Grâce à un micro-crédit elle a pu garder son emploi

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Grâce à un micro-crédit elle a pu garder son emploi
Cahier
Local
02
TEMPS FORT
LE BIEN PUBLIC
Jeudi 25
mars 2010
DISCOTHÈQUE
MUSÉE MAGNIN
IMPROVISATION
Plusieurs concerts ce soir
Lecture
Match
Ce jeudi 25 mars à partir de 23 heures, la
discothèque Le Chat Noir accueillera
Jackson, Boombass, Breakbot et Dsl.
Entrée : 10 euros, 5,5 euros avec la carte
culture.
Samedi 27 mars à partir de 17 heures, Paulette Choné organise un atelier lecture sur la
vie du graveur lorrain Jacques Callot dont
elle est spécialiste. Entrée : 3,50 euros. Tarif
réduit : 2,50 euros.
La Ligue d’improvisation de Saint-Apollinaire
organise deux soirées : à la salle du Couvent
de Vitteaux le samedi 27 mars à 20 h 30 et
la seconde le mardi 30 mars à 20 heures à
Saint-Apollinaire au parc du Temps libre.
INFOS Tél. 03.80.73.39.57.
INFOS Tél. 03.80.67.11.10.
INFOS Tél. 06.71.62.49.35.
SOCIAL. Domiciliée à Is-sur-Tille, il lui fallait impérativement une voiture pour travailler à Dijon
Grâce à un micro-crédit
elle a pu garder son emploi
Février 2009. Cette expérimentation de micro-crédit
par la mission locale a été lancée il y a un an.
2. C’est le nombre de dossiers qui ont été acceptés
par la Mission locale, sur les cinq demandes reçues.
L’initiative a été concluante
pour Ilknur Poupon. Cette
jeune femme de 23 ans,
mariée, a reçu l’aide de la
Mission locale pour continuer à travailler.
C
’est l’histoire d’une
jeune femme de 23
ans, mariée, peintre en
bâtiment, en intérim, qui avait
besoin coûte que coûte d’une
voiture pour se rendre sur ses
chantiers. Sans possibilité
d’obtenir un prêt bancaire,
elle a reçu l’aide de la mission
locale de Dijon. Grâce à un
micro-crédit, cette voiture, elle
a pu l’acheter et par là même
occasion conserver son emploi.
Quand on vit à Is-sur-Tille,
et lorsqu’on doit se rendre
tous les jours dans l’agglomération dijonnaise pour travailler, il apparaît évident
qu’une voiture est indispensable. Sauf que cela ne suffit
pas forcément pour convaincre une banque et obtenir un
prêt.
Ilknur Poupon, 23 ans, exclue du système bancaire classique, était suivie depuis quatre ans par la mission locale.
C’est aussi l’une des raisons
Ilknur Poupon, 23 ans, est l’une des bénéficiaires du micro-crédit. Elle a reçu le soutien des conseillères de la Mission locale.
Photo E. H.
pour laquelle son dossier a
été accepté. « Elle avait des
revenus, nous la connaissons,
une relation de confiance
s’est installée entre nous »,
souligne Karine Léon, conseillère à la Mission locale.
« Aider les jeunes »
Pour Ilknur, le plus urgent
consistait à trouver de l’argent. « Il me fallait entre 2000
€ et 3 000 €, j’avais du mal à
Une aide au permis de conduire
Parmi les nombreux dispositifs existants à la Mission locale,
il y a la bourse au permis de conduire. Cette année, neuf
dossiers, neuf jeunes, vont pouvoir passer leur permis grâce
à un partenariat entre la Mission locale et la Ville de Dijon (le
service Emploi du CCAS). Seules conditions pour bénéficier
de ce soutien : être Dijonnais, avoir entre 18 et 25 ans, et
passer son permis B pour réaliser un projet professionnel.
Mission locale : 03.80.44.91.44 (centre-ville), 03.80.43.08.14
(Dijon Lac) ou 03.80.28.03.20 (Grésilles).
obtenir un petit crédit, pour
avoir une voiture correcte et
pour travailler avec. Je me déplace sur les chantiers, très
tôt le matin, c’est indispensable pour moi. »
Aussi, avec l’obtention de
ce micro-crédit, tout s’est débloqué en un mois. « La plupart des entreprises n’acceptent pas les gens qui n’ont pas
de voiture… » Quant au remboursement, là encore, Ilknur
Poupon n’est pas pénalisée
par de lourdes échéances.
« 90 € par mois, pour un salaire net de 1 300 €, mais pas
sur toute l’année puisque je
suis en intérim. »
Avec un taux de remboursement fixé à 1,15 %, le coût
global de ce crédit s’élèvera à
3 250 € pour un prêt de
3 000 €. L’idéal pour cette
jeune femme quand on sait
que les moins de 25 ans ne
bénéficient d’aucune aide.
“
La plupart
des entreprises
n’acceptent pas
les gens qui n’ont
pas de voiture...”
Ilknur Poupon, intérimaire
À la Mission locale de Dijon, rue du Temple, on se
montre satisfait de ce dispositif. « On a plein de dispositifs pour aider les jeunes. Mais
on est moins visible que le
Pôle Emploi, alors qu’on possède des tas d’outils pour l’insertion, la formation, le logement et la santé », observe
Patricia Lambert, chargée de
communication. Bref, la Mission locale est un échelon de
proximité parfois sous-estimé mais qui a le mérite
d’exister.
EMMANUEL HASLE
[email protected]
LE CONTEXTE
LE MICRO-CRÉDIT
via les missions locales est
une expérimentation
nationale en partenariat
avec la Caisse des dépôts
et consignations. Avec cet
objectif de permettre à des
jeunes entre 18 et 25 ans
d’accéder à un microcrédit, de 300 € à 3 000 €,
avec un remboursement
jusqu’à 36 mois. Depuis
son lancement, trois
missions locales en
Bourgogne se sont lancées
dans le dispositif, dont celle
de Côte-d’Or. À l’évidence,
cet accompagnement a
levé certains freins à
l’insertion professionnelle
des jeunes ayant bénéficié
de ce micro-crédit.
Aujourd’hui, deux dossiers
ont été acceptés dans le
département.

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