Jouer au basket et s`intégrer,Le CSP recherche des bénévoles,Voix

Transcription

Jouer au basket et s`intégrer,Le CSP recherche des bénévoles,Voix
Le « Bla-Bla vote » éclot dans le
quartier lausannois de Chailly
Pour ou contre la sortie programmée du nucléaire le 27
novembre ? C’est le débat que propose le 1er Bla-Bla vote
jeudi prochain
Le Bla-Bla vote est un nouveau projet dont le but est de stimuler la
participation politique locale des citoyennes et citoyens. Ce forum
citoyen, indépendant de toute mouvance politique, est le fruit d’un
partenariat entre le Mouvement Tous citoyens ! d’Eben-Hézer Lausanne et
la Maison de Quartier de Chailly. Son but est d’offrir à toute personne
qui s’intéresse de près ou de loin à la vie de la Cité la possibilité
d’exercer sa citoyenneté, ce indépendamment de la jouissance du droit de
vote.
Le principe du Bla-Bla vote est simple : soumettre un thème d’actualité
politique au débat et favoriser au mieux la participation pour permettre
à tout un chacun de se faire une opinion sur le sujet. Le Bla-Bla vote
s’adresse à un public large et, en particulier, à des personnes qui ne
jouissent pas du droit de vote et qui souhaitent s’initier à la politique
comme : les jeunes n’ayant pas encore atteint l’âge de la majorité, les
requérants et requérantes d’asile, ou les personnes en situation de
handicap.
La démocratie locale
Le 27 novembre 2016, les citoyennes et citoyens suisses devront se poncer
sur l’initiative populaire fédérale « Pour la sortie programmée de
l’énergie nucléaire ». Faut-il voter pour ou contre ? Telle est la
question qui sera soumise au débat pour permettre aux personnes présentes
de partager leurs vues afin de se forger leur opinion sur le sujet. A cet
effet, le Bla-Bla vote ira à rebours des tables rondes qui habituellement
accompagnent les votations, en partant des préoccupations et des
questions du public qui seront adressées à l’assemblée et à des
personnalités qui défendent ou non l’initiative, et ce indépendamment de
leur
appartenance
l’Association
politique.
Chailly
2030,
Seront
Guy
conviés
Gaudard,
à
cette
conseiller
occasion:
communal
et
installateur électricien diplômé et Anita Messere, conseillère communale,
architecte et enseignante.
Pour une citoyenneté ouverte
Ce projet part du principe à l’origine du Mouvement Tous citoyens !
d’Eben-Hézer Lausanne selon lequel la citoyenneté ne s’arrête pas à
l’exercice des droits politiques formels, mais embrasse un champ beaucoup
plus vaste d’actions qui participent à l’amélioration du vivre ensemble.
Donc, peu importe si vous êtes habilité à voter ou non, l’important est
que vous vous intéressiez à la vie politique du pays.
Le Bla-Bla vote est un projet ouvert. Toute personne souhaitant
participer à son développement est la bienvenue!
Omar Odermatt
Responsable de la rédaction de Voix d’Exils
Infos:
Rendez-vous ce jeudi, le 3 novembre, à 19h à la Maison de Quartier de
Chailly
Avenue de la Vallonnette 12, 1012 Lausanne Bus TL : n° 6, arrêt
Vallonnette ou n° 7, arrêt Pont de Chailly
Entrée libre.
Jouer au basket et s’intégrer
Alice Leonie et julien Ruegger, étudiants à
l’EESP. Photo: Voix d’Exils.
Dans le cadre de leur formation, des étudiants de l’Ecole d’études
sociales et pédagogiques de Lausanne (EESP) ont choisi d’organiser un
match de basketball avec des jeunes requérants d’asile du foyer des
Boveresses et d’autres jeunes habitant le même quartier.
Cette initiative visait à casser les préjugés et à créer des liens entre
les jeunes suisses et les jeunes requérants d’asiles. TM, membre de la
rédaction vaudoise de Voix d’Exils, a invité sur le plateau de Radio
Django deux des quatre organisateurs du match, Alice Leonie et julien
Ruegger, pour parler de l’expérience d’intégration par le sport qu’ils
ont mené. Pour écouter le sujet cliquer ici et écouter l’enregistrement
intitulé « L’intégration par un match de basket ».
TM
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils
En partenariat avec Radio Django
Le CSP recherche des bénévoles
Votre temps n’a pas de prix, il a de
la valeur ! Offrez-le !
Vous n’avez pas encore d’emploi ? Vous êtes à la retraite ? Vous venez
d’arriver dans le canton de Vaud ? Vous avez tout simplement un peu de
temps à offrir et vous partagez les valeurs de solidarité du CSP ?
Vous aimez la vente, la mode, la brocante, les livres ? Vous êtes
bricoleur ?
Vous êtes un spécialiste : de bijoux, d’antiquités, de pièces de monnaie,
d’armes anciennes, ou autre? Venez, quelques heures par mois, nous aider
à estimer certains objets !
Le CSP a besoin de vous ; rejoignez une de nos équipes de travail
conviviales et participez à des projets concrets et utiles! Le bénévolat
permet de valoriser votre savoir-faire et vos qualités humaines tout en
vous ouvrant de nouveaux horizons.
Toutes les informations sur http://www.csp.ch/vd/benevolat/
Voix d’Exils: le film !
Keerthigan Sivakumar lors du tournage du
film. Photo: Voix d’Exils
Comprendre ce qu’est Voix d’Exils en moins de 8 minutes : c’est le défi
qu’a brillamment relevé Keerthigan Sivakumar, requérant d’asile d’origine
sri-lankaise, qui s’est attelé à la production d’un film sur le blog.
Après plusieurs mois de tournage, en 2013, lors desquels il a suivi les
trois rédactions de Voix d’Exils, Keerthigan Sivakumar a finalisé ce
projet exigeant à l’aide d’une équipe motivée. Visionnez en primeur le
film en cliquant sur les liens qui se trouvent dans l’article.
Passionné de cinéma et membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils,
Keerthigan Sivakumar s’est lancé dans la production d’un film sur le blog
en mars 2013. Un défi d’envergure, car Voix d’Exils ne disposait ni du
matériel adéquat, ni des compétences techniques pour mener à bien ce
projet. Sa proposition a été accueillie très favorablement par les
membres des différentes rédactions cantonales, ainsi que par plusieurs
partenaires qui n’ont pas hésité à lui apporter leur soutien. Donner en
priorité la parole aux membres des rédactions pour qu’ils racontent leur
expérience du blog, mais aussi leur expérience de requérant d’asile en
Suisse, telles sont les axes qui ont guidé les choix artistiques de
l’auteur: des portraits serrés, des plans fixes sur des regards qui en
disent long, des lèvres qui racontent. Pour Keerthigan Sivakumar, en plus
de présenter le blog Voix d’Exils, ce film porte aussi un message plus
général qu’il adresse aux spectateurs: «Ne préjuge pas qui je suis avant
de me connaître. Je suis comme tout le monde. Regarde-moi comme une
individualité et ne me réduis pas à une catégorie.»
Pour visionner la version française du film, cliquer sur le lien suivant:
http://youtu.be/uAVnobYaQQU
Pour visionner la version anglaise du film, cliquer sur le lien suivant:
http://youtu.be/hydE3gkv5e0
Pour voir le film en qualité supérieure: modifier le réglage qui se
trouve au bas de la fenêtre Youtube au niveau du symbole en forme
d’engrenage en augmentant la qualité de l’image jusqu’à 1080 p HD.
Ce film est sous licence Creative Commons et peut être librement diffusé.
Merci de partager largement les liens du film sur vos sites Internet et
réseaux sociaux.
Nous tenons ici à remercier chaleureusement nos partenaires sans lesquels
ce film n’aurait jamais pu voir le jour. Un grand merci à Pôle Sud, à TV
Bourdonette et à Alexi Sans S pour leur soutien.
Omar Odermatt
Responsable du blog Voix d’Exils
Photos des coulisses du tournage
La formation multimédia de Voix d’Exils
au centre de formation « Le Botza ».
Photo: Voix d’Exils.
La rédaction intercantonale de Voix
d’Exils. Photo: Voix d’Exils
Interview. Photo: Voix d’Exils.
Alexi sans S en train de finaliser le
montage du film. Photo: Voix d’Exils.
«L’action de l’association Sénevé
permet aux femmes migrantes de
retrouver la confiance en leurs
capacités»
Christelle Rochat, fondatrice de
l’association Sénevé. Photo: Voix
d’Exils.
L’association lausannoise Sénevé repose sur les épaules de Christelle
Rochat, éducatrice sociale. Aidée par une équipe de bénévoles, cette
Suissesse propose depuis 2009 un atelier cuisine, des cours de langue
française et une aide administrative à une cinquantaine de migrantes.
Rencontre avec une femme de cœur et d’action.
Voix d’Exils: D’où vous vient le goût du travail social avec les femmes
migrantes ?
Christelle Rochat: Lors d’un voyage en Afrique, qui a duré deux ans, j’ai
fait la connaissance d’Africaines avec lesquelles j’ai eu de très bons
contacts. A mon retour en Suisse, en parallèle à ma formation
d’éducatrice, j’ai travaillé dans une unité d’accueil pour écoliers qui
recevait des enfants de deux à dix ans. J’ai alors été en contact avec
une maman indienne dont le mari travaillait dans une grande boîte.
C’était une famille aisée et sans problème, sauf que son mari ne lui
laissait aucune liberté. Puis j’ai rencontré d’autres femmes en
difficultés.
Qu’est-ce qui vous a surpris dans cet accompagnement ?
J’ai pris conscience qu’une partie de leur souffrance venait de leur
incapacité à lire en français et à comprendre les mécanismes de l’argent.
Souvent, elles avaient des dettes simplement parce qu’elles ne savaient
pas lire les factures et ne savaient donc pas quoi en faire. Elles
payaient tout et n’importe quoi. Si on leur donnait des bulletins de
versement pour faire un don à la Chaîne du Bonheur, par exemple, elles
avaient peur, alors elles payaient sans savoir ce qu’elles payaient.
C’est à ce moment-là que vous avez décidé de vous engager
professionnellement ?
Arrivée au terme de ma formation d’éducatrice sociale, je me suis mise à
la disposition de l’église évangélique comme éducatrice sociale pour
m’occuper des femmes. Le quartier lausannois de la Borde proposait déjà
des activités pour les enfants, mais l’église cherchait quelqu’un pour
s’occuper des femmes seules qui ne sortaient pas. C’était en octobre
2009. L’association Sénevé, que j’avais entre temps créée, accueillait à
ses débuts quatre femmes, puis elle s’est agrandie au fil du temps et,
aujourd’hui, il y en a une cinquantaine. Nous répondons donc à un besoin
précis.
En quoi consiste l’aide de Sénevé ?
Nous aidons les femmes à sortir de chez elles, à rencontrer d’autres
femmes et à ne pas rester seules.
Parlez-nous de l’évolution des demandes…
Au début, l’idée était de se réunir et de favoriser des rencontres. Petit
à petit, il y a eu des demandes pour écrire des lettres, s’adresser aux
assurances maladies, se rendre chez le médecin, pour rechercher du
travail et un logement. J’ai dû faire un tri dans ces demandes. Pour la
recherche de travail ou de logement je n’ai pas les ressources
suffisantes, alors j’ai orienté mon action dans les domaines dans
lesquels je pouvais apporter mon aide.
Quelles activités proposez-vous ?
Nous proposons un atelier de cuisine et un cours de français par semaine,
ainsi qu’une aide administrative pour écrire des lettres, contracter des
assurances maladies, les accompagner chez le médecin s’il y a besoin.
A quelles difficultés sont confrontées les migrantes ?
L’une des difficultés c’est qu’il y a des lois qu’elles ne connaissent
pas et surtout elles ont peur parce qu’elles ne savent pas ce qu’elles
ont le droit de faire et ce qu’elles n’ont pas le droit de faire. Et puis
l’autre difficulté, c’est de trouver du travail et de trouver un
appartement.
La population migrante dont vous vous occupez a-t-elle changé depuis que
vous avez créé Sénevé?
Au départ, c’était surtout des femmes Africaines. Mais, avec le temps, on
reçoit davantage de femmes arabes qui viennent du Maroc, de l’Algérie, de
la Tunisie, de la Turquie, de l’Afghanistan ou du Liban. Ça dépend
surtout des horaires, de comment les femmes bougent ou travaillent. Par
exemple, les Africaines qui étaient là au début n’avaient pas de travail
et, entre temps, elles ont trouvé un emploi et ne viennent plus.
Cela vous apporte-t-il une grande satisfaction ?
Oui, l’action de l’association permet aux femmes migrantes de retrouver
la confiance en leurs capacités et grâce à cela, elles peuvent trouver du
travail !
Quelle est l’origine du nom Sénevé ?
Le sénevé est le grain de la plante de moutarde. On dit dans la Bible que
c’est le plus petit des grains. Mais quand il germe et grandit, il donne
la plus grande des plantes aromatiques. A l’image du sénevé, on a
commencé tout petit mais plus on grandit, plus on a d’impact.
Quelle est l’importance de l’apprentissage de la langue ?
C’est vrai que si les migrantes ne parlent pas le français, trouver du
travail n’est pas facile. Mais il en y a beaucoup qui parlent français et
qui ne trouvent pas de travail car c’est difficile quand on n’est pas en
possession d’un permis B.
Que proposez-vous aux femmes qui ont des enfants et qui veulent suivre
les cours de français ?
On essaie juste de trouver une personne qui garde les enfants pendant les
cours de français. Mais, pour l’instant, on n’a pas beaucoup de
possibilités, donc on permet aux dames de venir avec leurs enfants aux
cours, ce qui n’est malheureusement pas très adéquat.
Travaillez-vous avec d’autres associations ?
Le Sénevé s’occupe des femmes, Quartier libre s’occupe des enfants de la
Borde et les deux sont regroupées au sein de l’association MC4. Nous
sommes en contact avec AICLA BORDE, une association interculturelle,
laïque et apolitique du quartier de la Borde, avec la PJB (Permanence
Jeunes Borde) qui nous prête les locaux où nous faisons la cuisine, avec
l’église évangélique du réveil, avec beaucoup d’autres associations comme
CARITAS par le biais du CARL (Colis alimentaires région Lausannoise) qui
nous donne un peu de nourriture et aussi les cartes CARITAS pour les
dames.
Comment voyez-vous l’avenir du Sénevé ?
J’aimerais que nous soyons ouverts du lundi au vendredi avec plusieurs
ateliers, que les femmes puissent venir tous les jours et qu’on ait la
possibilité de garder les enfants.
Alors il vous faudra des subventions ?
Exactement. Je suis en train de préparer un dossier pour atteindre ces
objectifs.
Propos recueillis par :
DG
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils
Informations :
Association Sénevé
Adresse : Rue de la borde, 49 bis, 1018 Lausanne
Tél. 078 724 84 79
Heures d’ouverture :
Lundi: 14h-17h
Mercredi: 10h-15h

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