Article en PDF - Ulysse Delsaux
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Article en PDF - Ulysse Delsaux
37 h La Nouvelle République Samedi 25 juin 2016 sports | indre-et-loire auto - championnat d’europe de nascar programme Heureux qui comme Ulysse > Aujourd’hui 10 h - 10 h 50 : qualifications Élite 1. 11 h - 11 h 50 : qualifications Élite 2. 13 h 45 - 15 h 15 : course Élite 1. 15 h 20 - 17 h 40 : Xtreme show (15 h 20-17 h, manches d’essai ; 17 h 10-17 h 40, manche qualificative 1). 18 h - 19 h 30 : course Élite 2. 19 h 30 - 20 h : parade Corvette et Mustang. > Dimanche 10 h - 11 h 30 : course Élite 2. 12 h 35 - 14 h 20 : Xtreme show (manches qualificatives 2 et 3). 14 h 30 - 16 h : course Élite 1. 16 h 05 - 17 h 30 : Xtreme show (quarts de finales, demi-finales, finale). > Tarifs Pass 3 jours, adulte à partir de 25 € ; enfant – de 14 ans 20 € ; billet un jour, adulte à partir de 15 €, enfant – de 14 ans 8 €. Plus jeune pilote pro du Nascar à Tours, Ulysse Delsaux (18 ans), diagnostiqué autiste Asperger, est sorti de son isolement au volant d’une voiture de course. Q ue de chemin parcouru depuis trois ans par le jeune Troyen Ulysse Delsaux ! Et ce n’est pas uniquement en terme de kilomètres avalés partout en Europe et aux États-Unis. Non, le pilote du team chartrain RDV Compétition, a surtout gagné un autre défi : celui de sortir de sa bulle, de s’ouvrir aux autres et d’arriver à s’exprimer de mieux en mieux. Reconnu autiste Asperger seulement en 2015, après des années d’incompréhension et de difficultés multiples pour lui et sa famille (échec de la scolarisation, capable de parler seulement tardivement, repli sur soi…), Ulysse a ainsi trouvé la confiance indispensable à son évolution au volant d’un bolide de 400 cv ! “ A chaque fois qu’il roule, il revient grandi et meilleur pilote ” Ses premières sensations découvertes dès l’âge de 5 ans à bord de karting l’ont marqué à jamais. « Il se débrouillait très bien tout seul, mais il avait plus du mal en compétition », explique son père, Emmanuel, ravi d’assister à la progression de son garçon. « Je n’étais pas très à l’aise car je m’inquiétais de la sécurité », précise Ulysse, qui n’hésite pas à prendre la parole quand il évoque sa passion. Le jeune homme sera tout de même champion régional de l’ovale et on ne sait pas où cela va s’arrêter. A chaque fois qu’il roule, il revient grandi et meilleur pilote… » Objectif USA Ulysse Delsaux, aux côtés de son team manager, Franck Violas. karting en 2011. Mais l’envie de poursuivre la compétition dans un autre domaine, la Nascar, l’aspire. « La Nascar, ça frotte beaucoup mais la mise en sécurité des pilotes est très importante, et c’est ce que recherche aussi Ulysse », souligne Emmanuel Delsaux. Une fois au volant de la Chevrolet, le garçon s’est véritablement transformé. « On s’est aperçu qu’il se sentait bien au volant d’une voiture de course, poursuit le papa. On voit qu’il est doué car à chaque fois qu’il monte dans une voiture, il est rapide. Il a un truc… » Ulysse profite il est vrai de la grosse expérience de son coéquipier chez RDV Compétition, Frédéric Gabillon, notamment pour le réglage de la voiture. Mais Franck Violas, le patron du team, salue surtout le talent de son jeune pilote, dont il a pu apprécier l’évolution depuis trois ans : « Quand j’ai rencontré Ulysse il y a trois ans, il ne parlait pas à l’époque. Il était replié dans son coin. Mais dès qu’il est monté dans une Nascar, tout de suite il a été capable de faire un rythme. Il était comme chez lui. Sa progression a été un peu spécifique, avec l’aide de pilotes expérimentés, mais elle a été incroyable. Aujourd’hui, audelà de ses qualités de pilote, Ulysse rit et discute avec les mécaniciens, il est très attachant. Il a complètement changé de comportement. Il reste quelqu’un de particulier mais c’est un pilote à part entière. Il progresse sur Des progrès qu’Ulysse compte bien démontrer ce week-end à Tours, une étape qui reste un très bon souvenir : « J’y ai fait m o n p re m i e r p o d i u m e n Élite 2 l’an dernier. C’est un circuit urbain et j’aime bien l’ambiance qui fait un peu penser au circuit de Monaco. Je considère cette course à Tours comme la plus prestigieuse de la Nascar européenne ! Là, j’aimerais faire un top 10 et pourquoi pas même essayer de faire le même résultat que l’année dernière… » Précisons que c’est en Touraine, en 2009-2010, que l’intéressé a vraiment découvert la Nascar grâce à Jérôme Galpin, l’organisateur de la compétition en Europe. Pour sa troisième participation au championnat européen, sa première en Élite 1, Ulysse espère donc tirer son épingle du jeu et prouver qu’il a toute sa place parmi des pilotes professionnels pourtant beaucoup plus chevronnés. Afin, pourquoi pas, d’atteindre le but ultime : décrocher un volant aux États-Unis et pouvoir vivre de cette passion, devenue également la meilleure des thérapies pour l’intéressé. Jean-Marc Duret Grand spectacle à l’américaine tout au long du week-end. (Archives cor. NR, Guillaume Souvant) L’élite européenne sur le Tours Speedway > Championnat d’Europe de Nascar : les forces en présence. Les bolides du Nascar européen déboulent ce weekend pour la 5e année consécutive sur le Tours Speedway, au parc des expos. Le premier anneau européen créé spécialement pour la Nascar va ainsi accueillir la 4e et dernière manche de la saison régulière du championnat d’Europe, avant les deux derniers rendezvous, en Italie et en Belgique, où il s’agira des play-off et de la lutte finale pour le titre. Les vingt-cinq voitures surpuissantes (des Chevrolet et des Mustang de 400 cv) attendent les cinquante pilotes des deux catégories en lice (Élite 1 et Élite 2) sur l’ovale tourangeau long de 680 m. Côté favoris, après avoir remporté trois des six premières courses de la saison, le Belge Anthony Kumpen débarque en Touraine en tête de l’Élite 1, avec 6 points d’avance sur le Français Frédéric Gabillon (vainqueur à Tours en 2013), qui a lui terminé second par quatre fois, et a remporté une course aux Pays-Bas. L’Espagnol Borja Garcia, qui suit de Quatre courses de Nascar sont au programme. (Photo archives cor. NR, Guillaume Souvant) près à 14 points du leader, sera un con cu rr en t à sui v re : « Tours demande un style de pilotage particulier, il faut avoir beaucoup de traction en sortie de virage et on ne peut se permettre aucune erreur. C’est un challenge pour les pilotes. » L’Italien Gianmarco Ercoli, sacré en Touraine l’an dernier en Élite 2, espère lui récidiver dans la catégorie supérieure. « Tours Speedway est peut-être ma piste favorite. C’était ma première expérience sur ovale et j’y ai remporté une victoire im- portante l’année dernière. Gagner ici, devant de tels fans, c’est vraiment spécial…. J’espère retrouver un bon rythme et montrer aux autres qu’on peut se battre pour la victoire ! » Mais beaucoup d’autres, à l’image de l’Israélien Alon Day, auront leur mot à dire… En Élite 2, Stienes Longin, vainqueur en 2015, tentera de doubler la mise. « C’est toujours spécial de revenir au Tours Speedway. Les courses sont toujours animées et j’y ai de très bons souvenirs. Je compte bien La nouvelle compétition d’Xtreme show devrait séduire les amateurs de sensations fortes. marquer un maximum de points pour être dans la meilleure position possible avant les play-off » explique le Belge. Après les essais hier et les qualifications ce matin, place aux courses ce samedi après-midi à partir de 13 h 45 (Élite 1), puis 18 h (Élite 2). Et rebelote dimanche, avec les Élite à 10 h et les Élite 1 à 14 h 30 ! > Xtreme show : grande première à Tours. En parallèle du championnat d’Europe de Nascar, le public tourangeau va découvrir un tout nouveau spec- ta cle : l’Xtrem e sho w, compétition qui verra s’affronter des Trucks XS, de monstrueux pickups de 450 chevaux, propulsés par des moteurs V8 ! Ces véhicules surpuissants se défieront sur la piste du Tours Speedway lors de duels chronométrés disputés en courses poursuites, avec glissades et virages au frein à main. A l’issue des manches qualificatives samedi, les 8 meilleurs pilotes disputeront dimanche les quarts, demies et finale. J.-M.D.