L`immunprophylaxie dans la production porcine
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L`immunprophylaxie dans la production porcine
L’immunoprophylaxie dans la production porcine Guide pratique pour les éleveurs de porcs iné c Vac c ave Q ité ual La vaccination des porcs est-elle vraiment nécessaire? La réponse est clairement oui! La vaccination est un moyen important pour la prévention des maladies infectieuses et elle est complémentaire au management et aux mesures d’hygiène. Une exploitation de porcs est un milieu idéal pour le développement des germes pathogènes comme les bactéries et les virus. Les pertes financières qui résultent d’une exploitation infectée, peuvent être considérables et mettre entre autre en danger, la subsistance de l’exploitant. Les vaccinations conséquentes de la totalité de l’exploitation sont une aide précieuse. Les animaux développent ainsi à temps des anticorps et sont protégés des maladies infectieuses transmissibles. Grâce au mécanisme de mémoire du système immunitaire, les porcs ainsi que les porcelets sont protégés de manière optimale, et également des mois après la vaccination. Plus les animaux sont vaccinés, moins nous avons de pression d’infection dans la population porcine. C’est pourquoi il est important d’avoir la protection vaccinale de vos porcs à l’œil! Table des matières page 7 points pour une immunoprophylaxie efficace . ............... 4 Les injections intramusculaires chez le porc ........................ 6 A quelle fréquence vacciner? ................................................ 8 Composition des vaccins ........................................................ 8 Manipulation des vaccins . . .................................................... 9 Les maladies des porcs qu’il est possible d‘éviter ............. 10 Schéma vaccinal .................. .................................................. 14 2 3 Les 7 points à respecter 5 Une bonne technique de vaccination 1 Ne vacciner que les animaux en bonne santé Toute vaccination représente une charge supplémentaire pour le système immunitaire. C’est pourquoi il est important de ne vacciner que les animaux en bonne santé. 2 Choisir le bon moment pour la vaccination L’objectif des vaccinations est de garantir une protection suffisante à un moment donné. Ceci est possible lorsque l’organisme dispose d’un taux maximal d’anticorps, ce qui nécessite plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Il faut en tenir compte dans le choix de la date de la vaccination (voir notice d‘emballage). 3 Le bon intervalle entre les vaccins Une bonne technique de vaccination est fondamentale. A défaut, l’exercice aura été vain et inutile (voir page 3). 6 Un bon stockage Les vaccins doivent toujours être conservés au frais ( +2 à +8° C) et seront portés à température ambiante avant usage. Les flacons entamés seront utilisés dans les délais indiqués (voir notice d’emballage) et doivent être agités avant l’injection. 7 Propreté Une bonne hygiène lors de la manipulation des vaccins contribue à la réussite de l’immunoprophylaxie. Les aiguilles seront régulièrement remplacées, les seringues et les dispositifs de vaccination automatiques soigneusement nettoyés. Avec la plupart des vaccins, une immunisation de base est nécessaire pour obtenir une protection suffisante et durable. Celle-ci consiste généralement en deux injections à un intervalle donné. Ce n’est qu’après la seconde injection qu’une immunité fiable et durable sera obtenue. iné c Vac c ave Q 4 Des rappels réguliers Les injections de rappel sont nécessaires après un certain temps afin d’éviter que le taux d’anticorps ne descende en-dessous d’un niveau critique, sans quoi les porcs ne seront plus protégés. 4 5 ité ual Les injections intramusculaires – la bonne méthode Si le point et/ou l’angle d’injection ne sont pas corrects, il se peut que le vaccin soit injecté dans les tissus adipeux où il n’est alors plus disponible pour l’animal. Point d’injection Pour obtenir la meilleure réponse immunitaire possible, le vaccin sera injecté dans la musculature du cou. C’est là qu’il provoque le moins d’irritations et qu’il est rapidement résorbé grâce à une bonne irrigation des tissus. Chez le porc adulte, le point d’injection idéal se situe 5 à 7 cm derrière l’oreille. L’aiguille sera introduite le plus horizontalement possible (voir illustrations). Chez les porcelets, les vaccinations se feront dans le cou et non pas dans la partie arrière de la cuisse. Ainsi, ces parties ne seront pas déclassées ultérieurement lors de l’abattage. Pour les vaccinations de groupe, il est fortement conseillé d’utiliser un pistolet de vaccination. Point d’injection chez le porcelet Aiguille adaptée La taille et le diamètre des aiguilles sont extrêmement importants pour réussir les injections (voir tableau). Point d’injection correct Faux Poids du porc Taille de l‘aiguille Diamètre (en Gauge) Jusqu‘à 20 kg 12–18 mm 20/21 20–60 kg 18–25 mm 19 60–100 kg 25–32 mm 18 >100 kg 38–44 mm 16 Correct 6 7 Manipulation des vaccins A quelle fréquence vacciner ? Pour la plupart des vaccins, une immunisation de base au moyen de deux injections à un intervalle donné est nécessaire. Pour une protection vaccinale assurée, les truies et les verrats nécessitent des rappels réguliers (booster). Titre Conservation des vaccins Evolution du titre Le vaccin sera stocké au réfrigérateur jusqu’au jour de son utilisation. Afin d’éviter des réactions vaccinales et des douleurs après l’injection, de nombreux vaccins doivent impérativement être portés à température ambiante avant emploi. Veuillez s’il vous plaît vous conformer aux instructions des notices d’emballage. Titre limite Temps 1. vaccination 2. vaccination (booster) 3. vaccination (booster) Immunisation de base Rappel naturelle utilisée pour la défense de l’organisme. Après la vaccination, des réactions peuvent survenir (fièvre, fatigue, enflure au point d’injection); celles-ci disparaissent après quelques jours, voire quelques semaines. La réponse immunitaire n’est pas compromise par une telle réaction. Evolution du titre des anticorps dans le temps Composition des vaccins Un vaccin se compose d’un ou de plusieurs antigènes, d’adjuvants et d’agents conservateurs. Dans le cas de l’antigène, il peut s’agir de bactéries ou de virus inactivés. L’adjuvant sert à renforcer la réponse immunitaire à l’antigène. Les anticorps sont alors produits en plus grandes quantités et la protection vaccinale s’en trouve prolongée. Il existe différentes sortes d’adjuvant, comme l’hydroxyde d’aluminium ou les émulsions eau/huile. Intervet a développé son propre adjuvant, baptisé Diluvac forte. En comparaison avec d’autres, cet adjuvant provoque moins de dommages tissulaires; provient de la vitamine E, substance 8 Conservation correcte 9 Les maladies des porcs qu’il est possible d‘éviter Germe responsable: Circovirus porcin (type 2) Ce virus se trouve quasiment dans toutes les exploitations de porcs et est relativement résistant dans l’environnement. Les groupes fortement infestés présentent des retards de croissance et des amaigris sements, ainsi que des affections rénales et des altérations cutanées. Les pertes financières sont considérables. Cette maladie peut être évitée en vaccinant les porcelets dès leur première semaine de vie ou, en cas de problèmes de fertilité, en vaccinant les truies. Porcelet atteint de PCV * Illustrations: Handbuch Schweinekrankheiten. K.-O. Eich/U. Schmidt Circovirose La vaccination des porcelets d’engraissement est conseillée e n prophylaxie. Inflammation du péritoine* (Maladie de Glässer) Diarrhée à coli Germe responsable: (E.coli) Cause infectieuse de décès la plus courante chez les porcelets à la mamelle. Cette maladie provoque de fortes pertes de liquides par les intestins pendant les premiers jours de vie. Un traitement antibiotique est possible, des fluides de remplacement doivent également être administrés. Dans tous les cas, la prévention est reconnue comme largement plus efficace que le traitement. Pour ce faire, il existe un vaccin pour les mères. Celui-ci protège en outre les porcelets des septicémies à coli, réputées pour conduire rapidement à la mort les porcelets qui en sont atteints. Maladie de Glässer Germe responsable: bactérie (Haemophilus parasuis) Ce germe se trouve chez les porcs des exploitations infectées. Cette maladie se déclare souvent quelques jours après l’arrivée des porcs chez l’engraisseur. Une fièvre élevée, une inflammation de la plèvre, du péritoine, du péricarde et des articulations est caractéristique. Souvent, cette maladie n’est diagnostiquée qu’à l’abattage et provoque des déclassements. Une guérison n’est possible qu’en cas de diagnostic et de traitement antibiotique précoces. 10 Diarrhée à coli* 11 Diarrhée sanglante Parvovirose Germe responsable: bactérie (Clostridium perfringens) Germe responsable: Parvovirus porcin Les clostridies se trouvent dans l’intestin des truies en bonne santé et sont transmises aux porcelets à la mamelle. Dans les exploitations infestées, cette maladie persiste souvent pendant des mois, voire des années. Les symptômes en sont variables: dans la forme aiguë pendant la première semaine de vie, on constate une diarrhée aqueuse/sanglante rapidement suivie par la mort. Outre les mesures d’hygiène, la vaccination des mères est chaudement recommandée en prophylaxie. Cette maladie est également appelée complexe SMEDI (porcelets mort-nés, momies, morts embryonnaires, infertilité). Elle se trouve pratiquement partout et revêt une grande importance économique. Comme mentionné ci-dessus, le virus atteint les organes reproducteurs sans que la truie ne présente de signes de maladie. Il n’existe aucun traitement. Une vaccination régulière des truies (et des cochettes avant saillie) les protège de ces conséquences. Rouget Germe responsable: bactérie (E. rhusiopathiae) Le rouget est une maladie classique du porc. Il se trouve partout où vivent des porcs. Son importance économique est relativement grande. Problèmes de fertilité, retards de croissance et morts subites font partie des conséquences d’une infection. En outre, les taches rouges typiques de la peau peuvent être présentes. Le rouget peut se transmettre à l’homme. Cette maladie n’est souvent diagnostiquée qu’à l’abattage. Un traitement antibiotique n’est efficace qu’au stade initial de la maladie. Une vaccination conséquente et des rappels réguliers (tous les 6 mois) de toutes les truies et du verrat sont recommandés sans faute. Mort-nés suite à une parvovirose Lawsonia Germe responsable: bactérie (Lawsonia intracellularis) Se trouve généralement chez les porcs d’engraissement ou chez les jeunes porcs d’élevage. Des diarrhées avec pertes de sang en sont la conséquence. Ce germe est très résistant dans l’environnement. Il est possible de vacciner les porcelets dès la troisième semaine de vie. Taches rouges lors de rouget 12 13 Schéma vaccinal de la production porcine Important: Les erreurs de gestion et d’affouragement ne peuvent être corrigées par une vaccination. Maladie Immunisation de base Injections de rappel • dès la 1ère semaine de vie Chez la truie jusqu’à 2 semaines avant la mise-bas Diarrhée à Lawsonia • dès la 3ème semaine de vie Maladie de Glässer • dès la 5ème semaine de vie, 2 x à un intervalle de 3 sem. Circovirose Truie Porcelet • Diarrhée des porcelets nouveau-nés (E. Coli) * • jusqu’à 6 et 2 semaines avant la mise-bas jusqu’à 2 semaines avant chaque mise-bas Diarrhée sanglante * (Clostridium perfringens) • jusqu’à 6 et 2 semaines avant la mise-bas jusqu’à 2 semaines avant chaque mise-bas Rouget des porcs * / ** • 2 x à un intervalle de 4 sem. tous les 6 mois Parvovirose / SMEDI * • jusqu’à 6 et 2 semaines avant la mise-bas 1 x par an Vous trouverez de plus amples informations dans les notices d‘emballage. * il existe également des vaccins combinés contre ces maladies ** inclure le verrat 14 15 iné c Vac c ave Q ité ual Si vous avez des questions, adressez-vous à votre vétérinaire! Consultez notre site: www.veterinaria.ch Cette brochure vous a été remise par: