évaluer les actions locales de sécurité routière
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ÉVALUER LES ACTIONS LOCALES DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE Décembre 1996 réédité Septembre 2001 SOMMAIRE Pages En guise de préface 3 Introduction 5 Que peut-on évaluer ? 7 Comment évaluer une action ? 11 Comment mettre en place une démarche d’évaluation ? 25 Lexique et conseils techniques 28 Application : Maine et Loire - Action Alcool 31 1 2 EN GUISE DE PREFACE POURQUOI ÉVALUER ? “Évaluer les actions publiques, c’est s’interroger, je le répète, sur les résultats et les moyens. C’est aussi contribuer à rendre l’administration plus souple, plus active, plus réaliste dans ses modes de fonctionnement. Et parce qu’elle permet de définir plus justement les responsabilités de chacun, l’évaluation est un outil de mobilisation individuelle et collective des fonctionnaires. C’est, cela doit être en tout cas, présent constamment dans votre esprit ; mieux comprendre ce qu’on fait, à quoi cela sert, la perspective dans laquelle on travaille, dans laquelle on s’implique, participer plus directement à un effort de réflexion, je ne pense pas qu’il y ait meilleur moyen pour renforcer l’éthique et la pratique du service public”. François MITTERRAND - Installation du conseil scientifique de l’évaluation - Juillet 1990 QU’EST-CE QUE L’ÉVALUATION ? “ En tant que connaissance d’une politique publique, l’évaluation interprète, mesure, tend à établir des rapports de causalité entre moyens et effets, et à comparer ces derniers aux objectifs, parfois multiples, de cette politique. Cet effort de mesure et d’interprétation est souvent rendu plus difficile par l’interaction continuelle entre moyens, effets et objectifs que comporte la conduite de toute action publique. Les objectifs peuvent évoluer du fait de la découverte d’effets non prévus, d’une modification des moyens mobilisés ou encore de la prise de conscience de rapports inattendus entre certains moyens et certains effets ”. Sylvie TROSA - Conseil scientifique de l’évaluation CONSTRUIRE UN PROJET D’ÉVALUATION, C’EST ? “a) éviter les défauts de compréhension entre commanditaires et évaluateurs par manque de définition préalable des questions, des objectifs et des problèmes ; b) se donner des chances pour que l’évaluation débouche sur une décision par un travail d’anticipation de ses effets possibles (prévoir les marges de manoeuvre décisionnelles, mais aussi organiser les méthodes d’apprentissage par les acteurs) ; c) pouvoir interpréter les données brutes des travaux d’évaluation. Sans explication de la méthode de travail, il n’est pas possible de savoir quelles conclusions il est possible et légitime de tirer les leçons d’une évaluation et de savoir quelles sont ses limites”. Sylvie TROSA - Conseil scientifique de l’évaluation 3 4 INTRODUCTION Depuis une dizaine d’années, l’un des axes importants de la politique nationale de Sécurité Routière a été de mobiliser les partenaires locaux (élus, services déconcentrés de l’Etat, milieux associatifs et professionnels...). Les programmes REAGIR, Objectif - 10 % et les contrats de programmes locaux de sécurité routière ont été les principaux outils de cette politique. L’obligation faite aux départements à partir de 1988, de réaliser annuellement un Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière (PDASR), élaboré dans le cadre d’une politique triennalle et cohérente depuis 1995, par l’intermédiaire du Document Général d’Orientations (D.G.O.), a renforcé le dispositif de prise en charge locale. La démarche proposée dans le guide méthodologique d’Avril 1994 “Document Général d’Orientations, Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière”, consistait, après la mobilisation des acteurs, à réaliser un diagnostic, déterminer des enjeux, proposer un programme d’actions, les choisir et les évaluer. Dans un certain nombre de cas, les acteurs locaux ont tenté d’évaluer les actions qu’ils menaient. En fait, le plus souvent, ce travail a consisté à n’en dresser qu’un bilan. En effet, évaluer, c’est porter un jugement, apprécier la valeur dans une perspective d’évolution. Ceci signifie que, contrairement au bilan, l’évaluation s’inscrit dans une démarche dynamique dans laquelle doivent être impliqués les principaux acteurs et partenaires de l’action, ainsi que les personnes interéssés par l’évaluation. Elle s’appuie sur des recueils de données spécifiques, notamment les bilans. L’évaluation n’est donc pas seulement une étude mise en place après avoir répondu aux questions “comment évaluer”, “qui va faire” et “avec quelles données”. Elle est avant tout une démarche, un processus dont la mise en œuvre nécessite de définir “ce qu’on évalue”, “pourquoi on évalue” et aussi “pour qui on évalue”. La démarche d’évaluation, proposée ci-après est basée sur l’établissement d’une “grille d’exploration” et a été mise en œuvre, dans quelques départements pilotes. Le cas du Maine-et-Loire est présenté en fin de document. Un constat : réfléchir sur l’évaluation d’une action a pour premier effet de mieux définir les objectifs de l’action et donc d’en améliorer sa conception et sa mise en œuvre. Ceci implique que l’évaluation fasse partie intégrante du montage de l’action. A terme, ce processus d’évaluation va pouvoir permettre de sélectionner les actions selon des critères d’efficacité. 5 EVALUER UNE ACTION QUI S’INTEGRE A UNE POLITIQUE Une politique se décline en programme(s) qui eux-mêmes se déclinent en actions qui ont pour objectif de produire des effets. POLITIQUE CONCEPTION MISE EN ŒUVRE EFFETS DES ACTIONS MEN NNE I RO L E S CIB T ENVI ACTIONS ENV RO N N EME NT CIBL ES PROGRAMME E N V I RO N N E M E N T CIBLES 6 QUE PEUT-ON ÉVALUER ? Une politique se décline en programme(s), qui eux-mêmes se déclinent en actions qui ont pour objectifs de produire des effets dans la réalité. On peut évaluer au sens large : Une politique départementale de sécurité routière, Exemple : L’élaboration du Document Général d’Orientations : D.G.O. Un programme d’actions relatives à un enjeu déterminé, Exemple : Trois ans d’actions sur l’enjeu “Insécurité et accidents de trajet en milieu professionnel”. Une action ciblée, Exemple : Alcool et jeunes aux sorties de discothèques. Sur un plan plus limité, on peut aussi ne vouloir évaluer qu’un des objectifs de la démarche “D.G.O.” Exemple : Y a-t-il une dynamique de fédération des partenaires autour de la Politique Départementale de Sécurité Routière, à l’occasion de la production du DGO ? Ainsi l’évaluation, qui peut se placer à différents niveaux, peut porter sur : - la conception de l’action, - la mise en œuvre de l’action, - les effets de l’action - le programme d’actions. 7 8 Les principes suivants ont été arrêtés. Par commodité, lorsque l’on parlera de l’évaluation d’un programme, on considèrera que le programme est lui même une action (d’un caractère particulier), et on pourra également évaluer la conception, la mise en œuvre et les effets du programme. L’évaluation d’une action peut comprendre l’évaluation de sa conception, l’évaluation de sa mise en œuvre, et l’évaluation des ses effets. L’entrée choisie et le fait de balayer les trois niveaux, un seul ou deux sera fonction des circonstances, et des nécessités. L’évaluation des effets semble être ce qu’il y a de plus naturel à engager ; or l’évaluation de la conception et de la mise en œuvre sont les garants d’une bonne prise en compte des objectifs assignés à l’action. L’évaluation d’une action de sécurité routière ne peut se réduire à la seule mesure de la variation des bilans d’accidents pour une population cible donnée. Pourquoi ? D’une part, les actions qui couvrent une population très large, sont peu nombreuses. D’autre part, les actions d’un PDASR ont pratiquement toujours pour objectif de travailler sur des effets intermédiaires : appropriation d’une culture sécurité routière, modifications de comportements divers (casque, alcool, vitesse). Il importe donc d’évaluer en quoi les actions projetées ou mises en œuvre provoquent ou non des effets intermédiaires. Un travail sur ces aspects permettra ensuite, quand les échelles de grandeur l’autoriseront, de faire la relation entre effets intermédiaires constatés et variation des bilans d’accidents. 9 10 COMMENT ÉVALUER UNE ACTION ? Sa conception, sa mise en œuvre, ses effets. L’évaluation est souvent perçue comme une opération complexe. Pour faciliter ce travail, une démarche d’évaluation, qui s’appuie sur l’utilisation d’une grille d’exploration, est proposée ci-après. Pour entamer cette démarche d’évaluation, il convient d’une part, de bien identifier le(s) demandeur(s) de l’évaluation et ses(leurs) attentes, et d’autre part de clarifier les idées et la connaissance de l’action à évaluer. Pour cette clarification, il faut procéder à une mise à plat de l’action, de ses objectifs, et des effets que l’on en attend. 1) Le(s) commanditaire(s) de l’évaluation Toute évaluation n’est possible que s’il y a un ou des commanditaires de cette évaluation. Le commanditaire est celui ou ceux qui commandent une évaluation et qui vont en utiliser les résultats. Par principe, le commanditaire définit les objectifs de l’évaluation, ce à quoi elle va servir pour modifier ou confirmer l’action, ou le programme à l’avenir. Le commanditaire fait partie du système de décision par rapport à l’action ou au programme. Pour l’aider dans sa tâche d’élaboration de sa commande d’évaluation, une instance d’évaluation doit être mise en place. 11 12 2) L’instance d’évaluation Cette appellation peut être variable, comité d’évaluation, comité technique d’évaluation, ou autre, ... L’instance d’évaluation peut être composée de représentants des partenaires de l’action, et du ou des commanditaires. Il ne s’agit pas de créer une structure lourde et formelle. Elle peut prendre la forme d’un simple groupe de travail qui se réunira en cas de besoin. Ses fonctions sont les suivantes : - mettre au point un projet de plan d’évaluation : c’est un travail collectif qui précisera les objectifs de l’évaluation, les niveaux examinés de l’action à évaluer (conception, mise en œuvre, effets, ...). Ce projet se bâtit à partir de la grille d’exploration présentée ci-après, - faire valider le plan d’évaluation : obtenir l’engagement du commanditaire sur les objectifs de l’évaluation et la disponibilité des moyens requis pour la réaliser, ce qui permet de déboucher sur la définition du cahier des charges de l’évaluation, et la (les) commande(s) aux opérateurs de l’évaluation, - piloter l’évaluation : mise en œuvre des moyens d’investigation, des outils, des compétences nécessaires, suivi des travaux, respect des délais et des coûts, - intégrer, en temps réel, les résultats de l’évaluation : surtout pour ce qui concerne les aspects opérationnels des actions : collecte et analyse des travaux, redéfinition éventuelle de l’action et de ses objectifs, - faire le retour de l’évaluation sur le(s) commanditaire(s) : le commanditaire peut alors prendre des décisions par rapport à l’action évaluée, ou par rapport aux éléments du contexte de l’action évaluée. Pour que l’évaluation soit à ce stade utilisée pour décider de nouvelles orientations, la question de son utilité et de ses objectifs doit avoir été posée très en amont auprès du ou des commanditaires. Si cela n’est pas le cas, le rapport des résultats de l’évaluation risque de ne pas être pris en considération. 13 14 Objectifs généraux de l’action Objectifs intermédiaires de l’action (*) Une grille remplie est présentée en annexe page 37 Partenaires de l’action Grille d’exploration * Indicateurs Outils Opérateurs de l’évaluation Délais Coûts 3) La grille d’exploration a - Les partenaires de l’action Ce sont les acteurs qui contribuent à la définition opérationnelle et à la réalisation de l’action. b - Les objectifs généraux de l’action Ils répondent pour chacun des partenaires à la question : Pourquoi faire cette action ? Il est possible que certaines réponses à cette question puissent être communes à l’ensemble des partenaires. Les objectifs généraux résultent d’un important travail préalable réalisé au moment de l’élaboration du D.G.O. et du P.D.A.S.R. Ceci veut dire qu’un diagnostic a été établi, que les enjeux ont été déterminés, qu’un partenariat s’est créé autour d’un programme et que cette action s’inscrit dans ce programme. c - Les objectifs intermédiaires de l’action Ils répondent à la question : Comment faire pour atteindre les objectifs généraux de l’action ? Exemple : - Action : Stand d’information sur l’alcool tenu à la sortie des boîtes de nuit par des élèves de BTS marketing. - Objectif général de l’action : réduire les accidents liés à l’alcool aux sorties des boites de nuit. - Objectifs intermédiaires de l’action : - apporter des connaissances sur l’accidentologie aux élèves de la classe de BTS, - sensibiliser les jeunes qui sortent le soir aux problèmes de l’alcool par l’intermédiaire de jeunes du même âge, ..., - faire cette sensibilisation sur plusieurs boîtes de nuit, 15 16 d - Les indicateurs Les indicateurs traduisent sous une formulation la plus concrète possible, ce que veut dire atteindre l’objectif ou les objectifs poursuivis. L’indicateur répond à la question : A quoi constatera-t-on que l’objectif est atteint ? L’action répond à un objectif ou à un ensemble d’objectifs formulés par les partenaires de l’action. L’évaluation des effets d’une action va consister à mesurer la différence entre les effets attendus de l’action et les effets réels (ce que l’on constate réellement) ou simplement à mesurer les effets réels de l’action par rapport à une situation de départ. Un indicateur est alors l’instrument de cette mesure. Par exemple, le nombre de secondes écoulées pour effectuer un 100 mètres est un indicateur de la vitesse du coureur et le nombre de millisecondes entre le temps du coureur et le temps du recordman du monde est un indicateur qui permet de juger si le record est battu ou non. En sécurité routière, l’on peut distinguer les indicateurs de bilan et les indicateurs d’évaluation. En général, les indicateurs de bilan sont simples et correspondent à des dénombrements ou à des calculs simples sur des dénombrements (différence, pourcentage, moyenne, etc...). Ces indicateurs sont toujours reliés à l’espace (la France entière, un département, une route, une ville, ...) et au temps (une année, un mois, un jour). Les indicateurs suivant sont des indicateurs de bilan : - Le nombre annuel d’accidents sur un département, - L’évolution de ce nombre d’accidents par rapport à l’année précédente, - La moyenne annuelle des vitesses pratiquées sur les routes nationales d’un département, - Les nombres annuels d’infractions commises par nature (alcool, vitesse, ceinture, feux, ..), - Le taux de port mensuel de la ceinture de sécurité en France et son évolution, - Le nombre hebdomadaire d’articles de presse consacrés à la sécurité routière en France, - Le nombre de jeunes contactés à la sortie d’une boite de nuit ; leur âge, - etc, ... La compréhension des événements de sécurité routière réclamant des connaissances dans plusieurs domaines (économie, droit, ingénierie, statistique, sociologie, psychologie, mathématique, physique, épidémiologie, médecine, ...), les indicateurs de bilan peuvent être des indicateurs attachés à ces sciences et pas seulement des indicateurs statistiques. 17 18 Les indicateurs statistiques d’évaluation répondent à des calculs statistiques plus élaborés sur des indicateurs de bilan. Par exemple, un taux standardisé, une élasticité croisée d’une variable par rapport à une autre*, un coefficient d’une régression, ou un pourcentage d’évolution du taux d’accident ou de la probabilité d’accident pour une population donnée sont des indicateurs d’évaluation. Parfois un indicateur peut avoir les deux natures. Par exemple, le nombre de passages au permis de conduire après une formation en AAC est un indicateur de bilan mais aussi un indicateur d’évaluation parce qu’il mesure le taux de pénétration d’une nouvelle pratique. En psychologie, l’on peut construire des indicateurs dont la mesure n’est pas numérique mais qualitative, une échelle de valeur par exemple (positif-négatif ; beaucoup-peu souhaitable ; etc.). D’une manière générale, l’indicateur d’évaluation est plus complexe que l’indicateur de bilan et moins lisible directement. Il doit être construit et analysé par un spécialiste. L’ensemble des indicateurs, et pas seulement les indicateurs statistiques, fournit la matière de réflexion qui aboutit aux résultats de l’évaluation. e - Les outils Ils répondent à la question : Comment mesurer l’indicateur ? Les outils permettent de recueillir l’information, quantitative et qualitative, qui va servir à donner des valeurs aux indicateurs. Par exemple, l’organisation du recueil de l’information sur les accidents de la route à partir des BAAC est un outil pour compter les accidents et déterminer leurs caractéristiques. Une enquête d’opinion après la diffusion de spots télévisés est un outil de collecte de l’information sur la compréhension du message délivré par le spot. En matière statistique, si l’on veut construire des indicateurs, il faut nécessairement disposer de données. Ces données concernent des variables (par exemple le nombre d’accidents sur une période, le nombre d’infractions commises, le sexe et l’âge des personnes interrogées, etc.). Ces variables sont soit quantitatives (c’est-à-dire qu’elles sont mesurables, et que des calculs arithmétiques sont possibles : par exemple la taille d’un individu. Un homme mesurant deux mètres est deux fois plus grand qu’un enfant mesurant un mètre), soit qualitatives (des variables non manipulables arithmétiquement telles que la profession, la région d’habitat, etc.). La statistique étudie ces deux types de variables. Les données sur les variables que l’on a sélectionnées en phase de préparation d’évaluation sont recueillies soit par recensement (par exemple le recensement de la population de l’INSEE), soit par enquêtes. (*) Exemple : Admettons que l’élasticité du nombre des accidents par rapport au trafic sur les routes soit de 0,7. Cela signifie que si le trafic augmente de 10 %, le nombre des accidents augmentera de 7 %. 19 20 Les recensements sont très coûteux. Ils sont donc peu nombreux. Le fichier des accidents corporels de la circulation est issu du recensement des accidents par la police et la gendarmerie. Le fichier des permis de conduire est issu du recensement des permis de conduire. Ce sont des fichiers exhaustifs. Ils existent physiquement et sont donc exploitables après autorisation. Toutes les données ne sont cependant pas accessibles directement sur un fichier informatique construit après recensement. Certaines sont constituées à partir d’enquêtes régulières (par exemple l’enquête auprès des entreprises de l’INSEE, ou l’enquête Transports-Communication de l’INSEE) ou occasionnelles (par exemple les intentions de vote lors des élections). Ces enquêtes sont effectuées par sondage, c’est-à-dire que seul un échantillon de la population totale d’étude est sélectionné et c’est exclusivement sur cet échantillon que va porter l’étude. Bien entendu l’échantillon représentatif de la population totale sur certains critères n’est pas choisi n’importe comment. Sa taille et sa composition est le fruit de choix parallèles concernant la précision que l’on souhaite attacher aux données, de contraintes techniques ou administratives, et nécessairement du coût de l’opération. Pour l’évaluation d’une action locale, il faudra souvent recourir à des enquêtes spécifiques qu’il faudra concevoir dans leur intégralité (plan de sondage, choix des questions dans le cas de questionnaire, exploitation des données, etc...). Ces enquêtes peuvent être des tests de connaissance, des mesures d’attitude, des entretiens, des questionnaires, ... mais aussi des enquêtes à partir de matériels (radars pour les vitesses, station SIREDO pour la mesure du trafic par exemple). Les enquêtes sont réalisées soit par observation (par exemple un enquêteur compte pour un grand magasin le nombre d’entrées/sorties du magasin en une heure), soit par questionnaire (courrier, téléphone ou face-à-face), soit par entretien. On peut regrouper les enquêtes en deux grandes catégories, les enquêtes quantitatives et les enquêtes qualitatives. - Les enquêtes quantitatives (enquêtes par sondages) portent sur un grand nombre d’interviews et donnent lieu à l’analyse de résultats numériques (effectifs, pourcentages, mesures, ...). - Les enquêtes qualitatives (études de motivation, d’attitude, de comportement, ...), portent sur un échantillon de faible taille, permettent d’étudier des éléments d’ordre psychologique ou sociologique. Ces études sont réalisées sous forme d’entretiens individuels ou de groupe, d’entretiens téléphoniques, et font parfois appel à des techniques projectives ou à la créativité, ou encore à l’observation des comportements réels ou de situation simulées. Les enquêtes génèrent dans les données deux types d’erreurs : - l’erreur d’échantillonnage (l’échantillon ne représente jamais parfaitement la population totale), - l’erreur de mesure (d’ailleurs présente également dans les recensements) correspondant par exemple à l’erreur commise lors du relevé de la vitesse d’un véhicule par un radar dont la précision est de 5 %. Ces deux erreurs montrent bien que l’on n’aura pas par enquête une image fidèle de la réalité. 21 22 Quelle que soit la méthode d’enquête retenue, les erreurs de mesure sont liées à la précision des instruments de mesure (station SIREDO pour le trafic par exemple), à la fiabilité de l’enquêteur ou au jugement de l’enquêteur. Dans un grand échantillon, les erreurs de mesure se compensent en partie. Les techniques d’enquête sont aujourd’hui très évoluées et il existe même des séminaires réguliers sur ces techniques, notamment sur le libellé des questions, la constitution et la taille de l’échantillon, le traitement des données manquantes, le calcul statistique des estimateurs, etc. C’est pourquoi, il est conseillé de s’entourer de spécialistes lors de la définition d’une enquête, même légère. Ce spécialiste pourra notamment déterminer le mode de tirage de l’échantillon dans la population-mère (sondage aléatoire, par quotas, après stratification, tirage par grappes, tirage à plusieurs degrés), aider à la formulation des questions, et exploiter les résultats. La formulation des questions est une étape à soigner : la question doit être compréhensible de tous de la même manière, elle ne doit pas être trop longue ou trop complexe ou orienter la réponse. L’on peut prévoir dans certains cas des incitations au remplissage du questionnaire pour que le taux de retour soit satisfaisant. Par exemple, il n’est pas impossible d’envisager des petits cadeaux aux répondants comme des autocollants, des brochures, des livres. En l’absence d’incitation ou de rappels, un taux de retour de 50 % des questionnaires par courrier est un maximum. f - Les opérateurs Ils sont capables de “mesurer” les indicateurs, parce qu’ils maitrisent les outils repérés pour évaluer (cf. indicateurs et outils). Ils peuvent être des spécialistes d’universités, de bureaux d’études divers, ou d’observatoires. Ils peuvent aussi appartenir aux différents partenaires de l’action : services de l’équipement ou autres administrations, nationales, départementales ou municipales, structures parapubliques ou associatives. Ce dernier point est important, car s’il est nécessaire de s’entourer de spécialistes pour des aspects particuliers, nous n’arriverons à développer une culture de l’évaluation, que si les acteurs et agents concernés par les actions se lancent dans l’évaluation. Ceci est d’ailleurs également un moyen de simplification, de diminutions des coûts, et de sensibilisation des acteurs à la notion d’objectifs. g - Délais et coûts Ils permettent de planifier la démarche, et de faire des choix au regard des enjeux (cela peut permettre par exemple, d’éviter de mettre en œuvre des moyens considérables pour un objectif secondaire). Pour les délais, il y a des indicateurs qui se mesurent à court terme et d’autres à long terme. De manière générale les mesures à long terme ne concernent que des opérations importantes (tailles des cibles, retentissement médiatique, durée dans le temps et renouvellement systèmatique) ou des opérations combinées (celles-ci sont peu nombreuses). 23 COMMENT METTRE EN PLACE UNE DÉMARCHE D’ÉVALUATION ? Schéma sommaire de la démarche 1 Intégrer l’évaluation dans le montage de l’action 2 Déclencher l’évaluation ou se saisir d’une demande d’évaluation 3 Faire émerger une “instance” d’évaluation 4 Mettre au point une proposition de plan d’évaluation 5 Faire valider le plan d’évaluation et définir le cahier des charges 6 Mettre en œuvre l’évaluation et assurer son suivi 7 Collecter et analyser les travaux faits par les opérateurs 8 Faire le retour de l’évaluation sur le(s) commanditaire(s) 24 COMMENT METTRE EN PLACE UNE DÉMARCHE D’ÉVALUATION ? Quelques conseils Les dispositions présentées ci-dessus n’ont pour seule ambition que d’aider les opérateurs locaux à mettre au point simplement, des évaluations d’actions. 1 - Intégrer l’évaluation dans le montage de l’action : Chaque action retenue dans un PDASR doit faire l’objet d’une description (cf. guide méthodologique d’Avril 1994 et circulaire du délégué interministériel du 12 Mars 1996) précisant notamment, l’objectif de l’action en indiquant les effets recherchés au plan local sur l’amélioration de la sécurité routière, ainsi que les indicateurs de suivi définis à partir des effets recherchés. Ces indicateurs de suivi doivent permettre de mesurer l’évolution de l’enjeu et font partie des données à intégrer dans l’évaluation. 2 - Il ne peut y avoir d’évaluation utile que s’il y a un ou des commanditaires à cette évaluation. On peut mettre en évidence les problèmes que pose une action, dans sa conception, sa mise en œuvre, ses résultats et attirer l’intérêt des commanditaires de l’action pour une évaluation de celle-ci. 3 - L’instance d’évaluation a pour fonction d’aider les décideurs dans leurs choix d’évaluation, et par là même dans le choix et la définition des actions (cf. page 11). 4 - Faire une proposition de plan d’évaluation : s’aider de la grille d’exploration. Loin de complexifier les choses, la grille d’exploration est utile pour clarifier le contenu du projet d’évaluation pour une meilleure efficacité dans l’action. Elle permet une mise à plat de l’action évaluée, et dès son utilisation, elle devient “automatiquement” un premier outil d’évaluation de la conception de l’action examinée. Du point de vue de la méthode, il est recommandé de l’utiliser de manière libre et sans aucune censure. Dans un deuxième temps, on pourra alors choisir, sélectionner les objectifs et indicateurs pertinents, en les croisant avec les contraintes opérationnelles : opérateurs et compétences disponibles, délais, coût, ... Ceci permet de cibler l’évaluation en ajustant les moyens et les enjeux, et de faire des choix d’évaluation sur une base multicritères : hiérarchisation des effets à mesurer, coût et délais pour recueillir les données correctement, moyens et outils techniques souhaitables, moyens et outils techniques disponibles. Ce travail de sélection est d’autant plus riche qu’il se fait avec les acteurs concernés par la conception, la mise en œuvre de l’opération et la définition de ses objectifs. 25 26 Dans certains cas d’espèce, on peut aussi associer les “bénéficiaires ou les destinataires des effets”. Il faut noter que cette démarche partenariale s’inscrit dans la logique qui prévaut à l’établissement du DGO et des PDASR correspondants. Cet outil est une aide pour construire un projet d’évaluation, et faire des propositions au commanditaire. Si la grille d’exploration est bâtie en partenariat, avec les acteurs principaux de l’action, elle garantit qu’aucun champ d’interrogation important ou aucun point de vue légitime ne sera écarté. Elle assure également une prise en compte minimum des résultats. 5 - Faire valider : Une fois les propositions validées, on établit le cahier des charges de l’évaluation qui permet alors la mise en œuvre opérationnelle de l’évaluation. Le cahier des charges détaille les objectifs de l’évaluation, la nature de la commande aux opérateurs, les résultats attendus, le dispositif de suivi, le calendrier et les coûts. 6 - Il est nécessaire de prévoir une phase spécifique de suivi des travaux faits par les opérateurs, ce travail de suivi peut être effectué par l’instance d’évaluation. 7 - Une fois les travaux effectués par les opérateurs, il est important d’en faire une analyse et une synthèse. Ceci en vue de donner du sens aux données recueillies, au regard des objectifs poursuivis. On utilisera également pour cette synthèse les résultats des différents bilans. 8 - Les résultats de cette synthèse doivent être fournis au(x) commanditaire(s) pour qu’ils puissent se prononcer sur le bien fondé d’une reconduite, d’une refonte ou d’un abandon de l’action. Ce sont les commanditaires qui, en dernier ressort, “disent” la valeur de l’action. La démarche qui est proposée a ses limites. Si elle peut aider un ou des commanditaire(s) à définir et faire réaliser une évaluation, elle ne peut “obliger” à mettre en marche une évaluation par quelqu’un qui n’en ressent pas le besoin. On trouvera en annexe la description d’une action, dont le plan d’évaluation, pour laquelle la grille d’exploration a été mise au point avec les acteurs locaux. 27 LEXIQUE ET CONSEILS TECHNIQUES Dans le document, il est fait référence aux enquêtes et sondages. Vous trouverez ci-après quelques termes à connaître, accompagnés de quelques conseils techniques. Type 1 : prendre 10 items au minimum, faire des propositions au regard de ces items, et demander aux sujets de hiérarchiser les propositions. Simple à mettre en place, mais validité aléatoire. ANALYSE DE CONTENU : Examen objectif, exhaustif, méthodique, et parfois quantitatif de données issues d’un entretien, en vue d’en tirer ce qu’il contient de significatif par rapport aux objectifs de la recherche. On a recours aux lignes directrices des données, aux idées fondamentales, à la logique, à la structure. Le choix des items est déterminant. Type 2 : à une série de propositions, le sujet doit montrer son approbation ou sa désapprobation (d’accord - pas d’accord) Type 3 : le fait que le sujet donne son approbation à un item signifie qu’il a donné son approbation à tous les items de rang inférieur. (voir attitude - item). ATTITUDE : 1. Manière de se conduire dans une relation sociale donnée. 2. Prise de position personnelle traduite et manifestée par des opinions, une façon de réagir face à une situation ou un fait. ENTRETIEN (ou interview) : Situation au cours de laquelle un enquêteur essaie d’obtenir d’un sujet ou d’un groupe, des information détenues d’une manière ou d’une autre (connues, vécues, inconscientes) par ceux-ci.On pourra procéder avec des sujets donnés, à des entretiens, à une seule reprise - entretien unique - à plusieurs reprises avec des questions différentes - entretiens multipliés -, à plusieurs reprises avec les mêmes questions - entretiens répétés -. D’un point de vue pratique il faut éviter de faire des dizaines d’entretiens qui auront de grande “chance” de ne jamais être analysés. De 20 à 30 entretiens approfondis pour un sujet donné est un maximum (voir guide d’entretien et non directif). 3. Manière d’être observable, exprimant la personnalité profonde, et pas nécessairement consciente, chez celui qui est observé (voir échelles d’attitude). COMPORTEMENT : Ensemble des actions et réactions d’un être. C’est ce qui est observable chez un sujet ou une population, sans que l’on s’intéresse à la conscience. ECHANTILLON : Quantité réduite d’une population donnée. Le recours à un échantillon est indispensable si l’on veut diminuer les coûts d’une enquête auprès de la population entière. Si l’on connaît certaines caractéristiques de cette population, l’on essaie de faire en sorte que l’échantillon extrait soit représentatif de cette population selon ces caractéristiques. Il existe plusieurs manière de choisir (ou de tirer) l’échantillon. Souvent la qualité et la précision des résultats sont directement liés au mode de tirage.. C’est sur l’échantillon que porte l’enquête ou le sondage (voir panel - quotas - procédé probabiliste). GUIDE D’ENTRETIEN : Suite de thèmes préparés et écrits à l’avance, en vue de “centrer” l’entretien sur des problèmes différents. La formulation des thèmes est générale, ce qui laisse à l’interlocuteur la possibilité de comprendre la question à sa manière. La réponse attendue est libre, et peut aller jusqu’au bout de son développement, contrairement à la plupart des questionnaires (voir entretien). ECHELLES D’ATTITUDE : Elles permettent d’ap- ITEM : Élément le plus simple constitutif d’un ques- préhender les attitudes, elles nécessitent le recours à un spécialiste pour leur élaboration et leur exploitation. On peut toutefois citer les types d’échelles suivants : tionnaire ou d’un test. Dans un questionnaire, chaque question est un item. Dans un test, chaque “problème” est un item (voir questionnaire). 28 QUESTIONNAIRE : Instrument ou outil standardisé pour recueillir des données. Chaque question est posée à chaque sujet de la même façon, sans adaptation ou explication de l’enquêteur. Les questions doivent donc être claires, sans ambiguïté, ni trop longues, ni trop complexes. Le sujet questionné doit savoir ce qu’on attend de lui. Le nombre maximum de questions est de 30. Il est utile d’alterner les questions selon leur forme et leur contenu, mais aussi d’insérer plusieurs questions sur le même thème afin de vérifier la cohérence des réponses. Le questionnaire peut être envoyé par la poste, administré par téléphone, ou présenté par l’enquêteur (voir questions). NON-DIRECTIF (entretien) : Caractéristique d’une attitude ou d’une méthode du conducteur de l’entretien, consistant à éviter d’influencer, d’interpréter en temps réel les contenus ; mais aussi évitant d’informer sur ses propres opinions, de juger de ce qui est dit. L’initiative et l’expression spontanée de l’enquêté sont encouragées, et facilitées (voir entretien). OBSERVATION : concentration de l’attention informée et méthodique sur un sujet, une population. Elle s’oppose à expérimentation pour marquer que l’observateur n’agit pas sur le sujet ou l’objet observé. QUESTION FERMÉE : Le sujet répond à la question par oui ou par non, ou en choisissant une réponse dans une liste préétablie, qui correspond le mieux à la réponse qu’il souhaite donner. PANEL : En technique de sondage, c’est un QUESTION OUVERTE : Le sujet répond comme il le souhaite, donne des détails et commentaires, et utilise son propre vocabulaire. Il note ses propos, ou bien ceux-ci sont consignés intégralement par l’enquêteur. ensemble calculé de personnes constituant un échantillon fixe, périodiquement et systématiquement consulté (voir échantillon). POPULATION D’ENQUÊTE : C’est l’ensemble d’une population concernée par l’enquête. Elle doit toujours être définie par des critères, correspondant à certaines caractéristiques et déterminée par les objectifs de l’enquête. Si l’enquête ne peut porter sur toute la population d’enquête, elle portera sur un échantillon, qui sera alors la population enquêtée (voir échantillon et panel). QUOTAS : Méthode pour déterminer un échantillon. Elle nécessite d’analyser les caractéristiques connues de la population concernée, et de sélectionner celles qui sont pertinentes au regard des objectifs poursuivis. Les proportions des caractéristiques sélectionnées sont alors appliquéeS à l’échantillon. Plus le nombre de caractéristiques augmente plus l’échantillon sera grand. Pour un questionnaire, prendre au minimum des lots de 30 sujets par caractéristique (voir échantillon). PRE-ENQUETE : Phase de réflexion qui permet de passer de l’idée de l’enquête à la définition de l’enquête. C’est dans cette phase que sont précisés : objectifs, cibles, moyens et délais. SONDAGE (enquête par) : Enquête effective menée sur un échantillon de la population entière concernée. La validité du sondage est fonction de la représentativité de l’échantillon, de la valeur des outils ou instruments utilisés, et de la méthode d’exploitation des résultats. Il s’agit en fait que le sondage, enquête partielle, soit significatif de ce qui se passe au niveau de l’ensemble de la population visée. PRE-TEST : Lorsque sont définis les outils de l’enquête (questionnaire par exemple), on procède sur le terrain à un pré-test, qui a pour but de vérifier auprès d’un tout petit ensemble de la population d’enquête, la validité des outils qui seront utilisés ensuite. 29 30 ÉVALUER LES ACTIONS LOCALES DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE Application Maine et Loire ACTION ALCOOL Evaluation 31 32 Maine et Loire - Action Alcool SOMMAIRE Pages Présentation générale 34 Plan d’évaluation 37 Les principaux résultats de l’évaluation 38 Conclusion 40 Annexes 41 33 Maine et Loire - Action Alcool PRESENTATION GENERALE Présentation de l’action L’action de sensibilisation sur l’alcool et ses conséquences menée dans le Maine et Loire part d’une initiative du C.D.P.A. (Comité Départemental de Prévention de l’Alcoolisme), s’appuyant sur une large diffusion d’un outil d’auto-évaluation du taux d’alcoolémie (50 000 réglettes). Cette opération commence en 1994 par la recherche de partenaires, la conception de la réglette (à partir d’exemples d’autres départements) et sa diffusion à partir de septembre. Lien avec le D.G.O. (Document Général d’Orientations) Le travail d’élaboration du D.G.O. se déroule également en 1994 (de mai à novembre). On peut retenir les éléments de cohérence suivants entre cette action et la politique départementale : - l’alcool et la sécurité routière est l’un des quatre enjeux principaux retenus, - les orientations retenues comprennent des objectifs de diffusion des connaissances et de responsabilisation des conducteurs, - l’objectif également exprimé quant à l’amélioration de la connaissance du phénomène “alcool” peut également trouver des éléments de réponse au travers de l’évaluation engagée pour cette action, - les acteurs ont d’ailleurs connaissance de l’existence du D.G.O. et souhaitent à la fois faire profiter de leur expérience et recevoir les enseignements des autres initiatives prises dans le département. Les partenaires de l’action Le C.D.P.A., la C.P.A.M., la Préfecture, la Ville d’Angers, la D.D.A.S.S., la Mutualité de l’Anjou et la M.A.T.M.U.T. sont les partenaires acteurs et /ou financeurs des actions menées avec la réglette alcoolémie ; le C.D.P.A. et la Mutualité de l’Anjou en sont les principaux utilisateurs dans le cadre de leurs actions de prévention. Les acteurs principaux agissent dans différentes circonstances qu’on peut classer en deux grandes catégories : a) intervention auprès de groupes (souvent une demi-journée) b) sensibilisations individuelles (au moins 5 mn) Pour illustrer ces types d’actions, on peut retenir les exemples suivants : groupes : lycées, stages d’insertion, entreprises, parents d’élèves individus : foire, galeries marchandes d’hypermarchés, discothèques (jeunes) ... - Mutualité de l’Anjou groupes : entreprises essentiellement individus: réponse au coup par coup à la demande - C.D.P.A. - Préfectures (et relais) groupes : stages récupération de points stages “alternative à la sanction” individus: conducteurs passant devant la commission médicale 34 Maine et Loire - Action Alcool Les objectifs généraux de l’action vus par les principaux acteurs 1. la Préfecture souhaite, par le PDASR (Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière) qu’elle pilote, influer sur l’accidentologie du département, et notamment sur les accidents graves liés à l’alcoolisation des conducteurs. Elle a défendu l’inscription de l’action “réglette” au PDASR 1994 malgré les critiques et le débat sur les éventuels effets pervers et souhaite donc mieux connaître les conditions de mise en oeuvre et les résultats de la sensibilisation réalisée. 2. le C.D.P.A. souhaite responsabiliser les adultes sur les problèmes liés à l’absorption d’alcool en général et notamment des risques induits. Son souhait est motivé par son habitude d’associer action et bilan, d’évaluer, ainsi que par le souci de rendre compte à ses partenaires financiers. 3. la Mutualité de l’Anjou a mis en place un service Prévention et souhaite asseoir son image de marque sur cette capacité d’agir ; action et évaluation sont souvent associées, à la demande de la Mutualité Française, organisme de tutelle. Les objectifs intermédiaires Ils concernent essentiellement l’aspect pédagogique de la diffusion des connaissances qui accompagne la distribution des réglettes. On aura comme préoccupation : - la qualité de l’animateur, - la perception de son discours par ses interlocuteurs. Sur l’aspect quantitatif, on aura pour objectif de toucher le plus de personnes possible. D’autre part, certains acteurs auront aussi pour objectif d’entretenir leur image de marque en cherchant à médiatiser leur action. Les indicateurs Au plan quantitatif, on cherchera à déterminer les nombres : - de réglettes distribuées ainsi que leur mode de diffusion, d’interventions réalisées, de personnes rencontrées (et leurs caractéristiques : âge, sexe, milieu professionnel), d’intervenants (et leurs caractéristiques : origine professionnelle et expérience), ainsi que les lieux de rencontre avec le public. Les variations des nombres d’accidents seront analysées avec prudence en prenant en compte l’aspect statistique et l’aspect qualitatif. Les variations des nombres d’infractions seront elles aussi à analyser avec discernement. Au plan qualitatif, on cherchera à déterminer : - les points de vue des animateurs par rapport aux différents publics rencontrés, - les réactions, critiques, acquisitions de connaissances, évolution des attitudes des publics touchés, - le contenu des discours des journalistes (presse locale). 35 Maine et Loire - Action Alcool Les outils Le suivi des accidents se fait par le fichier issu des BAAC (bordereaux d’analyse des accidents corporels) renseignés par les forces de l’ordre, et exploités par la Cellule Départementale d’Exploitation et de Sécurité (CDES) de la DDE. Le suivi des infractions est transmis périodiquement par les forces de l’ordre au cabinet du Préfet. La diffusion de la réglette est suivie au travers d’un registre général tenu par la préfecture. Les animateurs répondent à un questionnaire à l’issue des formations ou actions individuelles. Le plan d’évaluation ainsi établi par les principaux partenaires avec l’aide du chargé de mission Sécurité Routière peut être synthétisé dans le tableau ci-après ; les différents outils utilisés sont également joints à cette présentation générale. 36 37 Matmut Mutualité de l’Anjou Caisse Primaire d’Assurance Maladie DDASS Comité Départemental de Prévention de l’Alcoolisme Ville d’ANGERS Préfecture (Sécurité Routière) Partenaires de l’action Conforter son image d’acteur de prévention Responsabiliser les adultes sur les risques liés à l’ alcool Réduire le nombre d’accidents, d’infractions liés à l’alcoolémie Objectifs Généraux de l’action - médiatiser l’action - toucher un large public - faire évoluer les attitudes et comportements déclarés - apporter des connaissances sur le thème alcool - maîtriser la diffusion de la réglette - faire des actions de sensibilisation de qualité Objectifs intermédiaires Analyse de la revue de Presse Questionnaires avant-après pour public bien identifié (stages, actions en entreprises, lycéens, ...) - acquisition de connaissances et évolution des attitudes pour une partie du public touché Questionnaire aux formateurs, animateurs - articles de presse - réactions, critiques du public touché - point de vue des animateurs Tenue d’un registre de diffusion (nb, animateur, mode de sensibilisation) Point semestriel Exploitation semestrielle des résultats CDPA Mutualité Anjou Animateurs des stages suivis par la préfecture Autres relais Concours éventuel d’un spécialiste pour construire les outils et exploiter les résultats Synthèse trimestrielle faite par le CDPA CPAM les mêmes CDPA centralise Préfecture CDPA Mutualité Anjou MATMUT Ville d’Angers Bilan annuel DDE, Préfecture + spécialistes en analyses statistiques Suivi des accidents (fichier BAAC), et des infractions - nb d’accidents, d’infractions - nb de réglettes distribuées - mode de diffusion de la réglette - origine et expérience des animateurs Délais Opérateurs Outils Indicateurs MAINE ET LOIRE - PLAN D’EVALUATION DE L’ACTION ALCOOL Maine et Loire - Action Alcool LES PRINCIPAUX RESULTATS DE L’EVALUATION Diffusion de la réglette alcoolémie - le souci d’évaluer a sans doute conduit à un peu plus d’organisation préalable à la mise en œuvre des actions (stockage de l’outil, responsable de la diffusion, tenue d’un registre, ...) - le suivi de la diffusion fait par la préfecture sur une partie des réglettes (2 100) montre qu’elles ont été utilisées dans 48% des cas par des formateurs ayant de bonnes connaissances sur l’alcool (psychologues, médecins, CDPA), dans 46% des cas par des personnes connaissant les phénomènes d’insécurité routière (Forces de l’ordre, DDE, Justice, Prévention Routière) et dans 6% des cas par des partenaires divers travaillant à l’élaboration des plans départementaux d’action. Point de vue des formateurs-animateurs Les questionnaires retournés par les animateurs (8 interventions collectives et 10 interventions individuelles touchant au total 1 650 personnes) mettent en évidence les éléments suivants : - 10 d’entre eux notent la curiosité avec laquelle est accueillie la réglette et confortent l’idée qu’il s’agit d’un support intéressant pour la grande majorité du public touché, - l’information sur le danger dès 0,3g/l d’alcool dans le sang n’est pas donnée ; par contre, il ne semble pas utile de préciser la quantité d’alcool par verre (10 ou 12g) ; cela introduit un risque de confusion entre poids d’alcool et taux, - les limites de la réglette sont également citées : fiabilité des calculs, poids maximum des individus, temps d’absorption, ... ; cela montre la nécessité des explications complémentaires à fournir à l’appui de la présentation de la réglette, - les questions posées renvoient également à des informations complémentaires sur la différence homme-femme, les équivalences, la notion d’ivresse et celle d’alcoolémie, le temps d’élimination (recettes), les contrôles, les conséquences légales et sur l’assurance ; on trouve ici confirmation que la compétence des formateurs ou animateurs doit être assez complète et diverse sur le sujet alcool et conduite automobile, - les animateurs pensent que les actions permettent notamment : . une prise de conscience du phénomène et des limites imposées par la réglementation (faible taux, durée d’élimination, ...), . la diffusion d’information ou l’instauration de débats autour de la réglette par les personnes ayant suivi un stage et celles contactées individuellement. Questionnaires aux stagiaires - les stagiaires trouvent la réglementation sévère, dans une proportion plus importante, après l’action de formation ; les limites imposées seraient donc mieux comprises, - on constate à la fois une amélioration de la connaissance sur les équivalences entre boissons et la durée d’élimination, 38 Maine et Loire - Action Alcool - la notion de danger dès 0,3g/l semble également acquise, alors qu’avant la limite réglementaire était assimilée au seuil de perturbation de l’aptitude à conduire ; ce seuil n’était pas considéré comme une tolérance “socialement admissible”. - pour ce qui est des pratiques et attitudes déclarées, on notera : - la consommation de boissons non alcoolisées ou peu alcoolisées (kir, vins cuits, ...) est plus souvent citée par les adultes que par les jeunes, - pour la gestion des sorties, les femmes sont toujours prêtes à prendre des initiatives ou proposer des solutions alternatives dans les situations les concernant personnellement ou pour leurs enfants ; les hommes sont le plus souvent passifs ou font confiance. Usage de la réglette - beaucoup ont conservé la réglette (70 à 90% selon les groupes), dont plus de la moitié dans leurs véhicules. - quelques uns l’ont montrée à leur famille, des amis (20 à 30% suivant les individus). - concernant les moyens d’auto-contrôle, 60% et plus déclarent ne rien utiliser ; on trouve, parmi les réponse possibles, une majorité d’alcootests, quelques éthylomètres et des pratiques plus surprenantes telles que le test de l’équilibre ou l’avis de l’entourage. Revue de presse La presse s’est fait principalement l’écho du lancement de la réglette et cite les partenaires associés à l’action. Les évènements plus quotidiens ne sont pas relatés (stages, foires, ...) sans doute à cause de leur caractère moins médiatiques, mais peut-être aussi par manque de sollicitation effective des médias pour accompagner cette campagne et tenir une véritable place de partenaire de l’action. Accidentologie, infractions - l’évolution du nombre d’accidents dans le département ou dans le canton de Beaupreau ne révèle pas de changements significatifs ; les accidents avec facteur alcool sont peu nombreux et les méthodes statistiques simples ne sont pas applicables à l’examen de l’évolution de ce type d’accident sur un territoire très réduit. - les dépistages effectués lors des accidents sont assez stables ; l’augmentation des dépistages négatifs en 94 (81%) n’est pas confirmée par les résultats de 95 (79%, soit très proche de la moyenne des années antérieures). - les taux d’alcoolémie relevés en 1995 dépassent 0,8g/l (seuil du délit) dans 85% des cas ; les jeunes sont fortement impliqués (+ de 20%), même si le taux moyen des 18 - 25 ans reste inférieur au taux des adultes (1,2g/l contre 1,8g/l). - les contrôles préventifs faits par la gendarmerie (1,9 à 2% de dépistages positifs) ont connu une évolution favorable sur le canton de Beaupreau (1,4% en 95) après une forte pression en 94 (1 137 contrôles contre 672 et 663 pour 93 et 95). 39 Maine et Loire - Action Alcool CONCLUSION Les enseignements de l’évaluation peuvent se résumer comme suit : - une meilleure connaissance du phénomène (accidents, taux, âge des impliqués, niveau de connaissance, ...) - un intérêt marqué, tant du point de vue animateurs que de leur public, pour les actions visant à sensibiliser sur les risques liés à l’alcoolisation et la conduite automobile. - quelques acquis importants sur la réglementation, les équivalences et le seuil de danger. - sur la réglette, la qualité de support pédagogique, même si on peut l’améliorer en conservant les messages essentiels les plus clairs. - l’intérêt qu’il y aurait à prendre plus largement des garanties sur le mode de diffusion des messages de prévention et la qualité des formateurs ou animateurs en leur offrant, par exemple, l’information ou la formation minimum préalable qu’ils semblent demander. 40 Maine et Loire - Action Alcool ANNEXES ANNEXES A1 - LES OUTILS 43 A1a - Registre de diffusion de la réglette 44 A1b - Questionnaire aux animateurs - Questionnaire aux animateurs 45 48 (Mutualité de l’Anjou) (Préfecture) A1c - Questionnaire aux “stagiaires” (CETE Ouest - CDPA) A2 - LES RÉSULTATS 49 53 A2a - Point de vue des animateurs 54 A2b - Evaluation autour de la réglette 56 A2c - Exploitation des réponses des stagiaires 57 A2d - Analyse des accidents 62 A2e - Analyse des contrôles préventifs d’alcoolémie 66 41 42 Maine et Loire - Action Alcool ANNEXE - A1 A1 - LES OUTILS 43 Annexe - A1a Maine et Loire - Action Alcool Registre de diffusion de la réglette - PREFECTURE 49 (extrait) Nombre de réglettes remises A qui Pour quelle utilisation 51 Mme MAUGIN Bureau Sécurité Routière de la Préfecture pour information des collègues 7/10/94 600 M. GALLEY pour la Prévention Routière (CDPA) pour stagiaires “permis à points”ou stages alternative à la sanction 24/10/94 400 M. GALLEY (CDPA) pour auto-écoles 14 Centre de formation routière pour remise aux stagiaires suivant un module alcool 9/11/94 30 médecins des commissions médicales primaires pour remise aux personnes examinées 16/11/94 100 centre de formation ANPER pour remise aux stagiaires 18/11/94 100 ACTIROUTE pour remise aux stagiaires 18/11/94 10 Dr ISRAEL 18/11/94 4 Visites médicales information 28/11/94 100 APAVE pour remise aux stagiaires + tests psycho Date avant le 27/9/94 8/11/94 44 pour remise à l’occasion des examens médicaux Observations Maine et Loire - Action Alcool Annexe - A1b Questionnaire aux animateurs des actions de prévention (Mutualité de l’Anjou) MUTUALITÉ DE L’ANJOU Vous venez de participer à la diffusion de l’outil prévention “réglette alcoolémie”. Afin de l’évaluer, nous vous remercions par avance de bien vouloir remplir ce questionnaire et nous le renvoyer à la : Mutualité de l’Anjou à l’attention de Brigitte Alvarez Déléguée de Prévention et Promotion de la Santé 67, rue des Ponts de Cé 49000 ANGERS QUELQUES MINUTES SUFFISENT POUR LE REMPLIR 1 - COMMENT AVEZ-VOUS EU CONNAISSANCE DE LA REGLETTE ? ❐ ❐ ❐ ❐ ❐ ❐ PAR ARTICLE DANS LA PRESSE LOCALE PAR LA REVUE MUTUALISTE “MUTUELLE MAGAZINE” PAR LE DELEGUE DU SECTEUR COLLECTIF DE LA MUTUALITÉ DE L’ANJOU DANS LE CADRE DE LA CAMPAGNE MUTUALITÉ FRANÇAISE “POUR ROULER, SOUFFLEZ” DE BOUCHE À OREILLE AUTRES ......................................................................................................... 2 - A QUELLE OCCASION LA REGLETTE A T-ELLE ÉTÉ DISTRIBUÉE ? ❐ ❐ ❐ ❐ ❐ DE FAÇON SYSTÉMATIQUE SUR DEMANDE DANS LE CADRE D’UNE PRÉSENTATION COLLECTIVE APRÈS UN ENTRETIEN INDIVIDUEL EN LIBRE SERVICE SIEGE SOCIAL 67, RUE DES PONTS DE CE 49028 ANGERS CEDEX 01 TEL : 41.68.88.00 TELECOPIE : 41.68.88.60 REGIE PAR LE CODE DE LA MUTUALITE 45 Annexe - A1b Maine et Loire - Action Alcool Questionnaire aux animateurs des actions de prévention (Mutualité de l’Anjou) 3 - DE QUELLE FAÇON, CE DOCUMENT A T-IL ÉTÉ ACCUEILLI ? ❐ ❐ ❐ ❐ INTÉRÊT CURIOSITÉ DÉRISION REMARQUES NÉGATIVES 4 - OÙ RANGEZ-VOUS LA REGLETTE ? ❐ ❐ ❐ ❐ ❐ MAISON VOITURE SAC À MAIN VESTON, VESTES, MANTEAU POCHETTE HOMME 5 - A QUELLE QUESTION AVEZ-VOUS EU À RÉPONDRE ? ........................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................ 6 - QUELLES SONT LES QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ ENCORE ? ........................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................ 7 - SOUHAITERIEZ-VOUS ÊTRE INVITÉ À UNE ANIMATION-RÉFLEXION SUR LE RISQUE ALCOOL ? ❐ OUI ❐ NON si oui, n’oubliez pas d’indiquer vos coordonnées complètes : ........................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................................................................ 46 Maine et Loire - Action Alcool Annexe - A1b Questionnaire aux animateurs des actions de prévention (Mutualité de l’Anjou) 8 - VOS OBSERVATIONS, VOS COMMENTAIRES .................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................... NOMBRE DE RÉGLETTES DISTRIBUÉES : ❐ HOMMES Nom (facultatif) : ❐ ....................... FEMMES .................................................................................................................................................................... Adresse professionnelle : ................................................................................................................................................. .................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................... .................................................................................................................................................................................................... L A M U T U A L I T É D E L’ A N J O U V O U S R E M E R C I E D E V O T R E C O L L A B O R AT I O N . 47 Annexe - A1b Maine et Loire - Action Alcool Questionnaire aux animateurs (Préfecture) SECURITE ROUTIERE Réglette alcoolémie Questionnaire d’évaluation de l’action A quelle occasion avez-vous distribué la réglette ? ❐ ❐ ❐ a) présentation collective (laquelle) ? b) entretien individuel (de quel genre) ? c) autres (préciser) ? Comment ce document a-t-il été accueilli ? ❐ ❐ ❐ a) curiosité b) intérêt c) critiques, remarques défavorables Quelles ont été les questions les plus fréquemment posées ? ........................................................................................................................ ........................................................................................................................ Vos observations personnelles sur cette action : ........................................................................................................................ ........................................................................................................................ ........................................................................................................................ Votre nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Profession ou activité au titre de laquelle vous avez distribué ce document : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................................................................................ Nombre de réglettes distribuées par vos soins : . . . . . . . . . . . . . . Document à retourner à la préfecture, bureau de la circulation et de la sécurité routière, à l’attention de Mme MANNEVILLE (Préfecture 49) 48 Maine et Loire - Action Alcool Questionnaire aux “stagiaires” Annexe - A1c (CETE Ouest, CDPA) Département du Maine et Loire Alcool et Sécurité Routière Questionnaire d’évaluation PREAMBULE La sensibilisation aux conséquences de la consommation excessive d’alcool, notamment pour ce qui concerne la sécurité routière est une des priorités d’action nationale et locale. Les partenaires mobilisés sur ce thème dans le département du Maine et Loire souhaitent améliorer leur connaissance de ce problème et évaluer leurs actions de formation ou d’information. Dans ce cadre, ils vous invitent à répondre à quelques questions et vous remercient d’avance de votre collaboration. QUI ETES VOUS ■ Sexe (M = masculin, F=féminin) ■ Age ans ■ Profession ■ Année de votre permis de conduire 1 9 ■ Commune d’habitation 49 Annexe - A1c Maine et Loire - Action Alcool Questionnaire aux “stagiaires” (CETE Ouest, CDPA) L’ALCOOL ET LA SECURITE ROUTIERE 1- Que pensez-vous de la nouvelle réglementation sur l’alcool au volant (septembre 95) ? 2- Pouvez-vous argumenter votre réponse ? LES CONSEQUENCES DE L’ALCOOLISATION 3- Parmi ces deux verres, lequel contient le plus d’alcool pur ? 12 cl 3 cl WHISKY WHISKY 4- QUANTITE EGALE NE SAIT PAS g/litre de sang Quel délai pour que votre alcoolémie revienne à 0g/l ? 1 HEURE 6- VIN Vous venez de boire ces deux verres ; quel est votre taux d’alcoolémie ? , 5- VIN 3 HEURES 5 HEURES 7 HEURES A partir de quel taux d’alcool dans le sang, l’aptitude à la conduite est-elle réellement modifiée ? 0,3 g/l 0,4 g/l 0,5 g/l 50 0,6 g/l Maine et Loire - Action Alcool Questionnaire aux “stagiaires” Annexe - A1c (CETE Ouest, CDPA) NOS PRATIQUES 7- Vous recevez des amis, pour l’apéritif ; que proposez-vous ? 8- Vous sortez avec des amis ; à votre avis, le conducteur qui vous ramène a trop bu, que faites-vous ? 9- ❐ a) rien de particulier ; vous avez néanmoins confiance ❐ b) vous utilisez la force pour l’empêcher de conduire ❐ c) vous cherchez un autre moyen de regagner votre domicile ❐ d) vous essayez de le convaincre de donner ses clefs à un autre Votre enfant sort avec des copains ; quelles recommandations lui faites-vous ? ❐ a) aucune ; vous lui faites confiance ❐ b) vous lui proposez, si nécessaire, de vous téléphoner ❐ c) vous lui conseillez de ne pas boire d’alcool ❐ d) vous l’invitez à prêter attention à l’état du conducteur qui le ramènera 51 Annexe - A1c Maine et Loire - Action Alcool Questionnaire aux “stagiaires” (CETE Ouest, CDPA) LA REGLETTE ALCOOLEMIE ■ Avez-vous conservé votre réglette alcoolémie ? oui non - si oui, dans quel endroit ? ■ L’avez-vous déjà utilisée ? en quelle circonstance ? oui non - si oui, quelles difficultés éventuelles avez-vous rencontrées ? ■ Utilisez-vous un autre moyen d’auto-contrôle ? oui non - si oui, lequel ? 52 Maine et Loire - Action Alcool ANNEXE - A2 A2 - LES RÉSULTATS 53 Annexe - A2a Maine et Loire - Action Alcool Point de vue des animateurs Eléments de synthese des questionnaires d’évaluation - Réglette Alcoolémie A ce jour, deux organismes ont retourné les fiches d’évaluation : la Sécurité Routière et le C.D.P.A. Ce pointage porte sur 18 interventions et 1 652 réglettes distribuées. 460 en 8 interventions collectives 1 192 en 10 interventions individuelles (A) (B) Types d’interventions collectives : stage Sécurité Routière, stage sensibilisation ; CAP chauffeurs routiers, stage de permis à points, info S.N.C.F., accident domicile-travail, réunion de parents d’élèves, info du risque alcool. Types d’interventions individuelles : examens médicaux, interventions discothèques, café, galeries commerciales, soirées étudiantes, stands sur forum. Les réglettes ont été distribuées par des médecins, des psychologues, des formateurs, des enseignants de conduite, des animateurs de prévention. Les réglettes ont été distribuées à : 640 jeunes de + de 18 ans, 1 012 adultes (tout public) La réglette a été accueillie : avec curiosité dans 10 réponses 3 commentaient leurs réponses avec intérêt dans les 17 interventions 8 avec commentaires Remarques et critiques défavorables (A) la réglette ne précise pas le danger dès 0,3 g, + 2 fois mise en doute de la fiabilité des calculs, + 1 fois la réglette ne prévoit que 6 verres (dérision), (B) la réglette ne prend pas en compte : - les femmes de + de 75 kg - les hommes de + de 95 kg la réglette ne prend pas en compte le temps d’absorption, confusion sur les équivalences entre absorption des 10 à 12 g par verre et taux d’alcoolémie par litre de sang. 54 Maine et Loire - Action Alcool Annexe - A2 Questions posées (A) pourquoi les femmes ont-elles un taux d’alcoolémie plus élevé que les hommes ? un verre, équivalence 10 à 12 g ? l’habitude diminue le taux d’alcoolémie, + 1 fois surprise des stagiaires sur les équivalences, différence entre état d’ivresse et état alcoolique, législation, prime d’assurances, taux légal, contrôle d’alcoolémie, qui et quand ? + 1 fois temps d’élimination, (recettes pour y parvenir plus rapidement). (B) pourquoi une différence entre sexe et poids, nombre de verres que l’on peut absorber sans problème. Observation personnelle + 4 fois permet une prise de conscience, + 1 fois la distribution doit être effectuée par des personnes compétentes, nécessité d’expliquer que dès 0,30 g, les réflexes sont altérés, + 1 fois outil très interessant pour poser le problème des risques liés à une consommation excessive d’alcool, permet aux stagiaires de garder un outil d’auto-évaluation, (B) permet une prise de conscience individuelle sur : + 3 fois le faible nombre de verres pour atteindre le taux légal, la lenteur de l’élimination, faire attention à l’effet pervers, incitation à consommer plus, aucun refus pour emporter la réglette, actualisation probable des données dans la vie quotidienne, reprise des données ensuite en famille, amis, lieux de travail. Nota : (A) correspond aux interventions collectives (B) correspond aux interventions individuelles 55 Annexe - A2b Maine et Loire - Action Alcool Evaluation autour de la réglette de calcul du taux d’alcoolémie - C.D.P.A. Méthode 4 animations de 2h00 ont eu lieu en février auprès d’adultes (une centaine). Suite à ces animations, un mois après, nous leur avons proposé de répondre à un questionnaire concernant le taux d’alcoolémie et en particulier la réglette. Résultats Apprentissage Quand nous leur demandons ce qu’ils ont appris, ils font surtout référence à la notion des équivalences et à la durée nécessaire pour éliminer l’alcool dans l’organisme. A propos de la réglette, 90% des personnes l’ont gardée. Notons que 52% ont posé la réglette dans leur boîte à gants de voiture. Certains (14%) l’ont gardée dans leur portefeuille. Enfin, pour 34%, elle est à leur domicile. Ils sont 21% à l’avoir utilisée “pour montrer à des amis”, “pour vérifier le nombre de verres”. Ces utilisateurs notent plusieurs difficultés : - dans une soirée, il est difficile de compter les verres que l’on boit, - les doses de la réglette ne correspondent pas à la réalité, - il n’y a pas assez de verres, - elle est difficilement lisible, - l’échelle de poids des filles devrait être identique à celle des garçons, - elle est fragile. Pour finir, la question : “utilisez-vous un autre moyen d’auto-contrôle” ? 60% répondent négativement. Les autres disent utiliser “les ballons”. Notons qu’une minorité, 8% utilisent encore le test de l’équilibre ! ou l’avis de l’entourage ! Remarques Tous ont apprécié cet outil “qui permet de prendre conscience”, “même si c’est approximatif” ; “ça donne une idée”. L’animation qui a entouré cette distribution de réglette a intéressé plus de 70% des personnes. C’est en particulier l’information sur l’inégalité vis-à-vis de l’alcool entre les individus qui a le plus “étonné”. Les animateurs ont insisté sur cette notion pour que les chiffres indiqués par la réglette ne soient pas pris comme “parole d’évangile” mais comme indication. Ce travail de formulation et de discussion apparaît aujourd’hui essentiel. Il faut présenter la réglette comme un outil qui a des qualités mais aussi des défauts. Aujourd’hui, cette réglette a montré son intérêt. Elle n’est, évidemment, pas parfaite (mais cela n’a jamais été la volonté des opérateurs). Elle satisfait le plus grand nombre par sa simplicité (sans être simpliste) en étant accompagné d’une information sur son fonctionnement, sa base théorique, ses défauts et ses qualités, dont la première à notre avis est de permettre de communiquer autour d’un document agréable et accessible au plus grand nombre. 56 Maine et Loire - Action Alcool Annexe - A2c Exploitation des réponses des stagiaires - Réglette Alcoolémie Stages Prévention Routière (alternative à la sanction ou récupération de points) Deux stages ont fait l’objet d’animation sur le thème de l’alcoolémie et la conduite automobile : un questionnaire a été distribué avant l’animation et le même, complété par des questions sur l’usage de la réglette, a été envoyé environ un mois après aux participants. Présentation générale Stagiaires 33 personnes ont été interrogées dans le cadre des stages de récupération de points ou alternative à la sanction, organisés par la prévention routière du Maine et Loire. 6 personnes sur 12 ont répondu au questionnaire distribué à un groupe d’enseignants par le CDPA du Maine et Loire. Sur les 33 infractionistes interrogés à nouveau (par courrier) un mois après leur stage, 19 ont renvoyé leur réponse dans les deux semaines suivantes. Les 6 enseignants ayant répondu au premier questionnaire ont tous accepté de répondre à nouveau le mois suivant. Le bon taux de réponse aux questionnaires “après” envoyés par courrier s’explique sans doute par l’envoi d’enveloppes-réponses affranchies. Sexe, tranches d’âge et profession Sur les 39 personnes interrogées (premier questionnaire), on trouve 8 femmes et 31 hommes. Ce groupe est composé de : 6 24 8 1 jeunes de 18 à 24 ans adultes de 25 à 44 ans adultes de 45 à 64 ans personne agée de 65 et + On distingue, par catégorie socio-professionnelle : 7 4 1 1 7 2 4 10 1 2 cadres professions libérales artisan/commerçant agriculteur enseignant(e)s professionnels de la route (VRP compris) ouvriers (ères) employé(e)s retraité sans profession 57 Annexe - A2c Maine et Loire - Action Alcool Résultats Avis sur la réglementation Avant 28 sur 39 la trouvent normale, dont 27 la trouvent sévère, Après 5 18 dont 3 2 insuffisante bonne pour la sécurité inadaptée contraire à la tradition, la convivialité 29 sur 22 la trouvent sévère (3 inadaptée, 3 traditionnelle - conviviale) Commentaire : les limites imposées par la réglementation et ses conséquences en terme de consommation (2 verres ou moins) semblent infléchir le jugement des stagiaires sur sa sévérité, donc être le résultat d’une amélioration de la connaissance. Equivalence Avant 20 sur 39 répondent “quantité égale” 12 répondent “whisky” Après 19 sur 22 répondent “quantité égale” 22 répondent “whisky” Commentaire : la notion d’équivalence est mieux connue ; comme pour la première question, on ne trouve pas de différence liée à la profession (les enseignants, par exemple, ne connaissent pas mieux les quantités d’alcool contenues dans les diverses boissons). Taux Avant 21 sur 39 répondent “quantité égale” 12 répondent “whisky” Après 13 sur 22 répondent “quantité égale” 22 répondent “whisky” Commentaire : la connaissance est assez bonne ; pas de variation notable pour ceux qui “sous-estiment” le taux correspondant à 2 verres. Elimination Avant 24 15 15 25 répondent répondent répondent répondent 1h 3h 5h 7h Après 0 14 4 2 Commentaire : on peut considérer que la connaissance des durées d’élimination est meilleure ; on note, par ailleurs, que ceux qui ont sous-estimé cette durée jugent la réglementation normale alors que ceux qui ont répondu plus de 3h comprennent ceux qui jugent la règle sévère. Danger Avant 11 le situent à 0,3g 23 le situent à 0,4g 16 le situent à 0,5g 27 le situent à 0,6g Après 12 1 6 3 Commentaire : tendance à considérer le taux réglementaire comme le seuil de danger et non comme une tolérance. Evolution sensible des réponses après formation (12 sur 22 répondent 0,3g). 58 Maine et Loire - Action Alcool Annexe - A2c Apéritif Avant 27 18 26 28 proposent ALCOOL proposent ALC + autres proposent VIN non renseignés Après 3 16 3 Commentaire : les jeunes répondent plus souvent alcool (4 jeunes sur les 7 réponses) ; les apéritifs légers sont cités par les adultes (3 de 25 à 44 ans, 3 de plus de 44 ans). Sortie La grande majorité des réponses propose la solution D (36 sur 39 avant et 19 sur 22 après essaieraient de convaincre le conducteur de donner ses clefs à un autre) Commentaire : on peut noter que deux femmes proposent d’utiliser la force (avant), et que ceux qui proposent la fuite sont aussi ceux qui jugent la réglementation insuffisante. Enfants Avant 24 répondent 18 répondent 14 conseillent 22 conseillent rien (dont 2 de 18 - 24 ans) téléphone (dont 8 femmes) l’abstinence l’attention au conducteur Après 0 11 9 16 Commentaire : on renvoie le plus souvent à la prise en charge du problème par les jeunes eux-mêmes ; les femmes sont plus disposées à s’impliquer personnellement en offrant une solution en cas de problème. Réglette 18 réponses (réglette non distribuée au 2ème stage) - non conservée 6 famille, amis 3 pour les 5 qui l’ont conservée chez eux amis 3 pour les 7 qui l’ont conservée dans leur véhicule - problèmes : 1 fragilité 1 utilité Q alcool par verre ? - autre moyen : 4 2 3 3 abstinence éthylotest alcootest comptage Commentaire : à noter surtout le nombre de conducteurs qui utilisent un moyen d’autocontrôle ; il ne semble pas que la réglette soit utilisée hors but pédagogique. 59 Evaluation autour de la réglette de calcul du taux d’alcoolémie Annexe - A2c Identification A/P N° A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 A/P N° A = Avant P = Après Sexe Age M M M M M M M F F M M M M M M F M M M M F F M M M F M M M M M F M M M F M M M V J A A A A J A M A A M A A A A A J A A M A M A A A J A J M J A M A A A M M A RETRAITE EMPLOYE EMPLOYE LIBERAL EMPLOYE SANS PROF. EMPLOYE CADRE EMPLOYE OUVRIER CADRE CADRE CADRE EMPLOYE EMPLOYE LIBERAL ENSEIGNANT OUVRIER AGRICULTEUR CADRE EMPLOYE SANS PROF. CADRE ART / COM LIBERAL EMPLOYE LIBERAL PRO CADRE PRO OUVRIER EMPLOYE OUVRIER ENSEIGNANT ENSEIGNANT ENSEIGNANT ENSEIGNANT ENSEIGNANT ENSEIGNANT Sexe Age J A M V Profession Profession = 18-24 ans = 25-44 ans = 45-64 ans = 65 ans et + Alcool et S.R. Age Permis Habitation Réglement. 25 ans et + 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 0 - 5 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 25 ans et + 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 0 - 5 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 25 ans et + 5 - 25 ans 25 ans et + 5 - 25 ans 5 - 25 ans 5 - 25 ans 0 - 5 ans 5 - 25 ans 0 - 5 ans 25 ans et + 0 - 5 ans 5 - 25 ans 25 ans et + 5 - 25 ans 5 - 25 ans 25 ans et + 25 ans et + 25 ans et + 5 - 25 ans VILLE NR AGGLO AGGLO SEVERE SEVERE NORMALE SEVERE VILLE VILLE RURAL AGGLO AGGLO RURAL RURAL VILLE VILLE RURAL RURAL RURAL VILLE AGGLO RURAL VILLE VILLE NR AGGLO AGGLO VILLE RURAL AGGLO VILLE AGGLO RURAL RURAL AGGLO AGGLO AGGLO AGGLO AGGLO AGGLO AGGLO RURAL Age Permis Habitation Taux Elimin. Danger INADAPTÉE VIN INADAPTÉE WHISKY NÉANT NSP NÉANT EGALE 0,5 g 0,6 g 0,5 g 0,5 g 5H 7H 3H 3H 0,6 g NR 0,5 g 0,6 g NORMALE SEVERE SEVERE NORMALE NR NORMALE NORMALE NORMALE SEVERE NORMALE NORMALE NSP SEVERE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NR NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NR NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE NORMALE SÉCURITÉ NÉANT INADAPTÉE SÉCURITÉ NR NÉANT INSUFFISANTE SÉCURITÉ CONVIV / TRADI INSUFFISANTE SÉCURITÉ NÉANT CONVIV / TRADI SÉCURITÉ NÉANT SÉCURITÉ SÉCURITÉ NR SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ ÉDUCATIVE NR SÉCURITÉ INSUFFISANTE INSUFFISANTE ÉDUCATIVE SÉCURITÉ INSUFFISANTE EGALE WHISKY WHISKY NSP EGALE EGALE EGALE EGALE EGALE EGALE WHISKY EGALE WHISKY EGALE NSP WHISKY WHISKY WHISKY EGALE EGALE EGALE WHISKY WHISKY EGALE EGALE EGALE EGALE EGALE EGALE WHISKY WHISKY NSP EGALE VIN VIN 0,5 g 0,4 g 0,5 g 0,6 g NR 0,5 g 0,8 g 0,3 g 0,5 g 0,5 g 0,3 g 0,3 g 0,7 g 0,5 g 0,3 g 0,5 g 0,8 g 0,8 g 0,3 g 0,5 g 0,3 g NSP 0,5 g 0,5 g 0,4 g 0,5 g 0,2 g 0,5 g 0,5 g 0,4 g 0,3 g NSP 0,2 g 0,4 g 0,4 g 5H 7H 3H 5H 5H 5H 3H 3H 5H 3H 3H 1H 5H 5H 5H 3H 5H 7H 3H 3H 1H 3H 5H 7H 5H 3H 3H 1H 5H 5H 1H 7H 3H 5H 3H 0,4 g 0,6 g 0,6 g 0,5 g 0,5 g 0,5 g 0,3 g 0,3 g 0,5 g 0,3 g 0,5 g 0,5 g 0,5 g 0,3 g 0,4 g 0,5 g 0,6 g NR 0,5 g 0,3 g 0,6 g 0,5 g 0,3 g 0,3 g 0,5 g 0,6 g 0,5 g 0,3 g 0,3 g 0,3 g 0,5 g 0,5 g 0,3 g 0,4 g 0,5 g Réglement. Argument Equiv. Taux Elimin. Danger Rural = 0- 2 000 h Agglo = 2 000 - 10 000 h Ville = + de 10 000 h 60 Argument Connaissances Equiv. NR = Non renseigné NSP = Ne sait pas Tableau Récapitulatif Maine et Loire - Action Alcool - Evaluation Pratiques Réglette Apéro Sortie Enfant ALC. / AUTRES ALCOOL ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES NR ALCOOL ALCOOL NR VINS ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES NR ALC. / AUTRES NR ALCOOL ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES NR ALC. / AUTRES NR VINS NR ALCOOL VINS ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES ALCOOL VINS ALCOOL ALC. / AUTRES NR ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES ALC. / AUTRES VINS VINS C-D D D D D D D D D D C-D D D D C D D D D D D B D D D D D D D D D B-D C D C-D C-D D D C-D d a b-d d d c b-d b b d c-d b a d c-d b-c-d b a c d b-c-db b c-d b b-d b-c-d b-d b-c d c b-c-d a d d b-c c-d c-d c-d Apéro Sortie Enfant A B C D a b c d = Rien = Force = Fuite = Clefs Conservée Utilisée Difficultés Autres moyens Conservée Utilisée Difficultés Autres moyens = aucune = téléphone = pas d’alcool = état conducteur 61 Annexe - A2d Maine et Loire - Action Alcool Analyse des accidents 1) Accidents, impliqués et victimes Les résultats des années 93, 94 et 95 sont comparés à ceux d’une période de 6 ans (89-94) qu’on considérera comme représentative de la moyenne des chiffres de ces dernières années. Accidents Impliqués (89 - 94) 7 332 13 484 Canton de Beaupreau (89 - 94) 184 Maine et Loire Tués (conduct.et piét.) BG BL 600 3 379 7 132 325 25 116 184 Maine et Loire (93) 1 119 2 028 103 445 1 126 Canton de Beaupreau (93) 45 79 7 24 49 Maine et Loire (94) 1 135 2 148 97 493 1 116 Canton de Beaupreau (94) 26 47 2 16 31 Maine et Loire (95) 1 051 1 951 96 414 1 052 Canton de Beaupreau (95) 30 56 8 14 25 Commentaire : pour le département, la baisse du nombre de blessés graves pour les années 91 à 95 par rapport aux années précédents est le fait marquant ; pour les trois dernières années, les variations du nombre d’accidents et de victimes graves sont peu significatives si l’on excepte une hausse marquée de 94 par rapport à 93. pour le canton de Beaupreau, l’évolution du nombre d’accidents et des victimes graves est marquée par une hausse significative en 93, une baisse peu significative en 94, 95 et l’ensemble des trois années ne montrent pas de changement notable en termes d’accidents et victimes (comparaison faite par rapport à l’ensemble des années 89 - 94). 62 Maine et Loire - Action Alcool Annexe - A2d 2 ) Accidents et facteurs alcool Seules les années 93, 94 et 95 sont prises en compte en raison de la modification du fichier accident à partir de 93 (informations nouvelles sur dépistage et taux d’alcoolémie). Pour l’apparition du facteur alcool (confirmé par les résultats d’analyse sanguine ou l’éthylomètre), on peut retenir les chiffres suivants : Facteur Alcool Nombre Total d’Accidents Nombre Total d’Accidents avec ALCOOL (93 - 95) 3 305 Canton de Beaupreau (93 - 95) 101 3+1 Département 243 = (96 + 8) + (64 + 3) + (71 + 1) Canton de Beaupreau (93) 45 1+1 Canton de Beaupreau (94) 26 1+0 Canton de Beaupreau (95) 30 1+0 Commentaire : les chiffres indiqués, issus du fichier accident correspondent au nombre d’accidents où le taux d’alcoolémie d’un conducteur (ou piéton) a été mesuré et le résultat connu des forces de l’ordre. Pour le nombre total d’accidents avec alcool, la différence entre le canton de Beaupreau et le département est significative pour l’ensemble des années 93 - 94 - 95. On ne constate toutefois pas d’évolution notable pendant ces trois années. La différence entre Beaupreau et le Département s’explique aussi par une mauvaise année 1993 (104 facteurs alcool / 1 119 accidents) tant pour les accidents constatés par la Gendarmerie que par la Police. 63 Annexe - A2d Maine et Loire - Action Alcool 3) Accidents et dépistage de l’alcoolémie Le fichier accident contient des informations sur le dépistage de l’alcoolémie et ses suites ; on peut, à partir des rubriques renseignées retenir le nombre d’impliqués - conducteurs + piétons - pour lesquels on est “sûr” que le dépistage d’alcoolémie est négatif. La rubrique “négatif” n’existait pas en 93 et début 94 et il faut donc la déduire de la rubrique “non renseigné” (en les considérant comme négatifs, par exemple). Impliqués Non (cond. ou piét) renseigné Département (93 - 95) Impossible Prise de Sang Ethylomètre Résultats non connus Négatif % négatif 1 842 + 186 1 433 + 146 59 + 11 154 + 17 145 + 6 49 + 3 0+3 78 1 965 + 183 262 + 95 27 + 8 56 + 4 164 + 13 121 + 11 1 332 + 52 1 791 + 160 31 + 19 29 + 2 58 + 6 165 + 15 119 + 12 1 387 + 106 79 81 79,5 Beaupreau (93 - 95) 172 + 10 67 + 1 5+1 11 + 1 3+0 15 + 2 71 + 5 79 Beaupreau (93) 77 + 2 60 + 1 3+0 10 + 1 1+0 3+0 - 77 Beaupreau (94) 43 + 4 6+0 0+1 1+0 1+0 5+1 30 + 2 81 Beaupreau (95) 52 + 4 1+0 2+0 0 1+0 7+1 41 + 3 78,5 Commentaire : la différence entre le département et le canton de Beaupreau est faible et on constate même un parallélisme de l’évolution sur 3 ans : 94 est une bonne année, pas entièrement confirmée par les résultats de 95. 64 Maine et Loire - Action Alcool Annexe - A2d 4) Taux d’alcool relevés Pour les conducteurs de véhicules, la répartition des taux relevés (connus) pour l’année 95 (ensemble du département) s’établit comme suit : Nombre Pourcentage Taux < 0,5 g/l 6 8,3 % 0,5 g/l < taux < 0,8 g/l 5 6,9 % 0,8 g/l < taux < 2 g/l 40 55,6 % Taux > 2 g/l 21 29,2 % Total 72 100 % La répartition par tranche d’âge des alcoolémies supérieures à 0,5 g/l de sang concerne : 16 jeunes de 18 à 24 ans, 38 adultes de 25 à 44 ans, 14 adultes de 45 à 64 ans, 3 personnes âgées de 65 ans et +, soit 22,2% soit 52,8% soit 19,4% soit 5,6% Commentaire : les taux relevant du délit représentent une grande majorité des cas (84,8%) ; les jeunes sont fortement impliqués malgré un taux moyen qui croît avec les tranches d’âges. taux d’alcool 5,00 4,50 4,00 3,50 3,00 2,50 2,00 1,50 1,00 0,50 Sur cette courbe, chaque point représente une personne 65 86 66 57 53 50 46 44 42 40 39 38 35 34 32 31 30 28 27 26 23 22 21 19 18 Age 0,00 Annexe - A2e Maine et Loire - Action Alcool Analyse des contrôles préventifs d’alcoolémie Les résultats des contrôles présentés sont analysés pour l’ensemble du département et pour le canton de Beaupreau ; compte tenu du caractère rural du canton, seules les données Gendarmerie sont exploitées : 93 Total 94 Positif Total 1 052 Département 49 55 546 672 Positif Total 1 194 1,89 % 58 143 14 Beaupreau 95 1 244 2,05 % 58 082 20 2,08 % 1 137 Positif 2,14 % 9 1,76 % 663 1,36 % Commentaire : si l’on prend comme valeur moyenne de dépistages positifs 2% du total, l’évolution constatée sur le canton de Beaupreau (baisse en 1995) est significative. La hausse en 95 pour l’ensemble du département est peu significative. 66 Le présent document a été réalisé par un groupe de travail composé de : Jean-Pierre Jean-Pierre Christian Michel Bernard Guy Gérard Yves Brigitte Marie Patrick Jean-Louis Françoise Michel Jean-Marie BIEVRE BLET-CHARAUDEAU COINTREL GIEN GOURLET LAURAY MAS PAGE PRUVOST REDOR SAINGENEST SCHLACHTER STEINHART TARRIT TRESSE CETE - Agence Bourgogne-Franche Comte CETE de l’Ouest CETE de Nord-Picardie DRE Aquitaine Communauté Urbaine de Lille CETE du Sud-Ouest CETE Méditerrannée DSCR CETE Normandie Centre - Agence Région Centre DRE Ile-de-France CETE Normandie Centre Laboratoire Régional de l’Est Parisien DSCR CETE Méditerrannée DRE Lorraine Reprise de la maquette par A. JARDOT - ACT - CETE Normandie Centre - 09/2001