télécharger - Ecole Nationale Supérieure d`Architecture de Paris
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Belleville réinvente Paris http://www.reinventer.paris INSCRIPTION URBAINE - Un sol qui se dérobe en fond de parcelle, - Des implantations mitoyennes accidentées produisant des figures de murs et des héberges complexes. - La présence d’un corridor d’intériorités d’îlots résultats d’un héliotropisme associé aux strates de règles urbaines - La promesse d’une vue imprenable sur l’horizon du couchant dès le cinquième niveau. La composition du projet est dictée par: - la volontée d’organiser les transparences et les apports de lumière en son coeur, - de faire montre de coutroisie avec les mitoyens, - de graduier les échelles pour s’adresser à la rue, aux mitoyens (bas, hauts, en retraits ou éloignés) et au ciel du tout Paris. communiqué février 2016 En novembre 2014, La Ville de Paris a lancé un appel à projets urbains innovants concernant 23 sites. Une première sélection a été opérée en juillet 2015 à l’issue de laquelle trois à quatre projets ont été retenus pour le jury final, trois pour le site de la rue Piat. L’Ecole a participé au projet « La Serre habitée » porté par le bailleur social ICF Habitat-La Sablière, avec l’architecte Vincent Saulier, le gestionnaire ALJT, l’expert en coûts La Calade et le gestionnaire d’espaces urbains agricoles Veni Verdi. Contact Marion Merliaud 01 53 38 50 07 [email protected] plan de masse éch. 1/200° L’Ecole est heureuse et fière d’annoncer que le projet « La Serre habitée » auquel elle participe a été retenu dans la cadre du programme « Réinventer Paris » parmi les 14 déposés pour le site de la rue Piat (Paris 20ème). Il s’agit de concevoir et construire une petite résidence étudiante organisée autour de l’idée du vivre ensemble, développant les échanges et les actions qui favorisent le lien social et qui intégrera, notamment un projet d’agriculture urbaine. Dès 2015, l’ENSA de Paris-Belleville s’est intéressée à ce site au travers du travail d’un atelier dirigé par Alain Dervieux réunissant étudiants Coréens, Japonais et Bellevillois. A travers ce projet, l’objectif de l’Ecole est bien sûr d’offrir un logement de qualité à quelques-uns de ses étudiants, au cœur de Belleville. Au-delà, ce projet offre à l’Ecole un espace original et innovant pour déployer sa pédagogie. En effet, il associera autour de lui différentes disciplines présentes à l’Ecole : projet architectural et urbain, design bois, sociologie… et permettra de proposer des enseignements originaux : suivi tout au long du chantier, conception de l’agencement d’espaces et de mobilier répondant à un besoin réel, et sera enfin un terrain particulier d’observation sociologique au long cours, permettant au futur architecte de réfléchir sur l’évolution des usages, des formes d’habiter et de la demande sociale, des étudiants qui y logeront. Toiture terrasse végétalisée ventilation passive d’été et potection solaire. Sous la serre, trois chambres supplémentaires au plus près des activités 1 - LA SERRE La verrière altèrne les prises de lumière seules et les vues secondaires. L’horizon est à tout le monde! La serre est le lieu de partage des activités étudiantes, ou à l’occasion, le lieu élevé de rencontre entre les étudiants et l’association qui occupe la boutique solidaire le mardi autour du thème de la botanique vivrière en permaculture. Le long de la verrière qui flanque les doubles hauteurs, le végétal interstitiel contribue au contrôle de la thermique d’été, installé en jardinière ou en suspension le long de la charpente verticale. La serre et son prolongement en verrière, met en relation verticale les espaces partagés. 2 - UNITÉS DE VIE Espace partagé Entrée / éjour, repas, cultures / terrasse 24 étudiants architectes se sont constitués en deux micro-sociétés, qui vont occuper chacune et en duplexe, deux larges plateaux capables. L’individuel en périphérie, le collectif au centre, l’atelier partagé ci-dessus. chambres individuelles douche / wc / lavabo accès rue Piat local ouvert sur le quartier escaliers. vélos baie pour voir le jardin depuis la rue 3 - LA RUE Sur la rue Piat, le projet propose un local largement ouvert et vitré, qui laisse precevoir par transparence, la profondeur du site et les qualité du coeur d’ilöt planté. Modelé en conformité avec les attentes d’un contexte urbain complexe, la composition générale du projet répond à trois niveaux identifiables d’écriture. 1 – Le cadre qui fait l’échèle et le rapport à la rue, dialoguant avec les proportions de la mitoyenneté en donnant à lire R+3 lorsqu’il s’agit d’un R+5. (béton brut + bardage bois à claire voie ) 2 - L’épaisseur servante au nord qui regroupe les circulations ainsi que les larges cuisines partagées, ouvertes sur la loggia, et dont le retrait assouplit l’abaque des ombres portées à la mitoyenneté nord. (enduit sur ITE) 3 – La serre qui par son volume en retrait, son écriture en légèreté industrielle, et ses usages polyvalents d’atelier en potager hors sol, termine la relation au ciel et donne toute son identité à l’édifice. (Acier + double vitrages + rideaux thermiques et châssis de ventilation) jardin bas Des contraintes du sous-sol nous faisons la force et l’identité du projet. L’ensemble sera fondé sur un réseau de micro-pieux et leur profondeur de près de 35 m est une opportunité pour aller chercher des températures constantes qui alimenteront une pompe à chaleur géothermique. Le socle en béton armé, répartis sur le réseau de pieux, constitue la plateforme rigide de répartition des charges. Elle reprendra directement les efforts de l’ensemble des éléments bétons exostructurels comme les voiles et bandeaux du cadre frontal sur rue, la cage d’escalier encloisonnée, l’ascendeur ou encore la colonne de loggias. CONCEPTION PARTICIPATIVE coupe longitudinale éch. 1/200° Le projet tel qu’il est soumis aux services de la ville pour solliciter la permission de construire, décrit précisément l’épannelage, l’implantation, les dimensions, les natures de l’enveloppe et sa conformité aux documents d’urbanisme. Il décrira d’une manière non modifiable les dispositions qui règlent la relation du bâti avec son environnement (prospects, alignement, vues principales, reculs…) Le projet sera également parfaitement figé en ce qui concerne les dispositions techniques permettant de garantir le maintien de l’affectation, la sécurité des biens et des personnes, notamment au travers de l’ensemble des dispositions relevant ou couvertes par la responsabilité professionnelle de la maîtrise d’œuvre, des dispositifs de circulation commune, les conditions climatiques et énergétiques intérieures, ainsi que la partition et la répartition des surfaces individuelles privatives allouées à chacun des résidents. Parce qu’elles pourront facilement faire l’objet - de réflexions en atelier, - de partenariat entre l’ENSAPB, l’ALJT et des industriels, - parce qu’elles pourront résulter d’un enseignement en studio de design ou de matériau dispensé au sein de l’école, un certain nombre d’éléments mobilier dissociables relèveront d’une véritable co-conception. Il en sera ainsi pour les escaliers d’agréments intérieurs aux volumes des duplexes, pour les aménagements et agencements des chambres, ainsi que pour l’ensemble du mobilier intérieur et extérieur. D’autres collaborations pourront se développer notamment autour de l’utilisation des locaux ouverts sur le quartier où pourraient se déployer des propositions d’actions de sensibilisation et d’éducation à l’architecture, telle que l’Ecole d’architecture des enfants que nous avons conçue avec le CAUE de Paris ou des partenariats avec Bellastock. Les 358 projets présentés pour les 23 sites sont exposés au Pavillon de l’Arsenal jusqu’au 8 mai 2016. p parica CHORÈME Florent Morisseau paysagiste 57 rue Piat, accélérateur d’échanges avec vue LA SERRE HABITÉE