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On prend, sans en rajouter
28/02/2015
Tony Krolis n'était pas au mieux de sa forme hier soir. Poitiers non plus d'ailleurs. - (Photos cor., Mickaël Pichon)
Poitiers - Asnières : 3-0 Un succès en trois sets qui masque des imperfections et sans doute un peu
de lassitude. Le SPVB poursuit sa route vers la Ligue A.
Une rencontre qui, a priori, ne semblait pas devoir poser de problème… a failli très mal tourner. Et cela
malgré le score particulièrement trompeur compte tenu du déroulement des affaires.
D'entrée, le train prenait pourtant les bons rails avec Duhagon et Krolis (4-1) avant de suivre un aiguillage
totalement imprévu sur l'itinéraire (5-5). A cette bifurcation, une explication, le manque de vigilance du chef
de file des Poitevins, Tony Krolis, qui commettait un nombre de fautes insensé. S'ensuivait une série
d'égalisations bientôt relayée par un écart aussi peu conséquent qu'inquiétant (13-12, 17-16, 20-19, 23-22)
mais qui emmenait néanmoins les coéquipiers de Vincent Duhagon à la première station (25-23).
Rentrée tonitruante de Swan N'Gapeth
La suite était à peine plus engageante face à une formation parisienne sans génie mais qui se battait sur
tous les ballons et limitait la casse par son receptionneur-attaquant, Raphaël Attie (6-6, 14-14).
Heureusement, le pointu de service, Jakub Rybnicek, que l'on a connu autrement plus performant, était
l'ombre de lui-même. Au terme du deuxième set, il avait marqué quatre points seulement et… six fautes
directes. En revanche, l'entrée en jeu de Swan N'Gapeth à la place d'un Eldin Demirovic légitimement
fatigué, redonnait de la couleur aux Poitevins. La fin du deuxième acte lui devait une fière chandelle et
Poitiers virait en tête à 21 h 30. L'heure qu'avait choisie Nancy, à l'autre bout de la France et avec soixante
minutes d'avance au coup d'envoi, pour mater Martigues (3-0), mais… aux forceps. Comme quoi, les
grosses machines tirent la langue en fin de saison.
Et ce n'était pas terminé car le troisième set vrillait d'entrée lui aussi (2-4). Au bénéfice d'excellents
services, Asnières s'accrochait au rocher et ne lâchait rien face à des Poitevins chahutés. Mais là encore,
avec l'entrée en jeu de Brizola, la dynamique repartait et les joueurs de Brice Donat obtenaient ce qu'ils
devaient prendre : les trois points. Sans plus.
le chiffre
14
C'est le nombre global de fautes directes commises par Poitiers dans le premier set. L'entraîneur,
Brice Donat, n'en revenait pas. « C'est incroyable. Je pense que je n'ai jamais vu cela dans un set cette
saison. Je n'ai pas l'habitude de m'emballer donc, je commenterai sobrement, et je dirai que je suis content
de la victoire en jouant mal. »On a compris que ce n'était pas le soir de Poitiers.
la fiche
Les sets : 25-23 (27'), 25-20 (27'), 25-18 (25').
Spectateurs : 1.314.
> POITIERS
L'équipe : Demirovic (6), Krolis (14), Lemaire (8), Duhagon (10), Sabljak (6), Halilovic (4).
Libero : Hebert (puis Korovyanskyy).
Entrés en jeu : N'Gapeth (8), Brizola (1).
Aces : 3 (Brizola, Duhagon, Halilovic).
Attaques gagnantes : 43 (Krolis 12, Duhagon 8, N'Gapeth 7).
Contres gagnants : 11 (Lemaire 3, Krolis 2, Sabljak 2).
Fautes directes : 27 (Krolis 11) dont 16 au service (Krolis 5).
> ASNIERES
L'équipe : Rybnicek 8), Farjaudon (5), Attie (9), Amberg (7), Maignan (3), Koncal (1).
Libero : Azennoud.
Entrés en jeu : Balazot (1), Bezault (1).
Aces : 1 (Attie).
Attaques gagnantes : 32 (Rybnicek 8, Attie 8).
Contres gagnants : 2.
Fautes directes : 18 dont 7 au service.
à chaud
Claude Roghe (entraîneur d'Asnières) : « On n'arrive pas à tenir le fond de jeu, c'est le constat de
l'année. A chaque débriefing c'est la même conclusion, nous ne sommes pas loin mais nous faisons trop
de fautes et l'on gâche des points. Ce soir c'était pour nous un match de gala, on n'avait que du bénéfice à
prendre et on a été déficient. On a peut-être atteint les limites du groupe. Face à une belle équipe de
Poitiers en confiance, cela se paye cash. »
Vincent Duhagon (capitaine de Poitiers) : « Il ne faut pas croire que nous allons battre toutes les
équipes, même de fin de tableau, en les écrasant. Nous savions que ce match allait être compliqué et ce
sera comme ça à chaque fois. Les mal classés viennent chez nous et se lâchent ce qui nous pose des
problèmes. Heureusement, nous faisons ce qu'il faut pour prendre les trois points. Et c'est ce qui nous
attend, nous jouerons peut-être bien mais il faudra gagner. Contre les gros ce sera plus simple. »
Jean-Jacques Cecconi