L`arbre en prose et en poésie La forêt… un trésor !
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L`arbre en prose et en poésie La forêt… un trésor !
La forêt… un trésor ! fascicule 06 L’arbre en prose et en poésie Proverbes L'arbre ne tombe pas du premier coup : il faut beaucoup d'efforts pour réussir. On ne jette des pierres qu'à l'arbre chargé de fruits : on n'attaque que ceux qui ont du mérite. On ne médit que de ceux qu'on envie. Couper l'arbre pour avoir les fruits : en profiter tout de suite et risquer de se priver pour plus tard. Qui aime l'arbre aime la branche : il faut respecter ceux qu'on aime dans les plus petites attentions. L'arbre tombe toujours du côté où il penche : l'homme agit souvent selon ce qui l’intéresse le plus. Chaque arbre se connaît à son fruit : on reconnaît les gens à leurs agissements Il n'est feu que de bois vert : il n'y a pas d'activité plus grande que celle de la jeunesse. L'expression « bois vert » désigne des personnes sans beaucoup d’expérience. Faire flèche de tout bois ou De tout bois on fait feu : tout mettre en oeuvre pour réussir. On verra de quel bois je me chauffe : attend de voir de quelle manière je vais me fâcher. Il n'est bois si vert qu'il ne s'allume : quelque patient qu'il soit, un homme poussé à bout finit toujours par se fâcher. La forêt… un trésor ! fascicule 06 : page 21 Toucher du bois C'est une superstition qui date de la Grèce ancienne. En touchant du bois, on se mettait en contact avec le dieu du feu, monté du cœur de la terre dans le tronc des arbres par les veines du bois. Ainsi captait-on un peu de cette force divine. Longtemps après, cette croyance fut christianisée dès que Sainte-Hélène eut, dit-on, retrouvé la croix du Christ, dont le pieu avait été taillé dans de l'olivier, et la traverse dans du cèdre. D'où cette idée que toucher du bois, c'est bien. De l'olivier ou du cèdre, c'est encore mieux. Supplique de l'arbre Homme ! Je suis la chaleur de ton foyer par les froides nuits d'hiver, L'ombrage ami lorsque brûle le soleil d'été. Je suis la charpente de ta maison, la planche de ta table. Je suis le lit dans lequel tu dors et le bois dont tu fis tes navires. Je suis le manche de ta houe et la porte de ton enclos. Je suis le bois de ton berceau et aussi de ton cercueil. Écoute ma prière veux-tu ? Laisse-moi vivre pour tempérer les climats et favoriser l'éclosion des fleurs. Laisse-moi vivre pour arrêter les typhons et empêcher les vents de sable. Laisse-moi vivre pour calmer les vents, pousser les nuages et apporter la pluie qui véhicule la vie du monde. Laisse-moi vivre pour empêcher les catastrophiques inondations qui tuent. Je suis la source des ruisseaux. Je suis la vraie richesse de l'état. Je contribue à la prospérité du plus petit village. J'embellis ton pays par la verdure de mon manteau. Homme, écoute ma prière Ne me détruis pas ! Texte ancien d'un sage indochinois […] http://beh.free.fr/cm2000/poe/index.html La forêt… un trésor ! fascicule 06 : page 22 Les gnomes La grande famille des Gnomes remonte à l'ère où la terre émergea du chaos et où les êtres responsables des métaux précieux s'installèrent sous terre. À la différence des hommes, les Gnomes tirent leurs connaissances du passé et peuvent prédire le futur. Leur nom vient du mot grec « gignosko » qui signifie « apprendre, comprendre ». La caractéristique des gnomes est leur compréhension aiguë de tous les aspects du cosmos. Les gnomes mesurent environ douze centimètres. Ils ressemblent à peu près aux gens pays qui les accueille. Un gnome pékinois ressemble à un Chinois, un gnome péruvien poilu ressemble à un natif du Pérou, etc. À part leur petite taille, ce qui les différencie des hommes est une expression juvénile de bonne humeur. Ils n'ont pas la propension des hommes à se tracasser, font perpétuellement la fête et peuvent vivre plusieurs siècles. Les gnomes sont serviables et bien-veillants. Ils pénètrent les esprits de toutes les créatures, animées ou inanimées, et il leur est facile de collaborer avec les arbres, les outils, les animaux, les plantes, etc. Ils ont un régime végétarien à base de céréales et de racines. Les gnomes ont été des précurseurs dans le domaine du tissage et de la menuiserie. Ils vivent dans un confort rustique et ne connaissent pas les problèmes de l'industrialisation. À l'origine, leur tâche était de surveiller les trésors minéraux de la terre. Chaque famille veillait sur un gisement de cuivre, d'or, de diamants ou de charbon. Elle habitait sous terre, tout près des zones dont elle était responsable. Pour faciliter leur travail, les gnomes améliorèrent leur pouvoir de se déplacer et de « nager » sous terre. La forêt… un trésor ! fascicule 06 : page 23 Serviables, les gnomes aidèrent les hommes à découvrir des trésors, en guidant les pas des chercheurs. En fouillant plus profondément la terre, les hommes déplacèrent les Gnomes. Des mineurs maladroits détruisirent des colonies entières et le rugissement des explosions leur rendit la vie insupportable. Certains gnomes entamèrent une sorte de guérilla contre les mineurs, mais la majorité décida d'émigrer et de commencer une vie nouvelle à la lumière. Les premiers gnomes qui choisirent ce mode de vie se retrouvèrent dans les forêts d'Europe, au temps du roi Arthur. L'obscurité des épaisses forêts convenait à leur goût de la vie souterraine, et ils s'installèrent entre les racines des grands arbres. Le temps passa. Bienveillants, ils essayèrent d'aider les humains. Au petit matin, la fille de ferme trouvait les seaux remplis de lait, le berger encore endormi voyait son troupeau déjà rassemblé et les pauvres tailleurs et cordonniers se réveillaient plus riches car une famille de gnomes avait travaillé pour eux pendant la nuit. Les humains ont souvent aperçu des gnomes, mais ils n'ont jamais pu en capturer. Les gnomes savent se tenir à l'écart. Finalement, les hommes acceptèrent leur présence car ils savaient qu'ils n'avaient rien à craindre d'eux. Le mode de vie des gnomes changea une nouvelle fois lorsque les hommes abattirent les arbres de la forêt. Ils partirent et durent fuir les hommes. Aujourd'hui, on ne les voit plus que dans les forêts d'Europe. Dans les autres pays, les gnomes se sont adaptés de diverses façons. Certains essaient de partager leur savoir avec les hommes. D'autres, plus rares, sont devenus méchants, comme leurs cousins les Gremlins, et tourmentent les humains. D'autres encore, tels les Léprignomes d'Irlande ou les Péruviens Poilus, sont allés jusqu'en Australie, à la recherche d'une vie nouvelle. […] http://www.creatures-imaginaires.com/02_creatures/lutins/lutins_1.htm Mots en italique et soulignés : vocabulaire à chercher dans le dictionnaire La forêt… un trésor ! fascicule 06 : page 24