Séverine Chavrier

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Séverine Chavrier
 Séverine Chavrier De sa formation en lettres et en philosophie à ses études de piano au Conservatoire de Genève et d’analyse musicale en passant par de nombreux stages pratiques sur les planches, elle a gardé un goût prononcé pour le mélange des genres. En tant que comédienne ou musicienne, elle multiplie les compagnonnages avec Rodolphe Burger, François Verret et Jean-­‐Louis Martinelli, tout en dirigeant sa propre compagnie, La Sérénade Interrompue, avec laquelle elle développe une approche singulière de la mise en scène, où le théâtre dialogue avec la musique, la danse, l’image et la littérature. Séverine Chavrier construit son expression à partir de toutes sortes de matières : le corps de ses interprètes, le son de son piano préparé, les vidéos qu’elle réalise souvent elle-­‐même. Sans oublier la parole, une parole erratique qu’elle façonne en se plongeant dans l’univers des auteurs qu’elle affectionne. En 2010, sa pièce Epousailles et représailles, d’après Hanokh Levin, reprise au Festival Impatience au Centquatre, dissèque les vicissitudes du couple avec humour, cruauté et humanité. En 2011, elle présente sa création Série B – Ballard J.G., inspirée de l’auteur de science-­‐fiction britannique James Graham Ballard. En 2012, elle crée Plage Ultime au Festival d’Avignon. Elle continue par ailleurs un concert d’improvisation en duo avec Jean-­‐Pierre Drouet qu’ils donnent au Festival d’Avignon, à l’Opéra de Lille et avec Bartabas en juin 2013. A l’automne 2014, Séverine Chavrier monte Les Palmiers sauvages au Théâtre de Vidy-­‐Lausanne, où elle crée Nous sommes repus mais pas repentis en mars 2016 avec la même équipe. Les deux pièces sont présentées à l’Odéon-­‐Théâtre de l’Europe en mai et juin 2016. En février 2015, elle propose pour le Festival Hors-­‐Série au Théâtre de la Bastille le spectacle Après coups / Projet Un-­‐Femme, pièce chorégraphique recréée en novembre 2015 au Théâtre Roger-­‐Barat d’Herblay. Un second volet de ce projet chorégraphique verra le jour fin janvier 2017 au Théâtre de la Bastille, et sera en tournée française (Centre Dramatique National de Normandie à Rouen, Les Subsistances – Lyon) à l’automne 2017. Depuis 2014, Séverine Chavrier développe une résidence de territoire à Herblay pour une durée de trois ans avec le soutien de la Ville d’Herblay, la DRAC Ile-­‐de-­‐France, le Conseil départemental du Val d’Oise et le Festival Théâtral du Val d’Oise. La compagnie est conventionnée par la DRAC Ile-­‐de-­‐France. Séverine Chavrier prendra ses fonctions à la direction du Centre Dramatique National d’Orléans au 1er janvier 2017. Les Palmiers Sauvages Création le 25 septembre 2014 au Théâtre de Vidy, Lausanne « Les Palmiers sauvages est un concertino pour deux êtres, une partition musicale débridée où tout fait son, où tout fait sens. Une histoire d’amour fusionnelle, passionnelle, torride et terrible. (…) Séverine Chavrier orchestre cette partition théâtrale avec maestria. (…) Elle est de concerts avec les acteurs dont l’engagement physique et mental est sans faille. » Théâtre(s) Magazine, printemps 2015 Séverine Chavrier travaille un théâtre ancré dans la littérature, et qui fait matière de tout : la musique, la voix, le corps, la vidéo, la scénographie. Avec cette particularité que tout se construit depuis le plateau, avec les acteurs et les musiciens. Les palmiers sauvages est une plongée dans le monde singulier de William Faulkner, peintre impitoyable des mouvements de l’âme humaine. Onzième roman du grand auteur américain, “Palmiers sauvages” décrit la passion brutale de deux êtres en rupture de ban. Charlotte Rittenmeyer quitte son mari, ses enfants et sa vie tranquillement bourgeoise pour aimer Harry; Harry Wilboure interrompt son internat de médecine pour fuguer avec Charlotte. Leur amour se transforme en une descente aux enfers, avec toutes les dimensions du mythe tragique : damnation, expiation, rédemption. Charlotte meurt, Harry est enfermé. Faulkner met en question l’amour absolu. Est-­‐ce qu’à force d’aimer l’amour, on ne finit pas par oublier d’aimer l’autre? Est-­‐ce qu’une passion vécue comme une oeuvre d’art n’est pas une entreprise solitaire, vouée à l’échec ? La metteure en scène veut rendre sur le plateau la sensualité des éléments, la puissance de la nature traversée. Son adaptation se cale sur chacun des lieux du roman et prend comme guide les moments de lucidité tranchante qui sont donnés à chaque personnage à un moment ou un autre. Des intuitions qui apparaissent en italique sur la page de Faulkner ; et qui doivent trouver leur réalité scénique. Ces moments de vérité sont comme le squelette de l’histoire. “Il s’agira d’inventer une langue entre ces personnages. Avec des gestes, des silences, des manières d’adresses spécifiques, il s’agira de trouver une forme d’érotisme et de musicalité. Une recherche qui sera menée en improvisation avec les comédiens”. (Séverine Chavrier) D’après William Faulkner Mise en scène : Séverine Chavrier Scénographie / dramaturgie : Benjamin Hautin Son : Philippe Perrin Construction du décor : Ateliers Théâtre Vidy-­‐Lausanne Avec : Séverine Chavrier, Laurent Papot, Déborah Rouach Production : Théâtre Vidy-­‐Lausanne Coproduction : Nouveau théâtre de Montreuil Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication Crédits photographiques : Samuel Rubio Tournée 2014-­‐2016 Du 25 septembre au 12 octobre 2014 – Théâtre de Vidy, Lausanne er
Du 1 au 12 décembre 2014 -­‐ Nouveau Théâtre de Montreuil Du 7 au 9 janvier 2016 – Théâtre d’Arras Le 15 janvier 2016 – Théâtre Liberté, Toulon Les 19 et 20 janvier 2016 – La Comédie de Reims Le 23 janvier 2016 – Théâtre de Châtillon Les 27 et 28 janvier 2016 – L’Apostrophe, Théâtre des Arts, Cergy Les 2 et 3 février 2016 – Bonlieu scène nationale, Annecy Du 3 au 25 juin 2016 – Théâtre de l’Odéon, Paris Tournée 2016-­‐2017 Les 23 et 24 novembre 2016 -­‐ Théâtre de Lorient Les 29 et 30 novembre, le 1er décembre 2016 -­‐ Théâtre Universitaire, Nantes Le 7 décembre 2016 -­‐ Scène Nationale Evreux Louviers Le 11 décembre 2016 -­‐ Théâtre Roger-­‐Barat, Herblay Tournée 2017-­‐2018 En cours Nous sommes repus mais pas repentis Création le 9 mars 2016 au Théâtre de Vidy, Lausanne « Metteure en scène, pianiste et comédienne, Séverine Chavrier porte à la scène l’écriture décapante et la rage véhémente de Thomas Bernhard. Une rage active engagée sur tous les fronts – politique, artistique et intime. La Terrasse – Agnès Santi, le 23 mars 2016 Monter Bernhard aujourd’hui, en France, en Suisse, pour ramasser quelque chose qui est dit et redit dans son oeuvre, c’est une manière de penser, de dire, de voir, de crier en silence, de vociférer du dedans, de ruminer en parlant, sûrement pas un geste formel et musicalement immaculé. Il s’agit de trouver l’origine de cette véhémence noire et pourtant terriblement vivante avec l’humour qu’elle contient, et pour celui en train de la formuler et pour le spectateur. Ce mouvement aigu et brillant de formules lapidaires, même s’il semble finalement stérile, même s’il est souvent un aveu de faiblesse sous le règne compulsif de la mauvaise foi, est en tout cas l’invention d’une langue pour dire et l’excellence et la déchéance, et la soumission et la tyrannie, et la fureur de vivre et l’impuissance dans un monde dont «le ventre est toujours fécond». Comme chez Marivaux tous les titres des pièces de Bernhard semblent interchangeables. Il faudra que s’invente un théâtre burlesque et extravagant. Si le théâtre est bien le lieu privilégié pour convoquer les absents dans des mascarades tout aussi violentes les unes que les autres, ce sera aussi un théâtre hégémonique par les multiples rôles que la famille nous assigne à jamais, les mises en scène de soi qu’imposent cette colère active, les référents permanents aux arts de la scène (le concert, le théâtre), un théâtre dans le théâtre, un théâtre sur le théâtre, un théâtre sous le théâtre, un théâtre avant et après le théâtre (la retraite), un théâtre contre le théâtre. (Séverine Chavrier) Conception Séverine Chavrier Avec Laurent Papot, Séverine Chavrier, Marie Bos Scénographie Benjamin Hautin Dramaturgie Benjamin Chavrier Lumière Patrick Riou Son Frédéric Morier Vidéo Jérôme Vernez Assistanat à la mise en scène Maëlle Dequiedt Et la participation (en alternance) des élèves du Conservatoire de Lausanne sous la direction musicale de Magali Bourquin : Isabeau Trinca (piano), Jeanne Moeschler (violon), Emile Traelnes (violoncelle), Elizaveta Petelina (piano), Arthur Traelnes (violon), Camille Thévoz (violoncelle) Durée : 2h15 Production Théâtre Vidy-­‐Lausanne / La Sérénade Interrompue Coproduction Odéon – Théâtre de l’Europe / CDN Besançon Franche-­‐Comté Avec le soutien de la SPEDIDAM, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, la DRAC-­‐ Île de France Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard (traduction de Michel Nebenzahl) est publié chez l’Arche Editeur, agent théâtral du texte représenté Tournée 2016-­‐2017 Tournée 2017-­‐2018 Du 9 au 20 mars 2016 – Théâtre de Vidy, Lausanne En cours Du 27 au 29 avril 2016 – Centre Dramatique National de Besançon Du 13 au 29 mai 2016 – Théâtre de l’Odéon, Paris Après-­‐coups, Projet Un-­‐Femme Volet 1 : création le 3 février 2015 au Théâtre de la Bastille, Paris Volet 2 : création le 30 janvier 2017 au Théâtre de la Bastille, Paris « Séverine Chavrier fait un théâtre hybride et organique où les corps paraissent comme traversés d’une électricité spasmique, un théâtre de mots, où la parole est dissociée du geste, un théâtre d’images et de sons qui se télescopent et imposent une forme d’inconfort visuel et auditif qui soutient parfaitement le propos. Un théâtre choc, donc, déroutant et percutant, fait de bruit et de fureur pour paraphraser William Faulkner qu’elle monte par ailleurs. » Toute La Culture – Christophe Candoni, 4 novembre 2015 « Waou. Voilà. Comme ça c’est dit et c’est libérateur. Waou oui. Le projet de la metteur en scène Séverine Chavrier est de mettre en échos les deux histoires blessées des danseuses et circassiennes Victoria Belen Martinez et Natacha Kouznetsova. A voir en urgence dans le cadre du festival Hors-­‐Série du Théâtre de la Bastille et également du Festival de danse Faits d’Hiver. » Toute La Culture – Amélie Blaustein Niddam, 4 février 2015 « Avec des interprètes venues d’horizons géographiques et artistiques différents (danse, cirque), nous aimerions accrocher ce point d’achoppement entre le public et le privé, où l’être est brinquebalé entre un régime de pouvoir et l’accomplissement d’un dessein artistique, de son propre destin de femme-­‐artiste. Cette bataille aujourd’hui souvent intériorisée, secrète, non formulée, comment la déplier, y faire un instant retour, lui donner une voix ? Comment les singularités s’offrent-­‐elles aujourd’hui en dehors d’un geste artistique ? L’espace du plateau peut-­‐il être un lieu de tentatives et de partage qui redonne sa place et son temps à des singularités, des vitalités mais aussi des histoires, petites qui rejoignent la grande, grande qui se diffracte dans toutes les petites, celles des drames humains, quotidiens… des vies ? » (Séverine Chavrier) Projets soutenus par : Volet 1 : Le Théâtre Roger Barat d’Herblay, le Théâtre de la Bastille – Paris, Micadanses – Paris, Le Ballet du Nord – CCN de Roubaix dans le cadre des accueils studio, le Théâtre du Nord, CDN de Lille dans le cadre d’une résidence, la DRAC Ile-­‐de-­‐France dans le cadre d’une aide au projet Danse. Volet 2 : Le Théâtre de la Bastille – Paris, Les Subsistances – Lyon, Le CDN de Normandie – Rouen, Le CDN d’Orléans, La Ménagerie de Verre dans le cadre du Studiolab. Conception : Séverine Chavrier Interprètes : Natacha Kouznetsova, Victoria Belen Martinez (volet 1) Ashtar Muallem, Voleak Ung, Cathrine Lundsgaard Nielsen (volet 2) Equipe technique / volet 1 : Lumière : Patrick Riou, Son : Philippe Perrin / Thibault Van Audenhove, Plateau : Loïc Guyon, Vidéo : Mathilde Bertrandy, Images : Alexandre Ah-­‐Kye, Accessoires : Benjamin Hautin Remerciements particuliers à Samuel Lefeuvre et Laurent Papot, Crédit photographique : Patrick Berger Equipe technique / volet 2 : en cours Calendriers Après Coups Projet Un-­‐Femme 1 Création : Festival Hors-­‐Série, Théâtre de la Bastille / du 3 au 5 février 2015 (3 représentations) Diffusion : Festival Jouvence, CCN de Roubaix / le 28 mars 2015 Recréation : Festival du Val d’Oise, Théâtre Roger Barat d’Herblay / le 2 novembre 2015 Après Coups Projet Un-­‐Femme 2 -­‐ Saison 16/17 Répétitions : Automne 2016 -­‐ Théâtre de la Bastille, CDN de Normandie, Rouen, Les Subsistances, La Ménagerie de Verre, … Création : Théâtre de la Bastille / du 30 janvier au 5 février 2017 (5 représentations) Diffusion : Festival Spring / CDN de Normandie, Rouen / les 15 et 16 mars 2017 Les Subsistances, Lyon / du 30 mars au 1er avril 2017 Prochains projets Mississippi Cantabile Soirée d’improvisation / Piano préparé Préfiguration de la prochaine petite forme de Séverine Chavrier Production La Sérénade Interrompue Coproduction La POP et le Nouveau Théâtre de Montreuil Les 14, 15 et 16 décembre 2016 à la POP – Péniche Opéra, 40 quai de Loire, 75019 Paris Dans le cadre du festival Mesure pour Mesure, Séverine Chavrier crée une soirée spéciale pour la Péniche Opéra accompagnée d’artistes proches issus d’univers très différents du sien. L’improvisation musicale sur piano préparé est centrale dans le travail de cette artiste qui creuse sans relâche la sphère de l’intime, traçant le portrait des origines qui nous façonnent, de l’enfance à l’âge adulte, d’un continent à un autre, d’un destin tout tracé à celui qui échappe continuellement. Autour de cet objet incandescent, ce piano mobile, lieu de paroles, de mots, de cris, de chants, de chuchotements, Séverine Chavrier cherchera à acter des métamorphoses, faire grincer le cordes, cultiver les dissonances et les perditions....à moins que le mélodique ne finisse par remporter la partie. Une performance à la fois sonore et visuelle. Une invitation au voyage, riche de ritournelles, d'accents, de couleurs, de timbres qui diraient une manière de «refaire le monde» ou l'impossible de le supporter. Commotions diverses, jeux dangereux, machines célibataires activeront cette frontière imaginaire qu'il nous faut toujours traverser pour rencontrer l'autre, dans toute son inquiétante étrangeté et pourtant son étonnante familiarité. Il est essentiel que ce piano hémorragique se fasse la plaque sensible d'un lieu commun avec ses vitesses, ses circulations, ses rêves, ses voix, ses combats. Der Wanderer Prochaine grande forme de Séverine Chavrier, en préfiguration Production -­‐ Centre Dramatique National d’Orléans Coproduction -­‐ Nouveau Théâtre de Montreuil, en cours En feuilletant le beau livre de Christina Zacharias Vorhält-­‐Nachtklang, essai d'une poétique de l'espace chez Schubert, nous partirons à la recherche de cette figure du Wanderer, qui hante la musique et la littérature de langue allemande depuis plusieurs siècles. En passant par Lenz, Trackl, Heine mais aussi plus près de nous Mann (Adrian Leverkühn), Walzer, nous chercheront ce promeneur insatiable et douloureusement errant aux abords de la folie. Dispositif scénique: Vitre sans teint qui permet un jeu incessant de caché-­‐montré et de transformations pour incarner plusieurs personnages dans un enchaînement de figures masquées travaillées dans leur posture, leur androgynéité, leur vérité, leur souffrance, leurs hésitations, leurs quêtes silencieuses, leurs angoisses, leur mélancolie. S'enfoncer dans la forêt romantique, rejoindre à la fois des images issus de l'héritage pictural et rêver autour de figures qui n'ont pas eu la parole.... Car le romantisme a-­‐t-­‐il eu une voix? Une voie ou une issue? Quelle est cette voix ? Le romantisme comme figure et comme atavisme, comme prégnance et résurgence. Où est le Wanderer? dans cette figure de l’homme d’affaire voyageur et affairé, surement pas. Dans ce « donjuanisme du voyage » dont parlait Bouvier? Dans ce cosmopolitisme virtuel et casanier que permet les nouveaux médias? Un Wanderer low cost qu’est-­‐
ce que c’est? Dans quel forêt s’enfonce aujourd’hui notre Wanderer esseulé, et au bord de quels gouffres peut-­‐il encore crier dans sa solitude et risquer son être jusqu’à la folie? Partout? Dans tous les aéroports et autre lieux de transits? Dans ces villes muséifiées? Dans un Extrême-­‐Orient déchiré? Sur scène, un quatuor à cordes au travail : filmer le travail, écouter le travail, politique du quatuor à cordes au travail qui jouerait du grand répertoire (Ligeti, Beethoven) Donner voix à des sans voix. L'image plateau est prise dans un dispositif de figuration qui grossit, arrête, dramatise, incarne, réfute la parole mise en jeu, autonomisée, chantée, criée, traumatisée, chuchotée...etc Mettre en jeu l'archive dans une écriture plateau qui permet de dialoguer avec les morts et de reposer sans cesse la question de notre héritage, de nos filiations réelles et imaginaires et de révéler des court-­‐circuit diverses, burlesques ou miraculeux, sorties du temps chronologiques patriarcal. 

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