Grands-parents et handicaps : surmonter les malentendus Anne

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Grands-parents et handicaps : surmonter les malentendus Anne
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Grands-parents et handicaps : surmonter les malentendus
Anne-Marie Rajoni
La grand-parentalité est une étape du processus de parentalité. Ce processus débute très tôt, quand le
jeune enfant s’identifie, par ses jeux, à ses parents dans leur fonction paternelle et maternelle, et se termine à
l’autre extrémité de la vie, quand les enfants doivent devenir les parents de leurs propres parents, eux-mêmes
revenus, en vieillissant, dans une position d’enfant dépendant. La grand- parentalité se situe entre ces deux
extrêmes, à leur articulation, quand s’amorce le retournement des générations - ce que Pierre Legendre nomme
la « permutation symbolique des générations » - au moment où les enfants deviennent parents à leur tour.
Parents, mais aussi grands-parents éprouvent alors, chacun à leur niveau, une véritable mutation identitaire, une
intense « crise de vie », comparable, par exemple, à la traversée de l’adolescence.
Il est admis par tous que l’arrivée d’un nouveau-né, surtout du premier, redistribue les rôles et les
fonctions de chaque membre de la famille. Cette redistribution dépend des structures et de l’histoire du groupe
familial, des circonstances et évènements particuliers qui marquent la naissance. Elle provoque une mise en
tension des liens qui préexistaient entre les membres d’une famille. Chaque naissance est un carrefour où tout est
possible : un nouvel équilibre, un réaménagement relationnel, un apaisement des conflits, ou au contraire le
surgissement d’une rivalité, d’une déception, d’un sentiment d’échec que l’on croyait « oubliés ».
Le handicap d’un enfant, quand il survient, met en échec la dynamique et les mécanismes du flux
intergénérationnel, en figeant la permutation des générations, et installe de ce fait un malentendu plus ou moins
durable entre les membres de la famille. Avant de proposer une réflexion sur ce point, je voudrais présenter
brièvement la figure des grands-parents d’aujourd’hui, évoquer la dynamique psychique à l’œuvre lorsque des
parents deviennent grands-parents, et mettre l’accent sur l’idéalisation qui imprègne tout le processus de
parentalité.
Etre grands-parents
Il n’est pas possible, pour parler des grands parents, de faire abstraction de la toile de fond
socioculturelle sur laquelle ils se définissent.
La grand-parentalité s’est développée, dans les sociétés occidentales, sous l’effet de différents facteurs :
allongement de l’espérance de vie qui fait que les différentes générations vont se côtoyer plus longtemps,
amélioration des conditions de vie et plus grande indépendance financière, prolongation de l’activité sociale : il y
a donc plus de grands parents et avec une nouvelle image plus valorisée. A ces mutations démographiques,
économiques et sociales, s’ajoutent les mutations structurelles de la famille dans laquelle l’axe de la filiation
prévaut sur l’axe de l’alliance : c’est l’enfant qui fonde la famille et qui en est le centre organisateur. Face à la
labilité des unions, et aux diverses recompositions des couples parentaux, le rôle de piliers des grands parents
s’est accru de même que leur rôle de « courroie de transmission ». Le constat sociologique est unanime : toutes
ces mutations, de la retraite, de la vieillesse, de la famille, dans laquelle les femmes ont souvent joué un rôle
essentiel, ont conduit à l’émergence de représentations nouvelles de la grand-parentalité. Celle-ci se caractérise
par la prégnance de la figure féminine, « supermamie » pour la sociologue Agathe Gestin : les grands-mères sont
qualifiées de « nouvelles », réinvesties de taches lourdes, souvent à la demande de leur fille. Etre grands-parents
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aujourd’hui est une identité, un métier à part entière, pour lequel il faut se former. Des sites internet leur sont
désormais consacrés.
Evoquer « les grands-parents » suscite immédiatement une série de clichés, toujours les mêmes, de la
part de ceux qui sont grands-parents comme de ceux qui ne le sont pas mais qui ont l’âge de le devenir. Ces
clichés font de la grand-parentalité un bonheur absolu, en référence à une fonction et à un rôle à double polarité :
affective (soutien sans faille) et instrumentale (garde d’enfants). De part les missions qu'on leur assigne, les
parents déjà vieillissants - les " has been" - redeviennent d'un coup, lors de la naissance d’un enfant, de
véritables piliers de la famille, objets de grandes attentes, en particulier en ce qui concerne la transmission des
traditions et des valeurs familiales.
La maternité est avant tout une affaire de femmes, d’où la préséance des grands-mères et en particulier
des grands-mères maternelles. Elle s’inscrit dans le corps des femmes, elle est un retour au corps de la mère. Une
fille devient mère en s’appuyant sur la figure maternelle et, dans un lien de réciprocité, donne en retour un enfant
à sa mère. Les grands-mères paternelles s’en plaignent : « avec une belle-fille, ce n’est pas pareil ». La
« communauté des corps » n’existe pas, l’enfant est à une autre.
Cette proximité, cette familiarité féminine fait qu’il n’est pas si simple d’être grand-mère. Pour pouvoir
être grand-mère il faut pouvoir renoncer à sa propre maternité tout en ayant envie d’avoir un enfant et de le tenir
dans ses bras. Il faut aussi savoir s’identifier à la mère du bébé, sans toutefois trop s’approprier le bébé.
Qu’en est-il des grands-pères ? Si, à la naissance d’un bébé, rien ni personne ne peut s’opposer aux
retrouvailles entre une mère et sa fille, sauf elles-mêmes, le père, lui, reste plus réservé, par gêne ou pudeur. De plus,
s’interposent entre lui et sa fille - et a fortiori entre lui et sa belle-fille - le père de l’enfant et les grands-mères. A la
maternité, par exemple, après l'accouchement, les grands-pères sont plus à distance de la maman et de son bébé que
les grands-mères. Sauf exception, ce n’est pas à eux que sont confiés les soins au bébé ni le bébé lui-même, et ils ne
le revendiquent pas. Devenir grand-père n’est pas simple non plus.
Il faut par ailleurs remarquer qu’on parle souvent des « grands-parents », grand-père et grand-mère
confondus Le couple des grands-parents se trouve ainsi désexualisé : ils ne sont plus ni parents, ni homme et
femme, mais « papy/mamie », pour tout le monde. Toutes les qualités qu’on leur attribue sont des qualités
maternelles: disponibilité, écoute, patience, si bien que les termes grands-parents et grand-mère deviennent
synonymes. Le grand père se voit ainsi transformer en super grand-mère !
La permutation des générations : carrefour de tous les dangers
Le retournement des générations se concrétise, dans la vie ordinaire, par l’injonction faite aux grands-parents :
« l’autorité et l’éducation, ce n’est plus vous… c’est nous ». Que cache donc cette injonction ?
Les nouveaux parents font habituellement cette injonction d’un commun accord, pour marquer les
nouvelles configurations de la parentalité et fixer d’emblée une limite à la confusion des rôles. Ils mettent ainsi
une barrière à l’intrusion grand-parentale, et à une possible rivalité entre les deux générations. Les grands-parents
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sont généralement d’accord sur cette limite : « l’éducation, ce n’est plus nous… ». Voici ce que recommande un
site internet pour grands-parents :
« Trouvez votre juste place…les petits enfants sont d’abord les enfants de leurs parents…comment respecter la
bonne place sans être ni indifférent, ni envahissant…comment relayer les parents
sans jamais les court-
circuiter… ? »
Cependant, le retournement des générations ne va pas toujours sans difficulté, pour les uns et pour les
autres : les menaces d’empiétement, d’intrusion, de rivalité, qui peuvent s’installer entre les deux générations, et
dont les petits-enfants seront les otages, sont des dangers bien réels. Rivalité et empiétement font en effet le lit de
relations pathologiques entre parents et grands-parents. Entre une mère et une fille la persistance d’un amour
fusionnel et ambivalent est à la racine de bien des vicissitudes, l’attachement pouvant se transformer des deux
cotés en hostilité et en haine. Ce conflit peut être latent et n’apparaître au grand jour qu’avec l’arrivée d’un
enfant. Sans pouvoir dire pourquoi, beaucoup de mères préfèrent confier leur bébé à une crèche ou à une
assistante maternelle, plutôt qu’à leur mère « avec qui elles s’entendent pourtant si bien ». A l’extrême, si les
sentiments d’hostilité vis-à-vis de leur mère sont trop importants, elles peuvent aller jusqu’à lui confisquer
l’enfant. "Je ne veux surtout pas lui confier mon enfant…je n’ai pas confiance, il pourrait être en danger » Elles
peuvent aussi redouter un amour captateur, et avoir le fantasme que leur mère veuillent s’approprier leur enfant et
s’en emparer.
Du coté des pères, les enjeux sont différents. Le pouvoir, la puissance et l’autorité sont d’ordinaire les
attributions du père. Le fils devenu père destitue son père de sa souveraineté, et celui-ci doit savoir s’effacer.
Cependant tous les grands-pères ne renoncent pas facilement à leur pouvoir. Certains, sinon beaucoup, vont
s’évertuer à le garder sous une autre forme, dans une sorte de retournement de la fonction paternelle : ils seront
celui avec qui on s’amuse le plus, avec qui on peut faire le plus de bêtises, avec qui on peut transgresser les
interdits. Ils seront plus drôles, plus tolérants que le père, et deviendront ainsi « le préféré ».
L’idéalisation et la magie des commencements
Être parent est une des caractéristiques essentielles de l’être humain, que ce soit comme « géniteur » ou
dans tout autre registre sublimatoire : on revendique la paternité d’une entreprise, d’une œuvre, dans lesquelles
on a mis le meilleur de soi-même. Le meilleur de soi-même, voilà la tonalité narcissique qui imprègne tout
projet, et en particulier le projet d’enfant, et c’est cette tonalité qui fait la singularité du lien entre parents et
enfants. Nous avons tous un enfant idéal dans la tête, nous avons tous des parents idéaux dans la tête, et nous
avons tous le modèle du parent idéal que nous pourrions être. Nos sociétés occidentales encouragent cette
idéalisation.
Comme chaque nouveau projet doit réparer les échecs des précédents - du moins le croyons-nous chaque enfant quand il arrive au monde est un commencement, ou plutôt un recommencement, plein de
promesses. C’est une dynamique puissante du désir d’enfant : avoir devant soi tous les possibles réalisables,
recommencer à zéro. Tous les parents, à chaque naissance, voient resurgir « l’impossible espérance » d’un
nouveau commencement.
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A chaque enfant est dévolue la mission, explicite ou implicite, d’accomplir ce que ses parents n’ont pas pu
accomplir, ou ont rêvé d’accomplir : « Il aura ce que nous n’avons pas eu, une meilleure vie, une meilleure
réussite, de meilleures chances… il continuera notre œuvre et nous perpétuera…. ». Cette rêverie commence
pendant la grossesse, quand la mère « imagine » son enfant à venir. C’est ainsi que l’on parle d’enfant
imaginaire, de rêverie maternelle anticipatrice d’enfant.
Cette rêverie, ce fol espoir d’un renouveau toujours possible, touche aussi les grands-parents. Quand ils
étaient parents, ils ont pourtant traversé les avatars de la parentalité, et ils savent quels chemins escarpés ils ont
dû prendre malgré eux, ou quels chemins de traverse ils ont dû emprunter. Mais quand ils deviennent grandsparents, ou sont sur le point de le devenir, toutes leurs idéalisations ressurgissent, presque intactes : ça va être
formidable. Voici, pris sur le vif d’internet : « être grands-parents : c’est tout simplement formidable, comme un
coup de foudre amoureux ! C’est le plus beau, le plus intelligent... Soyez à la hauteur de cette relation
privilégiée qui vous ouvre un monde de mystère, de magie, d’émerveillement ».
Ainsi, chaque nouveau-né, pour ses grands-parents, comme pour ses parents, est porteur d’un espoir de
restauration. Pour les grands-parents, c’est une nouvelle ou une ultime chance : « …et si mes enfants n’y sont
pas parvenus, mes petits enfants, eux, y parviendront … ».
On parle beaucoup de l’enfant idéal, de l’enfant parfait, mais on évoque moins souvent la perfection que
chaque enfant exige de ses parents, lesquels rêvent eux-mêmes d’être des parents parfaits. D’où vient cette
exigence que chacun de nous adresse à ses parents, et en particulier à sa mère? Dès la naissance, filles et garçons
sont passionnément attachés à leur mère qui se doit répondre à tout moment à leurs besoins et à leurs désirs et
dont ils attendent un dévouement sans réserve, un attachement indéfectible, un amour passionnel qui réponde au
leur. C’est une relation primordiale toute puissante. Cependant, cette mère « idéalement bonne » n’existe que
dans nos fantasmes. C’est une mère mythique, l’objet perdu des origines que nous ne cessons jamais de
rechercher. La mère de la réalité est différente, elle est seulement « suffisamment bonne ». En effet, quelques
mois après la naissance de son enfant, et tout en lui restant intensément attachée, elle se tourne progressivement
vers d’autres investissements : sa vie de femme, sa vie professionnelle, sa vie sociale. L’enfant est alors confronté
à sa première désillusion : il n’est pas l’unique amour de sa mère. Mais il ne renoncera jamais chercher cette mère
idéale, et lorsque, devenu adulte, il sera sur le point de devenir lui-même parent, cet idéal lui servira de modèle à
atteindre.
Chaque jeune mère espère donc, pour elle même, retrouver en sa mère la mère idéale, celle sur qui elle pourra
s’appuyer indéfectiblement. Cette mère idéale, elle la souhaite aussi grand-mère idéale pour son enfant, et le lui
signifie sous la forme de cette injonction : « Comble-le d’amour et uniquement d’amour ». Ainsi, chaque
naissance inaugure l’espoir des retrouvailles avec l’objet des origines, l’objet perdu. Cependant, l’amour parfait
et inconditionnel n’existe pas : tout amour est infiltré d’ambivalence, ce qui entraîne d’inévitables désillusions et
un désir de réparation à l'aube de chaque génération.
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Le bouleversement du handicap
Le handicap quand il survient, anéantit l’idéalisation, interrompt la rêverie anticipatrice d’enfant, fait
flamber l’ambivalence : l’amour, la haine, la déception, la mésestime de soi, le sentiment d’injustice se disputent
le terrain et cela pour les deux générations. Chacune d’elle est soumise à des peines multiples : les parents pour
leur enfant, pour eux-mêmes et pour leurs propres parents, les grands-parents pour leur enfant, pour leur petitenfant et pour eux-mêmes. L’ordre des priorités de préoccupation n’est pas le même pour les deux générations et
c’est ainsi que le malentendu se noue.
Devant la découverte du handicap, plusieurs mouvements s’installent, non seulement chez les parents,
mais aussi – ce que l’on oublie souvent - chez les grands-parents. Dans un premier temps, la souffrance pour
l’enfant atteint se mêle à une douloureuse blessure narcissique qui frappe de plein fouet. Par la suite, cette
douleur narcissique doit être contenue et s’atténuer, pour permettre le développement d’une capacité de soins au
service de l’enfant. La dynamique dépend de la personnalité de chacun, du retentissement de la blessure
narcissique et de la capacité à la mettre de côté. Si l’atteinte narcissique est insurmontable, elle conduira à une
attitude rejetante, si elle s’atténue elle permettra de faire une place à l’enfant. Mais de quel enfant parle-t-on ?
Pour les jeunes parents, il s’agit évidemment de leur enfant, mais pour les grands-parents, il s’agit d’abord de
leur enfant à eux, devenu adulte et parent souffrant, atteint dans sa vie. S’ils s’occupent de leur petit-enfant ce
sera pour venir en aide autant – et peut-être plus - à leur enfant qu’à leur petit-enfant. Tous les adultes sont ici
blessés dans leur fonction parentale. C’est alors que l’idéalisation ressurgit en force : les jeunes parents veulent
retrouver en leurs propres parents, et surtout en leur mère, une mère idéale, entièrement dévouée, sur qui
s’appuyer inconditionnellement. Mais ils oublient qu’elle-même est devenue une mère souffrante. Or, cette
souffrance, ils ne veulent pas – ou ne peuvent pas – la concevoir : « je n’en parle pas à ma mère, c’est inutile,
elle est trop angoissée… ». On peut entendre cette remarque de plusieurs façons: « ma mère est trop angoissée
pour pouvoir m’aider », mais aussi : « je ne veux pas voir ma mère aussi angoissée que moi, ce serait une image
en miroir insupportable », ou « je ne veux rien savoir de l’angoisse de ma mère, elle doit seulement m’aider ».
Voici une brève vignette clinique.
Une jeune femme dont le bébé, une fille, était né avec une
malformation de l’avant bras, se lamentait : « Mes parents ne me parlent jamais d’elle. Quand ils me
téléphonent, ils ne demandent que de mes nouvelles, ils ne s’inquiètent que de moi, ils ne parlent jamais de ma
fille. Déjà, lors de la découverte de l’anomalie l’échographie, ils m’avaient poussée à demander une
interruption médicale de grossesse…Je crois qu’ils rejettent mon enfant, qu’ils n’en veulent pas…c’est comme
s’ils me rejetaient à moi… ». Cette jeune femme s’est montrée très blessée par l’attitude de ses parents, de son
père comme de sa mère. De longs mois ont été nécessaires pour que soit surmonté ce qui était un malentendu,
que l’on retrouve fréquemment dans des situations similaires : les grands-parents se sont d’abord préoccupés de
leur fille, et ont voulu tout faire pour la mettre à l’abri de la souffrance, alors que leur fille, elle, attendait d’eux
qu’ils se mobilisent sans réserve autour de leur petite-fille et d’elle-même. Quelques mois plus tard, le dialogue
a pu reprendre entre eux, et l’enfant a pu être accueillie sans réserve. « Je n’avais pas compris », commente la
jeune femme, « que c’était d’abord de moi dont ils se préoccupaient ».
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La prise de conscience du bouleversement des dynamiques psychoaffectives intergénérationnelles
qu’entraîne la survenue d’un handicap chez l’enfant peut aider à surmonter les malentendus qui ne manquent pas
de s’installer plus ou moins durablement entre les générations et contribuer ainsi à leur réconciliation.
L’ordre de priorités n’est pas le même pour les deux générations, ce qui entraîne le blocage du flux
générationnel. Tous les parents qui ont des enfants dépendant d’eux de façon permanente en raison d’un
handicap le savent d’emblée : ils ne pourront jamais se permettre de devenir un jour dépendants, comme des
enfants de leur propre enfant ; ils ne pourront pas vieillir sereinement. Ce blocage est le même pour la génération
précédente, celle des grands-parents. Le handicap quand il survient remet en tension la parentalité : les parents
devront garder jusqu’à leur disparition leur fonction parentale. Ainsi se fige le flux des générations et se trouve
suspendue la permutation générationnelle que nous évoquions en introduction.
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Docteur Anne-Marie Rajon, psychiatre, pasychanalyste
221, Avenue de Lardenne
31100, Toulouse
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