Dossier : ANFH et fonds européens 747.01 ko | PDF
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ANFH + Fonds européens www.anfh.fr L A L E T T R E D E L’ A N F H Avril 2011 N° 39 L’ANFH a souhaité développer une offre de services destinée à aider les établissements désireux de mettre en œuvre la gestion prévisionnelle des métiers et des compétences (GPMC). Raymond LE MAO Président de l’ANFH (CFDT) Plusieurs raisons ont motivé ce positionnement de l’Association sur la GPMC. Il s’agissait tout d’abord, pour les instances de l’Association, de répondre à une attente forte des établissements, par une démarche nationale. Celle-ci s’est vue renforcée par l’évolution du droit au travers de la réforme du système de formation continue (FPTLV) et est par ailleurs en phase avec l’évolution prévisible des missions confiées à l’OPCA de la fonction publique hospitalière. En effet, en 2009, celles des OPCA du secteur privé ont été élargies au champ de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Sensibilisation, information et accompagnement de la démarche ont commencé à se mettre en œuvre. En avril, les établissements adhérents vont commencer à recevoir le guide GPMC comprendre et agir. L’installation, en 2011, dans une centaine d’établissements du module Gesform-GPMC se poursuivra jusqu’en 2013. La mise à disposition pour les plans de formation ou les plans régionaux des délégations régionales des actions de formation à la GPMC est effective et enfin l’organisation des journées de sensibilisation a commencé en septembre 2010 et continuera pour l’ensemble des régions en 2011. L’ambition de l’ANFH n’est pas d’imposer une méthode universelle ou des principes dogmatiques en matière de gestion prévisionnelle des métiers et des compétences. L’offre a été conçue pour prendre en compte la diversité des situations et des besoins des établissements. À chacun de se l’approprier et de l’adapter à ses objectifs, selon sa taille, ses moyens et le travail déjà entrepris, afin de faire vivre sur la durée un nouveau mode de gestion dynamique et préventive des ressources humaines, et d’en récolter tous les fruits. Cette démarche complexe qui exige un engagement fort de l’ensemble des acteurs peut être aussi l’occasion de renforcer la concertation, la dynamique interne et le dialogue social dans nos établissements. > Vu sur anfh.fr Le prix ANFH - Un espace dédié l p. 3 > En bref l p. 3, 4, 5, 6, 7 > ANFH à vos côtés l p. 4, 5 20ème journée gérontologie en Bretagne Journée régionale de sensibilisation sur les personnes en situation de handicap Pour recevoir La Lettre de l’ANFH : [email protected] en indiquant vos coordonnées complètes 2 > Actus réglementaires Déclaration d’activité des organismes de formation l p. 6, 7 > ANFH + Fonds européens l p. 8, 9, 10, 11 > Portrait Christine Gryman - Thierry Bienfait l p. 12 Lettre de l’ANFH : Emmanuelle Quillet - directeur de publication • Raymond Le Mao, Gérard Payet, Michel Fourmeaux, Marie-Noëlle Bougère, Françoise Forcioli, Françoise Julien, Martine Mandopoulos-Clémente, Evelyne Desbrosses, Christine Alexandre-Marc, Sylvie Tekpo, Maryvonne Rey, Chrystelle Tilly, Isabelle Descamps, Marie-Hélène Roux, Celia Winling, Quentin Picquenot, Fula Mesika, Raphaëlle Courtin, Kristel Hamon - comité de rédaction • 15 000 exemplaires • CIA Bourgogne • ISSN 1167-8046 , 6, 7 0, 11 le ie L A L E T T R E D E L’ A N F H Avril 2011 N° 39 Le prix ANFH Un espace dédié Pour distinguer les politiques de formation conduites par les établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux, l’ANFH décerne depuis quatre ans un prix récompensant des actions innovantes et remarquables mises en place pour les agents de la fonction publique hospitalière. ANFH.fr valorise les lauréats du Prix en leur consacrant un espace. • télécharger la présentation du dossier et Les objectifs de l’espace Prix ANFH sont ses documents annexes, multiples : • obtenir les noms et fonctions des re• susciter de nouvelles candidatures, présentants du projet et, éventuelle• mettre en lumière des initiatives de ment, leurs contacts. qualité, • s’appuyer sur des Outre l’espace sur ANFH.fr, exemples pour informer il existe d’autres supports Attention ! Les établissements autrement sur l’usage de communication pour le cotisants à l’ANFH au titre des dispositifs, Prix ANFH. • mettre en avant les bé- du plan de formation (2,1%) néfices des dispositifs et présentant une action de for- Pour accompagner le de formation auprès mation achevée peuvent faire lancement d’une nouvelle des différents acteurs acte de candidature au Prix édition : de la formation profes- ANFH 2011 jusqu’au lundi une plaquette de 10 avril 2011. 14 000 euros présentation, sionnelle. sous forme de bon d’achat de un dossier de candidocumentation sont à gagner. dature, Pour accéder à l’espace Prix ANFH, il suffit de un communiqué de cliquer sur « Etablissepresse. ments », puis sur « Ressources documentaires ». Et pour promouvoir les lauréats : • un livret lauréats, La première page permet d’en apprendre • un article dans La Lettre de l’ANFH, davantage sur le Prix : rappel des objectifs, • un communiqué de presse pour inciter composition du jury, types de récompenses des articles dans la presse régionale et et modalités de participation. la presse spécialisée. Une page est entièrement dédiée aux lauréats de chaque édition. Un clic sur les Tous ces supports sont disponibles sur liens Lauréats de l’édition 2008, 2009 ou anfh.fr, dans l’espace Prix ANFH, dans 2010 et l’internaute découvre les fiches l’espace Presse (pour les communiqués et d’identité des initiatives récompensées. les parutions presse) ou l’espace « Lettre Ainsi, il peut : de l’ANFH ». • apprendre le contexte, les objectifs et le contenu de l’action de formation, • connaître les raisons expliquant le choix du jury, PARTENARIAT ANFH-RESAH IDF ACHAT GROUPE DE FORMATION Début 2009, l’ANFH a conclu un partenariat avec le Réseau des Acheteurs hospitaliers (Resah) d’Ile-deFrance afin d’aider les établissements publics de santé franciliens à optimiser leurs achats de formation. Dans le cadre de ce partenariat, l’ANFH et le Resah mettent en commun leur expertise pour conduire des achats de formation mutualisés à l’échelle régionale pour le compte des établissements franciliens. En 2010, un premier bilan positif a conduit l’ANFH à renouveler l’expérience avec la contractualisation d’accords-cadres d’une durée de trois ans (2011-2013). Pour évaluer de façon plus approfondie le dispositif mis en place et en valider sa pertinence, l’ANFH a mené une enquête auprès des établissements ayant participé aux deux vagues d’achat (2009 et 2010). Cette enquête nous apprend que quasiment 100% des établissements interrogés sont satisfaits de la prestation d’achats groupés de formation proposée par ANFH IDF et le Resah IDF. Plus de renseignements : ANFH Ile-de-France [email protected] 01 53 82 82 32 4ÈME RENCONTRE INTERRÉGIONALE CHU/CHR - GRAND EST/RHÔNE/ALPES Le 28 mars 2011, des travaux sur les études promotionnelles ont été menés entre les services formation continue des CHU/CHR et les délégations et services ANFH. Ces travaux concernaient : - la gestion prévisionnelle des études promotionnelles et les échanges de données ANFH-CHU, - la gestion « papier » ANFH-CHU (Etudes Promotionnelles et autres dispositifs). Ces rencontres permettent de débattre des problèmes rencontrés et de dégager des axes d’amélioration. Une cinquième rencontre est prévue au second semestre 2011. Plus de renseignements : ANFH [email protected] 01 44 75 68 69 3 L A L E T T R E D E L’ A N F H ANFH PAYS DE LA LOIRE 22 Février 2011 JOURNÉE RÉGIONALE : TEMPÊTE XYNTHIA, LES CELLULES D’URGENCE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE À L’ÉPREUVE DU RÉEL Avril 2011 N° 39 20ème journée gérontologie en Bretagne La « parole » de la personne âgée très dépendante Depuis vingt ans, Cette journée a été organisée en partenariat avec l’IFSO (Institut Formation Santé de l’Ouest) et a accueilli 170 personnes. La tempête Xynthia a été une expérience douloureuse et brutale pour le Grand ouest, mobilisant de nombreux professionnels, notamment les équipes soignantes du CHS Georges-Mazurelle de la Roche-sur-Yon, dans le cadre du fonctionnement de la Cellule d’urgence médico psychologique (CUMP). Cette journée a permis de rassembler les professionnels mobilisés au secours des victimes, experts du domaine, représentants des collectivités territoriales et de l’Etat afin de réfléchir ensemble aux modalités pratiques d’organisation, de fonctionnement des CUMP et participer à la formation des acteurs. Dans ce cadre, l’ANFH Pays de la Loire construira une formation en partenariat avec l’université d’Angers sous forme de diplôme universitaire (DU) de victimologie pour permettre la valorisation des compétences des acteurs d’intervention des CUMP. l’ANFH Bretagne organise une journée professionnelle réservée aux agents oeuvrant en gérontologie. La vingtième aborde le 7 avril 2011 la « parole » de la personne âgée très dépendante. Cette journée est l’occasion d’acquérir des connaissances, de mutualiser des expériences mais aussi de reconnaître les compétences de ces professionnels dans leurs actions au quotidien. C’est également l’occasion d’acquérir ou de renforcer leurs compétences en communication orale, (pour ceux qui le souhaitent dans une formation de trois jours prise en charge par l’ANFH). Plus de renseignements : ANFH Pays de la Loire [email protected] 02 51 84 91 20 GERONT’EXPO L’ANFH sera présente à GERONT’EXPO du 17 au 19 mai 2011 à Paris Expo porte de Versailles (hall 1- stand E112). 4 Pour obtenir une invitation, contacter le service communication [email protected] 01 44 75 68 69 Dès 1992, les instances paritaires de l’ANFH Bretagne ont décidé de mettre en place une journée régionale pour les professionnels travaillant en gérontologie. En quelques années, ce rendez-vous est devenu incontournable et rassemble désormais plus de 600 personnes tous les ans (directeurs, cadres, AS, ASHQ, IDE… et quelques médecins exerçant en centre hospitalier et en EHPAD*). Selon les thèmes, philosophes, sociologues, médecins… interviennent pour poser les enjeux du débat, puis l’après midi ce sont les professionnels eux mêmes qui présentent les actions menées dans les établissements. Cette présentation est toujours celle d’une équipe pluridisciplinaire, mode de travail indispensable en gérontologie/gériatrie. ANFH Bretagne : 02 99 35 28 60 [email protected] L’édition 2010 abordera la parole de la personne âgée très dépendante. Comment préserver leurs droits et leurs libertés lorsque la « parole » au sens habituel du terme n’existe plus ? Après les interventions d’un directeur de maison de retraite (Philippe Caillon, directeur de la maison de retraite Saint-Joseph à Nantes) et de Jean-Jacques Amyot, psychosociologue, deux équipes, l’une de Centre hospitalier Le Palais (dénommé auparavant Hôpital local) et de l’EHPAD de Questembert présenteront leurs actions. *EHPAD : Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. L A L E T T R E D E L’ A N F H Avril 2011 N° 39 Journée régionale de sensibilisation sur les personnes en situation de handicap dans la fonction publique hospitalière Le 27 janvier 2011, environ 120 personnes se sont réunies à Bègles pour participer à une journée régionale organisée à l’initiative de l’ANFH Aquitaine, en partenariat avec la délégation interrégionale du FIPHFP (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique). ANFH Aquitaine : 05 57 35 01 70 [email protected] FIPHFP.FR ANFH.FR (établissement/partenariat) Michel Haeck, président régional de l’ANFH Aquitaine, a introduit la journée en rappelant l’importance du sujet et c’est David Lela Luzolo, juriste et consultant handicap au CRP Consulting a animé et piloté cette journée. La matinée était consacrée à la définition du handicap et à sa démystification. A l’aide de supports vidéo, des personnes en situation de handicap, des responsables en ressources humaines et autres professionnels confrontés à la gestion de ces situations, ont témoigné de réalités positives et présenté des cas concrets. Ensuite, Patrick Hermel délégué régional du FIPHFP a détaillé ses missions et les modalités d’accès aux différentes aides financières que son organisme peut octroyer. Bernard Merle, délégué régional ANFH Aquitaine a quant à lui présenté le partenariat qui lie les deux organismes sur le champ de la formation professionnelle. Brigitte Fosse, référente insertion professionnelle à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) de la Haute-Garonne, a détaillé les éléments de base favorisant la reconnaissance du handicap. Puis, une situation concrète d’employeur a été exposée en s’appuyant sur l’expérience du CHU de Bordeaux représenté par Christine Niolet, attachée d’administration hospitalière à la direction des ressources humaines du site de Pellegrin. Les échanges de la matinée ont permis d’appréhender les enjeux et de mettre en évidence, que malgré les difficultés liées aux situations individuelles et au manque de culture et d’imprégnation du sujet dans le quotidien des professionnels, il est possible d’intégrer les personnes handicapées dans les établissements publics de santé. L’après-midi a débuté par une présentation des différents types de handicaps, suivie d’un développement détaillé des documents opérationnels joints dans le « dossier participants ». Quatre témoins ont ensuite complété en présentant leurs rôles et missions pour faciliter l’insertion des personnes handicapées (Pôle Emploi, Cap Emploi) et le maintien dans l’emploi (SAMETH, COMETE France). Jean-Philippe Boyé, vice président de l’ANFH Aquitaine, a conclu la journée en insistant sur la dimension humaniste du sujet et en invitant tous les participants à prolonger la dynamique pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». ADHESION A L’ANFH DU CHU DE CAEN Le CHU de Caen, sous la direction d’Angel Piquemal, a confié à partir du 1er janvier 2011 la gestion du 2,1 % - plan de formation à l’ANFH. Les équipes des services ressources humaines, de formation continue et informatique travaillent en étroite collaboration avec l’ANFH pour assurer les reprises et la continuité de la gestion du plan de formation des plus de 5 000 agents. D’ores et déjà, des représentants FHF et des organisations syndicales du CHU intègrent progressivement les rangs des membres des instances de l’ANFH Basse-Normandie. Plus de renseignements : ANFH Basse-Normandie [email protected] 02 31 46 71 60 COLLOQUE FHF-SPH CONSEIL Le 24 mars, Raymond Le Mao, président et Emmanuelle Quillet, directrice générale de l’ANFH sont intervenus au colloque « Développement Professionnel Continu (DPC) : outil de management au service de la qualité des soins et des professionnels de santé » organisé par SPH conseil. Après une matinée consacrée à la présentation des principes et du dispositif de mise en oeuvre du DPC, il a été question au cours de l’aprèsmidi du rôle des différentes parties prenantes (HAS, OGDPC, ANFH). Une table ronde sur les enjeux de ce nouveau dispositif a clos la journée. Plus de renseignements : www.sphconseil.fr 5 L A L E T T R E D E L’ A N F H SILENCE ! ON TOURNE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SOCIAUX ET MÉDICO-SOCIAUX EN PAYS MIDI-QUERCY Des établissements sociaux et médico-sociaux de la région MidiPyrénées ont souhaité réfléchir et mettre en œuvre une réponse collective aux problèmes de recrutement, de fidélisation et de professionnalisation des métiers du secteur. Regroupés dans le cadre d’une Action pour le développement des emplois et des compétences (ADEC), les établissements ont participé à la réalisation d’un film de «témoignages» des professionnels (AS, ASH, AMP, psychologue, IDE, éducateur…) permettant de mieux appréhender le sens du travail au quotidien. Largement diffusé, « Au cœur de l’essentiel » est un film destiné à promouvoir les professions sociales et médico-sociales, à renforcer l’attractivité du territoire, à développer une offre de soins de qualité par une politique de formation construite dans une démarche de gestion prévisionnelle des métiers et des compétences. Vous pouvez accéder à une présentation de trois minutes du film « Au cœur de l’Essentiel » sur http://www.youtube.com/ watch?v=i79AsT0xHT4 Plus de renseignements : ANFH Midi-Pyrénées [email protected] 05 61 14 78 68 ANFH CENTRE 2EME JOURNÉE RÉGIONALE DES AIDES-SOIGNANTES 7 juin 2011 Après le grand succès de la première journée organisée avec l’agence régionale de la santé (ARS), le conseil régional du Centre, UNIFAF et le centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), l’ANFH Centre organise la deuxième journée destinée aux aides-soignantes, auxiliaires de puériculture et aides médico-psychologiques. Quatre groupes de professionnels interviendront sur le thème « Responsabilité de l’aide soignante ». La journée sera introduite par un film réalisé par des élèves en BEP carrières sanitaires et sociales de Blois. 500 personnes sont attendues. Ces journées ont lieu tous les deux ans. Plus de renseignements : ANFH Centre [email protected] 02 54 74 65 77 6 Avril 2011 N° 39 Déclaration d’activité des organismes de formation Nouvelles dispositions La circulaire DGEFP n° 2011-01 du 6 janvier 2011 relative à la déclaration d’activité des prestataires de formation vient préciser les nouvelles dispositions relatives à la mise en oeuvre de la déclaration d’activité des organismes de formation. Dans un but d’amélioration de l’information sur l’offre de formation et de sécurisation des décisions de refus d’enregistrement des déclarations d’activité, la loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 et le décret n° 2010530 du 20 mai 2010 ont prévu la publication d’une liste des organismes déclarés et à jour de leurs obligations, et trois cas de refus expresses d’enregistrement d’une déclaration d’activité. Une circulaire du 6 janvier 2011 vient préciser ces nouvelles dispositions et abroge l’ancienne circulaire du 31 octobre 2002 relative à la mise en œuvre de la déclaration d’activité des prestataires de formation. Précisions sur le régime de la déclaration d’activité Dans un premier temps, la circulaire rappelle que toute personne morale de droit privé ou de droit public (Etablissement public de santé…), ou encore toute personne physique qui réalise des actions de formation professionnelle, de bilan de compétences et de validation des acquis de l’expérience (VAE) doit déposer une déclaration d’activité auprès du préfet de région, au choix, soit du lieu de son principal établissement (lieu où s’exerce l’activité), soit du lieu où est assurée la direction effective, soit du lieu de son siège social. Désormais, les prestataires disposant de plusieurs établissements ne pourront plus effectuer plusieurs déclarations. Dans un deuxième temps, la circulaire rappelle que la déclaration doit contenir un certain nombre de pièces justificatives, parmi lesquelles une copie de la première convention de formation élaborée ou, à défaut, le bon de commande ou la facture établi pour la réalisation de la prestation de formation. Le prestataire devra également fournir une copie du programme de la formation et la liste des intervenants avec mention de leurs titres et qualités et de leur lien avec la prestation réalisée. Lorsque les pièces déjà produites initialement ne le permettent pas, des pièces complémentaires peuvent être demandées par l’autorité administrative dans deux cas : soit pour vérifier que l’activité entre bien dans le champ de la formation professionnelle continue, soit pour s’assurer de l’identité des formateurs réalisant la prestation. Cette demande complémentaire doit être proportionnée au but recherché et en aucun cas être systématique ou abusive. Dans le cas d’une demande complémentaire pour s’assurer que la première prestation réalisée entre bien dans le champ de la formation professionnelle, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) pourra solliciter la production de tout justificatif tendant à contrôler d’une part, la nature de la prestation et le public qui en bénéficie, et d’autre part que cette action a bien été réalisée conformément aux éléments mentionnés dans le programme préétabli et joint au dossier de déclaration (moyens pédagogiques, techniques, d’encadre- L A L E T T R E D E L’ A N F H ment de la formation et moyens permettant de suivre son exécution et d’en apprécier les résultats mis en œuvre). A ce titre, elle pourra par exemple demander au prestataire qu’il lui produise la preuve de la remise de l’attestation de fin de formation pour voir les moyens qu’il a mis en œuvre pour suivre l’exécution de la formation ou encore des documents relatifs au poste occupé ou à la qualité des bénéficiaires de la formation réalisée permettant d’établir l’adéquation entre le programme et le public. En outre, certaines actions doivent faire l’objet de la conclusion d’une convention tripartite recueillant l’accord du salarié. Il s’agit du bilan de compétences, de la validation des acquis de l’expérience, des actions réalisées dans le cadre du droit individuel à la formation (DIF) et ayant pour objet l’obtention d’un diplôme, d’un titre à finalité professionnelle ou d’un CQP, des formations réalisées hors temps de travail dans le cadre du plan ou d’une période de professionnalisation ayant pour objet l’obtention d’un diplôme, d’un titre à finalité professionnelle ou d’un CQP. Dans ce cas, la convention tripartite devra accompagner la demande. Dans un troisième temps, la circulaire rappelle que jusqu’à la délivrance d’un récépissé par l’administration comportant un numéro d’enregistrement ou la notification du refus d’enregistrement, l’organisme est « réputé déclaré ». Toutefois, elle précise bien que l’organisme n’est dans ce cas pas présumé enregistré, mais simplement déclaré, ce qui n’emporte pas de conséquences particulières vis-à-vis des OPCA et des employeurs. Aussi, une fois enregistré, toute modification substantielle de la déclaration textes... Avril 2011 N° 39 d’activité portant sur un changement de dénomination, de statut, de dirigeants ou d’adresse et toute cessation d’activité doivent faire l’objet, dans un délai de trente jours, d’une déclaration rectificative auprès de l’administration. L’absence de ces communications peut entraîner la caducité de la déclaration d’activité. Précisions sur les décisions de refus d’enregistrement La circulaire rappelle que la décision de refus d’enregistrement doit être notifiée dans un délai de trente jours à compter de la réception de la déclaration complétée des pièces justificatives, et que le silence gardé vaut enregistrement de la déclaration. Pour une sécurité juridique accrue, elle reprend l’article L. 6351-1 du code du travail qui, depuis la réforme, précise de manière claire les trois motifs de refus d’enregistrement pouvant être invoqués par l’administration : les prestations prévues à la première convention de formation professionnelle ou au premier contrat n’entrent pas dans la typologie des actions de formations mentionnées à l’article L. 6313-1 ; Les dispositions relatives à la réalisation des actions de formation ne sont pas respectées ; l’une des pièces justificatives n’est pas produite. Fourniture de modèles types La circulaire fournie aux DIRECCTE trois modèles types de courrier relatifs, pour le premier, à l’accusé réception d’une demande d’enregistrement, à la demande de pièces justificatives pour le deuxième, et à une décision de refus en cas de défaut de production de l’une des pièces pour le dernier. • Loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie • Décret n° 2010-530 du 20 mai 2010 relatif à la déclaration des organismes de formation et au contrôle de la formation professionnelle • Circulaire DGEFP n° 2011-01 du 6 janvier 2011 relative à la déclaration d’activité des prestataires de formation. > Assistant de soins en gérontologie : Le manuel officiel de la formation Fondation Médéric Alzheimer, Association France Alzheimer 19 euros Masson, 2010, 288 p. Cet ouvrage, fruit du travail de spécialistes de la maladie d’Alzheimer, présente l’ensemble des connaissances fondamentales et pratiques du référentiel officiel de formation d’ASG, à travers dix parties (généralités sur la maladie d’Alzheimer, démarche d’observation, entourage et environnement, relation d’aide...). > Commentaire du statut de la fonction publique hospitalière A. FAURE, F. RYCKEBOER 89,90 euros Berger-Levrault, 2011, (11ème éd.), 995 p. Réédition actualisée de cet ouvrage de référence qui intègre les réformes récentes liées à l’application de la loi HPST, ainsi qu’aux lois sur la mobilité et les parcours professionnels dans la fonction publique et à la rénovation du dialogue social. > Du soin à l’encadrement : trajectoires de vie et motivations professionnelles Sous la direction de D. Bourgeon 25 euros Lamarre Editions, 2010, 314 p. Après avoir dressé un panorama du contexte hospitalier, cet ouvrage propose des apports théoriques sur les notions de projet professionnel et de trajectoire de vie. Il interroge ensuite les motivations des infirmières, des kinésithérapeutes et des cadres de santé et trace des pistes de réflexion sur l’identité du cadre de santé. 7 ANFH + Fonds Les entreprises du secteur privé ont l’habitude de s’adresser à leur OPCA pour bénéficier de fonds européens. La pratique n’est pas aussi développée pour les établissements hospitaliers publics, toutefois quelques initiatives ont pu bénéficier de financements européens via l’ANFH. Les programmes européens constituent des dispositifs intéressants pour soutenir la mise en œuvre de projets de formation et/ou de ressources humaines. L’ANFH renforce ses actions en la matière et poursuit le développement de son offre de services aux agents et aux établissements. L es institutions européennes gèrent de nombreux programmes de financement. Il en existe deux particulièrement adaptés aux domaines de la formation et des ressources humaines appliquées au secteur de la santé : les fonds structurels (instruments financiers qui entrent dans la mise en œuvre des politiques régionales européennes) et les fonds issus de programmes spécifiques centrés sur l’éducation tout au long de la vie. Les deux principaux fonds structurels pertinents pour les actions des établissements sanitaires, médicosociaux et sociaux publics sont le Fonds social européen (FSE), qui vise à améliorer l’emploi et les possibilités d’emploi dans l’Union Européenne, et le Fonds européen de développement régional (FEDER) qui a pour objectif le renforcement de la cohésion économique et sociale au sein de l’Union Européenne en vue de corriger les déséquilibres régionaux. Obtenir un financement sur les fonds europeéns… La première étape est de définir son projet et de vérifier s’il entre dans les priorités européennes des programmes. Pour le FSE et le FEDER, il est possible de se rapprocher des chargés d’affaires en région (généralement attachés à la DIRECCTE), dont les coordonnées peuvent être trouvées sur le site l’Europe s’engage en France (http://www.fse. gouv.fr) rubrique sites régionaux. 8 Ces fonds sont mobilisés sur la base d’orientations stratégiques communautaires (élaborées au niveau européen) et se traduisent en France dans le Cadre de référence stratégique national (CRSN) luimême décliné en Programmes opérationnels. L’attribution des financements se fait sur la base d’un dossier présentant le projet qui doit être en cohérence avec, au minimum, l’un des axes du Programme opérationnel concerné. Pour les « projets Leonardo », les subventions sont accordées pour cofinancer des projets, (suite à l’appel de propositions qui a lieu généralement en fin d’année pour une remise des candidatures en février). De nombreux dispositifs existent et peuvent être financés pour trouver des partenaires étrangers, par exemple les séminaires de contact ou les visites préparatoires qui permettent de discuter de thématiques possibles avant d’entrer dans un partenariat. Information auprès de l’agence européenne (http://www.europe-educationformation.fr/index.php > Livre vert relatif au personnel de santé en Europe, Commission européenne, 2008. > La politique régionale européenne 2007-2013 : un outil rénové en faveur du développement local, Sénat, 2008. L A L E T T R E D E L’ A N F H Avril 2011 N° 39 onds européens DES CHIFFRES Pour les projets formation/ressources humaines des établissements, les axes du Programme opérationnel du FSE prévoient, par exemple, l’accompagnement des mobilités et du reclassement des salariés, le développement de l’apprentissage et de l’alternance, les actions liées au vieillissement des actifs, le développement de la validation des acquis de l’expérience (VAE), les innovations et adaptations pédagogiques, l’ingénierie en matière d’orientation, d’information, de formation, de transfert de compétences, d’expérimentations et de formation des formateurs, la promotion de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC)… En France, plus de cinq milliards d’euros pourront être investis par le FSE entre 2007 et 2013, dont près de 83% pour l’objectif « Compétitivité régionale et emploi » dédié aux vingt-deux régions de la France métropolitaine. Pour le FEDER, des projets structurants pour le territoire peuvent être éligibles. Dans le domaine des ressources humaines en santé, on peut citer des projets visant à la mise en cohérence d’une politique régionale sur le territoire. A ce titre, un équipement de visioconférence pour la mise en lien d’établissements dans un but de développement territorial pourrait entrer dans les axes du FEDER. Le programme pour l’éducation tout au long de la vie (EFTLV) a pour priorité le renforcement de la contribution de l’éducation et de la formation à la réalisation des objectifs définis dans les stratégies européennes. L’une des finalités recherchées est d’améliorer l’accès à la formation et à l’actualisation des compétences, afin d’acquérir « des compétences nouvelles pour des emplois nouveaux ». Il vise également à favoriser les échanges, la coopération et la mobilité entre les systèmes d’éducation et de formation au sein de la Communauté européenne. Parmi les sous-programmes sectoriels qui peuvent concerner les politiques formations/ressources humaines des établissements, le sous-programme Leonardo da Vinci permet de cofinancer des projets internationaux (pour être éligible, le projet doit impliquer trois partenaires de pays différents au minimum) dans le domaine de la formation professionnelle. « Leonardo da Vinci » poursuit des objectifs opérationnels : faciliter la mise au point de pratiques innovantes en matière d’enseignement et de formation professionnelle (ne relevant pas du troisième cycle) ainsi que leur transfert, notamment d’un pays participant à l’autre ; améliorer la transparence et la reconnaissance des qualifications et des compétences, y compris En France en mars 2011, 56 273 projets reçoivent un soutien de l’Union européenne, pour un montant total de plus de 24 milliards d’euros. 37 806 projets et plus de 10 milliards d’euros pour le FSE 17 738 projets et plus de 13 milliards d’euros pour le FEDER L’Union Européenne apporte son soutien financier sur les thématiques suivantes : INNOVATION ET TIC 17% du montant, soit 5 974 projets (plus de 4 milliards d’euros) CRÉATION D’ACTIVITÉS ET EMPLOI 19,4% du montant, soit 12 500 projets (plus de 4,7 milliards d’euros) DÉVELOPPEMENT DURABLE ET PRÉVENTION DES RISQUES 17,3% du montant,soit 6 862 projets (plus de 4,2 milliards d’euros) TRANSPORT ET ÉNERGIE 4,1% du montant, soit 338 projets (plus d’1 milliard d’euros) TOURISME, CULTURE 1,8% du montant, soit 527 projets (plus de 400 millions d’euros) FORMATION 8,3% du montant, soit 6 902 projets (plus de 2 milliards d’euros) INCLUSION SOCIALE 12,6% du montant, soit 19 471 projets (plus de 3 milliards d’euros) AUTRES 19,5% du montant, soit 3 699 projets (plus de 4,7 milliards d’euros) source : www.fse.gouv.fr 9 Rencontre avec Sylvie Keusseian Conseillère formation à l’ANFH PACA « 2,5 millions d’euros supplémentaires » La Lettre de l’ANFH : Pourquoi l’ANFH PACA a-t-elle décidé de s’organiser pour capter des fonds européens ? Sylvie Keusseian : En 2008, les instances paritaires de l’ANFH PACA ont souhaité, dans le cadre du projet stratégique régional, mettre en œuvre une politique de conseil et d’accompagnement des réformes en cours (décret du 21 août 2008, mise en place des pôles et de la T2A, loi HPST…). Cette politique intègre une dimension GPMC importante et nécessite un accompagnement important sur la problématique « métiers ». Par ailleurs, les établissements publics sont soumis à concurrence et à forte restructuration. Les plans de restructuration sont nombreux et les pertes d’emplois, une réalité. Les instances régionales ont donc décidé de soutenir, en anticipation, ou en soutien, les établissements et les agents. Enfin, l’agrément de l’ANFH en OPCA en 2007 nous a permis de nous positionner dans l’environnement général de la formation et notamment de solliciter des fonds extérieurs. L’ANFH PACA s’est engagée dans une politique de recherche de fonds européens en qualité d’Organisme intermédiaire. Cela a permis de mettre en place des opérations en tant que « porteur de projet » mais aussi d’intervenir auprès de ses adhérents en tant que « redistributeur de fonds européens ». L’habilitation de l’ANFH PACA en tant qu’organisme intermédiaire a été validée pour une période de trois ans (2010-2012) et concerne un projet global de 5 500 000 euros cofinancé à hauteur de 2 500 000 euros par le FSE . professionnels les moins qualifiés. Les mesures de développement à mettre en œuvre nécessitent des actions de communication importantes mais aussi un accompagnement des salariés de bas niveau de qualification et/ou en situation de précarité. Elaboration et envoi d’une clé USB présentant l’ensemble des dispositifs de formation et le passeport formation à l’ensemble des agents des établissements adhérents de la région. Possibilités de financements destinés à la création de parcours professionnels. Afin de construire de véritables politiques d’accompagnement des établissements et des agents, la connaissance quantitative et qualitative des métiers est indispensable : Elaboration d’une cartographie régionale des métiers. Etude sur les métiers sensibles et émergents. Accompagnement des établissements à la mise en place de la GPMC. Le projet stratégique régional a été décliné en quatre axes. Les opérations mises en œuvre dans la programmation ANFH PACA/FSE répondent à ces axes : Axe 4/ Reconnaissance des compétences par la VAE : Dans la continuité de l’axe précédent, la reconnaissance des compétences existantes est incontournable pour construire des parcours professionnels adaptés et personnalisés. Développement et promotion de la VAE individuelle et collective. Axe 1/ Etude et connaissance des besoins : Des états des lieux réalisés dans les établissements indiquent une sous utilisation de la formation par les 10 Axe 2/ Soutien et recherche de financements : Il s’agit ici de réfléchir aux besoins par territoires de santé afin de permettre une ouverture à des agents intéressés par une formation mais dont l’établissement ne dispose pas de besoins dans ce métier. Etude sur les parcours qualifiants. Axe 3/ Accompagnement des évolutions métiers : Les réformes mettent l’accent sur la professionnalisation des salariés et sur la construction de véritables parcours certifiants. Professionnalisation sur les métiers sensibles et/ou émergents. LDA : Combien et quels types d’établissements sont concernés par ce projet ? S.K. : La totalité des établissements pour l’élaboration d’une cartographie régionale, les financements destinés à la construction de parcours professionnels, la professionnalisation sur les métiers sensibles et émergents et le développement de la VAE. A leur initiative, huit établissements participent à une étude sur les métiers sensibles et émergents (sept Centres hospitaliers et un établissement à caractère social), quatorze bénéficient de l’accompagnement des établissements à la mise en place de la GPMC (douze Centres hospitaliers et deux Centres hospitaliers universitaires) et onze contribuent à une étude sur les parcours qualifiants (six Centres hospitaliers, trois EHPAD et deux établissements à caractère social). LDA : Après l’achèvement des projets, ces types de financements seront-ils de nouveaux disponibles ? S.K. : Nous sommes actuellement sur une programmation 2007 – 2013. Notre projet se terminant en fin 2012, il pourra être éventuellement envisagé, en fonction des besoins, de solliciter des financements sur 2013. Ensuite, nous devrons attendre de connaître la prochaine programmation pour déterminer, en fonction des axes du Programme Opérationnel, l’opportunité de renouveler la démarche, laquelle pourrait être modifiée en fonction de l’application de l’instruction du 9 février 2011 relative aux modalités de conventionnement des crédits du Fonds social européen attribués aux organismes collecteurs agréés au titre de la formation professionnelle continue. L A L E T T R E D E L’ A N F H celles acquises par l’apprentissage formel et informel ; enfin, soutenir le développement, dans le domaine de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, d’un contenu, de services, de pédagogies et de pratiques innovants fondés sur les technologies de l’information et des communications (TIC). A titre d’exemple, le CHU de Toulouse porte un « projet Leonardo » qui prévoit la création d’un dispositif de formation continue, interactif et multilingue, par Internet, en parasitologie et en mycologie médicale destiné aux professionnels qui travaillent dans les laboratoires de biologie médicale non spécialisés : e-MEDICINimage (voir le site du projet www.e-medinimage.eu. L’ANFH quand à elle vient de déposer un dossier. Il s’agit d’évaluer et d’adapter un dispositif de formation utilisé en Espagne pour former les professionnels en situation d’évaluation. Baptisé ECETIS (European Competences Evaluation Training Intregrated Scheem), quatre pays y sont représentés (Italie, la Tchéquie, l’Espagne et la France). Si elle est financée, l’expérimentation devrait se dérouler sur vingt-quatre mois. Fonds européens + ANFH Pour étendre son offre de services aux agents et aux établissements, l’ANFH s’est dotée d’un plan d’actions pour > Programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie. Appel à propositions général 2011-2013. Priorités stratégiques, Commission européenne. http://ec.europa.eu/education/llp/doc/ call11/prior_fr.pdf >Education et formation tout au long de la vie http://ec.europa.eu/education/index_fr.htm >Portail santé UE http://ec.europa.eu/health-eu/index_fr.htm >L’Europe s’engage en France http://www.europe-en-france.gouv.fr/ Avril 2011 N° 39 développer sa participation aux projets européens et contribuer à augmenter l’ampleur des projets et prestations proposés à ses adhérents (augmentation du nombre d’actions vers les établissements, du nombre de sessions de formation…). L’ANFH se propose également d’être un vecteur pour mettre à disposition des hospitaliers des dispositifs de formation innovants et déjà utilisés dans d’autres pays. Ces dispositifs peuvent être transférés et adaptés aux besoins des établissements publics de santé français. Enfin le recours aux projets européens peut contribuer à ancrer ces actions dans des logiques territoriales et par son alignement avec les axes stratégiques communautaires, permettre de définir des passerelles pour étendre la portée des actions développées localement. Ainsi, en 1999, l’ANFH Limousin avait fait bénéficier ses établissements adhérents d’une subvention de plus de 220 000 euros pour financer la formation de 197 personnes employées dans le cadre du dispositif emplois jeunes. De 2002 à 2005, L’ANFH PACA a obtenu des cofinancements du FSE sur des crédits confiés par l’ARS PACA à destination des emplois jeunes. Ces crédits ont contribué, par le financement de formations, à la pérennisation des emplois de cette catégorie de personnels. En 2008 et 2009, l’ANFH MidiPyrénées engagées aux côtés de partenaires régionaux dans le dispositif EQUAL (programme financé par le FSE destiné à promouvoir l’emploi des séniors et le management intergénérationnel) a proposé à ses adhérents un cycle de trois conférences (« Management intergénérationnel », « Age et usure professionnelle » et « Capitalisation et transfert de savoirs ») a contribué à la publication d’un guide sur le transfert des compétences (Accompagner le transfert des compétences, disponible auprès de l’ANFH Midi-Pyrénées). Enfin, l’ANFH Corse, dans le cadre du programme Leornado da Vinci, participe à l’organisation de forums (2001 : « les problématiques sanitaires liées aux contraintes de l’insularité dans la cadre des îles de la Méditerranées », 2004 « Climatologie bio-marine et Hydrologie médicale »), a financé des équipements (matériel de visioconférence en 2003) et formalisé de nombreux échanges internationaux entre établissements. En 2010 et 2011, l’ANFH PACA a financé une grande partie de son projet stratégique régional (voir en encadré l’interview de Sylvie Keusseian) notamment en obtenant une habilitation en qualité d’Organisme intermédiaire. Enfin en 2011, l’ANFH Centre finance un accompagnement personnalisé, incluant des prestations de conseil et des actions de formation autour de la mise en place de la GPMC. L’ANFH Centre met à disposition de ses adhérents près de deux millions d’euros en complément de financements attribués par l’Agence régionale de la santé (ARS) et des fonds mutualisés pour la formation. Alors que les établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux publics doivent s’adapter à de nombreuses évolutions réglementaires et environnementales tout en disposant de marges de manoeuvre resserrées, les fonds européens captés par l’ANFH peuvent constituer de précieux leviers. Ce positionnement fort de l’ANFH, en termes de développement des partenariats et de renforcement de sa politique de service, devrait donc contribuer à mettre à disposition des établissements des projets permettant de mobiliser des fonds sans entamer les efforts consacrés à la formation par les établissements. 11 L A L E T T R E D E L’ A N F H Avril 2011 N° 39 Christine Gryman, directrice adjointe de l’ESAT de Saint-James Thierry Bienfait, travailleur à l’ESAT de Saint-James Le 4 février 2011, dans le cadre du dispositif « différent et compétent en Basse-Normandie », 46 travailleurs handicapés se sont vus remettre des attestations de compétences. Etape importante dans le projet des travailleurs Handicapés d’ESAT, ils ont été félicités pour leur potentiel et leurs compétences. Retour sur ce dispositif riche en reconnaissance et en succès. Christine Gryman directrice adjointe Vie Sociale et Insertion à l’Etablissement de Travail Protégé (ETP) de Saint-James (seul ESAT public de la région Basse-Normandie et adhérent à l’ANFH). En poste, à l’ETP de Saint-James depuis 2002 après un parcours en tant qu’éducatrice spécialisée et de cadre socio-éducatif à l’aide sociale à l’enfance jusqu’en 1993. Directrice d’établissement social, depuis cette date, Christine Gryman sera en poste dans différentes structures du secteur handicap Adulte. Thierry Bienfait, 40 ans, travailleur à l’ESAT de Saint-James depuis 2002 au sein de l’équipe espaces verts, création et entretien. > ANFH Basse-Normandie [email protected] 02 31 46 71 60 > ETP Saint James 02 33 89 28 30 12 La Lettre De l’ANFH : Comment et pourquoi est né le dispositif « différent et compétent » ? Christiane Gryman : Ce dispositif est né en 2002 en Bretagne dans le cadre d’un programme Européen Equal « Pour lutter contre toute forme de discrimination et d’inégalité dans le monde du travail et de l’emploi en Europe ». Il a fortement influencé le législateur sur le décret du 20 mai 2009 relatif à la formation, à la démarche de reconnaissance des savoirfaire et des compétences et à la validation des acquis de l’expérience des travailleurs handicapés accueillis en ESAT. LDA : Comment se concrétise t-il ? C.G. : Ce dispositif veut encourager la reconnaissance et l’épanouissement des travailleurs handicapés, acteurs de leur projet et parcours professionnels, dans le respect de leur temporalité et l’évolution des établissements vers une organisation apprenante. Les ateliers deviennent des lieux d’apprentissage, d’expérimentation pour capitaliser les acquis et les rendre opérationnels. La coopération entre les réseaux, en mutualisant les expériences et les bonnes pratiques. Avec le soutien d’Unifaf et du FSE*, des professionnels (moniteurs d’atelier et coordinateurs) ont bénéficié d’actions de formation pour rendre opérationnel le dispositif dans les ateliers de *FSE : Fonds social européen production des ESAT, et pour accompagner les travailleurs handicapés dans le montage de leurs dossiers de validation des acquis. Le ministère de l’Agriculture et de l’Education nationale ont ensuite joué leur rôle de valideurs, en constituant les jurys et en validant les compétences. LDA : Quel est votre rôle dans ce projet ? C.G. : Mon rôle est d’animer le groupe des treize directeurs impliqués dans le dispositif, d’organiser et de promouvoir le réseau. En Basse-Normandie, le dispositif est porté par l’ARDICATH, dont je suis secrétaire et chargée de la formation. Je suis également représentante du dispositif Bas-Normand au sein du collectif interrégional. LDA : Quelle suite donnerezvous à ce dispositif ? CG. : D’autres ESAT de la région s’inscrivent d’ores et déjà dans le mouvement et l’essaimage se poursuit sur d’autres territoires. La Basse Normandie, avec neuf autres régions, a rejoint le collectif interrégional. Entre les orientations à visées économiques et les missions médico-sociales de l’ESAT, « différent et compétent » assure la promotion de la personne handicapée. LDA : Quelle attestation de compétences avez-vous reçue et qu’avez-vous ressenti ? Thierry Bienfait : J’ai reçu une attestation de type 1, il me fallait montrer mes compétences dans l’utilisation d’un motoculteur. Il y avait quatre personnes dans le jury. Je leur ai expliqué comment je faisais avec le motoculteur. J’étais très fier et très ému, c’est la première fois que j’ai un diplôme de compétences. LDA : Avez-vous envie de poursuivre cette démarche ? T.B. : Je vais continuer. Cette année je vais passer une reconnaissance de compétences de type 2. Mon moniteur d’atelier va m’aider à constituer un dossier que je présenterai à un jury où sera présent le ministère de l’agriculture. Le Jury que j’ai eu pour ma première attestation m’a encouragé à poursuivre en présentant un dossier. LDA : Quel message auriezvous à l’attention de vos collègues ? T.B. : C’est important d’être reconnu comme étant capable de faire son travail et d’avoir des compétences. Après, on est pris au sérieux et on peut demander plus de responsabilités et le moniteur, a confiance. Tout le monde sait faire quelque chose. C’est pourquoi il faut que mes collègues passent une reconnaissance de compétences pour que tout le monde sache que les travailleurs d’ESAT sont compétents.