La maison de la réserve - Pôle énergie Franche
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La maison de la réserve - Pôle énergie Franche
Ils ennous parlent Depuis sa création, la Maison de la Réserve était abritée dans un bâtiment vétuste et non chauffé. Lorsque la Communauté de Communes du Mont d’Or et des Deux Lacs a décidé de s’engager dans la construction d’un nouveau bâtiment, l’équipe de la Maison de la Réserve a immédiatement été associée à la maîtrise d’ouvrage et a apporté ses réflexions tout au long du projet. La maîtrise d’ouvrage a immédiatement accepté la proposition de la maîtrise d’oeuvre, d’une démarche HQE. Fortement motivés, le maître d’ouvrage et les usagers ont participé activement à la conception du projet. Les commanditaires et usagers ont défini les cibles à atteindre : Relation harmonieuse des bâtiments avec l’environnement immédiat, Gestion de l’énergie, Choix intégré des procédés et produits de construction, Chantier à faibles nuisances et Optimisation de l’entretien et de la maintenance. La maison de la Réserve est aujourd’hui très souvent sollicitée par des structures similaires, pour un retour d’expérience sur l’investissement et le fonctionnement de ce projet. Maitre d’ouvrage de la Maison de la Réserve Communauté de communes du Mont D’Or et des Deux Lacs 2, rue de la Seigne 25370 Les Hopitaux Vieux La maison de la réserve à Labergement-Sainte-Marie (25) Le site se divise en deux écosystème L’intégration du projet a été refléchie selon l’idée d’un dialogue entre le site et le bâtiment. Le site se divise en deux écosystèmes : une prairie en haut et une zone humide en contrebas bordant le lac. La Maison de la Réserve se situe à l’articulation entre ces deux milieux, elle en fait la transition. Son implantation en retrait de la route permet, comme le demandait le cahier des charges, de préserver la prairie existante pour en faire une zone d’observation ludique et pédagogique. Une insertion paysagère réussie : le parking est décalé par rapport au bâtiment afin de ne pas être visible par le voisinage, renvoyant l’image d’un site en harmonie avec la nature et à l’écart du monde des automobiles. Les visiteurs se rendent dans le bâtiment via un cheminement piéton. Le bâtiment rappelle la typologie traditionnelle des fermes du Haut Doubs tout en réduisant au maximum l’impact environnemental de l’opération sur la réserve naturelle. La maîtrise d’oeuvre a proposé de traiter l’insertion paysagère en s’appuyant sur la brisure du terrain. Les lignes du bâtiment sont élaborées en fonction de celles du relief, ce qui a permis de limiter le terrassement. Les apports solaires en fonction de l’activité de la Maison : moduler la lumière en fonction des espaces d’exposition et de l’ensoleillement extérieur, le protéger des surchauffes estivales. Dans l’ensemble, les visiteurs semblent percevoir positivement ce bâtiment. Diminuer les besoins d’énergie et la dépendance aux énergies fossiles Envisagé au départ, sous la forme d’un bâtiment éclaté en fonction des différents usages (salles d’exposition, bureaux, salles d’animation), le bâti a été traité, grâce à l’apport de la maîtrise d’oeuvre, de façon compacte. Les anciens locaux de la Maison de la Réserve n’étant pas chauffés, ils ne généraient que très peu de frais de fonctionnement. Les usagers étaient par conséquent inquiets de la future note énergétique du nouveau bâtiment. Dès le début du projet, cette question de l’efficacité énergétique a donc été abordée et les choix orientés vers : - une enveloppe de qualité selon les normes de l’époque (la réalisation d’une étude thermique a permis d’optimiser le bâti) avec la mise en oeuvre d’un doublage important des murs ; - des détecteurs de présence dans les sanitaires publics, et un système de réglage et de déclenchement de l’éclairage 10 – Réussite exemplaire totale 5 – Traitement avec recherche de qualité effective 0 – Simple application de la réglementation extérieur (en fonction de l’heure et la luminosité) permettant d’économiser sur la facture d’électricité ; - l’utilisation d’une énergie non fossile (le bois) pour le chauffage selon le souhait de la maîtrise d’ouvrage ; - des panneaux solaires thermiques assurant la totalité de la production d’ECS (les besoins de la Maison de la réserve sont très faibles). Minimiser le recours à l’eau potable Les chasses d’eau sont alimentées par un système de récupération d’eau de pluie, diminuant fortement la consommation d'eau potable des usagers. Choisir des matériaux adéquats et réduire l’entretien à l’usage : la cible « choix intégré des procédés et produits de construction » a été principalement traitée au niveau de l’enveloppe et de l’ossature du bâtiment, réalisées en Mélèze non traité issu de filières françaises. Malgré une mauvaise qualité du bois livré et donc une quantité importante de déchets, le charpentier s’est investi dans la démarche HQE® et a notamment produit des plans de calepinage. Le Mélèze utilisé pour les platelages s’abîme malheureusement très vite et sera prochainement remplacé par du robinier local. Des matériaux choisi afin de limiter l’entretien du bâtiment : chape traitée anti-poussière, lavabos dotés d’une surface antisalissure, utilisation de bois (escaliers…) nécessitant peu d’entretien. Les produits d’entretien bénéficient d’un éco-label et les peintures utilisées en intérieur sont à la chaux ou aux normes NF environnement. Il est également envisagé de mettre des encarts sur les procédés et gestions du lieu : limiter la fréquence des tontes, laisser en place les toiles d'araignées, le grisement naturel du bois de la façade qui supprime les traitements et entretiens... Valoriser et limiter les déchets d’activités Peu de déchets sont générés par les usagers : le tri est mis en place et respecté, les cartons de livraison sont apportés en déchetterie en apport volontaire, le papier est récupéré et donné pour être valorisé à l’usine Amstrong (Pontarlier), le verre et les plastiques sont triés, les piles et les ampoules sont récupérées et les déchets organiques des repas sont compostés sur place. La grosse difficulté concerne les visiteurs. Des bacs de tri sont présents avec des consignes, mais celles-ci ne sont pas toujours respectées et il n’y a pour l’heure aucun moyen d’agir sur les déchets apportés et jetés sur place. Quelques regrets... Des investissements à trop court terme Le projet initial prévoyait une toiture conçue avec des panneaux sandwich isolants, ce choix n’a pas été retenu pour des raisons financières. Aujourd’hui, la Maison de la Réserve est confrontée à de nombreux problèmes dus à une isolation en rouleau posée entre les barres de soutien du faux plafond. Des fuites d’eau en hiver (liées à la formation de glace sur le toit) associées à une mauvaise pose de la membrane d’étanchéité à la vapeur d’eau (condensation dans l’isolant) ont affaibli l’efficacité thermique et dégradé certains plafonds. Ceci a très probablement conduit à une augmentation de la note de chauffage. A posteriori, les élus ont reconnu que si l’investissement avait été supérieur au départ, ils auraient perdu moins d'argent au final. Des devis sont actuellement en cours pour un flocage de matériaux isolants écologiques. Compte tenu de la présence de nombreux câbles, cette solution permettra d’éviter les ponts thermiques. D’après les usagers, l’éclairage et certaines installations électriques seraient entièrement à reprendre. Le matériel, choisi pour des raisons budgétaires, s’avère trop coûteux et n’est pas performant au niveau muséographique, voire obsolète vu l’évolution du matériel. Les transformateurs des spots sont mal conçus et mal installés, ils se détériorent très rapidement. Leur remplacement régulier est assumé par la Maison de la Réserve et le coût généré s’ajoute à celui des nombreuses ampoules du système d’éclairage (non évolutif), pour lequel il est impossible d’utiliser des ampoules basse consommation. La Maison de la Réserve n’a pas la capacité financière d’installer un nouveau système et l’actuel est onéreux. Les visiteurs sont par ailleurs nombreux à relever cette incohérence. Pour pallier autant que possible à cette dépense, tous les tubes fluorescents et ampoules jugés superflus ont été supprimés. L’apport naturel de lumière est en revanche bien calibré, mais des hublots dans les portes donnant sur le couloir central borgne auraient permis de supprimer l’éclairage artificiel nécessaire pour y circuler en plein jour. La programmation de l'éclairage extérieur est bien faite. Il n'y a cependant pas de modularité entre les éclairages du parking des piétons et le totem. Tout est branché sur le même réseau, ce qui signifie que l’ensemble et allumé ou éteint. Un manque de lisibilité des responsabilités pour la gestion et la maintenance Certaines dépenses des usagers sont liées à des problèmes de gestion au départ, ou à des défauts de mise en oeuvre (par exemple, le mauvais marquage des conduites d’eau qui augmente le temps d’intervention lors d’une réparation). Les responsabilités d’entretien et de maintenance entre le propriétaire et l’usager n’ont pas été définies en amont et génèrent des difficultés de fonctionnement. Les responsabilités sur la maintenance non obligatoire sont en cours de discussion avec le propriétaire. Pour exemple, l'onduleur des panneaux photovoltaïques est en panne et actuellement il n’y a pas d'interlocuteur indentifié au niveau de la communauté de communes. La Maison de la Réserve n’a quant à elle, ni la compétence, ni le budget pour engager les réparations. En cas de panne, les usagers sont régulièrement aidés par des bénévoles pour toutes les petites interventions nécessaires. Le premier directeur de la Maison de la Réserve avait suivi le chantier et connaissait bien le matériel. Après son départ, beaucoup d’informations sur le fonctionnement et l’entretien des équipements ont été perdues. L’absence de manuel d’utilisation du bâtiment oblige les usagers à découvrir les équipements au fur et à mesure. Le DEM (Dossier de Maintenance et d’Entretien) est remis par la maîtrise d’oeuvre à la livraison de l’opération, son suivi et son archivage sont indispensables pour une bonne maintenance du bâtiment et de ses équipements. CONSEIL REGIONAL de Franche-Comté 4, square Castan 25 031 Besançon cedex www.franche-comte.fr Tél. : 03 81 61 61 61 ADEME Direction Régionale de Franche-Comté 25, rue Gambetta B.P. 26 367 25 018 Besançon Cedex 6 www.ademe.fr/franche-comte Tél. : 03 81 25 50 00 POLE ENERGIE Franche-Comté Rue Pierre Mendès France B.P. 107 70 400 Héricourt www.pole-energie-franche-comte.fr Tél. : 03 84 22 95 25 ASCOMADE 17, avenue Siffert 25 000 Besançon www.ascomade.fr Tél. : 03 81 83 58 23 AJENA 28, Boulevard Gambetta B.P. 30149 39 004 Lons-le-Saunier cedex www.ajena.org Tél. : 03 81 47 81 10