Le marché central de Royan

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Le marché central de Royan
Halles et marchés
LA ROCHELLE
Royan
Le marché central
de Royan
PHOTO VILLE DE ROYAN
L’architecture au service d’un « coquillage »…
Pauline LUMEAU
A
Royan, le marché central participe au
renouvellement des formes architecturales des années cinquante. Livré en
1956, il est l’œuvre des architectes André
Morisson, Louis Simon et de l’ingénieur
Bernard Lafaille.
Complètement intégré dans le plan de restructuration de la ville de Royan de Claude Ferret, le
marché couvert a été immédiatement pensé dans
la continuité du boulevard Aristide-Briand, venant
ainsi clore la perspective de cet axe qui mène au
front de mer.
Les prémices
Dans son article « L’invention d’une ville »1, l’historien de l’architecture Gilles Ragot explique que
dès le début du projet, en 1946, la forme du bâtiment épousait celle d’un disque ou d’un anneau
dont la façade renfermait une demi-coupole en
coque de béton armé. Si l’idée majeure de l’enveloppe du bâtiment était fixée, son organisation
l’était moins. Il ajoute ainsi que « les variantes
successivement imaginées ont porté alors sur les
dimensions de l’ouvrage, la définition des pignons
– parallèles ou non aux îlots du boulevard ». En effet,
en 1947, on alla même jusqu’à imaginer un marché
s’étalant sur deux niveaux. La composition des
façades a elle aussi été repensée à plusieurs reprises :
« Courbe, purement rectiligne ou ponctuée d’un
décrochement central formant axe de symétrie,
plusieurs idées ont été avancées ».
Il faut attendre quelques années après les
premières esquisses pour qu’André Morisson et
Louis Simon soient officiellement désignés
comme architectes du futur marché de Royan par
la signature de leur contrat de commande, le
23 août 1953. C’est après plusieurs négociations,
menées entre octobre et décembre 1953 avec la
| Le Picton n° 213 | Mai Juin 2012 | 49
Les ondes rayonnantes
du « coquillage » que
forment les halles sont tout
particulièrement visibles du ciel.
1. Voir bibliographie. Toutes les
citations qui suivent sont extraites
de cet article de Gilles Ragot.