Les dernières années de l`Ancien Régime Tokugawa 1853-1867

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Les dernières années de l`Ancien Régime Tokugawa 1853-1867
Samouraïs, rebelles ? (Les dernières années de l’Ancien Régime Tokugawa 1853-1867)
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Conférence de PF Souyri tenue le 11 octobre 2014 à Blois
Samouraïs, rebelles ? (Les dernières années de
l’Ancien Régime Tokugawa 1853-1867)
par Bernard Balme
Mise en ligne : samedi 4 avril 2015
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Samouraïs, rebelles ? (Les dernières années de l’Ancien Régime Tokugawa 1853-1867)
La conférence commence par une interrogation :
Pourquoi 1853 ? Le Japon sort d’une longue période d’isolement (cette sortie est forcée par les
occidentaux, en particulier l’Amiral Perry des USA commandant la flotte la plus importante
mobilisée jusqu’alors et baptisée « les bateaux noirs » par les Japonais.
Ouverture de trois ports : Uraga, Shimoda, Hakodate.
Les occidentaux commencent à photographier les Japonais.
La conférence est illustrée par de très nombreuses photographies prises soit par les occidentaux,
soit par des Japonais.
Apparaissent des samouraïs qui veulent s’approprier les techniques occidentales en conservant
leur mode de pensée pour mieux lutter contre cette intrusion.
Sakuma Shôzan : « esprit japonais, technique occidentale ».
Les occidentaux sont perçus comme arrogants (« serrer les dents »). S’installe un rapport de force et
de tensions.
1858 : les Américains obtiennent des traités de commerce appelés par les Japonais « traités
inégaux » en référence à la Chine. Puis les rejoignent d’autres pays occidentaux, dont la France et
la Suisse. Ces traités sont signés sans limite de temps. Les Japonais veulent les renégocier.
Fukusawa Yukichi : c’est un samouraï partisan de l’occidentalisation mais qui considère les
occidentaux comme des ennemis.
Yoshida Shôin (1830-1859) : très connu par les Japonais il est le héro de nombreux films et
mangas. Très inquiet de l’arrivée des occidentaux, il se forme au maniement de leur armement.
Sa pensée : - comprendre l’occident
opposant au shogunat, donc partisan de l’empereur qui est considéré comme
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un intermédiaire avec les dieux.
passer à l’action
Pour faire la guerre il faut connaître son ennemi : voir l’occident par ses propres yeux. Il sera
exécuté.
1863 : Photo de samouraïs au pied du sphinx et des pyramides dans le cadre d’un voyage entrepris
pour mieux comprendre l’occident.
Au Japon : tensions de plus en plus grandes (photo d’officiers russes encadrés par des samouraïs).
Xénophobie mais aussi réformisme.
Certains samouraïs rompent leur fidélité seigneuriale pour apprendre à lutter contre les
occidentaux : les shishi. Ils sont rejoints par les somô no shishi (« activiste de base ») qui eux ne
sont pas samouraïs.
Ils deviennent des « patriotes » (notion nouvelle) en remplacement de la fidélité au seigneur par
amour de la patrie.
Sakamoto Ryoma (1836-1867) : photographié par le premier photographe japonais. Il est
originaire du sud du Japon et est un expert en arts martiaux. Il décide d’aller assassiner un haut
fonctionnaire du Shogun, Katsu Kaishu, qui veut moderniser la flotte japonaise. Ce dernier lui
explique pour quelle raison il entreprend cette réforme.
Sakamoto Ryoma veut que le Shogun rende le pouvoir à l’empereur ce que Tôkugawa
Yoshinobu (Shogun) fera. Il veut aussi reformer la société, la débloquer :
« Une vraie civilisation ne peut respecter les hauts fonctionnaires et mépriser le peuple ».
« Une vraie civilisation ne peut respecter les hommes et mépriser les femmes ».
Sakamoto Ryoma sera assassiné, mais le Japon va changer, en partie inspirée par sa pensée. Mise
en place du régime Meiji. Arrivée au pouvoir d’un empereur qui n’est jamais sorti de son palais.
Les réformateurs « se déguisent » en occidentaux (photos de hauts dignitaires en costumes
occidentalisés).
La conférence se termine sur deux photos : à gauche la photo d’un samouraï traditionnel, à droite
la photo d’un ministre réformateur en costume occidental.
Le conférencier conclut son exposé par une interrogation : « à gauche le passé, à droite la
modernité … en sommes nous bien sûrs ? »
Forts applaudissements de l’assistance conquise par l’érudition et l’humour de P. F. Souyri.
Bernard Balme
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