Les Data News Awards For Excellence, ce sont en quelque
Transcription
Les Data News Awards For Excellence, ce sont en quelque
DNF08-008 27-04-2010 14:03 PROOF PDF Pagina 10 Les Data News Awards For Excellence, ce sont en quelque sorte les Oscars du secteur ICT belge. Ils ont été remis pour la onzième fois déjà lors d’un gala réunissant quelque 750 invités. Tant les lecteurs de Data News que le jury jouent un rôle éminent dans cet événement. # Luc Blyaert ette année, les Data News Awards of Excellence étaient placés sous le signe de Jazz-it, une appellation qui sent déjà bon le swing. Treize Awards ont été décernés, dont douze à des entreprises ICT. Tout comme en 2009, nous avons en effet décidé de ne pas récompenser des produits spécifiques, mais plutôt de mettre en exergue des entreprises. Innovation, impact sur le marché, technologie, réputation et part de marché, tous ces éléments sont essentiels. La sélection des entreprises prises en considération a été faite par la rédaction en concertation avec plusieurs connaisseurs éminents du marché ICT belge qui faisaient d’ailleurs souvent - ce n’est pas un hasard! - partie du jury. C’est début février qu’ont été placées sur le site web spécial Jazz-it de Data News les douze catégories et la ‘longlist’ de toutes les entreprises. Grâce à un service de code par SMS, les lecteurs ont alors pu voter pour leur favori. Plus de 2.400 lecteurs se sont manifestés, ce qui représente un nouveau record, puisqu’ils étaient 300 de plus que l’an dernier. Ils ont ainsi établi le top 3 final des nominés par catégorie. # C 10 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 DNF08-008 27-04-2010 14:03 PROOF PDF Pagina 11 And the winner is.... ICT PERSONALITY OF THE YEAR Jo Cornu HARDWARE VENDOR OF THE YEAR Winner: IBM Runners-up: HP, Dell STORAGE VENDOR OF THE YEAR Winner: EMC Runners-up: NetApp, Cisco SECURITY VENDOR OF THE YEAR Winner: Vasco Data Security Runners-up: Symantec, McAfee SOFTWARE VENDOR OF THE YEAR Winner: Microsoft Runners-up: VMware, Oracle CONSULTANCY COMPANY OF THE YEAR Winner: Deloitte Runners-up: Tata, Accenture SYSTEM INTEGRATOR OF THE YEAR Winner: RealDolmen Runners-up: Econocom, Getronics NETWORK INTEGRATOR OF THE YEAR Winner: Dimension Data Runners-up: Telindus Belgacom ICT, Siemens Enterprise Communications MOBILE VENDOR OF THE YEAR Winner: Apple Runners-up: Research In Motion, Nokia TELECOM SERVICES VENDOR OF THE YEAR Winner: Belgacom Runners-up: Mobistar, Telenet LES CIO MAJORITAIRES DANS LE JURY A la mi-mars, le jury s’est réuni en conclave, afin de désigner les lauréats des Awards sur base de leur connaissance du marché et de leur expérience avec les divers fournisseurs. Cette année, le jury était dès lors largement dominé par les CIO et IT-managers. Il s’agissait en l’occurrence de Carl Tilkin-Franssens, CIO de KBC et président du conseil d’administration de CIOnet, Freddy Van den Wijngaert, CIO d’Agfa et président de CioForum, Luc Verhelst, IT-director de Truvo et président du MIT Club, Els Blaton, CIO d’AXA, Giovanni Palmieri, CIO de la SNCB, Chris De Backer, CIO de TomTom, Ludo Vandervelden, senior vice president de Toyota Motor Europe, Jan Deprest, CEO de Fedict, Peter Hinssen, CEO d’Across, Danielle Jacobs, directrice de Beltug, Luc Simons, président d’AWT, Jan De Schepper, président d’ADM, Tony Mary, TM Consulting, Frank Robben, administrateur-général de la Banque Carrefour de la sécurité sociale, Christian Vanhuffel, general manager d’Agoria ICT et Luc Blyaert, rédacteur en chef de Data News. La présidence était une fois encore assurée par Carlos De Backer, professeur à l’université d’Anvers et secrétaire de SAI. Pour éviter d’être influencé, le jury n’a pris connaissance des lauréats désignés par les lecteurs qu’après avoir lui-même voté dans chaque catégorie. Dans plusieurs cas, il est apparu que le choix du jury était différent de celui des lecteurs, ce qui engendra des débats passionnés. L’ICT Personality of the Year est, comme toujours, un prix décerné chaque année par la rédaction sur base de la personnalité, du leadership, de l’impact sur le marché, de l’innovation et de l’entreprenariat. Le vainqueur est choisi dans une liste de 25 personnalités IT, publiée début février. Quant au Life Time Achievement, il a été attribué à Jo Cornu, l’ex-patron d’Alcatel-Lucent, qui a joué un rôle prépondérant dans la recherche et le développement en Europe. # MOST INNOVATIVE COMPANY OF THE YEAR Winner: Google Runners-up: Apple, IBM BELGIAN VENDOR OF THE YEAR Winner: Barco Runners-up: Cronos, SD Worx BELGIAN START-UP OF THE YEAR Winner: Collibra Runners-up: Babelway, Element61 Le jury a désigné les lauréats finaux des Data News Awards. N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS 11 DNF08-008 27-04-2010 14:03 PROOF PDF Pagina 12 2010 ICT PERSONALITY OF THE YEAR JO CORNU INTERVIEW Jo Cornu, l’ex-directeur d’Alcatel, à l’époque responsable de l’ensemble de la recherche et du développement à l’échelle mondiale au sein du groupe, mais aussi l’homme qui a remis Agfa en selle, est élu Data News ICT Personality of the Year pour 2010. Il se voit décerner le ‘Lifetime Achievement Award’. # Luc Blyaert Le marché ICT est dominé par les entreprises américaines telles Intel, Microsoft, IBM, Google et Cisco. L’Europe n’a-t-elle donc pas de réponse? J O C O R N U : Le modèle américain est basé sur la domination du marché. John Chambers m’expliquait que s’il ne pouvait pas atteindre 70% de parts de marché, cela ne l’intéressait pas. Les Américains sont aussi opposés à la standardisation et optent pour ce qu’ils qualifient de ‘sustainable market dominance’. En Europe, l’on choisit un modèle concurrentiel et l’on fait tout pour éviter les positions de marché dominantes. L’on se concurrence à mort sur les prix. Mais tout ce qui est américain n’est pas pour autant dominateur. Voyez où en sont aujourd’hui des entreprises comme Yahoo ou Amazon. Les entreprises américaines comme Apple sont aussi plus proches du consommateur. J O C O R N U : Elles recherchent toujours la technologie disruptive. Pourtant, l’iPhone est en grande partie basé sur la nanotechnologie. En Europe aussi, nous avons une puissante technologie. En 2007, j’étais président du programme européen Medea+, devenu aujourd’hui Catrene (Cluster for Application and Technology Research on Nano - “Nous devons o s Electronics). Un budget de 400 millions EUR par an est prévu pour ce programme, ce qui ne peut que profiter également à la recherche en Belgique. La Chine impose aussi une forte pression sur les prix. JO CORNU: C’est la même histoire qu’avec le Japon et la Corée à l’époque. Le prix qui a été demandé à l’Etat dans chacun de ces pays pour certains produits et services, était quatre à cinq fois plus élevé que celui demandé en Europe. C’est ce que font à coup sûr Huawei et ZTE maintenant aussi. C’est leur politique d’exportation. Quel est alors le problème? J O C O R N U : L’absence de stratégie industrielle. En France, elle existe et en Allemagne aussi dans une certaine mesure, mais pas en Belgique. La stratégie industrielle est devenue ici un terme malsain. L’on peut organiser des grands-messes sous la direction de Paul Buysse, mais qu’estce que cela rapporte? Il faut une véritable politique d’innovation. Mais il faut pour cela mettre de l’argent sur la table et faire appel à des gens compétents. Chez nous, l’on prévoit 100 millions EUR pour la recherche dans l’industrie, soit 10 EUR par habitant. Ce n’est pas sérieux. Les conseils consultatifs sont aussi composés de personnes n’ayant absolument aucune expérience dans la recherche et le développement 12 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 DNF08-008 27-04-2010 14:04 PROOF PDF Pagina 13 * BIO DE JO CORNU au niveau mondial. Voyez la composition du ‘Vlaamse Raad voor Wetenschapsbeleid en Innovatie’. Peut-on attendre de ces gens qu’ils aient une vision industrielle? La Belgique peut pourtant avoir encore son mot à dire au niveau ICT. Nous avons des personnes de grande valeur, mais nous devons oser davantage. Le ministre de l’ICT, Vincent Van Quickenborne, tente d’y mettre bon ordre. JO CORNU: Il n’a pas travaillé dans l’industrie et n’a pas été non plus fonctionnaire. Ce n’est donc pas facile. Il n’empêche que l’ICT peut entraîner d’énormes économies, surtout dans l’administration qui offre trop peu de valeur ajoutée. Dans cette administration, nombre de projets IT échouent, comme à la Justice par exemple. JO CORNU: Le problème, c’est que tout le monde veut apporter des ajustements aux systèmes IT, sous prétexte qu’on ne veut pas adapter sa façon de travailler aux nouveaux systèmes. L’on opte pour la standardisation, mais du coup, il faut adapter la solution IT à chaque entreprise et chaque administration. Tel est aussi le cas dans le secteur hospitalier. Trop de sur-mesure en IT engendre des projets très longs et très coûteux. > Ingénieur civil en électrotechnique et mécanique de la Katholieke Universiteit Leuven. Il a aussi décroché un Ph. D. in Electronics à la Carleton University d’Ottawa, Canada. > 1970 centre de recherche de Brown Boveri (aujourd’hui ABB) en Suisse > 1973 responsable du département de microélectronique de Bell Telephone (Groupe ITT) > 1982 administrateur délégué de Mietec (co-entreprise en microélectronique de Bell Telephone et GIMV) > 1984 directeur général de Bell Telephone > 1987 board of management d’Alcatel SA (fusion ITT et CGE), responsable des aspects opérationnels du groupe > 1995 directeur-général d’Alcatel Telecom > 2000 conseiller du président du conseil d’administration d’Alcatel. > Membre du conseil d’administration jusque fin 2008 > 2005 président d’ISTAG (Information Society Technologies Advisory Group) de la Commission européenne > 2007 président de Medea+, le cluster Eureka de recherche en microélectronique pour l’Europe > Déc. 2007 CEO d’Agfa Gevaert (jusqu’en avril 2010) > Mandats d’administrateur: Jusqu’en 2008, vous étiez administrateur au sein du groupe AlcatelLucent. Provisoirement, l’on ne peut pas dire que la fusion entre Alcatel et Lucent soit une réussite. J O C O R N U : Cela n’a pas été un succès. Cela aurait pu aussi ne pas être une fusion, mais un rachat. Ce sont en effet deux entreprises de culture tout-à-fait différente. Lucent opérait de manière très procédurière, alors qu’Alcatel était nettement plus axée sur les coûts. Cela aurait pu réussir, si Alcatel avait eu la majorité. o ser davantage” Pourtant, il y avait déjà eu une tentative de fusion en 2001. J O C O R N U : La situation était différente alors. Il n’était pas encore question de croissance. Et Serge Tchuruk, le CEO d’Alcatel, pouvait rester. Alcatel a du reste aussi parlé pendant pas mal de temps de fusion avec Motorola. Y a-t-il des choses que vous auriez dû faire autrement? J O C O R N U : Au début des années ’90, nous aurions dû en faire plus avec Nokia au niveau des réseaux mobiles. Nous avions créé un groupe avec Alcatel, AEG et Nokia et prenions chacun un tiers de la R&D à notre compte. AEG a alors connu des difficultés financières et en raison d’un piètre management local, cette collaboration a tourné court. Dommage! Ben Verwaayen, le CEO d’Alcatel-Lucent, va-t-il réussir? J O C O R N U : Les télécoms, c’est une affaire de parts de marché. Vous devez faire face à de lourds investissements en recherche et développement, ainsi qu’à des coûts élevés de marketing et de vente. Si dans un segment donné, vous détenez moins de 10% de parts de marché au niveau mondial, vous pouvez oublier. Ce n’est qu’à partir de 30% que vous gagnez de l’argent. Nortel n’était nulle part numéro un du marché et a fait la culbute. Nokia Siemens Networks n’atteint pas non plus les sommets. Cisco possède 70% dans les réseaux de données, et Ericsson > De 2000 à 2005, président de la maison d’édition Tijd. > Membre du conseil d’administration du Groupe KBC et du conseil d’administration de Belgacom. Ces dernières années, il a été notamment aussi membre du conseil d’administration de Barco, d’Agfa-Gevaert et du groupe français Thales. > Jo Cornu est marié et père de 3 enfants. 40% dans le mobile. Alcatel avait quasiment 30% dans les réseaux fixes, mais 10% dans le mobile. Voilà en partie pourquoi elle a fusionné avec Lucent. La consolidation va-t-elle se poursuivre? J O C O R N U : La poursuite de la concentration est naturelle. Tout comme dans l’aviation, il s’agit d’économie d’échelle. Lorsque toutes les charges sont fixes, la consolidation suit. Aux Etats-Unis, quasiment tous les opérateurs télécoms ont fusionné, pas en Europe. J O C O R N U : La libéralisation en Europe a échoué à cause de toute cette histoire de licences 3G. Les autorités ont pompé tellement d’argent chez les opérateurs qu’il ne leur restait rien pour pouvoir jouer un rôle en vue dans d’autres pays. Ils en sont tous sortis affaiblis, de sorte que la concurrence s’est fait attendre. Verra-t-on encore des rachats? J O C O R N U : La logique voudrait que France Télécom rachète des entreprises de câble, entre autres en Allemagne. La technologie IP fait en effet en sorte que les réseaux se ressemblent de plus en plus. Telenet sera elle aussi rachetée un jour ou l’autre. Vous avez à présent 65 ans. Allez-vous vous arrêter? J O C O R N U : Tout comme John Goossens, j’avais dit à l’époque que je m’arrêterais à 55 ans. A 62 ans, j’ai pourtant encore occupé la fonction de CEO chez Agfa. Je n’ai jamais été très bon en timing. Je siège encore dans plusieurs conseils d’administration: KBC, Belgacom et Agfa. # N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS 13 DNF08-008 27-04-2010 14:04 PROOF PDF Pagina 14 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / HARDWARE VENDOR OF THE YEAR HP IBM À SAUTE-MOUTON AVEC IBM LEADERSHIP CONSERVÉ ’année 2009 est à oublier au plus vite pour les constructeurs de serveurs puisque le recul des ventes atteint, en valeur, 18,3% selon Gartner et 18,9% selon IDC, et en volumes 16,6% selon Gartner et 18,6% selon IDC. Durant cette période, IBM a conservé son leadership en termes de parts de marché avec 32,7%, contre 33,7% un an plus tôt en volumes selon IDC. Alors que Gartner (en valeur) crédite IBM de L 6 de la capacité mémoire notamment. IBM a introduit en juin CloudBurst 1.1, premier système de cloud computing intégré prêt à l’emploi, à base de BladeCenter destiné aux environnements de développement et de test. Puis en juillet, IBM a dévoilé l’architecture Power 7 pour serveurs haut de gamme, avec des performances 4 fois supérieures à celles de la génération précédente pour une consommation inférieure d’un fac- ur un marché du serveur en pleine déprime, HP continue son coudeà-coude avec IBM. En effet, le cabinet Gartner place HP en n° 1 en unités avec 31,7% de parts de marché, devant IBM avec 22,7%. Qui plus est, HP aurait reculé moins que le marché, en l’occurrence de 14,9%, alors que le marché a régressé de 17%. Profitant du dynamisme des serveurs x86 ainsi que du succès des serveurs lame. Si les ventes de serveurs critiques sont à la traîne (et risquent d’être affectées par le lancement des systèmes Power 7), le chiffre d’affaires généré par les serveurs Proliant est encourageant. Un Proliant qui fêtait en 2009 ses 20 ans d’existence (qui se souvient du SystemPro à Intel 386 cadencé à 33 MHz?) et qui est commercialisé depuis mars dans sa 6e génération avec le processeur Intel Xeon 5500. Par ailleurs, HP a dévoilé ses nouveaux serveurs à base AMD Opteron ainsi que le nouveau Integrity Non Stop NS2000 à base Itanium. Nostalgie à nouveau puisque Tandem était rachetée voici 35 ans, en ‘74 donc. # S DELL SURTOUT EN ENTRÉE elon Gartner, Dell occupe la 3e place en valeur sur le marché du serveur, avec 12,7% en 2009, contre 11,7% en 2008. Tandis qu’en volumes, le texan occupe une indiscutable 2e place, avec 22,7% de parts de marché en 2009, exactement au même niveau qu’un an plus tôt. Il faut dire que le prix moyen d’un serveur chez Dell était de 3.207 $ l’an dernier, largement moins que chez les concurrents. Reste que Dell se distingue par une baisse de ses ventes moins forte que ses adversaires. Après le serveur à base Intel Xeon 5500, Dell a créé la surprise en présentant un serveur basse consommation électrique à processeur Via Nano U225. Tout en proposant des puces AMD Opteron et Intel Xeon 3400. Car les mots d’ordre sont standardisation, économies d’énergie, virtualisation et outils de gestion des serveurs. En attendant les Dell à processeur Nehalem-EX et à puce Intel Xeon 5600. # S 31,9M% de parts de marché, contre 31,2% un an plus tôt. Ceci alors qu’il s’est vendu pour 43,1 milliards $ de serveurs sur l’année écoulée, une chute de 18%, même si tous les segments et toutes les régions ne sont pas touchés de manière homogène. L’année aura été marquée par le lancement en mars d’une nouvelle génération de serveurs System x à base Intel Xeon 5500 en rack et blade ainsi que de la 5e génération de serveurs x86 sous le nom eX5. Il s’agit là du résultat de trois ans de R&D et du plus gros investissement jamais consenti en x86, permettant une augmentation par 14 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 teur 2 à 3. Les premiers serveurs Unix Power 7 sont apparus récemment sur un créneau où IBM détiendrait 40% de parts de marché, face à la concurrence de HP avec Itanium et de Sparc proposé par Sun/Oracle et Fujitsu. Désormais, l’offre IBM se décline en trois gammes: le System z (mainframe) où s’annonce un nouveau z11, le Power System (exgammes i et p) à base Risc et les System x et BladeCenter à base Intel ou AMD. A noter que finalement, IBM n’aura pas racheté Sun sur laquelle une OPA avait été lancée, Oracle finalisant le rachat. # DNF08-008 27-04-2010 14:05 PROOF PDF Pagina 15 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / STORAGE VENDOR OF THE YEAR NETAPP AU-DELÀ DU NAS pécialiste du stockage (matériels et logiciels associés) fondé en ‘92, NetApp a bâti sa réputation sur ses Filers, son expertise du stockage de fichiers NAS et son système d’exploitation Data Ontap. Mais la société gagne désormais aussi des parts de marché en SAN (FC, iSCSI et FCoE). De même, elle poursuit le développement de technologies originales en provisionnement dynamique, déduplication (même si le rachat de Data Domain lui a échappé au profit d’EMC) et de sauvegarde. Par ailleurs, la société mène une politique dynamique de partenariats, notamment avec Brocade, Cisco, Microsoft et VMware. D’ailleurs, en matière de cloud, la société répond à la co-entreprise Acadia (EMC, Cisco et VMware) par un partenariat avec Cisco et VMware en Virtualized Dynamic Data Center. La société réalise un chiffre d’affaires de 3,4 milliards $ et renoue avec la profitabilité. A noter que NetApp s’est hissé en 2009 à la 1ère place du classement Fortune des “100 Best Companies to work for“. # S CISCO EMC DU STOCKAGE AU CLOUD l’instar des grands acteurs du marché IT, EMC a fait du cloud computing son cheval de bataille. En misant sur le duo constitué de l’infrastructure et la virtualisation. Car EMC estime que le cloud passe par la virtualisation qui se fera d’abord dans le datacenter interne avant de s’ouvrir sur l’extérieur avec le cloud externe. Avec un cloud privé pour fédérer les clouds interne et externe. Pratiquement, la société a dévoilé avec Atmos des services de cloud qui se greffent sur les systèmes de stockage NAS et offrent des services de stockage en ligne de données sur l’internet associés à des outils d’automatisation. Pour 2009, la société s’est focalisé sur le stockage, la protection, la virtualisation et l’automatisation, avec apport d’intelligence. Tout en poursuivant sa politique de rachats, avec notamment l’acquisition de Data Domain, spécialiste de la déduplication de données, pour 2,1 milliards $ au détriment de NetApp. Sans oublier par exemple Kazeon (e-discovery) ou Configuresoft (logiciel de configuration de A serveurs) ou encore FastScale (qui vient enrichir le portefeuille Ionix). Tandis que les rumeurs d’un rachat d’EMC par Cisco ne se taisent pas. L’année 2009 aura aussi été marquée par des partenariats ‘stratégiques’, puisque Cisco, EMC et VMware ont créé la co-entreprise Acadia visant à commercialiser des solutions intégrées d’infrastructure, baptisées Vblocks. De même, EMC a prolongé et renforcé son partenariat avec Dell, son principal revendeur, lequel se traduit notamment par l’intégration du système de stockage Celerra NX4 au catalogue du fabricant texan. Tant selon IDC que Gartner, EMC a été en 2009 le leader sur le marché du stockage externe sur disque ainsi que leader du marché des logiciels de stockage. Sur 2009, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 14 milliards $, en repli de 6%. Chez nous, EMC aura – comme bien d’autres – connu un recul de ses ventes, mais considère pour 2010 “inacceptable une croissance inférieure à 10%.” # LA SURPRISE i Cisco n’est pas d’emblée connue pour son offre de stockage, il ne faudrait pas la négliger pour autant. Ainsi, la société propose des solutions NAS (network attached storage) NSS2000 à 2 baies et NSS3000 à 4 baies destinées aux petites entreprises et groupes de travail. De même, la famille de commutateurs MDS est au coeur des réseaux de stockage SAN. Par ailleurs, la nouvelle offre Unified Computing System (UCS) intègre dans un seul et même rack les serveurs ainsi que les commutateurs réseau et stockage, et permet de brancher les serveurs, le LAN et le stockage en réseau NAS/SAN sur une même infrastructure physique en 10 Gbit DCE. Mais Cisco se distingue aussi par ses partenariats en stockage. Pour preuve, la création récente de la coentreprise Acadia avec EMC et VMware, ou encore le partenariat avec NetApp, alors même que le divorce avec HP semble consommé. Enfin, Cisco a toujours pratiqué une politique d’acquisitions et de croissance externe sur un marché où la consolidation s’accélère. # S N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS 15 DNF08-008 27-04-2010 14:05 PROOF PDF Pagina 16 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / SECURITY VENDOR OF THE YEAR VASCO DATA SECURITY SYMANTEC L’AUTHENTIFICATION ‘MADE IN BELGIUM’ L’ENTREPRISE DE SÉCURITÉ LÉGENDAIRE vec Vasco, c’est une entreprise de sécurité ayant de profondes racines en Belgique qui est couronnée. Productrice de token d’authentification forte des utilisateurs, elle a acquis une position très en vue dans le secteur bancaire et ce au niveau mondial. Des millions de ces tokens sont utilisés par les clients des banques, afin de sécuriser leurs transactions. La récente tempête qui a secoué le monde bancaire n’a certes pas laissé Vasco intacte, mais de manière nettement moins grave que ce qu’on pouvait craindre. Son président et COO Jan Valcke indique d’ailleurs que de nouvelles banques s’adressent encore et toujours à Vasco, même si les volumes de tokens commandés ont sensiblement diminué. Reste que Vasco propose depuis quelques années maintenant son expertise et sa technologie d’authentification dans d’autres domaines, et notamment dans les entreprises, où l’accès aux applications et aux données notamment est sécurisé. Un modèle de sécurité multiapplication permet de protéger plusieurs applications avec un seul token. Un marché en croissance assurément encore plus étonnant est ce- L A 16 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 lui des jeux en ligne, où le besoin d’une solide authentification des clients est toujours plus aigu. C’est ainsi qu’au début de l’année encore, un accord a été conclu avec PartyGaming, un fournisseur de jeux de hasard en ligne. En utilisant des ‘one time passwords’ à durée de validité limitée, il est malaisé pour des personnes mal intentionnées de pirater les comptes des joueurs. Vasco a aussi porté sa technologie d’authentification dans le monde mobile, avec des produits pour les utilisateurs de l’iPhone, de l’iPod Touch et de Windows Mobile. Et Vasco devient entièrement ‘mobile’ en lançant un service ‘Digipass as a Service’ pour les fournisseurs de services applicatifs et Saas. Elle propose également davantage de services de consultance et désormais aussi des services de fulfilment. En l’occurrence, le commanditaire peut tout confier à Vasco, jusqu’à et y compris la fourniture du token à l’utilisateur final. Last but not least, Vasco poursuit son extension géographique, notamment vers les Etats-Unis, où elle a signé en février un accord avec Tech Data, et en ouvrant de nouvelles filiales, comme récemment à Bahreïn, au Moyen-Orient. # ’an dernier, Symantec a aisément maintenu sa position de principale entreprise indépendante de gestion de la sécurité, du stockage et des performances. Et ce même si les péripéties économiques se sont également fait sentir dans le domaine de la sécurité, certes moins fortement que dans les autres secteurs ICT. Lorsqu’il fut nommé CEO et président en avril 2009, Enrique Salem a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer les processus décisionnels au sein de l’entreprise et d’améliorer l’orientation client. A cette fin, la structure de l’entreprise a été adaptée et, sans grande surprise, les coûts ont été réduits. Cela s’est effectué avec en arrière-plan une gamme de produits ayant pour but de couvrir aujourd’hui encore à 360° le spectre des besoins des consommateurs et des entreprises. Cela va des suites de sécurité grand public bien connues, en passant par les produits d’entreprise incluant le stockage, le backup et les performances, jusqu’aux services de Security as a Service. Bref, Symantec continue de se profiler comme l’entreprise de sécurité légendaire, année après année. # MCAFEE DE FACEBOOK À VERIZON BUSINESS n tant que fournisseur de produits de sécurité, McAfee a ces dernières années nettement œuvré à l’extension de sa gamme de produits, entre autres avec de nouvelles versions de ses produits d’entreprise. L’an dernier, cela s’est traduit par de bons résultats d’exploitation, qui n’ont manifestement pas eu à pâtir de la crise. Ce qui est intéressant en tout cas, c’est l’intérêt croissant pour la présence des produits McAfee dans les appliances. A cette fin, l’entreprise a conclu plusieurs accords (notamment avec Brocade). En outre, McAfee a aussi signé un accord avec Facebook pour la création conjointe de solutions de sécurité. McAfee va également collaborer avec Verizon Business, fournisseur de services de sécurité entre autres, ce qui lui permettra de faire appel à la capacité de services de ce dernier. Cela combiné aux efforts accomplis en matière de nouveaux produits (par exemple en data leakage) et à l’extension géographique (une nouvelle filiale propre en Chine) indique que l’entreprise a encore du cœur à l’ouvrage. # E DNF08-008 27-04-2010 14:05 PROOF PDF Pagina 18 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / SOFTWARE VENDOR OF THE YEAR VMWARE MICROSOFT CHIFFRE PORTE-BONHEUR: LE 7 PLACE À LA DIFFÉRENCIATION 009 a été une année positive pour Microsoft. La médaille la plus visible sur l’habit du géant des logiciels a été incontestablement le nouveau système d’exploitation Windows 7. Il n’a pas failli à sa mission, à savoir éliminer l’arrièregoût amer laissé par Windows Vista, ce qui amena très vite les analystes à affirmer que Microsoft avait enfin trouvé le substitut à Windows XP qui commence à porter le poids des ans. Outre le fait qu’il fonc- V 2 une évolution, Azure sera une révolution pour Microsoft. Une autre étape étonnante - et applaudie - c’est la présentation de Windows Phone 7 destiné à faire oublier Windows Mobile 6.5 pas vraiment apprécié. La commande a été radicalement modifiée, et le système d’exploitation a reçu de nouvelles assises. Microsoft mise en outre sur un autre cheval que ses concurrents. Au lieu de laisser l’utilisateur travailler avec plusieurs Mware, qui avait remporté l’award dans cette catégorie l’an dernier, est évidemment un peu moins à la fête cette année, puisque les logiciels de virtualisation n’ont plus autant la cote. Néanmoins, la filiale du géant du stockage EMC, a encore toutes les raisons de figurer dans ce top 3. Elle est devenue aujourd’hui une solide société réalisant un chiffre d’affaires de 2 milliards $ et un bénéfice de 197 millions $. Ces derniers mois, VMware se positionne clairement comme un important partenaire pour le nuage. A cette fin, elle tente de différencier son offre: non seulement dans le segment des infrastructures, mais aussi sur le plan des applications. Elle a ainsi racheté l’été dernier SpringSource en vue de fournir des solutions Platform-as-aService intégrées. Ensuite, elle a repris le spécialiste webmail Zimbra (cf. entre autres le nouveau webmail Telenet). Et au niveau de l’infrastructure cloud, VMware a créé avec Cisco et EMC la co-entreprise Acadia, qui entend commercialiser des packs d’infrastructure complets pour l’informatique en nuage. Elle a aussi démarré un partenariat cloud avec NetApp et Cisco. # ORACLE LE SOLEIL DANS LA MAISON racle est et reste un éditeur de logiciels à succès: ses résultats sont toujours très bons. Mais l’événement de l’année pour Oracle a été la finalisation de l’intégration de Sun Microsystems. En mars dernier, l’entreprise a enfin pu présenter ce qu’allait représenter la combinaison Oracle-Sun. Ce qui est fondamental dans la ‘nouvelle’ Oracle, c’est l’intégration du matériel et des logiciels dans toute la gamme: des systèmes de stockage jusqu’aux applications en passant par les serveurs. Sur le plan du matériel, Sun affirme qu’Oracle va encore augmenter ses investissements. Rayon software, Oracle souscrit à continuer le développement ouvert de l’environnement Java, ainsi qu’à poursuivre plusieurs produits complémentaires (comme le serveur d’applications Glassfish pour environnements de développement). D’autres produits logiciels, tels le middleware, seront soit intégrés aux produits d’Oracle, soit placés en open source. Dans l’attente des carnets de route définitifs, Oracle a en tout cas un seul message à adresser aux clients de Sun: la continuité leur est garantie. # O tionne de manière très fluide, Windows 7 intègre de nouvelles fonctionnalités pratiques et est le résultat d’une bonne écoute des clients. Mais la crise a joué aussi un rôle: les investissements en matériel ont été postposés en 2009. A présent que le plus dur est passé, si les entreprises et les consommateurs achètent de nouveau des PC, le choix de Windows 7 sera généralement vite fait, estiment les analystes. Windows 7 plonge un peu dans l’ombre, selon notre jury, le fait que Microsoft se soit pleinement envolé dans le nuage en annonçant Azure, le système d’exploitation pour le cloud. Il s’agit là de l’une des annonces les plus importantes faites par Microsoft ces dernières années: si Windows 7 est 18 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 Si Windows 7 est une évolution, Azure sera une révolution pour Microsoft. applications individuelles, Windows Phone 7 entend regrouper le contenu et le reproduire dans ce que Microsoft appelle des hubs: People, Pictures, Office, Music+Video et Games. Dans le hub People par exemple, sont reproduites sous l’intitulé ‘what’s news’ toutes les informations de statut des réseaux sociaux comme Facebook et Windows Live. L’entreprise réutilise également une foule de services existants, tels Bing, Bing Maps, Zune et Xbox Live. “Nous espérons que le 7 sera notre chiffre portebonheur”, déclare plein d’espoir le CEO, Steve Ballmer. # DNF08-008 27-04-2010 14:05 PROOF PDF Pagina 19 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / CONSULTANCY COMPANY OF THE YEAR TATA JEUNE ET POURTANT MATURE e fournisseur indien de services ICT Tata Consultancy Services (TCS) est vraiment en train de s’imposer en Europe. “Très agressive” et “en forte croissance à court terme”, voilà deux expressions lancées par les membres de notre jury à son propos. TCS est parvenue à percer également sur le marché belge. Citons ici l’un des membres du jury: “Même si Tata est encore une entreprise jeune, elle rayonne déjà de maturité.” Colruyt, InBev, Belgacom, Fortis et Bekaert notamment sont clientes. En 2009, TCS a nommé un nouveau directeur pour le Benelux. Depuis septembre dernier, Shankar Narayanan - qui dirigeait précédemment déjà les divisions Retail et Consumer Goods - assume à présent aussi la responsabilité de la stratégie et des relations avec les clients aux Pays-Bas, en BelSubramanian Ramadorai, CEO gique et au Luxembourg. Sa misde Tata Consultance Services sion est d’accroître la part de marché de Tata au Benelux. Tel était d’ailleurs aussi le message donné en juin de l’an dernier à Data News par Subramanian Ramadorai, CEO de TCS: “Nous allons mettre le paquet en Belgique, en Allemagne et en France.” Le siège central de TCS Benelux se trouve à Amsterdam. # L DELOITTE UNE BONNE APPROCHE SAP D eloitte est un peu l’entreprise qui sort de l’ordinaire, a estimé le jury. Il y a certainement un peu de cela, puisque Deloitte se distingue des deux autres entreprises finalistes en accordant davantage d’attention non seulement à la consultance IT, mais aussi aux conseils plus classiques en matière de services comptables (y compris les audits et les conseils fiscaux) et de gestion des risques. Deloitte ne propose pas tous ses services dans chaque pays où elle est active, mais en Belgique - avec Rik Deloitte Belgium sous la direction de Stephan Raemaekers a crû de 9% pour passer de 56 à 61 millions EUR, ce qui n’est pas mal du tout sur un total belge de 317 millions EUR. La consultance IT est proposée par Deloitte en tant que partie intégrante des services, ce qui va à l’encontre de l’approche conventionnelle. Deloitte tente en outre aussi de se différencier de la concurrence par la possibilité d’implémenter réellement le conseil prodigué. Vanpeteghem aux commandes -, l’activité de consultance est quand même très présente. En tout, l’entreprise occupe dans notre pays 2.400 personnes dans 12 filiales - tant au Nord qu’au Sud -, et son siège central est installé à Diegem. Ces dernières années, Deloitte est parvenue chez nous à évoluer du rôle d’acteur ‘Big Four’ moyen à celui d’un des leaders du marché des services-conseils aux petites, moyennes et grandes entreprises, des PME aux organisations non marchandes en passant par les institutions publiques. En 2009, la division Consulting de Le jury a loué surtout l’expertise de Deloitte en matière SAP. La SNCB et le groupe Infrabel entre autres sont enchantés du travail de consultance SAP de Deloitte. La KBC entend à présent aussi faire appel à Deloitte pour accompagner un projet SAP. Selon le jury, Deloitte utilise une bonne approche spécifique SAP, sans pour autant appliquer des prix excessifs. # ACCENTURE NOUVEAUX PÔLES DE CROISSANCE ui dit consultance, pense forcément à Accenture. Cette société propose aujourd’hui un large éventail de services en matière de consultance en gestion, de services technologiques et d’externalisation. A cette fin, l’entreprise se base sur une méthodologie propre, afin de pouvoir non seulement réagir rapidement aux questions des clients, mais aussi utiliser aisément son personnel dans le monde entier. Accenture entend cette année aussi investir dans de nouveaux pôles de croissance, dont la mobilité et les soins de santé. C’est ainsi qu’elle a récemment encore décroché le contrat ERP à l’UZ Gent. Un contrat de 3,5 à 4 millions EUR qui ne couvre que le volet financier. Mais l’ASBL Recip-e nouvellement créée afin de promouvoir la prescription médicale électronique fait entre autres aussi appel aux services d’Accenture. En Belgique, Accenture a déménagé l’an dernier encore dans des bâtiments merveilleusement rénovés à l’avenue de Waterloo au cœur de Bruxelles. Panneaux solaires, matériaux de construction durables et éclairage intelligent confirment l’engagement d’Accenture d’être une entreprise elle aussi durable. # Q N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS 19 DNF08-008 27-04-2010 14:05 PROOF PDF Pagina 20 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / SYSTEM INTEGRATOR OF THE YEAR REALDOLMEN ECONOCOM TOUJOURS PLUS AU SERVICE DE BONS RÉSULTATS our d’aucuns, RealDolmen est peut-être un vainqueur quelque peu inattendu dans la catégorie ‘System Integrator of the Year’. Il s’agit pourtant là d’une belle récompense pour l’entreprise fusionnée qui élargit de plus en plus son attention des produits prêts à l’emploi vers les solutions business complètes et le service IT au sens large du terme. En tout, l’entreprise occupe quasiment 1.600 personnes et possède, à l’entendre, plus de 1.000 clients répartis au Benelux et en France. P P nariat avec Invenso, un éditeur de logiciels de Hamme. Dans un premier temps, RealDolmen utilisera la plate-forme de développement et d’intégration logicielle XBintegrator pour intégrer et assouplir les environnements hérités IBM, mais dans d’autres environnements aussi, RealDolmen relèvera les défis de l’intégration avec les outils d’Invenso. Le jury a en tout cas loué le savoir-faire technique de RealDolmen et est particulièrement curieux de voir comment l’histoire va se poursuivre. A pré- our Econocom, 2009 n’a pas été une année à oublier au plus vite, au contraire de nombreux autres fournisseurs de services ICT et d’intégrateurs systèmes. Le chiffre d’affaires d’Econocom a crû l’an dernier de 5,9% à 759,3 millions EUR. Il convient cependant d’ajouter que cette croissance est quasi exclusivement l’apanage de la division financement IT Financial Services (+18% à 420,6 millions EUR). Toutes les autres activités - Managed Services, Products and Solutions et Telecom Services - ont régressé de manière plus ou moins importante. A propos de ces dernières activités, Econocom affirme quand même “avoir étonnamment bien résisChantal De Vrieze té” malgré le report de contrats et d’investissements chez les clients. Sur la base de “carnets de commandes mieux remplis et de meilleures perspectives qu’il y a un an” et en s’appuyant sur son propre plan stratégique quinquennal ‘Horizon 2012’, Econocom pense que 2010 sera de nouveau une année de croissance pour elle. L’entreprise envisagerait aussi “plusieurs possibilités d’achat”. # GETRONICS MISER SUR TROIS CHEVAUX 009 a été l’année du repositionnement pour Getronics Belux. Sous le pavillon ‘The Workspace Company’, l’entreprise a restructuré son offre sur trois grandes bases: workplace management (avec surtout beaucoup d’outils ‘collaboratifs’), connectivity services (réseaux) et datacenter services (serveurs). Le tout accompagné évidemment encore de la consultance qui, depuis la vente de KPN Belgique à Mobistar, se retrouve totalement indépendante. Infotechnique, qui était spécialisée dans l’externalisation de la gestion de documents, a également été vendue. Selon le directeur général, JeanClaude Vandenbosch, le chiffre d’affaires a régressé de quelque 10%. Mais le bénéfice d’exploitation est resté aux environs de 8,5%, et l’entreprise “n’a pas perdu un seul client”. Mieux même, elle a accueilli Jean-Claude Vandenbosch de nouveaux clients tels Delhaize, BAM, l’Otan, la Fnac, etc. Pour 2010, Vandenbosch table de nouveau sur une croissance du chiffre d’affaires et sur une amélioration du bénéfice et des liquidités. Et puis, ce sera aussi l’année du grand déménagement, puisque Getronics quittera Evere pour s’installer à Diegem. # 2 Bruno Segers En mars, RealDolmen annonçait qu’elle est désormais un partenaire officiel de SAP. Les deux parties vont étroitement collaborer sur SAP BPC (BusinessObjects Planning and Consolidation), une application intégrant et facilitant le planning, la budgétisation et les prévisions d’une entreprise. Par ailleurs, RealDolmen a déjà accumulé pas mal d’expérience avec ce pack car l’ex-Real Software fut en son temps l’une des premières à distribuer ce produit, à l’époque encore sous pavillon de la flotte OutlookSoft. Récemment encore, RealDolmen a aussi conclu un accord de parte20 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 sent que Gores est sortie du capital et que de nouveaux investisseurs belges sont arrivés, les attentes sont en tout cas grandes. Au début de cette année, RealDolmen a également ouvert une filiale à Lummen, dans le Limbourg. Si l’on prend en compte le siège central de Huizingen, il s’agit de la neuvième filiale du groupe ICT en Belgique. En outre, RealDolmen dispose aussi d’un bureau à Luxembourg et de deux en France. Au départ de la filiale de Lummen, RealDolmen entend pouvoir desservir plus rapidement encore les clients locaux du Limbourg et de la Campine. # DNF08-008 27-04-2010 14:05 PROOF PDF Pagina 22 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / NETWORK INTEGRATOR OF THE YEAR DIMENSION DATA TROIS FOIS DE SUITE imension Data est élue Network Integrator of the Year pour la troisième fois consécutive. Le jury a été de nouveau unanime à propos du vainqueur. La division belge du groupe sud-africain Dimension Data est devenue ces dernières années un intégrateur réseautique qui donne le ton. Ses références sont la Commission européenne, le Ser- D entièrement sans fil, ainsi que le Service Public Fédéral Sécurité Sociale. Il s’agit d’une solution VoIP Cisco avec Microsoft Communications Server et Unified Messaging. Quasiment mille collaborateurs recevront un téléphone dual mode de Nokia, avec lequel ils pourront appeler en interne sans fil via le LAN et qu’ils pourront utiliser comme TELINDUS BELGACOM ICT DAVANTAGE DE SERVICES GÉRÉS ette année encore, Telindus Belgacom ICT a été élue numéro un par les lecteurs de Data News. En tant qu’intégrateur de réseaux, elle continue donc de jouer un rôle en vue en Belgique. Elle est fortement présente dans les pouvoirs publics et les institutions financières. De par sa culture d’entreprise, Telindus entretient un lien relationnel étroit avec ses clients, mais sur le plan de la flexibilité, elle a dû céder du terrain après le rachat par une Belgacom fortement orientée processus. Elle garde toutefois une solide réputation parmi le top 500 des clients dans notre pays, sur qui se focalise l’attention aujourd’hui. Le chiffre d’affaires des services de centre de données a même progressé de 29%. L’entreprise de Haasrode près de Louvain, dirigée par Kris Verheye, est en outre la seule à proposer l’ensemble complet des services fixes et mobiles, services gérés, intégration de systèmes et sécurité. L’intégration de ces services en combinaison avec un seul account manager par entreprise n’est pas une sinécure. # C SIEMENS ENTERPRISE COMMUNICATIONS EN QUÊTE DE RACHATS es dernières années, Siemens Enterprise Communications s’est toujours davantage concentrée sur les services d’intégration, tout en restant évidemment bien connue des grandes sociétés pour ses centraux téléphoniques HiPath. Mi-2008, l’investisseur de capitaux Gores y est devenu actionnaire majoritaire. Conjointement avec Siemens, un budget de 350 millions EUR fut alors libéré pour des rachats. Nortel lui fut... chipée par Avaya, mais des rumeurs circulent, selon lesquelles Siemens reprendrait le spécialiste de la visioconférence Polycom. En Belgique, Siemens Enterprise Communications occupe 220 collaborateurs et enregistre un chiffre d’affaires de 64 millions EUR. Ses principales références sont la Commission européenne, l’Otan, Brussels Airport, Argenta et le géant chimique UCB. Pour sa croissance, l’entreprise mise surtout sur unified communications sur base d’OpenScape. Avec cette solution, elle a toujours été le précurseur industriel. Pour les réseaux de données, elle fait appel à Enterasys, précédemment rachetée aussi par Gores et intégrée à Siemens Enterprise Communications. # C vice Public Fédéral Affaires Etrangères, Electrabel et, récemment, la société de transports bruxelloise STIB. Didata vise dès lors le top 500 des entreprises en Belgique. Ces dernières années, elle a pu profiter des prestations quelque peu en recul de Telindus après sa reprise par Belgacom. Beaucoup de responsables de Telindus ont alors quitté l’entreprise. Malgré une année de crise, Pierre Dumont, le general manager, est parvenu à augmenter de 10% encore son chiffre d’affaires durant l’exercice 2009 se clôturant en septembre, pour le porter à quasiment 150 millions EUR. La société a accueilli 25 nouveaux clients, dont l’ULB avec un système réseautique 22 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 un GSM à l’extérieur. Tout cela fait l’objet d’un contrat d’1,2 million EUR sur trois ans. Les produits représentent encore et toujours 54% du chiffre d’affaires de Dimension Data. L’intégrateur met toujours davantage Microsoft sur le marché, tout en restant l’un des plus grands clients de Cisco, tant en réseaux de données que de téléphonie. EMC est utilisée pour le stockage et Avaya pour les solutions de centres d’appels. Elle se distingue aussi avec des solutions de sécurité ces dernières années. Pour les grands dossiers comme la reprise de WIN ou le nouveau contrat IRIS du gouvernement bruxellois, Didata a dû cependant s’incliner. # DNF08-008 27-04-2010 14:06 PROOF PDF Pagina 23 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / MOBILE VENDOR OF THE YEAR RESEARCH IN MOTION APPLE UNE PLATE-FORME BUSINESS ÉPROUVÉE LA RÉVOLUTION PAR LES APPS ui, BlackBerry est encore et toujours la plus solide plate-forme pour le mail professionnel et les applications d’entreprise. De plus, pour ce qui est de définir une stratégie ‘restrictive’ pour les utilisateurs et spécifier ce qui peut être fait exactement, la plate-forme de BB convient un tantinet mieux que les solutions concurrentes. Et avons-nous déjà dit que l’entreprise canadienne profite en partie joliment du glissement des GSL vers les smartphones? Ses tentatives pour contrer le succès de l’iPhone ont été toutefois jusqu’à présent peu fructueuses. C’est ainsi que le BlackBerry Storm (le premier BlackBerry sans clavier physique et avec écran tactile) a été accueilli avec des sentiments mitigés et que l’App World, le magasin d’applications de RIM, n’atteint que lentement sa vitesse de croisière. Le jury a donc attribué une deuxième place à BlackBerry, mais a aussi estimé que l’on a peu entendu parler l’an dernier du fabricant de smartphones. L’on est curieux de voir si cela va changer l’an prochain. # L O NOKIA LA FIN DU TUNNEL? okia est le fournisseur le plus complet sur le marché des appareils mobiles. C’est du moins l’avis de notre jury. Et il convient d’appeler un chat, un chat: les Finlandais sont encore et toujours les incontestables leaders du marché belge, y compris sur le plan des smartphones. Mais il convient d’ajouter aussi que Nokia a évolué ces dernières années du rôle de novateur à celui de suiveur, et cela pourrait coûter cher à terme au plus grand fabricant de GSM au monde. En outre, Nokia a été accablée par la crise et semble avoir quelque peu perdu de son feeling avec son public. On ne parle plus aujourd’hui que de l’iPhone et d’Android, et Nokia semble ne pas encore avoir remonté complètement la pente. Ce qui est positif par contre, c’est sa collaboration avec Intel sur la nouvelle plateforme ‘Meego’ (qui devrait être un concurrent direct d’Android), ainsi que le lancement de pas mal d’appareils axés sur les médias sociaux. Ceci pour indiquer que Nokia commence à voir lentement la lumière au bout du tunnel. # N es réactions de compassion ont fusé lorsqu’Apple annonça le lancement d’un téléphone. Mais les dents ont rapidement grincé dès après l’arrivée de l’iPhone. Le petit mobile de Steve Jobs a en effet révolutionné l’industrie et ce n’est qu’aujourd’hui, soit 3 ans plus tard, que les autres fabricants commercialisent des appareils qui peuvent plus ou moins soutenir la comparaison avec l’iPhone. En 2010, plus de 50 millions d’iPhone ont été vendus et quasiment 4 milliards d’applications ont déjà été téléchargées de l’App Store. En outre, les magasins sont aujourd’hui remplis de clones iPhone, tellement même que la part de marché de l’appareil original en souffre. Le fait qu’Apple ait remporté un Data News Award, et pas BlackBerry ou le n° 1 du marché, Nokia, est dû non seulement à la commande tactile intuitive et à l’interface innovante de l’iPhone, même si ces propriétés ont assurément veillé à ce que l’appareil fasse aussi son entrée dans l’entreprise. Ce qui est peut-être plus important encore, c’est le succès rencontré par le magasin d’applications associé à l’appareil. Si l’iPhone est plus populaire que le Palm Pre ou le Motorola Droid, c’est surtout dû au fait qu’Apple offre à ses clients un choix incroyable dans son App Store (quelque 150.000 applications). Faut-il s’étonner dès lors que quasiment tous ses concurrents disposent aujourd’hui de leur propre magasin d’applications? Dont Android Market de Google, où l’on trouve à présent déjà quelque 30.000 applications pour les télé- phones intelligents qui tournent sur le système d’exploitation mobile du géant internet. Mais Microsoft, Research In Motion, Nokia et même de nombreux opérateurs télécoms ne sont pas en reste, ce qui permet à pratiquement chaque téléphone avec connexion internet de télécharger et d’utiliser des apps. Des apps qui promettent donc une grande révolution et, rendons à César ce qui est César, c’est Apple - et non RIM ou Nokia - qui est à la base de cette vogue. D’où cette consécration. Et c’est sans parler de cet autre appareil mobile qui a été présenté il y a quelques mois: l’iPad. # N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS 23 DNF08-008 27-04-2010 14:06 PROOF PDF Pagina 24 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / TELECOM SERVICES VENDOR OF THE YEAR MOBISTAR BELGACOM PRÉSENTE SUR TOUS LES MARCHÉS LE COUP D’ACCÉLÉRATEUR GRÂCE À VERSATEL? lus de onze années après la libéralisation du secteur télécoms, Belgacom continue de dominer le marché professionnel. C’est aussi ce qu’a démontré l’enquête de fin d’année réalisée par Data News auprès de 300 entre- L P A ce jour, Belgacom est également le seul acteur à proposer à la fois le fixe, le mobile et les données aux entreprises. Le seul hic reste l’offre internationale, où elle doit se tourner vers son concurrent, Orange Business Services. ’an dernier, Mobistar avait remporté le Data News Award for Excellence, mais doit cette fois s’incliner devant Belgacom. L’offre fixe de l’opérateur mobile pourrait cependant cette année recevoir un nouvel élan. Fin mars, il a en effet reçu le feu vert pour la reprise du réseau à fibre optique de 1.800 km, des deux centres de données et des 9.000 clients professionnels de Versatel. L’opérateur néerlandais KPN voulait en effet s’en défaire. Mobistar, qui a déboursé à cette fin 65 millions EUR, l’a emporté sur Telenet et a ainsi accueilli 135 collaborateurs supplémentaires. Mobistar se concentre aussi sur les services machine-to-machine novateurs et été choisie par Orange, à la mi-2009, comme siège central M2M pour le groupe. L’opérateur mobile peut aussi compter sur son entreprise sœur, Orange Business Services (OBS), avec laquelle elle a récemment déménagé dans de nouveaux bâtiments proches de l’Otan à Evere. L’an dernier, OBS a décroché le contrat du réseau mondial reliant toutes les ambassades belges. # TELENET L’ENTREPRISE QUI MONTE l y a exactement deux ans, Telenet avait empoché le Data News Award for Excellence et poursuit depuis lors son petit bonhomme de chemin. Sa division b2b a bien résisté à la crise l’an dernier et a enregistré une croissance nulle par rapport à 2008 avec un chiffre d’affaires d’un peu moins de 77 millions EUR. Elle a subi du reste l’influence de l’arrêt d’un certain nombre de contrats de téléphonie wholesale. La division dirigée par Martine Tempels compte 130 collaborateurs et quelque 9.000 clients professionnels. Ses principales références sont le Ziekenhuisgroep Antwerpen, Colruyt, les stations-services Q8, Roularta, le Persgroep et Digipolis. Elle privilégie toujours davantage aussi la technologie coax pour les connexions haut débit. C’est ainsi que KBC y a déjà connecté quelque 200 agences. Elle attend de voir ce que donnera la licence 3G mobile en automne. Un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires belge total en entreprises est en effet l’apanage des services mobiles. Pour Martine Tempels, il ne fait aucun doute que Telenet doit y jouer un rôle. # I prises. Sept entreprises belges sur dix font appel à Belgacom pour la téléphonie. Proximus a conclu un contrat avec 67% de toutes les entreprises. Et pour les services de données, Belgacom détient une part de marché de 41%, en partie grâce à Telindus. Cette domination en dit évidemment long sur la concurrence, mais indique aussi que l’opérateur historique continue d’investir dans la nouvelle technologie et élargit son portefeuille avec de nouvelles solutions. L’intégration de Proximus en vue de permettre à un seul account manager de proposer la gamme complète, commence progressivement à porter ses fruits. Quasiment 100.000 nouvelles cartes SIM sont venues s’ajouter, et les données mobiles ont crû de pas moins de 20% l’an dernier. 24 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 Les services gérés, sur base de ses centres de données bruxellois et malinois, tant pour la sécurité, la collaboration que pour l’hébergement, ont crû de pas moins de 29%. C’est en partie grâce à cela que l’enterprise business unit de Michel De Coster a pu limiter à 3% la perte de son chiffre d’affaires en 2009 à 2,5 milliards EUR de rentrées totales. La stratégie choisie n’a subi aucun changement. De Coster entend continuer à miser sur la convergence au moyen, notamment, du réseau Explore, de solutions bout à bout et du modèle hybride (combinaison on-site & hosted, cloud computing). Le jury était dès lors d’accord pour attribuer cette année le Data News Award for Excellence à Belgacom. # DNF08-008 27-04-2010 14:06 PROOF PDF Pagina 26 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / MOST INNOVATIVE COMPANY OF THE YEAR APPLE FIÈRE DE L’IPAD out ce qu’Apple touche semble se changer en or ces dernières années. L’iPod a été une révolution dans le monde des lecteurs musicaux. L’iPhone a mis (enfin) en branle le marché des smartphones et, partant, l’utilisation de l’internet à haut débit mobile. Rien que pour cela, les principaux concurrents d’Apple sur le marché des téléphones mobiles et les opérateurs mobiles seraient prêts à embrasser les pieds du CEO d’Apple, Steve Jobs. L’innovation, c’est aussi l’App Store et ses milliers de petites applications souvent bon marché qui, conjointement, rapportent des millions, mais aussi la technologie tactile utilisée par Apple et le design de ses appareils. Il est temps de passer à autre chose, a dû penser Steve Jobs, et voilà qu’est né l’iPad. Ce PC tablette new look - certains le qualifient de version PC de l’iPhone - inaugure une fois encore un nouveau segment, auquel les créateurs d’applications pourront réagir et les spécialistes concurrents en hardware et software pourront s’accrocher avec leurs propres tablettes. L’analyste iSuppli a récemment estimé qu’Apple vendrait d’ici 2 ans 20 millions d’iPad. # T Avec le système d'exploitation Android et le smartphone Nexus One, Google entend conquérir le marché du mobile. GOOGLE LA CULTURE DE L’INNOVATION oogle peut se targuer d’être l’une des plus importantes entreprises au monde. Sur le marché internet, certes, mais aussi parce qu’elle n’hésite pas à défier les acteurs confirmés tels Microsoft et Apple. Et ce dans des domaines qui ne constituaient pas au départ son coeur de métier; ainsi, progressivement, Google devient aussi un acteur en logiciels, voire en matériel. “Pourquoi sinon, Microsoft s’aventurerait-elle dans le nuage, pensez-vous?”, pour reprendre la question rhétorique posée par un membre du jury de ces Awards. Serait-ce dû à la culture de l’innovation que Google propage? Chaque collaborateur de Google est libre de consacrer 20% de son temps de travail à des projets personnels. Une mini-liste des domaines dans lesquels Google innove? Les algorithmes de recherche, auxquels l’entreprise se consacre de manière permanente. Et par là même la manière toujours plus ciblée avec laquelle Google peut proposer des publicités en ligne aux utilisateurs. Il en résulte que Google se réserve encore et toujours une très grande part du gâteau de la publicité en G 26 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 ligne. Il y a ensuite Gmail qui est devenu très vite un redoutable concurrent de Hotmail et qui a été récemment étoffé par Google Buzz, destiné à concurrencer Twitter et Facebook. Google Wave est une véritable innovation sur le plan de la collaboration en ligne et avec Chrome, Google a créé l’un des navigateurs internet au fonctionnement le plus fluide au monde. Google Earth et Maps ont prêté main fort au monde GIS. Les projets de numérisation de livres sont plus contestés, mais sont à tout le moins innovants, alors que Google Street View cartographie l’ensemble du réseau routier avec une caméra placée sur le toit d’une voiture. Sur le marché mobile, Google a créé le système d’exploitation Android, qui a évidemment abouti dans son smartphone Nexus One. De plus, Google expérimente les réseaux à fibres ultrarapides aux Etats-Unis et construit des serveurs, commutateurs et d’autres technologies de centre de données innovants pour ses besoins propres. Selon certains, Google est même déjà devenue en catimini l’un des plus importants fabricants de matériel au monde. # IBM UNE TRÈS LARGE PALETTE uiconque considère encore IBM comme un vendeur de matériel vieux jeu, a dû vivre ces dernières années dans un abri atomique. IBM injecte en effet chaque année quelque 6 milliards $ dans la R&D, elle dispose de 3.000 chercheurs et de 30.000 brevets environ. En 2009, l’entreprise fut de nouveau la reine des brevets devant Microsoft, Intel et HP. Cette R&D couvre les domaines les plus variés. Un aperçu de la gamme: des processeurs à la fois plus rapides et meilleurs (pas uniquement les récents processeurs Power7, mais par exemple aussi pour la Nintendo Wii), les serveurs x86 à mémoire extensible, l’utilisation du matériau ADN dans le design des puces, la technologie pour faciliter la lisibilité des sites web, le technologie pour une meilleure gestion de l’eau, la recherche d’une meilleure communication mobile, la cryptographie, les smart grids, les puces RFID, etc. Une annonce très étonnante l’an dernier a été celle de la recherche effectuée à propos du graphène, un matériau utile pour le transport optique ultrarapide des données dans les processeurs et la création rapide d’images. Le graphène est l’un des candidats au remplacement du silicium dans les puces. # Q Saviez-vous qu'IBM livre également le processeur de la console de jeux Nintendo Wii? DNF08-008 27-04-2010 14:06 PROOF PDF Pagina 27 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / BELGIAN VENDOR OF THE YEAR CRONOS LA MULTIPLICITÉ DANS L’UNITÉ a-t-il plus d’une Cronos? Non, et pourtant... Depuis sa création en 1991, Cronos est devenue une entité d’un peu moins de 2.000 collaborateurs, mais certes pas dans une grande société monolithique. Ou pour citer l’un des membres du jury, Cronos est une société qui vole comme qui dirait ‘sous le radar’, parce qu’elle représente en fait un ensemble de plus de 70 entreprises, chacune relativement petite en soi. C’est ainsi que la taille et la vaste base d’expertise d’une grande société peut être combinée à l’approche entrepreneuriale d’une petite firme, ce qui motive les travailleurs et ne peut que renforcer l’attention accordée au client. Au Un ERP comme Microsoft Dynamics AX niveau de l’expertise, Cron'est que l'un des nombreux produits du nos dispose d’un éventail vaste catalogue du groupe Cronos. particulièrement large de connaissances. Outre les classiques tels ERP, CRM, etc. pour les secteurs tout aussi classiques que sont les banques/le monde financier, les pouvoirs publics, le transport, le pharmaceutique, etc., Cronos propose aussi des produits et des services pour la gestion documentaire, les systèmes d’informations géographiques, le search engine marketing et bien d’autres. Bref, c’est là une société qui a mérité largement cet award. # Y BARCO L’ICT EN IMAGE L a liste de cette catégorie a d’abord quelque peu surpris le jury, mais à y regarder de plus près, toutes les entreprises citées présentent de jolies références ICT. Ainsi, si la courtraisienne Barco joue aujourd’hui un rôle en vue sur le marché mondial de la visualisation, c’est aussi grâce aux efforts déployés pour assurer le support ICT de ses produits. Tout fournisseur d’écrans destinés aux avions, centres de contrôle aérien, sys- projecteurs étaient utilisés dans le monde. Au cours des premiers mois de cette année, Barco a enregistré des commandes pour 1.000 projecteurs supplémentaires ainsi que pour la mise à niveau vers des systèmes numériques de plus de 3.000 cinémas-théâtres Cinemark aux Etats-Unis. Les projecteurs Series 2 de Barco ont passé du reste avec succès le test de conformité DCI, un test qui offre aux exploitants des salles obscures tèmes médicaux et environnements industriels se doit également d’en garantir un bon support numérique (dont des systèmes d’analyse d’erreurs et d’assistance), ainsi que leur intégration à d’autres éléments des systèmes globaux. Barco développe ainsi des logiciels pour des systèmes de guidage du trafic aérien, instruments de bord pour avions, surveillance d’émissions, salles de contrôle et gestion d’écrans, mais aussi pour le traitement et la numérisation des images, outre le traitement des signaux en temps réel. 2009 a été la meilleure de l’histoire pour les systèmes de projection numérique dans les cinémas, puisque fin 2009, quelque 6.500 et aux studios cinématographiques des certitudes en matière de compatibilité et d’interopérabilité. En outre, Barco a aussi enregistré des commandes de grands affichages basés LED, entre autres sur Times Square à New York, mais aussi de systèmes d’imagerie médicale sophistiqués. Ces dernières années, Barco a encaissé durement les effets du caractère cyclique du marché, avec à la clé une restructuration et un recul de son chiffre d’affaires. Mais avec les nouveaux projecteurs numériques - y compris pour les projections 3D - et de nouveaux produits dans les autres segments du marché, Barco reste l’un des rares joyaux de la technologie belge. # SD WORX L’ICT DANS VOTRE FICHE DE PAIE otre fiche de paie a peut-être été imprimée à l’initiative de SD Worx, mais cela mis à part, beaucoup pourraient s’étonner de l’award décerné à cette entreprise. Sachez donc que SD Worx a bien d’autres choses à offrir ‘que’ le calcul des salaires. L’entreprise propose en effet une offre globale de services axés sur le personnel, comme l’engagement (et éventuellement la rétention) de travailleurs, leur rémunération, le suivi de leurs performances, leur formation et leurs possibilités d’évolution jusqu’aux opportunités de leadership. SD Worx supporte tout cela avec des logiciels propres, à usage interne, mais est aussi fournisseur de software à des tiers. Et il ne faut pas perdre de vue non plus les possibilités de Software as a Service notamment. En même temps, l’entreprise a également joué la carte internationale avec, outre la Belgique, des activités dans les pays limitrophes. SD Worx affirme desservir aujourd’hui près de 40.000 clients. En outre, elle a été à la base en 2006 de Pay Circle, un réseau européen de partenaires lui permettant de desservir des clients dans 19 autres pays. # V N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS 27 DNF08-008 27-04-2010 14:08 PROOF PDF Pagina 28 AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / BELGIAN START-UP OF THE YEAR COLLIBRA BABELWAY L’INTERPRÈTE NUMÉRIQUE UN ÉCHANGE SÛR DE FACTURES ET BONS DE COMMANDE ollibra n’est peut-être pas la start-up belge la plus ostentatoire, mais elle a largement mérité sa récompense. L’application que la petite entreprise a développée est en effet très appréciée tant chez nous qu’à l’étranger et est même qualifiée par PriceWaterhouseCoopers de ‘technologie-clé sémantique’. Cette émanation de la VUB soutenue par du capital-risque se concentre sur la structure informative des organisations. L’équipe du co-fondateur et CEO, Felix Van de Maele, a créé un logiciel qui explique la signification (sémantique) des données et messages, afin de C tient que la signification des données. Il ne s’agit donc ici ni du énième format sémantique, ni d’un nouveau container pour le stockage de données. Il s’agit en réalité d’ontologies (spécifications formelles de concepts) qui sont immédiatement utilisables et simplifient grandement la gestion des données et les projets SOA. “Si une entreprise change demain de système ou si un format vient s’ajouter, l’ontologie est adaptée, et le travail peut se poursuivre aussitôt après.” En décembre, Collibra fut lauréate du concours des start-ups de la Semantic Technology Conference abelway, un développeur de logiciels de gestion de documents, dispose d’une solution Saas pour l’échange B2B de données. La petite entreprise des entrepreneurs wallons François Van Uffelen (ex-Accenture) et Mathieu Pasture permet d’échanger factures, bons de commandes, lettres de voiture, etc. entre entreprises d’une manière sûre et juridiquement appropriée et sans se soucier du type de format. Ces derniers mois, la solution basée sur internet a déjà été adoptée par les chaînes commerciales Delhaize et Carrefour, sans oublier eBay et The Phone House. L’éditeur de logiciels, fondé en 2007, a réussi récemment encore à récolter des fonds auprès de Nivelinvest et des actionnaires existants (une dizaine d’investisseurs, dont E-Merge et Sherpa Invest). En 2009, Babelway s’est vu attribuer la récompense de la ‘Jeune Entreprise de l‘Année’ dans le cadre du concours Enterprize. # B ELEMENT61 CENTRE D’EXPERTISE EN GESTION BI ET PERFORMANCES lement61 est la petite entreprise de l’ex-directeur du spécialiste en gestion BI et performances Cognos Belux, Stijn Vermeulen, et de son associé Iver van de Zand. Le nouveau venu continue du reste à opérer dans le même secteur. C’est ainsi qu’Element61 (ce nom renvoie à l’élément prométhium du tableau de Mendeleïev) fournit des services de consultance indépendants en matière de gestion des performances et se profile comme une Stijn Vermeulen espèce de ‘centre d’expertise’. Il y a quelques semaines, un accord de collaboration a encore été conclu avec la Katholieke Hogeschool Mechelen: la jeune entreprise et l’école supérieure ont mis conjointement sur pied un projet de recherche des besoins BI des PME et de la meilleure solution SaaS pour ces dernières. En 2009, Element61 a aussi racheté VRS Consulting, un spécialiste en solutions de business intelligence appartenant à SAP. Element61, créée en 2007, croît rapidement et peut déjà se prévaloir de belles références, dont Atlas Copco, De Lijn, Johnson & Johnson et Manpower. # E les rendre utilisables et réutilisables. “Considérez-nous comme un interprète qui élabore une sorte de dictionnaire, avant de commencer à traduire”, déclare Van de Maele. D’autres éditeurs de logiciels tentent depuis longtemps déjà de proposer des solutions qui sont des prolongements du produit de Collibra. Avec le gros problème qu’on veut à tous les coups fondre la sémantique dans l’un ou l’autre format existant, comme XML. Pour Van de Maele et son équipe, ce n’est pas là la bonne méthode. La solution de la spin-off bruxelloise ne re28 DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010 à Vienne (parmi 16 participants de 10 pays), réussissant à démontrer qu’elle possédait un solide modèle ‘go-to-market’ et des clients satisfaits, notamment le gouvernement flamand et SCA Packaging. La jeune entreprise s’est aussi bien entourée: Tony Mary et Dirk Boogmans (ex-GIMV) notamment font partie du conseil d’administration. Après un investissement initial de 850.000 EUR de capital d’amorçage en 2008, Collibra recherche à présent activement de nouveaux investisseurs. #