Kentucky : le tiercé gagnant - Equinoxiales
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Kentucky : le tiercé gagnant - Equinoxiales
Voyages Samedi 12 Avril 2014 1 TTE 23 Les Pouilles sur deux roues Un balcon sur le Mont-Blanc City breaks en Europe Beatlemania aux Bahamas Le Vélo voyageur, spécialiste des vacances à bicyclette accessibles à tous, a décidé, dès ce printemps et jusqu’en novembre, d’inviter à une découverte de la région très originale des Pouilles, tout au sud de l’Italie. Deux options s’offrent aux amateurs de petite reine et de dolce vita. L’une, sur 8 jours, va d’Alberobello et ses fameux trulli (photo) jusqu’à Lecce et Gallipoli, avec un tronçon en train ; à partir de 725 € avec hébergement en chambres d’hôtes ou hôtels 3 ou 4*. L’autre, sur 5 jours, se concentre sur Lecce, Gallipoli et le Salento ; à partir de 463 €. Vélos et équipements fournis dans les deux cas. Les transferts depuis l’aéroport d’arrivée sont aussi inclus, mais pas les vols depuis la France. Aussi animée en été qu’en hiver, Chamonix tient à affirmer sa vocation de destination prisée des vacanciers en toutes saisons. De l’escalade au parapente, en passant par la randonnée, le VTT, les sports en eaux vives, le golf, le tennis et, bien sûr, l’alpinisme, la station a autant à offrir aux estivants qu’aux amateurs de sports d’hiver. Bénéficiant d’une situation exceptionnelle, face à la chaîne du Mont-Blanc, la résidence « les Balcons du Savoy » leur propose plusieurs types d’appartements, du studio pour 2/3 personnes jusqu’au 3 pièces de 60 m² pour 6/7, idéal pour des vacances en famille. Exemple de prix, valable jusqu’au 21 juin : 297 € pour 3 nuits et 2 personnes, ou 453 € pour 3 nuits et 4 personnes. À la faveur du low cost et de l’attrait des touristes pour les week-ends prolongés, les city breaks conquièrent de plus en plus d’adeptes. Il s’agit de petites escapades de quelques jours vers des capitales ou de grandes villes européennes. L’agence en ligne Bravofly, qui fête son 10e anniversaire cette année, surfe sur cette tendance en suggérant quelques voyages de ce type, sur 5 jours et 4 nuits. Sont notamment suggérés : Umeå, en Suède, capitale européenne de la Culture 2014 (ci-dessus), à partir de 557 €, Riga, en Lettonie, à partir de 457 €, Bruxelles, à partir de 368 €, Lisbonne, à partir de 269 €, ou Rome, à partir de 323 €. Tous ces prix comprennent les vols et l’hébergement en hôtels ou en résidences. C’est aux Bahamas, dans le club sélect où aimaient se reposer le duc et la duchesse de Windsor, qu’ont été tournées, voici près de 50 ans, les principales scènes du film « Help !», des Beatles, qui a donné lieu à la chanson éponyme, composée par John Lennon et Paul McCartney. Aujourd’hui, le club en question fait partie intégrante du Sandals Royal Bahamian spa resort & offshore island, superbe établissement disposant, entre autres équipements de choix, de 6 piscines, 5 jacuzzis et une dizaine de restaurants ! Chez Exotismes, forfait sur 9 jours et 7 nuits à partir de 2 629 € tout compris (transport aérien, pension complète, boissons, sports nautiques, fitness center, etc.) Renseignements : tél. 01 80 91 98 18, www.levelovoyageur.com Émotions fortes au programme Renseignements : tél. 04 50 55 32 32, www.lesbalconsdusavoy.com Renseignements : tél. 0899 660 660, www.bravofly.fr Renseignements : tél. 0 826 96 07 07, www.exotismes.fr Kentucky : le tiercé gagnant ■MÉMO Cap Adrénaline invite à des vacances riches en Sur la terre natale d’Abraham Lincoln, de Mohamed Ali et de George Clooney, le cheval, la musique et le bourbon sensations fortes de toute nature. emportent la mise touristique. O Le flyboard peut se pratiquer à La Réunion, mais aussi, plus commodément, sur un étang de l’Oise. Pour 95 € les 30 mn. Photo DR iloter un kart ou une FerraPparachute, ri, sauter à l’élastique ou en faire du rafting ou plonger sous la glace, s’essayer à l’escalade ou à la spéléologie... Ce sont là quelques-unes des 3 000 activités proposées, partout en France et ailleurs, par Cap Adrénaline. « Tous ces loisirs dits extrêmes sont aujourd’hui accessibles à tout le monde. Grâce aux progrès en matière de matériel, aux améliorations technologiques et à des encadrements professionnels, n’importe qui peut désormais avoir la chance de s’initier à des loisirs autrefois réservés aux seuls initiés, en toute sécurité», assure son directeur général, Olivier Chanut. Très variée, la palette de ses programmes s’adresse à tous les âges (à partir de 7 ans, pour certains) et à toute une gamme de budgets, puisque les tarifs commencent à 30 euros, voire moins, pour de l’accrobranche, de la randonnée, du canyoning ou du paintball, par exemple. Mais peuvent aussi culminer à plus de 3 000 euros pour des stages de pilotage sur glace en Suède où pour vous mettre dans la peau d’un champion, au volant d’une vraie Formule 1 sur le circuit de Barcelone, le temps d’effectuer quinze tours de piste. Voire plus, si l’on est prêt à payer très cher : jusqu’à 6 485 € pour 22 tours ! Pour composer son catalogue d’activités toujours grisantes, parfois insolites, Cap Adrénaline s’appuie sur l’expérience de plus de 500 prestataires triés sur le volet et offrant toutes les garanties de sécurité. La multitude de ses propositions est présentée sur un site internet optimisé pour une navigation rapide et simple, avec une recherche multicritères : catégories, géolocalisation, cartographie, types de formules, etc., chaque activité disposant d’une description détaillée, avec calendrier des dates disponibles mis à jour en temps réel. www.cap-adrenaline.com Paris, destination capitale Paris et la région parisienne ont, une nouvelle fois, été en 2013, la première destination mondiale avec 32,3 millions de touristes enregistrés dans leurs hôtels. Illustration de la crise actuelle, la clientèle française est en baisse de 7,5 % par rapport à 2012. Le record enregistré cette année tient donc à la progression spectaculaire du nombre des visiteurs étrangers (+ 8,2 %) et singulièrement des touristes chinois (+ 52,6 %), qui deviennent la première clientèle asiatique, passant, pour la première fois, devant les Japonais. Ont aussi été accueillis en plus grand nombre que les années passées, les touristes du Proche et du Moyen-Orient (+ 20,7 %), les Américains (+ 15,7%) et les Britanniques (+ 5,2 %). n n’achève pas les chevaux dans le Kentucky, on les accompagne jusqu’à leur dernier hennissement dans des maisons de retraite pour « vieux amis » (« old friends ») et pour peu qu’ils aient réalisé des exploits, on les célèbre comme des stars d’Hollywood. Ils ont leur « Hall of Fame », leur temple de la renommée, comparable au « Walk of Fame », le fameux trottoir de la Mecque du cinéma. Dans une suite de boxes, de taille XXL, plantée au cœur du Kentucky Horse Park, à quelques encolures de Lexington, la crinière la plus admirée est portée par « Cigar », un pur-sang un rien cabot qui adore se faire photographier par les visiteurs. Il a été le « cheval le plus riche des courses américaines », raflant en quatre ans près de dix millions de dollars. Retiré des paddocks depuis 1996, il coule des jours paisibles entre deux exhibitions publiques, fierté de son groom, qui déroule son impressionnante carrière tandis qu’il se cabre avec élégance… Mondialement associé au poulet frit (fried chicken), le Kentucky, c’est, de fait, plus noblement, le royaume du cheval. L’équidé est partout, gravé sur les plaques minéralogiques, sculpté en bronze, grandeur nature, stylisé sur les logos, assorti d’un slogan en forme de clin d’œil : « Dans le Kentucky, l’esprit est débridé ». Une véritable industrie du cheval qui génère trois milliards de dollars de chiffre d’affaires an- Y aller Réputé pour son poulet frit, le Kentucky est aussi le royaume des chevaux. Photo DR nuel et emploie plus de 40 000 personnes, entre les élevages, les compétitions et les ventes aux enchères : elles attirent à Keeneland, un gigantesque complexe, des acheteurs de la planète entière, des émirats arabes à la Russie et à l’Amérique du Sud. Une Normandie américaine Point d’orgue : le Kentucky derby, qui se déroule le premier samedi de mai dans l’hippodrome historique de Louisville, un rendez-vous autant mondain que populaire. Chapeaux extravagants pour les dames, comme au prix de Diane de Chantilly, pique-niques familiaux et paris massifs. « Un cheval qui gagne le derby, c’est l’équivalent d’un acteur qui décroche un oscar », explique Hank Phillips, un porte-parole du département du tourisme. À la clé, la gloire et la fortune pour l’entraîneur et le propriétaire. À 500 000 dollars la saillie du vainqueur, le pactole grimpe vite. Encore faut-il tirer le bon numéro… Des 44 000 poulains qui naissent chaque année dans l’État, 16 à 18 seulement se présenteront sur la ligne de départ de « la plus grande épreuve hippique de plat au monde », comme la surnomment les turfistes américains, ja- mais à court de superlatifs. Abraham Lincoln, George Clooney, Jennifer Lawrence, Mohamed Ali, Thomas Edison, la liste est longue des enfants du cru qui contribuent à la notoriété du Kentucky aux États-Unis et au-delà. Géographiquement à cheval, si l’on peut écrire, entre le Middle West et le Sud profond, politiquement partagé (le gouverneur est démocrate, mais à la présidentielle les urnes penchent du côté républicain), cet ancien territoire iroquois est une sorte de Normandie, version américaine, grâce à son herbe, la réputée « bluegrass » qui, dès le prin- temps, colorie les pâtures d’un vert tirant sur le bleu, et convient parfaitement au fourrage des animaux de selle. Mais le bluegrass, c’est aussi cette musique qui a rythmé des films comme « Bonnie and Clyde » ou « Retour à Cold Mountain », une branche de la country ponctuée par le banjo, la mandoline ou la guitare, et que l’on peut entendre, en sirotant un verre de bourbon dans les bars et les tavernes de cet État à découvrir, égal à près d’un cinquième de la France et peuplé d’un peu plus de quatre millions d’habitants, soit autant, disent les statistiques, que de tonneaux de whisky ! Le bourbon, une histoire française « Le bourbon est un whisky, mais tous les whiskys ne sont pas des bourbons », insiste-t-on dans les distilleries du Kentucky, de la plus ancienne, Woodford Reserve, aux alambics de cuivre pansus comme des montgolfières, à la dernière, Corsair, qui se présente comme artisanale. Un colosse barbu y raconte la genèse de sa petite entreprise. La recette est la même partout : 51 % au moins de maïs, un minimum de deux ans de vieillissement dans des barriques de chêne neuves noircies à la fumée. Et de l’eau, cette belle eau calcaire qui coule dans les veines de l’État. Le bourbon, c’est un parfum de France, outre-Atlantique. Bien des autochtones l’ignorent et les producteurs de l’alcool l’oublient. A l’origine, pourtant, un geste de gratitude, celui d’un gouverneur qui, à la fin du XVIIIe siècle, a donné le nom de la Maison royale française à un comté en signe de reconnaissance envers Louis XVI. Avec pour étendard le marquis de La Fayette, le souverain n’avait-il pas aidé les insurgés américains, lors de la guerre d’indépendance contre les Britanniques ? Si la capitale du Kentucky s’appelle Frankfort, à cause des migrations allemandes, le comté de Bourbon a rebaptisé son chef-lieu, une séduisante localité, vieille de 225 ans, qui a pour devise : « Horses (les chevaux toujours), History, Hospitality » : Paris ! Quant à l’agglomération la plus importante du Kentucky, plus d’un million d’habitants, Louisville (qui se prononce à la française), elle tient son nom du même Louis XVI pour la même raison. Idem pour Versailles, une petite localité proche, fondée en 1792, en hommage au roi et à son général combattant. Par la suite, quand il s’est agi de différencier le whisky écossais du whisky américain, c’est tout naturellement que l’on a pris le nom du comté. Le Kentucky est le premier producteur mondial (plus de 90 %) de bourbon. Une route du bourbon existe, comme il y a une route des vins en Alsace, qu’il est recommandé de parcourir en trois jours, muni d’un passeport à faire tamponner à chaque étape… Le bar du Hilton de Louisville, qui a inspiré à Francis Scott Fitzgerald « Gatsby le magnifique », est un passage recommandé. Pour aller dans le Kentucky, l’idéal est de faire escale à Cincinnati, ville depuis laquelle Equinoxiales propose un autotour de 9 jours et 7 nuits à partir de 1.685 € par personne, comprenant le vol Paris-Cincinnatti A/R sur Delta Airline, une semaine de location de voiture en formule exclusive et les 7 nuits d’hôtels (Cincinnatti, Louisville, Bowling Green, Nashville, Knoxville et Lexington). Tél. 01 77 48 81 00, www. equinoxiales.fr Boxe Le centre Mohamed Ali, à Louisville, est peut-être le seul musée où l’on peut poser sa main sur les œuvres exposées ; ici des gants de boxe, là un vélo… Conçu d’une façon originale voulue par le champion de légende, né en 1942 et souvent présent malgré sa maladie de Parkinson, il se divise en six espaces dédiés aux convictions, à la spiritualité, aux rêves, aux espoirs du « Greatest ». alicenter.org Corvette À Bowling Green, le musée Corvette, la belle Américaine de General Motors, s’est enrichi d’une nouvelle attraction, inattendue : le sinkhole, littéralement « trou d’évier », un phénomène naturel qui a englouti sous la terre huit voitures de collection. Deux semblent perdues à jamais. Les autres ont été minutieusement repêchées et seront restaurées. La vidéo de l’effondrement est sur internet. Bateau à vapeur Chez Corsair, l’artisan du bourbon, à Bowling Green. Photo DR Baptisé « Belle of Louisville », rénové de la cale aux coursives, ce steamboat de 1914, le plus vieux encore en activité aux États-Unis, amarré sur la rive de l’Ohio, fête ses cent ans avec faste en octobre prochain en compagnie de huit de ses homologues à aubes.