Le mohair se récolte à l`automne
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Le mohair se récolte à l`automne
Maine-et-Loire www.courrierdelouest.fr QUESTION DU JOUR Voter Faites-vous partie des fans de Leonard Cohen ? RÉPONSE À LA QUESTION D’HIER Faut-il continuer à commémorer le 11 Novembre ? Oui Non 2% 93% 5% Sans opinion f Initiative « Pascal le grand frère » à Angers aujourd’hui « Pascal le grand frère » de la télévision est attendu aujourd’hui à Angers, quartier La Roseraie, pour une conférence-débat sur les valeurs du sport. « Les valeurs éducatives de la pratique sportive » : c’est le titre de la conférence-débat organisée de 17 à 19 heures par la Ligue des Pays de la Loire de karaté, en partenariat avec la Ville d’Angers. Les vins au naturel réunis dans un livre NOVEMBRE Sylvie Augereau, la journaliste ligérienne spécialisée dans les vins naturels, vient de réunir 250 vignerons dans « Soif d’aujourd’hui, la compil des vins au naturel », un bel ouvrage consacré aux vins au naturel. Toutes les régions de France y ont leur chapitre et leur lot de producteurs soucieux d’une viticulture « préservée d’une pharmacopée œnologique castratrice ». La Loire y trouve une place « un peu exagérée » mais complètement assumée. Les 46 vignerons qui la représentent portent déjà loin la réputation du terroir local. 11 12 13 -0,52 -0,35 -0,20 -0,28 -0,20 -0,20 -0,22 -0,10 -0,00 -1,01 -1,00 -0,80 -2,28 -2,10 -2,00 + 0,18 Le mohair se récolte à l’automne f Économie Les ventes de voitures neuves marquent une pause en octobre Les chèvres angora du troupeau de Marie-France Brilhault, à Saint-Rémy-la-Varenne, ont subi leur coupe d’automne. 40 kilos de laine mohair, qui seront transformés, ont été récoltés. En octobre, 10 847 véhicules neufs ont été immatriculés dans les Pays de la Loire, en repli de 4,6 % par rapport à octobre 2015. Il s’agit seulement du second recul au cours des douze derniers mois, qui ont vu les immatriculations augmenter de 5,7 % au total. Les voitures particulières et commerciales, qui représentent 62 % de l’ensemble, sont en recul de 3,9 % dans la région, et de 4,1 % au niveau national. Le Maine-et-Loire accuse une moindre baisse, à -3 %, avec 2 119 immatriculations le mois dernier. Selon la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), cette diminution des ventes s’explique par « un attentisme des ménages, dont les prises de commandes ont été retardées en raison de la tenue du Mondial de l’automobile », mais aussi par « un nombre de jours d’ouverture des concessions automobiles inférieur à octobre 2015 ». Les Angevins ont particulièrement évité le gazole (-8 %), tandis que l’essence reste stable (+1 %) et que l’hybride gagne du terrain (+4 %). De 17 à 19 heures au centre Jean-Vilar Pascal Soetens. f Internet Haut débit : la Région met 3,4 M€ au pot La commission permanente du Conseil régional des Pays de la Loire a voté une aide de 3,4 millions d’euros pour accompagner le Département dans le financement de la montée de l’internet haut débit. Le programme soutenu par la région bénéficiera à 37 000 logements, situés pour l’essentiel en zone rurale. Le programme départemental très haut débit vise 85 000 prises connectées d’ici 2020. Chiffré à 109 millions d’euros, il bénéficie aussi du soutien financier de l’État. f Éducation 2,7 millions d’euros pour l’université La commission permanente du conseil régional a voté la contractualisation 2016-2017 entre la Région et les universités de Nantes, d’Angers et du Maine, et l’école Centrale de Nantes. Une réflexion sera lancée en fin d’année en vue de proposer une refonte du dispositif pour 2017-2018 et l’adapter aux nouvelles orientations régionales et inter-régionales : mise en place de l’Université Bretagne Loire, négociation des contrats quinquennaux des trois universités pour la période 2017-2021. En fonctionnement, la contractualisation permettra d’accompagner la démocratisation de l’enseignement supérieur, de concourir à sa professionnalisation ainsi qu’à l’attractivité des établissements et à l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Ce soutien s’élève près d’un million d’euros pour 20162017. La Région finance aussi des investissements à hauteur de 1,7 million d’euros. Archives CO Saint-Rémy-la-Varenne, le 8 novembre. Une chèvre angora de Marie-France Brilhault (à gauche) avant la tonte et une autre après son passage entre les mains d’Alain Belliard (à droite), l’un des rares tondeurs professionnels de moutons et chèvres du grand Ouest. Photo CO - Laurent COMBET. François LaCroiX [email protected] G aston, il ne sent pas bon et il a horreur qu’on lui tonde la laine sur le dos. Pas que sur le dos d’ailleurs… Alors il le fait sentir à sa manière en résistant et en se cabrant dans tous les sens. Mis à terre, il a encore fallu que son tondeur lui bloque les deux cornes qu’il a en spirale pour enfin pouvoir jouer de la tondeuse. « Il cherche un peu la bagarre. Le bouc, c’est du sport », confie en riant Alain Belliard, l’un des rares tondeurs professionnels de moutons et chèvres du grand Ouest. Gaston, c’est le bouc reproducteur en chef du troupeau de vingt chèvres angora de MarieFrance Brilhault. Il a sept ans et est désormais secondé par Jazz, un bouc beaucoup plus docile et beaucoup moins odorant. Mardi, c’était jour de tonte pour les biquettes et les deux boucs de Marie-France Brilhault. Photo CO - Laurent COMBET Une vingtaine de chèvres angora qui n’ont pas de vocation laitière mais que l’agricultrice élève depuis cinq ans pour récolter leur laine. La toison pousse de 2,5 cm par mois De la laine mohair et non de la laine angora qui provient du lapin. Les chèvres angora sont tondues deux fois par an dès qu’elles ont six mois. Chaque chèvre, dont la toison pousse environ de 2,5 cm par mois, donne environ deux kilos de mohair. « Le mohair le plus fin est celui des chevreaux. C’est une laine qui a plus de lustre et plus de brillance que la laine de mouton », explique Marie-France Brilhault en triant les tas de « poils » passés sous la tondeuse. Chèvre après chèvre, chaque toison blanche est mise en sac. « Un sac par chèvre, on ne mélange pas les toisons », indique Madame Brilhault. L’éleveuse les adressera ensuite à SICA département avec le couple Durand à Torfou. Ils sont une petite centaine en France à faire revivre cette production d’autrefois alors que la laine classique de mouton paye à peine le coût de la tonte. Il connaît son affaire. Près de quarante ans qu’il tond moutons et chèvres à la demande à travers tout le grand Ouest. « Après avoir tendu des pelouses durant trois ans », rigole le bien nommé Alain Belliard. « Comme un bélier avec deux l », ajoute-t-il. Fils d’un agriculteur en polyculture à Saint-Germain-desPrés, où son frère fait aujourd’hui de l’élevage de vaches laitières, le tondeur de moutons a d’abord suivi une formation de paysagiste au lycée de Pouillé, près des Ponts-de-Cé, ce qui l’a amené effectivement à tondre des pelouses. Mais ce n’était pas forcément son truc. Après une formation à l’association des tondeurs de moutons, Alain Belliard a délaissé le monde du végétal pour le monde animal. Chaussé de chaussons pour ne pas heurter les animaux quand il les maintient au sol, le tondeur est lui-même maintenu par un soutien dos fixé à une potence. Et c’est penché sur le mouton et la chèvre qu’il les tond. A chaque espèce sa tondeuse différente. « Il faut faire très attention à ne pas blesser les bêtes, à ne Samedi 12 novembre 2016 En octobre, 10 847 véhicules neufs ont été immatriculés dans les Pays de la Loire. f Insolite Un Bac Pro à 64 ans Un tondeur de moutons nommé Belliard… Originaire de Saint-Germain-desPrés, Alain Belliard est tondeur de moutons depuis 37 ans. Alain Belliard est arrimé à une potence. Mohair, la coopérative d’éleveurs français de chèvres angora située à Castres, chargée de transformer la laine mohair. La coopérative a également créé un label - le mohair des fermes de France - afin de valoriser la filière. Le fruit de l’élevage Brilhault et de la transformation par SICA Mohair reviendra à la ferme de Saint-Rémyla-Varenne sous la forme de plaids, pulls, chaussettes, pelotes de laine, écharpes… Pas forcément issus de la laine des bords de Loire. L’éleveuse vendra ensuite ses produits finis sur le marché Lafayette, à Angers, mais également sur des marchés artisanaux et de Noël. « C’est assez tendance. Il y a un vrai retour aux sources des consommateurs, un retour vers les produits vrais », ditelle. Marie-France Brilhault, qui propose également des balades découvertes à dos-d’âne via sa société Gog’Ânes, est l’une des deux éleveuses de chèvres angora du pas les stresser ni à abîmer la toison », explique Alain Belliard. Rasmi Dabbagh a obtenu son bac pro électrotechnique énergies équipements communicants (EELEC), via le Greta, dans sa 65e année. Le nouveau diplômé est né à Alep en Syrie en mai 1952. Après avoir réussi un bac scientifique, il est arrivé en France à Angers. Le Franco-Syrien conserve un excellent souvenir de son année de formation avec de jeunes collègues. Ses formateurs ne tarissent pas d’éloges à son sujet. « Son dynamisme, sa volonté de réussir et sa gentillesse naturelle ont marqué le groupe de stagiaires et les formateurs », confie Richard Lebeau, l’un des formateurs. FL A SAvOIr La race de chèvre angora est une race très ancienne, dont les premiers témoignages datent de 2000 ans av. J.-C. au Tibet. Vers le XIe siècle, cette race arrive en Turquie, dans la région d’Angora, devenue depuis Ankara, qui lui a par la suite donnée son nom. La chèvre angora est présente sur un peu tout le territoire français, une légère prédominance dans le sud du pays. Rasmi Dabbagh.