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Déclarations officielles de politique étrangère du 06 novembre 2013
1 - Iran - Entretien entre MM. Laurent Fabius et Mohammad Javad Zarif - Déclaration du porte-parole
du ministère des affaires étrangères
Le ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, a reçu aujourd'hui le ministre des affaires étrangères iranien, M.
Mohammad Javad Zarif. La visite en France de M. Zarif s'inscrit dans le cadre de sa participation à la 37ème
conférence générale de l'UNESCO.
Les deux ministres ont abordé le sujet des discussions nucléaires entre le groupe des E3+3 et l'Iran, dans la
perspective de la prochaine session de négociation qui se tiendra à Genève les 7 et 8 novembre. Souhaitant qu'elles se
traduisent par des avancées prochaines, le ministre français a rappelé qu'il était nécessaire que l'Iran réponde de
manière concrète et vérifiable aux préoccupations de la communauté internationale et que le temps de la négociation
n'était pas illimité.
L'entretien a été l'occasion d'aborder la crise syrienne. M. Fabius a réitéré l'attachement de la France au processus de
transition politique et rappelé que la conférence de Genève II devra déboucher sur la mise en place d'un
gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs, y compris ceux de la présidence. Il importe que tous
les participants partagent cet objectif.
Cette rencontre a aussi permis d'évoquer les relations bilatérales entre la France et l'Iran, dans le contexte issu de
l'élection du président Rohani. M. Fabius a redit à son homologue la disposition de notre pays à travailler avec les
nouvelles autorités iraniennes./.
(fin de l'article)
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2 - Mexique - Point de presse conjoint du ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, avec son
homologue mexicain, M. José Antonio Meade - Propos de M. Fabius
Mesdames et Messieurs,
Nous avons souhaité, avec mon collègue et ami ministre des affaires étrangères du Mexique, dire quelques mots.
D'abord, je veux très chaleureusement remercier mon collègue et ami, le ministre mexicain des relations extérieures
d'être ici, avec d'autres collègues du gouvernement mexicain, ministre de l'économie, ministre de l'éducation publique.
Cela montre la qualité tout à fait exceptionnelle des relations entre le Mexique et la France.
J'ai eu l'occasion de me rendre moi-même au Mexique au mois de juillet dernier. J'ai été accueilli avec beaucoup de
chaleur. Aujourd'hui, nos amis mexicains sont là. L'année prochaine, nous aurons le double honneur d'avoir la visite
du président français au Mexique et du président mexicain en France.
Nos relations sont vraiment excellentes dans tous les domaines. Dans le domaine politique, nous venons de confronter
nos analyses qui sont identiques sur les grands problèmes du monde, dans le domaine des relations bilatérales, sur le
plan économique, sur le plan éducatif, culturel.
Nous travaillons beaucoup ensemble. Nous voulons travailler encore davantage ensemble et nous en aurons l'occasion
puisque sur les grandes réformes conduites par le Mexique, il y a place pour une excellente coopération bilatérale.
Cet après-midi, le président de la République recevra d'abord mon collègue et ami. Ensuite, il y aura le conseil
stratégique qui a été mis sur pied et qui avance de manière très concrète, positive. Moi-même, j'aurai un déjeuner
dans un instant avec les membres du conseil stratégique et plusieurs ministres des deux gouvernements.
Les relations entre le Mexique et la France sont donc excellentes et nous avons décidé que nos deux pays vont
également cheminer ensemble sur un certain nombre de sujets internationaux. Je pense notamment à la préparation
de la conférence sur le climat de 2015 et à une certaine approche de la lutte contre la prolifération nucléaire.
Je veux remercier beaucoup le ministre des relations extérieures mexicain d'être là et souligner à nouveau à quel point
cette relation est exceptionnelle.
Q - Pouvez-vous nous détailler les avancées réalisées par le Conseil stratégique franco-mexicain dans les derniers mois
et qu'attendez-vous d'ici la visite de M. Hollande au Mexique ?
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R - Il y aura cet après-midi une réunion du Conseil stratégique qui rendra compte au président de la République de
l'avancée des travaux. Je ne peux pas anticiper sur ce qui sera dit par les deux co-présidents de ce conseil, mais je
puis donner quelques grandes lignes.
Il y a, dans le domaine aéronautique, des avancées importantes. Lorsque le président Peña Nieto nous avait reçus à
Mexico au mois de juillet, il y avait eu la décision de créer un fonds d'investissement et des programmes communs de
recherche et de développement dans le domaine aéronautique. Les choses avancent dans ce domaine.
En ce qui concerne les énergies, vous savez qu'il y a des réformes très importantes au Mexique dans différents
domaines de l'énergie. Là-aussi, il y a la volonté d'avancer ensemble, Mexicains et Français.
En ce qui concerne les télécommunications, là-aussi, il y a une réforme très importante au Mexique et des projets qui
peuvent concerner ce secteur. Il y a aussi des projets dans le domaine du développement urbain durable et de la
santé.
Dans le domaine de la formation, nous avons la chance d'avoir beaucoup d'étudiants mexicains en France - je crois
que c'est la troisième nationalité représentée en France - et, inversement, nous souhaitons qu'il y ait de plus en plus
de Français qui aient la chance de pouvoir étudier au Mexique.
Et puis, il y a beaucoup de projets culturels dans le domaine des expositions, des co-productions cinématographiques
; dans le domaine de la réflexion sur la diversité, ce que l'on appelle l'exception culturelle. Je veux faire écho à ce que
disait mon collègue et ami sur l'exposition Diego Rivera et Frida Kahlo qui est une exposition absolument magnifique.
J'invite à travers vous tous ceux qui aiment non seulement le Mexique mais l'art en général à visiter cette magnifique
exposition./.
(fin de l'article)
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3 - Mali - Mort de deux journalistes - Réponse du Premier ministre, M. Jean-Marc Ayrault, à une
question d'actualité à l'Assemblée nationale
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Président Borloo,
Ce matin, le président de la République a accueilli les dépouilles de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon. Dans un
moment particulièrement, profondément triste pour les familles qui étaient là après le drame qui vient de se produire.
Le président de la République a tenu à leur témoigner la solidarité de toute la nation. Monsieur le président de
l'Assemblée nationale, à votre initiative, c'est ce que vient de faire par une minute de silence la représentation
nationale il y a quelques instants.
Le président de la République a réaffirmé la volonté farouche de la France de faire toute la lumière sur ce crime
odieux, et de ne pas laisser ses auteurs impunis.
Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient en effet de grands professionnels, comme vous venez de le dire Monsieur
Borloo, et ce crime, c'est vrai, est un crime contre les journalistes. Mais c'est un double crime ; c'est un crime contre
des personnes mais c'est aussi un crime contre la liberté d'informer et d'être informé, c'est un crime contre la
démocratie.
Les deux journalistes étaient à Kidal pour préparer une émission de Radio France Internationale sur les élections
législatives maliennes. À l'issue de l'interview d'un responsable du MNLA, ils ont été enlevés, emmenés hors de la ville,
avant d'être froidement assassinés par balles. Les forces françaises dans la région ont été immédiatement appelées et
se sont mises en action. Quand elles sont arrivées sur place nos deux compatriotes étaient déjà morts. Une instruction
a été ouverte par le parquet de Paris dès hier soir. Nos forces au Mali, en lien étroit avec les autorités locales, l'armée
malienne, la Minusma, ont mené des opérations qui visent à comprendre ce qui s'est passé exactement samedi dernier
à Kidal. Les auteurs de cet assassinat ont voulu s'en prendre au Mali, qui avec l'aide de la France est en train de
retrouver le chemin de la démocratie et de la stabilité. En prenant RFI pour cible, ils ont cherché à porter atteinte à la
liberté d'informer, à l'amitié entre l'Afrique et la France, et aux Africains eux-mêmes.
En intervenant au Mali, la France a aidé ce pays ami à se relever du terrorisme. Le respect pour la mémoire de
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Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui étaient des amoureux de l'Afrique, comme de nos valeurs, nous obligent plus
que jamais à poursuivre cette action en faveur de la défense de la pleine souveraineté du Mali, du retour à la
démocratie, au respect des institutions de ce pays, au déroulement normal des élections, et aussi à tout faire pour
assurer un développement durable, avec l'aide de la France et de l'Europe, du Mali et de toute cette région de
l'Afrique./.
(Source : site Internet de l'Assemblée nationale)
(fin de l'article)
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4 - Mali - Mort de deux journalistes - Réponse de la ministre de la culture et de la communication,
Mme Aurélie Filippetti, à une question d'actualité à l'Assemblée nationale
Je vous remercie d'avoir rendu hommage à l'ensemble des équipes de Radio France internationale, pour le travail
exceptionnel qu'elles fournissent sur tous les théâtres d'opération du monde, et en particulier en Afrique.
Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient membres de cette belle famille qu'est RFI. Une famille qui porte haut non
pas la voix de la France, mais la vision française de l'information, garante d'une information indépendante, libre et
objective, quelles que soient les difficultés sur le terrain. C'étaient deux immenses professionnels, qui ne prenaient
aucun risque inconsidéré. Ils sont allés à Kidal pour préparer une journée spéciale que RFI devait consacrer aux
élections législatives maliennes. M. le ministre des affaires étrangères a expliqué tout à l'heure les conditions, les
circonstances tragiques, terribles, de leur enlèvement. Nous pensons, évidemment, à leurs familles, que le président
de la République et moi-même avons rencontrées ce matin.
Comme vous l'avez dit, l'information doit continuer. Nos compatriotes doivent savoir que ces journalistes sont morts
en héros pour les valeurs de la démocratie, qui nous rassemblent tous, dans cet hémicycle. Ils sont morts pour que
continue à vivre cette haute exigence, cette haute idée de l'humanité, cette volonté de préserver la liberté de
l'information, de la presse, partout dans le monde. RFI fait partie de notre service public de l'audiovisuel, dont nous
sommes si fiers. RFI continuera sa mission. Comme le disait Camus, «la vertu de l'homme est de se maintenir en face
de tout ce qui le nie»./.
(Source : site Internet de l'Assemblée nationale)
(fin de l'article)
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5 - Établissement français d'enseignement de l'étranger - Réseau éducatif - Réponse de la ministre
déléguée chargée des Français de l'étranger, Mme Hélène Conway-Mouret, à une question écrite à
l'Assemblée nationale
Le réseau des établissements français à l'étranger rassemble 488 établissements homologués par le ministère de
l'éducation nationale dans 131 pays. Le nombre d'élèves augmente en moyenne de 3 % par an, ce qui témoigne de
l'attractivité de ce réseau unique au monde. La ministre déléguée chargée des Français de l'étranger a parfaitement
pris la mesure de la concurrence existant sur les marchés internationaux de l'éducation, qu'elle émane des systèmes
éducatifs locaux ou d'établissements étrangers. L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger est, pour sa part,
pleinement informée dans chaque pays, par ses chefs d'établissement et par les postes diplomatiques, de l'état de la
concurrence. Dans le cadre de la concertation nationale sur l'avenir de l'enseignement français à l'étranger, la ministre
déléguée chargée des Français de l'étranger, a souhaité que la stratégie de l'enseignement français à l'étranger repose
sur un développement maitrisé et équilibré du réseau. Dans un contexte de concurrence accrue, notre offre éducative
se diversifiera ainsi par le développement de l'enseignement bilingue francophone, du LabelFrancEducation, et des
cours à distance proposés par le CNED./.
(Source : site Internet de l'Assemblée nationale)
(fin de l'article)
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6 - Téléthon - Lancement officiel de la campagne de mobilisation des Français de l'étranger, sous
l'égide de la ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, Mme Hélène Conway-Mouret
Madame la Présidente, Présidente de l'AFM-Téléthon,
Mesdames, Messieurs les Parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureuse d'accueillir aujourd'hui au ministère des affaires étrangères, dans la perspective du prochain
Téléthon, l'association française contre les maladies rares pour le lancement officiel de la campagne de mobilisation
des Français de l'étranger
C'est une initiative que je salue.
Le Téléthon, au-delà des deux jours de fêtes qui rassemblent en France plus de 5 millions de personnes autour
d'animations pour la récolte des dons, c'est surtout :
- le financement de 300 programmes de recherche et de jeunes chercheurs par an ;
- 650 experts rassemblés au sein de l'Institut des biothérapies qui, par leurs recherches, accélèrent la mise au point
des traitements pour combattre les maladies rares ;
- Un don au Téléthon, cela permet aussi 10.000 visites de professionnels de l'AFM-Téléthon auprès des familles pour
les soutenir face à la maladie.
On l'a oublié - c'est aussi la preuve de la réussite de l'événement - mais, à l'origine du Téléthon il y a 25 ans, il y avait
une poignée de familles qui souhaitaient combattre les maladies rares de leurs enfants considérées, à l'époque, comme
incurables. Aujourd'hui, grâce à la recherche, d'importantes avancées ont pu avoir lieu, et ces avancées de la
médecine se font au bénéficie du plus grand nombre.
Je me réjouis que les Français de l'étranger prennent part cette année à cet événement de solidarité, par
l'intermédiaire des associations qui sont réunies à mes côtés aujourd'hui. Avec la signature des conventions qui lient
l'AFM-Téléthon à l'UFE d'une part et à FDM d'autre part, les principaux acteurs de la communauté des Français de
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l'étranger sont mobilisés.
Je tiens aussi à saluer l'implication de l'AEFE que je remercie également d'être présente aujourd'hui. La mobilisation de
nos écoles à l'étranger est importante : pour permettre la tenue des événements qui seront organisés - on me dit que
notre Lycée à Lisbonne a déjà prévu des animations - mais aussi, et peut-être surtout, à travers le projet «1.000
chercheurs dans les écoles» dont la directrice de l'AEFE pourra nous dire un mot.
Aujourd'hui, tous les acteurs de la mobilisation des Français de l'étranger sont rassemblés pour que celle-ci soit une
réussite.
Je souhaite qu'elle soit couronnée de succès.
Je vous remercie et je passe la parole à Madame Laurence Tiennot Herment, Présidente de l'AFM-Téléthon./.
(fin de l'article)
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7 - États-Unis - Communauté française - Discours de la ministre déléguée chargée des Français de
l'étranger, Mme Hélène Conway-Mouret, devant la communauté française
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Consul,
Mesdames et Messieurs les Conseillers des Français de l'étranger,
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Les échanges avec les Français de l'étranger sont toujours des moments privilégiés, a fortiori lorsque nous nous
rencontrons pour la première fois. C'est le cas ce soir, et je m'en réjouis.
Après Atlanta et Greenville, Miami est la dernière étape de mon séjour dans le Sud-Est des États-Unis.
Ma venue illustre la volonté du gouvernement d'affermir le socle d'amitié et de partenariat sur lequel nos deux pays
ont bâti leur destin commun.
Les relations franco-américaines sont empreintes d'estime mutuelle. La relation personnelle que le président de la
République, François Hollande, a nouée avec le président Barak Obama y contribue pour beaucoup. Au même titre que
la proximité du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avec le secrétaire d'État, John Kerry.
Cette entente trouve son illustration dans de multiples domaines : politique, culturel, sécuritaire.
Je songe à la lutte contre le terrorisme international, à nos efforts conjoints en faveur de la non-prolifération des
armes de destruction massive. Je songe aussi à la lutte contre la barbarie, telle qu'elle se manifeste en Syrie.
L'étroitesse de nos liens se manifeste aussi au plan économique. Et c'est sur cette dimension des relations
franco-américaines, que je veux m'exprimer devant vous aujourd'hui.
Sous l'impulsion du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, notre diplomatie réoriente son action, de manière
à mieux prendre en compte les intérêts économiques de la France. J'interviendrai demain à ce titre dans le cadre des
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«French weeks Miami».
Hors Union Européenne, les États-Unis sont la première destination pour nos investissements à l'étranger.
Les États-Unis sont les premiers investisseurs directs extra-européens en France.
L'intensité de nos échanges est particulièrement tangible dans l'État de Floride. La France est son premier partenaire
européen. Nous sommes le 8ème fournisseur de l'État, avec 2,5 milliards d'euros, et 450 entreprises françaises ont
permis la création de 20 000 emplois.
La Floride représente de surcroît un territoire d'avenir au regard de sa situation géographique, à l'heure où l'Amérique
du Sud connaît un taux de croissance sans égal à l'échelle du continent.
Pourquoi rappeler ces chiffres ? Tout simplement pour vous convaincre que la France dispose de véritables atouts pour
réussir dans notre monde globalisé.
Ces atouts sont ceux de la formation, de la productivité et de la créativité. Ils sont aussi ceux de la culture et de la
langue, à l'heure où nombre des élites de pays émergents ont suivi un cursus en France ou dans le réseau
d'enseignement français.
Ceux aussi de ses réseaux : d'Ubifrance aux missions économiques, des chambres de commerce aux agences
d'investissement, en passant par les conseillers du Commerce extérieur, nombreux sont les acteurs qui oeuvrent à
l'exportation des produits et des savoir-faire français.
J'aurai d'ailleurs le plaisir de remettre dans un instant les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Monsieur
Jean-Michel Caffin ; une distinction qui consacre le travail accompli par le président des CCEF de Floride. Elle
symbolise aussi la coopération exemplaire entre l'ambassade, le consulat et le monde économique.
Comment ne pas mentionner à ce titre la réussite des «French Week Miami» organisées avec le Chambre de commerce
franco-américaine ? Une telle manifestation mériterait d'essaimer aux quatre coins du globe.
La mobilisation des Français de l'étranger, des entreprises et de notre réseau diplomatique est ancienne. Il fallait
pourtant que le sommet de l'État intègre mieux les enjeux économiques dans la conduite de son action extérieure.
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C'est chose faite avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Sous l'impulsion du ministre des affaires étrangères, la
diplomatie économique est une ambition affichée et revendiquée, servie par des outils concrets.
L'ambition ? Elle est simple et exigeante à la fois :
- retrouver l'équilibre de notre balance commerciale - hors énergie en 2017 ;
- conquérir les marchés internationaux ;
- attirer des investisseurs et les entreprises.
Les outils ? Ils sont dictés par le bon sens et les acquis de l'expérience :
- soutenir l'internationalisation de nos entreprises ;
- promouvoir l'innovation française et l'attractivité de notre pays ;
- défendre nos intérêts économiques dans les négociations internationales.
Beaucoup a déjà été fait en un temps record. Je citerai :
- la création d'une direction des entreprises et de l'économie internationale au Quai d'Orsay ;
- la mise en place de conseils économiques dans les ambassades ;
- la nomination de représentants spéciaux dans des pays à fort potentiel ;
- le lancement du Plan export ; une action sans équivalent en Europe.
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Nombre de chefs d'entreprises, que je rencontre lors de mes déplacements, m'ont relaté l'utilité de ces premières
mesures.
Je n'oublie pas non plus :
- les réformes structurelles engagées en faveur de la compétitivité et de l'attractivité de la France ;
- le Pacte pour la croissance, la compétitivité et l'emploi ;
- le Plan pour les investissements d'avenir ;
- la création de la BPI, qui a déjà versé plus de 500 millions d'euros de crédits de trésorerie aux PME ;
- l'impôt compétitivité-emploi.
À mon initiative, afin de faciliter la mobilité des personnes, la modernisation du réseau consulaire a été menée à bien
par la simplification de nombreuses procédures administratives. Elle a conduit à :
- la création d'un passeport « grand voyageur », très utile aux hommes d'affaires ;
- les outils d'information dédiés aux expatriés comme le site «Monconsulat.fr» ont été actualisés ;
- Un consulat mobile a été lancé : c'est le dispositif Itinéra, qui permet d'aller à la rencontre des personnes éloignées
de leur consulat.
Mon intention n'est pas de dresser un inventaire à la Prévert. Je souhaite surtout vous transmettre un message, vous
qui avez la France au coeur et la passion de l'Amérique.
Ici, sur cette terre de conquête et de défi, soyez les ambassadeurs d'une France qui vit, qui crée, qui se projette. Les
premiers résultats sont là.
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Pour preuve : le FMI a révisé ses prévisions de croissance, qui devrait connaître une hausse du PIB de 0,2 % cette
année (contre - 0,2 prévu).
L'enjeu à présent est de créer des conditions d'une reprise pérenne. Les relations transatlantiques constituent l'épine
dorsale de l'économie mondiale. L'aboutissement des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Union
européenne est stratégique. D'après les dernières estimations, un accord pourrait apporter d'ici 2027 des gains annuels
de 0,5 % de PIB pour l'Europe, et de 0,4 % pour les États-Unis ; soit 65 milliards d'euros de gains annuels pour
l'Europe et 86 milliards pour les États-Unis.
Le redressement économique appelle des réformes courageuses trop longtemps différées, et désormais mises en
oeuvre.
J'étais avant-hier à Atlanta et je ne résiste pas à citer Martin Luther King qui écrivait dans La force d'aimer : «La
véritable grandeur d'un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu'il traverse une
période de controverse et de défis».
On pourrait en dire autant d'une Nation. C'est précisément à ce moment charnière que se situe la France.
Car oui, la puissance et le rayonnement de la France s'appuient sur des attributs pérennes. Oui, la France est capable
de conquérir de nouveaux marchés. Chaque jour nous en apporte la preuve.
Oui, la France attirera durablement les investisseurs, par sa démographie, la qualité de sa main d'oeuvre et ses
infrastructures, sa situation géographique, son art de vivre, et par sa stabilité institutionnelle et politique.
Depuis le début de mon séjour, j'ai rencontré des hommes et femmes d'affaires américains convaincus des atouts de la
France, et déterminés à les promouvoir, dans le domaine de l'aérospatiale, de la santé, des nanotechnologies ou
encore du tourisme.
Soyez, vous aussi, les ambassadeurs de la France qui réussit, vous qui délimitez les nouvelles frontières de la France et
qui restez des citoyens français, où que vous soyez.
À ce propos, parce-que le vote fait partie de l'exercice de votre citoyenneté, je voudrais vous rappeler que 2014 sera
une année riche en scrutins. Les élections européennes bien sûr, mais aussi l'élection des conseillers consulaires. Ces
élections se tiendront simultanément le 24 mai prochain. Assurez-vous que vous êtes bien inscrits sur les listes
électorales, et surtout exercez votre devoir citoyen.
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Chers Amis, vous, Français de l'étranger êtes au coeur de notre diplomatie économique. Notre rôle est de vous écouter,
et de servir, par votre biais, les intérêts de la France.
À cet égard, et comme le dit souvent Laurent Fabius, si le Quai d'Orsay doit adopter «le réflexe économique», il vous
revient en retour d'adopter «le réflexe diplomatique». Alors, sollicitez-nous et faites-nous connaître vos initiatives !
Chaque fois que je rencontre des Français établis à l'étranger, je repense aux mots que John Fitzgerald Kennedy a
prononcés lors de sa venue à Dublin, le 28 juin 1963 : «Nous avons besoin d'hommes (et de femmes) qui sachent rêver
à des choses inédites».
Ces propos s'appliquent particulièrement bien à celles et ceux, dont j'ai été, qui ont choisi de vivre provisoirement ou
plus durablement hors de France.
Avec notre soutien, vous saurez, j'en suis sûre, mettre ces qualités à profit pour «ré-enchanter» la France.
Je vous remercie./.
(fin de l'article)
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8 - Conseil permanent de la francophonie - Discours de la ministre déléguée chargée de la
francophonie, Mme Yamina Benguigui
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les représentants personnels,
Mesdames, Messieurs, Monsieur le Secrétaire général,
Merci pour le rapport que vous venez de présenter sur la situation politique dans l'espace francophone. Il démontre
encore une fois l'amplitude des actions déployées par l'OIF sous votre impulsion.
Comme vous l'avez souligné, des progrès ont été accomplis depuis nos derniers travaux.
Il y a quatre jours, au Mali, Claude Verlon et Ghislaine Dupont ont été exécutés. Ces deux journalistes français de RFI
étaient aussi Africains. Ils avaient l'Afrique chevillée au coeur.
Claude et Ghislaine étaient la voix du Mali, la voix de la renaissance démocratique du pays. Ils incarnaient la liberté
d'informer et la nécessité d'être informés et ils l'ont payé de leur vie.
Ce double crime vient nous rappeler brutalement combien les fondements de notre organisation, l'OIF, sont essentiels.
Pour mettre en échec le crime et le terrorisme, nous devons continuer à promouvoir les valeurs francophones de
liberté, de solidarité et de fraternité. On a voulu frapper le Mali en plein coeur.
Mais malgré le terrorisme, malgré la douleur et les pertes endurées, le peuple malien a réussi son objectif principal qui
était d'arriver debout aux élections. C'est pourquoi aujourd'hui la réintégration du Mali dans toute sa dignité prend
tout son sens.
Nous sommes aux côtés du peuple malien et nous serons là pour l'accompagner pendant les élections législatives. C'est
par les urnes symboles de la démocratie que nous combattrons les extrémistes.
Le président de la République française, François Hollande, qui est aux côtés de la démocratie malienne a décidé de
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maintenir des forces militaires françaises en soutien à la MINUSMA.
À Madagascar la démocratie Malgache a connu des années sombres au plan démocratique. C'est pourquoi le premier
tour de l'élection présidentielle du 25 octobre a été accueilli comme un signal porteur d'espoir ; l'OIF continuera à être
vigilante et active au sein de la grande Ile.
Quant à la Guinée Bissao, l'expertise de l'OIF sera particulièrement précieuse dans la phase électorale. En Guinée, nous
saluons l'esprit de responsabilité qui a prévalu jusqu'à présent et qui a conduit les partis à recourir aux voies légales
pour formuler leurs contentieux.
La Centrafrique nécessite une particulière vigilance. Et je vous remercie Monsieur le Secrétaire général d'accorder une
place particulière dans votre rapport à ce pays. Ce pays souffre depuis tellement longtemps. Cette crise au coeur de
l'Afrique entraîne des conséquences humanitaires dramatiques. La France est mobilisée pour une prise de conscience la
plus large possible des risques engendrés par cette situation. Il y a urgence, pour une mobilisation accrue de la
communauté internationale.
En RDC, le mouvement M23 a annoncé la fin de la rébellion sur un plan militaire hier matin. Vous savez à quel point
j'ai été touchée par cette nouvelle. Je pense aux populations de RDC qui ont souffert depuis des décennies des
violences et notamment dans le Kivu. J'ai une pensée pour les femmes du Kivu, qui avec la victoire de l'armée
congolaise sur le M23, vont pouvoir enfin se reconstruire, et enfin trouver la paix. La France a toujours soutenu le rôle
de la MONUSCO et a travaillé au renforcement de son mandat.
Une étape importante vient d'être franchie en terme sécuritaire. L'espoir de paix ne doit pas être déçu et il est
essentiel que les États de la région oeuvrent à l'application des engagements pris à Addis-Abeba pour un règlement
politique durable dans la région des Grands lacs. Nous restons vigilants sur l'évolution de la situation.
Nous savons que toute solution politique viable devra respecter le principe de non-impunité pour les responsables de
violations du droit humanitaire international.
Enfin, je voudrais réaffirmer aux Tunisiennes et aux Tunisiens, notre solidarité et notre confiance dans la transition
démocratique et souhaiter la finalisation du projet de Constitution qui consacrera l'État de droit et ouvrira la voie à
des élections pluralistes et transparentes.
J'espère la reprise prochaine du dialogue national, qui repose sur l'esprit de responsabilité de l'ensemble des forces
politiques tunisiennes.
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Je souhaite qu'en Égypte, le retour au calme et la mise en oeuvre rapide de la feuille de route permettent d'établir des
institutions civiles démocratiquement élues, dans le cadre d'un processus inclusif et respectueux des libertés
fondamentales.
Pour conclure, Monsieur le Secrétaire général, j'aimerais rappeler que la jeunesse est une formidable richesse pour
l'espace francophone et qu'elle doit être au coeur de notre action.
J'ai constaté la maturité et l'esprit de responsabilité des jeunes francophones lors des Jeux de la francophonie qui se
sont déroulés à Nice au début du mois de septembre et que vous avez honorés de votre présence, monsieur le
Secrétaire général.
Nous avons pu échanger ensemble sur leurs espoirs, leurs attentes, leurs rêves.
La jeunesse, «ce sourire de l'avenir» comme dit Victor Hugo, donne du sens à ce rêve francophone de partage de la
langue des droits de l'Homme et de ses valeurs, de respect des différences de l'autre et du multilinguisme.
Je veux aussi vous remercie, Monsieur le Secrétaire général de la francophonie, d'avoir entendu l'appel des femmes
lors du premier forum mondial de femmes francophones que nous avons organisé ensemble en mars dernier à Paris, et
d'avoir créé le réseau des femmes francophones : il représente une avancée primordiale pour leurs droits.
Je vous remercie./.
(fin de l'article)
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9 - Point de presse du porte-parole - Rencontre entre Mme Benguigui, ministre déléguée chargée de la
francophonie, avec son homologue arménien, M. Christian Ter-Stepanian - Participation de Mme
Benguigui, ministre déléguée chargée de la francophonie, au Conseil Permanent de la francophonie Kosovo/Élections municipales
Au point de presse de ce jour, le porte-parole a fait les déclarations suivantes :
1 - Rencontre entre Mme Benguigui, ministre déléguée chargée de la francophonie, avec son homologue arménien, M.
Christian Ter-Stepanian (5 novembre 2013)
Mme Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la francophonie, a rencontré le 5 novembre M. Christian
Ter-Stepanian, représentant personnel du président de la République d'Arménie à l'Organisation internationale de la
Francophonie (OIF).
Alors que la République d'Arménie est devenue membre à part entière de l'OIF à l'issue du sommet de Kinshasa en
octobre 2012 et que l'enseignement du français comme troisième langue a été introduit dans 17 nouvelles villes en
Arménie, les autorités arméniennes se sont engagées pour un renforcement de la place du français dans le pays.
Cette réunion a notamment permis de préparer le Conseil permanent de la francophonie, qui se tient aujourd'hui au
ministère des affaires étrangères à Paris.
2 - Participation de Mme Benguigui, ministre déléguée chargée de la francophonie, au Conseil permanent de la
francophonie (6 novembre 2013)
Mme Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la francophonie, participe aujourd'hui au Conseil permanent de
la francophonie. Présidé par le Secrétaire général de la francophonie, il réunit les représentants personnels des chefs
d'État et de gouvernement francophones.
Le Conseil permanent francophone sera suivi de la Conférence ministérielle de la Francophonie, les 7 et 8 novembre.
Celle-ci réunira à Paris les ministres des pays et gouvernements francophones. Ils définiront à cette occasion les
grands axes de l'action multilatérale francophone et adopteront le thème du prochain sommet de la Francophonie, qui
aura lieu en 2014 à Dakar.
La situation politique des pays de l'espace francophone, et notamment la place du Mali au sein des instances de la
francophonie, seront étudiées attentivement par les États membres. Mme Benguigui mettra particulièrement l'accent
sur l'importance du droit des femmes dans l'espace francophone.
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3 - Kosovo - Élections municipales
La France salue la bonne tenue générale, le 3 novembre 2013, du 1er tour des élections municipales au Kosovo. Il
s'agissait du premier scrutin local organisé sur l'ensemble du territoire du Kosovo. Le taux de participation a été
globalement satisfaisant, notamment dans les municipalités serbes du sud du Kosovo. C'est le signe d'une
appropriation de plus en plus grande des institutions de Pristina de la part de la communauté serbe. Il s'agit d'une
étape positive pour la démocratie au Kosovo
Le bon déroulement général de cette élection est à mettre au compte de toutes les parties, à Belgrade comme à
Pristina, qui ont favorisé la bonne participation des électeurs à ce scrutin. Il tient également beaucoup au rôle de
facilitateur qui a été celui de l'OSCE dans les quatre municipalités du Nord du Kosovo. Il est aussi le fait de
l'engagement de l'Union européenne et de la mission d'observation électorale déployée à cette occasion.
La France condamne toutefois les violences perpétrées peu avant leur fermeture dans certains bureaux de vote de la
municipalité de Mitrovica-Nord par une minorité de radicaux hostiles à la normalisation des relations entre la Serbie
et le Kosovo. Elle souhaite que toute la lumière soit faite sur ces incidents, qui ont empêché certains citoyens
d'exercer leurs droits civils et politiques.
La France se félicite que la Haute représentante pour la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne, Mme
Catherine Ashton, accueille, dès aujourd'hui, 6 novembre, à Bruxelles, les chefs de gouvernement kosovar et serbe afin
d'évoquer la suite du processus électoral et la mise en oeuvre complète de l'accord du 19 avril dernier. La
normalisation des relations entre les deux pays, que la France appelle de ses voeux, doit se poursuivre avec
détermination./.
(fin de l'article)
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10 - Communiqué du Conseil des ministres- extrait - Convention d'entraide judiciaire en matière
pénale entre la France et le Pérou
Convention d'entraide judiciaire en matière pénale entre la France et le Pérou
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'entraide
judiciaire en matière pénale entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République du
Pérou.
Le 15 novembre 2012, concrétisant une volonté commune de se doter au niveau bilatéral d'instruments de coopération
dans la lutte contre la criminalité transnationale, le gouvernement de la République française et le gouvernement de
la République du Pérou ont signé une convention d'entraide judiciaire en matière pénale.
L'accord vise à élargir le champ de l'entraide, à fluidifier les échanges entre les deux pays et à optimiser leur
efficacité. Il promeut des techniques modernes de coopération et encadre l'usage des informations et éléments de
preuve communiqués ou obtenus en exécution de l'instrument./.
(fin de l'article)
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