Jean-Pierre Millecam QUALIS ARTIFEX Les années Camus

Transcription

Jean-Pierre Millecam QUALIS ARTIFEX Les années Camus
RICHARD MILLET
LE CORPS POLITIQUE
DE GÉRARD
DEPARDIEU
ESSAI
RICHARD MILLET
Chez Pierre-Guillaume de Roux :
1. Fatigue du sens (Prix des
2. Impertinents, 2011)
3. Intérieur avec deux femmes
4. Langue fantôme, suivi d’Eloge
littéraire d’Anders Breivik
5. Lettre aux Norvégiens sur la
littérature et les victimes
6. De l’antiracisme comme terreur
littéraire
7. Charlotte Salomon
8. L’Etre bœuf
9. Trois légendes
POINTS FORTS
1. Gérard Depardieu ou le bouffon
du Roi, trahissant la défaillance
française
2. Toute une sociologie de la
déspiritualisation magistralement
analysée dans sa filmographie
3. Une superbe analyse de la voix de
Depardieu, secret de sa puissance
4. L’évolution du personnage
Depardieu, entre érotisme, révolte
et parodie à outrance
ESSAI
En librairie le 25/09/14
Code SODIS : 7671177
ISBN : 9782363710475
Format : 19 x 125mm
Pagination : 128
Prix : 17,90 euros
Diffusion : CDE/SODIS
« La plupart des acteurs et des metteurs en scène aujourd’hui n’ont rien
vécu ; ils ne connaissent même pas Gilles de Rais(…) Il n’y a plus de
culture, merde.! » (Gérard Depardieu)
Etre acteur ou Français ? Même combat ! Même épuisement du mythe
derrière les répliques, les protestations qu’on est soi, les effets voulus de la
« French touch »… Et cette parodie du parodique, qui mieux l’incarne
sinon Gérard Depardieu ? L’homme passé à l’Est pour causes fiscales,
devenu citoyen russe après avoir endossés tous les rôles, avoir tout digéré
d’une immense fatigue du « jeu » : du « je » français.
Richard Millet scrute la filmographie mais aussi le personnage qui
s’est créé au fur et à mesure que la dérision, mais aussi la révolte,
grandit en Depardieu. « Qu’est-ce que Depardieu aujourd’hui pour les
Français ? Un héros ? Les héros sont morts avec les saints. Un miroir ? Une
projection ? Chacun peut se reconnaître dans ce corps aujourd’hui
monstrueux, nourris de tous nos excès et de nos désillusions… »
Ne le reconnait-on pas à ce formidable refus d’être fondu, enterré
vivant dans la masse : « il est le corps français, éructant, pétant, humant,
vomissant, et riant aux éclats, comme on le fait dans la province française,
où le rire est souvent un viatique. »
Refus d’être américanisé, fait notable chez pareille star : « cette
résistance se manifestant également par la production de films de Satyajit
Ray et l’achat des droits de l’œuvre de John Cassavetes pour les rendre de
nouveau visibles en France ainsi que les longs métrages du fils, Nick
Cassavetes, dont Décrocher les étoiles, où il joue avec Gena Rowlands. En cela,
il est politique »
Si Gérard Depardieu sait « jouer » la France, c’est pour en ouvrir les
entrailles sans concessions et nous forcer à regarder en face la vérité
des régressions et des pertes. Exemples célèbres : le mensonge du
devoir de jouissance prôné par Mai 68, quasi à égalité avec le devoir de
mémoire, dénoncé à travers Les Valseuses (B. Blier, 1974), l’épreuve de
forces, jouée de manière unique et sans fard, radicalement à contretemps
des modes, dans Sous le soleil de Satan ( M. Pialat, 1987) pour désigner la
réalité mystique, chrétienne, désormais reniée, et jusqu’au saisissant
rabaissement de l’homme politique français révélé par son DSK de Welcome
to New York (A Ferrara, 2014) en passant par la navrante recette
muséologique des films historiques (Cyrano de Bergerac de JP Rappeneau, 90)
Pierre-Guillaume de Roux SAS – 41, rue de Richelieu – 75001 Paris – tel : 01 83 96 17 22