CONCERT SYMPHONIQUE - Orchestre de Chambre de Lausanne

Transcription

CONCERT SYMPHONIQUE - Orchestre de Chambre de Lausanne
CONCERT
SYMPHONIQUE
OCL  HEMU
DIMANCHE 22 JANVIER 2017, 17H00
SALLE MÉTROPOLE  LAUSANNE
ILYA GRINGOLTS
VIOLON
JOSHUA WEILERSTEIN
DIRECTION
ORCHESTRE DE CHAMBRE
DE LAUSANNE
FRANÇOIS SOCHARD, PREMIER VIOLON SOLO
ORCHESTRE DE L’HEMU
Dans le cadre
d'œuvre suisse
Diffusion du concert en direct
sur les ondes d’Espace 2
PROGRAMME
CLAUDE DEBUSSY
MICHAEL JARRELL
Prélude à l’après-midi d’un faune (10’)
« Des nuages et des brouillards »,
concerto pour violon et orchestre (20’)
Œuvre Suisse #33
Création mondiale dans le cadre
de www.oeuvressuisses.ch
18621918
NÉ EN 1958
ENTR ACTE, 20 MINUTES
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI
18401893
Symphonie n° 6 en si mineur op. 74 « Pathétique » (46’)
1.
2.
3.
4.
Adagio — Allegro non troppo
Allegro con grazia
Allegro molto vivace
Adagio lamentoso
UN APRÈS-MIDI, DU BROUILLARD
ET UN CRÉPUSCULE
Debussy annonce en 1893 qu’il a en préparation
un triptyque intitulé Prélude, Interlude et Paraphrase
finale pour l’Après-midi d’un faune. Il n’en écrira
finalement que le premier volet, conçu non pas
comme un poème symphonique mais comme une
pièce libre, dont la création aura lieu le 22 décembre
1894 à la Société nationale de musique de Paris
sous la direction de Gustave Doret. D’abord décontenancé par cette montée musicale vers la lumière
que son propre poème (paru en 1876) avait inspirée,
Mallarmé fit au compositeur une réponse restée
célèbre (« Votre illustration de L’Après-midi d’un
faune qui ne présenterait de dissonance avec mon
texte sinon qu’aller plus loin, vraiment, dans la
nostalgie et la lumière, avec finesse, avec malaise,
avec richesse… ») et lui envoya quatre vers de
remerciement : « Sylvain d’haleine première / Si la
flûte a réussi / Ouïs toute la lumière / Qu’y soufflera
Debussy ».
La fantaisie formelle et le pouvoir d’évocation du
Prélude restent intacts. La flûte annonce l’ivresse,
l’orchestre le suit comme un cortège voluptueux qui
a tout d’une étreinte.
Des nuages et des brouillards est la troisième
œuvre concertante pour violon composée par
Michael Jarrell. Le premier mouvement de cette
nouvelle partition, donnée ici en création, reprend,
avec de légères modifications, une pièce écrite
pour le Concours Reine Elisabeth de Belgique,
alors intitulée …aussi peu que les nuages… « Ce
morceau est dédié au comte de Launoit, qui était
d’une certaine manière l’âme de ce concours,
explique Michael Jarrell, et qui est décédé alors
que je composais précisément cette page. Quand
j’ai imaginé Des nuages et des brouillards, je
lui ai ajouté deux mouvements : un mouvement
lent, fondé sur un accord qui se répète, d’une
atmosphère assez glaciale ; puis un finale dont le
début est troué de silences puis qui renoue avec
la virtuosité du premier mouvement. En réalité, la
partition tout entière est virtuose, même dans les
moments les plus doux. »
Quant au titre, Des nuages et des brouillards,
il a d’abord été attribué par Michael Jarrell à une
œuvre plus ancienne mais dont il est aujourd’hui
peu satisfait et qu’il a retirée de son catalogue.
« Des nuages et des brouillards se réfère directement
à un passage d’un roman d’Emmanuel Hocquard.
C’est un titre qui me tenait à cœur et que j’ai voulu
sauver en l’attribuant à mon nouveau concerto. Il
correspond à l’atmosphère que j’ai voulu créer :
une atmosphère estompée, filtrée, mais, pour
structurer la partition, une pulsation qui revient
régulièrement. »
Les six symphonies de Tchaïkovski peuvent
aisément se répartir en deux ensembles. Les trois
premières, plus variées d’atmosphère et d’inspiration, sont encore des œuvres de relative jeunesse
et d’insouciance. À partir de la Quatrième,
Tchaïkovski exprime ses obsessions : il est hanté
par le fatum, le poids du destin l’accable, l’angoisse
métaphysique le ronge ; la vraie-fausse symphonie
Manfred (1885) participe de la même sensibilité.
Sans trop solliciter l’anecdote, on peut remarquer
que la Quatrième Symphonie est entreprise en 1877,
au moment où Antonina Ivanovna Milioukova, une
des étudiantes de Tchaïkovski, persuade celui-ci de
l’épouser ; mauvaise bonne nouvelle qui intervient
alors que le compositeur, homosexuel notoire mais
honteux, essaye de donner à la bonne société de
son temps tous les gages de la respectabilité.
Plus de dix années séparent la composition de
la Quatrième et celle de la Cinquième Symphonie ;
cinq ans sépareront celle-ci de la Sixième. Entretemps, Tchaïkovski n’a rien résolu ; il avoue même
à sa protectrice : « Il me semble que je n’ai plus
la facilité d’autrefois ». Annoncé par des fanfares
éclatantes et menaçantes dans la Quatrième
Symphonie, le destin est exprimé d’une manière
plus insidieuse dans la Cinquième, qui aboutira au
délitement sentimental de la Sixième, très opportunément baptisée « Pathétique » par Modeste, le
frère du compositeur.
Cette dernière symphonie
est aussi un chant du cygne.
Cette dernière symphonie, composée en 1893
et créée le 28 octobre de la même année, à
Saint-Pétersbourg, sous la direction de Tchaïkovski
en personne, est aussi un chant du cygne :
« À l’époque de mon voyage (à Odessa), j’ai eu
l’idée de composer une autre symphonie, à programme cette fois, mais un programme qui doit
rester une énigme pour tous – qu’ils essayent de
deviner ! La symphonie sera simplement intitulée
Symphonie à programme (n° 6). Ce programme est
imprégné de sentiments subjectifs, et, assez souvent pendant mon voyage, en composant ma symphonie dans ma tête, j’ai versé des larmes abondantes », écrit le compositeur à son neveu Vladimir
(Bob) Davydov, qui sera le dédicataire de l’œuvre.
Tchaïkovski mourra le 6 novembre, quelques jours
après la création de sa symphonie, victime du choléra selon la version officielle, poussé au suicide,
selon d’autres sources, pour avoir dévoyé un jeune
homme de la noblesse russe trop proche du tsar.
Pleine d’effusion, cette symphonie est portée
par une sincérité poignante et par une volonté
de renouveler la forme symphonique qui fait sa
grandeur : « Du point de vue de la forme il y aura
beaucoup de choses nouvelles, le finale notamment
ne sera plus un bruyant Allegro, mais un Adagio »,
prévient Tchaïkovski.
Le premier mouvement fait alterner les clameurs
et les périodes d’abattement. À un premier thème
exposé par le basson, sur lequel s’appuiera le
début de l’Allegro, répond un motif plus lyrique,
qui va nourrir le développement avec, au détour
d’un grand moment d’angoisse, la citation d’une
phrase du Requiem orthodoxe (« Qu’il repose avec
les saints »). Le deuxième mouvement est indiqué
« con grazia » : c’est réellement un morceau d’une
grâce ineffable, valse à cinq temps à la fois mélancolique et irrésistible. Au milieu, une séquence
attristée, avec des timbales funèbres et comme la
présence furtive d’un héros qui bat lentement en
retraite, rend le mouvement encore plus étreignant.
Contraste soudain avec le prodigieux scherzo,
conçu comme une marche qui avance sans répit,
dans un crépitement instrumental inquiétant.
Longtemps contenue dans la nuance piano, la
marche trouve à la fin son éclat dans une manière
de triomphe de la volonté prête à basculer dans la
folie. Le dernier mouvement justifierait à lui seul
l’intitulé de la symphonie. C’est un chant d’adieu
tantôt éploré, tantôt à la recherche d’une phrase
consolatrice, qui bien sûr progresse avec une tension
croissante, et se termine sur un choral de cuivres
qu’on a pu analyser comme un requiem intime.
CHRISTIAN WASSELIN
BIOGRAPHIES DES ARTISTES
ILYA GRINGOLTS
VIOLON
Après avoir étudié le violon et la composition à
Saint-Pétersbourg avec Tatiana Liberova et Jeanna
Metallidi, Ilya Gringolts intègre la Juilliard School of
Music où il travaille avec Itzhak Perlman. Il remporte
en 1998 le Concours international de violon « Premio
Paganini » (dont il est le plus jeune vainqueur) et
crée des œuvres de Peter Maxwell Davies, Augusta
Read Thomas, Christophe Bertrand et Michael
Jarrell, tout en s’intéressant au jeu sur instruments
historiques. Au Festival de Verbier 2010, accompagné
par Masaaki Suzuki, il interprète l’ensemble des
sonates de Bach sur violon baroque. Il est aussi
premier violon du Quatuor Gringolts, qu’il a fondé
en 2008.
Ilya Gringolts se produit dans les salles les plus
prestigieuses et avec les plus grands orchestres du
monde. Avec l’Auckland Philharmonic Orchestra, il
a enregistré le concerto pour violon du compositeur
néo-zélandais Ross Harris. Il se produit en tant
que chambriste avec Yuri Bashmet, Lynn Harrell,
Diemut Poppen, Nicolas Angelich, Itamar Golan,
Peter Laul, Nicholas Hodges et Jörg Widmann.
On lui doit des enregistrements des Caprices de
Paganini, des sonates et du quintette de Schumann
avec le pianiste Peter Laul, mais aussi de la musique de chambre de Taneïev avec Mikhail Pletnev,
Vadim Repin, Nobuko Imai et Lynn Harrell.
Professeur de violon à l’Académie de Zurich et
« Violin International Fellow » de la Royal Scottish
Academy of Music and Drama de Glasgow, Ilya
Gringolts joue un Stradivarius de 1718—1720 qui provient d’une collection privée.
JOSHUA
WEILERSTEIN
DIRECTION
Joshua Weilerstein, de plus en plus demandé
en tant que chef invité en Europe et aux EtatsUnis, est le directeur artistique de l’Orchestre de
Chambre de Lausanne. Grâce à des programmes
variés et à un très large répertoire, Joshua
Weilerstein souhaite encourager un nouveau public
à franchir la porte des salles de concert.
En 2016–2017, il fait ses débuts avec le Royal
Concertgebouw Orchestra pour les concerts
familiaux et, la même semaine, il assiste Mariss
Jansons. Il fait aussi ses débuts avec le Rotterdam
Philharmonic, le Czech Philharmonic, le NDR
Hannover et le London Philharmonic Orchestra.
Il retourne au BBC Symphony Orchestra, au
Netherlands Philharmonic, à l’Orchestre National
de Lyon, au Royal Stockholm Philharmonic,
au Danish National Symphony Orchestra, à
la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen et
à l’Oslo Philharmonic Orchestra. En août 2016,
Joshua Weilerstien a dirigé pour la première fois
Don Giovanni au Verbier Festival et a remplacé
Emmanuel Krivine au pied levé avec le Verbier
Festival Chamber Orchestra et les solistes Joshua
Bell et George Li.
Premier Prix et Prix du Public au Concours
international Nikolaï Malko en 2009, il a pu établir
de solides relations avec l’Oslo Philharmonic,
le Danish National Symphony Orchestra, le
Stockholm Philharmonic et le Swedish Chamber
Orchestra. Il a également dirigé l’Orchestre
Philharmonique de Radio France, le Netherlands
Philharmonic Orchestra, le SWR Stuttgart, le
Mahler Chamber Orchestra, le Philharmonia,
le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra et
l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg.
Joshua Weilerstein croit passionnément à
l’idée de programmer aussi bien des œuvres du
répertoire traditionnel que du contemporain. Il
s’engage à présenter, aussi souvent que possible,
une pièce d’un compositeur vivant dans chacun de
ses programmes. Il valorise également l’éducation
musicale à chaque fois que l’occasion se présente.
Il s’est beaucoup impliqué dans les concerts pour
jeune public pendant ses années en tant que chef
assistant au New York Philharmonic. Il a aussi été
premier violon solo du Discovery Ensemble, un
orchestre de chambre de Boston dédié à présenter
la musique classique aux écoles de la ville. Avec
l’Orchestre de Chambre de Lausanne il dirige un
concert Découvertes pour les enfants et défend
activement ces projets.
Joshua Weilerstein pense qu’il est essentiel
qu’une bonne communication existe entre la scène
et l’audience et aime échanger aussi bien avec
les musiciens qu’avec son public. Il est accessible
sur les réseaux sociaux pour discuter du futur de
la musique classique, de la programmation ou
encore de l’expérience du concert.
MICHAEL JARRELL
COMPOSITEUR
Né à Genève le 8 octobre 1958, Michael Jarrell
étudie la composition dans la classe d’Éric Gaudibert
au Conservatoire de Genève et lors de divers
stages aux États-Unis, notamment à Tanglewood
(1979). Il complète sa formation à la Staatliche
Hochschule für Musik de Freiburg-im-Brisgau,
auprès de Klaus Huber.
En 1996, il est compositeur en résidence au
Festival de Lucerne, puis est célébré lors du festival
Musica Nova Helsinki, qui lui est consacré en mars
2000. En 2001, le Festival de Salzbourg lui passe
commande d’un concerto pour piano et orchestre
intitulé Abschied. La même année, il est nommé
Chevalier des Arts et des Lettres.
Depuis 1982, son œuvre a reçu de nombreux
prix : prix Acanthes (1983), Beethovenpreis de la Ville
de Bonn (1986), prix Marescotti (1986), Gaudeamus
et Henriette Renié (1988), Siemens-Förderungspreis
(1990). De 1986 à 1988, il séjourne à la Cité des
Arts à Paris et participe au stage d’informatique
musicale de l’Ircam. Il est ensuite pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 1988-1989,
puis membre de l’Istituto Svizzero di Roma en
1989-1990. Il reçoit le Prix Musique de la Ville de
Vienne en 2010 (Musikpreis der Stadt Wien).
En 2004, il est nommé professeur de composition au conservatoire supérieur de Genève.
D’octobre 1991 à juin 1993, il est compositeur
résident à l’Orchestre de Lyon. Depuis 1993, il est
professeur de composition à la Hochschule für
Musik de Vienne.
A l’occasion des quatre-vingt-cinq ans de
Pierre Boulez, en 2010, Michael Jarrell compose La
Chambre aux échos pour l’Ensemble intercontemporain dirigé par Susanna Mälkki. L’année 2012
voit la création, à Salt Lake City et Lyon, de son
concerto pour violoncelle Émergences (Nachlese
VI), écrit pour Jean-Guihen Queyras, ainsi que
de Nachlese Vb (Liederzyklus) pour soprano et
ensemble, à Genève et New York.
ORCHESTRE DE LA HAUTE ECOLE
DE MUSIQUE DE LAUSANNE (HEMU)
Le premier chef qui ait dirigé un orchestre
d’étudiants provenant de l’Institut de musique
de Lausanne était, dit-on, Ernest Ansermet. Cet
institut est devenu la Haute Ecole de Musique de
Lausanne, et l’orchestre issu de ses rangs a assis
son activité à la fin des années 1980 sous la direction d’Hervé Klopfenstein, à l’origine notamment
d’une dissociation claire du pôle amateur et du
pôle professionnel.
Sous la baguette de personnalités telles que
Ton Koopman, Jesús López Cobos, Ralph Weikert,
Christian Zacharias, Bertrand de Billy ou Benjamin
Lévy, l’Orchestre de l’HEMU embrasse un répertoire
couvrant près de quatre siècles de création musicale, de 1650 à nos jours. Il a ainsi à son actif,
avec à la clef plusieurs gravures discographiques,
l’interprétation de la Symphonie fantastique de
Berlioz, des Cinquième Symphonie de Tchaïkovski
et de Mahler, de la Onzième Symphonie de
Chostakovitch, mais également la création d’une
œuvre de Caroline Charrière, l’animation de
soirées 100% Gershwin ou Michel Legrand, ou
encore la participation à plusieurs programmes
d’oratorio aux côtés des Vocalistes de l’HEMU.
Grâce à une mise en commun régulière de ses
forces avec celles de l’Orchestre de Chambre de
Lausanne depuis 2007, il lui est possible en outre
d’interpréter sur la scène de la Salle Métropole,
à Lausanne, des symphonies de Bruckner ou des
œuvres comme La Mer de Debussy ou La Valse
de Ravel.
L’Orchestre de l’HEMU participe aussi à des
productions lyriques de Don Giovanni, Postcard
from Morocco (Argento), Transformations (Susa),
Le Songe d’une nuit d’été (Britten) ou La petite
renarde rusée (Janacek) dans des théâtres tels que
l’Opéra de Lausanne, le Crochetan à Monthey et
le Théâtre du Jorat à Mézières.
L'ORCHESTRE DE CHAMBRE
DE LAUSANNE
Fondé en 1942 par le violoniste Victor Desarzens,
l’Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL) n’a
cessé de déployer ses ailes pour devenir aujourd’hui l’une des phalanges de chambre les plus
demandées d’Europe. La nomination à sa tête en
2015 de l’un des jeunes chefs les plus prometteurs
de la nouvelle génération, l’Américain Joshua
Weilerstein, en est la preuve éclatante. De formation
Mannheim (soit une quarantaine d’instrumentistes), il embrasse un vaste répertoire qui va des
premiers baroques à la création contemporaine.
Très vite convié à l’étranger, il participe au Festival
d’Aix-en-Provence dès la deuxième édition, ses
tournées en Allemagne puis aux Etats-Unis sont
des succès retentissants, comme ses concerts
plus récents au Théâtre des Champs-Elysées ou
aux BBC Proms de Londres. Parmi ses dernières
invitations, on citera le Théâtre Mariinski de
Saint-Pétersbourg, le Festival Rostropovitch de
Moscou et le Festival d’Istanbul. En 2016–2017,
l’OCL se produira entre autres à Rome, Budapest
et Vienne.
Ses concerts sont rythmés par l’engagement
de solistes de premier plan : de Clara Haskil,
Alfred Cortot, Walter Gieseking et Edwin Fischer
à Murray Perahia, Radu Lupu, Martha Argerich
et Nikolai Lugansky chez les pianistes, d’Arthur
Grumiaux à Frank Peter Zimmermann chez les
violonistes, de Paul Tortelier à Truls Mørk chez les
violoncellistes, ou encore de Jean-Pierre Rampal
à Emmanuel Pahud chez les flûtistes, les plus
grands noms l’ont gratifié de leur concours et
continuent plus que jamais à lui faire confiance.
L’OCL a aussi toujours su attirer les baguettes
les plus intéressantes du moment : de Günter
Wand à Charles Dutoit, de Paul Hindemith à Ton
Koopman, de Jeffrey Tate à Bertrand de Billy
(actuel principal chef invité), il s’enrichit sous
leur direction des influences les plus diverses.
À l’instar du disque, qui offre un miroir pérenne
de cet esprit d’ouverture : de l’intégrale des opéras
de Haydn dans les années 1970–1980 sous la direction d’Antal Dorati aux concertos de Beethoven
avec Christian Zacharias (en DVD chez Bel Air Media),
en passant par les récentes gravures dédiées à
Schönberg et Webern (avec Heinz Holliger) et à
Spohr et Weber (avec Paul Meyer), la vitrine est
séduisante et parfaitement en phase avec l’identité historique de l’OCL. Consacré à Stravinsky, le
premier disque de l’orchestre sous la direction
de Joshua Weilerstein paraît au printemps 2016.
Résident de la Salle Métropole, l’OCL est l’hôte
régulier de la fosse de l’Opéra de Lausanne et le
partenaire privilégié de nombreuses institutions
de la région telles que la Haute école de musique
de Lausanne, la Manufacture (Haute École des
arts de la scène), l’Auditorium Stravinski de Montreux, la Fondation Pierre Gianadda de Martigny,
le Festival d’opéra d’Avenches ou le Concours
de piano Clara Haskil de Vevey. Il est également
un partenaire historique de la Radio Télévision
Suisse, dont il nourrit les programmes depuis
l’origine et profite en retour de son vaste réseau
de diffusion national et européen. C’est ainsi que
ses concerts, enregistrés par Espace 2, sont mis
à la disposition du public en écoute à la demande
sur www.espace2.ch.
Une phalange du rang de l’OCL, c’est bien sûr
des affiches aux noms de solistes et de chefs
invités prestigieux, mais c’est d’abord une identité
forte forgée au fil des ans par un petit nombre
de directeurs artistiques. Au fondateur Victor
Desarzens (1942—1973), qui marque l’institution
par son engagement infatigable en faveur des
créateurs suisses (Frank Martin en tête) succèdent
Armin Jordan (1973—1985), qui par les disques
(chez Philips et Erato) accentue considérablement
le rayonnement international de l’orchestre, puis
Lawrence Foster (1985—1990), Jesús López Cobos
(1990—2000), Christian Zacharias (2000—2013)
avec une exceptionnelle intégrale des concertos
pour piano de Mozart chez MDG, pour arriver en
2015 à Joshua Weilerstein, qui d’emblée déclare
son intention de poursuivre l’œuvre de ses pré-
décesseurs tout en inscrivant l’OCL dans le XXIe
siècle, par le biais de programmes audacieux ou
l’exploitation plus efficace des nouveaux moyens
de communication.
DIRECTEUR ARTISTIQUE
CONTREBASSES
BASSONS
Marc-Antoine Bonanomi
premier solo
Axel Benoit
premier solo
Sebastian Schick
deuxième solo
François Dinkel
deuxième solo
Daniel Spörri
CORS
FLÛTES
Iván Ortiz Motos
premier solo
Joshua Weilerstein
VIOLONS
François Sochard
Gyula Stuller
premiers violons solo
Julie Lafontaine
deuxième solo
des premiers violons
Janet E. Loerkens
Catherine Suter Gerhard
Anna Vasilyeva
NN
ALTOS
Eli Karanfilova
premier solo
Nicolas Pache
deuxième solo
Alexander Grytsayenko
chef d’attaque
des seconds violons
Clément Boudrant
Johannes Rose
Karl Wingerter
Olivier Blache
deuxième solo
des seconds violons
VIOLONCELLES
Gábor Barta
Delia Bugarin
Stéphanie Décaillet
Edouard Jaccottet
Solange Joggi
Stéphanie Joseph
Ophélie Kirch-Vadot
Joël Marosi
premier solo
Catherine Marie Tunnell
deuxième solo
Lionel Cottet
Indira Rahmatulla
Philippe Schiltknecht
Jean-Luc Sperissen
premier solo
Anne Moreau Zardini
deuxième solo
HAUTBOIS
Beat Anderwert
premier solo
Barbara Stegemann
deuxième solo
CLARINETTES
Davide Bandieri
premier solo
Curzio Petraglio
deuxième solo
Andrea Zardini
deuxième solo
TROMPETTES
Marc-Olivier Broillet
premier solo
Nicolas Bernard
deuxième solo
TIMBALES
Arnaud Stachnick
premier solo
NOS PROCHAINS CONCERTS
LES DÉCOUVERTES
LES ENTRACTES
MERCREDI 25 JANVIER 2017, 17H00
MARDI 14 FÉVRIER 2017, 12H30
SALLE MÉTROPOLE  LAUSANNE
SALLE MÉTROPOLE  LAUSANNE
Joshua Weilerstein DIRECTION
Sylvia Nopper
Marie Ripoll COMÉDIENNE
SOPRANO
François Renou MISE EN ESPACE
Anne Moreau
Zardini
Mystère à l’Orchestre
sur des extraits du Concert Românesc de György Ligeti
FLÛTE
Catherine Marie
Tunnell
VIOLONCELLE
Marie-Cécile
Bertheau
PIANO
Œuvres de Maurice Ravel, André Caplet, Jacques Ibert,
Jules Massenet et Gabriel Fauré
LES GRANDS CONCERTS
LES DOMINICALES
LUNDI 13 & MARDI 14 FÉVRIER 2017, 20H00
DIMANCHE 5 MARS 2017, 11H15
SALLE MÉTROPOLE  LAUSANNE
SALLE MÉTROPOLE  LAUSANNE
Christian Zacharias PIANO & DIRECTION
Orchestre de l’HEMU
Œuvres de Antonín Dvorák et Frédéric Chopin
Hervé Klopfenstein DIRECTION
Œuvre d’Anton Bruckner
LE FLON
AUTREMENT
LOVE HAS NO BORDERS
UN PROJET DE MARINA VIOTTI
HAUTE ÉCOLE DE MUSIQUE DE LAUSANNE
BCV CONCERT HALL - FLON
SAMEDI 25.03.2017
17:00
WWW.HEMU.CH
PRÉLOCATION
LES PRÉFACES
UN ENTRETIEN
DE 20 MINUTES AVEC
LE SOLISTE OU LE CHEF
DU JOUR
CHAQUE SOIR DE GR ANDS CONCERTS
SUR LA SCÈNE DE LA SALLE MÉTROPOLE
DÈS 19H00
Diffusées sur les ondes d’Espace 2
à l’enseigne du Concert du mardi
REMERCIEMENTS
La Fondation de l’Orchestre de Chambre de Lausanne remercie pour leur fidèle soutien les autorités,
institutions, personnalités et entreprises suivantes :
Contributions publiques
Ville de Lausanne
État de Vaud
Fonds intercommunal
de soutien aux institutions
culturelles de la région
lausannoise
Partenaires médias
Espace 2
RTS Radio Télévision Suisse
24 heures
Mécénat
Loterie Romande
Fondation Leenaards
ProHelvetia
Fondation Notaire André
Rochat
Association des Amis
de l'Orchestre de Chambre
de Lausanne
Partenaire de saison
et banque officielle
Banque Cantonale Vaudoise
Aide comptable
Gaétan Golay
[email protected]
T 021 345 00 29
Attachée de presse
Hélène Brunet
[email protected]
T 021 345 00 20
Bibliothécaire
Pierre Béboux
[email protected]
T 021 329 03 73
Responsable
des activités jeunesse
Aude Leclerc
[email protected]
T 021 345 00 23
Régisseur administratif
Pierre-François Bruchez
pierre-francois.bruchez
@ocl.ch
T 021 345 00 26
Responsable
de la billetterie
Yannick Geering
[email protected]
T 021 345 00 25
Responsable de la
promotion et du mécénat
Lydiane Pittet
[email protected]
T 021 345 00 28
Régisseur technique
Lucas Gilles
[email protected]
T 021 329 03 74
Partenaire exclusif
des Concerts Découvertes
Nestlé
Échanges promotionnels
Lausanne Palace
Meylan Fleurs, Lausanne
Partenaires institutionnels
Opéra de Lausanne
Haute Ecole de Musique
de Lausanne (HEMU)
Conférence des Sociétés
Chorales Vaudoises
de Concert (CSCVC)
La Manufacture,
Haute Ecole de Théâtre
de Suisse Romande
(HETSR)
L’ADMINISTRATION
Directeur exécutif
Benoît Braescu
Assistante de direction
Roberta Ocozia
[email protected]
T 021 345 00 24
Comptable
Joséphine Moretta Piguet
[email protected]
T 021 345 00 27
IMPRESSUM
Responsable
de la publication
Benoît Braescu
Graphisme
trivial mass
CONTACT
Impression
Imprimerie Cornaz SA
Photographies
Tomasz Trzebiatowski
— Couverture, p.6
Felix Broede — p.7
federal-studio.com — p.11
C. Daguet / Editions Henry
Lemoine — p.8
moserdesign.ch / Olivier
Pasqual — p.9
Rue de Genève 12
CH — 1003 Lausanne
T +41 21 345 00 20
F +41 21 345 00 21
www.ocl.ch
L’OCL est résident de la Salle Métropole
#1 Nadir Vassena
Orchestra della Svizzera italiana
#2 Jost Meier
Sinfonie Orchester Biel Solothurn
#3 Caroline Charrière
Orchestre de Chambre de Lausanne
#4 Michael Jarrell
Orchestre de la Suisse Romande
#5 Jost Meier
Sinfonieorchester Basel
#6 Martin Jaggi
Luzerner Sinfonieorchester
#7 Urs Peter Schneider
Sinfonie Orchester Biel Solothurn
#8 Jean-Luc Darbellay
Berner Symphonieorchester
#9 Rudolf Kelterborn
Zürcher Kammerorchester
#10 Alfons Karl Zwicker
Sinfonieorchester St. Gallen
#11 Michael Jarrell
Luzerner Sinfonieorchester
#12 Bettina Skrzypczak
Musikkollegium Winterthur
#13 Martin Jaggi
Sinfonieorchester Basel
#14 Julien-François Zbinden
Berner Symphonieorchester
#15 Edu Haubensak
Sinfonieorchester Basel
#16 Cécile Marti
Berner Symphonieorchester
#17 Jacques Demierre
Tonhalle-Orchester Zürich
#18 Ezko Kikoutchi
Orchestra della Svizzera italiana
#19 Daniel Schnyder
Orchestre de Chambre de Lausanne
#20 Iris Szeghy
Musikkollegium Winterthur
#21 Richard Dubugnon
Orchestre de la Suisse Romande
#22 Katharina Rosenberger
Luzerner Sinfonieorchester
#23 Paul Giger
Sinfonieorchester St. Gallen
#24 Fabian Müller
Zürcher Kammerorchester
#25 Dieter Ammann
Tonhalle-Orchester Zürich
#26 Martin Wettstein
Musikkollegium Winterthur
#27 David Philip Hefti
Sinfonie Orchester Biel Solothurn
#28 Helena Winkelman
Sinfonieorchester St. Gallen
#29 Thomas Kessler
Tonhalle-Orchester Zürich
#30 Isabel Mundry
Tonhalle-Orchester Zürich
#31 Oscar Bianchi
Orchestra della Svizzera italiana
#32 Jean-Luc Darbellay
Orchestre de la Suisse Romande
Berner Symphonieorchester
Luzerner Sinfonieorchester
Musikkollegium Winterthur
Orchestre de Chambre de Lausanne
Orchestre de la Suisse Romande
Orchestra della Svizzera italiana
Sinfonieorchester Basel
Sinfonie Orchester Biel Solothurn
Sinfonieorchester St. Gallen
Tonhalle-Orchester Zürich
Zürcher Kammerorchester
Nouvelle musique symphonique pour la Suisse
Sous l’intitulé « œuvres suisses », un nouveau répertoire de
création musicale symphonique s’est élaboré : pour les années
2014 à 2016, onze orchestres suisses se sont engagés à créer
trois œuvres suisses. En contrepartie, la Fondation suisse pour
la culture Pro Helvetia a soutenu financièrement les tournées
internationales de ces orchestres. Le site www.oeuvressuisses.
ch offre la possibilité de se faire une idée de ce nouveau répertoire, d’écouter les enregistrements des nouvelles compositions
et de découvrir les partitions. C’est à l’initiative commune de
l’Association suisse des orchestres professionnels (orchester.ch)
et de Pro Helvetia que l’on doit cette réalisation. Les deux organisations sont épaulées par la SRG SSR, qui enregistrera toutes les
créations.
www.oeuvressuisses.ch
#33 Michael Jarrell
Orchestre de Chambre de Lausanne
22.01.2017, Lausanne
en partenariat avec

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