Mahamat OUAGAL - Université de Liège
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Mahamat OUAGAL - Université de Liège
Promoteurs Curriculum Vitae Prof. Claude SAEGERMAN Mahamat OUAGAL est né en 1963 à N'Djaména au Tchad. Il a débuté ses études universitaires en 1987 à la Faculté des Sciences Exactes et Appliquées de N'Djaména-Tchad où il a obtenu son diplôme d'Ingénieur des Techniques d'Elevage en 1990. Il intégre en 1991 la fonction publique au Ministère de l'Elevage, précisément au Laboratoire de recherche Vétérinaire et Zootechnique de Farcha (LRVZ) au service de virologie. Parallèlement, il enseigne de 1991 à 1993 les Mathématiques et les Sciences physiques au Lycée Félix Eboué à N'Djaména. Faculté de Médecine vétérinaire, Unité de Recherche en Epidémiologie et d'Analyse de Risques appliquées aux Sciences vétérinaires Prof. Dirk BERKVENS Département des Sciences Biomédicales Institut de Médecine Tropicale d'Anvers (IMT) Membres du jury Prof. Laurent GILLET (Président) Faculté de Médecine vétérinaire Prof. Niko SPEYBROECK Université Catholique de Louvain Dr Eric THYS Institut de Médecine Tropicale d'Anvers Prof. Frédéric ROLLIN Faculté de Médecine Vétérinaire Prof. Jean-Luc HORNICK Faculté de Médecine Vétérinaire Prof. Annick LINDEN Faculté de Médecine Vétérinaire De1998 à 1999, il a suivi une spécialisation en production et santé animales tropicales (CIPSAT) à l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers-Belgique où il obtient le diplôme de de spécialisation en Santé et production animale. En 2001, il a suivi la formation en Epidémiologie à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort à Paris en France et obtient le Diplôme d'Etude Supérieur en épidémiologie. De 2002 à 2003, il a suivi les cours du Master of Science en Santé animale. En 2001, il est affecté à la Direction des Services Vétérinaires comme Chef de service d'épidémiologie et assure de 2001 à 2007 l'animation du Réseau d'Epidémiosurveillance des maladies animales au Tchad (REPIMAT). En 2008, il est nommé Coordinateur National du Projet Grippe Aviaire. Dr Thierry JAUNIAUX En 2013, il est réaffecté à l'Institut de Recherche en Elevage pour le Développement ex LRVZ. Membres du comité Il a réalisé quelques expertises internationales et est l'auteur de 11 articles publiés dans des revues scientifiques internationales. Faculté de Médecine Vétérinaire Prof. Etienne THIRY Faculté de Médecine Vétérinaire Dr. Pascal HENDRIKX Direction scientifique des laboratoires, ANSES INVITATION Défense publique de la Thèse de Doctorat de Mahamat OUAGAL 31 janvier 2014 Université de Liège Faculté de Médecine vétérinaire Département des Maladies infectieuses et parasitaires Unité de Recherche en Epidémiologie et d'Analyse de Risques appliquées aux Sciences vétérinaires Vous êtes cordialement invité à la défense publique de thèse de doctorat de Mahamat OUAGAL Titre de la thèse : Contribution à l'amélioration de l'épidémiosurveillance des maladies animales en Afrique francophone de l'Ouest et du Centre La défense publique aura lieu le Vendredi 31 janvier 2014 à 16h00 Amphithéâtre Thiernesse, Bât B45 Faculté de Médecine vétérinaire 20, boulevard de Colonster B-4000 Liège La défense publique sera suivie d'une réception qui se tiendra au premier étage du même bâtiment Résumé L'élevage représente une source de revenu importante dans la plupart des pays en développement. En afrique, il intervient souvent dans le produit intérieur brut à hauteur de 10% à 20%. L'une des contraintes majeures au développement dans ce secteur demeure les maladies animales. Ces dernières engendrent des pertes économiques parfois très importantes et dont les conséquences sociales sont souvent très lourdes pour les éleveurs. La réduction de l'incidence de ces contraintes socio-économiques passe nécessairement par la prévention et la lutte contre les maladies animales. A cet effet, une bonne connaissance de la situation épidémiologique des maladies est un prérequis pour définir une stratégie de prévention et de contrôle adaptée. L'un des outils incontournables de la production des informations épidémiologiques et d'aide à la décision demeure le réseau d'épidémiosurveillance des maladies animales. L'efficacité de ce réseau est un gage de sa crédibilité. Et pour être efficace, un réseau doit être bien organisé, répondre aux normes scientifiques et remplir les caractéristiques d'efficacité que sont la représentativité, la sensibilité, la spécificité, l'acceptabilité, la réactivité et son coût. En Afrique de l'Ouest et du Centre, les réseaux de surveillance épidémiologique des maladies animales ont été créés pour la plupart dans les années 1990 grâce au Programme panafricain de contrôle des épizooties (PACE). Les évaluations réalisées en 2004 par le PACE ont montré que ces réseaux sont à des stades de développement différents et ont des insuffisances d'efficacité. Afin de contribuer à l'amélioration de ces réseaux, un développement et une analyse de quelques paramètres d'efficacité de ceux-ci, notamment l'organisation générale, les modalités de surveillance (active et passive), la sensibilité, le coût et les indicateurs de performance ont été réalisés et des propositions d'amélioration ont été faites à l'issue de cette thèse. L'enquête sur l'organisation générale des réseaux en Afrique l'Ouest et du Centre a concerné 9 pays. Elle a montré qu'il existe plus de similitudes que de divergences entre ces réseaux. La généralisation des résultats générés par cette thèse au départ de l'étude plus fine d'un réseau (voir ci-après) est ainsi rendue possible à ces régions d'Afrique. Les résultats de l'étude comparative entre la surveillance active et la surveillance passive stimulée par des réunions de sensibilisation réalisée dans le cadre du réseau tchadien, le REPIMAT ont montré que quel que soit le type de surveillance, les maladies surveillées, à l'exception des maladies rares (peste bovine lorsqu'elle était présente et fièvre de la Vallée du Rift), sont rapportées par les agents de surveillance. La surveillance passive stimulée semble être un mode de surveillance adapté aux conditions du Tchad et la moins onéreuse pour la surveillance des maladies existantes. Cependant, pour les mala- dies rares, les méthodes de surveillance active spécifiques (telles que par exemple, des élevages sentinelles) apparait préférable. L'étude de la sensibilité du réseau REPIMAT a été réalisée en prenant comme exemple la surveillance de la fièvre aphteuse. Au total 796 sérums de bovins ont été collectés, analysés et mis en relation avec les suspicions enregistrées par le réseau. Le taux de séroprévalence individuelle était de 35,6% (IC 95% : 32,2 -39,0) et celle à l'échelle du troupeau est le de 61,9% (IC 95% : 51,9 -71,2). Une forte corrélation est observée entre la séroprévalence estimée et le nombre de suspicions cliniques enregistrées dans le cadre du REPIMAT. Les résultats de l'étude sur le coût de la surveillance ont montré que le coût global annuel de mise en place et de fonctionnement du REPIMAT est estimé à 666 349 € soit 437 096 291 FCFA pour l'ensemble d'un dispositif comprenant 106 postes de surveillance constituant le niveau local du réseau, 26 secteurs d'élevage, 9 délégations régionales d'élevage représentant le niveau intermédiaire et une cellule d'animation constituant le niveau central du réseau. Ce coût ne représente que 3% (2% des charges fixes et 1% des charges variables) du budget alloué par l'Etat tchadien au département en charge de l'Elevage. Le maintien et l'efficacité d'un dispositif de surveillance nécessite son évaluation régulière afin de déceler au moment opportun les déficiences qui peuvent intervenir. A cet effet, les indicateurs de performance sont des outils indispensables. L'application de ces indicateurs a permis de mettre en évidence les points faibles de chaque composante du réseau REPIMAT (intervenants de terrain, cellule d'animation et laboratoire). Il est difficile de remplir tous les critères d'efficacité d'un réseau de surveillance des maladies animales. Cependant les quelques paramètres étudiés permettront, s'ils sont utilisés à bon efficient, d'améliorer l'efficacité d'un dispositif de surveillance épidémiologique des maladies animales en Afrique subsaharienne.