transport maritime. et si c`était mieux à vent ? 7

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MERCREDI 8 FÉVRIER 2012 - SEPT JOURS À BREST
TRANSPORT MARITIME.
ET SI C’ÉTAIT MIEUX À VENT ?
Guillaume Le Grand veut relancer le transport de marchandises... à voile ! L’idée
peut sembler farfelue. Mais ce Brestois de 29 ans a, il faut bien l’admettre,
quelques sérieux arguments à avancer. Moteur ! Ben non justement.
APPEL AUX JEUNES
ARTISTES BRESTOIS
« Avoir 20 ans dans une ville portuaire ». Vaste thème qu’illustreront de manière artistique une
trentaine de jeunes de Brest et de
ses villes jumelles Cadix, Constantza, Plymouth et Kiel pour les Tonnerres de Brest 2012. En charge
du projet, le chorégraphe
Herwann Asseh recherche six Brestois, trois garçons, et trois filles.
« Toute forme artistique est la
bienvenue, du BMX, du théâtre,
de la danse, du chant, du parkour,
etc. ». Seules conditions : avoir
entre 18 et 22 ans, être amateur
dans sa discipline et envoyer sa
candidature avant le 2 mars.
Ü Rens. au 02 98 33 52 92.
172,5
« PAS QUE POUR LES BOBOS »
Guillaume Le Grand y croit. Au point
d’avoir lancé son entreprise, la TransOcéanic wind transport (Towt) il y a un
an. La venue d’Irene à Brest, c’est à lui
qu’on la doit. Tout comme celle du Tres-
Hombres, en octobre dernier. « Ce n’est
pas seulement pour faire plaisir aux
bobos écolos, prévient-il. Le projet est
aussi viable économiquement ».
Pourtant, contre le transport à voile, il y
a toute une flopée d’arguments à opposer. Tenez, déjà les 6 nœuds de croisières d’Irene, quand les porte-conteneurs
affichent entre 15 et 23 nœuds de
moyenne. « Oui mais pour quel coût ?,
rétorque Guillaume Le Grand. Avec un
baril de pétrole à 110 dollars, les porteconteneurs réduisent déjà leur vitesse.
La traversée de l’Atlantique, ils la font
en 20 jours aujourd’hui ». Irene, qui
après Brest se rendra de Vigo à Rio de
Janeiro, la fera en 25-26 jours. « Dans ce
contexte, la navigation à voile devient
de plus en plus crédible ».
Reste à régler la question de la capacité
d’embarquement. Irene ne peut transporter que 25 m³ de fret à bord. Une
goutte d’eau par rapport aux milliers de
conteneurs que chargent les plus gros
bateaux. Là encore, pas de quoi décontenancer Guillaume Le Grand. « Il ne faut
pas s’attendre aujourd’hui à ce que les
voiliers assurent l’essentiel des liaisons
commerciales maritimes. Mais rien
qu’1 m³ transporté à voile, ce sont déjà
des émissions de CO2 en moins ».
TONNERRES DE BREST, ON Y CROIT
Le Brestois veut avancer ainsi, petit à
petit, en convaincant de plus en plus de
voiliers de tenter l’aventure. Les potentiels intéressés sont nombreux. « Il y a
tous ces vieux gréements qui ne sortent
guère plus que pour les fêtes maritimes.
Le transport de fret serait un moyen de
diversifier leurs activités ». Pourquoi
pas ? Guillaume Le Grand a peut-être
raison. On imagine déjà cet été La Recouvrance débarquer des litres de bières sur
le quai Malbert, les soutes du Cuauhtémoc remplies d’épices, le pont du Sedov
couvert de caisses de caviar… Tonnerres
de Brest, ce serait grandiose !
FABRICE POULIQUEN
Ü Contact : [email protected] ou 06 69 70
37 97. Site internet : www.towt.eu
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Comme un petit air de Tonnerres de
Brest avant l’heure. Mardi, si tout se passe bien, Irene de Bridgewater devrait
quitter le port de Plymouth pour débouler à Brest, dans les deux jours qui suivent.
Mais désolé de vous décevoir, ce joli
deux-mâts de 32 mètres de long ne sera
pas là pour se faire reluquer. Juste pour
affaire, deux-trois jours, le temps de
débarquer ses trois tonnes d’Advocet
Ale, une bière anglaise bio made in
Devon.
Au premier coup d’œil, le concept laisse
perplexe. Réhabiliter la voile dans le
transport des marchandises, quelle
idée ! À l’heure des porte-conteneurs
aux moteurs surdimensionnés, il faut
oser.
En millions d’euros, c’est le
budget primitif général
brut 2012 de la ville de
Brest voté la semaine
dernière lors du conseil
municipal. Près de
40 millions d’euros sont
affectés au volet
investissement.