IL FAUT ATOUT PRIX EVITER UN NIVELLEMENT FISCAL VERS LE
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IL FAUT ATOUT PRIX EVITER UN NIVELLEMENT FISCAL VERS LE
vue du Parle.nent IL FAUT ATOUT PRIX EVITER UN NIVELLEMENT FISCAL VERS LE ,BAS Par Margret Kiener-Nellen, conseillere nationale PS/BE et membre de Ia Comission des finances ,/- a Suisse s'evertue a attirer des revenus d'entreprises qui Ont ete produits a l'etra nger. Ces revenus SOnt taxes a des taux privilegies sans que le fisc du pays d'origin e en voie Ia co uleur. Dans certains cantans suisses, ces revenus sont imposes a un taux qui se situe a plus de Ia moitie du taux applique pour des revenus produits en Suisse. L'UE considere comme dumping fiscal cette distinction suisse entre reven us pr oduits dans le pays d'origine et a l'etra nger. La dimension du phenomene exp liq ue l' irri- L est inaccepta ble. Il n'est clone pas etonnant que parmi ces derniers Ia Suisse, pays politiquement isole, so it particulierement so us pression. Po urquoi ne supprimons-no us pas simplement dans notre loi fiscale cette possibilite de tra itement privilegie? Cerraines entreprises sont tres flexibles dans le choix de leur implantation. Les cantans se disputent clone leur faveur dans une concurrence fiscale, mais aussi avec l'etra nger. En raison de leurs particularites structurelles et de leur posi- «Notre pays prive ses partenaires d'importantes recettes fiscales. Mais si tous les pays procedaient de cette maniere, il serait impossible de taxer les entreprises » tation de l'UE: plus de Ia moitie des revenus imposes en Suisse sont d'origine etrangere et profitent ici de ta ux fisca ux privilegies. Po ur !es pays d'origi ne - il s'agit notamment d'Eta ts membres de l'UE et des Etats-Unis- il en res ulte une perte de l'assiette fisca le s'eleva nt a quelq ue 70 milliards de francs. Au fil du temps, cet a bus a pris des proporti a ns to uj o urs plu s importantes. Pendant qu e Je PIB nomin al suisse s'est eleve de 70% entre 1990 et 2010, les !recettes provenant de l'imp6t federal direct se sont q uadr upl ees. La Suisse est-elle seule a recourir a ce genre de ro ublardise? Nom bre de pays accordent aux entreprises des formes variees d'a llegements fisca ux plus o u moins lega ux . Ainsi, des a llegem ents Iimires desti nes a creer des places de travail dans des regions defavorisees ne posent pas de serieux problemes. En revanche, Je braconnage fisca l, m onnaie courante en Suisse et dans d'a utres pays, va ble que certains cantans soient financierement ruines alors que d'a utres roulent sur l'or. II importe clone de restrein dre ou d'empecher les taxations preferentielles. Sa ns cette garantie, nous devrions nous attendre a un nivellement fisca l vers le bas. En raison de cette situ ation, il ne reste q ue l'opti on sui vante: Le taux federal pour les benefices d'entreprises, actuellement fixe a 8,5%, doit par exemple etre eleve a 16%. Les rece ttes provenant des 7,5% sup plementaires sont reversees a ux cantons. En o utre, les cantons sont libres de regler Ia taxation d'entreprises a leur guise. Les cantans baisserollt leur propres imp6ts sur les societes, parce que Ia part de Ia Confe deration croltra et q u'ils recevront plus d'argent provenant des recettes federa les. Meme si un canton fixe a zero son propre imp6t sur Je benefice, il ne po urra pas aller au-desso us du ta ux nomina l federal de 16 po ur cent. La concurre nce fiscale est limitee vers Je bas; un dumping fisca l et, pa rtant, une saignee de Ia Confederation, des canta ns et des villes est empechee. Seule cette etape d'harmonisation moderee permettra a Ia Sui sse de reso udre les prob lemes existants, sa ns po ur a utant creer un no uvea u foyer de tensio ns. • tion politique, ils pours uivent des strategies differe nciees dans cette competition. L'UE estime que Ia Suisse participe au marche interieur europeen et qu 'ell e «triche>> en offrant aux entreprises des pays voisin s des taux fi sca ux plus bas qu 'a celles du cru. Ainsi, notre pays - dependant de ses exportations - prive ses partenaires d'importantes recettes fi scales . Mais si tous les pays procedaient de cette maniere, il serait impossible de taxer les entreprises. L'obj ectif princi- Margret Kiener-Nellen pal d'une solution du conflit consiste Depuis 2003, Margret Kiener-Neilen a maintenir les recettes des pouvoirs publies au moins au meme ni vea u qu 'a !'heure actuelle. Cela va ut aussi pour !es recettes des differents partenaires. II serait mconce- est conseillere nationale PS. Avec son collegue Roger Nordmann, eile a recemment propose de lancer une initiative populaire «pour une imposition equitable des entreprises danstaute Ia Suissel>. Objectif: deplacer l'impöt sur Ies societes au niveau de Ia Confederation pour reduire Ia concurrence fiscale entre cantons.