Urgence de sauver les meubles du secteur renouvelable
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Urgence de sauver les meubles du secteur renouvelable
C OMMUNIQUÉ DE PRESSE – 04.12.2013 Urgence de sauver les meubles du secteur renouvelable Le secteur renouvelable, en moratoire de fait, attend un geste ultime du Gouvernement wallon Selon le dernier sondage Ipsos, plus d’un Belge francophone sur deux estiment que les décideurs politiques accordent trop peu d’importance aux principales préoccupations énergétiques des citoyens. A savoir une production énergétique sans risque et améliorant notre indépendance énergétique. Même sentiment auprès des entreprises actives dans les énergies renouvelables. Le secteur, quasi à l’arrêt, ne se sent pas entendu. La fédération EDORA lance un ultime cri d’alarme auprès du Gouvernement wallon et demande quelques mesures d’urgence pour sauver ce qui reste à sauver. Les derniers résultats du baromètre énergétique révèlent un décalage flagrant entre la politique énergétique wallonne et les trois grandes préoccupations énergétiques des citoyens (révélées lors d’une publication précédente). Selon Ipsos, les décideurs politiques accordent trop peu d’importance à : - la production d’une énergie à moindre coût (selon 68% des Belges fr) la production d’une énergie sans risque pour l’environnement (selon 53% des Belges fr) l’indépendance énergétique (selon 60% des Belges fr) Pourquoi ce décalage entre l’opinion publique et le monde politique ? Un sentiment général d’incompréhension règne tant auprès des citoyens que des acteurs du secteur renouvelable. Les énergies renouvelables en moratoire de fait Pour EDORA, la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables au moindre coût nécessitent un cadre sécurisant que le secteur wallon attend depuis près de 3 ans. Or, en dépit des promesses du Gouvernement, les filières d’électricité d’origine renouvelable sont actuellement occupées à s’éteindre en Wallonie. Le constat est alarmant : - Les installateurs photovoltaïques wallons n’installent quasi plus (moins de 100 commandes résidentielles er depuis le 1 avril 2013, et un arrêt similaire pour le commercial depuis début novembre). Le nombre d’installateurs est passé de près de 2.500 à moins de 800 emplois en quelques mois. Si l’intérêt des particuliers semblent être toujours présent, les candidats à l’investissement, quant à eux, s’abstiennent et attendent de voir l’arrivée du nouveau mécanisme. - L’installation éolienne est quasi à l’arrêt. Les rares projets éoliens ayant obtenu récemment leur permis ne peuvent courir le risque d’engager aujourd’hui des investissements importants en ne sachant pas quel sera le régime de soutien auquel ils auront droit. - Les projets de biomasse existants (biométhanisation notamment) sont pour la plupart soit à l’arrêt ou soit risquent une faillite imminente. En cause : la baisse du prix de vente de l’électricité, la chute vertigineuse du prix du Certificat vert et l’augmentation du prix des intrants. La perspective du lancement d’un appel à projet de la Région, pour soutenir le développement de technologies innovantes en valorisation de biomasse, est un excellent signal pour la filière. Celui-ci devra néanmoins veiller à ne pas occulter la difficulté dans laquelle se trouvent les unités existantes Quelques mesures d’urgence Dans le climat politique actuel, le secteur nourrit les plus vives inquiétudes quant aux chances d’aboutissement de l’ensemble du dossier renouvelable en cette fin de législature. EDORA - Communiqué de presse – 04.12.2013 EDORA prie instamment le gouvernement wallon d’envisager un nombre limité de mesures de sauvegarde. Celles-ci, prises indépendamment du processus de révision du soutien en cours (et sans impact majeur sur l’enveloppe de certificats verts) permettront, à court terme, de redonner confiance aux investisseurs et prêteurs. L’objectif étant de préserver quelque peu l’activité existante. Le secteur renouvelable demande donc : 1. Une entrée en vigueur urgente du nouveau mécanisme de soutien Qualiwatt pour le photovoltaïque résidentiel pour rassurer les particuliers et entreprises souhaitant investir. 2. Un changement des modalités de la date qui détermine sous quel régime des certificats verts un investisseur développera son projet. EDORA demande que ces modalités soient raccourcies dans le temps pour une meilleure visibilité. 3. Une mise en place d’un plan de sauvetage des investissements réalisés dans la filière de la biomasse afin d’éviter les faillites des projets en exploitation. 4. Plusieurs mesures concrètes pour rassurer la filière éolienne : - confirmation politique des critères d’installation du cadre de référence clarification des critères d’évaluation des incidences environnementales via une circulaire ministérielle sécurisation juridiquement des critères acoustiques via un arrêté du gouvernement wallon Sauver les meubles avant que la maison ne brûle Le secteur renouvelable est pris entre le marteau et l’enclume. Entre la facture d’électricité qui augmente via la surcharge d’ELIA et un mécanisme de soutien qui nécessite une réforme en profondeur. Aujourd’hui, l’incertitude qui plane sur la révision du mécanisme de soutien à l’électricité renouvelable constitue une épée de Damoclès pour les projets en cours, toutes filières confondues. EDORA demande au Gouvernement Olivier quelques mesures d’urgence (et indolores pour le portefeuille des consommateurs électriques) afin de sauver les investissements existants du secteur renouvelable. Pour consulter les derniers résultats du baromètre énergétique, cliquez ici… CONTACT PRESSE : Fawaz Al Bitar, conseiller Eolien – [email protected] / 0496 12 22 31 Frank Gérard, conseiller Photovoltaïque et Biomasse – [email protected] / 0496 38 92 78 EDORA - Communiqué de presse – 04.12.2013 Pour la rédaction : A PROPOS D’EDORA : EDORA agit pour que les énergies renouvelables contribuent efficacement à l’indépendance énergétique et la prospérité économique. EDORA fédère une filière renouvelable tournée vers un triple optimum : socio-économique, énergétique et environnemental. Notre fédération plaide pour un développement renouvelable ambitieux, équilibré, intégré et de qualité. EDORA est la fédération des entreprises actives dans les énergies renouvelables. Nos actions visent à favoriser et soutenir le développement de la filière renouvelable. Nous fédérons l’ensemble des acteurs économiques développant des produits et services innovants tournés vers la transition énergétique, l’intégration des renouvelables et la gestion durable de l’énergie dans les bâtiments… En savoir plus : www.edora.org A PROPOS DU « BAROMÈTRE ÉNERGÉTIQUE.BE » : Parce que l’avenir énergétique de notre pays est un enjeu crucial qui concerne l’ensemble des citoyens, le baromètre énergétique sonde l’opinion des Belges francophones sur l’actualité liée à la politique énergétique. L’initiative émane de la fédération des énergies renouvelables, EDORA. L’étude d’opinion est menée par l’institut de sondage Ipsos. En savoir plus : www.barometre-energetique.be