Casting de voix

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Casting de voix
Casting de voix Pour Marceau et le Grand Rasant, un spectacle tout public mêlant théâtre, musique et films d’animation en création à Nuithonie-­‐Fribourg en janvier 2015. La Cie de l’Orchestre Animé recherche différents types de voix qui deviendront les voix de personnages de dessins animés insérés dans le spectacle Marceau et le Grand Rasant. Ces personnages interagiront avec le personnage principal en dialogue et/ou en chanson ce qui requiert évidemment une certaine aisance vocale. Le casting se présente sous la forme d’un « cyber-­‐essai », c’est à dire d’un essai par internet qui se déroulera de la manière suivante : -­‐ Enregistrez-­‐vous avec les moyens du bord : tous les téléphones portables et tous les ordinateurs, mac ou pc, possèdent un enregistreur (audacity, quick time, garageband, …) la qualité du son n’a que peu d’importance car le but est bien d’entendre le grain de voix et l’interprétation que vous proposerez. -­‐ Libre à vous de proposer des voix pour plusieurs personnages ou même plusieurs versions d’un même personnage. -­‐ Envoyez votre ou vos versions de l’extrait choisi en format mp3 ou autre fichier communément lisible à l’adresse mail suivante : [email protected] Merci d’y indiquer vos coordonnées (nom, prénom, adresse, téléphone et email s’il est différent de votre adresse d’envoi) -­‐ Certains des textes à envoyer sont des dialogues. Dans ce cas vous avez le choix -­‐d’enregistrer vous-­‐même les répliques du second personnage -­‐de trouvez quelqu’un pour vous donner la réplique -­‐de laissez un blanc Nous vous informerons du résultat de l’essai par téléphone dans la semaine suivant votre envoi. Ni vos coordonnées, ni les mp3 que vos aurez envoyés ne pourront être utilisés à d’autres fins que celles du casting proposé ici. Le tarif proposé suit les salaires recommandés par le SSRS, soit le prix d’un service de 3h30+ 10,64% + l’équivalent du voyage en transports publics avec demi-­‐tarif de votre domicile au studio d’enregistrement. Les enregistrements définitifs se feront au studio de la Fonderie à Fribourg dans les journées des 5, 8 et 9 juillet selon les personnages. Ces dates ne sont pas modifiables. * * * VOIX RECHERCHÉES voix de la Narratrice enregistrement le 8 juillet Type de voix : une mère rassurante et posée Extrait du texte à envoyer : Chaque jour, après l’école, Marceau me saute dans les bras. Il n’est pas question pour elle de faire quoique ce soit
avant de me raconter sa journée. Marceau aimer parler. Elle est curieuse, aussi. Tout ce qu’elle voit ou entend, et tout
ce à quoi elle pense, l’interroge et soulève d’innombrables questions. Si on l’accuse de chercher trop loin, elle peste et
rétorque que « pour ceux qui ne vont nulle part, tout est toujours trop loin ». Elle a souvent le dernier mot, ma petite
Marceau. Elle est même impertinente parfois : rien ne l’empêche de dire ce qu’elle pense. Je trouve ça bien qu’elle cloue
le bec aux adultes bien pensant qui croient toujours avoir raison. Je trouve ça bien et j’en rigole. Ce jour-là, elle se
demandait « comment on sait quand on devient grand ». Ça la turlupinait depuis le réveil... Elle avait eu de la peine à se
concentrer à l’école, elle s’impatientait de rentrer pour en discuter. Ça avait été long d’attendre, Marceau n’aime pas
attendre. Elle veut savoir tout tout de suite et, une fois de plus, ayant la tête trop pleine, elle n’avait pas réussi à jouer
avec ses copines à la récréation. Ça lui arrivait souvent de se retrouver seule, seule avec ses questions. De retour à la
maison, elle m’avait cherché partout, à la cuisine, au salon, à la cave, au jardin. Même au grenier alors qu’elle n’a pas le
droit d’y aller, que l’accès lui est strictement interdit. Mais l’impatience la démangeait, elle avait besoin de savoir
«comment on sait quand on est devenu grand ». Un urgent besoin de savoir qui sautillait là, au fond d’elle, comme des
pouls qui font les fous.
voix de Jean-­‐Pierre enregistrement le 8 juillet Type de voix : Il a un cheveu sur la langue et n’écoute pas grand monde à part lui-­‐même. Son texte doit être scandé de manière régulière et assez rapide, les rimes doivent idéalement être mises en évidence, évoquant une espèce de slam. Extrait du texte à envoyer : Marceau : J’ai une question, M’sieur Jean-Pierre .
Jean-Pierre : Ah, les questions ! Qu’y a-t-il de plus profond, de plus z’essentiel en ce bas-monde que les questions, port
universel de la curiosité où l’Humain est amené à zieuter les tréfonds de son âme, du meilleur à l’infâme. L’humain audelà de l’homme et de la femme. L’Humain avec un H majuscule, cet être divin qui articule sa pensée en mouvements
de mandibules… Cet être divin, avide de plein, plein de doutes et de questions…
Ah les questions ! Qu’y a-t-il de plus profond et de plus z’essentiel en ce bas-monde que les questions, port universel de
la curiosité où l’Humain est amené à zieuter les tréfonds de son âme, du meilleur à l’infâme.
Mmme…. Il me semble que je l’ai déjà dit ça… Il me semble, il me semble (sort son Petit Norbert)…
Sembler : verbe intransitif, du latin Similare, de similis « semblable »
Sembler : donner l’impression à paraître. « Ces jours si longs pour lui sembleront trop courts » (Racine).
Racine…
Jean Racine.
J’enracine le besoin vital de réfléchir et de penser… Sans faillir, sans jouir de la facilité… Dans le sens philosophique de
la question dont il est question, se poser des questions est, sans subversion, l’essence de la philosophie et la quête
existentielle que chacun, que chaque Humain avec un H majuscule (Mmme…. Il me semble que je l’ai déjà dit ça… Ze
me répète, ze me répète, tant pis), devrait mener dans l’infiniment minuscule.
voix des trois moustachus enregistrement le 8 juillet Type de voix : Il s’agit de trois vieux moustachus qui sont censés avoir la science infuse. Ce texte sera partagé entre
trois personnages qui doivent avoir des personnalités très différentes et donc des voix très différentes également. Vous
pouvez proposer plusieurs versions. Ces voix peuvent être totalement « cartoonesques » donc exagérées mais il vous
faudra aussi pouvoir chanter la « chanson des trois moustaches » avec la/les voix que vous aurez choisies.
Afin de répéter cette chanson, vous trouverez un fichier son sur cette adresse: https://db.tt/t0zDXblk
Vous y entendrez d'abord une version chantée pour que vous puissiez apprendre la mélodie, puis sur le même fichier
suivra une version sans voix, pour que vous puissiez chanter tout en étant accompagné.
Extrait de la chanson à envoyer : (cf mp3 « la Chanson des trois moustaches) Tu allumes les sourires.
Des larmes aux rires,
Tu égaies les enfants.
Les petits et les grands...
Tes doux baisers chatouillent
Quand je fais des papouilles
Aux jolies dames flattées
Coquines, émoustillées !
Ma moustache, oh ma muse !
De ton charme tu abuses
Tu caches en toi ma ruse
Tu as la science infuse
Qu'on te coupe je refuse
Car bien trop tu m’amuses,
Il n’y aurait aucune excuse
Ma moustache, oh ma muse
Extrait du texte à envoyer : Marceau : Olala, je suis si heureuse de vous rencontrer. J’ai entendu parler de vous, vous savez ?
Les 3 Moustachus : Ah oui ? De qui ?
Marceau : C’est ma mère qui me raconte les histoires de l’oncle Paul avant que j’aille me coucher. Vous êtes l’une de
mes histoires favorites... Vous me faites tellement rire.
Les 3 Moustachus : Mais nous ne sommes pas drôles ! Nous sommes brillants, c’est différent.
Marceau : Brillants, oui... Oui !
Les 3 Moustachus : Bref ! Et de nos moustaches, en parle-t-on ? Et de quelle manière ? Qu’en dit-on ?
Marceau : Bien sûr! Qu’est-ce que vous croyez, votre pilosité est reconnue mondialement. Tout le monde vous envie
votre moustache...
Les 3 Moustachus : Nos moustaches, Ah ah ah ! Elles sont belles nos moustaches, folles et audacieuses...
Marceau : Tout le monde vous envie aussi votre science infuse.
Les 3 Moustachus : Notre science infuse... Merveilleux ! Fantastique ! Succulent, même ! Le monde est perspicace.
Marceau : J’aurais d’ailleurs une question pour vous...
Les 3 Moustachus : Une question...Mmmmeeee (ils sentent qu’ils vont être pris au piège car derrière leurs moustaches,
ils savent qu’ils sont un peu cons-cons)
Marceau : J’aimerais savoir comment on sait quand on est grand ?
Les 3 Moustachus se frottent les moustaches : Et bien, et bien... Mmmmeeee....
Et bien on sait quand qu’on est grand quand on peut aller à vélo sans les petites roues ? Quand on passe son permis
de vélomoteur ? Quand on peut faire pouette-pouette avec les... les phares des dames ? Ah ! Ah ! Ah ! Quand on a des
poils au nez ! Ah ! Ah ! Ah ! Quand on peut péter sans se faire gronder ! Ah ah ah ! …
voix de Jo le bolide enregistrement le 5 juillet Type de voix : Jo le bolide est un avion qui parle et qui n’est plus tout jeune. Il a été un dur mais aujourd’hui, il ne lui reste du bolide que le nom. Extrait du texte à envoyer :
Marceau : Regarde Jo, y’a une planète là-bas ! On y va ?
Jo : Si tu veux ma jolie mais là-bas, c’est chez les chevelus… Et chez les chevelus, on ne parle pas. Ils ont l’air
heureux ; ils passent leurs journées à faire la fête mais leurs sourires mentent. Ils sont régis par la peur de réveiller
d’anciennes douleurs. Non seulement les chevelus ne te répondront pas mais si tu ouvres la bouche, ils te jetteront en
prison.
M : En prison ?
J : Yep ! Le mutisme est chez eux une règle d’état pour éviter toute révolution, pour que rien ne change jamais.
M : Je crois que je ne vais pas insister…
J : Pour répondre à ta question, qui est une belle et grande question que l’oncle Paul aurait pu lui-même se poser…
2ème extrait à envoyer : le dialogue avec Francis le mécano (cf ci-dessous)
voix de Francis le mécano enregistrement le 5 juillet Type de voix : C’est la voix d’une machine, cela peut être exagéré à la manière cartoon. Extrait du texte à envoyer :
JO : Salut Francis, ça fait des lustres ! ça gaze ?
Francis : Eh, Jo ! Jo, Ma parole !... Oui, ça roule ! Et toi ?
.J : Ben on s’fait vieux, tu vois… F : À qui le dis-tu ! Ah, ah !
J : Ah ah Ah !
Marceau : Mais, mais… Jo ? Tu t’appelles Jo ? Et tu parles ?
J : Jo le Bolide, pour être précis. C’est comme ça que l’oncle Paul m’appelait... Ah, la belle époque !
F : La belle époque ! (rires)
J : J’étais jeune et fougueux… T’aurais dû m’entendre ronronner du moteur…
F : On l’identifiait à des milliers de kilomètres… Tout le monde savait que c’était l’Oncle Paul et Jo le bolide qui
débarquaient.
M : J’ai cru que t’étais en panne…
J : Non, non ! J’avais juste besoin d’une petite pause. Fait pas bon rouiller de la carcasse… Ta berceuse m’a d’ailleurs
fait un bien fou, merci ! Je suis fin prêt à décoller !
F : T’as pas changé Jo, tu pars comme tu arrives : en coup ce vent ! Alors salut ! A plus !
M : Attendez, vous savez vous, quand sait qu’on sait qu’on est devenu grand ?
F : Peut-être quand on ne se pose plus la question… ou quand on a oublié qu’on se l’est posé un jour. Ah ah ah !
J : Bon salut l’ami…
F : Salut l’équipe !
M : Euh… Au revoir ! Merci.
Voix du Grand Rasant enregistrement le 5 juillet
Type de voix : nous désirons essayer deux options : soit une voix très puissante, soit une voix de gringalet Le Grand Rasant est un personnage qui devra chanter. La chanson, qui n’est pas encore composée, aura des allures d’hymne du genre « l’internationale », bref quelque chose d’un peu martial donc svp, joignez à votre envoi l’enregistrement d’un bout de cette chanson . Extrait du texte à envoyer : Marceau : Ne me tuez pas, s’il vous plaît ! Epargnez-moi…
GR : Te tuer ? ça va le rasoir ? Qui a parlé de tuer qqn ?
M : Je veux vivre, je veux vivre… S’il-vous-plaît, laissez-moi la vie sauve, laissez-moi partir.
GR : Pour ta gouverne, sache que je n’aie jamais tué personne et que je n’en ai pas la moindre intention. Ce que je
veux, c’est que tu partes ! Je ne demande pas mieux. Fiche-moi le camp ! Ouste ! Je n’ai pas le temps.
M : Pas le temps ?
GR : Je dois tout raser. Allez, file avant que je ne rallume ma machine.
M : J’aimerais parler avec vous. Un petit moment, un tout petit moment.
GR : J’ai pas le temps, j’ai dit ! T’es dure de la feuille ou quoi ?
M : Pourquoi vous n’avez pas le temps ?
GR : Pourquoi, pourquoi ! T’en as des questions... Moi, je n’ai pas le temps de m’en poser parce que j’ai du boulot… Du
BOULOT, tu entends ?
M : Le temps, il se prend…
GR : En tout cas, je ne le perds pas à réfléchir ou à bavarder inutilement...
M : Depuis combien de temps n’avez-vous parlé à personne ?
À cette question, le Grand Rasant retire la prise de la machine (qui s’éteint et perd son air féroce). Un silence s’installe
puis il répond :
GR : … Trente deux ans… Depuis que j’ai perdu ma femme et mes quatre enfants…
M : Oh, je suis désolée…
GR : Trente deux ans que je ne fais que travailler… pour oublier.
M : Arrêtez-vous un instant, je vous en prie, et parlons…
GR : Je crois que je ne sais plus… Ma langue est tout engourdie.
M : Moi j’adore parler. Ça fait du bien de parler… Et vous avez certainement le droit à une petite pause, non, après
toutes ces années de loyaux services ?
GR : Oui, j’ai 4'500 heures supplémentaires à rattraper et j’aurais dû prendre ma retraite l’an dernier. Mais je suis seul,
alors j’ai préféré continuer à travailler. ça m’occupe, tu comprends… Et je ne sais rien faire d’autre.
M : Vous n’avez pas de passion ?
GR : Si, la sculpture… Mais comme je travaille…
M : Oh, j’aimerais tellement voir ce que vous faîtes. Vous me montrez ?
GR : J’aimerais bien mais, malgré des idées plein la tête, je n’ai jamais pris le temps de les concrétiser.
M : Ça n’est pas une excuse le manque de temps, si on veut vraiment quelque chose, le temps, on le trouve.
GR : Tu as raison… Et j’aimerais tellement exprimer ma créativité.
M : Vraiment ?
GR : Oui ! Enfin… si j’avais le temps.
M : Prenez votre retraite et sculptez !
Voix des couettes enregistrement le 8 ou 9 juillet Type de voix : des petites filles de 4 à 6 ans. Cette scène a pour dessein de toucher le public, d’être émouvante. Extrait du texte à envoyer : Marceau: Je dois rentrer les filles… Sinon ma maman va s’inquiéter.
Les Couettes. : Ta maman ? T’as une maman ?
M : Ben oui…
Les C. : C’est comment une maman, dis c’est comment ? Dis, dis !
M : Et bien une maman, c’est… c’est quelqu’un qui est là même quand elle n’est pas là, tellement elle pense à ses
enfants.
Les C. : Les nôtres aussi ? Tu crois qu’elles pensent aussi à nous, nos mamans ?
M : La mienne dit qu’il n’y a pas une minute où une mère ne pense pas à ses enfants.
Les C. : (les couettes ne répondent pas ; elle attendent, émues, les yeux grand ouverts et brillants que Marceau leur en
dise plus)
M : Elle m’a expliqué que la peur fait faire des choses qu’on regrette toute sa vie... Vos mamans se sont séparées de
vous pour vous protéger du Grand Rasant et vous donner la chance d’une vie meilleure, à l’abri de la peur et du danger.
(Bruit du Grand Rasant)
Les C. : Nous leur manquons alors ?
M : Oui.
Une petite C. (la plus émue) : Moi aussi, tu crois ?
M : Oui