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 La Provence – 4 novembre 2015
Assises de l'Économie de la Mer : Marseille veut grandir en bleu
Marseille, premier port de France, accueille 1 700 professionnels du monde maritime. Photo Thierry
Garro
Et si Marseille devenait l'une des capitales européennes "de la croissance bleue" ? Impossible ? Bien
sûr que non. Car née de la mer, cela fait plus de 2600 ans que la cité phocéenne y a ancré son
économie. Au point d'être le premier port de France et le fief d'une marine marchande dont les
représentants, à l'exemple des groupes CMA CGM ou Bourbon, ont conquis le monde.
C'est parce que cette place portuaire est aussi renaissante, que les Assises de l'Économie de la Mer,
11e du genre, ont choisi de se tenir ici. Un événement qui n'a rien d'anodin, puisque pas moins de
1700 personnes se sont inscrites. Un succès, donc, "mais aussi un rendez-vous manqué", assenait
pourtant à l'ouverture des échanges Frédéric Moncany de Saint-Aignan, le président du Cluster
maritime français. Qui comme l'ensemble des participants, attendait beaucoup de la présence,
annoncée et promise, de la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal.
1 "Elle accompagne le Président en Chine et en Corée, sa présence était indispensable", énoncera
Alain Vidalies, en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche. Avant de revenir sur plusieurs
mesures prises le 22 octobre dernier lors d'un comité interministériel à Boulogne et à propos
desquelles l'assistance, Marseillais en tête, attendait des précisions. Consultation prochaine des
conseils maritimes de façade pour mieux prévenir les conflits d'usage ; soutien aux Grands ports
maritimes au travers des infrastructures et d'une amélioration du traitement des marchandises passant
en douane ; mesures fiscales en faveur des armateurs pour les aider à renouveler et à "verdir" leurs
navires ; mesures fiscales également, mais en faveur de la pêche également pour le renouvellement
des bateaux ; simplification des formalités d'immatriculation des navires au registre international
français (le RIF) qui est d'ailleurs géré à Marseille et fait que le nom de la ville est indiqué comme
port d'attache sur l'arrière des coques; encouragement du carburant gaz naturel liquéfié au lieu du
fioul, polluant : "Notre espace maritime est une force considérable. La mer est une ressource et un
investissement, mais elle est fragile et il faut la protéger", dira le ministre.
Que pensent de cela les professionnels marseillais ? "Rien de neuf", répond l'armateur Guy Chambon.
Venu comme ses pairs, échanger et entendre le pouls de l'économie de la mer qui bat depuis
Marseille. "Et dont le port va mieux", soulignera Marc Reverchon au nom de la Chambre de
commerce. Puis d'ajouter : "La mer est un levier d'attractivité, il faut capitaliser sur nos atouts."
Rodolphe Saadé, vice-président de CMA CGM, rappellera pour sa part la recette du succès qui a
hissé le groupe au 3e rang mondial du transport maritime conteneurisé : "Audace, réactivité et
innovation". La preuve que Marseille est déjà dans la croissance bleue.
Jean-Luc Crozel
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