Candide ou l`Optimisme, Voltaire, 1759

Candide ou l'Optimisme, Voltaire, 1759
Voltaire
– philosophe des Lumières → figure emblématique/esprit critique du siècle des Lumières
– sa philosophie = celle de la terre, du retour à la réalité, du travail sur le réel et sur l'humain
→ pensée philo. sur la religion, la liberté, la justice, la politique
18e siècle, le siècle des Lumières
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combats contre les préjugés, les autorités royales, religieuses ou financières
tradition ≠ référence unique → chaque individu pense par lui-même
primauté de l'expérience
croire essentiellement dans la raison + le savoir
engagement politique → dénonciation de l'esclavage
Conte philosophique
– nouvelle forme littéraire
= une arme argumentative pour exprimer des vérités
→ lui permet de communiquer au plus grand nombre sous une apparence anodine
→ diffuser ses idées
– philosophie + fiction
spéculation (théorie/étude) + vulgarisation (rendre accessible à tous)
récit argumentatif + récit satirique (Registres : polémique, comique, pathétique, ironique,
satirique, didactique)
Candide
– réflexion sur le mystère du mal (le mal vient des hommes / le mal dans la nature
(catastrophes naturelles, maladies) / le mal dans les institutions religieuses)
→ comment concilier l'existence du mal sur terre avec l'existence de Dieu ?
– critique de l'Optimisme (personnifié par Pangloss) + critique du pessimisme (Martin)
– critique de toutes formes d'injustices, de la violence (+envers les femmes), de l'esclavage,
du libertinage, de l'immoralité, de la fatalité de la condition humaine, de la cruauté
– travail = forme de libération pour l'homme
→ Voltaire veut nous montrer qu'il faut savoir prendre en main son destin, sa vie
– recherche du bonheur (jardin=une forme du bonheur)
– tourbillon d'aventures tragiques et comiques (tour du monde de Candide)
– la vérité vient d'une réflexion sur soi
– Voltaire use tous les ressorts de l'ironie
– Candide = absurde, mais totalement vrai
– Contexte historique : → marque fortement Voltaire = période pénible
- 1755 tremblement de terre dévastateur à Lisbonne : Comment croire qu’un monde créé
par Dieu comme le meilleur entre tous les possibles et où le mal se justifie par le plus
grand bien, puisse permettre cette terrible injustice se produire ?
- Rupture diplomatique entre la FR et la GB → la guerre Sept Ans débute l'année suivante :
l'horreur de la guerre à nouveau présente. A l'issu de ce conflit, la FR ≠ première puissance
européenne, car la GB lui a ravi la place.
Résumé
Candide vit au château du Baron de Thunder-ten-tronckh. Il est amoureux de la fille de ce dernier,
Cunégonde, et entretient de bons termes avec le précepteur, Pangloss, philosophe à la langue
trop pendue, défenseur d’un optimisme béat. Le Baron, en apprenant les sentiments que Candide
nourrit pour sa fille, le chasse de ses terres. Ainsi va commencer une suite interminable de
malheurs qui infirmeront définitivement la devise de Pangloss (« tout est pour le mieux dans le
meilleur des mondes possibles »), menant Candide de Westphalie en Hollande, puis à Lisbonne
où il survivra au tremblement de terre de 1755, et de là aux Amériques, au merveilleux pays
d’Eldorado, au Surinam, à Venise et enfin à Constantinople. Candide retrouvera Pangloss qu’il
croyait mort, et retrouvera une Cunégonde enlaidie et aigrie par l’existence. Il l’épousera malgré
tout, et finira ses jours en se contentant de « cultiver son jardin ».
Personnages
Chaque personnage raconte la même aventure singulière, conduisant à la même conclusion : le
monde n'a pas de sens en lui-même.
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Candide : comme son nom l’indique = naïf, insouciant (aime Cunégonde que pour ses
attraits) peu crédible + transparent + simple d’esprit. Il croit aveuglement et dur comme fer
à la philosophie de Pangloss et ne l’abandonnera qu’à la fin du récit où il sera le seul à
reprendre ses esprits et se mettre au travail.
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Cunéguonde : elle est la fille du baron de Thunder-Ten-Tronckh + la cause de l’expulsion
de Candide du paradis terrestre. Elle attirait Candide par ses attraits sexuels plutôt que par
son intelligence. C'est pour sa beauté que Candide l’aimait, mais une fois devenue laide, il
n’en veut plus. Voltaire veut démontrer que femmes = source d'ennuis
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Pangloss : professeur de métaphysique, de théologie et de cosmologie = parfait nigaud/sot
(selon Voltaire). Il avance des théories inspirées de Leibnitz sur l’Optimisme qui deviennent
de plus en plus ridicule au cours du récit. Il finit même par en douter mais cela ne dure pas
longtemps. Voltaire ridiculise indirectement la théorie optimiste de Leibnitz par la formule
« tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles ».
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Martin : il est l'opposé de Pangloss, Martin est un pessimiste. Candide apprendra
beaucoup de la philosophie de Martin qui contraste avec celle de Pangloss. Il est très terre
à terre à cause de ses expériences malheureuses. Il donne de bons conseils à Candide qui
sont tout le contraire de ceux de Pangloss puisqu’il est pessimiste = opposé de Pangloss.
Candide aime débattre avec lui de leurs divergences d’opinion.
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Cacambo : Il est un des rares personnages avec la vieille et Martin à avoir les pieds sur
terre et à donner de bons conseils. Il a de l’expérience, car il sait quoi faire en toute
circonstance. Il aide beaucoup candide
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Jacques : Il est moins terre à terre que Cacambo mais il est très généreux, trop même. Il
incarne l’humaniste qui malgré ses bonnes intentions est la victime de notre société cruelle.
On peut voir que l’absence de réalisme de ce personnage peut être mortelle. Il aide
néanmoins grandement Candide.
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La vieille : Elle est du même genre que Martin, elle a aussi eut énormément de malheurs et
reste réservée quant à l’optimisme de Candide. Elle est d’excellent conseils et aide
beaucoup Candide et Cunéguonde.
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Abbé périgourdin : C’est un parasite qui vole Candide par supercherie et en l’emmenant
chez une amie qui le dépossède autant.
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Gouverneur : Le gouverneur de Buenos-Ayres = très prétentieux et veut voler Cunéguonde
à Candide, mais il la change contre de l’argent, montrant ainsi sa cupidité. Voltaire l’affuble
d’un nom si bizarre et stupide pour montrer son formalisme et sa classe sociale.
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Baron, baronne : Les Thunder-ten-tronck sont aussi à l’origine de l’exclusion de Candide.
Le baron incarne la vanité, car il se prend pour un roi alors qu’il dirige un petit domaine.
Voltaire le souligne en leur donnant un nom stupide. La baronne = très imposante.
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Le Fils : Le fils des Thunder-ten-tronck = très prétentieux + refuse deux fois à Candide la
main de sa sœur, car il veut qu’elle soit mariée à quelqu’un de son rang. Cela lui vaudra les
galères et l’esclavage.
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Pococurante : Ce seigneur est très riche mais ne s’intéresse plus à rien ("poco" peu ;
" curante " soin). Il montre à Martin que le pessimisme ne sert à rien.
Thèmes
– le paradis/le jardin/l'utopie
– la destinée
– la morale
– la parodie
– le Mal
– la guerre
– le fanatisme
– la religion/l'intolérance
– l'esclavage
– l'abus de pouvoir/le pouvoir
→ le monde dans lequel on vit est « malade »
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évolution psychologique de Candide (personnage) = cheminement intérieur
1. Du « prêt à penser » à la pensée autonome :
→ Candide = perroquet de Pangloss, puis au contact de la réalité = remise en question
(tremblement de terre, inquisition, guerre)
→ Rejet du maître (dégoûté par l'épisode du « nègre »)
→ Affirmation de soi, de ses valeurs personnelles
2. Au lieu de subir les événements, il agit désormais :
→ Candide fuit, se cache
→ Décide de chercher Cunégonde + racheter Pangloss + rencontre Martin
→ Coupe la parole du philosophe/précepteur
3. Au lieu de rêver d'un idéal amoureux, il accepte lucidement la réalité amoureuse avec
ses imperfections