240.6 ko - La France en Bulgarie
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Lundi 28 septembre 2015 AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE LA PRESSE BULGARE – N°4021 La crise La crise De New York à Sofia, la question de l’accueil des réfugiés au centre des préoccupations bulgares De New York à Sofia, la question de l’accueil des réfugiés au centre des préoccupations bulgares En marge de la 70e Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte à New York, le président de la République Rossen Plevneliev a abordé à plusieurs occasions le thème de la crise des réfugiés devenue un souci majeur pour les pays européens. L’interview Kalin Kalpaktchiev, membre du CSM : L’aristocratie judiciaire ne veut pas de réforme L’Europe et le monde se trouvent confrontés à plusieurs crises et la seule solution possible est que la famille aboutisse à un accord conjoint ancré dans l’humanisme et le respect des règles par tous. En effet, l’Union européenne est une famille et les Etats membres doivent s’unir devant de telles adversités, en oubliant leurs intérêts égocentristes, a souligné le chef de l’Etat bulgare lors de sa rencontre avec les dirigeants des organisations juives américaines. Les banques Stagnation des crédits et consolidation attendue du secteur bancaire, selon le sous-gouverneur de la banque centrale Kalin Khristov Dans son entretien avec le premier ministre turc, Ahmet Davutoğlu, auquel ont assisté la vice-premier ministre Roumiana Batchvarova et le ministre des affaires étrangères Daniel Mitov, M. Plevneliev a relevé le rôle efficace des autorités turques 1/4 à endiguer les entrées illégales en territoire bulgare. Les deux pays sont en train d’élaborer des mécanismes spéciaux de contrôle et de protection de la frontière bulgaro-turque, relevant de l’accord relatif à la création d’un centre de coopération policière et douanière récemment signé entre la Bulgarie, la Turquie et la Grèce. Toutefois, seule une solution de la crise en Syrie peut apporter un règlement définitif et durable de la crise migratoire. Enfreindre les droits de l’homme et les libertés fondamentales compromet tout, a souligné M. Plevneliev. L’Eglise orthodoxe bulgare n’est pas en reste. Dans un communiqué officiel, le patriarche et les membres du Saint-Synode [autorité suprême de l’Eglise] déclarent à l’unanimité que l’Eglise orthodoxe éprouve de la compassion et appelle à la solidarité vis-à-vis de tous les réfugiés qui, déjà, se trouvent sur le sol bulgare, sans égard à leur foi ou leur nationalité. « Mais toute lutte contre les conséquences est perdue d’avance, si l’on ne combat pas les causes du phénomène. […] C’est à celui qui a créé le problème de le régler. Il n’est pas normal qu’on demande au peuple orthodoxe bulgare de payer le prix, au risque de disparaître en tant qu’Etat. […] Mettre fin aux guerres est la première condition de la solution du problème [des réfugiés] et cela doit être le premier engagement de tout gouvernement soucieux de se montrer miséricordieux et respectueux des valeurs européennes d’humanité. […] Nous considérons que le gouvernement bulgare doit concentrer les ressources de sa politique étrangère à la cessation des guerres et non seulement à la solidarité face à leurs conséquences interminables. En outre, le gouvernement bulgare doit, au cas où il aurait éventuellement à accueillir un quota de réfugiés, veiller à ce que ces réfugiés soient des gens qui se sentiraient bien parmi nous. Des gens pour qui les soins apportés par une communauté chrétienne ne poseraient pas de problèmes moraux ou autres », concluent les métropolites. (tous journaux, president.bg) La vice-présidente de la République Margarita Popova a également évoqué le problème des réfugiés et leur répartition par quotas. Le principe des quotas n’est pas cohérent et risque de s’effondrer à la moindre tentative des migrants de quitter le pays dans lequel ils ont été relocalisés. « Des mois, voire des années difficiles nous attendent. La communauté internationale doit intervenir et arrêter les conflits armés. Les tentatives d’imposer la démocratie par la violence, suivant des modèles prédéterminés et sans tenir compte des intérêts et de la culture des différentes nations ne promettent rien de bon », a-t-elle déclarée devant des étudiants de l’université de Veliko Tarnovo. Sur btV, Ivan Kostov, ancien premier ministre (1997-2001), dont le gouvernement avait pris la décision, en 1999, de fermer les frontières aux réfugiés kosovars que la Bulgarie devait accueillir sous la pression diplomatique américaine (au nombre de 50 000, d’après Monitor), a estimé que la crise migratoire n’a qu’une seule solution : le règlement du conflit proche-oriental à tout prix, y compris manu militari. Une très petite partie des migrants fuient la guerre. La majorité sont des immigrants économiques ou clandestins qui violent la souveraineté des pays et apportent des risques pour la sécurité de ceux-ci, y compris le risque de dissémination de la sharia, a-t-il indiqué. L’interview Kalin Kalpaktchiev, membre du CSM : L’aristocratie judiciaire ne veut pas de réforme Au début d’une saison politique marquée par l’attente d’une réforme judiciaire, Sega interroge Kalin Kalpaktchiev, membre du Conseil supérieur de la magistrature depuis 2012, élu du quota judiciaire, fervent adepte d’une réforme judiciaire profonde. 2/4 l’attribution de l’affaire relative à la faillite de la KTB, etc.). La direction du TGI a farouchement fait preuve de résistance avant de donner sa démission afin que le système d’attribution théoriquement aléatoire (en fait non aléatoire) et les autres mécanismes de corruption des affaires puissent perdurer au service de ceux qui étaient derrière ces magistrats responsables et leur garantissaient les postes. Cette résistance acharnée a également démontré la puissance de la nomenklatura judiciaire et sa capacité à s’opposer à toute tentative de changement. Au lieu de participer et d’initier des débats sur la réforme judiciaire, le CSM prend ses distances par rapport à celle-ci, reste passif ou sur la défensive et se pose en victime dont « on veut interrompre le mandat », regrette M. Kalpaktchiev. Un comportement normal puisque le collège actuel, ainsi que le précédent, est le fruit du système dans son état actuel et par conséquent rechigne, instinctivement ou consciemment, au changement. L’expérience des 25 dernières années démontre que le CSM et le pouvoir judiciaire en général souffrent d’un défaut structurel concernant par exemple le mode d’élection des membres du CSM ou l’administration commune des magistrats du siège et du parquet. Or, il convient que la carrière des juges soit décidée par un collège de juges dont la majorité des membres est élue directement par leurs pairs. Le quota parlementaire aurait sa raison d’être s’il se débarrassait de sa connotation partisane et parvenait à assumer le rôle de contre-pouvoir des magistrats. La séparation en deux chambres du CSM est indispensable, surtout dans le contexte historique d’un parquet non réformé depuis le régime totalitaire et extrêmement puissant. Celui-ci ne rend compte à personne et constitue l’un des plus graves problèmes de l’Etat et de la société. L’ingérence d’un parquet doté de tels ressources et pouvoirs dans l’administration des juridictions et dans la gestion de la carrière des magistrats du siège est extrêmement dangereuse. Actuellement, des procureurs peuvent avoir une influence sur la carrière de magistrats, les sanctions disciplinaires et par conséquent sur les affaires mêmes. Le modèle actuel devrait être repensé. Des efforts sont nécessaires pour que la culture de l’indépendance soit cultivée car toute procédure démocratique peut être transformée en un écran au service d’intérêts oligarchiques comme c’est le cas aujourd’hui. Même s’il ne faut pas généraliser. Il y a de différentes catégories de juges : ceux qui sont préoccupés par la meilleure administration et le meilleur fonctionnement du système, d’autres qui ne s’intéressent qu’à leur travail et enfin il y a ceux qui constituent l’échine du système en son état actuel. Indépendamment de la qualification qu’on leur donne, à savoir de « nomenklatura » ou d’ « aristocratie judiciaire », ces derniers profitent du système y compris en participant à des schémas de corruption. Ils lutteront corps et âme pour préserver le statu quo comme le montrent les scandales au TGI de Sofia (la démission de l’ancienne direction, l’affaire « les Vers », Dire qu’il y a des « lobbies » au sein du CSM est peut-être imprécis. Il y a des majorités qui sont formées par différents groupes puissants autour du procureur général et du président de la Cour administrative suprême (CAS) au sein du collège. Les décisions que le collège adopte ou refuse d’adopter permettent de comprendre leurs stratégies occultes. Le CSM a par exemple refusé de procéder à un contrôle du fonctionnement du système d’attribution aléatoire des affaires au sein de la CAS, malgré les signalements parvenus. Il a refusé d’ouvrir des procédures disciplinaires à l’encontre de magistrats ayant commis de graves irrégularités et des infractions pénales. « Je reste convaincu que sans l’importante pression de la part des ambassadeurs des 3/4 pays membres de l’UE et des juges, il n’y aurait eu aucun changement au TGI de Sofia ». à ce que la consommation des ménages, les dépenses publiques et un modeste décollage des investissements débloquent les prêts. La BNB s’attend à une nouvelle consolidation des banques bulgares et celles ayant une part de 5% ou plus du marché seront particulièrement attrayantes pour les acheteurs, indique M. Khristov. Rappelant que les banques grecques ne détiennent qu’un peu moins d’un cinquième des actifs des banques en Bulgarie, M. Khristov estime qu’il est probable que certaines d’entre elles se voient contraintes de céder des actifs en échange de l’aide d’Etat reçu cet été dans le cadre du règlement de la crise de la dette dans leur pays. Vu le très faible taux de croissance des crédits et l’accroissement des réglementations au niveau européen, la seule voie de sortie pour les banques réside dans les économies d’échelle, la consolidation, souligne M. Khristov. Interrogé sur les retraits de capitaux de la part des quatre banques grecques opérant sur le marché bulgare (National Bank, Piraeus, Eurobank et Alpha), le sousgouverneur indique que les volumes d’actifs quittant la Bulgarie sont minimes parce que la BNB avait déjà fait le nécessaire au début de cette année pour protéger les prêteurs locaux des retombées de la crise grecque. Ainsi par exemple, la BNB avait demandé, entre autres, aux banques grecques de maintenir un ratio de liquidité plus élevé (30%) en comparaison avec les autres banques (20%). Les tests de résistance auxquels la banque centrale a décidé de soumettre les établissements de crédit seront terminés d’ici le milieu de 2016. La Bulgarie sera alors en mesure de demander de rallier l’union bancaire européenne. « Nous devons prouver à la BCE et à nos partenaires que notre système est solide et qu’il n’y pas de problèmes avec les banques bulgares », conclut M. Khristov. (Capital Daily, 24 Tchassa, http://www.reuters.com/article/2015/09/ 24/bulgaria-cenbankidUSL5N11U2X920150924) Ce fonctionnement occulte du CSM qui ne tient pas compte des qualités professionnelles des magistrats a un effet démoralisateur. De moins en moins de juges et de procureurs osent postuler pour un poste de responsabilité sans bénéficier du soutien préalable des « puissants » au sein du collège. La solution passe par des amendements à la loi sur le pouvoir judiciaire qui permettraient aux juges de désigner eux-mêmes les candidats à la présidence de leur juridiction. Le CSM serait ainsi obligé de prendre en compte leurs avis. Enfin, le projet d’amendements constitutionnels, adopté en première lecture la semaine dernière « se limite à un minimum d’existence ». Cependant, une vraie réforme de la loi organique sur le pouvoir judiciaire pourra changer réellement le fonctionnement de la justice bulgare, conclut le magistrat. (Sega) Les banques Stagnation des crédits et consolidation attendue du secteur bancaire, selon le sous-gouverneur de la banque centrale Kalin Khristov Dans un entretien accordé à Reuters, Kalin Khristov, sous-gouverneur de la Banque nationale de Bulgarie, estime que le marasme dans le secteur des crédits en Bulgarie se poursuivra l’année prochaine. Le taux de croissance des prêts sera, selon lui, de l’ordre de 1,6% en 2016, à partir d’un taux « proche de zéro » cette année. La faible activité de crédit des banques n’est due ni au manque de liquidités, ni à celui de capitaux. C’est beaucoup plus un problème lié à l’absence de demande, souligne M. Khristov. Toutefois, la situation économique dans le pays s’améliorant (2,4% de taux de croissance du PIB prévu en 2016), on peut s’attendre 4/4