L`ambassadeur du Canada à Tunis et un haut responsable du

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L`ambassadeur du Canada à Tunis et un haut responsable du
Universite Centrale : L’ambassadeur du Canada à Tunis et un haut responsable du ministère canadien de
L’ambassadeur du Canada à Tunis et un haut responsable
du ministère canadien des AE visitent l’Université Centrale
Coopération du réseau avec les institutions canadiennes de nouveaux horizons :
La coopération entre le réseau de l’Université Centrale et des institutions canadiennes remonte
à près d’une décennie.
En effet, avant même la promulgation, en 2000, de la loi réglementant l’enseignement supérieur
privé en Tunisie, le réseau était déjà lié à l’Université du Québec par une convention sur la
double diplômation et l’échange d’enseignants. Signe que cette coopération gagne même en
intensité, son Excellence Bruno Picard, ambassadeur du Canada à Tunis, a été l’hôte mercredi,
27 août, de Mme et de M. Ben Turkia, respectivement chargée de la coopération internationale
et président du réseau. L’ambassadeur était accompagné de MM. Jean – Philippe Tachdjan,
chargé de la promotion internationale de l’éducation au Canada au ministère canadien des
Affaires étrangères et Ridha Blel, agent des communications Education et Culture à
l’ambassade du Canada à tunis. La visite de l’ambassadeur et du responsable canadiens à
l’Université Centrale survient au bon moment puisque Ottawa cherche, à l’heure actuelle, à
conforter ses liens de coopération, en matière d’éducation, avec les pays étrangers, notamment
ceux du Maghreb et du Moyen-Orient. « J’étais au Maroc et en Egypte, a d’ailleurs tenu à
souligner, d’emblée, M.Tachdjan. Nous sommes entrain de voir comment renforcer nos liens
avec ces pays. Il s’agit, concrètement, de créer des opportunités d’études au Canada pour les
étudiants étrangers, notamment maghrébins, et de voir comment on pourrait avoir des
coopérations avec les instituions éducatives de ces pays. Dans les pays où l’enseignement se
fait en anglais ou en français, il s’agit de permettre à des étudiants canadiens de faire, s’ils le
veulent, leurs études à l’étranger. Pourquoi ne pas penser, par exemple, à des programmes
délocalisés 2+2 (deux ans dans le pays hôte et deux ans au Canada) ? Ce qu’il nous faut, ce
sont des écoles à l’étranger qui reflètent réellement la réalité canadienne. Notre objectif, c’est
d’avoir une centaine d’écoles canadiennes à l’étranger d’ici à 2012-2013 ». Et d’enchaîner : «
Une délégation de dix-huit universités canadiennes seront –là en octobre. Pourquoi ne pas
penser, dès à présent, à des rencontres et des opportunités de coopération. Par la suite, ça va
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faire boule de neige, comme on dit chez nous, au Canada ».
Changer les mentalités
Mme Ben Turkia a fait, à l’intention de ses hôtes, un exposé sur les différentes instituions du
réseau La création à l’IMSET (Institut Maghrébin de Sciences Economiques et de Technologie)
d’une vingtaine de nouvelles spécialités liées au secteur du bâtiment a donné lieu à une large
discussion sur les milliers, voire les dizaines de milliers d’emplois que vont générer les
mégaprojets(Cité Sportive de Tunis, Sama Dubaï, etc.) et pour lesquels la main d’œuvre
tunisienne n’est pas encore bien préparée. Ces projets semblent d’ailleurs avoir du mal à
démarrer. « Ce ne sont peut-être pas les moyens qui manquent, a noté à ce sujet Mme Ben
Turkia. Ce qu’il faut, c’est surtout un changement des mentalités et je pense qu’il y a là un effort
extraordinaire à faire au niveau médiatique pour montrer aux gens que les nouveaux métiers
liés au bâtiment sont non seulement non dégradants mais aussi fort rémunérateurs ».Elle a
évoqué, dans cet ordre d’idées, la formule « Chèque formation » initiée par les pouvoirs publics
et dont le but est d’inciter le secteur privé à s’impliquer davantage dans la formation à ces
nouveaux métiers. Pour M Salah Ben Turkia, cette formule aurait été la bienvenue si elle devait
durer dans le temps. Or, ce n’est pas le cas.Il ne faut pas oublier aussi que l’ouverture d’un
centre pour ce genre de formation est une affaire extrêmement coûteuse. Revenant à la
question de l’homologation des diplômes, il a estimé que les choses ne sont pas assez
compliquées en matière de formation professionnelle. Au contraire, elles se gâtent dès que l’on
touche à la formation universitaire.
Exporter le « savoir-faire » tunisien
Mme Ben Turkia a ensuite fait visionner à ses hôtes quelques reportages vidéo sur les missions
d’information qu’elle a effectuées dans certains pays de l’Afrique subsaharienne comme la
RDC, le Congo-Brazaville, le Mali ou encore le Nigeria ; missions qui consistaient en des
contacts et des journées d’information, en présence de représentants des missions
diplomatiques tunisiennes dans ces pays et dont les médias locaux, surtout audiovisuels, se
sont faits largement écho. Convaincue que le « savoir-faire » tunisien en matière d’Education et
de Formation s’exporte bien, elle a précisé que le réseau a approché le Ministère de l’Education
et de la Formation en vue d’obtenir son aval à l’ouverture d’un lycée professionnel à Kinshasa
dont les programmes d’enseignement et de formation seraient d’inspiration tunisienne. M. Ben
Turkia a fait allusion, quant à lui, à des contacts avec des universités US en vue de permettre
aux étudiants du réseau d’aller, si nécessaire, perfectionner leurs études aux Etats-Unis.
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Dans les pays de l’Afrique subsaharienne, a fait observer l’ambassadeur canadien, les jeunes
sont encore tentés, majoritairement, par la fonction publique. Ils ont la sécurité de l’emploi. Ils
sont généralement bien payés. Ils savant qu’ils peuvent grimper dans l’échelle. N’empêche
qu’une certaine demande commence aussi à se faire sentir en matière de formation
professionnelle et je suis persuadé, a-t-il dit, qu’elle le sera de façon encore plus prononcée
dans les années à venir. M. Ben Turkia a ensuite accompagné ses hôtes pour une visite des
différents services et départements de l’Université Centrale.
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