour un emploi salarié pérenne. L'équipe d'accompagnement est constituée de deux personnes résidant en Ariège, et relayée par l'ensemble des services pédagogiques, comptables et juridiques de la coopérative basée à Toulouse. 10 Les chiffres clés Fin 2014, La Maison de l’Initiative c’est : - 3 sites d'activités et de formation : Toulouse, Ramonville et en Ariège 62 associé-es Équipe appui : 15 personnes 145 entrepreneur-es salarié-es (63% de femmes) pour 75 équivalents temps plein Société Coopérative et Participative - SARL créée en 1994, devenue Scop-SA en 2014 Organisme de Formation n° 73 31 02 153 31 Certifiée qualité ISO 9001-2008 depuis 2005 Agréée Entreprise Solidaire depuis 2008 A la sortie des dispositifs : - 40 % de création d’entreprise - 35 % d’emploi salarié - 11 % entrée en formation - 14 % réorientation La Maison de l’Initiative engagée au cœur de l’ESS Militante dès la première heure, La Maison de l’Initiative a concouru à l’essaimage de plusieurs de structures d'accompagnement de femmes aux développements de projets économiques, à Tahiti, Mayotte, Guadeloupe. Elle est aussi à l’origine de la création de coopératives : Coop Action, Ozon, Gers Initiatives, Com3Elles, NetSolEco, AutrementDit, Green Buro… Aujourd’hui, elle est membre fondateur de l'UES Coopérer pour Entreprendre National, de l'UES Coopérer pour Entreprendre Sud-Ouest et du Pôle Territorial de Coopération Economique, le Périscope. Elle fait également partie de l'Union Régionale des SCOP Midi-Pyrénées, de la CRESS Midi-Pyrénées. Soutenue par l’Etat, les collectivités locales et de nombreux partenaires, La Maison de l’Initiative défend des valeurs coopératives fortes au service d’un développement économique et social équitable à une échelle locale : une entreprise laïque, démocratique, favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes. La CAE a l’expérience de l’accompagnement de projets collectifs et accueille notamment des personnes sourdes ou malentendantes. Depuis 2005, la Maison de l’Initiative est certifiée Iso 9001 et est habilitée « Entreprise solidaire » par la Préfecture. La Maison de l’Initiative a publié des ouvrages valorisant les expériences des femmes : - Terre d'Elles : la création d'entreprise par les femmes (2001) Un point c'est tout : travailler seule ou ensemble (2002) Flora, un nouveau départ : témoignage de femmes incarcérées (2007) Entreprendre au féminin dans l'ESS : 20 cheffes d'entreprise témoignent (2013) 11 Portraits d’associé-es N adine Lourties, 48 ans, consultante en ingénierie sociale et territoriale. Arrivée à La Maison de l’Initiative en 2011, associée depuis 2013. « Cela fait 14 ans que j’exerce dans mon domaine d’activité, aux côtés des pouvoirs publics et de nombreuses associations. Le champ d’intervention est vaste puisqu’il concerne l’ensemble des politiques sociales mises en place ou en devenir, relatif à la petite enfance, la jeunesse, les personnes âgées, l’emploi, le social, le handicap… Mes missions de conseil et formation sont transversales et s’opèrent à plusieurs niveaux : - Phase de diagnostic pour évaluer les besoins et aider à la prise de décision - Mise en œuvre et conduite du projet, méthodologie, animation des équipes et du partenariat… - Evaluation en apportant mon regard externe pour analyser une situation donnée (politique publique, projet, structure, pratique professionnelle) et soulever les points à optimiser - Formation afin de soutenir les équipes, leur transmettre des outils, les aider à réaliser un diagnostic, monter et animer un projet, réaliser une évaluation, gérer les priorités J’ai un profil à deux entrées, Ressources Humaines et Sciences Sociales, qui m’a amenée à m’interroger sur l’ensemble des questions RH, notamment l’organisation du travail, le recrutement et les compétences pour mettre en œuvre et renforcer la qualité des projets et des réponses apportées. J’ai commencé ma carrière au sein d’un service RH, puis à la direction d’une, puis deux missions locales, en charge durant 10 ans des jeunes sortis du système scolaire à la recherche d’un emploi. Puis, j’ai décidé d’intégrer un cabinet conseil axé sur les politiques sociales. J’y suis restée également 10 ans et ai dû rebondir quand cette structure a fermé. Des collègues m’avaient informée sur le modèle de la CAE qui met en place une phase d’accompagnement afin de voir si son projet d’activité est viable, tout en accordant une grande place à l’initiative et l’humain. Je n’avais pas envie de devenir libérale, et le choix du statut a été un moment de réflexion plus général sur la posture et l’esprit entrepreneurial au sein d’un collectif. C’est pourquoi, au bout des deux années d’accompagnement, j’ai décidé de devenir associée de La Maison de l’Initiative car selon moi c’est un juste milieu entre une forme d’indépendance économique et de choix, et la participation à un projet collectif avec des engagements et convictions personnels. Grâce à cette mise en réseau avec les autres entrepreneurs, on bénéficie de partage d’expériences et de regards croisés qui viennent nourrir notre propre réflexion. L’intercoopération permet des collaborations avec des professionnels aux compétences complémentaires, ce qui permet de mobiliser des réponses pluri disciplinaires pour des clients. Sans oublier, le professionnalisme de l’équipe d’appui de La Maison de l’Initiative aux niveaux juridique, social et comptable, qui est très sécurisant sur le plan économique. Enfin, je trouvais que l’ancrage local correspondait bien à mes attentes et à ce que je suis. » 12 E ric Joly, directeur artistique et chef de projet web. Arrivé à La Maison de l’Initiative en 2007, associé depuis 2009. « Je connais très bien le fonctionnement des sociétés coopératives car j’ai été associé pendant 7 ans dans une Scop implantée à Paris avant d’en cofonder une autre, toujours en région parisienne. Mais au bout de 7 ans, j’ai été licencié pour motif économique et ai donc décidé de m’installer à Toulouse. J’avais envie de continuer mon activité de directeur artistique et chef de projet web à mon compte tout en restant dans le modèle coopératif. C’est alors que j’ai intégré La Maison de l’Initiative, une structure qui me paraissait tout à fait appropriée pour tester mon projet tout en maintenant en complément de salaire les Assédic. Mon activité de graphiste/directeur artistique consiste à piloter et réaliser des projets dans le domaine graphique (logo, plaquette…). Je travaille également dans la sphère digitale et définis les cahiers des charges de sites web, ainsi que leur interface graphique et leur dimension ergonomique. J’ai toujours travaillé dans l’imprimerie et étais acteur dans le syndicat du livre. Sensible aux alternatives économiques, j’ai souhaité devenir associé à mon tour de La Maison de l’Initiative pour contribuer à son expérience collective. Le sujet de la gouvernance collective m’intéresse également et j’avais envie de m’impliquer dans la vie de la CAE, notamment sur les sujets relatifs à la communication de la structure mais aussi sur la récente thématique du passage en SCOP SA. Je porte aussi un grand intérêt sur le travail de représentation dans les réseaux de l’Economie Sociale et Solidaire, notamment lors du mois de l’ESS. Je trouve que la CAE est un formidable moyen de mutualisation des outils. Chacun participe à la vie collective de l’entreprise. La diversité des personnalités, des activités et des problématiques rencontrées permet des échanges riches sur les retours d’expérience, et de créer des synergies à différents niveaux, notamment en matière d’information et de conseil. La CAE permet également de développer son réseau de compétences et de pouvoir monter des équipes projet complètes grâce aux savoir-faire des autres entrepreneurs. » 13 E va Llama, 30 ans, conseillère en insertion professionnelle et responsable du pôle insertion de La Maison de l’Initiative (équipe d’appui). Arrivée à La Maison de l’Initiative en 2003 dans le cadre de ses études, associée depuis 2009. « Je fais mes premiers pas à La Maison de l’Initiative en tant que secrétaire et assistante de formation en parallèle d’une licence en Psychologie et Sciences de l’Education. J’y trouve alors une formidable opportunité professionnelle tant sur le plan du cadre de travail que celui des valeurs défendues, où l’épanouissement des collaboratrices et collaborateurs n’est pas une vaine utopie. Je m’épanouis professionnellement au sein de la structure et je deviens Conseillère en Insertion Professionnelle en 2007, puis Ingénieure de la formation en 2012 grâce à la formation en alternance. Je propose ma candidature au sociétariat en 2009. Cette aventure professionnelle correspondait à mes convictions intimes et plusieurs actions menées dans lesquelles je me suis investie me tenaient particulièrement à cœur. Notamment des interventions auprès de femmes incarcérées où il n’est pas chose facile d’expliquer la valeur de l’entreprise, l’importance d’acquérir des compétences, et le nécessaire apprentissage de méthodes pour parvenir à la construction d’un projet personnel et/ou professionnel épanouissant. J’ai également co-créé avec Claire Baruch, coopératrice de l’équipe d’appui, une formation de dynamisation professionnelle, en collaboration avec l’association toulousaine « La Petite », destinée à un public féminin sur la reprise de confiance en soi dans le parcours professionnel. Il s’agit de valoriser la posture de femme, et celle de professionnelle dans la sphère économique, entrepreneuriale et sociale. Enfin, je porte au quotidien les valeurs de l’ESS en général, et des Scop en particulier. Construire des projets autour de l’accompagnement professionnel des personnes avec d’autres structures dont nous partageons les objectifs, défendre le salariat collectif ainsi que la vision positive du travail et de l’entrepreneuriat sont mes leitmotivs. Ensemble c’est possible ! » 14 Contacts La Maison de l’Initiative 52, rue Jacques Babinet 31100 TOULOUSE Tél. : 05 34 63 81 10 www.maison-initiative.org Service Presse Florence MILLET 06 62 01 77 61 [email protected] www.millet-rp.fr 15