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4 Marseille Dimanche 5 Janvier 2014 www.laprovence.com SAINT-BARTHÉLÉMY Le blessé par balles dans un état grave La Major aura droit elle aussi à un grand lifting.... de son esplanade qui va devenir le plus beau point de vue de la rade. En dessous, sous les voûtes le chantier touchera bientôt à sa fin avec déjà les devantures presque terminées. / PHOTO FRÉDÉRIC SPEICH Sous la Major, Les Voûtes préparent leur résurrection Dans six mois, le shopping center s’ouvre sur la mer face au MuCem. Visite M comme Major, majestueuses. Le Voûtes semblent surgir de terre au pied de la Cathédrale et face au MuCem. L’écrin commercial de la Caisse d’Epargne, -qui a acquis le projet il y a un an via Midi Patrimoine sa foncière, avec à la clé un bail emphytéotique de 50 ans signé avec la Ville- doit être fin prêt pour mai. Et pour 27 millions d’¤ d’investissement, dans six mois, les Voûtes ouvriront grand boutiques, restaurants et autres concepts. Et le shopping center de 7500m² poursuit ses travaux pharaoniques pour sa dernière ligne droite. Le gros de l’œuvre a été fait notamment via la rénovation orchestrée par Dumez Méditerranée et Girard. Le chantier est toujours divisé en deux zones distinctes : les 400m de voûtes restaurées, formant un L d’un côté, et de l’autre, le nouvel édifice avec son escalier monumental, qui jouxte le Musée Regards de Provence. "Les travaux qui concernent tout l’espace public vont aussi démarrer", explique en haut de l’escalier sans marches, Eric Foillard, promoteur LC2I. Soit les 3500m² de place, baptisée Albert Londres, où s’installeront les terrasses face à la mer."Il y a aura notamment un pub, un glacier". L’emmarchement des deux escaliers mais aussi l’esplanade devant la cathédrale est attendu. Sans oublier les tailleurs de pierre qui vont donner une seconde jeunesse à la fontaine aux dauphins défigurée par le béton armé. Rappelez-vous. La DDE de l’époque avait posé la culée de pont et endommagé ainsi la fontaine. Côté voûtes, de part et À l’hôpital militaire Lavéran, la victime était toujours hier soir en réanimation dans un état préoccupant. / PHOTO N.V. Trois blocs de 10 étages chacun, soit des centaines d’appartements ont été visités hier un à un par les enquêteurs de la PJ : "Malgré cette flopée d’auditions, nous n’avons pas trouvé un seul témoin de la scène...", raconte dépité, un policier blasé par cette loi du silence qui sévit plus que jamais dans les cités marseillaises. Impossible de croire en effet que la nouvelle fusillade à l’arme lourde, survenue vendredi soir peu avant 20 heures au pied dans le hall d’entrée du bloc 3 soit passée inaperçue... La victime, un homme de 37 ans, a été grièvement blessée. Transportée par les marins-pompiers à l’hôpital militaire Lavéran, elle était toujours hier soir en réanimation dans un état préoccupant, souffrant de graves blessures à la bouche et à l’épaule, causées par une arme de gros calibre de type kalashnikov. Deux douilles ont été re- trouvées sur place. La police cherche à élucider les circonstances de cet attentat, notamment s’il a été commis par un tireur solitaire ou bien si plusieurs hommes ont tendu un guet-apens à leur victime. Seule certitude : cet homme, dont l’identité n’a pas été révélée hier par le Parquet, était bien connu des services de police, notamment pour des trafics de drogue. La cité des Flamants, où selon nos informations, cet homme a grandi et habite, connue pour être un haut lieu de deals, a déjà été le théâtre de plusieurs règlements de comptes ces dernières années. Ce premier blessé par balles de 2014 intervient trois jours seulement après le double assassinat dont ont été victimes deux jeunes de 31 et 22 ans, criblés de balles dans une Golf, avenue Jean-Paul Sartre, à Malpassé (13e). Sophie MANELLI OM-Reims: 20 places pour les Baumettes Les Voûtes seront livrées en mai au même moment que les Terrasses du port... d’autre, les devantures sont vitrées et quasi prêtes pour accueillir les enseignes."Certaines cellules ont déjà été mises à disposition, notamment celles des Halles sur 800m². 11 étals (poissonnerie, charcuterie, caviste...) vont s’installer pour des échoppes-dégustation dignes de la Boqueria de Barcelone. Et il y aura aussi de l’événementiel" (lire ci-dessous). Déjà on voit les volumes conséquents à l’intérieur de chaque future boutique mais aussi les astucieux volets roulants transparents imaginés par Jean-Baptiste Pietri, un des deux architec- tes, avec José Pasqua. Une prouesse d’autant que le cahier des charges a forcément été assez sévère, Sainte-Marie Majeure oblige... Juste à côté, toujours sous les Voûtes, l’Espérantine va s’implanter avec une boutique-musée entièrement dédiée au chocolat. Un peu après, Fragonard : le parfumeur de Grasse proposera une boutique après celles de la Côte d’Azur. Un vrai signe du renouveau phocéen. À l’angle, ce sera le Son des guitares pour un emplacement clé sur deux niveaux qui devrait tout simple- / PHOTOS FRÉDÉRIC SPEICH ment révolutionner l’espace (lire aussi ci-dessous). C’est aussi ça la clé des Voûtes : entre la Major, le MuCem et le J1 tourné vers les croisières de luxe, le shopping center s’impose, avec sa touche culturelle et patrimoniale comme le nouveau poumon de tout un quartier tourné (enfin !) vers la mer. Carte maîtresse ? L’ouverture dominicale grâce à son implantation dans la zone touristique. Même si pas loin de là, le vaisseau amiral, les implacables Terrasses du Port, ouvriront en mai à la Joliette. Agathe WESTENDORP LES NOUVEAUX CONCEPTS Des Halles comme à Barcelone Parmi les nouveaux concepts proposés par les Voûtes de la Major, on trouve bien sûr les Halles. On croise enfin les doigts pour ne plus avoir à envier le marché San Miguel de Madrid (miam !) ou la Boqueria de Barcelone. Allez, on rêve un peu en écoutant les propositions alléchantes d’Antoine Siffrein-Blanc qui a tout imaginé sur 800m² et deux niveaux autour de 11 professionnels des métiers de bouche. "Cela fait quatre ans que je suis sur le coup ! Et à l’époque, il fallait être ambitieux ! Mais le cadre est exceptionnel avec le MuCem, la Major, ce nouveau quartier. On va donc créer un lieu de vie autour de l’alimentaire, ce que l’on n’avait pas à Marseille. On pourra faire ses achats chez l’écailler, le primeur ou le boucher mais aussi déjeuner au comptoir, boire un verre ou un café. Et le soir, entreprises ou particuliers pourront privatiser les Halles !". Des pourparlers sont engagés avec la fromagerie Mons, ou même Passedat. "Il y aura aussi une conciergerie pour laisser ses achats et même de la livraison à domicile". Un concept tout neuf donc, digne héritage des corners d’Harrod’s ! On attend aussi les nouveaux établissements d’Antoine Cassandri qui va imaginer un Son des Guitares... nouvelle génération. Car selon lui, les Voûtes vont s’imposer comme un emplacement primordial :"J’y crois beaucoup", lance-t-il. A.W. Une évocation d’un corner des halles. / PHOTO ATELIER SO CONCEPT Améliorer les conditions de détention et lutter contre la récidive : tel est le but louable de l’association Ensemble contre la récidive présidée par Pierre Botton. Plus étonnants sont les moyens utilisés. Aujourd’hui par exemple, aux Baumettes, où il y a du pain sur la planche en matière de conditions de détention, 20 places pour le stade Vélodrome (qui accueille ce soir le match OM-Reims) ont été distribuées grâce aux dons de l’OM. Des places pour des détenus ? Que nenni : ce sont des surveillants de la maison d’arrêt qui en profiteront. "Nous pensons qu'en améliorant leurs conditions de travail nous améliorons les conditions de détention et inversement", explique l’association. COMPARUTIONS IMMÉDIATES Bordées d’injures dans le box des prévenus "Ramenez-moi en prison ! Je m’en branle, je m’en bats les couilles !" Dans le box où il est jugé pour avoir outragé, insulté, malmené cinq policiers et son ex-compagne, René Goudron, 26 ans, donne toute la mesure de son emportement. Alors que les policiers l’évacuent vers la souricière, le jeune homme s’adressant à la victime, à l’autre bout de la salle d’audience : "Je vais niquer ta mère la pute !" Tout cela parce que la présidente Christine Mée a précisé qu’aucune trace de coups n’avait été relevée sur le corps du prévenu en dépit d’allégations de violences policières. Un tonitruant "Je suis victime, je prends des coups et je dois fermer ma gueule" donne le coup d’envoi d’un feu d’artifice d’insultes et de grossièretés à l’adresse du tribunal, que la greffière prend soin de coucher minutieusement sur la feuille d’audience. Bénéficiaire depuis mi-novembre d’une semi-liberté l’autorisant à des sorties de 6 heures à 15 heures, sans étrangement avoir de travail, René Goudron en avait profité pour se présenter, jeudi, chez Jessica, son ex-compagne au domicile de laquelle il a dégradé la porte et le compteur électrique. Lors d’une deuxième intervention de cinq policiers, ceux-ci se feront assommer d’insultes et d’outrages : "Bande de fils de pute ! Bande d’enculés de condés ! Bâtards ! Je ne retournerai pas au trou !" Dans la voiture qui le conduisait au poste, dans les geôles où il était gardé à vue, le jeune homme persistait sur ce registre, assurant vouloir "fumer" et "crever" tout le monde. Tout cela lui vaut des poursuites pour dégradations, outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique, menaces de mort... Une violence déjà lisible dans les trois condamnations figurant à son casier judiciaire dont deux pour des violences conjugales. Son procès se tiendra dans quelques semaines, dans l’attente le tribunal l’a placé sous mandat de dépôt, le juge d’application des peines pouvant également révoquer sa semi-liberté. Quelques insultes en perspective... L.L.