Le taureau et le chien.

Transcription

Le taureau et le chien.
Paccault
Renan
Le taureau et
le chien.
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C'était un jour comme les autres pour Thierry, directeur de
l'unique corrida de Bordeaux. Il était sur l'A83, peu après le
péage du Bignon dans le sens Bordeaux-Nantes. Il déplaçait son
plus gros taureau dans sa camionnette car il avait une
représentation exceptionnelle sur Nantes. Cela faisait plus de
cinq heures que Thierry roulait et il était très fatigué. Il décida
donc de faire un petite pause afin de se reposer une petite
demi-heure sur une aire d'autoroute. Une fois sa camionnette
garée, il alla se chercher un café à la station service. Puis, il
retourna vers son véhicule, il vérifia si la bête se portait bien,
ce qui était le cas. Il referma donc les portes afin d'aller dormir
sur la banquette avant de son véhicule. Trois-quart d'heure plus
tard, il était reparti. Mais malencontreusement, Thierry avait
mal refermé les portes et l'animal énervé par les secousses
répétées du véhicule, enfonça celles-ci facilement. Le taureau se
retrouva sur la chaussée pour retrouver sa liberté et errer
paisiblement face aux voitures qui klaxonnaient désespérément
afin de faire fuir la bête et éviter un accident... C'était en vain...
Le bovin faisait comme si de rien était …
Une fois le personnel de l'autoroute et les gendarmes
prévenus, et arrivés sur les lieux, ils essayèrent d'encercler
l'animal afin de le placer dans un bassin de rétention d'eau. La
bête était effrayée par toutes ces personnes et tous ces
véhicules. Elle était toute excitée et faisait des petits sauts sur
elle même, tournait en rond dans le bassin, secouait sa tête de
haut en bas comme si cela était un signe d'énervement.... Les
gendarmes ne savaient que faire en attendant le vétérinaire, qui
devait calmer le bovin à l'aide d'une seringue. Lorsque tout-àcoup, un chien, sortant d'une voiture arrêtée sur la chaussée,
accourut vers le taureau. Le chien se mit à aboyer sur le
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taureau, la queue entre les jambes. Il se nommait « Elton »,
était assez grand, de couleur blanche, noire et marron. On
pouvait juste observer qu'il bavait, sans doute à cause du stress
et de l'inquiétude, que lui provoquait la bête. Le chien continuait
à aboyer malgré les appels de ses maitres, et semblait comme en
train de communiquer avec le taureau. Le chien s'arrêta alors
d'aboyer. Mais le taureau, lui, se mit à gratter le sol avec ses
sabots, à souffler par le nez et à beugler violemment... Il
chargea le chien, qui esquiva la grosse bête au dernier moment.
Le bovin était devenu complètement fou et réussit à s'échapper
du bassin. Il fonça alors dans tout ce qu'il voyait. Les gendarmes
n'osaient pas tirer sur la bête car ils avaient peur de la blesser.
Des camionnettes et des voitures furent abîmées durant la
période de folie du taureau. Le chien se remit alors à aboyer. Le
personnel décida alors d'intervenir car il y avait déjà eu
suffisamment de dégâts et demandèrent donc au maîtres d'
Elton de le rappeler. Le chien ne bougeait pas d'un poil. Celui-ci
était assis et regardait le taureau se « défouler » sur les
véhicules qui auraient eu le malheur de se trouver sur son
chemin. Les gendarmes haussèrent donc le ton afin d'alerter les
maîtres. Un brigadier eut alors une idée : Faire une sorte de
barrière avec une fourgonnette afin qu'un maître puisse aller
récupérer Elton. Alors le fourgon s'avança et une fois devant le
chien, le maître intervint. Elton était alors en compagnie de ses
éducateurs et n'était donc plus au péril de se faire piétiner. Le
taureau, n'étant plus en relation avec le chien, se calma
immédiatement et retourna tranquillement dans son bassin sans
l'aide de personne. Plus personne ne comprenait ce qui s'était
passé. Les maîtres du chien, étonnés et inquiets de ce que leur
animal venait de « réaliser », le remirent aussitôt dans leur
voiture,qui, elle, était heureusement en bon état.
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Le taureau était maintenant maitrisé. Il était de retour
dans son bassin, paisible. Un quart d'heure plus tard, le
vétérinaire arriva enfin. Il sortit un fusil avec une flèche
empoisonnée. Celle-ci endormit le bovin qui s'écroulât dans les
trente secondes qui suivirent le tir. Le vétérinaire s'approcha
alors de la bête et affirma qu'elle n'était pas blessée, mais qu'il
se devait de la garder quelque temps afin de l'examiner. Le
vétérinaire repartit alors avec la bête et Thierry, lui, se fut
forcé d'annuler sa corrida.
Fin.
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