CONCERT SYMPHONIQUE - Orchestre de Chambre de Lausanne
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CONCERT SYMPHONIQUE - Orchestre de Chambre de Lausanne
CONCERT SYMPHONIQUE OCL HEMU DIMANCHE 22 JANVIER 2017, 17H00 SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE ILYA GRINGOLTS VIOLON JOSHUA WEILERSTEIN DIRECTION ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE FRANÇOIS SOCHARD, PREMIER VIOLON SOLO ORCHESTRE DE L’HEMU Dans le cadre d'œuvre suisse Diffusion du concert en direct sur les ondes d’Espace 2 PROGRAMME CLAUDE DEBUSSY MICHAEL JARRELL Prélude à l’après-midi d’un faune (10’) « Des nuages et des brouillards », concerto pour violon et orchestre (20’) Œuvre Suisse #33 Création mondiale dans le cadre de www.oeuvressuisses.ch 18621918 NÉ EN 1958 ENTR ACTE, 20 MINUTES PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI 18401893 Symphonie n° 6 en si mineur op. 74 « Pathétique » (46’) 1. 2. 3. 4. Adagio — Allegro non troppo Allegro con grazia Allegro molto vivace Adagio lamentoso UN APRÈS-MIDI, DU BROUILLARD ET UN CRÉPUSCULE Debussy annonce en 1893 qu’il a en préparation un triptyque intitulé Prélude, Interlude et Paraphrase finale pour l’Après-midi d’un faune. Il n’en écrira finalement que le premier volet, conçu non pas comme un poème symphonique mais comme une pièce libre, dont la création aura lieu le 22 décembre 1894 à la Société nationale de musique de Paris sous la direction de Gustave Doret. D’abord décontenancé par cette montée musicale vers la lumière que son propre poème (paru en 1876) avait inspirée, Mallarmé fit au compositeur une réponse restée célèbre (« Votre illustration de L’Après-midi d’un faune qui ne présenterait de dissonance avec mon texte sinon qu’aller plus loin, vraiment, dans la nostalgie et la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse… ») et lui envoya quatre vers de remerciement : « Sylvain d’haleine première / Si la flûte a réussi / Ouïs toute la lumière / Qu’y soufflera Debussy ». La fantaisie formelle et le pouvoir d’évocation du Prélude restent intacts. La flûte annonce l’ivresse, l’orchestre le suit comme un cortège voluptueux qui a tout d’une étreinte. Des nuages et des brouillards est la troisième œuvre concertante pour violon composée par Michael Jarrell. Le premier mouvement de cette nouvelle partition, donnée ici en création, reprend, avec de légères modifications, une pièce écrite pour le Concours Reine Elisabeth de Belgique, alors intitulée …aussi peu que les nuages… « Ce morceau est dédié au comte de Launoit, qui était d’une certaine manière l’âme de ce concours, explique Michael Jarrell, et qui est décédé alors que je composais précisément cette page. Quand j’ai imaginé Des nuages et des brouillards, je lui ai ajouté deux mouvements : un mouvement lent, fondé sur un accord qui se répète, d’une atmosphère assez glaciale ; puis un finale dont le début est troué de silences puis qui renoue avec la virtuosité du premier mouvement. En réalité, la partition tout entière est virtuose, même dans les moments les plus doux. » Quant au titre, Des nuages et des brouillards, il a d’abord été attribué par Michael Jarrell à une œuvre plus ancienne mais dont il est aujourd’hui peu satisfait et qu’il a retirée de son catalogue. « Des nuages et des brouillards se réfère directement à un passage d’un roman d’Emmanuel Hocquard. C’est un titre qui me tenait à cœur et que j’ai voulu sauver en l’attribuant à mon nouveau concerto. Il correspond à l’atmosphère que j’ai voulu créer : une atmosphère estompée, filtrée, mais, pour structurer la partition, une pulsation qui revient régulièrement. » Les six symphonies de Tchaïkovski peuvent aisément se répartir en deux ensembles. Les trois premières, plus variées d’atmosphère et d’inspiration, sont encore des œuvres de relative jeunesse et d’insouciance. À partir de la Quatrième, Tchaïkovski exprime ses obsessions : il est hanté par le fatum, le poids du destin l’accable, l’angoisse métaphysique le ronge ; la vraie-fausse symphonie Manfred (1885) participe de la même sensibilité. Sans trop solliciter l’anecdote, on peut remarquer que la Quatrième Symphonie est entreprise en 1877, au moment où Antonina Ivanovna Milioukova, une des étudiantes de Tchaïkovski, persuade celui-ci de l’épouser ; mauvaise bonne nouvelle qui intervient alors que le compositeur, homosexuel notoire mais honteux, essaye de donner à la bonne société de son temps tous les gages de la respectabilité. Plus de dix années séparent la composition de la Quatrième et celle de la Cinquième Symphonie ; cinq ans sépareront celle-ci de la Sixième. Entretemps, Tchaïkovski n’a rien résolu ; il avoue même à sa protectrice : « Il me semble que je n’ai plus la facilité d’autrefois ». Annoncé par des fanfares éclatantes et menaçantes dans la Quatrième Symphonie, le destin est exprimé d’une manière plus insidieuse dans la Cinquième, qui aboutira au délitement sentimental de la Sixième, très opportunément baptisée « Pathétique » par Modeste, le frère du compositeur. Cette dernière symphonie est aussi un chant du cygne. Cette dernière symphonie, composée en 1893 et créée le 28 octobre de la même année, à Saint-Pétersbourg, sous la direction de Tchaïkovski en personne, est aussi un chant du cygne : « À l’époque de mon voyage (à Odessa), j’ai eu l’idée de composer une autre symphonie, à programme cette fois, mais un programme qui doit rester une énigme pour tous – qu’ils essayent de deviner ! La symphonie sera simplement intitulée Symphonie à programme (n° 6). Ce programme est imprégné de sentiments subjectifs, et, assez souvent pendant mon voyage, en composant ma symphonie dans ma tête, j’ai versé des larmes abondantes », écrit le compositeur à son neveu Vladimir (Bob) Davydov, qui sera le dédicataire de l’œuvre. Tchaïkovski mourra le 6 novembre, quelques jours après la création de sa symphonie, victime du choléra selon la version officielle, poussé au suicide, selon d’autres sources, pour avoir dévoyé un jeune homme de la noblesse russe trop proche du tsar. Pleine d’effusion, cette symphonie est portée par une sincérité poignante et par une volonté de renouveler la forme symphonique qui fait sa grandeur : « Du point de vue de la forme il y aura beaucoup de choses nouvelles, le finale notamment ne sera plus un bruyant Allegro, mais un Adagio », prévient Tchaïkovski. Le premier mouvement fait alterner les clameurs et les périodes d’abattement. À un premier thème exposé par le basson, sur lequel s’appuiera le début de l’Allegro, répond un motif plus lyrique, qui va nourrir le développement avec, au détour d’un grand moment d’angoisse, la citation d’une phrase du Requiem orthodoxe (« Qu’il repose avec les saints »). Le deuxième mouvement est indiqué « con grazia » : c’est réellement un morceau d’une grâce ineffable, valse à cinq temps à la fois mélancolique et irrésistible. Au milieu, une séquence attristée, avec des timbales funèbres et comme la présence furtive d’un héros qui bat lentement en retraite, rend le mouvement encore plus étreignant. Contraste soudain avec le prodigieux scherzo, conçu comme une marche qui avance sans répit, dans un crépitement instrumental inquiétant. Longtemps contenue dans la nuance piano, la marche trouve à la fin son éclat dans une manière de triomphe de la volonté prête à basculer dans la folie. Le dernier mouvement justifierait à lui seul l’intitulé de la symphonie. C’est un chant d’adieu tantôt éploré, tantôt à la recherche d’une phrase consolatrice, qui bien sûr progresse avec une tension croissante, et se termine sur un choral de cuivres qu’on a pu analyser comme un requiem intime. CHRISTIAN WASSELIN BIOGRAPHIES DES ARTISTES ILYA GRINGOLTS VIOLON Après avoir étudié le violon et la composition à Saint-Pétersbourg avec Tatiana Liberova et Jeanna Metallidi, Ilya Gringolts intègre la Juilliard School of Music où il travaille avec Itzhak Perlman. Il remporte en 1998 le Concours international de violon « Premio Paganini » (dont il est le plus jeune vainqueur) et crée des œuvres de Peter Maxwell Davies, Augusta Read Thomas, Christophe Bertrand et Michael Jarrell, tout en s’intéressant au jeu sur instruments historiques. Au Festival de Verbier 2010, accompagné par Masaaki Suzuki, il interprète l’ensemble des sonates de Bach sur violon baroque. Il est aussi premier violon du Quatuor Gringolts, qu’il a fondé en 2008. Ilya Gringolts se produit dans les salles les plus prestigieuses et avec les plus grands orchestres du monde. Avec l’Auckland Philharmonic Orchestra, il a enregistré le concerto pour violon du compositeur néo-zélandais Ross Harris. Il se produit en tant que chambriste avec Yuri Bashmet, Lynn Harrell, Diemut Poppen, Nicolas Angelich, Itamar Golan, Peter Laul, Nicholas Hodges et Jörg Widmann. On lui doit des enregistrements des Caprices de Paganini, des sonates et du quintette de Schumann avec le pianiste Peter Laul, mais aussi de la musique de chambre de Taneïev avec Mikhail Pletnev, Vadim Repin, Nobuko Imai et Lynn Harrell. Professeur de violon à l’Académie de Zurich et « Violin International Fellow » de la Royal Scottish Academy of Music and Drama de Glasgow, Ilya Gringolts joue un Stradivarius de 1718—1720 qui provient d’une collection privée. JOSHUA WEILERSTEIN DIRECTION Joshua Weilerstein, de plus en plus demandé en tant que chef invité en Europe et aux EtatsUnis, est le directeur artistique de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Grâce à des programmes variés et à un très large répertoire, Joshua Weilerstein souhaite encourager un nouveau public à franchir la porte des salles de concert. En 2016–2017, il fait ses débuts avec le Royal Concertgebouw Orchestra pour les concerts familiaux et, la même semaine, il assiste Mariss Jansons. Il fait aussi ses débuts avec le Rotterdam Philharmonic, le Czech Philharmonic, le NDR Hannover et le London Philharmonic Orchestra. Il retourne au BBC Symphony Orchestra, au Netherlands Philharmonic, à l’Orchestre National de Lyon, au Royal Stockholm Philharmonic, au Danish National Symphony Orchestra, à la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen et à l’Oslo Philharmonic Orchestra. En août 2016, Joshua Weilerstien a dirigé pour la première fois Don Giovanni au Verbier Festival et a remplacé Emmanuel Krivine au pied levé avec le Verbier Festival Chamber Orchestra et les solistes Joshua Bell et George Li. Premier Prix et Prix du Public au Concours international Nikolaï Malko en 2009, il a pu établir de solides relations avec l’Oslo Philharmonic, le Danish National Symphony Orchestra, le Stockholm Philharmonic et le Swedish Chamber Orchestra. Il a également dirigé l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Netherlands Philharmonic Orchestra, le SWR Stuttgart, le Mahler Chamber Orchestra, le Philharmonia, le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra et l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg. Joshua Weilerstein croit passionnément à l’idée de programmer aussi bien des œuvres du répertoire traditionnel que du contemporain. Il s’engage à présenter, aussi souvent que possible, une pièce d’un compositeur vivant dans chacun de ses programmes. Il valorise également l’éducation musicale à chaque fois que l’occasion se présente. Il s’est beaucoup impliqué dans les concerts pour jeune public pendant ses années en tant que chef assistant au New York Philharmonic. Il a aussi été premier violon solo du Discovery Ensemble, un orchestre de chambre de Boston dédié à présenter la musique classique aux écoles de la ville. Avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne il dirige un concert Découvertes pour les enfants et défend activement ces projets. Joshua Weilerstein pense qu’il est essentiel qu’une bonne communication existe entre la scène et l’audience et aime échanger aussi bien avec les musiciens qu’avec son public. Il est accessible sur les réseaux sociaux pour discuter du futur de la musique classique, de la programmation ou encore de l’expérience du concert. MICHAEL JARRELL COMPOSITEUR Né à Genève le 8 octobre 1958, Michael Jarrell étudie la composition dans la classe d’Éric Gaudibert au Conservatoire de Genève et lors de divers stages aux États-Unis, notamment à Tanglewood (1979). Il complète sa formation à la Staatliche Hochschule für Musik de Freiburg-im-Brisgau, auprès de Klaus Huber. En 1996, il est compositeur en résidence au Festival de Lucerne, puis est célébré lors du festival Musica Nova Helsinki, qui lui est consacré en mars 2000. En 2001, le Festival de Salzbourg lui passe commande d’un concerto pour piano et orchestre intitulé Abschied. La même année, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres. Depuis 1982, son œuvre a reçu de nombreux prix : prix Acanthes (1983), Beethovenpreis de la Ville de Bonn (1986), prix Marescotti (1986), Gaudeamus et Henriette Renié (1988), Siemens-Förderungspreis (1990). De 1986 à 1988, il séjourne à la Cité des Arts à Paris et participe au stage d’informatique musicale de l’Ircam. Il est ensuite pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 1988-1989, puis membre de l’Istituto Svizzero di Roma en 1989-1990. Il reçoit le Prix Musique de la Ville de Vienne en 2010 (Musikpreis der Stadt Wien). En 2004, il est nommé professeur de composition au conservatoire supérieur de Genève. D’octobre 1991 à juin 1993, il est compositeur résident à l’Orchestre de Lyon. Depuis 1993, il est professeur de composition à la Hochschule für Musik de Vienne. A l’occasion des quatre-vingt-cinq ans de Pierre Boulez, en 2010, Michael Jarrell compose La Chambre aux échos pour l’Ensemble intercontemporain dirigé par Susanna Mälkki. L’année 2012 voit la création, à Salt Lake City et Lyon, de son concerto pour violoncelle Émergences (Nachlese VI), écrit pour Jean-Guihen Queyras, ainsi que de Nachlese Vb (Liederzyklus) pour soprano et ensemble, à Genève et New York. ORCHESTRE DE LA HAUTE ECOLE DE MUSIQUE DE LAUSANNE (HEMU) Le premier chef qui ait dirigé un orchestre d’étudiants provenant de l’Institut de musique de Lausanne était, dit-on, Ernest Ansermet. Cet institut est devenu la Haute Ecole de Musique de Lausanne, et l’orchestre issu de ses rangs a assis son activité à la fin des années 1980 sous la direction d’Hervé Klopfenstein, à l’origine notamment d’une dissociation claire du pôle amateur et du pôle professionnel. Sous la baguette de personnalités telles que Ton Koopman, Jesús López Cobos, Ralph Weikert, Christian Zacharias, Bertrand de Billy ou Benjamin Lévy, l’Orchestre de l’HEMU embrasse un répertoire couvrant près de quatre siècles de création musicale, de 1650 à nos jours. Il a ainsi à son actif, avec à la clef plusieurs gravures discographiques, l’interprétation de la Symphonie fantastique de Berlioz, des Cinquième Symphonie de Tchaïkovski et de Mahler, de la Onzième Symphonie de Chostakovitch, mais également la création d’une œuvre de Caroline Charrière, l’animation de soirées 100% Gershwin ou Michel Legrand, ou encore la participation à plusieurs programmes d’oratorio aux côtés des Vocalistes de l’HEMU. Grâce à une mise en commun régulière de ses forces avec celles de l’Orchestre de Chambre de Lausanne depuis 2007, il lui est possible en outre d’interpréter sur la scène de la Salle Métropole, à Lausanne, des symphonies de Bruckner ou des œuvres comme La Mer de Debussy ou La Valse de Ravel. L’Orchestre de l’HEMU participe aussi à des productions lyriques de Don Giovanni, Postcard from Morocco (Argento), Transformations (Susa), Le Songe d’une nuit d’été (Britten) ou La petite renarde rusée (Janacek) dans des théâtres tels que l’Opéra de Lausanne, le Crochetan à Monthey et le Théâtre du Jorat à Mézières. L'ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE Fondé en 1942 par le violoniste Victor Desarzens, l’Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL) n’a cessé de déployer ses ailes pour devenir aujourd’hui l’une des phalanges de chambre les plus demandées d’Europe. La nomination à sa tête en 2015 de l’un des jeunes chefs les plus prometteurs de la nouvelle génération, l’Américain Joshua Weilerstein, en est la preuve éclatante. De formation Mannheim (soit une quarantaine d’instrumentistes), il embrasse un vaste répertoire qui va des premiers baroques à la création contemporaine. Très vite convié à l’étranger, il participe au Festival d’Aix-en-Provence dès la deuxième édition, ses tournées en Allemagne puis aux Etats-Unis sont des succès retentissants, comme ses concerts plus récents au Théâtre des Champs-Elysées ou aux BBC Proms de Londres. Parmi ses dernières invitations, on citera le Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, le Festival Rostropovitch de Moscou et le Festival d’Istanbul. En 2016–2017, l’OCL se produira entre autres à Rome, Budapest et Vienne. Ses concerts sont rythmés par l’engagement de solistes de premier plan : de Clara Haskil, Alfred Cortot, Walter Gieseking et Edwin Fischer à Murray Perahia, Radu Lupu, Martha Argerich et Nikolai Lugansky chez les pianistes, d’Arthur Grumiaux à Frank Peter Zimmermann chez les violonistes, de Paul Tortelier à Truls Mørk chez les violoncellistes, ou encore de Jean-Pierre Rampal à Emmanuel Pahud chez les flûtistes, les plus grands noms l’ont gratifié de leur concours et continuent plus que jamais à lui faire confiance. L’OCL a aussi toujours su attirer les baguettes les plus intéressantes du moment : de Günter Wand à Charles Dutoit, de Paul Hindemith à Ton Koopman, de Jeffrey Tate à Bertrand de Billy (actuel principal chef invité), il s’enrichit sous leur direction des influences les plus diverses. À l’instar du disque, qui offre un miroir pérenne de cet esprit d’ouverture : de l’intégrale des opéras de Haydn dans les années 1970–1980 sous la direction d’Antal Dorati aux concertos de Beethoven avec Christian Zacharias (en DVD chez Bel Air Media), en passant par les récentes gravures dédiées à Schönberg et Webern (avec Heinz Holliger) et à Spohr et Weber (avec Paul Meyer), la vitrine est séduisante et parfaitement en phase avec l’identité historique de l’OCL. Consacré à Stravinsky, le premier disque de l’orchestre sous la direction de Joshua Weilerstein paraît au printemps 2016. Résident de la Salle Métropole, l’OCL est l’hôte régulier de la fosse de l’Opéra de Lausanne et le partenaire privilégié de nombreuses institutions de la région telles que la Haute école de musique de Lausanne, la Manufacture (Haute École des arts de la scène), l’Auditorium Stravinski de Montreux, la Fondation Pierre Gianadda de Martigny, le Festival d’opéra d’Avenches ou le Concours de piano Clara Haskil de Vevey. Il est également un partenaire historique de la Radio Télévision Suisse, dont il nourrit les programmes depuis l’origine et profite en retour de son vaste réseau de diffusion national et européen. C’est ainsi que ses concerts, enregistrés par Espace 2, sont mis à la disposition du public en écoute à la demande sur www.espace2.ch. Une phalange du rang de l’OCL, c’est bien sûr des affiches aux noms de solistes et de chefs invités prestigieux, mais c’est d’abord une identité forte forgée au fil des ans par un petit nombre de directeurs artistiques. Au fondateur Victor Desarzens (1942—1973), qui marque l’institution par son engagement infatigable en faveur des créateurs suisses (Frank Martin en tête) succèdent Armin Jordan (1973—1985), qui par les disques (chez Philips et Erato) accentue considérablement le rayonnement international de l’orchestre, puis Lawrence Foster (1985—1990), Jesús López Cobos (1990—2000), Christian Zacharias (2000—2013) avec une exceptionnelle intégrale des concertos pour piano de Mozart chez MDG, pour arriver en 2015 à Joshua Weilerstein, qui d’emblée déclare son intention de poursuivre l’œuvre de ses pré- décesseurs tout en inscrivant l’OCL dans le XXIe siècle, par le biais de programmes audacieux ou l’exploitation plus efficace des nouveaux moyens de communication. DIRECTEUR ARTISTIQUE CONTREBASSES BASSONS Marc-Antoine Bonanomi premier solo Axel Benoit premier solo Sebastian Schick deuxième solo François Dinkel deuxième solo Daniel Spörri CORS FLÛTES Iván Ortiz Motos premier solo Joshua Weilerstein VIOLONS François Sochard Gyula Stuller premiers violons solo Julie Lafontaine deuxième solo des premiers violons Janet E. Loerkens Catherine Suter Gerhard Anna Vasilyeva NN ALTOS Eli Karanfilova premier solo Nicolas Pache deuxième solo Alexander Grytsayenko chef d’attaque des seconds violons Clément Boudrant Johannes Rose Karl Wingerter Olivier Blache deuxième solo des seconds violons VIOLONCELLES Gábor Barta Delia Bugarin Stéphanie Décaillet Edouard Jaccottet Solange Joggi Stéphanie Joseph Ophélie Kirch-Vadot Joël Marosi premier solo Catherine Marie Tunnell deuxième solo Lionel Cottet Indira Rahmatulla Philippe Schiltknecht Jean-Luc Sperissen premier solo Anne Moreau Zardini deuxième solo HAUTBOIS Beat Anderwert premier solo Barbara Stegemann deuxième solo CLARINETTES Davide Bandieri premier solo Curzio Petraglio deuxième solo Andrea Zardini deuxième solo TROMPETTES Marc-Olivier Broillet premier solo Nicolas Bernard deuxième solo TIMBALES Arnaud Stachnick premier solo NOS PROCHAINS CONCERTS LES DÉCOUVERTES LES ENTRACTES MERCREDI 25 JANVIER 2017, 17H00 MARDI 14 FÉVRIER 2017, 12H30 SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE Joshua Weilerstein DIRECTION Sylvia Nopper Marie Ripoll COMÉDIENNE SOPRANO François Renou MISE EN ESPACE Anne Moreau Zardini Mystère à l’Orchestre sur des extraits du Concert Românesc de György Ligeti FLÛTE Catherine Marie Tunnell VIOLONCELLE Marie-Cécile Bertheau PIANO Œuvres de Maurice Ravel, André Caplet, Jacques Ibert, Jules Massenet et Gabriel Fauré LES GRANDS CONCERTS LES DOMINICALES LUNDI 13 & MARDI 14 FÉVRIER 2017, 20H00 DIMANCHE 5 MARS 2017, 11H15 SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE SALLE MÉTROPOLE LAUSANNE Christian Zacharias PIANO & DIRECTION Orchestre de l’HEMU Œuvres de Antonín Dvorák et Frédéric Chopin Hervé Klopfenstein DIRECTION Œuvre d’Anton Bruckner LE FLON AUTREMENT LOVE HAS NO BORDERS UN PROJET DE MARINA VIOTTI HAUTE ÉCOLE DE MUSIQUE DE LAUSANNE BCV CONCERT HALL - FLON SAMEDI 25.03.2017 17:00 WWW.HEMU.CH PRÉLOCATION LES PRÉFACES UN ENTRETIEN DE 20 MINUTES AVEC LE SOLISTE OU LE CHEF DU JOUR CHAQUE SOIR DE GR ANDS CONCERTS SUR LA SCÈNE DE LA SALLE MÉTROPOLE DÈS 19H00 Diffusées sur les ondes d’Espace 2 à l’enseigne du Concert du mardi REMERCIEMENTS La Fondation de l’Orchestre de Chambre de Lausanne remercie pour leur fidèle soutien les autorités, institutions, personnalités et entreprises suivantes : Contributions publiques Ville de Lausanne État de Vaud Fonds intercommunal de soutien aux institutions culturelles de la région lausannoise Partenaires médias Espace 2 RTS Radio Télévision Suisse 24 heures Mécénat Loterie Romande Fondation Leenaards ProHelvetia Fondation Notaire André Rochat Association des Amis de l'Orchestre de Chambre de Lausanne Partenaire de saison et banque officielle Banque Cantonale Vaudoise Aide comptable Gaétan Golay [email protected] T 021 345 00 29 Attachée de presse Hélène Brunet [email protected] T 021 345 00 20 Bibliothécaire Pierre Béboux [email protected] T 021 329 03 73 Responsable des activités jeunesse Aude Leclerc [email protected] T 021 345 00 23 Régisseur administratif Pierre-François Bruchez pierre-francois.bruchez @ocl.ch T 021 345 00 26 Responsable de la billetterie Yannick Geering [email protected] T 021 345 00 25 Responsable de la promotion et du mécénat Lydiane Pittet [email protected] T 021 345 00 28 Régisseur technique Lucas Gilles [email protected] T 021 329 03 74 Partenaire exclusif des Concerts Découvertes Nestlé Échanges promotionnels Lausanne Palace Meylan Fleurs, Lausanne Partenaires institutionnels Opéra de Lausanne Haute Ecole de Musique de Lausanne (HEMU) Conférence des Sociétés Chorales Vaudoises de Concert (CSCVC) La Manufacture, Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande (HETSR) L’ADMINISTRATION Directeur exécutif Benoît Braescu Assistante de direction Roberta Ocozia [email protected] T 021 345 00 24 Comptable Joséphine Moretta Piguet [email protected] T 021 345 00 27 IMPRESSUM Responsable de la publication Benoît Braescu Graphisme trivial mass CONTACT Impression Imprimerie Cornaz SA Photographies Tomasz Trzebiatowski — Couverture, p.6 Felix Broede — p.7 federal-studio.com — p.11 C. Daguet / Editions Henry Lemoine — p.8 moserdesign.ch / Olivier Pasqual — p.9 Rue de Genève 12 CH — 1003 Lausanne T +41 21 345 00 20 F +41 21 345 00 21 www.ocl.ch L’OCL est résident de la Salle Métropole #1 Nadir Vassena Orchestra della Svizzera italiana #2 Jost Meier Sinfonie Orchester Biel Solothurn #3 Caroline Charrière Orchestre de Chambre de Lausanne #4 Michael Jarrell Orchestre de la Suisse Romande #5 Jost Meier Sinfonieorchester Basel #6 Martin Jaggi Luzerner Sinfonieorchester #7 Urs Peter Schneider Sinfonie Orchester Biel Solothurn #8 Jean-Luc Darbellay Berner Symphonieorchester #9 Rudolf Kelterborn Zürcher Kammerorchester #10 Alfons Karl Zwicker Sinfonieorchester St. Gallen #11 Michael Jarrell Luzerner Sinfonieorchester #12 Bettina Skrzypczak Musikkollegium Winterthur #13 Martin Jaggi Sinfonieorchester Basel #14 Julien-François Zbinden Berner Symphonieorchester #15 Edu Haubensak Sinfonieorchester Basel #16 Cécile Marti Berner Symphonieorchester #17 Jacques Demierre Tonhalle-Orchester Zürich #18 Ezko Kikoutchi Orchestra della Svizzera italiana #19 Daniel Schnyder Orchestre de Chambre de Lausanne #20 Iris Szeghy Musikkollegium Winterthur #21 Richard Dubugnon Orchestre de la Suisse Romande #22 Katharina Rosenberger Luzerner Sinfonieorchester #23 Paul Giger Sinfonieorchester St. Gallen #24 Fabian Müller Zürcher Kammerorchester #25 Dieter Ammann Tonhalle-Orchester Zürich #26 Martin Wettstein Musikkollegium Winterthur #27 David Philip Hefti Sinfonie Orchester Biel Solothurn #28 Helena Winkelman Sinfonieorchester St. Gallen #29 Thomas Kessler Tonhalle-Orchester Zürich #30 Isabel Mundry Tonhalle-Orchester Zürich #31 Oscar Bianchi Orchestra della Svizzera italiana #32 Jean-Luc Darbellay Orchestre de la Suisse Romande Berner Symphonieorchester Luzerner Sinfonieorchester Musikkollegium Winterthur Orchestre de Chambre de Lausanne Orchestre de la Suisse Romande Orchestra della Svizzera italiana Sinfonieorchester Basel Sinfonie Orchester Biel Solothurn Sinfonieorchester St. Gallen Tonhalle-Orchester Zürich Zürcher Kammerorchester Nouvelle musique symphonique pour la Suisse Sous l’intitulé « œuvres suisses », un nouveau répertoire de création musicale symphonique s’est élaboré : pour les années 2014 à 2016, onze orchestres suisses se sont engagés à créer trois œuvres suisses. En contrepartie, la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia a soutenu financièrement les tournées internationales de ces orchestres. Le site www.oeuvressuisses. ch offre la possibilité de se faire une idée de ce nouveau répertoire, d’écouter les enregistrements des nouvelles compositions et de découvrir les partitions. C’est à l’initiative commune de l’Association suisse des orchestres professionnels (orchester.ch) et de Pro Helvetia que l’on doit cette réalisation. Les deux organisations sont épaulées par la SRG SSR, qui enregistrera toutes les créations. www.oeuvressuisses.ch #33 Michael Jarrell Orchestre de Chambre de Lausanne 22.01.2017, Lausanne en partenariat avec