Excellence Jonathan Djidonou : « Le FCM II se doit de monter »

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Excellence Jonathan Djidonou : « Le FCM II se doit de monter »
Excellence
Jonathan Djidonou :
« Le FCM II se doit de monter »
Jonathan Djidonou (ici au duel avec un joueur du FC Hégenheim) est devenu l’un des patrons
du milieu de terrain du FCM II. Au point de devenir une option crédible pour Laurent Croci,
l’entraîneur du CFA. Photo Dom Poirier
Arrivé l’été dernier de banlieue parisienne et de Saint-Ouen-l’Aumône, où il
évoluait alors en Division d’Honneur, Jonathan Djidonou n’a pas tardé à
s’imposer comme le patron de l’équipe réserve du FCM, au point d’en être le
nouveau capitaine. Une étape de plus pour le milieu de terrain qui ne
compte pas s’arrêter là. Entretien.
Il n’a posé ses valises à Mulhouse qu’au mois de juillet dernier, mais il fait déjà partie des
meubles.
Au sein du FCM, Jonathan Djidonou est devenu en quelques semaines seulement un des
joueurs incontournables du vestiaire, à l’instar de son grand frère Yoann, gardien de l’équipe
première en CFA.
Précieux dans la vie du groupe, le grand milieu de terrain l’est également devenu dans le
schéma tactique de Moncef Aoun, l’entraîneur de l’équipe réserve, lequel a d’ailleurs décidé
de le promouvoir capitaine après six matches de championnat.
Hasard ou non, le FCM II reste sur cinq succès d’affilée…
Jonathan Djidonou, votre équipe du FCM affronte demain après-midi (14 h 30) le FC
Munchhouse au stade du Brustlein.
L’objectif est tout trouvé, non ?
Bien sûr, d’ailleurs notre objectif ne varie jamais : on veut gagner.
On reste sur cinq victoires de suite et l’unique défi qui nous intéresse est de prolonger cette
belle série par un sixième succès.
Quand on joue au FC Mulhouse et que l’on évolue en championnat départemental, il ne peut
exister d’autre objectif, c’est impossible.
On se doit de finir à la première place et de monter en DH. Aujourd’hui, nous avons déjà
grillé trois jokers contre Kembs, Baldersheim et Raedersheim, on n’a plus le choix.
Il faut aligner les victoires.
Le 7 octobre dernier, votre équipe s’était inclinée à domicile face à la lanterne rouge
d’alors, l’AS Raedersheim.
Que s’est-il passé depuis ?
Je crois que ce match a été presque un mal pour un bien.
Parce qu’on avait vraiment été en dessous de tout.
C’était honteux ce qu’on avait produit ce jour-là.
Du coup, on s’est dit que ce n’était pas possible de continuer comme ça.
On a remis les choses à plat. La semaine suivante, c’était l’électrochoc.
Le week-end suivant vous gagnez effectivement sur le fil à Riedisheim…
Oui, en allant chercher les points de la victoire dans les dix dernières minutes, on s’est rendu
compte qu’il y avait quelque chose de fort dans ce groupe.
Un vrai état d’esprit et un gros potentiel.
Je pense que l’équipe est née ce jour-là.
Qu’est-ce qui fait aujourd’hui la force de cette équipe ?
Son état d’esprit, comme je l’ai dit, mais aussi l’osmose qui existe dorénavant entre les «
habitués » de l’équipe et ceux qui descendent du groupe de CFA.
Depuis plusieurs semaines, ce sont presque toujours les mêmes qui redescendent et ça crée
une forme de continuité.
Les automatismes sont là, l’équipe parvient à donner le meilleur d’elle-même.
L’objectif est-il clairement la montée ?
Bien sûr, on ne va pas se cacher, on veut monter. Tout autre bilan de la saison serait un
échec. Et puis ce championnat est à notre portée.
Moncef Aoun, votre entraîneur, vous a confié le brassard de capitaine.
Est-ce important à vos yeux ?
Oui, c’est un honneur. Etre le capitaine d’une équipe du FCM doit toujours être un honneur.
Ce n’est pas n’importe quel club en Alsace.
Le coach a estimé que je pouvais aider le groupe de par ma petite expérience en DH dans la
région parisienne, à moi de lui prouver qu’il a bien fait.
A 23 ans, je suis avec Nicolas (Puymège) l’un des plus anciens de l’équipe.
Il nous revient de montrer l’exemple et d’être irréprochables, surtout.
Comment s’est passée votre arrivée au FC Mulhouse ?
Votre grand frère a-t-il joué un rôle ?
Il est évident que je n’aurais pas atterri à Mulhouse s’il n’avait pas été là.
C’est d’ailleurs en passant une semaine de vacances chez lui la saison passée que l’idée a
pris forme. Le coach (Laurent Croci) m’avait autorisé à m’entraîner avec l’équipe.
Il a alors trouvé que ma marge de progression était intéressante.
A l’intersaison, comme j’éprouvais le besoin de m’éloigner de la région parisienne, j’ai
effectué une mise à l’essai et on est tombé d’accord.
Aujourd’hui, je peux le dire, j’ai fait le bon choix.
Comment expliquez-vous cette adaptation aussi rapide ?
J’ai d’abord pu compter sur mon frère.
J’ai d’ailleurs vécu chez lui les premiers temps avant de prendre mon appart’.
Et puis je suis tombé dans un groupe fabuleux.
J’ai fait huit clubs avant le FCM et je n’avais jamais connu une telle ambiance dans le
groupe. Même hors football, je passe pas mal de temps avec Samir (Kecha), Edriss (Kalkoul),
Belony (Dumas), Loïc (Loval), Pascal (Johansen) et mon frère. C’est le top.
Il ne vous reste donc plus qu’à disputer votre premier match en CFA pour que le
bonheur soit total, non ?
C’est sûr que c’est un des objectifs ! J’attends évidemment ce jour.
Mais je sais d’où je viens et je ne veux surtout pas brûler les étapes. Je sais être patient.
Au milieu de terrain, il y a aujourd’hui des joueurs comme Douillard ou Johansen, autant
dire que je n’ai qu’à me taire et à bosser pour le moment (rires) !
Mais une saison et longue et je sais qu’on finira bien par faire appel à moi un jour où l’autre.
Et c’est là qu’il faudra être bon et répondre présent. Je bosse pour ça.
L’Alsace du samedi 01/12/2012 par Propos recueuillis par Pierre Chatelus.

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