On le met où le Département - Écho du Pas-de
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On le met où le Département - Écho du Pas-de
www.echo62.com mars 2009 - no 99 ISSN 1254-5171 Chti-la, i’a eune lanque qu’i n’est pont l’maîte ! p. 8 al IE V CP oto Ph ie uth d’A p. 22 Maryan Wizniewski Photo Ph. Vincent-Chaissac Coassez & multipliez Photo X Héros de 58, le retour p. 28 Les Serial Killers On le met où le Département ? DOSSIER en pages 16 et 17 Photo J. Pouille à Béthune et Bruay 2 e 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 x p r e s s E. Anthony réélu Edward Anthony (seul en lice) a été réélu à la présidence de l’université du Littoral Côte d’Opale pour un second mandat de trois ans. Sous la Manche, Pierre de Bousquet de Florian est officiellement depuis le lundi 2 février, le premier représentant de l’État dans notre département. Né à BoulogneBillancourt en 1954, il est sorti de l’ENA en 1982. Relevons dans son « parcours » qu’il fut chef de cabinet du ministre de la Justice en 1986 ; conseiller technique à la présidence de la République de 1995 à 1999 ; préfet de la Mayenne de 1999 à 2001 ; « patron » de la DST de 2002 à 2007, et préfet des Hauts-de-Seine de 2007 à 2009. Il succède à Rémi Caron. Trente-six projets et le Pas-de-Calais Le conseil général et le groupe Eurotunnel ont signé début janvier à Coquelles, une convention de partenariat aux termes de laquelle la collectivité et l’entreprise s’engagent à mettre en œuvre 36 projets visant à promouvoir le département, à l’aménager dans une perspective de développement durable et à favoriser la mobilité transmanche. tunnel opérationnel à 100 % Les vingt heures de l’incendie survenu le 11 septembre, dans le tunnel sous la Manche ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Après seulement trois mois et demi de travaux, le retour à la pleine capacité opérationnelle s’est opérée dans la nuit du 9 au 10 février dernier. Quelques jours plus tôt une visite avec descente dans les entrailles de la bête, à laquelle la presse était conviée, avait permis de se rendre compte de l’immensité du Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon Rédactrice graphiste : Magali Crombez Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille Secrétaire de rédaction : Claude Henneton Journaliste stagiaire : A. 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E N Informations développées sur www.echo62.com chantier et de la performance des cinq cents ouvriers mobilisés pour que les travaux soient menés, sans discontinuer, vingtquatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Lire page 6 Au total, 4 milliards d’euros y seront consacrés (sur un total de 26). « Les investissements que nous avions prévu de faire en cinq ans, nous allons les réaliser en deux… » a-t-il développé. Il a confirmé ce qui avait déjà été annoncé pour le Nord - Pas-de-Calais. Le plan prévoit donc 24 millions d’euros pour l’aménagement de la RN2 entre Haumont et Beaufort ; 6 millions d’euros seront consacrés à l’entretien de l’A1 et de la RN47. Près de 6 millions d’euros accélèreront les travaux de raccordement ferroviaire de Saint-LaurentBlangy. Environ 10 millions d’euros seront affectés à l’entretien fluvial et une autre enveloppe de 10 millions est réservée aux travaux préparatoires du canal Seine-Nord. Le plan mobilise encore 6 millions d’euros pour le port de Dunkerque. Sans aucun chiffre annoncé cette fois, M. Fillon a expliqué que plusieurs universités de la région verraient accelérés leurs programmes de modernisation (Lille I, II, et III, les universités du Littoral, d’Artois et de Valenciennes). Pas de chiffre non plus pour les investissements envisagés dans le domaine culturel. Ils concernent des monuments comme l’église de Calais, le CDN de Béthune, les remparts de Montreuil-surMer, la cathédrale d’Arras. M.-P.G. Romain Barras, Marie Delattre, Lise Legrand ou Mathieu Goubel… Ils font partie du gotha sportif français, ont brillé aux Jeux olympiques et pourraient certainement avoir la grosse tête. Pourtant, ils ont encore cette simplicité qui fait d’eux d’authentiques champions, sachant s’avancer, pour tout simplement dire bonjour… C’est peu de chose, mais cela fait plaisir quand tant d’autres, se croyant certainement au firmament de la réussite, feignent de ne pas vous voir. Quelques brebis galeuses ont brisé une belle chaîne humanitaire. Des apothicaires ayant arrondi leurs comptes en revendant des médicaments non utilisés, le législateur n’a pas fait de détail, interdisant depuis le début de cette année la récupération et l’exportation des MNU ou médicaments non utilisés. Premiers effets – indésirables pour de nombreuses associations menacées de disparition -, ces MNU ne parviendront plus dans les dispensaires africains, asiatiques… où leur utilité était évidente. Évidente aussi pour les plus fragiles, les plus défavorisés qui, tout près de nous, fréquentent les antennes de premier accueil social médicalisé. Alors à qui profite cette loi ? Aux laboratoires pharmaceutiques ? Ph. V. Ch. Defrance Salé. Photo Jérôme Pouille Nouveau préfet 360° 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 99, quelques éclaircies dans un ciel qui s’assombrit L’avenir, celui des citoyens, des collectivités, peut se jouer dans les prochains jours… De grands changements s’annoncent. Viendront-ils? Le Pas-de-Calais serait appelé à disparaître. C’est le thème de notre dossier, en même temps que le budget du conseil général et la suppression annoncée de la taxe professionnelle. Car tout est lié. Sujet d’inquiétude pour beaucoup. Parmi tant d’autres en ce moment. Que ce numéro de L’Écho du Pas-de-Calais soit alors une éclaircie dans le ciel qui plombe inexorablement le moral des plus optimistes. Suggestions. Se rapprocher de nos amies les bêtes. Grenouilles, chats et oiseaux peuvent en tout cas compter sur quelques dévoués qui s’occupent d’eux. À lire dans nos pages locales: Artois, Ternois, Montreuillois. Sinon il y a toujours la possibilité de se remonter le moral avec un chocolat fin (les sœurs Laloux à Béthune et Arras, ont quelques délices à vous proposer) ou un porto sorti de derrière les tonneaux (il y a une bonne adresse à Boulogne). Quel que soit, refusez-vous à l’envie de s’enterrer devant la télévision et sortez de chez vous… Allez au spectacle, ou au stade, les occasions ne manquent pas et ça n’est pas toujours très cher. Les jeunes noteront, c’est sûr, la date du Main Square Festival à Arras où quelques pointures du rock sont annoncées. Du lourd c’est assuré. Et rien à voir avec les Godasses volantes qui, elles, donnent dans l’ultra léger. Enfin, il n’est pas interdit de se tourner vers l’avenir (il y aura forcément des jours meilleurs). Le Pas-de-Calais a de la ressource. Ça phosphore dur du côté de Lens où l’on imagine un eura-territoire qui s’étirerait jusqu’à Lille (page 12). À Arques, sport et écologie s’additionnent au service d’une diversification économique (9). Quant à Calais, elle fait dans la Dentelle et la Mode avec l’inauguration annoncée d’une cité internationale qui puise sa force et sa légitimité dans le passé pour se tourner promptement vers l’avenir (7). Ph. Accart Le numéro 100 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 6 au 10 avril. Événement de l’été La 71e semaine fédérale de cyclotourisme Avec l’année Blériot et son corollaire de manifestations, la 71e semaine fédérale de cyclotourisme, sera l’événement de l’été dans le Pas-de-Calais. Du 2 au 9 août, entre 10000 et 15000 cyclotouristes sont annoncés du côté de Saint-Omer. Chaque jour de la semaine, des pelotons partiront à la découverte de nos paysages, l’accent étant mis autant sur le tourisme que sur le cyclo. Pour l’heure, les inscriptions affluent de partout en France et de Minute papillon ! Modifions les compétences des départements, supprimons la taxe professionnelle… « Minute papillon ! » aurait dit mon grand-père, « un chantier à la fois », comme si pour masquer le doute, on prenait plaisir à jouer les autotamponneuses… Haro sur la taxe professionnelle, mais cette taxe est le nerf de la guerre des communes et des intercommunalités. Alors avant de casser, expliquons par quoi on compte la remplacer. Comment bâtir des projets si on ne sait de quoi l’avenir sera fait ? Trop de niveaux administratifs, peut-être mais les cantons, les départements sont des lieux de dialogues, de proximité et de solidarité ! Ce sont les routes, les collèges, la culture, le transport scolaire, le social… Dans ce monde balançoire, est-ce vraiment le moment de se priver de cette proximité ? Ne nous trompons pas sur les urgences ! Alors que forcé par la crise ou la prenant pour prétexte, on renvoie femmes et hommes à la triste condition de pièces d’un jeu d’échecs, quel heureux dirigeant fera preuve d’humilité, de pédagogie. Sinon c’est la « sagesse » populaire qui exigera des comptes. Jean-Yves Vincent l’étranger. La principale difficulté est de loger tous les participants. Déjà, il n’y a plus une place d’hôtel, de chambre d’hôte ou de camping autour de Saint-Omer. Pour faire face à la demande, plusieurs campings fédéraux seront créés et la population est sollicitée pour mettre, lorsqu’elle le peut et si elle le souhaite, une chambre à disposition. Contact : [email protected] e x p r e s s Le Jardin des boves L’office de tourisme d’Arras ouvre les grilles du Jardin des boves du 21 mars au 21 juin. L’occasion de partir à la découverte d’un jardin fantastique peuplé de personnages étonnants, sous les pavés du cœur historique de la ville. Luc Brévart y a imaginé un jardin insolite. En savoir+ www.echo62.com 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Photo A. Top Passation de E Boulogne Boulogne • de formation, mais las du monde financier et administratif, Alain Bontemps cherche à reprendre une affaire, se mettre à son compte. Se présente alors il y a dix-sept ans l'occasion de la ciergerie Leroy, entreprise artisanale viable et centenaire. C'est l'histoire d'une succession tout en douceur. « L'entreprise vivait tout à fait normalement mais faute de descendant, la famille Leroy cherchait à vendre ». Sans prédisposition particulière pour la chose, Alain Bontemps s'empare de l'occasion et embauche dans la foulée Jean Leroy, son prédécesseur, deux années durant lesquelles le nouveau patron va apprendre le métier, avec de surcroît une équipe déjà en place. Aujourd'hui, l'entreprise aux cinq salariés « tourne » toujours. « Ça n'est évidemment pas facile », mais son vœu est simple : assurer la pérennité de la ciergerie et à son tour en faire une entreprise familiale. Sa fille Olivia, appelée à lui succéder, travaille déjà au sein de l'équipe. Photo A. Top Nécessité de se diversifier Les finitions se font comme le reste : à la main. Le marché principal de la manufacture demeure les paroisses du Nord, du Pasde-Calais, de l'Aisne et de la Picardie. Seulement, les 60 % de son activité (le religieux) témoignent d'une sensible perte de vitesse qui se tra- duit par moins de messes, donc moins de cierges vendus, du plus petit de quelques grammes au cierge de Pâques de plusieurs kilos. On saisit l'intérêt d'une diversité de production. Dans les cinquante tonnes de paraffine qui sortent chaque année de la fabrique, la variété est de mise : la bougie de table, parfumée, anti-tabac ou personnalisée ; la paraffine à confiture et, plus surprenant, la cire à plumer les canards de barbarie ! Diversification obligatoire, couplée à une nécessaire adaptation. « Le cours du pétrole est capricieux, il rie ité de la cierge faut chercher des solutions 60 % de l’activ te en és pr re ise alternatives, qui plus est très L’Égl en vogue : la cire d'origine végéentreprises également qui tale ». produisent en très grande quantité et Autre facteur que le chef d'entre- courtisent le client à coup de repréprise se doit de prendre en considé- sentants… Là non plus, pas de comration : la concurrence. De la Chine, paraison possible. « Nous livrons qui inonde le marché de bougies aux nous-mêmes nos produits, je passe qualités discutables, sans compa- cinq à six fois par an sur un secteur raison avec le moulage et le calibrage donné ». Attentionné avec le profait main, tout comme la finition. Au duit, proximité avec le client : un registre des métiers, la ciergerie c'est savoir-faire à transmettre. A. Top de l'artisanat d'art ! Concurrence des Photo M.P. Griffon XPERT-COMPTABLE Un Portugais à Boulogne-sur-Mer José Pinto invente : « JE suis de quel pays ? Hé bien… des deux ! Quand je suis en vacances au Portugal, au bout d’un temps je veux revenir en France. Quand je suis en France, au bout d’un temps je veux repartir au Portugal ! Je ne peux faire l’un sans l’autre… » José Pinto, né à Porto et installé à Boulognesur-Mer, est l’homme de deux patries. Après avoir été électricien, marchand de poisson, marin-pêcheur, restaurateur, hôtelier, il a créé un très séduisant magasin de portos qui compte plus de trois cents cinquante références, parmi lesquelles des vins rares, très rares. À goûter avec délice, modérément. La maison des « Porto » José Pinto, importateur et amoureux du Portugal, commercialise « la vraie nature qui se fait dans mon pays.» La France est le pays importateur du plus grand volume de vin de Porto et pourtant elle n’en connaît que quatre ou cinq sortes… Personne ne sait qu’il y a des vins de Porto hauts de gamme, secs, moins secs, doux, liquoreux, blancs, blancs secs, millésimés… José Pinto les a - presque - tous dans sa jolie petite boutique, à deux pas des quais de Boulogne. Il les importe de son pays natal et collectionne dans sa cave des bouteilles qui ont plus de cent ans. « Le vin de Porto est éternel! » souritil. Il ne s’abîme effectivement pas car l’eau de vie qui entre dans sa composition le conserve « toute une vie, voire plus! ». Le porto est un vin « muté, comme l’est le pineau des Charentes, auquel on ajoute du cognac ». Cette mutation serait le fait des Anglais qui, jadis, cherchaient une solution pour éviter que le vin du Portugal ne tourne lors de son transport. « Ils ont eu l’idée d’ajouter 20 % d’eau de vie, » explique José Pinto. Le porto (un vin élevé dans la vallée du Douro, mais qui quittait Porto en bateaux) était né. José Pinto commercialise ce porto, « la vraie nature qui se fait dans mon pays », avec une immense fierté. Fierté est peut-être le mot qui a guidé toute sa vie. Son père qui a combattu en france en 1916 et qui a été soigné à Ambleteuse n’a cessé de lui insuffler dignité et courage. « Il disait: un homme doit être libre et indépen- dant… » José a gardé cette ligne de conduite depuis qu'il est arrivé en France à l’âge de 13 ans, son certificat d’études en poche. « Je ne parlais pas la langue, mais j’avais envie de m’enrichir d’une autre culture… » Arrivé à son tour sur le littoral du Pas-deCalais, il n’imaginait pas, alors, rester en France toute sa vie… C’était sans compter sur le charme des jeunes filles de la région de Marquise. « Le côté cœur m’a retenu! » et un bal du dimanche lui a été fatal… José Pinto s’est installé définitivement, a demandé sa naturalisation pour devenir patron de pêche et a partagé sa vie entre la mer, sa chère femme, ses sept enfants et l’hôtel restaurant qu’il a créé « pour donner du travail à tous ». Aujourd’hui, la maladie a fait des ravages familiaux mais José Pinto garde toujours honneur et persévérance. L’hôtel restaurant vendu, il a créé cette originale Maison des « Porto », rachetée bientôt par Isabelle Talleux, une de ses anciennes serveuses. « Une employée qui devient patronne, rit José Pinto, c’est mon orgueil, c’est toute mon histoire! » Marie-Pierre Griffon 15 rue du Havre (bientôt 148 quai Gambetta), Boulogne-sur-Mer. Tél. 03 21 32 66 48 www.vinotecoport.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 5 Pour faire le portrait d’un OisO Nathalie et ses patients… rapaces Montcavrel • Montreuil-sur-Mer murmurent à l’oreille des chevaux… Nathalie susurre à l’oreille des chouettes. La droite de préférence, plus haute que la gauche. Ouïe très fine. Murmures qui rassurent et permettent de soigner, nourrir. Depuis dix ans, Nathalie Labaeye entoure et prend soin des rapaces blessés. Petits bobos, ailes cassées, traumatismes crâniens. Un dévouement hors norme, guidé par la passion. C ERTAINS Passionnée, Nathalie Labaeye l’est, l’a toujours été et le restera. Passionnée par les animaux. Il y eut l’aigle et le loup intouchables -, puis le chinchilla et le lapin. Elle raconte ainsi qu’elle fut bénévole dans de grandes surfaces animalières, élève juge cunicole connaissant parfaitement les quarante-sept races de lapins en France et participant aux salons de l’agriculture. Et sans transition vinrent les rapaces… Tout a commencé en 1998 avec un poussin de chouette hulotte apporté chez elle. « Je savais manipuler, dit elle. J’ai nourri et sauvé. » Avec une grande question à la clé: où trouver les bons interlocuteurs quand on se retrouve avec des animaux sauvages blessés? « J’ai fait trois semaines de recherches avant de tomber sur le centre de soins de Villeneuve-d’Ascq » se souvient Nathalie. Centre dont elle devient la correspondante, rapatriant dans le Nord les animaux ramenés à Montcavrel. Jusqu’à ce qu’elle soit confrontée à l’urgence, trouvant alors un vétérinaire bienveillant, le docteur Bonvoisin. Seule dans la région Le bouche-à-oreille - doit-on dire bec à oreille? - fit très vite du domicile familial un centre de soins improvisé. « J’étais dans l’illégalité totale et les gardes de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage me conseillèrent de régulariser cette situation. » Services vétérinaires et solides dossiers pour obtenir, en 2003, le certificat de capacité à accueillir les oiseaux de la faune sauvage; et à ouvrir un centre de premiers soins pour quarante oiseaux. Coup du sort, celui de Villeneuved’Ascq ferma ses volières: « je me suis retrouvée toute seule dans le Nord - Pas- de-Calais ». Seule, mais bien entourée. Par des vétérinaires (n’hésitant pas à suivre des stages), par la LPA (Ligue protectrice des animaux) de Calais, ou par le conseil général du Pas-de-Calais qui l’incita à créer une association. Baptisée OisO - Observation, initiation, soins aux oiseaux -, elle fit son nid en janvier 2007. « OisO n’a pas d’étiquette militante. Le premier objectif est de soigner puis nous voulons faire de la pédagogie pour que les enfants soient témoins de ce qui les environne, et communiquer ». Communiquer et pérenniser le centre. C’est bien parti puisque 2009 verra la construction d’un centre de soins avec sept volières - quelque part entre Montreuil et Desvres -, avec le soutien financier de la Région. Ouf, soupire Nathalie qui rêvait de donner une autre envergure (de rapace?) à ses activités. Le feeling avec les rapaces Depuis 1998, Nathalie Labaeye a hébergé entre cinq cents et six cents oiseaux; piégés par les barbelés, les fils électriques, les plombs, le froid… Buse variable, busard, épervier, faucon crécerelle, chouette hulotte, chouette effraie, chouette chevêche, busard cendré, bondrée apivore, milan noir, faucon pèlerin, hobereau, émerillon… Et même un impressionnant hibou grand-duc! Nathalie évitant les déplacements, ce sont des gardes, des particuliers, voire des chasseurs qui apportent les rapaces blessés. Il faut alors gérer le stress, réhydrater, gaver, radiographier, opérer (les vétos s’y collent), panser, faire de la kiné! En se méfiant constamment des becs et des serres. « J’ai le feeling avec les rapaces mais je ne suis pas barge ! » s’exclame Nathalie. À la liste des pensionnaires, ajoutons des échassiers, des passereaux, des hérissons, des écureuils, des chauvessouris. Tous animaux protégés. Leur séjour au 2 de la rue de Séhen dure de une semaine à six mois. OisO a ses stats: en 2007, 69 % des pensionnaires ont été relâchés, 31 % sont morts ou ont été euthanasiés; 53 % ont retrouvé la nature en 2008. Les Japonais prétendent que les chouettes hulottes sont les messagères des Dieux… Message reçu 5 sur 5 par Nathalie! Christian Defrance OisO : 2, rue de Séhen 62170 Montcavrel Tél. 03 21 81 63 69 / 06 67 99 42 94 [email protected] Les chouettes ont l’ouïe très fine… Alors Nathalie sait qu’il faut chuchoter pour ne pas les effrayer. 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Nouch : le port du casque est artistique TADE de Wembley. 14 décembre 2008. La mythique pelouse anglaise a été recouverte de deux mille tonnes d’asphalte pour la « Course des champions ». Sur cet incroyable circuit s’affrontent les meilleurs pilotes de l’année qu’ils soient de Formule 1, de rallye, d’endurance. Dans les coulisses se préparent les Schumacher, Coulthard, Button, Loeb… Personnages autant mécaniques que médiatiques. Mais juste à côté de Michael Schumacher, on dirait Nouch ! Audruicq • Calais S C’était bien lui. Philippe Clay alias Nouch, 50 ans, a vécu une folle journée à Wembley où il était invité par Tom Kristensen, recordman de victoires (huit) aux 24 Heures du Mans. En effet, à l’occasion de cette « Course des champions » Nouch a remis au pilote danois un casque très attendu! « Casque considéré comme une œuvre d’art rendant hommage à un pilote, une voiture, une épreuve, le tout sous forme caricaturale » Kristensen est la première « grosse pointure » du sport automobile à avoir adhéré au concept « Helmet Race Car » lancé par Nouch Designs. Une petite entreprise - « ma femme et moi » s’esclaffe Philippe - qui pourrait vite se retrouver dans la cour des grandes. Ou plutôt le circuit des grandes. Photo Nouch Designs Cap sur Loeb ! Nouch Designs, basé à Audruicq depuis 2003, personnalise les casques des pilotes automobiles et de karting. Ils ne sont guère nombreux en France à passer entre 60 et 150 heures de travail sur un casque! Jongler avec les pochoirs, dessiner puis peindre des fées, des aigles… tout ce qui passe par la tête d’un pilote qui a envie d’être vu, reconnu, remarqué! Nouch - surnom que lui a donné sa maman - a passé son enfance à Norrent-Fontes, et fut attiré très vite par le karting et les casques voyants, « Je décorais le mien avec du chatterton. » Dès ses 15 ans, il apprend la carrosserie et la peinture au garage Barbara à Aire-sur-la-Lys. Il couvre sa première voiture de dessins: un rhinocéros sur une portière, un coucher de soleil sur le capot! Après un passage dans un Philippe Clay alias Nouch remettant officiellement le casque « œuvre d’art » à Tom Kristensen. garage arquois, Nouch part en 1995 en Bourgogne, chez Stand 21 à Dijon, le leader national de l’équipement du pilote. « J’étais le seul et unique peintre sur casque. » En 2003, les Clay reviennent dans le Pasde-Calais (à Audruicq), bien décidés à faire connaître leurs pinceaux, pistolets et aérographes. N’hésitant pas à hanter les circuits - de karting surtout -, Nouch Designs s’est forgé une clientèle de plus en plus large. Corse, Bretagne, île de la Réunion. De novembre à mai, quatre à cinq casques sortent chaque mois de l’atelier. Et c’est pour ne pas se tourner les pouces l’été que Philippe a eu l’idée du casque « œuvre d’art », que l’on peut exposer! « En mars 2008, nous avons présenté un modèle à Kristensen et il en a tout de suite voulu un! », attiré par l’originalité de la caricature. Alexandre Prémat, autre pilote renommé, en a commandé un à son tour… Nouch n’est pas loin de la pole position, et projette de sortir le grand jeu devant Sébastien Loeb. Loeb, vainqueur de la Course des champions 2008 à Wembley. Philippe Clay y retournerait volontiers, nouveau casque sous le bras. Christian Defrance www.nouchdesigns.com Le tunnel sous la Manche en pleine capacité opérationnelle ’INCENDIE des 11 et 12 septembre 2008 – il a duré vingt heures ! – dans le tunnel sous la Manche n’est plus qu’un mauvais souvenir pour Eurotunnel. Après trois mois et demi de travaux, la nuit du 9 au 10 février a vu le retour « à une pleine capacité opérationnelle », selon l’expression de Jean-Pierre Trotignon, directeur général délégué. L mince affaire que de réparer le plus vite possible en mobilisant « le meilleur de l’ingénierie » pour « réexploiter le plus vite possible ». Incendie éteint, cinq intervalles sur six du tunnel étaient rouverts au bout de quinze jours, Eurotunnel ne retrouvant toutefois que la moitié de sa capacité antérieure, remplissant au maximum « le peu de navettes dont nous disposions. » Chantier sous la Manche Et Eurotunnel ne cache pas sa fierté. Dans l’intervalle 6 du tunnel ferroviaire nord (le plus proche de la France, à 11 kilomètres du portail) où le feu avait commis de gros dégâts… les travaux ont été réalisés, en toute sécurité, dans des délais records et en deçà des coûts prévus (60 millions d’euros au total)? Ce n’était pourtant pas une Une fois l’enquête judiciaire achevée, les travaux débutaient dans cet intervalle 6, le 18 octobre, avec l’évacuation des gravats et la création d’une piste routière: 3200 tonnes de ballast, carrément! « Une arme secrète » pour favoriser la logistique de l'opération. Durant le mois de décembre et jusqu’au 9 janvier, 4000 tonnes de béton ont été projetées puis lissées sur les 650 mètres de parois touchés par le feu. Suivit la pose de tous les équipements: « Une centaine d’équipements divers qui ont brûlé et qu’il fallait refaire un à un », selon J.-P. Trotignon. Câbles électriques, tuyauterie, etc.: cet imposant chantier sous la Manche a mobilisé jusqu’à cinq cents ouvriers, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’indispensable caténaire – 6 câbles sur 3600 mètres – a été posée entre les 25 et 28 janvier; les rails remplacés les 29 et 30 janvier. Tous les équipements ont été testés avant le « 0 heure » du 9 au 10 février. « Nous tirons les enseignements de l’incendie pour toujours et encore renforcer la sécurité. Nous aurons ainsi le souci de détecter tout camion présentant un danger potentiel et nous ferons un effort de communication en direc- tion des routiers. » Finalement, l’incendie n’aura qu’un faible impact financier: « Mais heureusement que la société est très bien assurée, car nous avons perdu un million d’euros par jour pendant les travaux… » Soit une facture de 200 millions, si l’on ajoute le coût de ces travaux et la navette brûlée. Une chose est sûre et Eurotunnel ne manque pas de le rappeler, le tunnel sous la Manche reste au firmament de la sécurité… malgré deux incendies « sérieux » en novembre 1996 et septembre 2008: « Pas un mort, pas un blessé grave en quinze ans de fonctionnement et 14 millions de camions, 30 millions de voitures. » Chr. D. Un chantier sous la Manche sur www.echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 7 Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac Elle sera inaugurée le 11 juin Cité de la Dentelle et de la Mode Calais • Calais 11 juin 2009. Date importante dans l’histoire moderne de la ville de Calais... Jour d’inauguration de la Cité internationale de la Dentelle et de la Mode. Enfin ! pourrait-on dire. Le projet remonte à si longtemps. 15 ans. L E Usine du XIXe siècle L’usine Boulart, l’une des dernières grandes usines construites dans les années 1870, a été choisie pour accueillir ce qui sera le concentré essentiel d’une activité économique qui a fait la réputation de la ville à travers le monde et contribuera à son rayonnement intellectuel. Car c’est bien de cela dont il s’agit: le musée de la Dentelle et de la Mode est à la fois un espace muséographique et un lieu de création, un trait d’union entre le passé et le futur. Un autre lien fixe transmanche puisque le savoir-faire de la dentelle à Calais est le fruit de la délocalisation frauduleuse d’une technique anglaise. En tant que musée, la Cité internationale de la Dentelle et de la Mode sera un merveilleux outil au service du développement touristique du Calaisis avec la venue de visiteurs qui découvriront cinq espaces distincts. En tant que lieu de vie et de découverte, elle sera aussi une exceptionnelle vitrine pour la profession dentellière avec l’organisation d’événements de grande envergure. La styliste Chantal Thomass qui était de passage à Calais il y a quelques semaines, et découvrait le bâtiment en cours d’aménagement, incarne La visite de la Cité de la Dentelle et de la Mode passera par l’atelier de production où fonctionneront quatre métiers Leavers. la philosophie de la Cité de la Dentelle et de la Mode. Tournant les pages de « catalogues ancestraux », elle qui dit trouver l’inspiration au contact du tissu, soulignait que les dentelliers d’aujourd’hui sont capables, comme ceux d’autrefois, de réaliser des chefs-d’œuvre… Sauf que maintenant ils doivent pouvoir passer cinquante fois en machine à laver. La Cité internationale de la Dentelle et de la Mode compte cinq espaces distincts répartis sur 2500 m2 consacrés à : - la dentelle à la main ; - l’aventure industrielle de la dentelle à Calais ; - les métiers de la dentelle mécanique avec l’atelier de production où fonctionneront quatre métiers Leavers ; - modes en dentelle - le présent et les futurs de la Dentelle La styliste Chantal Thomass présentée comme la reine de la guêpière et du porte-jarretelles, est très attachée à Calais où elle a déjà réalisé une exposition rétrospective de son travail. Lors d’une récente visite, elle a découvert quelques échantillons des plus anciennes dentelles calaisiennes dont elle apprécie la souplesse et la transparence. Autres commentaires de Chantal Thomass à propos d’un bâtiment dans lequel les collections n’ont pas encore pris place : « c’est extraordinaire, très très beau, vraiment impressionnant » saluant ainsi le travail de l’atelier Pascal Mayeur, pour la muséographie et la scénographie et celui des architectes, Alain Moatti et Henri Rivière, « qui ont voulu souligner la valeur du patri- moine tout en constituant une passerelle avec la création contemporaine ». Le financement Montant des travaux (hors surcoût lié aux aléas de réhabilitation) : 15 625 140,16 € Ville de Calais : 21 % - État/ Drac : 20 % - Europe/Feder: 30 % - Conseil régional: 20 % Conseil général: 9 % 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 CPIE Val d’Authie Coassez &multipliez mille espèces d’amphibiens, réparties dans le monde entier… « et moi et moi et moi » coasse la grenouille rousse « vue » à Auxi-le-Château ! Frévent • « Et moi aussi » chante à tue-tête la grenouille verte, habitante des mares. Aucun doute làdessus : « les gens ne connaissent pas nos amphibiens, confirme le CPIE - Centre permanent d’initiatives pour l’environnement - du Val d’Authie. En plus, il y en a de moins en moins… » Il est grand temps de jeter un autre regard sur ces espèces « pas forcément appréciées au premier abord ». Apercevoir, signaler, conseiller, gérer, compter : tels sont les maîtres verbes de l’opération « Un dragon ! Dans ma vallée ? » C Opération de sensibilisation et de communication auprès du grand public dont la première édition l’an dernier a pleinement satisfait le CPIE. « Nous avons eu une vingtaine de retours », explique Céline Fontaine. Retours? En fait, avec « Un dragon! Dans ma vallée? », toutes les personnes qui ont aperçu, vu, entendu, croisé des amphibiens (animaux protégés dont la capture est interdite) étaient invitées à contacter le CPIE qui se déplace alors « sur le terrain » gratuitement. Les techniciens délivrent des conseils (du genre « évitez de mettre tels poissons dans votre mare, ils dévorent les tétards! »), et alimentent de manière scientifique un inventaire suivi par le Museum d’histoire naturelle. Opération - belle idée d’un CPIE normand - reconduite en 2009 dans la vallée de l’Authie et élargie à la vallée de la Canche. Les affiches « Wanted! Avis de recherche » ont fleuri dans les communes concernées, une barrière piège a été posée dans la traversée du bois de Lannoy à Auxi afin d’éviter de fâcheuses rencontres entre voitures et amphibiens sortant de leur hibernation… Le CPIE diligentera des actions avec les écoles, il participera à Fréquence Grenouille jusqu’au 30 avril. Bref, les grenouilles n’auront plus à se faire aussi grosses qu’un bœuf pour être repérées. L’orvet est gentil Des rousses, des vertes et des agiles, ces grenouilles sont bien présentes dans la vallée de l’Authie, tout comme les rainettes (notre photo), le crapaud commun, le crapaud calamite. Autant d’amphibiens classés dans l’ordre des anoures (dépourvus de queue), mais il ne faut pas oublier les urodèles, amphibiens avec queue… que sont tritons et salamandres. « Ceux-là on les confond, dit Céline Fontaine. Et tout le monde dit qu’on en voit moins qu’avant ». Le triton courait les marais naguère; la disparition des mares agricoles lui a porté alais Pas-de-C Écho du Photo L’ Auxi-le-Château INQ un mauvais coup. De mauvais coups, les reptiles en ont également reçus plus que de raison. « Combien de jardiniers ont décapité de gentils orvets! » Une énorme méconnaissance. Des frayeurs souvent irraisonnées devant une vipère péliade (signalée du côté de Lucheux), une couleuvre à collier voire un lézard des murailles… Lézards qui adorent se dorer la pilule sur les remblais de l’ancienne voie ferrée - Abbeville-Conteville-Auxi-Frévent devenue un véritable corridor biologique. Lézards aussi véloces que les tortues sont lentes. Au fait, les seules tortues débusquées dans la vallée de l’Authie viennent… de Floride. Une espèce invasive. « Ne les relâchez pas dans la nature » supplie Céline à l’adresse de ceux qui ont craqué pour « garnir » leur aquarium. Les vallées de l’Authie et de la Canche participent donc activement à la sauve- garde des amphibiens et des reptiles. « Le coassement des grenouilles n’empêche pas l’éléphant de boire » dit le proverbe africain, et il permet à l’homme d’appeler le CPIE Val d’Authie au 03 21 04 05 79. Chr. Defrance [email protected] La caméra explore… Rien n’arrête le CPIE Val d’Authie - acteur de l’environnement et du développement durable des territoires depuis trente ans -, ni les grenouilles, ni l’accompagnement des Rmistes, ni les déperditions d’énergie ! Lutte contre le réchauffement climatique et plans climats territoriaux en tête, le CPIE s’est tourné vers les collectivités territoriales afin de sensibiliser élus et personnels communaux à « l’impact des déperditions de chaleur ». Le centre a donc acheté une caméra thermique infrarouge qui mesure l’émission de rayonnement de chaleur. « Nous ne sommes pas des experts mais nous sommes tout à fait en mesure d’effectuer le bilan thermique d’un bâtiment », explique Céline Fontaine (elle a suivi une formation appropriée). Ça ressemble à un appareil photo numérique livrant des images dignes de l’œuvre d’Andy Warhol ! Il suffit d’observer les couleurs obtenues - chacune correspondant à un niveau de température - pour mettre en évidence les défauts d’isolation, de ventilation… L’hôtel de ville d’Auxi-leChâteau, l’école et les bâtiments du CPIE ont été « thermofilmés ». Céline a profité des journées très froides pour peaufiner sa mission, la thermographie ne peut être réalisée en effet qu’entre septembre et mai, lorsque la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur dépasse 8 °C. Puis elle a rédigé ses commentaires. Dans les deux ans qui viennent, le CPIE (avec le soutien de la Région et de la Fondation Caisse d’Épargne) compte utiliser gratuitement sa caméra thermique au profit de personnes suivies par les Utass (Unités territoriales de l’action sanitaire et sociale) et sur la base du volontariat. Logements passés au crible de l’infrarouge pour livrer des préconisations assez simples. Il suffit de bien fermer ses volets le soir pour que la chaleur de la maison ne s’envole pas. Chr. D. L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Gym, économie, écologie Arques A Pour Thierry Large, directeur technique de l’Amga, il devenait indispensable d’agrandir la salle située à Arques, ancienne papeterie reconvertie en gymnase municipal… Les Jeux olympiques de 2012 à Londres et la volonté du conseil général de faire du Pas-deCalais une base arrière pour les délégations qui participeront à la compétition, ont changé la donne. Un complexe gymnique unique en Europe sera construit à Arques : premiers coups de pioche dans quelques semaines. Un projet porté par la ville d’Arques qui bénéficiera à tout le pays de Saint-Omer qui a besoin de diversification économique. Pour M. Ducroquet, directeur général des services à la mairie d’Arques, l’idée est de mettre « le sport au service de l’économie locale ». Car accueillir des équipes et des compétitions de haut niveau implique des retombées positives pour l’hôtellerie et la restauration, par exemple. Coût de l’opération: 10 millions d’euros subventionnés à hauteur de 70 à 80 %. Il faut être clair. Un tel équipement ne se justifierait pas, s’il ne s’agissait que d’accueillir quelques délégations étrangères soucieuses de se préparer, ni trop loin, ni trop près de Londres. C’est l’utilisation qui en sera faite après, qui a finalement le plus d’importance. Et à Arques, il y a de quoi. 1 500 licenciés mais aussi 600 scolaires qui fréquentent la salle actuelle, toute une activité gymnique qui relève Les 1200 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur la toiture doivent contribuer à faire en sorte que la salle produise autant d’énergie qu’elle en consomme. autant, si ce n’est plus, du domaine social que du projet a été présenté, à l’occasion de grandes compétisport. Pour Thierry Large, la salle doit être l’occasion tions, Helsinki, Saint-Pétersbourg ou Clermontde développer la pratique, de fédérer tous les acteurs Ferrand, le projet séduit… « Il stupéfait les entraîde la gymnastique du secteur, tout en veillant à main- neurs ». De quoi satisfaire les ambitions sportives de l’Amga. De quoi valoriser aussi le tournoi international tenir des activités de proximité. La première grande originalité du projet est qu’il per- qui a lieu chaque année en décembre. Et puis il y a tout mettra la pratique de toutes les formes de gymnas- le reste: les retombées économiques. La mixité sociale tiques réparties en cinq espaces différents, dont un aussi… Un centre d’hébergement à proximité des salles pouvant accueillir 1000 spectateurs, le tout pour un de gym sera construit et servira aussi bien à accueillir rêve de 2 000 m2. Le deuxième grand intérêt est son des sportifs, que des adeptes du tourisme vert ou des côté écologique. Le complexe est dit à énergie positive: familles venant rendre visite aux personnes seules habibâtiment orienté de manière à bénéficier d’un tant les petites maisons d’un éco-quartier également prêt maximum d’ensoleillement, 1200 m2 de cellules photo- à sortir de terre. Comme quoi le sport va bien au-delà de voltaïques (panneaux solaires) pour produire de l’élec- la seule compétition. Il faut le dire et le redire. tricité qui sera revendue à EDF, chauffe-eau solaire, Philippe Vincent-Chaissac géothermie pour le chauffage et Un éco-quartier de mille logements trois niveaux La nouvelle salle de gymnastique sera construite à l’end’intensité lumitrée d’Arques, à proximité immédiate de la forêt de neuse en fonction Clairmarais, de la zone d’activité économique de la Forêt des besoins. et de la Porte multimodale de l’Aa. Dans ce secteur, un Partout où le éco-quartier va aussi sortir de terre: 1000 logements réalisés en plusieurs tranches qui viendront densifier le tissu Arques accueille urbain de la ville d’Arques. Les grands principes mis en chaque année le avant sont de resserrer les constructions en privilégiant tournoi international de gymnastique du les espaces naturels collectifs, d’organiser la circulation Pas-de-Calais. Avec la à l’intérieur du quartier en privilégiant les déplacements construction de la à pied et à vélo (seulement une ou deux artères nouvelle salle, la compétition se déroulera ouvertes aux voitures), de laisser entrer la nature dans un cadre digne dans la cité avec la création de corridors biolodu haut niveau qui est giques (trame bleue - trame verte), d’utiliser des le sien. Sur notre photo : la Néerlanmatériaux de construction qui ne demandaise Tess Gerrits, qui dent pas beaucoup d’énergie à traa remporté avec Tess vailler (le bois en grande majorité), et Moonen, l’épreuve de connecter le quartier à la gare ferespoirs par équipe en 2008. roviaire de Saint-Omer. Photo Philippe Vincent-Chaissac VEC 1500 licenciés, l’Amga est le plus gros club de gymnastique de France. Les activités, trampoline, gymnastique rythmique et gymnastique artistique, sont éclatées sur trois sites, à Arques, SaintOmer et Longuenesse, en sachant que les salles concernées n’offrent pas toujours les conditions techniques suffisantes, notamment un manque de hauteur. Saint-Omer • 9 Christian Denis, ses toiles et ses « étoiles » l’Audomarois : « Au rendez-vous des artistes » à Inghem, près de Thérouanne. L’endroit recevait en effet tous les chanteurs, animateurs qui avaient « enchanté » les ondes de RDL, la radio locale basée à Racquinghem. Une autre époque. Convivialité forcenée et thés dansants endiablés. « Nous voulions avant tout apporter du bonheur aux gens », dit Christian. Ce bonheur qui n’avait pas toujours frappé à sa porte. Le « rendez-vous des artistes » a fermé en 2001, « nous avons traversé un trou noir ! » Fort heureusement, il y avait le chalet, la peinture, et une nouvelle passion… le campingcar, pour filer le plus souvent possible à Wissant ou Équihen. Chapeau de cow-boy et queue de cheval, Christian Denis est un « artiste pas comme les autres » qui n’aura eu qu’une seule devise dans sa vie : « se distinguer et toujours faire plaisir ». Chr. D. Photo Ch. Defrance Il a peint des centaines de toiles, peut-être plus d’un millier… Il en a donné beaucoup car l’homme a le cœur et le pinceau sur la main. Il a rencontré des centaines d’artistes - chanteurs et musiciens -, peut-être pas les plus connus mais peu importe, l’homme a toujours le cœur grand ouvert pour « ses » étoiles. Au propre comme au figuré d’ailleurs : il a subi une grosse opération en 1992, une de celles qui vous font ensuite regarder le monde autrement. Il y a chez lui – un chalet qu’il a construit tout seul, du sol au plafond - un morceau du mur du Berlin, un canari dont la cage est ouverte, quatre livres d’or débordant de signatures et de photos ! Il ne sait pas par quel bout commencer pour raconter sa vie. L’enfance sous le signe de la misère, la guerre d’Algérie, le bois qu’il taillait et sculptait, la rencontre avec Henry Allingham : 112 ans et doyen des vétérans de la Grande Guerre… « Tout ou presque est dans mon livre », lance enfin Christian Denis (69 ans) qui, avec le concours d’Élodie Dewerdt, a couché ses souvenirs sur le papier. Soixante-seize pages « pour laisser des traces écrites, pour dire merci à tous ces gens que nous avons côtoyés ». Christian Denis et Tonia, son grand amour, ont « tenu » durant près d’un quart de siècle un cafébrasserie (à l’époque c’était du jamais vu à la campagne !), sûrement l’un des plus connus de 341, rue d'Helfaut 62129 Inghem Portrait complet sur www.echo62.com 10 Jean-Marie Dessein Simon Colliez, Le patois ? i’est toudis là ! Une langue de plus dans la poche ITES à Jean-Marie Dessein que le patois « c’est du mauvais français » et vous le verrez in Béthune prousse ! En colère quoi. Une colère toute • épistolaire. Si notre homme est le président du club béthunois de force athlétique, il a toujours préféré les mots aux maux. Jean-Marie, 67 ans, retraité de l’Éducation nationale, garde à portée de main, un « petit topo » comm eil dit, destiné à clouer le bec aux ennemis de la langue de chez nous. Un collègue - Jean-Marie fut professeur d’allemand au lycée technique Malraux - durant quelques décennies - eut ainsi droit à sa mise au point ; tout comme, plus récemment, un professeur d’histoire et essayiste, auteur d’un article au vitriol dans Marianne. En plein déferlante Bienvenue chez les Ch’tis, Matthieu Grimpet a écrit « ce film veut faire voir dans ce mauvais français machonné par des Rmistes mal nourris un patois séculaire… » Reconnaissant certes que le patois employé par Boon et consorts n’est pas le plus authentique, Jean-Marie a voulu remettre ch’l’horloche à l’heure. Dans son fameux topo, il évoque entre autres « l’occupation romaine digérée sur le plan linguistique » et partageant la France en deux zones : langues d’oc et langues d’oïl dont fait partie le picard (socle des patois du Nord). Picard qui ne connaîtra pas la même réussite que le francien… « Sans grammaire, sans orthographe, il deviendra langue de tradition orale. » Alors, non, cent fois non : le patois n’est pas du mauvais français. Jean-Marie Dessein ne milite dans aucune association régionaliste, ne cède pas à la mode commerciale du chti ; le patois est tout bonnement indis- sociable de sa vie. Enfance dans la Cité du 8 Ter à Béthune, père mineur de fond. Interdiction de parler patois à la maison, il se rattrape à la récré, dans les rues de la cité, avec sa grand-mère native de l’Audomarois ou en travaillant dans les fermes à Locon. « Mes parents avaient acheté une bibliothèque, à la grande surprise des voisins ! Mon père leur a lancé : on y mettra les prix d’nos éfants ». Jean-Marie travaille bien à l’école, devient professeur d’allemand : « quand je me suis mis à faire des langues étrangères, je me suis dit : j’en ai une de plus, le patois ! » Un patois aujourd’hui lacunaire, mais « il y a des trucs qui lui reviennent » le poussant à noter, disséquer, bouquiner, fouiller comme un archéologue. L’zièpe (savon noir) de la grand-mère, morte à 101 ans et qui « décarochot », le joueur de cartes qui « busiot (pensait) à pique ». Les règles pour « juer à l’guisse ». Les poèmes de Mousseron qui l’émeuvent beaucoup. Jean-Marie est un bon conteur, écrirait volontiers un bouquin sur son enfance… et dégainera sa mise au point dès que les pourfendeurs de patois cracheront leurs incohérences. Simon Colliez lors de l'enregistrement de son DVD en 2007. Il se produit actuellement avec Bertrand Cocq dans un spectacle intitulé « Bertrand et Simon i vont vous dire quoi ». C'est « très beau et différent » dit le chanteur. Une vraie déclaration d'amour au patois. a fêté ses soixante ans en novembre dernier et un peu plus de vingt-six années de carrière ! Deux spectacles par semaine en moyenne, 17 CD au compteur et deux DVD « live ». Simon Colliez sourit. Les chiffres ne lui ont pas fait perdre la tête : simplicité et authenticité sont ses marques de fabrique. Un bon ouvrier, spécialisé dans la chanson patoisante. I L Humble aussi. Il ne se vantera jamais par exemple d’avoir mis la puce patoisante à l’oreille de Renaud en 1993. « J’ai participé à l’enregistrement du disque Renaud cante el’ Nord puis à deux spectacles (Wazemmes et Hesdigneul-lès-Béthune) avec lui. » Simple, humble, solitaire ! « Simon, il fait tout… tout seul » répétait Renaud. Studio à la maison. Composition bien sûr. Promotion. Exception de taille : l’écriture est partagée avec la fine fleur des patoisants, dont Guy Dubois et Bertrand Cocq ; les deux compères qui l’ont mis sur les rails. Des fans en Normandie ! Christian Defrance Photo Chr. Defrance Béthune D 1982, explosion des radios libres. Simon Colliez, musicien de bal réputé, dont l’orchestre vient de raccrocher ses instruments, réalise des jingles pour Radio Alfa à Auchel. Guy et Bertrand y animent une émission patoisante qui casse la baraque. Simon leur propose « Louis par chi, Louis par là ». La chanson fait exploser le standard téléphonique. Un producteur s’en mêle. Sortie du premier 45 tours en octobre 1982, première scène en avril 1983 à Auchel. Le phénomène était en marche. Une belle-mère, un biau-père, un d’mi, ch’terril d’Rimbert, etc. Simon chante nos petits travers et nos bons côtés. Notre bonne mine et la fosse! « Le patois, je l’ai toujours parlé. J’ai vécu dans les corons. Dans mes chansons, chacun retrouve quelque chose qu’il a connu, vu, entendu. » À côté du patois, Simon Colliez a pris le pli de poser une touche française, explorant le registre de la variété sentimentale. L’amour toujours l’amour, avec une voix proche de Sardou. Ce n’est pas du grand art. C’est simple et authentique, à l’image de Simon. Touchant et sincère. Beaucoup se sont cassé les dents sur le patois et la bluette ; lui les croque depuis vingt-six ans. Contre vents et marées. La vague « Bienvenue chez les Ch’tis » ne l’a guère secoué. « On m’a seulement demandé de chanter à Perpignan ! » Il a refusé. Simon préfère s’exprimer devant ceux qui le comprennent. Nord, Pas-de-Calais, Somme, Aisne, frontière belge. Sa grande surprise est d’avoir du succès en Normandie, plus précisément dans le Pays cauchois. « Nos patois se ressemblent. » Heureux hasard, les Cauchois sont aussi les habitants de Cauchy-à-la-Tour où vivent les Colliez. Alors tous les Cauchois ont salué la sortie récente d’un coffret « collector » de Simon Colliez. Un quart de siècle en trois CD, avec d’anciens titres introuvables. Pour saluer une carrière en trois dimensions : famille, mine et amour. Simon par chi, Simon par là et pis Simon i’est toudis là. Chr. D. Photo A. Bourdon L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 11 Équilibre pour chats libres ome, on le sait, est la ville des chats. Ils y ont un sanctuaire : le Largo di Torre Argentina. À deux pas de la Piazza Venezia, en contrebas des rues, les vestiges des temples du IIIe siècle av. J.-C. accueillent des dizaines de chats. Depuis les années 1980, des bénévoles s'en occupent. Ils les soignent, les nourrissent, les stérilisent et les vaccinent. Désormais, la région de Bruay-la-Buissière connaît le même engouement pour la race féline. Une soixantaine de personnes, rassemblées au sein d’une association nommée « Chats-Urges », se mobilisent pour faire stériliser et pour maintenir un équilibre de chats « libres » sur les communes… Chats-Urges multiplie les actions pour trouver les moyens de stériliser les chats errants. Objectif : éviter les nombreux abandons, les euthanasies, les mauvais traitements Bruayla-Buissière Béthune • Trop d’euthanasies, d’empoisonnements et d’abandons. « L’été dernier, déplore Véronique Foratier, ça a été infernal! » La bénévole de l’association Chats-Urges, milite pour des campagnes de stérilisation qui permettraient d’éviter ces morts inutiles. « Les chats errants rendent service à la popula- tion! » pose-t-elle. Ils jouent un rôle de filtre contre certains nuisibles, les souris, les rats, les araignées… Certes les odeurs d’urine, les miaulements en période de fécondité, le surnombre et le développement de maladies sont un vrai désagrément. « Qui disparaît dès que le chat est stérilisé » martèle Melle Foratier. Quand les animaux en liberté sont découverts malades, voire maltraités ou torturés, l’association prend en charge les soins, dans la mesure de ses moyens. Ceux qui sont socialisés sont alors proposés au parrainage ou à l’adoption. Certains vont un moment en famille d’accueil qui les câlinent pendant quelques mois… « À ce propos, nous cherchons des familles! » appelle la bénévole. Chats-Urges est aussi le lieu idéal pour trouver des conseils. Que faire quand Félix est perdu? Quand les pipis sont intempestifs? L’association essaie de répondre à toutes les interrogations. Elle a créé un site internet, véritable lieu précieux de Laissez-vous audioguider dans Béthune Deux jolies voix. Commentaires dynamiques. Humour et histoire. Bruitages et témoignages de personnalités locales. Une heure et demie de visite. L’audioguidage mis en place par l’office de tourisme intercommunal de Béthune-Bruay permet de découvrir autrement le centre-ville de Béthune. L’audioguide ressemble à un téléphone, accessible aux malvoyants et malentendants. Simple d’utilisation. Casque ou main libre. Français, anglais ou néerlandais. Il suffit de suivre la signalisation. Le circuit pédestre de neuf étapes (du beffroi à LabLabanque en passant par le jardin public) devrait plaire aux touristes étrangers mais aussi à la population locale. « On a des richesses devant soi et on ne s’en rend pas compte ». Après Béthune, l’office de tourisme intercommunal proposera en audioguidage la « Route du patois », le tourisme vert dans le Bas-Pays et le bassin minier. Pour rejoindre l’association ou pour toute information : http://chatsurges.unblog.fr/ L’office de tourisme intercommunal de Béthune-Bruay est né en septembre 2007 pour « défendre et structurer » le tourisme sur le territoire d’Artois Comm. - la communauté d’agglomération de l’Artois. Au cours de ce printemps 2009, l’office déménage dans de « nouveaux locaux »; les travaux se terminant à l’angle des rues Aristide-Briand et Jean-Jaurès à Béthune. « Un office de tourisme mieux repéré, à cent mètres du beffroi », explique Yves Dupont, son président. Un beffroi de 47 mètres de haut – 133 marches à gravir – qui est l’une des neuf étapes du circuit pédestre de visite audioguidée « À la découverte de Béthune et de son centre-ville ». Tél. 03 21 52 50 00. )) 20 audioguides sont disponibles à l’office de tourisme : 5 € pour deux heures de location (3,50 € pour les habitants d’Artois Comm.). petites annonces gratuites. Le site présente aussi un suivi des chats et chatons convalescents; une mine d’informations et, entre autres, un rappel à la loi: les mauvais traitements aux animaux sont punis de deux ans d’emprisonnement et 30000 € d’amende… Marie-Pierre Griffon Photo M.-P. Griffon Chats-Urges R 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Création d’une librairie indépendante Un si joli Sixième continent Le Voyage au centre de la terre et Blake et Mortimer, « Le Sixième continent » a surgi à Liévin. Non que la création d’une librairie indépendante dans le bassin minier soit considérée comme une fiction… Mais quand même. « Dans l’absolu, c’est un sacré pari ! » reconnaissent les gérants, Emmanuel Obin et Christophe Sueur. En réalité, pas tant que cela… si l’on considère le rapport entre le nombre de librairies généralistes dans le secteur et la densité de population. 35 000 habitants, et une seule librairie à Lens, quelques rayons réservés dans les maisons de la presse et les grandes surface. C’est tout. E NTRE Les gérants évoluent dans leur jolie boutique depuis trois mois et ne cessent de se féliciter de leur bon choix. Fort d’une précédente expérience commerciale, Emmanuel Obin voulait se lancer dans le secteur « culturel et ludique », il n’avait trouvé alors d’offres d’emploi que dans la vente de téléphones portables ! La carence était apparemment cruelle et la création d’équipement culturel, urgente ! « Certes, on ne roulera peut-être pas sur l’or… » prévoient les gérants, mais ils comptent bien communiquer leur attachement à la lecture, échanger des points de vue avec les clients et développer le métier qu’ils aiment. L’aventure est enthousiasmante. principales qualités du « Sixième continent » vu de l’intérieur. De l’extérieur, le visiteur se réjouit de l’excellent emplacement en centre-ville, de la douceur et de la quiétude des lieux, de l’accueil chaleureux et des précieux conseils. Emmanuel Obin et Christophe Sueur ont le livre à fleur de peau. Celui de la jeunesse d’abord car contrairement aux idées qui circulent, « il y a toujours beaucoup de jeunes qui lisent. Notamment les 1214 ans. Ils viennent chercher des romans d’aventure, des policiers pour la jeunesse… » Des collections pour enfants et ados, oui, mais pas l’ombre d’un Manga dans ce Sixième continent. « C’est trop pointu, je rends les armes ! rit Éclectique Emmanuel Obin. Nous avons un Quinze mille titres « pour le concurrent, Vortex, qui est très féru moment », « un certain équilibre », dans ce domaine ! ». En revanche, les « une offre éclectique ». Voilà pour les jeux de plateau ont ici beau rôle. Ce Photo M.-P. Griffon Liévin Lens • Entre littérature étrangère et beaux livres, littérature française et rayon poésie, jeux de plateau et ouvrages de science-fiction… les gérants enthousiastes. sont des jeux de société tels que le Cluedo ou le Monopoly mais beaucoup plus élaborés et à thèmes précis. « Megawatts », par exemple, propose de gérer la production énergétique au Québec ; « Les aventures du rail » suggèrent de développer le chemin de fer dans l’Ouest américain. N’allez pas croire que ce type de jeu s’adresse aux seuls adolescents, les adultes s’y passionnent tout autant. Idem pour la science-fiction. « Là, je suis un fan ! s’exclame Emmanuel Obin. Je vous avoue, j’ai tout lu ! » Christophe Sueur, lui, « a une solide culture littéraire ». Parlez-lui documents et essais, prix littéraires, littérature étrangère… il est dans son domaine. Il a ab-so-lu-ment voulu un rayon poésie et théâtre. Une grande chance pour les amateurs ! Le roman policier n’est pas en reste (« On aime beaucoup ! ») et les succès de voisin, Franck Thilliez, le désormais célèbre auteur de Mazingarbe, ont trouvé une place de choix. « J’étais en classe avec lui, » souligne Christophe Sueur. Il y a des promotions prédestinées… Marie-Pierre Griffon 90 rue Jean-Baptiste-Defernez, 62800 Liévin. Tél. 09 63 23 01 71 [email protected] Euralens : la grande idée a ses statuts U inventaire des forces en présence, fondatrices d’une grande idée : Euralens. C’est un peu à cela que faisait penser l’assemblée générale constitutive de l’association du même nom. N Une foule de décideurs politiques et économiques, rassemblés le 30 janvier dernier à l’hôtel de ville de Lens, pour faire la peau aux égoïsmes locaux et laisser transpirer par les pores de la raison, l’idée que le Nord – Pas-de-Calais trouvera la bonne respiration à la grande aire métropolitaine dans laquelle battent deux cœurs: les agglomérations de Lille, et de Lens pour qui le Louvre a les effets d’un défibrillateur. Au pays des veines de charbon qui ont sclérosé le secteur, la volonté de tous est d’insuffler un sang nouveau, d’irriguer le corps d’un territoire qui entame sa cure de jouvence afin d’effacer les rides laissées par l’exploitation charbonnière… Sans oublier son vécu, son histoire; sans se décérébrer… En réalisant une greffe combinée d’organes qui s’appellent tramway, Delta 3, écoquartier… Et à laquelle la population devra adhérer pour éviter l’effet de rejet. Les principales communes et villes du secteur, Méricourt, Courcelles, Dourges, Libercourt, les communautés d’agglomération de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin, sont donc dans le coup, derrière la région Avec la création d’Euralens, le conseil régional et les acteurs du territoire veulent accompagner l’arrivée du Louvre, structurer les idées et les actions. Tramway, rénovation des cités minières, écocités et écoquartiers, ouverture sur le futur hub ferroviaire de la métropole lilloise, création d’un lien rapide et propre entre Lille et Lens sont au chapitre des grands projets. comme chef de file; avec à leurs côtés le Racing club de Lens, la Caisse des dépôts et consignations, la Vie active, les chambres de commerce, l’Association des communes minières, la SNCF, la communauté urbaine de Lille métropole… Et bien sûr le Louvre Lens point d’ancrage de toutes ces forces vives… Mais pas l’État qui, néanmoins, « dépensera beaucoup d’énergie pour que cela fonctionne ». Le tout pour un « bricolage plein de promesses », un élan général sur la base du volontariat, une envie de faire aussi bien qu’à Bilbao, la métropole basque qui a réussi sa reconversion autour du musée Guggenheim. Et qu’à Lille où l’arrivée du TGV a mis le centre d’affaires sur la bonne voie, en dépit de quelques aiguillages qu’il fallut dégripper. Philippe Vincent-Chaissac L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 La maison passive a de l’avenir Grenelle de l’Environnement incite à faire de nos maisons des « bâtiments basse consommation d’énergie », soit pas plus de • Hénin80 kilowatts par mètre carré et par an. Une Beaumont incitation qui deviendra sans nul doute une obligation. Autant commencer tout de suite, avec réductions fiscales à la clé. Commencer tout de suite, comme Philippe Didier, 47 ans, créateur il y a six mois à Hénin-Beaumont de la société Armapa - Artois maison passive. Hénin-Beaumont L E Fraîchement débarqué du littoral, ce menuisier a eu le déclic en discutant avec un ami, architecte allemand, qui lui vantait les mérites des nouvelles techniques d’isolation utilisées en Allemagne et en Autriche, très en avance en matière de développement durable. Philippe Didier décide de proposer aux habitants du Pas-de-Calais de renforcer l’isolation de leur maison en la recouvrant de polystyrène expansé ou mieux d’écomatériaux (Métisse, l’isolant d’Emmaüs en fibres textiles pour la toiture), fibres de bois, ouate de cellulose. « Contrairement à une isolation faite à l’intérieur de la maison, une isolation extérieure crée une véritable enveloppe et supprime tous les ponts thermiques ». L’ e n s e m b l e peut ensuite être recouvert d’un crépi, d’un bardage en bois, de zinc, ce qui permet de « relooker sa maison ». Philippe Didier n’a rien laissé au hasard, multipliant les partenariats et les formations afin d’avoir les moyens de pro- Armapa poser une « offre globale » avec bilan de l’habitat et classification en fonction de la consomm a t i o n d’éner-gie ; un peu comme les classements que l’on trouve sur les machines à laver. Philippe Didier fixe alors des objectifs, définit les priorités en termes de travaux, en toute indépendance car il n’est affilié à aucun Photo Ch. Defrance Philippe Didier et quelques écomatériaux. 13 distributeur, et surtout… il met en œuvre ! Premier client : lui-même ! Pour convaincre ses futurs clients, il a une idée géniale. Chez lui, Philippe Didier fait ce qu’il fera demain chez vous : isolation extérieure avec fibres de bois, fenêtres triple vitrage au nord et double vitrage au sud, étanchéité à l’air avec pose de freins vapeur, VMC double-flux. On aura ainsi sous les yeux un exemple de maison avec isolation « développement durable » ; on appréciera les réductions des dépenses énergétiques et le confort thermique et acoustique obtenus. Pour le moment Philippe Didier continue ses travaux de menuiserie en attendant une vie active dans la maison passive. Benjamin Zehnder Rens. 06 63 33 87 94 395, boulevard Charles-Fontaine, 62110 Hénin-Beaumont [email protected] www.armapa.com 14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Les trois sœurs ONJOUR les filles ! Bonjour Charlie ! Imaginez trois « drôles de dames » mais avec un autre Charlie… celui de la chocolaterie. Leur mission : nous faire craquer en croquant. Et croquer en craquant. À la fin de l’année dernière, la Chocolaterie Laloux a ouvert ses portes rue de la Taillerie à Arras. Une bien jolie boutique, la deuxième de nos drôles de dames qui sont aussi trois sœurs. Des sœurs qui ont eu un coup de cœur pour cet aliment pas comme les autres et créé un atelier, un premier magasin avec salon de dégustation à Béthune, en août 2007. B Arras Arras • Photo L’Écho du Pas-de-Calais et la chocolaterie Mady s’occupe de la paperasse, Diane produit, Cassandre communique et vend ! Imaginez trois sœurs qui achèvent leurs études en même temps et décident « d’entreprendre ensemble ». Cassandre Laloux, 25 ans, a un BTS de management ; Mady, 24 ans, un DUT de gestion et Diane, 23 ans… une parfaite maîtrise du chocolat. La plus jeune des sœurs a appris la pâtisserie avant de se spécialiser dans le chocolat, formée par des plus grands, Dominique Benoit à Lille, Gérard Mulot à Paris. Décision est prise : le chocolat sera le dénominateur commun des sœurs Laloux. Béthune, Arras et Lille ? Originaires de la région lilloise, les sœurs ont vite trouvé le bon endroit où poser leurs tablettes. Un magasin abandonné, rue du Pot-d’Étain à Béthune. « Nous avons monté le projet de A à Z », explique Mady. Six mois de travaux en veillant à ce que l’atelier soit vu du magasin. Dans l’atelier justement, Diane a trouvé promptement ses marques, utilisant les meilleurs chocolats originaires du Brésil, d’Équateur, de la République dominicaine, de Madagascar, de Papouasie… et qui arrivent en gros lingots -, les matières premières les plus chères et les plus originales, du piment d’Espelette à l’estragon. Chauffer, mélanger, décorer. Tout à la main, jusqu’à la mise en boîte ! « Pour faire du très haut de gamme », note Diane, laissant Mady renchérir : « mais nous avons des produits financièrement accessibles ». Bouche-à-oreille ou carrément bouche-à-bouche, la chocolaterie Laloux a conquis rapidement une large clientèle qui apprécie le 100 % pur beurre de cacao, la « finesse » très éloignée « de l’industriel ou du belge ». La production moyenne est de 150 kg par mois, avec des pics à 450 kg lors des fêtes de fin d’année. Pas le temps de souffler si ce n’est pour essayer de nouveaux produits (romarin, etc.). Diane met la main à la pâte, Cassandre et Mady goûtent. Après Béthune et Arras, nos trois sœurs lorgnent un bel emplacement à Lille ou Valenciennes. L’envie d’entreprendre ensemble ne s’est pas éteinte, loin de là et elle colle parfaitement à l’envie de vanter les bienfaits du chocolat. Riche en polyphénols, en antioxydants. Bon pour le moral. « Nous travaillons sur du chocolat sans valeur ajoutée, et des analyses récentes prouvent que tous nos chocolats sont sans gluten… et c’est rare en France ». Oui, Charlie serait ravi de visiter la chocolaterie de ces drôles de dames. Avec ou sans billet gagnant. Christian Defrance Chocolaterie Laloux : 5, rue de la Taillerie à Arras ; 41, rue du Pot-d’Étain à Béthune. Les trois sœurs suivent de près les travaux de l’Afdiag : Association française des intolérants au gluten, qui fête ses vingt ans cette année. Sa mission première est de sensibiliser le grand public sur la maladie cœliaque ou intolérance au gluten : une des maladies digestives les plus fréquentes de nos jours. En France, on compterait 150 000 à 250 000 cas de patients atteints de maladie cœliaque. Depuis vingt ans, l’Afdiag s’est « battue » pour le remboursement partiel des produits sans gluten, l’amélioration de l’étiquetage, une plus grande variété des produits diététiques. Le gluten est une protéine de réserve contenue dans certaines céréales (blé, seigle, orge, avoine). La maladie cœliaque se manifeste à la partie supérieure de l’intestin grêle. Signes cliniques : diarrhée, amaigrissement… Seul traitement : un régime strict sans gluten et à vie. Une maladie en général bénigne mais gênante. Journée mondiale de la maladie cœliaque le 16 mai : www.afdiag.org Arras : portes ouvertes chez les Compagnons du Tour de France Ils ont appris un métier, une technique puis ils sont devenus chefs d’entreprise, chefs d’équipe, formateurs… De tels parcours sont possibles et même fortement encouragés à l’Université des Compagnons d’Arras. Le centre arrageois des Compagnons du Tour de France ouvrira ses portes du 27 au 29 mars et les jeunes intéressés par cette formation pourront découvrir par le biais de différents ateliers le parcours d’étudiant en bâtiment, « un cursus unique au niveau national qui va du CAP à la licence », précise Bruno Daniel, responsable régional des Compagnons du Tour de France. Quatre phases structurent ce cycle d’études : journées découvertes à partir de 12 ans, tous les samedis ; premier diplôme à partir de 15 ans (durée de un à trois ans) ; études à partir du CAP (de un à cinq ans) ; encadrement pour devenir formateur, chef d’équipe, chef d’entreprise… Les Compagnons se forment en moyenne pendant sept ans avec la possibilité d’effectuer le fameux tour de France (ou parcours étudiant itinérant). « Le jeune doit s’investir, montrer qu’il ne marchande pas son courage. Il peut alors trouver toute sa place dans le compagnonnage et progresser dans la voie qu’il s’est assignée », explique Bruno Daniel. Les Compagnons peuvent, au choix, s’orienter vers les métiers de concepteur sur bois, couvreur, maçon, peintre-décorateur. Cet enseignement assure à chaque étudiant la maîtrise de techniques de précision qui feront de lui un artisan au savoir-faire recherché. Chaque année, plus de 350 jeunes suivent un cycle d’études à l’Université des Compagnons d’Arras et 80 % des personnes formées accèdent à des postes d’encadrement. Portes ouvertes du 27 au 29 mars, de 14 h à 19 h au 23, avenue Paul-Michonneau à Arras. Rens. 03 21 48 23 88 (Bruno Daniel) Site Internet : www.compagnons.org Coldplay, Placebo, Moby, Franz Ferdinand... Main Square Festival 2009 e festival fait main basse sur notre enthousiasme. Toujours plus fort, toujours plus haut et le public ira toujours plus vite sur la grand-place d’Arras durant le premier week-end du mois de juillet. La 5e édition du Main Square Festival organisée par Live Nation France Festivals en accord avec la ville, place notre préfecture dans le « top du top » des rendez-vous du rock - toutes tendances confondues. Ainsi, le Main Square sera l’un des trois seuls festivals en Europe (avec Werchter en Belgique et Roskilde au Danemark) à accueillir Coldplay… et ses 30 millions d’albums vendus dans le monde. C Arras Arras • 15 Chris Martin et ses acolytes ouvriront le bal sur les pavés arrageois le jeudi 2 juillet. Concert exceptionnel… puisque des rumeurs font état d’une possible séparation du groupe en décembre 2009 ! Vendredi 3 juillet, place à Placebo. La bande à Molko est de retour. Souvenez-vous, c’était en 2004 et avec Placebo, Arras découvrait l’effet rock’n’roll. S’ils ont lâché les gros titres de l’affiche, les organisateurs ajoutent chaque jour de nouvelles têtes… Une vingtaine d’artistes sont attendus durant ces quatre jours. Des connus, des découvertes aussi comme Vampire Weekend l’an dernier. Par contre, on connaît déjà les « pointures » du dimanche 5 juillet: Duffy la Galloise, Katy Perry, Lenny Kravitz (bête de scène, 32 millions d’albums vendus!) Franz Ferdinand et Moby. Vous avez bien lu Moby, la star planétaire de la musique électronique. Celui qui déclare « vivre comme les gens de son quartier » clôturera ce Main Square 2009. La billetterie est En juillet 2004, Placebo avait en quelque sorte « inauguré » ce festival sur la grandplace arrageoise. ouverte depuis le début du mois de février. Et Chris Martin, leader de Coldplay, grand défenseur du commerce équitable, très écolo, sera ravi d’apprendre que le Main Square veut devenir le premier « Festival Vert » du nord de la France. Les festivaliers seront en effet invités à trier leurs déchets aussi bien dans la ville que sur le site du camping. Chr. Defrance Pour tout savoir sur le festival : www.mainsquarefestival.fr www.echo62.com Le Pas-de-Calais Music Tour Bien sûr, il y a Coldplay, Placebo, Moby… Étoiles presque inaccessibles. Tellement brillantes. Pourtant, elles aussi ont eu un jour les pieds sur terre ! Comme tous ces groupes qui répètent dans les garages, les salles perdues au fond des banlieues… Beaucoup d’appelés et peu d’élus, dit l’adage. Mais l’essentiel n’est-il pas de s’exprimer ? Pour aller à la rencontre des « jeunes créatifs » et des musiques actuelles, le conseil général du Pas-de-Calais organise un grand tremplin itinérant. Le « Pas-de-Calais Music Tour » permettra à des musiciens de se faire connaître et de se produire sur scène dans des conditions idéales. Ce tremplin se déroule en trois étapes. Il faut d’abord s’inscrire - avant le 31 mars à 12 h auprès du conseil général, en choisissant une catégorie (rock-pop, chanson-slam, métal-hardcore, jazz-blues, electro, reggae-ska-musique festive) et en envoyant un CD deux titres. Condition importante: seuls les groupes ayant au moins un membre qui réside à plein-temps dans le Pas-de- Calais sont admis à concourir. Six jurys de professionnels vont ensuite sélectionner quatre groupes dans chaque genre musical. Tous joueront sur une grande scène, en plein air… Un jury encore et le public retiendront les deux meilleurs de chaque catégorie. Suspense garanti. Les demifinales puis la finale se tiendront dans différentes villes du département. Le public et les jurés auront la lourde tâche de désigner un lauréat pour chaque genre. Dernier rendez-vous: une grande fête - sans doute le 28 juin - en première partie d’un grand nom de la scène musicale actuelle. Les six gagnants auront le choix entre une résidence, une aide à la diffusion, l’enregistrement d’un CD. Coldplay, Placebo, Moby n’ont plus qu’à bien se tenir… Pas-de-Calais Music Tour - Conseil général du Pas-de-Calais - Direction de la communication - Hôtel du Département : rue FerdinandBuisson 62018 Arras cedex 9 www.62musictour.fr / [email protected] Photos J. Pouille L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 ù o t e m e On l L’inquiétude va grandissante dans les rangs des élus (mais pas seulement) qui, depuis déjà plusieurs mois savent que les départements sont sur la sellette. Et certains d’annoncer leur disparition... Rares sont ceux à vraiment y croire, sans doute à juste titre... Sauf que les départements peuvent rester et les conseils généraux disparaître ou en tout cas voir leurs compétences sérieusement écornées. Du coup ce ne sont plus seulement les élus, mais tous les acteurs de nos territoires, les associatifs, qui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés... D’autant que notre gouvernement qui se veut rassurant - comme toujours - ne dit pas comment il va répondre aux demandes de tous ceux qui, du coup, n’auront plus de financements. Et comme pour en remettre une louche, ne voilà-t-il pas que Nicolas Sarkozy annonce la disparition de la taxe professionnelle, l’une des principales ressources des Départements... et plus généralement des collectivités locales (650 millions d’euros pour le Pas-de-Calais, toutes collectivités confondues). Les incohérences des discours sautent aux yeux : le Département doit faire plus, assumer davantage, avec moins d’argent. Il y aura compensation, mot qui au fil du temps perd beaucoup de sa valeur. Entre ceux qui disent : rien ne va plus les jeux sont faits et ceux qui décident de se battre, cela fait quand même beaucoup de monde en colère. Dominique Dupilet a lancé une grande pétition en faveur des départements, histoire de faire en sorte que chacun réagisse, de gauche à droite, car enfin la réforme qui ne manquera pas d’arriver dépasse les clivages politiques traditionnels et concerne tous les élus, plus particulièrement encore ceux qui ont une fâcheuse tendance à se cacher derrière le législateur, cet Homme impersonnel et impalpable qui vote les lois à l’Assemblée et au Sénat. Normalement, il devrait trouver sur son pupitre le rapport Balladur, avant l’été, document qui doit l’aider à décider. Normalement... Shakespeare aurait dit « Beaucoup de bruit pour rien… » Non que la visite (le 16 février) très attendue de François Fillon ne soit pas flatteuse pour la région et particulièrement valorisante pour le Groupe Roquette qui emploie 3000 personnes (sur 6000) sur son seul site de Lestrem… mais l’annonce de son déplacement, avec Christine Lagarde a déçu ceux qui étaient venus aux nouvelles du thème « taxe professionnelle ». On sait les inquiétudes des collectivités locales et les questions qu’a suscité l’annonce de sa suppression. Le Premier ministre n’a pas répondu aux interrogations. Alors, en période de crise, fallait-il mobiliser autant d’énergie, d’hommes pour ce déplacement? Certes, F. Fillon s’est voulu rassurant, affirmant que les ressources des collectivités ne diminueront pas du fait de la réforme; que la compensation de la taxe professionnelle « sera assurée pour l’essentiel par le transfert de nouvelles ressources fiscales » sans autre piste. Il a surtout dit: « Aucune décision n’est arrêtée à ce jour. » Il faudra attendre les réflexions de la commission Balladur, puis la réunion de la conférence nationale des exécutifs mi-mars. Alors, tout ça pour ça? La division de la France en départements, en 1790, répond à une revendication fréquemment formulée : la création de circonscriptions à peu près uniformes, permettant aux administrés de se rendre à cheval au chef-lieu, en une journée. À ce souci pratique, s’ajoute un motif politique: diviser la France en départements, c’est consacrer la suppression des privilèges et particularismes locaux, en effaçant le cadre territorial où ils étaient exercés. Découpés dans les anciennes provinces, ils reçoivent des noms empruntés à la géogra- phie, comme le pas de Calais. Le département est lui-même subdivisé en districts (les arrondissements d’aujourd’hui) et les districts en cantons (notre carte ci-dessus). À l’origine les administrateurs départementaux ont des attributions quasi illimitées mais cette «décentralisation extrême» est très vite remise en cause, pour être réduite à la répartition des contributions et aux travaux publics, et aboutir en 1800, à la création du préfet dont la fonction est de faire exécuter les décisions prises par Paris. Le préfet peut compter dès cette date, sur le conseil de préfecture, et le conseil général dont les membres sont choisis par le gouvernement - et sur avis du préfet - parmi des notabilités locales. À l’époque, les départements forment donc des divisions territoriales tracées pour la facilité de l’administration. Cependant, selon les termes de Jérôme Monod, « à force d’exister, le département a fini par prendre une réalité. L’habitude de vivre dans ce cadre administratif a engendré une solidarité et créé une vie départementale ». L’élection au suffrage universel intervient en 1871. La loi de décentralisation de 1982 confie l’exécutif du Département au président du conseil général. La collectivité s’enrichit de nouvelles compétences... Au conseil général, l’aménagement rural, l’aide sociale, les routes (en partie), la gestion des collèges. En sachant que la clause générale de compétence permet d’aller plus loin que ces compétences « obligatoires » afin « d'intervenir pour satisfaire un intérêt public local ». Lire Le Mourre, dictionnaire encyclopédique Bordas Comment sommes-nous considérés ? I l’on supprime les départements, avec quelles collectivités allons-nous travailler? Olivier Bayle, le président du très réputé club de canoë-kayak de Saint-Laurent-Blangy avait publiquement attiré l’attention sur cette question. Dans un entretien qu’ils nous a accordé, il argumente… S Depuis quelques années, le club qu’il préside a sensiblement renforcé sa collaboration avec le Département. « Notre subvention a triplé en six ans! » « Des référents du conseil général, je n’arrête pas d’en rencontrer », dit-il, insistant sur leur disponiblité et surtout leur proximité. Pour un bénévole comme lui, qui a une activité profession- nelle, c’est une chose essentielle, car il a besoin de réactivité pour conduire les projets de l’association qu’il préside. « Comment sommes-nous considérés? » On loue partout le bénévolat… mais pourra-t-il continuer à jouer son rôle s’il ne peut pas s’appuyer sur des collectivités de proximité. Supprimer les départements ou la clause générale de compétence, « c’est méconnaître le rôle des associations ». Cela affectera les clubs de haut niveau, non professionnels, qui doivent beaucoup à l’engagement de leurs bénévoles et à l’implication financière d’une collectivité comme le conseil général du Pas-de-Calais… Qui s’investit parce qu’elle le veut bien. Si demain, elle disparaît, il faudra aller chercher le concours de partenaires privés: « ce que nous faisons déjà », ditil. « Pour nous qui avons la chance d’avoir une médaillée olympique, c’est encore jouable. Et les autres? » Et puis, se tourner vers les entreprises… Facile à dire, sauf que dans le contexte économique actuel, les coupes sombres budgétaires affectent en premier lieu les opérations de partenariat et de mécénat. Pour Olivier Bayle, c’est grave d’autant que… « le sport n’est qu’un alibi, un prétexte pour faire sortir les gens de chez eux, pour créer du lien social »… Que se passera-t-il si demain les associations disparaissent faute de moyens humains et financiers? Quelle société voulons- Photo Ph. Vincent-Chaissac La taxe professionnelle sera compensée par quoi? e m e t r a p é D e l Olivier Bayle nous? L’enjeu est là. Olivier Bayle souhaite de la concertation… Sans cela, « il y aura rapport de force ». Premier engagement, il a invité les membres du club à signer la pétition proposée par le président du conseil général. « Notre association est apolitique, mais on ne peut pas ne pas prendre position devant une telle annonce… S’il faut enlever une collectivité, c’est pas le Département ». Dossier On le met où le Département ? L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 17 haissac ncent-C n Ph. Vi Collectio Textes Marie-Pierre Griffon, Christian Defrance et Philippe Vincent-Chaissac ONTEXTE économique et social pesant. Crise annoncée violente. Contraintes et incertitudes. Recettes insuffisantes, amputées, défaillantes. Le conseil général du Pasde-Calais a enfanté – si ce n’est pas dans la douleur, ça y ressemble fort! – un budget primitif 2009 traduisant sa délicate position « pris en étau entre les besoins des territoires et de leurs habitants, et l’étranglement financier auquel l’État le contraint ». Photo Ph. Vincent-Chaissac Budget 2009 adopté, et après ? C Le président Dominique Dupilet s’est toutefois empressé d’ajouter lors de l’examen de ce budget: « Le Département, parce qu’il est la collectivité de la proximité et de la solidarité se doit d’être aux avant-postes dans les mois à venir ». Aux avant-postes pour desserrer l’étau et ne pas écraser les plus fragiles. Les données étaient claires. La dette directe de l’État (transferts de compétences non compensés) s’élève à 150 millions d’euros en 2008 (l’équivalent de dix collèges neufs!); en cumulant les années, cette dette grimpe à 546 millions (une fois et demie la mise à deux fois deux voies de la RD 939, d’Arras à la côte). À cela s’ajoute un produit fiscal attendu « minoré » de 29 millions d’euros au titre du plafonnement de la taxe professionnelle… Une taxe professionnelle dont le président de la République a annoncé la suppression en 2010, sans parler de recettes nouvelles! Le Département se voit donc forcé de « contenir et organiser » son investissement de manière pluriannuelle. « Pour la première fois de son histoire, il a établi un budget primitif qui ne précise pas les autorisations de programme pour les opérations nouvelles ». La volonté était aussi de ne pas augmenter la masse d’emprunts (138 millions d’euros contre 136 l’an dernier). Inévitable recours à la fiscalité: « nous avons besoin de 506 millions d’euros » avait annoncé le ? t n e rapporteur du budget, Alain Fauquet. Là, le conseil général a changé les règles du jeu en adoptant une progression différenciée des taux d’imposition. La taxe professionnelle augmente de 6,09 %; les autres taxes (habitation, foncier bâti et foncier non bâti) de 4,80 %. « Il s’agit de faire glisser un peu le curseur vers la TP pour limiter la participation des ménages », a précisé Alain Wacheux, président de la commission des finances. Augmenter la TP, c’est aussi afficher un taux plus élevé pour une future éventuelle « compensation » qui devrait remplacer cette taxe professionnelle. Département volontariste Avec un budget de 1529629407 euros, le Département peut faire face aux orientations du plan collège (118 millions), à l’entretien du réseau routier (des premières tranches de travaux sont annoncées sur les RD939 et 942), aux engagements figurant dans les contrats territoriaux de développement durable signés avec 42 intercommunalités. Plus de 2 900 projets sont inscrits dans ces contrats, le Département participant au financement de plus de la moitié. Avec ce budget, le Département peut continuer son action sociale et la prévention médico-sociale (870 millions), assurer les transports scolaires (50 millions), la sécurité (53 millions), songer à l’aménagement et l’environnement (18 mil- lions), s o u t e n i r Priorité : mettre la RD939 à deux fois la culture, deux voies jusqu’à la côte. la jeunesse, les sports et les loisirs (30 millions). « Pris en étau », pour ne pas dire pris à la gorge, Dominique Dupilet retient « la nécessité absolue de penser l’action du Département en termes politiques ». Il ne souhaite pas que le conseil général soit cantonné dans un rôle d’agence administrative et défend plus que jamais la clause générale de compétence « pour que le Département soit sollicité pour tout et par tous ». Une clause menacée par une réforme de l’organisation territoriale. « Sans elle, nos politiques volontaristes seraient amenées à disparaître ». Avec ce budget, le conseil général du Pas-de-Calais est prêt à faire un pari sur le futur… Un pari sur son futur. « S’il n’y a plus le souffle du conseil général, c’est une catastrophe! » Souffle bien utile aux footballeurs et aux musiciens. À Bapaume, et le président de l’orchestre d’harmonie et celui de l’Athlétique club sont inquiets. « Si nous devons nous passer des subventions du Département, tout reposera sur les bénévoles qui ont de plus en plus de choses sur le dos », shootent en chœur Philippe Zuliani et Laurent Gabrelle. L’harmonie bapalmoise aurait du mal à se passer des instruments offerts régulièrement par le conseil général; de l’aide à la diffusion qui permet à la municipalité d’accueillir des orchestres réputés; des 2500 euros alloués à son école de musique. Sans la participation du conseil général à hauteur de 25 %, l’ACB n’aurait jamais eu ses vestiaires flambant neufs. Les voisins de Bertincourt (avec qui l’ACB fusionne) n’auraient jamais eu leur terrain synthétique. « C’est quand même le Département – financièrement costaud – qui est capable d’apporter ce dont les gens ont besoin. Une proximité immédiate ». Le conseiller général du canton de Bapaume, Jean-Jacques Cottel, répète depuis quelques mois que « le paysage pourrait être bouleversé dans les communes, les intercommunalités » si la clause générale de compétence est perdue par le Département. Cette clause permet d’avoir une politique volontariste, surtout en milieu rural, et de participer à la réparation des églises, des mairies, à l’assainissement, à l’adduction en eau potable, etc. Alors sans relâche, il alerte les maires: « Imaginez que le conseil général n’assure plus le transport gratuit des enfants des classes maternelles et primaires? ». Il alerte les associations, évoquant « d’inévitables répercussions sur la vie quotidienne ». Convaincu que l’État veut couper le souffle aux départements, le conseiller général a fait circuler la pétition « Mobilisons-nous » initiée par Dominique Dupilet, aussi vite que circulent les ballons des footballeurs et les partitions des musiciens. Photo Ph. Vincent-Chaissac « Respirer » sans le conseil général ? Les harmonies du 62 savent ce que le conseil général leur apporte. Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Boulogne-Douvres : le retour Quatorze ans que la cité des margats l'attendait, LD Lines l'a réactivée. De quoi s'agitil ? De la ligne BoulogneDouvres bien-sûr ! Depuis le 12 février, 600 passagers, 300 voitures ou 52 poids lourds peuvent rallier le Sud-Est de l'Angleterre à bord du Côte d'Albatre ou du Seven Sisters pour 1 h 45 de trajet. La ligne mixte (passa- gers et fret) sera renforcée à partir du 1er juillet, un deuxième navire portera la fréquence de 2 à 6 allersretours journaliers. Horaires, tarifs et réservations sur ww.transmancheferries.com Le coup du lapin certifié Génétique régionale, alimentation 100 % végétale, dix-huit têtes maximum au mètre carré, abattage entre 70 et 77 jours de vie, 48 heures maximum entre la sortie d'élevage et la distribution… des conditions draconiennes nécessaires à l'obtention de cette nouvelle marque de lapin certifié: le Lapin du plat pays, petit frère du Lapin du ch'ti et du Lapin des Beffrois. Lancée à Lespesses près de Lillers fin janvier, cette troisième certification de la filière cunicole régionale soutenue par l'Association interprofessionnelle du lapin des hauts de France, est à faire valoir auprès d'un consommateur régional qui ne mange pas nécessairement du produit local. Les greeters made in Pas-de-Calais Photo CG62 18 Le Pas-de-Calais a intégré le réseau mondial des Greeters, des accueillants bénévoles qui ont l'amour de leur terroir, de leur département. Comme à New York ou dans le Kent, ils ne sont pas professionnels du tourisme. Historiens, randonneurs, fils de maraîcher ou de mineur, professeur, retraité ou artiste… tous bavards et philanthropes, ils étaient dix-sept il y a quelques mois, ils sont maintenant quarante-deux, du littoral, de l'Audomarois, du bassin minier ou d'Arras. Tous ont reçu leur badge es qualité à Wimille, dans les locaux de la maison départementale du Boulonnais (lire sur echo62.com). Le greeter ne se substitue pas au guide, il ne peut pas accompagner plus de six personnes à la fois. Dès lors, sa présence en ville ou sur un territoire ne peut être qu'un plus pour les offices de tourisme qui sont invités à participer au développement du réseau… Avec le greeter, les relations humaines retrouvent toute leur place dans une logique de découverte touristique hors des sentiers battus et d'échange de cultures. Belle façon de réinventer le rôle qu'ont joué les pionniers du développement touristique dans nos territoires où l'institutionnalisation et la professionnalisation ont mis hors du coup des bénévoles qui donnaient de leur temps, partageaient leurs connaissances avec toute personne qui passait par là, prête à les écouter. Un bon greeter n'est pas forcément un puits de science; en revanche il capte l'attention des visiteurs qui partagent avec lui un moment de convivialité. Le comité départemental de tourisme à l'initiative de la création du réseau espère recruter d'autres greeters, notamment dans les territoires où il n'y en a pas encore. Il voudrait pouvoir compter des greeters à thèmes, pas forcément attachés à un secteur géographique mais à une activité (randonnée, arts, gastronomie, pêche, etc.). Ph. Vincent-Chaissac Rens. 03 21 10 34 60 Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Boulogne Infoconso ALD et prise en charge à 100 % Le code de la Sécurité sociale donne la liste des affections « comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse susceptibles d’ouvrir droit à la suppression de la participation des assurés », c’est-à-dire à la suppression du ticket modérateur qui entraîne leur prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Dans cette liste, on trouve 30 affections telles que les accidents vasculaires cérébraux invalidants, la maladie de Parkinson, les cardiopathies graves, les affections neurologiques graves, les tumeurs malignes… À ce propos, Boulogne Infoconso rappelle qu’un récent décret précise dans quelles conditions certains troubles graves, dont la thérapie est longue et coûteuse, peuvent ouvrir droit à l’exonération du ticket modérateur alors que ces maladies ne font pas partie de la liste des ALD 30. C’est le dispositif communément appelé de la 31e ou 32e maladie ou encore les ALD hors liste. Deux conditions sont à remplir : - le malade est atteint d’une maladie présentant une forme grave, évolutive ou invalidante et ne figurant pas dans la liste des ALD 30 ou atteint de plusieurs affections entraînant un état pathologique invalidant ; - le traitement nécessaire d’une durée prévisible supérieure à six mois est particulièrement coûteux en raison du montant et de la fréquence des traitements. En pratique, le Fonds national d’action sanitaire et sociale (FNASS) de la Cnam ne prendra plus en charge l’exonération du ticket modérateur pour les affections de longue durée hors liste, qui sera directement financée par la branche maladie. En conséquence, la gestion des affections de longue durée est expressément transférée au directeur de la caisse locale ou, à défaut, au directeur de la caisse régionale. Rens. 03 21 92 37 09 19 D’siré et la minute de jardinage La carotte prend la mouche Des semis inégaux ? Des cultures difficiles ? Des carottes abîmées de traces noires au point d’être immangeables ? Voilà la marque de la mouche de la carotte ! Dès le mois d’avril, puis fin juillet et en août, la mouche de la carotte pond ses larves. Les galeries qu’elles creusent gâtent la racine. Il est nécessaire de se prémunir contre ces larves. Pour piéger la mouche en vol, découpez des cartons jaunes enduits de glu et fichés sur de petits piquets. Il convient de semer sur un espace de terre sur lequel vous n’avez pas cultivé de carottes depuis au moins trois ans. Il est bon de privilégier la culture sur billons. C’est fort utile dans les régions où les pluies sont abondantes. Cette culture sur des rangs surélevés permet d’éviter aux racines de baigner dans l’humidité. Il suffit de prendre la terre sur les côtés pour surélever comme cela se fait pour le buttage des pommes de terre. On peut aller jusqu’à 40 cm de dénivelé. Cette pratique est utilisée aussi pour la culture de l’ail, l’oignon, l’échalote, mais aussi pour le célerirave et le radis. Alternez les lignes de carottes avec les lignes de poireaux ou d’oignons. Comme insecticide, utilisez la décoction de tanaisie (elle se trouve dans les terrains vagues, atteint un mètre de hauteur, possède des feuilles très découpées alternées sur sa tige et porte des fleurs jaunes). Il suffit de faire bouillir pendant 30 minutes 300 à 400 g de tanaisie fraîche, grossièrement broyée dans cinq litres d’eau. Laissez refroidir, filtrez. L’insecticide est prêt à l’emploi. Pulvérisez ou arrosez en pluie fine les sillons avant le semis. Renouvelez cette opération deux semaines plus tard. 20 Vécu L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 « Les godasses volantes», l e i c u d e r u t n i o p Top Photos A. NE seule phrase, quatre mots et voilà la pensée du personnage assez bien résumée: « Il faut faire plaisir ». Pilote et instructeur expérimenté – le mot est faible – sur l’aérodrome de Roclincourt, Bernard Cordonnier a monté, il y a un peu plus de deux ans, sa propre association d’Ultras légers motorisés avec une idée en tête, bâtir un lieu convivial, où l’on passe boire un café, demander conseil. Pas d’enrichissement personnel, juste le plaisir de partager son savoir, sa discipline, sa passion. U « Les godasses volantes » sont à la fois intrigantes et inquiétantes. Le nom de l’association de prime abord, pour des trucs qui volent, construits par le maître des lieux en personne… pas très rassurant, pour très peu de temps. Le militaire de carrière – trente ans à parcourir le monde en tant que mécanicien aéronautique – instructeur agréé d’État aux 6 000 heures de vol environ, créateur du comité Nord – Pas-de-Calais, responsable de l’accidentologie dans la région inspire le respect, la sérénité, et surprend à chaque minute. Tributaires du temps, les petits engins enregistrent cependant des vitesses de pointe à plus de 280 km/h, pour une vitesse de croisière de 200. Impensable pour un profane. Huit cents kilomètres d’autonomie, à peine quarante minutes pour relier Arras à la Côte d’Opale, le rêve. Des ULM, il en a construit sept en dix ans, à la retraite, il y consacre tout son temps pour ainsi dire. Madame n’est pas de la partie, mais se trouve à l’origine du nom de la structure, un jeu de mot de sa production avec son nom de famille… Démonstration de fiabilité Bernard Cordonnier n’éprouve aucun mal à réaliser le plaidoyer de sa discipline. « L’ULM fait peur du fait de sa légèreté, c’est le même principe que l’oiseau, si il est trop lourd, pas question de voler. Le moteur a le droit de tomber en panne, tout pilote doit être capable de se poser dans ces conditions. Le parachute ne sert qu’en cas d’accident dans les airs, il fait redescendre l’ULM à la verticale. Il y a moins de problèmes « chez nous » que chez les avions, c’est statistique. Les rares problèmes sont d’ailleurs inadmissibles, relevant bien souvent de grosses imprudences. Nous allons moins vite au décollage et à l’atterrissage, moments accidentogènes. Personnellement je sais poser mon ULM sur un terrain de football »… Enfin rassuré, le novice peut effectuer son baptême. Direction le hangar. Piste en herbe bosselée, brouillard persistant, allumage, dernières vérifications, prise de Bernard Cordonnier, le monsieur sécurité de l’ULM en Nord - Pas-de-Calais, capable de se poser sur un terrain de football. vitesse et « le petit coucou » s’élève rapidement sans que l’on ne perçoive une quelconque sensation. Ce qui se dégage, une impression de légèreté, et ça a en plus l’air facile à piloter, un peu comme sur une console de jeu… idée reçue évidemment. On res- sent la satisfaction du pilote à partager son plaisir. Le courant passe forcément. Petit passage au raz du sol puis au-dessus de l’autoroute histoire de se rendre compte de la vitesse avant d’atterrir, en douceur, comme le reste. A. Top La voilure est celle d’un bateau, elle peut résister à une force de cinq tonnes. Rassurant lorsque l’on sait que la vitesse de croisière avoisine les 200 km/h. Guide de l’ULM Pas un deltaplane, pas un avion, encore mois un parapente, l'Ultra léger motorisé possède son permis, ses propres règles et comprend plusieurs catégories. Le paramoteur (une voile et un moteur situé dans le dos du pilote), le pendulaire (voile rigide triangulaire et son chariot à moteur), le multiaxe (sorte de petit avion), l'aérostat ultraléger (sorte de dirigeable à moteur) et l'autogire ultraléger (sorte de petit hélicoptère avec un rotor libre sur le dessus et une hélice souvent à l’arrière). La puissance d'un ULM est comprise entre 25 et 100 cv, pour un poids de 300 kg maximum pour un monoplace, 450 kg sans parachute pour un biplace, deux passagers étant la capacité maximale. Les moteurs ne sont pas « certifiés avions », d'où une certaine animosité entre les deux disciplines. L'association Les godasses volantes forme les pilotes d'ULM, un brevet qui comprend deux parties: l'une théorique auprès de la direction générale de l'aviation civile (DGAC de Lille), l'autre pratique, sorte de leçons de conduite. Entre quinze et trente heures de vol peuvent suffire, l'âge minimal pour débuter étant de 15 ans. Association Les godasses volantes, tél. 03 21 59 21 89 ulmnordpasdecalais.free.fr Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 21 Adrien Petit, du côté de Nogent ! ARCEL, Alain et Adrien, le « Petit dernier » ! 1,87 mètre tout de même et 78 kilos. Un beau gabarit de « rouleur, baroudeur, pas mauvais au sprint ». Son grand-père fut l’une des gloires du Véloce-club auxilois juste après la Seconde Guerre mondiale ; son père un des meilleurs pistards régionaux des années soixante-dix ; Adrien Petit, 18 ans, pourrait devenir le chef de file de cette relève que le cyclisme régional attend de « cale-pied » ferme. Il attaque la saison 2009 dans les rangs du club de Nogent-sur-Oise, l’élite des amateurs, l’antichambre du professionnalisme. M « Pas de pression, une année de découverte », confie Adrien qui suit à la lettre le plan d’entraînement conçu par Charlie Leconte, son directeur sportif. « Je vais d’abord faire le boulot de l’équipe et m’habituer au kilométrage. » Et les petites attaques de temps en temps : « Adri ne s’avoue jamais vaincu. Il a du tempérament », souligne Alain le père. Il l’a prouvé au mois d’août, dans l’Allier, en prenant la 5e place du championnat de France du contre-la-montre juniors, loupant le podium de quelques secondes… Et dire que le meilleur junior de la région en 2008 n’a commencé le vélo qu’il y a trois ans! « Après onze ans de foot, j’ai fait un peu de VTT puis j’ai signé au Arras Vélo-club ». Quatre victoires chez les cadets, beaucoup de motivation, arrivée à Wasquehal (le Pôle France) et dix bouquets chez les juniors 2. Une montée en puissance comme on en voit peu dans ce milieu. Qui plus est, Adrien Petit est l’un des rares coureurs à avoir gagné en Belgique: deux jolis succès, la Beverbeek Classic et la 3e étape de la Keizer Der Juniors. Il a fini sa saison en trombe, 3e du Chrono des Nations. 2009 sur le même rythme ? « Je vais essayer », sourit le jeune homme qui vit à Habarcq. Tout en pensant au Bac STG, maman y tient beaucoup. Catherine-lès-Arras et Mont-Saint-Éloi. Après avoir affronté le chronomètre, les coureurs s’élanceront d’Arras pour rejoindre le parc départemental d’Olhain: « le même final que lors des Quatre jours de Dunkerque 2007, explique Alain Petit. Mais grosse différence, le parc sera ouvert à la circulation dans le sens de la course ». Ouverte aux équipes professionnelles continentales et aux meilleurs amateurs, la Boucle de l’Artois – Trophée Arras Leader a un succès fou: « Nous sommes complets avec 25 équipes de six coureurs. Nous n’avions jamais eu autant de demandes! » Les Russes – lauréats en 2006, 2007 et 2008 – seront-ils encore de la partie? Réponse à Olhain le 4 avril vers 17h30. Chr. D. Grand prix de Lillers et Boucle de l’Artois www.boucledelartois.fr Adrien disputera sa 1ère course continentale le dimanche 8 mars à Lillers. Un 45e grand prix de Lillers – Souvenir Bruno-Comini que vise Benoît Daeninck, le leader de Nogent-sur-Oise. Déjà vainqueur en 2007, 2e en 2008, Daeninck espère s’appuyer sur sa « légion nordiste » (Petit, Santy, Molmy, L’équipe du mois ) ) )) Bar) pour s’imposer. Adrien aurait ensuite « bien envie » de participer à la 20e édition de la Boucle de l’Artois, épreuve organisée par… papa! Or, son club le verrait plutôt sur un contre-lamontre comptant pour la Coupe de France. Cette 20e Boucle de l’Artois se disputera en trois actes. Une étape en ligne pour commencer le vendredi 3 avril, entre Hesdin et Bapaume (deux nouvelles venues dans le club des villes de la Boucle), soit 170 kilomètres en passant par Auxi-le-Château et Frévent. Grande nouveauté: un contre-la-montre de 15 kilomètres, le 4 avril au m a t i n , e n t r e Sainte- Photo Jean-Marc Hecquet ))) ) mars 2009 Texte : A. Top - Photo DR Football Trois ans qu’il existe ce championnat de France « excellence UNSS » et trois ans que la section football féminin du lycée Henri-Darras de Liévin accède à la finale contre Montpellier, pour deux victoires consécutives. Elles sont quinze à être titrées, quinze à évoluer dans trois des meilleurs clubs régionaux (Hénin-Beaumont, Arras et Gravelines). La phase finale, du 4 au 6 février à Saint-Malo a été rondement menée par les protégées d’Hervé Grimbert (professeur d’EPS), Jacques Hénot (entraîneur) et Nathalie Jarosz (entraîneur adjoint), s’imposant en poule 4-2 face à Angoulême et Vaulx-en-Velin, équipe qui compte dans ses rangs trois internationales cadettes évoluant à l’Olympique Lyonnais… En finale elles ont retrouvé leurs « amies » héraultaises. Face à une équipe athlétique, les artésiennes ont fourni un match solide avec un bloc défensif hermétique. Victoire 2-0, buts signés Laurine Chemery sur coup franc et Mégane Duval. Rendez-vous le 13 avril en Turquie pour les championnats du monde. Lycée Henri-Darras de Liévin Champion de France UNSS 2009 de football féminin Adrien Petit ne s’avoue jamais vaincu. Il a du tempérament. Régate du Pas-de-Calais Saint-Laurent encore et toujours Autrefois de l’Artois, maintenant du Pas-de-Calais, la régate internationale organisée pour la 14e fois par l’ASL Saint-Laurent-Blangy marque le début de la saison de canoë-kayak en Europe. Pour quelques-uns des plus grands clubs du continent, le rendez-vous est incontournable et pour les sportifs c’est le moment de s’étalonner après une longue trêve. Épreuve originale qui se déroule en deux parties, un contre-la-montre de 2000 m le matin et une finale à six sur 800 m l’après-midi, la régate consacre toujours des athlètes de premier plan. Ainsi, en kayak hommes seniors, la victoire du champion du monde Cyrille Carré, l’un des rares avec la junior néerlandaise Lize Broekx, et la cadette britannique Emily Lewys, à avoir contrarier les plans de l’ASL. Car malgré une opposition de grande qualité, le club local a largement dominé les débats, confirmant ainsi son leadership national. Course éminemment intéressante à suivre: la finale du canoë avec la bagarre annoncée entre les représentants du Pas-de-Calais, Mathieu Goubel (Boulogne), Thomas Simart et Mathieu Beugnet (Saint-Laurent). Et, comme l’an dernier, la victoire revenait à Thomas Simart devant Mathieu Goubel, la 3e place allant à l’international parisien Stéphane Hascouët. Daniel Costa (Tudense) finissait 4e et Mathieu Beugnet, 5e. Que du beau monde! Autre course très ouverte, le kayak dames seniors au départ duquel ne figurait pas la médaillée olympique locale Marie Delattre qui attend un heureux événement pour le mois de mai. Mais comme la relève est là, cela n’a pas empêché Saint-Laurent de briller, en prenant les 1re, 3e et 4e places avec Gwendoline Morel, Julie Raeckelboom et Émilie Pecqueur. Pas mal mais pas aussi bien que les céistes juniors hommes qui, eux, plaçaient Romain Beugnet, Adrien Bart, Pierrick Martin et Jason Le Bot aux quatre premières places. Enfin soulignons la victoire, pleine d’autorité, de Pierrick Bayle en kayak cadets. Reportage photo de Ph. Vincent-Chaissac sur echo62.com 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac Ils retrouvent le Pas-de-Calais avec leurs coéquipiers de 1958 Handball : Vincent, Wizniewski et Kopa Billy-Montigny à la fête EMETTER, Piantoni, Fontaine… Les trois Pas-de-Calaisiens, Wizniewski (Marles-lesMines), Kopa (Nœux-les-Mines), Vincent (Labeuvrière). Et quelques autres: Chiarelli, Douis, Penverle, Marcel, Lerond. R Héros de la coupe du monde de football 1958, en Suède. Ces hommes qui font incontestablement partie de l’histoire du sport français mais dont les noms ne veulent pas toujours dire grandchose pour les plus jeunes générations, seront dans le Pas-de-Calais, le 28 mars, à l’invitation de Urgence Humanité créée en 1996 pour aider un prêtre missionnaire à envoyer des médicaments à Madagascar. Avec la venue de cette glorieuse équipe de France, le président Henryk Witkowski veut entretenir la mémoire collective. Rappeler que de très nombreux footballeurs ayant évolué au plus haut niveau ont été formés chez nous… Pour beaucoup d’entre eux, d’origine polonaise, le football était un moyen d’échapper à la condition de mineur qui leur était réservée. Mineur, il a été, footballeur, il restera. « Je me suis sauvé » dit Raymond Kopa, sans doute le plus emblématique des joueurs de la génération 58 parce qu’il a aussi remporté trois coupes d’Europe des Clubs champions avec le grand Réal… Pour autant ses coéquipiers pas-de-calaisiens ont eux aussi écrit des lignes indélébiles dans les registres du football français: 46 sélections en équipe de France pour Jean Vincent; plus jeune footballeur international français de tous les temps pour Maryan Wizniewski. Les revoir entourés de la plupart de leurs coéquipiers tricolores de l’époque est un événement. En savoir + echo62.com Raymond Kopa, trois coupes d’Europe et un ballon d’or. Le programme du samedi 28 mars DIMANCHE 28 JUIN 2009 Parc d'Olhain (62) 4ème édition Kopa naugurera une rue Kopa à Liévin à 14 h 30; il dévoilera une plaque commémorative apposée sur sa maison natale rue du Chemin-Perdu à Nœux-les-Mines à 16 h. À Marles, salle Pignon, projection du film sur l’épopée des Bleus de 58, puis au Vieux-2, vernissage d’une exposition photo (19 h). Autant d’endroits où il sera donné au public de rencontrer les joueurs. Parcours Parcours vallonné vallonné en en forêt forêt 1023 coureurs et 256 équipes en 2008 10 € / pers. Seul ou en relais libre par équipe de 4 maxi, parcourez le plus grand nombre de tours de 2 km en 6 heures. 3 ravitaillements (2 réservés aux solos) , kinés, douches, parking, éponges, brumisateurs, puces électroniques, écrans plasma avec affichage des résultats en direct. Animations gratuites (concerts, châteaux gonflables). NOUVEAU - Challenge Ultra du Pas-de-Calais et challenge entreprises 6H de l’Écho + Trail de la Côte d’Opale (13 septembre 2009) Info : trailpasdecalais.com et echo62.com/course Résultats, informations et photos sur les éditions précédentes : w w w. e c h o 6 2 . co m / co u r s e Infos : 0 6 0 8 8 6 0 9 1 4 f. ro l l i n @ e c h o 6 2 . co m Entreprises, clubs, associations : la course idéale pour la cohésion d’équipe. La Ligue Nord Pas-de-Calais de h a n d b a l l retiendra de la quatrième édition du Tournoi des Beffrois qu’elle a été une réussite sur le plan sportif avec la première victoire finale de Dunkerque, et populaire, avec partout un public venu en nombre. Mickaël Grocaut, au poste de pivot contre Madhia. À Billy-Montigny, l’on se souviendra d’avoir accueilli une belle affiche, celle de la première journée du tournoi, dans une salle (presque) toute neuve, à la hauteur des ambitions des Carabiniers qui jouent dans le championnat de N2, et d’avoir pu honorer l’enfant du pays Mickaël Grocaut, Mike, joueur important de l’effectif de l’USDK, capable de jouer au poste de pivot comme à celui d’arrière. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait dans le match contre l’équipe tunisienne de Madhia, profitant du large temps de jeu qui lui était accordé par Yérime Sylla pour se montrer à son avantage et inscrire trois buts, contribuant ainsi au succès de son équipe (38-24). L’autre rencontre opposait Chambéry à la formation allemande de Dormagen, les Savoyards s’imposant eux aussi aisément (30-24). Dunkerque et Chambéry ayant aussi gagné lors de la deuxième journée (28-20 contre Dormagen et 35-25 contre Madhia), l’opposition franco-française programmée en épilogue de ce tournoi organisé en formule championnat, faisait figure (espérée) de véritable finale. Dunkerque l’emportant 29-24. La France victorieuse dans le tournoi féminin des VI Nations Essai transformé pour Arras Bien belle journée pour le RC Arras, ses Lionnes, et le comité des Flandres qui accueillaient l’équipe de France féminine dans le cadre du tournoi des VI Nations. Une première pour la capitale artésienne et le Pas-deCalais qui avaient là l’occasion d’acquérir ou de conforter des savoirfaire en termes d’ac- La Montpelliéraine Élodie Poublan file à l’essai et met l’équipe de France cueil, d’hébergement, de à l’abri d’une mauvaise surprise. restaurataion, et qui ont donné à l’événement la dimension qu’il annexe où l’équipe de France A explosait méritait. Le public venu nombreux, de son homologue écossaise, 61 à 0. tout le Nord de la France jusqu’à Paris À Arras, l’essai est transformé. Avec cette où le rugby féminin est très implanté, un belle promotion, le rugby féminin a désormatch engagé avec du suspense, et en mais toutes les chances de s’y enraciner… prime une victoire des tricolores (25 à 12) En espérant voir rapidement une Atrébate face une équipe écossaise volontaire, ont en bleu-blanc-rouge pour marcher dans les fait un succès de cette journée. Celle-ci pas de Corinne Devroute, l’ancienne interavait d’ailleurs bien débuté avec une pre- nationale venue de Dijon pour retrouver mière victoire tricolore sur le terrain sa terre natale et participer à la fête. Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 23 Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac et A. Top Meeting d’athlétisme du Pas-de-Calais Seul ou en relais Appétits réveillés Le marathon du Louvre dans toutes les têtes comme le premier au monde, le meeting en salle du Pas-de-Calais a fait son retour au stade couvert régional qui a fini sa rénovation. Les 5000 passionnés, sportifs, invités ou curieux massés dans les travées, témoignent de l’intérêt et de l’attachement de tous à ce grand rendez-vous. R auteur d’un jet à 18,88 m, aura fort à faire s’il veut revenir à la hauteur de son principal rival. Le reste du meeting fut une succession de petits événements avant un feu d’artifice. Blessure de la tête d’affiche Dayron Robles, record d’Égypte à la hauteur pour Samir Lotfy, ovation pour Ladji Doucouré vainqueur de sa série du 60 m haies, élimination de Ronald Pognon sur 60 m, meilleure performance personnelle de l’année pour Murielle Hurtis, Loin de la folie engendrée show Abdoulaye Diarra (2,24 m par les records mondiaux des à la hauteur et deuxième place Bubka et Fredericks, derrière l’Allemand Tim Christie et Ottey, des tentaRiedel). Et enfin, l’explication tives de Gebreselassie, de attendue sur le « mile » entre Mutola, ou encore du fan club Bernard Lagat, Mehdi Baala de Galfione, cette édition 2009 et Deresse Mekonnen. Les a cependant réveillé les appétits trois hommes se sont livrés à re t de spectateurs qui ont eu un peu un dernier tour de folie qui du n remis Rome. ie b t s ’e à de mal à entrer dans la compétia mis le feu au stade, Baala nnu diri s Salim S u’il a co toire tion malgré le coup de maître de rible accident qne une belle vic passant Mekonnen à 100 m sig ut. Salim Sdiri à la longueur. Un À Liévin,7ilm au premier sa de l’arrivée pour un 8,1 8,17 m au premier essai, suffisant avec record de France et une pour l’emporter devant le tchèque deuxième place derrière Bernard Lagat qui, lui, Roman Novotny et Ibrahim Camejo, médaillé de était sur une autre planète. Les appétits sont bronze aux J.O. 2008. Juste après lui, Yves réveillés: reste (et ce n’est pas le plus facile) à Niaré envoyait son poids à 20,11 m, nouveau imaginer le plateau de l’année prochaine. record de France réalisé au nez et à la barbe de Sur echo62.com : en images, le meeting du PasGaëtan Bucki qui détenait la couronne de-Calais, les championnats de France indoor, (20,01 m). C’est sûr, l’Artésien, néo Lillois, les régionaux de cross à Douai. ESTÉ La date limite d’inscription est fixée au 28 avril… Mais, exception faite de quelques pointures qui attendent encore un peu, les marathoniens qui préparent déjà l’échéance, n’attendront pas cette date butoir pour envoyer leur bulletin d’engagement au marathon de la Route du Louvre. Épreuve populaire et festive, avec départ à Lille et Le marathon du Louvre est avant arrivée à Lens, le rendez-vous tout un défi personnel. Ici José Davin (Artois athlétisme) lors de fait l’objet de toutes les attentions en matière d’animations. l’édition 2006. Il y en aura une tous les kilomètres (ou presque) promet Ludovic Tierrie, de la Ligue Nord Pas-de-Calais d’athlétisme: une fanfare, un géant, un signe distinctif… Et plus on approchera de l’arrivée, plus ce sera fort. Le parcours sera celui des deux premières éditions, avec la côte de Loos-en-Gohelle qui fait si mal, mais qui permet, malgré tout, d’avoir de meilleurs temps à l’arrivée. Trois mille participants sont attendus: de purs marathoniens, et des relayeurs (par équipe de six) qui partiront en même temps et prendront le même parcours. Pas un ekiden, même si cela y ressemble beaucoup, pour éviter des passages de relais en pleine campagne et privilégier l’animation à Emmerin, Don, Bauvin, Wingles et Loos-enGohelle. Voilà qui permettra à des coureurs (licenciés ou non) insuffisamment préparés pour un marathon, de se mettre dans l’ambiance. Et pour ceux qui veulent faire un temps sur le marahon proprement dit, de se mettre régulièrement dans la foulée d’un coureur frais. Un exemple unique en France. 10 km et randonnées seront également au programme. Les grands du Pas-de-Calais Fanny Pruvost Discipline : athlétisme Née le 21 mai 1979 à Saint-Omer Domiciliée à Houlle Profession : chargée de mission sport santé Club actuel : RC Arras Clubs précédents : Saint-Omer et Liévin Fanny Pruvost n’a jamais pu inscrire un titre national ou international à son palmarès. Pourtant elle fait partie des grandes athlètes du département. Pour preuve, son appartenance à l’équipe olympique Pas-de-Calais. Depuis sa première qualification à un championnat de France, en 1995 à Castres, elle est chaque année, présente à au moins un grand rendez-vous national. En cross-country et/ou sur piste, avec comme meilleur résultat une médaille d’argent sur le 1500 m indoor en 2007. Championne régionale de cross court à Douai, 2e des interrégionaux de cross long à Reims, elle sera encore présente aux France, le 15 mars à Aix-les-Bains, avec l’envie d’entrer dans le top 10. Ensuite, elle retournera sur la piste avec un programme qui reste à définir. 1500 m, 3000 m steeple? À 30 ans, elle sait qu’elle n’a pas le droit de se tromper si elle veut retrouver le maillot de l’équipe de France qu’elle a endossé à 7 reprises, lorsqu’elle était junior/espoir. À l’époque, elle avait disputé un mondial de cross à Marrakech et surtout un championnat d’Europe du 3000 m steeple où elle avait terminé 4e, en 2001. Prête à faire de gros sacrifices, elle envisage même de passer sur le marathon avec l’espoir d’une qualification pour les jeux de 2012, sous la houlette de J.P. Wattele, son entraîneur de toujours. Après, elle pourra penser plus sérieusement à se tourner vers d’autres disciplines où ses qualités d’athlète lui permettent d’avoir de beaux résultats. Déjà en octobre dernier, au Touquet, avec Frédéric Dive du COT Calais, elle est montée sur la 3e marche d’un podium des championnats de France de bike & run. Fanny n’a pas fini de faire parler d’elle. MARS 2009 24 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Rubrique tenue par Jean-Yves Vincent Livres… Ne sont présentés dans ces pages que les livres reçus et lus par la rédaction. Elle attribue le marque-page à un ouvrage qui l’a plus particulièrement touchée. BRUNO VOUTERS, J.-M. BEDORET Charles Gadenne ouverte avec tous les verbes contenus : dessiner, écrire, sculpter, modeler, ouvrir, fermer… Cela pourrait être aussi la main de l’écrivain qui a su rendre l’artiste tout proche. Gadenne attablé dans le rond de la lampe, dans les courées de Roubaix à parler de son enfance, dans le couloir à dessins de sa maison de SaintPol-sur-Mer. « De son passage sur terre, Charles fait obligation de vitalité » écrit l’auteur. Une devise qui oblige, fil rouge d’un livre qui n’a ni début ni fin, avec des dessins au jour le jour. « Ateliergalerieditions », Christophe Maes, 3 place Jehand’Aire, 62120 Aire-sur-la-Lys. ISBN 978-2-916601-02-1, prix 29 € Difficile de ne pas aimer l’œuvre de Charles Gadenne, une œuvre racontée dans la terre, le bronze et le dessin. L’ouvrage débute par la photo d’une main gauche « pouce puissant, doigts noueux, et puis ce creux de bronze en lequel les lignes de tête, de cœur et de vie se sont fondues ». C’est la main du sculpteur et elle dit tout de sa puissance créatrice ; une main DAVID JAMIN Ou le livre catalogue d’un peintre qui passe sans manière du fusain à l'huile ou à l'aquarelle. Source d’inspiration : l'homme à la fois clown triste, musicien ou homme pressé… L’atelier se trouve au Clos Bohème, 447 rue de l'Église, 62340 Boucres. Hâmes- http://www.davidjamin.fr Éditions Lelivredart, prix 25 € + port 6 €. ANNEZIN L’album de la mémoire La mémoire annezinoise ou l’illustration par la photo et le texte de la vie communale: les commerces, les cafés, les entreprises, la mine, le moulin, l’agriculture, le conseil de fabrique, la Joc. Un travail de recherche réalisé par l’association Les amis du musée de poche avec la participation des habitants qui ont sorti des tiroirs photos et documents inédits. On y découvre, nostalgique, une mémoire sépia, au reflet de miroir PIERRE DUPONCHEL Le Relais envers et contre tout Ingénieur Arts et Métiers, Pierre Duponchel a abandonné en 1984 une carrière toute tracée dans l’industrie pour créer le Relais. Une entreprise à but socio-économique dont la priorité est de remettre au travail par la collecte, le tri et le recyclage du textile usagé des personnes en marge et leur redonner ainsi une place dans la société. Le relais ou plutôt les relais ont ainsi permis la réinsertion de plus de 1 200 personnes en France, au Burkina Faso, au Sénégal et à Madagascar. Le livre est bâti sur des entretiens. Il raconte le combat permanent pour la reconnaissance des spécificités du secteur de l’insertion. C’est un livre de convictions, on y croise l’abbé Pierre, le père Léon, Martin Hirsch qui a rédigé la préface… On y lit le parcours d’hommes pugnaces persuadés que la lutte contre l’exclusion se doit de déplacer toutes les montagnes et toutes les lois. Les magasins Ding fring ; Métisse, un matériel isolant fabriqué à partir du recyclage ; des peintures écologiques, il ne s’agit pas d’assistanat mais du travail de gens fiers et inventifs. « La vie, c’est dur », constate Pierre Duponchel, « mais quand on est dans l’action, on s’aperçoit qu’on n’est pas impuissant, que ce qu’on construit est bon… Ce sont certes de petites choses, mais elles permettent d’avancer ». À force de persévérance, à force de conviction… merci monsieur Duponchel ! Éditions Rue de l’échiquier ([email protected]), ISBN 978-2-917770-01-6, prix 12 € i vous fréquentez le roman noir américain – le dur, le vrai, le tatoué – vous avez forcément croisé son nom. Freddy Michalski a traduit en français presque tous les romans de James Ellroy, le maître incontesté du polar. Mais aussi ceux de James Lee Burke, Elwood Reid, Edward Bunker. S 120 bouquins au total… depuis 23 ans, depuis le fameux « Lune sanglante » de James Ellroy. « Quand j’ai lu le premier Ellroy, j’ai reçu un coup de poing dans l’estomac. C’était étonnamment à part », raconte F. Michalski. Enseignant l’anglais dans un IUT de la région parisienne, il avait fait un essai de traduction pour les Éditions Rivages et François Guérif, le patron, fut séduit par le boulot du prof. Entrée immédiate dans l’univers du polar ; univers que Freddy fréquentait assidûment en lecteur. Né en 1946 à Marles-lesMines, fils de mineur, sang polonais dans les veines, Freddy Michalski a grandi dans les corons, fait ses études au CEG d’Auchel, à l’École normale d’instituteurs d’Arras puis à l’École normale supérieure de Cachan. Licence d’anglais, maîtrise, capes et agrégation. Itinéraire classique ! Avec une vraie passion pour la langue de Shakespeare, née en écoutant le rock et le blues sur Radio Caroline. Après avoir posé le pied sur « Lune sanglante », Freddy Michalski a enchaîné les traductions pour plusieurs maisons d’édition : Rivages, Le Masque, L’Œil d’Or. Retraité depuis quatre ans, Freddy Michalski vit en Dordogne et « tous les jours, il ne fait que ça : traduire ! » L’ordinateur et le logiciel Word ont succédé aux cahiers à petits carreaux. La méthode n’a par contre pas changé : « On ne traduit pas que du sens, on traduit quelque chose qui est de l’ordre de l’émotion », explique F. Michalski, très attaché à respecter l’étrangeté, la rythmique, la musique des auteurs. Même avec une parfaite connais- Photo L’Écho du Pas-de-Calais Portrait de traducteur Freddy Michalski Des romans en black et noir Il a même traduit de l’écossais en chti ! sance de l’anglais, de l’américain, le traducteur est confronté à moult obstacles : l’argot des marines ou des flics, les vocabulaires cajun ou Navajo, sans oublier les jeux de mots, les métaphores. « Il faut trouver des clés, téléphoner aux auteurs parfois mais il n’y a jamais de solution absolue. » Et finalement le traducteur fait ce qu’il veut d’un livre, il se l’approprie… « C’est un bien ou c’est un danger, confie Freddy. Une traduction plaît ou déplaît. J’ai été encensé et en même temps complètement descendu ! » Alors finalement, on ne lit pas du Ellroy mais du Michalski ? « Je ne suis pas un auteur. L’idéal c’est bien sûr de lire en version originale. La traduction est un plaisir solitaire et égoïste. » Plaisir de donner une nouvelle peau à un corps. Et peu importe sa couleur, même si Freddy Michalski préfère le… noir. Christian Defrance Écoute-voir ancien. Photographiés en juillet 1944, Michèle, Jacqueline et Daniel, bambins d’alors referment l’ouvrage. Disponible au musée, prix 7 €, ou avec 2,50 € de port chez P. Honoré, 2, rue du Docteur Roux 62232 Annezin. L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Dans le bagage d’Aldric, la lourdeur d’un passé cruel qui fait la trame de l’intrigue de l’ouvrage. Société des écrivains, ISBN 978-2-7480-4062-3, prix 21 € DIDIER CHIRAT ALAIN FACQUEUR Les aventures d’Aldric le Mérovingien Sympathique aventure moyenâgeuse, époque où Arras s’appelait Nemetacum et Boulogne Gésoriacum ! Règne sur la France d’alors l’étourdi roi Dagobert et le bon Éloi. Héros du livre: Aldric, un homme en fuite trouve refuge comme ouvrier de ferme à Tervana (Thérouanne), ville-cathédrale qui sera quelques siècles plus tard rasée par Charles Quint. 40 récits curieux et édifiants Des récits « curieux et édifiants », voilà un bon moyen pour un professeur d’histoire d’intéresser ses élèves ou ses lecteurs. Et on se laisse prendre, on picore au fil du temps : les grands instants, les grands personnages, les faitsdivers historiques de l’antiquité à la période contemporaine. En résumé, des crucifiés de la voie Appienne à Marius Jacob, le robin des bois des temps 13 salon du livre policier à Lens e Entre chat noir et miroir brisé reize ! Chic, le chiffre porte-malheur ! Idéal pour un salon du livre policier. Entre chat noir et miroir brisé, la treizième édition de la manifestation sulfureuse aura lieu les 28 et 29 mars, salle Jean-Nohain à Lens. Treize... très apprécié depuis ses débuts, ce festival de la terreur a déjà pris toutes les formes. Chaque année, il a été réinventé et bouleversé de bonnes idées. Il a donné à la médiathèque Robert-Cousin une prestigieuse renommée. T Ils seront quatre-vingt ; de ceux qui font le plus frémir. Les amateurs de tremblements, de tressaillements, se réjouissent déjà. Le salon du livre policier est l’occasion unique de rencontrer les inventeurs d’effroi. Peut-être, même de les toucher... En tout cas de plonger les yeux dans leur regard et de poser la question qui brûle : où-allezvous-chercher-tout-ça ? Reste qu’il va falloir être capable de supporter les réponses... L’an dernier, près de trois mille personnes ont croisé les hommes de plume et se sont attachées à leurs derniers succès. Multiplication d’autographes, de croquis d’auteurs de bandes dessinées, d’échanges et de rires. Bis repetita placent. D’autres milliers de visiteurs sont attendus cette année et plus de six cents enfants et adolescents participeront à l’événement. Des auteurs (Jean-Hugues Oppel, Gilles Fresse, Béatrice Nicodème, Roger Judème...) ont accepté de les rencontrer en classe. «Nous misons sur les liens qui vont se créer pour développer l’intérêt des élèves pour la production des auteurs. L’objectif avant tout est de faire lire les jeunes...» expliquent Dorothée Bourgeois et Isabelle Prévost de la médiathèque. Parmi les attractions, une «Murder Party»* est organisée. C’est un jeu d’enquête à partir d’un crime, animé par des comédiens, qui s’adresse aux adultes et aux adolescents. Il devrait remporter tous les succès. Pour la troisième année, un prix littéraire sera décerné. C’est «Le Prix du premier roman policier de la ville de Lens». Vingt et un titres ont été retenus après une première étape, un comité de lecture en a sélectionné quatre. Les finalistes seront départagés par des professionnels et le grand gagnant se verra remettre la somme de 1 500 €, à l’inauguration du salon. Le suspense est entier mais, cette fois ceux qui le pratiquent en seront les victimes... Marie-Pierre Griffon * Inscription obligatoire. Rens. 03 21 69 08 30 polarlens.avenueduweb.net 25 modernes; du comte Rollon au mystère du Gévaudan… G. GUYOT, G. DEFFRENNES Editions Grancher, ISBN 978-2-7339-1040-5, prix 21,50 € Montigny-en-Ostrevent 1962. « Je m’en souviendrai de m’première journée à l’fosse! Le pendu c’était Léon Guilbert, dit Beau Léon. Et c’était pas un suicide, il avait été pendu après avoir été poignardé. Quelle Histoire! ». Et en marge de l’intrigue, une illustration de la vie des mineurs, il y a cinquante ans. JEANNE MAILLET Contes pour Nina et Léa Quand la sauterelle, le hanneton, la chenille et le mille-pattes veulent faire la course, la partie est inégale ou encore lorsque le hérisson veut se faire caresser, il faut que Nina s’en mêle! Des contes de mamie pour les toutes petites oreilles! Un livret illustré par Annie Guyard. Éditions Christian Navarro, ISBN 2-91409-25-X, prix 10 € JO. DESFACHELLES L’aquarelle désaccordée Partie de main chaude avec les mots, l’auteur propose au travers de sa poésie aux rimes déchirées, froissées, une palette aquarelle des temps de la vie. Editions Vs plume, ISBN 2-914725-18-3, prix 15 € La salle du pendu Editions OuestFrance, ISBN 978-2-73734435-0, prix 12 € PATRICE DUFÉTEL Le guerrier Mandchou Insupportable cache-cache de la vie, un frère meurt. Pour lui rendre hommage, l’auteur a choisi l’écriture et la métaphore d’un guerrier Mandchou, rompu aux combats au long cours. Une statue témoin de la vaine lutte qui se poursuit, du moins l’auteur le suppose-t-il au-delà des steppes brûlées par le vent. Un livre tendre sorti en 2008. [email protected] Editions Amalthée, ISBN 978-2-35027-662-5, prix 9,50 € 26 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Entre néons blancs et humour noir O Allez, osons les comparaisons! Souvenez-vous, Marcel Pagnol laissait dire à Honoré Panisse, agonisant: « De mourir, ça ne me fait rien. Mais ça me fait de la peine de quitter la vie! » ou encore « Qu’est-ce qu’ils ont à pleurer autour de mon lit? C’est déjà bien assez triste de mourir… S’il faut encore voir pleurer les autres! » Désormais, il faudra ajouter à la collection les phrases de Doreen Vasseur: « C’est pas la mort qui me fait peur, c’est le vide que ça laisse! » ou « C’est pas juste, j’avais encore des choses à faire! » Le Théâtre de la Fiancée s’attaque encore une fois au plus sensible. Accompagnés par le souffle (le dernier?) d’un excellent accordéon, quatre comédiens s’attardent pendant une heure sur la vieillesse et la mort. Entre néons blancs et humour noir. Entre saupoudrage de terre sur scène et éclairage de fleurs sur écran. Véritable personnage à part entière, la vidéo pose en effet en scène couronnes mortuaires et rides profondes. Elle présente Paulette, 75 ans, qui raconte sa longue vie passée et sa petite vie à venir, si petite… Pendant que Paulette parle, sur scène: une chorégraphie, trois pas de danse et l’évocation des milliers de morts à Auschwitz, à Tchernobyl. Panorama accablant de toutes les dernières heures: celle du centenaire; celle, subite, du nourrisson; celle de l’enfant de cinq ans happé par un 38 tonnes… Et des questions qui filent, sans réponse: « Est-ce qu’on sait quand on meurt? »; « Est-ce qu’il faut que quelqu’un meurt pour que quelqu’un puisse naître? »; « Est-ce que ça fait mal? » Autant d’interrogations que Doreen Vasseur et les comédiens de la compagnie se sont posées avant que ne com- Photo Yannick Jankowski savait Doreen Vasseur audacieuse, on la découvre risque-tout. La metteure en scène, créatrice du Théâtre de la Fiancée, a présenté à l’Espace RonnyCoutteure de Grenay « La Dernière heure » un spectacle hardi sur la mort et la vieillesse. Selon les mots de l’artiste, la production « dédramatise » et « sert d’antidote ». Elle séduit surtout, elle charme, elle amuse aussi, même si elle décoiffe et dérange… N Grenay La Dernière heure du Théâtre de la fiancée Doreen Vasseur s’amuse et crée la réplique qui tue : «Pour qu’on garde une belle image de toi, faut mourir jeune !» mence l’écriture du spectacle… Un spectacle non narratif comme les aime la Compagnie. « J’ai du mal à écrire un début et une fin car la fin des ces histoires-là, je ne la connais pas! » explique Doreen Vasseur. Le danger, selon elle, aurait été de tomber dans le pathos pour cette pièce très particulière. Le Théâtre de la Fiancée s’en est bien gardé. Il y a du rire dans La Dernière heure. « Parce que ça libère ». Du rire et du punch. Il faut dire que « Paulette nous filait la patate! » Marie-Pierre Griffon Ce spectacle bénéficie de l'aide à la diffusion du conseil général, il a été coproduit par l’espace culturel Ronny-Coutteure de Grenay Le théâtre de la Fiancée, 9 rue Mallarmé, 62300 Lens. Yannick Jankowski : 06 60 86 39 13 www.theatredelafiancee.com Montigny-en-Gohelle Fabuleuse Licorne et mythique Bestiaire forain Pour présenter le spectacle, les vieillards ont dû se creuser pour travailler la récup. Une fable pleine de mordant et de bon sens, en ces temps de sur-consommation et de gâchis généralisé ! E projet intercommunal de cirque (dites Pic) a pointé son nez rouge à l’aube des années 2000. Montigny-en-Gohelle découvrait à l’époque avec ravissement, les premiers spectacles frémissants sous chapiteau, les premiers ateliers de cirque pour enfant. Depuis, les acrobaties n’ont jamais cessé. Elles ont succédé aux sauts périlleux, aux envolées de trapèze volant et le projet Pic s’est enraciné, démultiplié. Dans ce cadre, le Théâtre de La Licorne a présenté son Bestiaire Forain, ses vieillards godichons, masqués et attachants ; ses bêtes métalliques, pneumatiques et domptées. L Depuis huit ans, comme Hénin-Beaumont, Carvin et plus récemment Grenay, Montigny-en-Gohelle cultive sa réputation flatteuse de lieu privilégié du cirque contemporain. Dans le cadre du projet Pic, inventé par Culture Commune – Scène nationale, la ville ne cesse de proposer des formations, des stages, des ateliers. Comme la pratique d’un art donne envie de rencontrer des artistes, le célèbrissime Bestiaire Forain était attendu avec la plus grande des impatiences. Il faut dire que le spectacle était précédé d’une sacrée notoriété et d’une longue, longue balade à travers le monde. Le Bestiaire, qui tourne depuis 2001, a été joué près de trois cents fois, jusqu’en Finlande, en Ukraine ou en Pologne. Il fêtait ce soir-là à Montigny, son 100 000e spectateur! Pourtant, les héros vieillards de l’histoire n’ont pas pris une ride de plus. Si derrière les masques, les comédiens ont changé, l’émotion, elle, reste intacte; aussi puissante qu’au premier jour. Ainsi, la mante religieuse en ferraille se promène sur le même fil, elle est éclairée du même faisceau de lumière et illustrée de la même poignante musique… pourtant ce sont à chaque fois de nouvelles larmes d’émotion qui montent aux yeux des spectateurs. Claire Dancoisne, Serge Bagdassarian et Patrick Smith, les metteurs en œuvre du spectacle ont eu du génie pour cette création à la fois douce, drôle, baroque et cruelle. Ils ont su bâtir des scènes qui demeurent imprimées à jamais dans le cœur du public: les numéros de l’apprivoiseur de caisses, du dompteur d’étoiles, du dresseur de boîtes de sardines ne sont pas les moindres. « C’est la dernière fois que nous proposons le spectacle dans le Pas-de-Calais… » a expliqué Claire Dancoisne qui y a monté son Bestiaire ici tant et tant de fois. Tant pis, on ira voir, revoir, le spectacle ailleurs! M.-P.G. Théâtre de La Licorne - 03 20 50 75 40 Pic et pic et Cahc À Montigny, Hénin, Carvin et Grenay, des stages ponctuels mais réguliers, liés aux spectacles diffusés, sont encadrés par les artistes. Ils sont « initiation » ou « perfectionnement », mais toujours adaptés au niveau des stagiaires. Des ateliers hebdomadaires sont élaborés et une rencontre inter-atelier a lieu chaque année. Elle permet de mieux se connaître, d’appréhender le territoire, de la Cahc notamment. Rens. 03 21 14 25 55 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 27 Photo Christophe Blanquart Textes Marie-Pierre Griffon LS s’appellent Laurent, Jean-Marc, Azzedine… ce sont peut-être bien eux, les Enchanteurs. Ceux-là même qui proposent depuis dix ans au sein de Droit de Cité, un festival séduisant, attirant, captivant. Un festival de « chansons en Pas-de-Calais » devenu indispensable et qui propose dans le bassin minier, à des prix insolents, de belles pointures et d’excellentes découvertes. Cette année ne faillira pas au rituel. Cette dixième édition est parrainée par Marcel et son Orchestre et affiche Astonvilla, Idir, Jef Kino, Jamait… et la belle Émily Loizeau. Photo J.-B. Mondino I Émily Loizeau, tendre et mordante, inventive et émouvante, le 14 mars à Bruay. L’an dernier, Loïc Lantoine avait accepté de soutenir la manifestation. Cette année, le groupe Marcel et son Orchestre sera le parrain officiel, actif, impliqué et engagé du festival enchanté. Outre la dizaine de concerts acoustiques qu’il s’est proposé de donner, il a programmé moult rendez-vous avec les jeunes, et des rencontres riches avec les groupes et les harmonies du secteur. L’aventure des Marcel et de Droit de Cité chemine depuis des années, et notamment depuis le concert de soutien aux ouvriers de Metaleurop. « C’est une vraie histoire d’amitié entre eux et nous, souligne le directeur de l’association de développement culturel. Nous sommes sur la même longueur d’ondes ! » Idem pour d’autres groupes. La Rue Kétanou, Jojo l’accordéoniste des Hurlements d’Léo, Astonvilla, Jef Kino, Idir… Les uns et les autres s’impliquent à part entière dans l’édification du festival, comme le font les villes adhérentes ou les décideurs des structures culturelles. La programmation est le résultat d’échanges chaleureux et constructifs. Rien d’étonnant, dès lors que l’affiche soit aussi alléchante. Qu’on en juge : la fragile et insolente Émily Loizeau le 14 mars à Bruay, les désormais célèbres Hurlements d’Léo le 20 à Rouvroy, les sensibles et décapants Luna Lost le 21 à Hénin-Beaumont, et nombre de groupes « pas encore grand public, encore en émergence… » d’Avion à Harnes, d’Évin-Malmaison à Hersin-Coupigny. Les chargés de mission de Droit de Cité ont ce talent fou de dénicher des musiciens dont personne n’a encore jamais entendu parler. « On n’est pas dans une démarche commerciale, explique Laurent Bridoux, on prend des risques ! » Pourtant, chaque année, l’équilibre est trouvé entre le touchant, le corrosif, l’inventif, l’émouvant, l’impertinent, le mutin, le Du 13 mars au 18 avril Séduisants Enchanteurs Marcel et son Orchestre, parrain actif et engagé de ce festival «Chansons en Pas-de-Calais». rauque et le sucré. « Il y a de plus en plus de monde, » se réjouit Laurent Bridoux. Sans doute parce que les gens attendent une alternative à la télé, et autre chose enfin que le centre commercial ou le stade de foot. Sans doute parce que aller voir Les Enchanteurs, c’est trouver une ambiance particulière et sutout, surtout, la qualité ! Marie-Pierre Griffon Marcel et son Orchestre, Jojo des Hurlements d’Léo, Discanto, Emily Loizeau, La Rue Kétanou, Les Hurlements d’Léo, Yves Jamait, Mell, Luna Lost, Baaziz, La Casa Bancale, Mark Foggo, Alexandre Kinn, le Taraf Dékalé, Les enfants du bal, Les Marjorettes de Billy-sur-Yvette, Le Maximum Kouette, Les fils de Teuhpu, Jef Kino, Astonvilla, Poney express, Tom Poisson, Idir. Programme sur demande : Rens. 03 21 49 21 21 www.droitdecite.com : un film Juste U seuil de son appartement, Simon le Calaisien pose les yeux sur le paillasson du voisin : un laconique « Welcome » se détache des fibres de coco ; du côté des spectateurs, des sourires jaunes montent sur les visages. « Welcome »… tout est dit ! L’hypocrisie du voisin délateur qui dénonce Simon pour son aide aux personnes en situation irrégulière ; la duplicité de la France Patrie des Droits de l’homme qui envoie ses soldats à la chasse aux réfugiés… En créant le film « Welcome », le réalisateur Philippe Lioret a voulu faire « un acte de cinéaste citoyen », ce sont ses mots. « C’est un truc hors-norme et dégeulasse qui se passe dans le Pas-de-Calais. On ne peut pas laisser les choses comme cela… » En avant-première dans de nombreux cinémas de la région, Welcome a été plébiscité. À Arras, invité par l’association Plan-Séquence et par Ingrid et Jean-Claude Waeghe, les responsables du Cinémovida, Philippe Lioret est venu présenter son film sous les acclamations du public. « J’ai 50 piges, a-til posé, j’avais envie de faire un truc important. J’avais l’envie énorme de faire un film sur ce sujet-là et pas sur un autre. Je suis parti d’une véritable histoire… » Le réalisateur, accompagné du scénariste Emmanuel Courcol et d’Olivier Adam (l’auteur qui a écrit « Je vais bien ne t’en fais pas », le précédent grand succès de Philippe Lioret) ont contacté les associations calaisiennes « qui font ce qu’elles peuvent pour aider les migrants », ils ont côtoyé la vie des bénévoles « et celle, infernale des réfugiés ». Ils ont écrit une histoire délicate et créé un film sincère qui s’attarde sans misérabilisme, sans excès, sur la situation des uns et des autres. Un film qui parle d’amour aussi, d’amitié, de dépassement de soi… et qui met en scène un Vincent Lindon remarquable dans le personnage de Simon (« Quand je lui ai raconté l’his- Sortie le 11 mars D Avec Firat Ayverdi et Vincent Lindon, Welcome, produit très courageusement par Christophe Rossignon. Le film a été sélectionné pour les festivals de Venise et de Berlin. toire, se souvient Philippe Lioret, il a dit : compte sur moi, je n’ai pas besoin de lire le scénario ! »), Audrey Dana et l’excellent Firat Ayverdi, lycéen de 17 ans qui endosse le rôle de Bilal, un jeune Kurde qui veut traverser la Manche à la nage… Avec les acteurs, avec les figurants (« J’ai eu un monde génial autour de moi ! »), les répétitions ont été « énormes ». « Car plus on travaille, moins on voit le travail ! », souligne le cinéaste. Rien d’étonnant, dès lors que le mot « juste » revienne sans cesse dans les commentaires des spectateurs. Peut-être pas par hasard… À une majuscule près, l’adjectif prend un autre sens… pointé par le cinéaste qui s’indigne : « Tout ça pourrait se passer en 1943. Il pourrait s’agir d’un type qui cache des juifs chez lui. Sauf… que ça se passe aujourd’hui ! » M.-P.G. 28 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Photo X Béthune et Bruay-la-Buissière Ayez peur des serial killers REMBLEZ braves gens, les serial killers sont de sortie! À Béthune, Haarmann, l’assassin de jeunes gens, monte sur scène au Centre dramatique national. À Bruay-la-Buissière, M. le Maudit, le tueur de petites filles, crève l’écran des Étoiles. Du 10 au 24 mars, les deux structures culturelles ont choisi de travailler en écho pour ce spectacle et ce film inspirés tous deux de l’histoire d’un tueur en série de 1920. T M. Le Maudit, de Fritz Lang a été tourné en 1931. Une copie neuve est sortie en 2004. C’est l’histoire d’un sadique qui assassine les petites filles et qui finit par être recherché par la pègre et la police. Friedrich Haarmann a ébranlé l’Allemagne entre les deux guerres. Surnommé le Boucher (ou le Loupgarou) de Hanovre, le serial killer a tué 27 jeunes gens en les mordant à la carotide. Les observateurs d’alors avaient sévèrement critiqué la police pour l’avoir arrêté tardivement. Il est vrai qu’il était pour eux un indicateur précieux. Il est vrai aussi que ne pas l’appréhender, c’est laisser la population dans l’anxiété… « En période de crise, plus on fait peur aux gens, plus on a de pouvoir sur eux… », souligne Françoise Delrue qui a traduit le texte et qui le met en scène à la Comédie de Béthune. Elle assure que l’entourage de Haarmann a eu une responsabilité dans ces meurtres en série. « C’étaient des graines de Nazillons, beaucoup plus conscients que lui… » Plus que le fait-divers lui-même, ce qui intéresse la metteure en scène, c’est ce qui fait écho aujourd’hui, en 2009, alors qu’une autre grave crise sévit… Écrit par Marius Von Mayenburg (un jeune dramaturge allemand) Haarmann est composé de scènes courtes, un peu comme des plans séquences. Il a donc paru évident de projeter à la même époque le film de Fritz Lang. M. le Maudit, qui s’inspire du même meurtrier, est un autre vrai miroir de société… Marie-Pierre Griffon Des tarifs préférentiels sont mis en place pour ceux qui souhaitent voir le film et le spectacle. - À la Comédie de Béthune, Haarmann du 10 au 14 mars. Mar et jeu à 19 h 30 et mer, ven, sam 20 h 30. Rens. 03 21 63 29 19. - Au cinéma Les Étoiles, M. le Maudit du 11 au 24 mars. www.cinema-les-etoiles.fr. Rens. 03 21 01 75 25. - Rencontre débat : «Cultures de la violence, le serial killer au cinéma et au théâtre», sam 14 mars, 17 h au Palace de Béthune. Donation événement à Boulogne-sur-Mer Collections Château-musée de Boulogne-sur-Mer, donnation G. Mathieu 2008. © Ville de Boulogne-sur-Mer-Adagp. Paris, 2009 Mathieu prodigue EORGES Mathieu, 87 ans, a été l’un des fondateurs de l’abstraction lyrique - qui fait la part belle au geste. Il est un des pères de la peinture tachiste et calligraphique. Longtemps oublié, c’est pourtant lui qui a fait découvrir Pollock dans les galeries parisiennes, c’est lui aussi qui a fait connaître l’abstraction française aux USA et inversement. Après l’avoir méprisé, les critiques d’art le regardent avec intérêt. Chez Sotheby's Paris, une de ses toiles a atteint l’an dernier un million d’euros ! Le peintre, né à Boulogne-sur-Mer, vient d’offrir quinze œuvres essentielles qui témoignent des différentes phases de sa vie d’artiste. Une grande chance pour le Château-musée. G « Mon premier paysage est celui des remparts qui entourent le château… » Georges Mathieu garde de Boulogne un souvenir chaleureux. La collection exceptionnelle qu’il vient de lui offrir fait du Château-musée le premier espace français dédié à ce peintre majeur. Déjà, la ville s'enorgueillait du très grand format, La Bataille de Tibériade, offert par l’artiste et exposé à l’hôtel de ville. Aujourd’hui, elle réserve à l’artiste plusieurs espaces qui tracent les phases représentatives de son travail, des années 60 aux années 90. Outre sa donation, Georges Mathieu a laissé en prêt plusieurs œuvres visibles jusqu’au 23 mars. Ainsi, le visiteur découvre-t-il, salle Collections Château-musée de Boulogne-sur-Mer, donnation G. Mathieu 2008. © Ville de Boulogne-sur-Mer-Adagp. Paris, 2009 Garcilaso. Georges Mathieu. Huile sur Toile, 1970. 97 x 195 cm Immensée. Georges Mathieu. Huile sur toile. 1964. 86 x 146 cm après salle, des petits formats de composition orthogonale; des formats plus carrés, composés par rapport au centre et calligraphiés; des gouaches tachistes; des objets d’art décoratifs: assiettes, affiches et même la maquette d’une usine exceptionnelle qu’il a conçue en Vendée. La visite est passionnante, d’autant que nombre de photos illustrent la manière dont l’artiste a réalisé ses œuvres. Un travail très physique (il parle de combat), où la performance du trait, le geste gigantesque et la prise de risque en public font irrémédiablement penser à Klein, avant l’heure. À voir de toute urgence. M.-P. G. Rens. 03 21 10 02 20 Visites commentées pour groupes sur demande. Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com (manifestations du 7 avril au 5 juin), envoyez vos infos avant le… 29 On y va ? mars Pour l’Agenda de L’Écho no 100 d’avril-mai L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 13 AN 2 Aire-sur-la-Lys Du 14 mars au 18 avril, galerie du Bailliage, Rémi Mabesoone (auteur de BD). Rens. 03 21 39 65 66 Angres Les 14 et 15 mars, 10 h-18 h, salle des fêtes, exposition philatélique, bourse d’échanges. Arques Les 7 et 8 mars, 10 h-19 h, salle du Cosec, salon de la pêche de loisirs. Arras Du 20 mars au 5 avril, Quai de la Batterie, œuvres de Dany Leriche. Du jeu au sam 14 h-18 h et sur rdv. Jusqu’au 27 avril, musée des Beaux-Arts, Les inventeurs du Temps, Trésors de la haute époque horlogère. Tous les jours (sauf mar) 9 h 30-12 h et 14 h17 h 30. Du 21 mars au 21 juin, office de tourisme, Le jardin des Boves. Visites individuelles guidées tous les jours aux heures d’ouverture de l’OT. Rens. 03 21 51 26 95. Courriel : [email protected] Du 27 au 29 mars, 14 h-19 h, université des Compagnons (23 avenue Paul-Michonneau), portes ouvertes des Compagnons du Tour de France. Site : www.compagnons.org Du 4 au 13 avril, 11 h-19 h, foire commerciale. 150 exposants dans des univers très variés. L’invité : le Cirque francoItalien. Animations quotidiennes. Ateliers pour enfants. Spectacle tous les jours à 18 h. Site : www.foirecommercialearras.com Berck-Plage Jusqu’au 31 mars, espace culturel Térébenthine (galerie Talents), Winter 2009 International, rencontre avec huit artistes internationaux. Ouvert du mer au dim 15 h-19 h. Rens. 09 65 02 77 25 Site : www.terebenthine.fr Billy-Montigny Du 5 au 12 mars, 15 h-18 h, salle Léon-Delfosse (avenue de la Fosse 2), exposition rétrospective des années 60. Boulogne-sur-Mer D. 15 mars, 9 h-18 h, espace Faïencerie, bourse aux disques. Rens. 06 26 41 60 99 www.clubjohnnyhallyday-cotedopale.com Bouvigny-Boyeffles S. 14 (14 h-18 h) et D. 15 mars (10 h-18 h), salle FlorenceArthaud, forum Histoire et Patrimoine des collines d’Artois. Conférences le dim. Calais Jusqu’au 30 avril, salle d’exposition de l’école d’Art, Nos design, œuvres de la collection du Fonds régional d’art contemporain 009 Date limite : Rens. 03 21 19 56 60. Courriel : [email protected] Calonne-sur-la-Lys D. 22 mars, 10 h-18 h, salle polyvalente, salon des Saveurs des terroirs. Rens. 03 21 26 61 09 Noyelles-Godault Du 28 mars au 18 avril, médiathèque Michel-Berger, exposition : l’Art contemporain. Noyelles-sous-Lens Cucq Les 24 et 25 mars, à partir de 15 h, salle les Près Lenclos, ateliers et exposition de poupées. Rens. 03 21 94 78 59 Étaples-sur-Mer Du 14 mars au 30 mai, musée Quentovic, Torchis, gestes d’hier matériau de demain. Du mer au lun 14 h 30-18 h. Frévent D. 22 mars, 9 h-19 h, Halle municipale, salon des collectionneurs. Courriel : [email protected] La Comté Les 4 et 5 avril, 10 h-18 h, mairie (salle des Six-Fontaines), peintures du club Comté Peinture. Du 10 au 21 mars, Au pays d’Anthony Browne. Expositions, spectacles et ateliers. Outreau Du 1er au 20 avril, centre Phénix, ferme les yeux pour voir la Préhistoire. Répliques d’objets archéologiques, exposition dans le noir. Rens. 03 21 87 10 26 Saint-Omer Jusqu’au 29 mars, le Cabaret, L’œil des Chats, œuvres de Arie de Jong. En semaine (sauf mer) à partir de 17 h, les sam et dim à partir de 11 h. Rens. 03 21 95 96 56 Calais, spectacles Du 8 au 28 mars, au Channel, Libertés de séjour, manifestation artistique, humaine et inattendue. Ce sera la compagnie belge Laika qui prendra possession des lieux. Rés. Le Channel 03 21 46 77 00 de 14 h à 19 h. Programme sur www.lechannel.org Lillers, salon D. 15 mars, 10 h-18 h, salle du Palace, Journée du tourisme. Présence de nombreux professionnels de la région Nord - Pas-de-Calais représentant des offices de tourisme, des équipements de loisirs et des produits de terroir. Installation d’un grand stand France. Entrée gratuite. Rens. OT du pays de la Lys romane 03 21 25 26 71 musique The Rapparees ; Martin Tourish. Rens. 03 21 72 66 44 Aire-sur-la-Lys S. 4 avril, 19 h, auditorium de l’école de musique, concert de musique classique, avec les Rossignols, de la chorale Air Joie et la classe d’orchestre symphonique. Aix-Noulette V. 13 mars, 20 h 30, salle Gebus, Arras J. 5 mars, 20 h 30, théâtre, Claire Diterzi. V. 13 mars, 20 h 30, Un requiem allemand de Brahms, par le chœur de l’Opéra de Lille. J. 26 mars, 20 h 30, Stacey Kent. Rés. 03 21 71 66 16 V. 13 mars, hôtel de Guînes, Rens. 03 91 19 21 44 Lens Du 3 au 21 mars, médiathèque Robert-Cousin, Hommage à Hector Berlioz par la section discothèque de la Médiathèque. Du lun au sam 10 h-12 h 30 et 14 h-18 h 30 (fermeture le sam 17 h 30, fermé les dim et jours fériés). Du 13 mars au 16 avril, galerie du Colisée, Irlande en musique – Ireland in music, peintures et photographies de Lorraine Fletcher. Du mar au ven 10 h-12 h et 15 h-18 h, sam 15 h-18 h. Les 28 et 29 mars, salle JeanNohain, salon du Livre policier. Site : www.polarlens.avenueduweb.net Lewarde Jusqu’au 24 mai, centre historique minier, Mémoire partagée, œuvres textiles de l’Atelier du Tisserin. Tous les jours 9 h-19 h 30 (sauf 1er mai). Démonstrations de tissage, de 15 h à 17 h, les 8 et 22 mars, 5 et 19 avril, 3 et 17 mai. Rens. 03 27 95 82 82. www.chm-lewarde.com Liévin Du 14 mars au 25 avril, centre Arc-en-ciel, Minimiam de Akiko Ida et Pierre Javelle. Rens. 03 21 44 85 10. www.arcenciel-lievin.fr Lillers D. 15 mars, collège LéoLagrange, rendez-vous des collectionneurs. Montreuil-sur-Mer Jusqu’au 13 avril, musée Roger-Rodière, Histoire(s) de fer. Sculptures de six artistes réunis autour d’une même passion : le travail du fer. Du mar au sam 14 h-18 h. Rens. OT 03 21 06 04 27 Dimanche 29 Mars à 16 h au Kursaal de Dunkerque & Lundi 30 Mars à 20 h 30 Salle du Casino d' Arras Locations Arras : * Magasins Auchan - Cora - Cultura - Leclerc - Virgin 0 892 390 100 - www.ticketnet.fr * Office de tourisme d'Arras - Place des héros - 03 21 51 26 95 Locations Dunkerque : * Magasins Auchan - Cora - Cultura - Leclerc - Virgin 0 892 390 100 - www.ticketnet.fr * Magasins Fnac - Carrefour - Géant - 0 892 683 622 - www.fnac.com * Kursaal de Dunkerque - Place du Casino - 03 28 65 81 81 Licence Itaprod 3-100 7469 expos, salons… Nord - Pas-de-Calais (Frac). 30 agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 cabarets « découverte » : Liz (Cherhal). www.didouda.net Du 30 mars au 5 avril, sur le campus, Festival universitaire et international des arts de la scène. Service culturel de l’université d’Artois 03 21 60 49 49 Auchel V. 13 mars, 20 h 30, cinéthéâtre, Yves Duteil. Grenay Wingles Loos-en-Gohelle Sallaumines S. 14 mars, 20 h 30, espace Ronny-Coutteure, The Rapparees ; Martin Tourish. S. 14 mars, 20 h 30, salle G.Berthe, Banditaliana avec Ricardo Tesi, le trio Perroches / Brunet / Hayes. Carte blanche à Monique Pirez avec Mouchafou, Chti Bayou, La rue du sabot. Doc Station. L. 30 mars, 14 h et 19 h. Ma. 31 mars, 10 h et 20 h, Fabrique Théâtrale, Un souvenir qui pourrait nous rester dans le cœur par la Cie Théâtre du Prisme. Ma. 10 mars, 21 h, maison de l’Art et de la Communication, Astéria par la Cie Paquita Valdès (présentation d’ateliers danse + film à partir de 19 h). Billetterie : 03 21 142 555 culture commune Rens. 03 21 67 00 67 Rens. 03 21 45 69 50 Guînes V. 13 mars, 20 h, restaurant La Péniche, repas-concert avec La Bande à Fernande. V. 27 mars, 20 h, repas-concert avec le groupe 3 Francs 6 Sous. Rés. 03 21 34 06 57 Rens/rés. 03 21 02 86 15 S. 28 mars, 20 h, l’Odéon, Ensemble Re-naissance et PierreDelannoy (au profit de la Ligue contre le cancer). Rens. 03 21 52 70 24 Auxi-le-château D. 15 mars, 17 h, salle des fêtes, le groupe Discanto (Italie), musique traditionnelle des Abbruzzes, puis échange en compagnie des artistes. Me. 1er avril, La toute petite histoire d’O par Véronique Deroide. Rens. 03 21 41 07 72, www.mirabilia.fr Béthune S. 14 mars, 20 h 30, théâtre municipal, Michel Jonasz en trio. D. 15 mars, 18 h, Un requiem allemand de Brahms, par le chœur de l’Opéra de Lille. V. 20 mars, 20 h 30, Juliette. S. 4 avril, 20 h 30, Alex Beaupain et Florent Marchet. Rens./rés. 03 21 64 37 37 V. 13 mars, 20 h 45, Le Poche, Mareva Galanter ; le groupe Valentine’s Day. V. 27 mars, 20 h 45, Mark Foggo + 1ère partie La Casa Bancale. V. 3 avril, 20 h 45, Subway + 1ère partie Paingels. Rens./rés. 03 21 64 37 37 Billy-Montigny D. 8 mars, 16 h, salle LéonDelfosse, concert des années sixties. 1ère partie, les Cartes Vermeils + 2ème partie, les Macc’s, 100% Shadows. Rés. 03 21 20 46 02 ou 03 21 20 68 20 Hautecloque S. 14 mars, 20 h 30, église, le sextuor à cordes Opus 62. Site : www.framecourt.monclocher.com Hersin-Coupigny S. 28 mars, 19 h, salle des fêtes, repas dansant et cuisine sénégalaise, animation musicale (rés. avant le 20 mars au 03 21 25 72 89). De 9 h à 12 h et à partir de 14 h, collecte de fournitures scolaires, petit matériel et vêtements au profit d’écoles au Sénégal. Lens V. 13 mars, 20 h 30, le Colisée, Denez Prigent. V. 20 mars, 20 h 30, centre A.-Dumas, The Christians. Rés. 03 21 28 37 41 D. 15 mars, 16 h, le Colisée, hommage à Franck Sinatra et aux géants du jazz avec Guillaume Coignard et Univers Jazz Big Band (spectacle caritatif). Loos-en-Gohelle D. 15 mars, 17 h, au 86 rue Condé, Sarclo en solo. Le Portel D. 29 mars, 17 h, église SaintPierre - Saint-Paul, L’ensemble Accord 21 et le soliste Marc Trenel. Au programme Puccini, Rossini, Vivaldi. Rés. 03 21 07 73 76 Lumbres S. 28 mars, 20 h, salle LéoLagrange, concert de Lyre et Harmonie. Boulogne-sur-Mer Mametz D. 8 mars, 16 h 30, les Pipots, Le Féminaire par le quatuor Ludwig avec J.-C. Drouot. V. 13 mars, 21 h, espace Faïencerie, Omar Perry + 1ère partie Ziggi. Ma. 17 mars, 21 h, les Pipots, David Linx et Diederick Wissels. J. 19 mars, 20 h 30, salle Damrémont, Julien Doré. V. 3 avril, Rockcityfest, 20 h, salle du Millénium, Mr. Jack, Rozz, Spirit. Rens. 03 21 87 37 15 Rens. 03 21 46 22 07/08 Pré-vente et rens : [email protected] Marck-en-Calaisis S. 21 mars, 20 h 30, complexe municipal des sports et des loisirs, le Variété jazz du Calaisis. Bruay-la-Buissière Noyelles-Godault V. 20 mars, 20 h 30, le Temple, Soyons classe par Éric Toulis. Les 3 et 4 avril, 20 h 30, Cabaret je avec Claude Semal et Éric Drabs. V. 27 mars, centre Léo-Lagrange, concert de l’harmonie municipale. Rens. /rés. 03 21 64 56 25 Bully-les-Mines S. 7 mars (20 h 30) et D. 8 mars (16 h), espace F.-Mitterrand, Les 8 saisons, Vivaldi – Piazzola, par l’ensemble Musica. S. 21 mars, 20 h 30, Benoît Dorémus + 1ère partie Jeancristophe. Noyelles-sous-Lens S. 21 mars, 20 h 30, centre Évasion, soirée irlandaise. D. 29 mars, 17 h, La boîte à frisson par la Cie Drôles d’idées. Rens./rés. 03 21 70 11 66 ou 03 21 70 30 40 Saint-Omer V. 20 mars, 20 h 30, auditorium, Discanto. S. 21 mars, 18 h, auditorium, Serge Bulot, Pierre Bluteau, exposition-concert de 150 instruments du monde entier. Rés. 03 21 40 98 93 théâtre Rens./rés. 03 21 39 51 31 Arras Les 17, 18 et 19 mars, 20 h 30, théâtre, Ce que nous vîmes par la Cie Oh ! Oui… Les 31 mars et 1er avril, 20 h 30, Les Aveugles par la Cie Trois-six-trente. Rés. 03 21 71 66 16 Avion S. 14 mars, 20 h 30, salle Aragon, Un jour, j’irai à Vancouver de et par Rachid Bouali. V. 3 avril, 20 h 30, salle Aragon, Dieu, la femme et l’abus par la Cie Klein Leonarte. Rens. /rés. 03 21 79 44 89 Les 20 et 21 mars, 21 h, les Pipots, Cendres sur les mains par le Group Reserv’Voir. Rens. 03 21 87 37 15 Du 25 mars au 4 avril dans le pays boulonnais, festival Mur… mur… les mots. Théâtre musical, conférence, spectacle, poésie sonore et slam. Rens. www.ville-boulogne-sur-mer.fr Outreau V. 13 mars, 20 h 30, centre Phénix, La maison de Bernarda Alba par le Théâtre de La Casa. Rens. 03 21 87 10 26 Saint-Omer V. 27 mars, 20 h 30, salle Vauban, Têtes rondes et têtes pointues par Star Théâtre. Rens. 03 21 38 55 24 Sallaumines V. 13 mars, 20 h 15, maison de l’Art et de la Communication, Singularités ordinaires par le GdRA. Rens. Mac 03 21 67 00 67. Culture commune 03 21 142 555 humour Rens. 03 21 64 37 37 Bruay-la-Buissière D. 5 avril, 16 h, espace Grossemy, Mickaël Grégorio. Rens. /rés. 03 21 62 39 10 Rens. /rés. 03 21 64 56 25 Carvin V. 13 mars, 20 h 30, centre Effel, Johan Padan à la découverte des Amériques de Darion Fo, par Laurent Cappe. Hénin-Beaumont J. 19 mars, 10 h et 15 h, V. 20 mars, 10 h et 19 h, l’Escapade, Une Chenille dans le cœur par la Cie Viesavies / Bruno Lajara. J. 26 mars, 19 h. V. 27 mars, 20 h 30, l’Escapade, Dans ma maison : Boîte Moscou Translation / Boîte Nord par le Théâtre de Chambre. Rens./rés. 03 21 20 06 48 ; 03 21 142 555 Lens V. 27 mars, 20 h 30, le Colisée, Tout feu tout femme de Bruno Druart. Rés. 03 21 28 37 41 Libercourt S. 28 mars, 19 h, bibliothèque R.-Devos, lecture spectacle Conviction Intime de Remi De Vos par la Cie BVZK Rens. 03 21 37 12 58 patois Rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71 Rens. 03 20 79 94 60 Libercourt V. 13 mars, 19 h 30, bibliothèque R.-Devos, Printemps des Poètes Les Mots Exquis. Rens. 03 21 37 12 58 Lillers Le Printemps des poètes. V. 13 mars, 20 h, médiathèque L.Aragon, Jacques Prévert ou l’histoire d’une vie… par Éric Schintu, comédien (réservation indispensable). S. 14 mars, 15 h-16 h 30, Pêle-mêle. Chansons, lectures de poèmes, tranches de vie et musique. cirque Saint-Martin-Boulogne S. 4 avril, 19 h, espace Brassens, Lili petit pois par la Cie La Torgnole. Rens. 03 21 10 04 90 Sallaumines V. 13 mars, 20 h 15, maison de l’Art et de la Comm., Singularités ordinaires par le GDRA. Billetterie : 03 21 142 555 culture commune Aix-Noulette S. 7 mars, 20 h 30, salle des fêtes, Dégustation d’patois par Guy Dubois. Rés. 03 21 29 14 06 Bléquin S. 7 mars, 20 h, salle des fêtes, les Catrèw d’fremyons. Bully-les-Mines Du 22 au 29 mars, Fech’tival, semaine patoisante (animations, spectacles, expositions, atelier. S. 28 (20 h 30) Guy Dubois + invités. D. 29 (15 h), La Ch’tite Comédie, Cie Parler Parlache. Rens. 03 21 44 18 00 Elnes S. 28 mars, 20 h, salle des fêtes, les Catrèw d’fremyons jeune public Arques Festival des animaux. Les 14 et 15 mars, médiathèque, « Le loup ». Expo Loup y es-tu ? S. 14 mars, 15 h 30 et D. 15 mars, 15 h 30 et 16 h 30 : spectacles. De 14 h 30 à 17 h 30, parc des loups sur le parvis. Les 21 et 22 mars, médiathèque, « L’âne ». Expo Bourricot. Les 21 et 22 mars, visite animée de l’expo. D. 22 mars, 14 h 30 à 17 h 30, présence d’ânes sur le parvis. Les 28 et 29 mars, 10 h-18 h sous chapiteau grand’place, Les animaux du monde, ateliers et animations. Rens. 03 21 12 62 30. www.ville-arques.fr Lespesses Arras D. 8 mars, 16 h-19 h, Bertrand Cocq et Simon Colliez. Me. 11 mars, 15 h et 18 h, théâtre, La forêt musicienne par la Cie Itinéraire Bis. Rens. 03 21 65 79 95 Rés. 03 21 71 66 16 Lille Rens. 03 21 84 22 13 poésie Rés. 03 21 61 11 22 S. 7 mars, 18 h, médiathèque municipale, A la bonne votre par Fred Personne. S. 4 avril, le Cabaret, concert de Little Fat Daddy & The Wild Guys. Rens. 03 21 38 55 24 Rens. 03 21 32 02 76 Béthune V. 13 mars, 20 h 30, salle La Corderie, bal folk avec les groupes Baccade et Riléana. Étaples-sur-Mer Rens./rés. 03 21 70 11 66 ou 03 21 70 30 40 Noyelles-sous-Lens S. 28 mars, 20 h 30, Elles par Jean-Jacques Vanier V. 13 mars, 20 h 30, le Temple, Ceux d’ailleurs par le Théâtre de la Romette. Wimille S. 14 mars (20 h 30) et D. 15 mars (17 h), centre Évasion, La conférence par Elo et Kordian. Bruay-la-Buissière Entrée libre sur rés. 03 21 61 81 91 conte S. 21 mars, 20 h 30, salle des sports, Pierre et le Loup de Prokofiev, avec les classes de danse, les ateliers théâtre, le chœur adulte et l’orchestre d’harmonie de Neufchâtel-Hardelot. Boulogne-sur-Mer Du 13 au 16 mars, 10 h-19 h (sauf lun, fermeture 18 h), Grand Palais, salon Tendances Habitat. 3 thèmes, 3 espaces : la rénovation, la décoration/création et le jardin. Rens. 03 21 44 18 00 Merck-Saint-Liévin S. 28 mars, 20 h, salle polyvalente, sketches patoisants par la Cie du Libre Cours. danse Boubers-sur-Canche V. 3 avril, 20 h 30, salle communale, Les belles minutes par le centre Nathalie Cornille. Site : www.framecourt.monclocher.com Lugy S. 21 mars, 10 h 15-12 h 15, atelier (11 rue Principale). Les animaux de la terre, modelage de grands animaux du monde. Rens. et insc. auprès de Cécile 03 21 41 70 07 agenda Noyelles-Godault Me. 18 mars, centre Henri-Matisse, Carapace par la Cie du Théâtre des Mots. Noyelles-sous-Lens Me. 18 mars, 15 h, centre Évasion, Anthony Browne par la Cie Filages. Rens./rés. 03 21 70 11 66 ou 03 21 70 30 40 Outreau Me. 18 mars, 15 h, centre Phénix, Le Pays de rien de Nathalie Papin, par le Théâtre de l’Embellie. Me. 25 mars, 10 h 30 et 15 h, Toute petite histoire d’O par Véronique Deroide. Rens. 03 21 87 10 26 Saint-Omer V. 13 mars, 20 h, salle Vauban, Encore ! d’Hervé Demon. Rens. 03 21 38 55 24 L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 Sorties avec Jeunes et Nature de Calais : D. 8 mars, sur le sentier de la Folie… jusqu’à la tête d’Enfer. Départ 9 h 30, face à l’église de Bonningues-lès-Calais (rens. 03 21 85 57 31). D. 22 mars, randonnée dans les dunes de la Slack. Départ 9 h 45 parking de l’estuaire de la Slack, sortie d’Ambleteuse vers Wimereux et Boulogne/ Mer (rens. 03 21 97 96 30). Site : www.jeunesetnature.com Sorties avec Bon pied Bon œil : D. 8 mars, rdv 8 h 30, Estrée-Blanche, Le long de la Lacquette. S. 14 mars, 14 h, Beuvry Gorre, 14 h 15 à l’église, Les marais de Festubert. D. 15 mars, 8 h 30, Marest, entre monts et cours d’eau. D. 22 mars, 8 h 30, Bray-Dunes, des dunes aux terres. Site : http://bonpiedbonoeil.free.fr nature, randonnées Les rendez-vous d’Eden 62 : Me. 11 mars, Marais de Guînes, rdv 10 h parking du Village Saint-Joseph à Guînes. Le plateau des Landes, rdv 14 h 30 parking mairie d’Heuringhem. Me. 18 mars, bois des Bruyères, rdv 14 h parking du site (rue des Normands) à Angres. Cap Blanc-Nez, rdv 14 h 30 parking de la mairie d’Escalles. S. 21 mars, Dunes de la Slack, rdv 20 h parking de l’estuaire au sud d’Amble-teuse. Nuit de la chouette. S. 14 mars, « forêt d’Éperlecques » rdv 20 h parking principal près blockhaus d’Éperlecques. « Bois de Marœuil » rdv 20 h parking bois départemental de Marœuil. « Bois de Roquelaure » rdv 20 h place de la mairie à Lapugnoy. Programme des sorties 2009 sur www.eden62.fr Ardres D. 29 mars, randonnée pédestre départ 8 h 30 (20 km) ou 9 h (13 km). Rdv à l’église. Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/ Brunembert D. 8 mars, randonnée pédestre, départ 9 h pour 15 km. Rdv à l’église. Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/ Calonne-sur-la-Lys D. 5 avril, randonnée du printemps. Rdv 9 h, salle Saint-Omer. pédestre départ 8 h 30 (20 km) ou 9 h (13 km). Rdv à l’église. Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/ Liévin D. 5 avril, randonnée pédestre nocturne de 50 km. Départ 0 heure de l’hôtel de ville. Rens./rés. 03 21 44 77 45 ou 06 10 91 94 96 Rœux D. 5 avril, randonnée pédestre des Lacs et Marais. Parcours fléchés de 8, 11, 17 et 25 km. Inscription et départ libre entre 7 h 30 et 10 h, salle des fêtes. Rens: 03 21 55 38 56 ou 06 80 40 00 61. Courriel: [email protected] Sainte-Cécile D. 5 avril, randonnée pédestre départ 9 h pour 15 km. Rdv plage. Rens. 06 45 19 69 50. http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/ conférences Conférence et exposition Immigrations des suds en Nord - Pas-de-Calais : Loos-en-Gohelle, J. 5 mars, 17 h-20 h, Base 11/19, Immigrations des suds, une composante de la société par Nicolas Bancel. Exposition Nord Pas-de-Calais, porte des suds visible au moment de la conférence. Plus d’infos sur www.memoire-immigration.fr Rens. 03 21 26 61 09 Arras Febvin-Palfart D. 29 mars, randonnée fantaisie. 1er départ à 9 h 45 ; 2e départ à 15 h Sur le sentier: des surprises, des rencontres extraordinaires… À 12 h parade de brouettes décorées. Rens. 03 21 88 93 62 ou [email protected] L. 9 mars, 19 h, au Philos’off, Les cafés littéraires : rencontre avec Charles Juliet. J. 2 avril, 18 h 30-20 h, musée des Beaux-Arts, Trésors d’horlogerie dans les collections publiques françaises par Agnès Bos. Azincourt D. 22 mars, randonnée S. 4 avril, 20 h, au centre Divion. Ma. 10 mars, 18 h 30, salle des fêtes la Clarence, Le pays de rien, par le Théâtre de l’Embellie. V. 3 avril, 20 h, The great disaster par Spoutnik Theater Cie. Lillers. V. 13 mars, 20 h, le Palace, The great disaster par Spoutnik Theater Cie. Auchel. V. 20 mars, 20 h 30, l’Odéon, The great disaster par Spoutnik Theater Cie. Marles-les-Mines. Me. 25 mars, 14 h 30, salle Pignon, Les vies de grenier par la Cie La Cuillère. Bruay-la-Buissière. V. 27 mars, 20 h 30, le Temple, The Great Disaster par Spoutnik Theater Cie. Rens./réservations Divion. Service éducation, loisirs et citoyenneté 03 21 61 91 75 Lillers. Service culture et communication 03 21 61 64 64 Auchel. L’Odéon 03 21 61 92 03 Marles-les-Mines. Maison pour tous 03 21 01 74 30 Bruay-la-Buissière. Le Temple 03 21 64 56 25 Comédie de Béthune 03 21 63 29 19 www.comediedebethune.org Inscription souhaitée au 03 21 41 70 07 ou [email protected] Rens. 03 21 04 62 11 ou 03 21 03 05 23 Béthune L. 9 mars, 18 h, le Poche, Berthe Morisot par Bernadette Capelle. L. 16 mars, 18 h, RTL, les petits secrets de la première radio de France par Christophe Decroix. Me. 11 mars, 19 h, au Quilit-Quilit (rue Boutleux), Les cafés littéraires : rencontre avec Charles Juliet (www.escalesdeslettres.com) S. 28 mars au QuilitQuilit (après-midi) La démocratie, de quoi je me mêle ? Débat. Rés. conseillée 03 21 68 30 80 Boulogne-sur-Mer S. 7 mars, 14 h 30, école Michelet (rue du Chemin Vert), La psychanalyse comme traitement des troubles nerveux, pourquoi ça marche par le docteur Klapahouk. Me. 11 mars, 15 h-17 h, bibliothèque municipale (place de la Résistance), L’eau et le pain dans l’alimentation, tradition et actualité par le Dr Roussel. Rens. 03 21 31 81 06 ; 03 21 31 40 36 V. 20 mars, 18 h 20, bibliothèque municipale, L’État bourguignon : mythes et réalités par Denis Clauzel. www.escalesdeslettres.com Licques Itinéraire Bis, action théâtrale intercommunale historique, conférence Cancer, maladies virales, immunité, vieillissement : information pour une approche complémentaire… par Monique Beljanski. Calais L. 9 mars, 14 h 30, l’Ulco, Stravinsky et la danse par Jean-Pierre Dubuquoy. L. 30 mars, La grande Guerre dans le Nord - Pas-de-Calais à travers la photographie par Yves Le Maner. 31 Dainville Grigny Me. 18 mars, 18 h, Archives départementales, Visite de l’exposition au musée d’Arras. Les maîtres du Temps. Trésors de la haute époque horlogère par Bernard Seneca. S. 14 mars, 8 h 45-12 h 30 et Me. 25 mars, 13 h 4517 h, pépinière Mela Rosa (105 rue du Bois Tahon), taille d’un verger de 6 ans, palissage, techniques de plantation de toutes formes d’arbres. Ruisseauville V. 27 mars, 20 h, à l’association A Petits Pas, conférence Isolation et maisons économes, avec l’intervention de Cyprien Fournier d’Act Environnement. Rens. 03 21 41 70 07 ou [email protected] concours Hesdin photo 2009 organise une bourse à la photo (1er nov 2009 à Marconne). Si vous souhaitez participer à cette bourse, écrivez à: [email protected] ou appelez le 06 800 53 408 Appel à candidatures pour la journée Artistes dans les rues à Moulle le 19 avril. Rens./ ins. C. Anquez 15 avenue Saint-Quentin, 62219 Longuenesse. Tél. 03 21 98 28 89 Concours de photographies par la Lyre Fréventine sur le thème Valorisez un bâtiment ancien de votre environnement, réservé aux amateurs. Information auprès de Janine Soyez, la Lyre Fréventine 62, rue du Général-de-Gaulle 62270 Frévent. Tél. 03 21 03 78 98. ateliers, stage Ardres Pour participer aux formations, contacter la Maison du Bois, 15 rue du Bas-Parcq, 62770 Le Parcq ou au 03 21 47 70 21. Libercourt À partir du 11 mars, 17 h 30, bibliothèque R.Devos, stage de Slam encadré par Karim Feddal. Dès 12 ans. Les 14, 21, 28 mars et 4 avril, 15 h17 h, atelier BD. Dès 12 ans. Rens. 03 21 37 12 58 Lugy J. 5 mars, 10 h-12 h et 14 h-16 h 30, atelier (11 rue Principale) : s’initier à la calligraphie persane, puis utiliser cette calligraphie dans l’argile. À partir de 12 ans. Rens. et insc. auprès de Cécile 03 21 41 70 07` S. 4 et D. 5 avril, 9 h 3018 h, stage mise en place d’un assainissement naturel chez un particulier, chantier pour adultes, sur inscription. Rens. 03 21 41 70 07 ou [email protected] Offin D. 15 mars, 10 h et 15 h, Aux légumes d’antan (5 Grande-Rue), atelier taille petits fruits + rosiers + arbustes d’ornement. Rens. 03 21 81 36 27. Site : http://auxlegumesdantan.free.fr Wimereux Les 5, 6, 7 mars, ou L. 16 mars, Manoir de Bois en Ardres (1530 rue de StQuentin) stage de décor et patine sur meuble et objet, animé par Françoise Roger. S. 14 mars, 10 h-13 h et 14 h-17 h, salle du restaurant Ch’ti Charivari, atelier Les relations au travail : dépasser le stress par Marie Maquaire. Rens./rés. F. Roger, 03 21 85 97 78. www.atelierdansleparc.com Rens. Bogdan Dusza 03 21 80 18 66 Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o 99 – Mars 2009 à découvrir Photos A. Top 32 le donjon de Bours Bours Quand le Ternois se pare de ses plus beaux atours Un donjon de 800 ans d’âge en guise de mairie, voilà qui n’est pas banal ! I est charmant ce circuit du Donjon ! Pendant près de quatre heures, il offre aux randonneurs ses multiL ples atouts. Du Donjon de Bours au château d’Antigneul, des petits ponts de bois enjambant le cours d’eau à ceux de briques rouges sous la voie ferrée, le Ternois resplendit. Dès le départ, un bond de 800 ans en arrière. Le donjon de Bours nous emmène au Moyen Âge, le temps des sièges, des combats chevaleresques, des seigneurs et des rois. Entrepris par Hugues de Bours au XIe siècle, achevé au XIIIe, il abrite depuis 1982 la mairie du village. Sa durée de vie exceptionnelle s’explique en partie par le grès qui le compose, parce que le monument historique aux six tourelles, sans pont-levis ni meurtrières, n’était pas une arme défensive, plutôt une sécurité contre les pillards ou rôdeurs de l’époque, bien incapable de faire face à l’artillerie naissante. Une fois la randonnée entamée, c’est un défilé de différents tableaux. Sources de la Baloche, les terres cultivées de Bours et de Maretz, les bois de Lanoy et de la Lihue, petites routes goudronnées et collines, pas de tout repos mais diablement tranquilles. Malgré le parfait balisage, il faudra tout de même veiller à ne pas s’égarer si l’on souhaite atteindre le château d’Antigneul, sur un parcours qui croise avec le GR 127, le Tour du Ternois Nord et le chemin du Moulin-Blanc. Il sera donc possible, et ce à maintes reprises de réduire ou augmenter la distance selon la motivation. Un peu plus loin, attention au passage à niveau sans barrières, première difficulté du périple, la seconde étant… les vipères. Un peu surprenant, mais elles sont bien présentes sur le territoire. Il faut donc ouvrir l’œil, ce qui permettra peut-être d’apercevoir quelques faisans, lapins, chevreuils mais surtout d’éviter toute chute aux endroits glissants ! A. Top Maillotin versus Hector à guichets fermés ! En 1431, voilà seize ans que Guillaume dit Witard, chambellan du duc de Bourgogne a été tué à la bataille d’Azincourt. Un autre membre de la famille de Bours, Étienne dit Maillotin, va alors s’illustrer à Arras, devant le duc de Bourgogne, pour un duel avec Hector Flavy. Après un interminable combat à cheval puis au sol à l’épée, le duc, satisfait de ses valeureux sujets les réconcilie et interrompt un combat qui s’est tout de même déroulé devant… 50 000 personnes ! Le château d’Antigneul, plus récent, mais tout aussi charmant.