Les Data News Awards For Excellence, ce sont en quelque

Transcription

Les Data News Awards For Excellence, ce sont en quelque
DNF08-008
27-04-2010
14:03
PROOF PDF
Pagina 10
Les Data News Awards For Excellence,
ce sont en quelque sorte les Oscars
du secteur ICT belge. Ils ont été
remis pour la onzième fois déjà lors
d’un gala réunissant quelque 750
invités. Tant les lecteurs de Data
News que le jury jouent un rôle éminent dans cet événement.
# Luc Blyaert
ette année, les Data News Awards of Excellence étaient placés sous le signe de
Jazz-it, une appellation qui sent déjà bon
le swing. Treize Awards ont été décernés, dont douze à des entreprises ICT. Tout comme en 2009, nous avons en effet décidé de ne pas
récompenser des produits spécifiques, mais plutôt de mettre en exergue des entreprises. Innovation, impact sur le marché, technologie, réputation et part de marché, tous ces éléments
sont essentiels. La sélection des entreprises prises
en considération a été faite par la rédaction en
concertation avec plusieurs connaisseurs éminents du marché ICT belge qui faisaient d’ailleurs
souvent - ce n’est pas un hasard! - partie du jury.
C’est début février qu’ont été placées sur le
site web spécial Jazz-it de Data News les douze
catégories et la ‘longlist’ de toutes les entreprises.
Grâce à un service de code par SMS, les lecteurs
ont alors pu voter pour leur favori. Plus de 2.400
lecteurs se sont manifestés, ce qui représente
un nouveau record, puisqu’ils étaient 300 de plus
que l’an dernier. Ils ont ainsi établi le top 3 final des nominés par catégorie. #
C
10
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
DNF08-008
27-04-2010
14:03
PROOF PDF
Pagina 11
And
the winner is....
ICT PERSONALITY OF THE YEAR
Jo Cornu
HARDWARE VENDOR OF THE YEAR
Winner: IBM
Runners-up: HP, Dell
STORAGE VENDOR OF THE YEAR
Winner: EMC
Runners-up: NetApp, Cisco
SECURITY VENDOR OF THE YEAR
Winner: Vasco Data Security
Runners-up: Symantec, McAfee
SOFTWARE VENDOR OF THE YEAR
Winner: Microsoft
Runners-up: VMware, Oracle
CONSULTANCY COMPANY OF THE YEAR
Winner: Deloitte
Runners-up: Tata, Accenture
SYSTEM INTEGRATOR OF THE YEAR
Winner: RealDolmen
Runners-up: Econocom, Getronics
NETWORK INTEGRATOR OF THE YEAR
Winner: Dimension Data
Runners-up: Telindus Belgacom ICT,
Siemens Enterprise Communications
MOBILE VENDOR OF THE YEAR
Winner: Apple
Runners-up: Research In Motion, Nokia
TELECOM SERVICES VENDOR OF THE YEAR
Winner: Belgacom
Runners-up: Mobistar, Telenet
LES CIO
MAJORITAIRES
DANS LE JURY
A la mi-mars, le jury s’est réuni en conclave,
afin de désigner les lauréats des Awards sur base
de leur connaissance du marché et de leur expérience avec les divers fournisseurs. Cette année, le jury était dès lors largement dominé par
les CIO et IT-managers. Il s’agissait en l’occurrence de Carl Tilkin-Franssens, CIO de KBC et
président du conseil d’administration de CIOnet, Freddy Van den Wijngaert, CIO d’Agfa et président de CioForum, Luc Verhelst, IT-director
de Truvo et président du MIT Club, Els Blaton, CIO
d’AXA, Giovanni Palmieri, CIO de la SNCB, Chris
De Backer, CIO de TomTom, Ludo Vandervelden,
senior vice president de Toyota Motor Europe, Jan
Deprest, CEO de Fedict, Peter Hinssen, CEO
d’Across, Danielle Jacobs, directrice de Beltug,
Luc Simons, président d’AWT, Jan De Schepper,
président d’ADM, Tony Mary, TM Consulting, Frank
Robben, administrateur-général de la Banque
Carrefour de la sécurité sociale, Christian Vanhuffel, general manager d’Agoria ICT et Luc Blyaert,
rédacteur en chef de Data News. La présidence
était une fois encore assurée par Carlos De Backer, professeur à l’université d’Anvers et secrétaire de SAI.
Pour éviter d’être influencé, le jury n’a pris
connaissance des lauréats désignés par les lecteurs qu’après avoir lui-même voté dans chaque
catégorie. Dans plusieurs cas, il est apparu que
le choix du jury était différent de celui des lecteurs, ce qui engendra des débats passionnés.
L’ICT Personality of the Year est, comme toujours, un prix décerné chaque année par la rédaction sur base de la personnalité, du leadership, de l’impact sur le marché, de l’innovation et
de l’entreprenariat. Le vainqueur est choisi dans
une liste de 25 personnalités IT, publiée début février. Quant au Life Time Achievement, il a été attribué à Jo Cornu, l’ex-patron d’Alcatel-Lucent,
qui a joué un rôle prépondérant dans la recherche
et le développement en Europe. #
MOST INNOVATIVE COMPANY OF THE YEAR
Winner: Google
Runners-up: Apple, IBM
BELGIAN VENDOR OF THE YEAR
Winner: Barco
Runners-up: Cronos, SD Worx
BELGIAN START-UP OF THE YEAR
Winner: Collibra
Runners-up: Babelway, Element61
Le jury a désigné les lauréats finaux des Data
News Awards.
N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS
11
DNF08-008
27-04-2010
14:03
PROOF PDF
Pagina 12
2010 ICT PERSONALITY OF THE YEAR JO CORNU
INTERVIEW
Jo Cornu, l’ex-directeur d’Alcatel, à l’époque
responsable de l’ensemble de la recherche et du
développement à l’échelle mondiale au sein du
groupe, mais aussi l’homme qui a remis Agfa en
selle, est élu Data News ICT Personality of the
Year pour 2010. Il se voit décerner le ‘Lifetime
Achievement Award’. # Luc Blyaert
Le marché ICT est dominé par les entreprises américaines telles Intel, Microsoft, IBM, Google et Cisco. L’Europe n’a-t-elle donc pas de
réponse?
J O C O R N U : Le modèle américain est basé sur la domination du marché.
John Chambers m’expliquait que s’il ne pouvait pas atteindre 70% de
parts de marché, cela ne l’intéressait pas. Les Américains sont aussi
opposés à la standardisation et optent pour ce qu’ils qualifient de
‘sustainable market dominance’. En Europe, l’on choisit un modèle
concurrentiel et l’on fait tout pour éviter les positions de marché dominantes. L’on se concurrence à mort sur les prix. Mais tout ce qui est
américain n’est pas pour autant dominateur. Voyez où en sont aujourd’hui des entreprises comme Yahoo ou Amazon.
Les entreprises américaines comme Apple sont aussi plus proches du
consommateur.
J O C O R N U : Elles recherchent toujours la technologie disruptive. Pourtant, l’iPhone est en grande partie basé sur la nanotechnologie. En Europe aussi, nous avons une puissante technologie. En 2007, j’étais
président du programme européen Medea+, devenu aujourd’hui Catrene (Cluster for Application and Technology Research on Nano -
“Nous devons o s
Electronics). Un budget de 400 millions EUR par an est prévu pour
ce programme, ce qui ne peut que profiter également à la recherche
en Belgique.
La Chine impose aussi une forte pression sur les prix.
JO CORNU: C’est la même histoire qu’avec le Japon et la Corée à l’époque.
Le prix qui a été demandé à l’Etat dans chacun de ces pays pour certains produits et services, était quatre à cinq fois plus élevé que celui
demandé en Europe. C’est ce que font à coup sûr Huawei et ZTE maintenant aussi. C’est leur politique d’exportation.
Quel est alors le problème?
J O C O R N U : L’absence de stratégie industrielle. En France, elle existe et
en Allemagne aussi dans une certaine mesure, mais pas en Belgique.
La stratégie industrielle est devenue ici un terme malsain. L’on peut organiser des grands-messes sous la direction de Paul Buysse, mais qu’estce que cela rapporte? Il faut une véritable politique d’innovation. Mais
il faut pour cela mettre de l’argent sur la table et faire appel à des
gens compétents. Chez nous, l’on prévoit 100 millions EUR pour la
recherche dans l’industrie, soit 10 EUR par habitant. Ce n’est pas sérieux.
Les conseils consultatifs sont aussi composés de personnes n’ayant absolument aucune expérience dans la recherche et le développement
12
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
DNF08-008
27-04-2010
14:04
PROOF PDF
Pagina 13
*
BIO DE JO CORNU
au niveau mondial. Voyez la composition du ‘Vlaamse Raad voor Wetenschapsbeleid en Innovatie’. Peut-on attendre de ces gens qu’ils aient
une vision industrielle?
La Belgique peut pourtant avoir encore son mot à dire au niveau ICT.
Nous avons des personnes de grande valeur, mais nous devons oser
davantage.
Le ministre de l’ICT, Vincent Van Quickenborne, tente d’y mettre bon
ordre.
JO CORNU: Il n’a pas travaillé dans l’industrie et n’a pas été non plus fonctionnaire. Ce n’est donc pas facile. Il n’empêche que l’ICT peut entraîner d’énormes économies, surtout dans l’administration qui offre
trop peu de valeur ajoutée.
Dans cette administration, nombre de projets IT échouent, comme à la
Justice par exemple.
JO CORNU: Le problème, c’est que tout le monde veut apporter des ajustements aux systèmes IT, sous prétexte qu’on ne veut pas adapter sa
façon de travailler aux nouveaux systèmes. L’on opte pour la standardisation, mais du coup, il faut adapter la solution IT à chaque entreprise
et chaque administration. Tel est aussi le cas dans le secteur hospitalier. Trop de sur-mesure en IT engendre des projets très longs et très
coûteux.
> Ingénieur civil en électrotechnique et mécanique de la Katholieke
Universiteit Leuven. Il a aussi décroché un Ph. D. in Electronics à
la Carleton University d’Ottawa, Canada.
> 1970 centre de recherche de Brown Boveri (aujourd’hui ABB) en
Suisse
> 1973 responsable du département de microélectronique de Bell
Telephone (Groupe ITT)
> 1982 administrateur délégué de Mietec (co-entreprise en microélectronique de Bell Telephone et GIMV)
> 1984 directeur général de Bell Telephone
> 1987 board of management d’Alcatel SA (fusion ITT et CGE),
responsable des aspects opérationnels du groupe
> 1995 directeur-général d’Alcatel Telecom
> 2000 conseiller du président du conseil d’administration d’Alcatel.
> Membre du conseil d’administration jusque fin 2008
> 2005 président d’ISTAG (Information Society Technologies Advisory
Group) de la Commission européenne
> 2007 président de Medea+, le cluster Eureka de recherche en
microélectronique pour l’Europe
> Déc. 2007 CEO d’Agfa Gevaert (jusqu’en avril 2010)
> Mandats d’administrateur:
Jusqu’en 2008, vous étiez administrateur au sein du groupe AlcatelLucent. Provisoirement, l’on ne peut pas dire que la fusion entre Alcatel et Lucent soit une réussite.
J O C O R N U : Cela n’a pas été un succès. Cela aurait pu aussi ne pas être
une fusion, mais un rachat. Ce sont en effet deux entreprises de culture tout-à-fait différente. Lucent opérait de manière très procédurière, alors qu’Alcatel était nettement plus axée sur les coûts. Cela aurait pu réussir, si Alcatel avait eu la majorité.
o ser davantage”
Pourtant, il y avait déjà eu une tentative de fusion en 2001.
J O C O R N U : La situation était différente alors. Il n’était pas encore
question de croissance. Et Serge Tchuruk, le CEO d’Alcatel, pouvait
rester. Alcatel a du reste aussi parlé pendant pas mal de temps de fusion avec Motorola.
Y a-t-il des choses que vous auriez dû faire autrement?
J O C O R N U : Au début des années ’90, nous aurions dû en faire plus
avec Nokia au niveau des réseaux mobiles. Nous avions créé un groupe avec Alcatel, AEG et Nokia et prenions chacun un tiers de la R&D
à notre compte. AEG a alors connu des difficultés financières et en raison d’un piètre management local, cette collaboration a tourné court.
Dommage!
Ben Verwaayen, le CEO d’Alcatel-Lucent, va-t-il réussir?
J O C O R N U : Les télécoms, c’est une affaire de parts de marché. Vous devez faire face à de lourds investissements en recherche et développement, ainsi qu’à des coûts élevés de marketing et de vente. Si dans un
segment donné, vous détenez moins de 10% de parts de marché au niveau mondial, vous pouvez oublier. Ce n’est qu’à partir de 30% que vous
gagnez de l’argent. Nortel n’était nulle part numéro un du marché et
a fait la culbute. Nokia Siemens Networks n’atteint pas non plus les
sommets. Cisco possède 70% dans les réseaux de données, et Ericsson
> De 2000 à 2005, président de la maison d’édition Tijd.
> Membre du conseil d’administration du Groupe KBC et du conseil
d’administration de Belgacom. Ces dernières années, il a été
notamment aussi membre du conseil d’administration de Barco,
d’Agfa-Gevaert et du groupe français Thales.
> Jo Cornu est marié et père de 3 enfants.
40% dans le mobile. Alcatel avait quasiment 30% dans les réseaux fixes,
mais 10% dans le mobile. Voilà en partie pourquoi elle a fusionné
avec Lucent.
La consolidation va-t-elle se poursuivre?
J O C O R N U : La poursuite de la concentration est naturelle. Tout comme dans l’aviation, il s’agit d’économie d’échelle. Lorsque toutes les
charges sont fixes, la consolidation suit.
Aux Etats-Unis, quasiment tous les opérateurs télécoms ont fusionné,
pas en Europe.
J O C O R N U : La libéralisation en Europe a échoué à cause de toute cette
histoire de licences 3G. Les autorités ont pompé tellement d’argent
chez les opérateurs qu’il ne leur restait rien pour pouvoir jouer un rôle
en vue dans d’autres pays. Ils en sont tous sortis affaiblis, de sorte
que la concurrence s’est fait attendre.
Verra-t-on encore des rachats?
J O C O R N U : La logique voudrait que France Télécom rachète des entreprises de câble, entre autres en Allemagne. La technologie IP fait en
effet en sorte que les réseaux se ressemblent de plus en plus. Telenet
sera elle aussi rachetée un jour ou l’autre.
Vous avez à présent 65 ans. Allez-vous vous arrêter?
J O C O R N U : Tout comme John Goossens, j’avais dit à l’époque que je
m’arrêterais à 55 ans. A 62 ans, j’ai pourtant encore occupé la fonction de CEO chez Agfa. Je n’ai jamais été très bon en timing. Je siège encore dans plusieurs conseils d’administration: KBC, Belgacom
et Agfa. #
N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS
13
DNF08-008
27-04-2010
14:04
PROOF PDF
Pagina 14
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / HARDWARE VENDOR OF THE YEAR
HP
IBM
À SAUTE-MOUTON AVEC IBM
LEADERSHIP CONSERVÉ
’année 2009 est à oublier au
plus vite pour les constructeurs de serveurs puisque le recul des ventes atteint, en valeur,
18,3% selon Gartner et 18,9% selon IDC, et en volumes 16,6% selon Gartner et 18,6% selon IDC.
Durant cette période, IBM a
conservé son leadership en
termes de parts de marché avec
32,7%, contre 33,7% un an plus tôt
en volumes selon IDC. Alors que
Gartner (en valeur) crédite IBM de
L
6 de la capacité mémoire notamment. IBM a introduit en juin
CloudBurst 1.1, premier système
de cloud computing intégré prêt à
l’emploi, à base de BladeCenter
destiné aux environnements de
développement et de test. Puis en
juillet, IBM a dévoilé l’architecture Power 7 pour serveurs haut de
gamme, avec des performances 4
fois supérieures à celles de la génération précédente pour une
consommation inférieure d’un fac-
ur un marché du serveur en pleine déprime, HP continue son coudeà-coude avec IBM. En effet, le cabinet Gartner place HP en n° 1 en
unités avec 31,7% de parts de marché, devant IBM avec 22,7%. Qui plus
est, HP aurait reculé moins que le marché, en l’occurrence de 14,9%,
alors que le marché a régressé de 17%. Profitant du dynamisme des serveurs x86 ainsi que du succès des serveurs lame.
Si les ventes de serveurs critiques sont à la traîne (et risquent d’être affectées par le lancement des systèmes Power 7), le chiffre d’affaires généré par les serveurs Proliant est encourageant. Un
Proliant qui fêtait en 2009
ses 20 ans d’existence (qui
se souvient du SystemPro
à Intel 386 cadencé à 33
MHz?) et qui est commercialisé depuis mars dans sa
6e génération avec le processeur Intel Xeon 5500.
Par ailleurs, HP a dévoilé
ses nouveaux serveurs à
base AMD Opteron ainsi
que le nouveau Integrity
Non Stop NS2000 à base
Itanium. Nostalgie à nouveau puisque Tandem était rachetée voici 35 ans,
en ‘74 donc. #
S
DELL
SURTOUT EN ENTRÉE
elon Gartner, Dell occupe la 3e place en valeur sur le marché du serveur, avec 12,7% en 2009, contre 11,7% en 2008. Tandis qu’en volumes, le texan occupe une indiscutable 2e place, avec 22,7% de parts
de marché en 2009, exactement au même niveau
qu’un an plus tôt. Il faut dire que le prix moyen d’un
serveur chez Dell était de
3.207 $ l’an dernier, largement moins que chez les
concurrents. Reste que Dell
se distingue par une baisse
de ses ventes moins forte
que ses adversaires.
Après le serveur à base Intel Xeon 5500, Dell a créé la
surprise en présentant un
serveur basse consommation électrique à processeur
Via Nano U225. Tout en proposant des puces AMD Opteron et Intel Xeon 3400. Car
les mots d’ordre sont standardisation, économies d’énergie, virtualisation et outils de gestion des serveurs. En attendant les Dell à processeur
Nehalem-EX et à puce Intel Xeon 5600. #
S
31,9M% de parts de marché,
contre 31,2% un an plus tôt. Ceci
alors qu’il s’est vendu pour 43,1
milliards $ de serveurs sur l’année écoulée, une chute de 18%,
même si tous les segments et
toutes les régions ne sont pas touchés de manière homogène.
L’année aura été marquée par le
lancement en mars d’une nouvelle génération de serveurs System
x à base Intel Xeon 5500 en rack
et blade ainsi que de la 5e génération de serveurs x86 sous le nom
eX5. Il s’agit là du résultat de trois
ans de R&D et du plus gros investissement jamais consenti en x86,
permettant une augmentation par
14
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
teur 2 à 3. Les premiers serveurs
Unix Power 7 sont apparus récemment sur un créneau où IBM
détiendrait 40% de parts de marché, face à la concurrence de HP
avec Itanium et de Sparc proposé
par Sun/Oracle et Fujitsu.
Désormais, l’offre IBM se décline
en trois gammes: le System z
(mainframe) où s’annonce un nouveau z11, le Power System (exgammes i et p) à base Risc et les
System x et BladeCenter à base
Intel ou AMD.
A noter que finalement, IBM n’aura pas racheté Sun sur laquelle
une OPA avait été lancée, Oracle finalisant le rachat. #
DNF08-008
27-04-2010
14:05
PROOF PDF
Pagina 15
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / STORAGE VENDOR OF THE YEAR
NETAPP
AU-DELÀ DU NAS
pécialiste du stockage (matériels et logiciels associés) fondé en ‘92,
NetApp a bâti sa réputation sur ses Filers, son expertise du stockage de fichiers NAS et son système d’exploitation Data Ontap. Mais la société gagne désormais aussi des parts de marché en SAN (FC,
iSCSI et FCoE). De même, elle poursuit le développement de technologies originales en provisionnement dynamique, déduplication (même
si le rachat de Data Domain lui
a échappé au profit d’EMC) et
de sauvegarde. Par ailleurs, la
société mène une politique dynamique de partenariats, notamment avec Brocade, Cisco,
Microsoft et VMware. D’ailleurs,
en matière de cloud, la société
répond à la co-entreprise Acadia (EMC, Cisco et VMware) par un partenariat
avec Cisco et VMware en Virtualized Dynamic Data Center. La société
réalise un chiffre d’affaires de 3,4 milliards $ et renoue avec la profitabilité. A noter que NetApp s’est hissé en 2009 à la 1ère place du classement Fortune des “100 Best Companies to work for“. #
S
CISCO
EMC
DU STOCKAGE AU CLOUD
l’instar des grands acteurs du
marché IT, EMC a fait du cloud
computing son cheval de bataille.
En misant sur le duo constitué de
l’infrastructure et la virtualisation.
Car EMC estime que le cloud passe par la virtualisation qui se fera
d’abord dans le datacenter interne
avant de s’ouvrir sur l’extérieur
avec le cloud externe. Avec un
cloud privé pour fédérer les clouds
interne et externe. Pratiquement,
la société a dévoilé avec Atmos des
services de cloud qui se greffent
sur les systèmes de stockage NAS
et offrent des services de stockage en ligne de données sur l’internet associés à des outils d’automatisation.
Pour 2009, la société s’est focalisé sur le stockage, la protection,
la virtualisation et l’automatisation,
avec apport d’intelligence. Tout en
poursuivant sa politique de rachats,
avec notamment l’acquisition de
Data Domain, spécialiste de la déduplication de données, pour 2,1
milliards $ au détriment de NetApp. Sans oublier par exemple Kazeon (e-discovery) ou Configuresoft (logiciel de configuration de
A
serveurs) ou encore FastScale (qui
vient enrichir le portefeuille Ionix).
Tandis que les rumeurs d’un rachat d’EMC par Cisco ne se taisent
pas.
L’année 2009 aura aussi été marquée par des partenariats ‘stratégiques’, puisque Cisco, EMC et VMware ont créé la co-entreprise Acadia visant à commercialiser des solutions intégrées d’infrastructure,
baptisées Vblocks. De même, EMC
a prolongé et renforcé son partenariat avec Dell, son principal revendeur, lequel se traduit notamment par l’intégration du système
de stockage Celerra NX4 au catalogue du fabricant texan.
Tant selon IDC que Gartner, EMC
a été en 2009 le leader sur le marché du stockage externe sur disque
ainsi que leader du marché des logiciels de stockage. Sur 2009, la
société a réalisé un chiffre d’affaires de 14 milliards $, en repli de
6%.
Chez nous, EMC aura – comme
bien d’autres – connu un recul de
ses ventes, mais considère pour
2010 “inacceptable une croissance inférieure à 10%.” #
LA SURPRISE
i Cisco n’est pas d’emblée connue pour son offre de stockage, il ne
faudrait pas la négliger pour autant. Ainsi, la société propose des
solutions NAS (network attached storage) NSS2000 à 2 baies et NSS3000
à 4 baies destinées aux petites entreprises et groupes de travail. De même, la famille de commutateurs MDS est au coeur des réseaux de stockage SAN. Par ailleurs, la nouvelle offre Unified Computing System (UCS)
intègre dans un seul et même rack les
serveurs ainsi que les commutateurs
réseau et stockage, et permet de brancher les serveurs, le LAN et le stockage en réseau NAS/SAN sur une même infrastructure physique en 10 Gbit
DCE. Mais Cisco se distingue aussi par
ses partenariats en stockage. Pour
preuve, la création récente de la coentreprise Acadia avec EMC et VMware, ou encore le partenariat avec NetApp, alors même que le divorce avec
HP semble consommé. Enfin, Cisco a
toujours pratiqué une politique d’acquisitions et de croissance externe sur
un marché où la consolidation s’accélère. #
S
N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS
15
DNF08-008
27-04-2010
14:05
PROOF PDF
Pagina 16
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / SECURITY VENDOR OF THE YEAR
VASCO DATA SECURITY
SYMANTEC
L’AUTHENTIFICATION ‘MADE IN BELGIUM’
L’ENTREPRISE DE SÉCURITÉ LÉGENDAIRE
vec Vasco, c’est une entreprise de sécurité ayant de profondes racines en Belgique qui est
couronnée. Productrice de token
d’authentification forte des utilisateurs, elle a acquis une position
très en vue dans le secteur bancaire et ce au niveau mondial. Des
millions de ces tokens sont utilisés par les clients des banques,
afin de sécuriser leurs transactions. La récente tempête qui a secoué le monde bancaire n’a certes
pas laissé Vasco intacte, mais de
manière nettement moins grave
que ce qu’on pouvait craindre. Son
président et COO Jan Valcke indique d’ailleurs que de nouvelles
banques s’adressent encore et
toujours à Vasco, même si les volumes de tokens commandés ont
sensiblement diminué. Reste que
Vasco propose depuis quelques
années maintenant son expertise
et sa technologie d’authentification dans d’autres domaines, et
notamment dans les entreprises,
où l’accès aux applications et aux
données notamment est sécurisé. Un modèle de sécurité multiapplication permet de protéger
plusieurs applications avec un
seul token.
Un marché en croissance assurément encore plus étonnant est ce-
L
A
16
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
lui des jeux en ligne, où le besoin
d’une solide authentification des
clients est toujours plus aigu. C’est
ainsi qu’au début de l’année encore, un accord a été conclu avec
PartyGaming, un fournisseur de
jeux de hasard en ligne. En utilisant des ‘one time passwords’ à
durée de validité limitée, il est malaisé pour des personnes mal intentionnées de pirater les comptes
des joueurs. Vasco a aussi porté
sa technologie d’authentification
dans le monde mobile, avec des
produits pour les utilisateurs de
l’iPhone, de l’iPod Touch et de Windows Mobile. Et Vasco devient entièrement ‘mobile’ en lançant un
service ‘Digipass as a Service’ pour
les fournisseurs de services applicatifs et Saas. Elle propose également davantage de services de
consultance et désormais aussi
des services de fulfilment. En l’occurrence, le commanditaire peut
tout confier à Vasco, jusqu’à et y
compris la fourniture du token à
l’utilisateur final. Last but not
least, Vasco poursuit son extension géographique, notamment
vers les Etats-Unis, où elle a signé en février un accord avec Tech Data, et en ouvrant de nouvelles filiales, comme récemment
à Bahreïn, au Moyen-Orient. #
’an dernier, Symantec a aisément maintenu sa position de principale
entreprise indépendante de gestion de la sécurité, du stockage et des
performances. Et ce même si les péripéties économiques se sont également
fait sentir dans le domaine de la sécurité, certes moins fortement que dans
les autres secteurs ICT. Lorsqu’il fut
nommé CEO et président en avril 2009,
Enrique Salem a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer les processus décisionnels au sein de l’entreprise et
d’améliorer l’orientation client. A cette
fin, la structure de l’entreprise a été
adaptée et, sans grande surprise, les
coûts ont été réduits. Cela s’est effectué avec en arrière-plan une gamme
de produits ayant pour but de couvrir
aujourd’hui encore à 360° le spectre
des besoins des consommateurs et des
entreprises. Cela va des suites de sécurité grand public bien connues, en
passant par les produits d’entreprise
incluant le stockage, le backup et les performances, jusqu’aux services
de Security as a Service. Bref, Symantec continue de se profiler comme
l’entreprise de sécurité légendaire, année après année. #
MCAFEE
DE FACEBOOK À VERIZON BUSINESS
n tant que fournisseur de produits de sécurité, McAfee a ces dernières années nettement œuvré à l’extension de sa gamme de produits, entre autres avec de nouvelles versions de ses produits d’entreprise. L’an dernier, cela s’est traduit
par de bons résultats d’exploitation,
qui n’ont manifestement pas eu à pâtir de la crise. Ce qui est intéressant
en tout cas, c’est l’intérêt croissant
pour la présence des produits McAfee
dans les appliances. A cette fin, l’entreprise a conclu plusieurs accords
(notamment avec Brocade). En outre,
McAfee a aussi signé un accord avec
Facebook pour la création conjointe
de solutions de sécurité. McAfee va
également collaborer avec Verizon Business, fournisseur de services de sécurité entre autres, ce qui lui permettra de faire appel à la capacité de services de ce dernier. Cela combiné aux
efforts accomplis en matière de nouveaux produits (par exemple en data
leakage) et à l’extension géographique (une nouvelle filiale propre en
Chine) indique que l’entreprise a encore du cœur à l’ouvrage. #
E
DNF08-008
27-04-2010
14:05
PROOF PDF
Pagina 18
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / SOFTWARE VENDOR OF THE YEAR
VMWARE
MICROSOFT
CHIFFRE PORTE-BONHEUR: LE 7
PLACE À LA DIFFÉRENCIATION
009 a été une année positive
pour Microsoft. La médaille la
plus visible sur l’habit du géant des
logiciels a été incontestablement
le nouveau système d’exploitation
Windows 7. Il n’a pas failli à sa mission, à savoir éliminer l’arrièregoût amer laissé par Windows Vista, ce qui amena très vite les analystes à affirmer que Microsoft avait
enfin trouvé le substitut à Windows
XP qui commence à porter le poids
des ans. Outre le fait qu’il fonc-
V
2
une évolution, Azure sera une révolution pour Microsoft.
Une autre étape étonnante - et applaudie - c’est la présentation de
Windows Phone 7 destiné à faire
oublier Windows Mobile 6.5 pas
vraiment apprécié. La commande
a été radicalement modifiée, et le
système d’exploitation a reçu de
nouvelles assises. Microsoft mise
en outre sur un autre cheval que
ses concurrents. Au lieu de laisser
l’utilisateur travailler avec plusieurs
Mware, qui avait remporté l’award dans cette catégorie l’an dernier,
est évidemment un peu moins à la fête cette année, puisque les logiciels de virtualisation n’ont plus autant la cote. Néanmoins, la filiale du
géant du stockage EMC, a encore toutes les raisons de figurer
dans ce top 3. Elle est devenue
aujourd’hui une solide société
réalisant un chiffre d’affaires de
2 milliards $ et un bénéfice de
197 millions $. Ces derniers
mois, VMware se positionne clairement comme un important
partenaire pour le nuage. A cette fin, elle tente de différencier
son offre: non seulement dans
le segment des infrastructures,
mais aussi sur le plan des applications. Elle a ainsi racheté l’été
dernier SpringSource en vue de fournir des solutions Platform-as-aService intégrées. Ensuite, elle a repris le spécialiste webmail Zimbra (cf.
entre autres le nouveau webmail Telenet). Et au niveau de l’infrastructure cloud, VMware a créé avec Cisco et EMC la co-entreprise Acadia, qui
entend commercialiser des packs d’infrastructure complets pour l’informatique en nuage. Elle a aussi démarré un partenariat cloud avec NetApp et Cisco. #
ORACLE
LE SOLEIL DANS LA MAISON
racle est et reste un éditeur de logiciels à succès: ses résultats sont
toujours très bons. Mais l’événement de l’année pour Oracle a été la
finalisation de l’intégration de Sun Microsystems. En mars dernier, l’entreprise a enfin pu présenter ce qu’allait représenter la combinaison
Oracle-Sun. Ce qui est
fondamental dans la
‘nouvelle’ Oracle, c’est
l’intégration du matériel
et des logiciels dans toute la gamme: des systèmes de stockage jusqu’aux applications en
passant par les serveurs.
Sur le plan du matériel,
Sun affirme qu’Oracle va
encore augmenter ses
investissements. Rayon
software, Oracle souscrit
à continuer le développement ouvert de l’environnement Java, ainsi qu’à
poursuivre plusieurs produits complémentaires (comme le serveur d’applications Glassfish pour environnements de développement). D’autres
produits logiciels, tels le middleware, seront soit intégrés aux produits
d’Oracle, soit placés en open source. Dans l’attente des carnets de route définitifs, Oracle a en tout cas un seul message à adresser aux clients
de Sun: la continuité leur est garantie. #
O
tionne de manière très fluide, Windows 7 intègre de nouvelles fonctionnalités pratiques et est le résultat d’une bonne écoute des
clients. Mais la crise a joué aussi
un rôle: les investissements en matériel ont été postposés en 2009. A
présent que le plus dur est passé,
si les entreprises et les consommateurs achètent de nouveau des
PC, le choix de Windows 7 sera généralement vite fait, estiment les
analystes. Windows 7 plonge un
peu dans l’ombre, selon notre jury, le fait que Microsoft se soit pleinement envolé dans le nuage en
annonçant Azure, le système d’exploitation pour le cloud. Il s’agit là
de l’une des annonces les plus importantes faites par Microsoft ces
dernières années: si Windows 7 est
18
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
Si Windows 7 est une évolution,
Azure sera une révolution
pour Microsoft.
applications individuelles, Windows
Phone 7 entend regrouper le contenu et le reproduire dans ce que Microsoft appelle des hubs: People,
Pictures, Office, Music+Video et
Games. Dans le hub People par
exemple, sont reproduites sous
l’intitulé ‘what’s news’ toutes les
informations de statut des réseaux
sociaux comme Facebook et Windows Live. L’entreprise réutilise
également une foule de services
existants, tels Bing, Bing Maps, Zune et Xbox Live. “Nous espérons
que le 7 sera notre chiffre portebonheur”, déclare plein d’espoir le
CEO, Steve Ballmer. #
DNF08-008
27-04-2010
14:05
PROOF PDF
Pagina 19
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / CONSULTANCY COMPANY OF THE YEAR
TATA
JEUNE ET POURTANT MATURE
e fournisseur indien de services ICT Tata Consultancy Services (TCS)
est vraiment en train de s’imposer en Europe. “Très agressive” et “en
forte croissance à court terme”, voilà deux expressions lancées par les
membres de notre jury à son propos. TCS est parvenue à percer également sur le marché belge. Citons ici l’un des membres du jury: “Même
si Tata est encore une entreprise jeune, elle rayonne déjà de maturité.”
Colruyt, InBev, Belgacom, Fortis et Bekaert notamment sont
clientes. En 2009, TCS a nommé
un nouveau directeur pour le Benelux. Depuis septembre dernier, Shankar Narayanan - qui
dirigeait précédemment déjà les
divisions Retail et Consumer
Goods - assume à présent aussi la responsabilité de la stratégie et des relations avec les
clients aux Pays-Bas, en BelSubramanian Ramadorai, CEO
gique et au Luxembourg. Sa misde Tata Consultance Services
sion est d’accroître la part de
marché de Tata au Benelux. Tel était d’ailleurs aussi le message donné
en juin de l’an dernier à Data News par Subramanian Ramadorai, CEO
de TCS: “Nous allons mettre le paquet en Belgique, en Allemagne et en
France.” Le siège central de TCS Benelux se trouve à Amsterdam. #
L
DELOITTE
UNE BONNE APPROCHE SAP
D
eloitte est un peu l’entreprise
qui sort de l’ordinaire, a estimé le jury. Il y a certainement un
peu de cela, puisque Deloitte se distingue des deux autres entreprises
finalistes en accordant davantage
d’attention non seulement à la
consultance IT, mais aussi aux
conseils plus classiques en matière de services comptables (y compris les audits et les conseils fiscaux) et de gestion des risques. Deloitte ne propose pas tous ses services dans chaque pays où elle est
active, mais en Belgique - avec Rik
Deloitte Belgium sous la direction
de Stephan Raemaekers a crû de
9% pour passer de 56 à 61 millions
EUR, ce qui n’est pas mal du tout
sur un total belge de 317 millions
EUR.
La consultance IT est proposée par
Deloitte en tant que partie intégrante des services, ce qui va à l’encontre de l’approche conventionnelle. Deloitte tente en outre aussi de se différencier de la concurrence par la possibilité d’implémenter réellement le conseil
prodigué.
Vanpeteghem aux commandes -,
l’activité de consultance est quand
même très présente.
En tout, l’entreprise occupe dans
notre pays 2.400 personnes dans
12 filiales - tant au Nord qu’au Sud
-, et son siège central est installé
à Diegem. Ces dernières années,
Deloitte est parvenue chez nous à
évoluer du rôle d’acteur ‘Big Four’
moyen à celui d’un des leaders du
marché des services-conseils aux
petites, moyennes et grandes entreprises, des PME aux organisations non marchandes en passant
par les institutions publiques.
En 2009, la division Consulting de
Le jury a loué surtout l’expertise de
Deloitte en matière SAP. La SNCB
et le groupe Infrabel entre autres
sont enchantés du travail de
consultance SAP de Deloitte. La
KBC entend à présent aussi faire
appel à Deloitte pour accompagner
un projet SAP. Selon le jury, Deloitte utilise une bonne approche
spécifique SAP, sans pour autant
appliquer des prix excessifs. #
ACCENTURE
NOUVEAUX PÔLES DE CROISSANCE
ui dit consultance, pense forcément à Accenture. Cette société propose aujourd’hui un large éventail de services en matière de consultance en gestion, de services technologiques et d’externalisation. A cette fin, l’entreprise se base sur une méthodologie propre, afin de pouvoir
non seulement réagir rapidement aux questions des clients, mais aussi
utiliser aisément son personnel
dans le monde entier. Accenture entend cette année aussi investir dans de nouveaux pôles de
croissance, dont la mobilité et
les soins de santé. C’est ainsi
qu’elle a récemment encore décroché le contrat ERP à l’UZ
Gent. Un contrat de 3,5 à 4 millions EUR qui ne couvre que le
volet financier. Mais l’ASBL Recip-e nouvellement créée afin de
promouvoir la prescription médicale électronique fait entre
autres aussi appel aux services d’Accenture. En Belgique, Accenture a
déménagé l’an dernier encore dans des bâtiments merveilleusement rénovés à l’avenue de Waterloo au cœur de Bruxelles. Panneaux solaires,
matériaux de construction durables et éclairage intelligent confirment l’engagement d’Accenture d’être une entreprise elle aussi durable. #
Q
N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS
19
DNF08-008
27-04-2010
14:05
PROOF PDF
Pagina 20
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / SYSTEM INTEGRATOR OF THE YEAR
REALDOLMEN
ECONOCOM
TOUJOURS PLUS AU SERVICE
DE BONS RÉSULTATS
our d’aucuns, RealDolmen est
peut-être un vainqueur quelque
peu inattendu dans la catégorie
‘System Integrator of the Year’. Il
s’agit pourtant là d’une belle récompense pour l’entreprise fusionnée qui élargit de plus en plus
son attention des produits prêts à
l’emploi vers les solutions business
complètes et le service IT au sens
large du terme. En tout, l’entreprise occupe quasiment 1.600 personnes et possède, à l’entendre,
plus de 1.000 clients répartis au Benelux et en France.
P
P
nariat avec Invenso, un éditeur de
logiciels de Hamme. Dans un premier temps, RealDolmen utilisera
la plate-forme de développement
et d’intégration logicielle XBintegrator pour intégrer et assouplir
les environnements hérités IBM,
mais dans d’autres environnements aussi, RealDolmen relèvera les défis de l’intégration avec les
outils d’Invenso. Le jury a en tout
cas loué le savoir-faire technique
de RealDolmen et est particulièrement curieux de voir comment
l’histoire va se poursuivre. A pré-
our Econocom, 2009 n’a pas été une année à oublier au plus vite, au
contraire de nombreux autres fournisseurs de services ICT et d’intégrateurs systèmes. Le chiffre d’affaires d’Econocom a crû l’an dernier
de 5,9% à 759,3 millions EUR. Il
convient cependant d’ajouter que
cette croissance est quasi exclusivement l’apanage de la division financement IT Financial
Services (+18% à 420,6 millions
EUR). Toutes les autres activités
- Managed Services, Products
and Solutions et Telecom Services - ont régressé de manière
plus ou moins importante. A propos de ces dernières activités,
Econocom affirme quand même
“avoir étonnamment bien résisChantal De Vrieze
té” malgré le report de contrats
et d’investissements chez les clients. Sur la base de “carnets de commandes mieux remplis et de meilleures perspectives qu’il y a un an” et
en s’appuyant sur son propre plan stratégique quinquennal ‘Horizon
2012’, Econocom pense que 2010 sera de nouveau une année de croissance pour elle. L’entreprise envisagerait aussi “plusieurs possibilités
d’achat”. #
GETRONICS
MISER SUR TROIS CHEVAUX
009 a été l’année du repositionnement pour Getronics Belux. Sous le
pavillon ‘The Workspace Company’, l’entreprise a restructuré son
offre sur trois grandes bases: workplace management (avec surtout beaucoup d’outils ‘collaboratifs’), connectivity services (réseaux) et datacenter services (serveurs). Le tout accompagné évidemment encore de
la consultance qui, depuis la vente
de KPN Belgique à Mobistar, se retrouve totalement indépendante. Infotechnique, qui était spécialisée
dans l’externalisation de la gestion
de documents, a également été vendue.
Selon le directeur général, JeanClaude Vandenbosch, le chiffre d’affaires a régressé de quelque 10%.
Mais le bénéfice d’exploitation est
resté aux environs de 8,5%, et l’entreprise “n’a pas perdu un seul
client”. Mieux même, elle a accueilli Jean-Claude Vandenbosch
de nouveaux clients tels Delhaize,
BAM, l’Otan, la Fnac, etc. Pour 2010, Vandenbosch table de nouveau sur
une croissance du chiffre d’affaires et sur une amélioration du bénéfice
et des liquidités. Et puis, ce sera aussi l’année du grand déménagement,
puisque Getronics quittera Evere pour s’installer à Diegem. #
2
Bruno Segers
En mars, RealDolmen annonçait
qu’elle est désormais un partenaire officiel de SAP. Les deux parties
vont étroitement collaborer sur
SAP BPC (BusinessObjects Planning and Consolidation), une application intégrant et facilitant le planning, la budgétisation et les prévisions d’une entreprise. Par ailleurs,
RealDolmen a déjà accumulé pas
mal d’expérience avec ce pack car
l’ex-Real Software fut en son temps
l’une des premières à distribuer ce
produit, à l’époque encore sous pavillon de la flotte OutlookSoft.
Récemment encore, RealDolmen
a aussi conclu un accord de parte20
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
sent que Gores est sortie du capital et que de nouveaux investisseurs belges sont arrivés, les attentes sont en tout cas grandes.
Au début de cette année, RealDolmen a également ouvert une filiale
à Lummen, dans le Limbourg. Si l’on
prend en compte le siège central de
Huizingen, il s’agit de la neuvième filiale du groupe ICT en Belgique. En
outre, RealDolmen dispose aussi
d’un bureau à Luxembourg et de
deux en France. Au départ de la filiale de Lummen, RealDolmen entend pouvoir desservir plus rapidement encore les clients locaux du
Limbourg et de la Campine. #
DNF08-008
27-04-2010
14:05
PROOF PDF
Pagina 22
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / NETWORK INTEGRATOR OF THE YEAR
DIMENSION DATA
TROIS FOIS DE SUITE
imension Data est élue Network
Integrator of the Year pour la
troisième fois consécutive. Le jury
a été de nouveau unanime à propos
du vainqueur. La division belge du
groupe sud-africain Dimension Data est devenue ces dernières années un intégrateur réseautique qui
donne le ton. Ses références sont
la Commission européenne, le Ser-
D
entièrement sans fil, ainsi que le
Service Public Fédéral Sécurité Sociale. Il s’agit d’une solution VoIP
Cisco avec Microsoft Communications Server et Unified Messaging.
Quasiment mille collaborateurs recevront un téléphone dual mode de
Nokia, avec lequel ils pourront appeler en interne sans fil via le LAN
et qu’ils pourront utiliser comme
TELINDUS BELGACOM ICT
DAVANTAGE DE SERVICES GÉRÉS
ette année encore, Telindus Belgacom ICT a été élue numéro un par
les lecteurs de Data News. En tant qu’intégrateur de réseaux, elle
continue donc de jouer un rôle en vue en Belgique. Elle est fortement présente dans les pouvoirs publics et les institutions financières.
De par sa culture
d’entreprise, Telindus
entretient un lien relationnel étroit avec
ses clients, mais sur
le plan de la flexibilité, elle a dû céder du
terrain après le rachat
par une Belgacom fortement orientée processus. Elle garde
toutefois une solide
réputation parmi le
top 500 des clients
dans notre pays, sur qui se focalise l’attention aujourd’hui. Le chiffre d’affaires des services de centre de données a même progressé de 29%.
L’entreprise de Haasrode près de Louvain, dirigée par Kris Verheye, est
en outre la seule à proposer l’ensemble complet des services fixes et
mobiles, services gérés, intégration de systèmes et sécurité. L’intégration de ces services en combinaison avec un seul account manager par
entreprise n’est pas une sinécure. #
C
SIEMENS ENTERPRISE
COMMUNICATIONS
EN QUÊTE DE RACHATS
es dernières années, Siemens Enterprise Communications s’est toujours davantage concentrée sur les services d’intégration, tout en
restant évidemment bien connue des grandes sociétés pour ses centraux
téléphoniques HiPath. Mi-2008, l’investisseur de capitaux Gores y est devenu actionnaire majoritaire. Conjointement avec Siemens, un budget de 350
millions EUR fut alors libéré pour des rachats. Nortel
lui fut... chipée par Avaya,
mais des rumeurs circulent,
selon lesquelles Siemens
reprendrait le spécialiste de
la visioconférence Polycom.
En Belgique, Siemens Enterprise Communications occupe 220 collaborateurs et enregistre un
chiffre d’affaires de 64 millions EUR. Ses principales références sont la
Commission européenne, l’Otan, Brussels Airport, Argenta et le géant chimique UCB. Pour sa croissance, l’entreprise mise surtout sur unified
communications sur base d’OpenScape. Avec cette solution, elle a toujours été le précurseur industriel. Pour les réseaux de données, elle fait
appel à Enterasys, précédemment rachetée aussi par Gores et intégrée
à Siemens Enterprise Communications. #
C
vice Public Fédéral Affaires Etrangères, Electrabel et, récemment, la
société de transports bruxelloise
STIB. Didata vise dès lors le top 500
des entreprises en Belgique. Ces
dernières années, elle a pu profiter
des prestations quelque peu en recul de Telindus après sa reprise par
Belgacom. Beaucoup de responsables de Telindus ont alors quitté
l’entreprise.
Malgré une année de crise, Pierre
Dumont, le general manager, est
parvenu à augmenter de 10% encore son chiffre d’affaires durant
l’exercice 2009 se clôturant en septembre, pour le porter à quasiment
150 millions EUR. La société a accueilli 25 nouveaux clients, dont
l’ULB avec un système réseautique
22
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
un GSM à l’extérieur. Tout cela fait
l’objet d’un contrat d’1,2 million
EUR sur trois ans.
Les produits représentent encore
et toujours 54% du chiffre d’affaires
de Dimension Data. L’intégrateur
met toujours davantage Microsoft
sur le marché, tout en restant l’un
des plus grands clients de Cisco,
tant en réseaux de données que de
téléphonie. EMC est utilisée pour
le stockage et Avaya pour les solutions de centres d’appels. Elle se
distingue aussi avec des solutions
de sécurité ces dernières années.
Pour les grands dossiers comme
la reprise de WIN ou le nouveau
contrat IRIS du gouvernement
bruxellois, Didata a dû cependant
s’incliner. #
DNF08-008
27-04-2010
14:06
PROOF PDF
Pagina 23
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / MOBILE VENDOR OF THE YEAR
RESEARCH IN MOTION
APPLE
UNE PLATE-FORME BUSINESS ÉPROUVÉE
LA RÉVOLUTION PAR LES APPS
ui, BlackBerry est encore et toujours la plus solide plate-forme pour
le mail professionnel et les applications d’entreprise. De plus, pour
ce qui est de définir une stratégie ‘restrictive’ pour les utilisateurs et spécifier ce qui peut être fait exactement, la plate-forme de BB convient un
tantinet mieux que les solutions concurrentes. Et avons-nous déjà dit
que l’entreprise canadienne profite en partie joliment du glissement des
GSL vers les smartphones?
Ses tentatives pour contrer le succès de
l’iPhone ont été toutefois jusqu’à
présent peu fructueuses. C’est
ainsi que le BlackBerry Storm
(le premier BlackBerry sans
clavier physique et avec écran
tactile) a été accueilli avec des
sentiments mitigés et que l’App
World, le magasin d’applications
de RIM, n’atteint que lentement
sa vitesse de croisière.
Le jury a donc attribué une deuxième place à BlackBerry, mais a
aussi estimé que l’on a peu entendu parler l’an dernier du fabricant
de smartphones. L’on est curieux de voir si cela va changer
l’an prochain. #
L
O
NOKIA
LA FIN DU TUNNEL?
okia est le fournisseur le plus complet sur le marché des appareils
mobiles. C’est du moins l’avis de notre jury. Et il convient d’appeler
un chat, un chat: les Finlandais sont encore et toujours les incontestables
leaders du marché belge, y compris sur le plan des smartphones. Mais
il convient d’ajouter aussi que Nokia a évolué ces dernières années du
rôle de novateur à celui de suiveur, et cela pourrait coûter cher à terme
au plus grand fabricant de GSM au monde.
En outre, Nokia a été accablée par la crise et semble avoir quelque peu
perdu de son feeling avec son public. On ne parle plus aujourd’hui que
de l’iPhone et d’Android, et Nokia semble ne pas encore avoir remonté
complètement la pente.
Ce qui est positif par contre, c’est sa collaboration
avec Intel sur la nouvelle plateforme ‘Meego’
(qui devrait être
un concurrent
direct
d’Android), ainsi que le
lancement de pas
mal d’appareils axés
sur les médias sociaux. Ceci pour indiquer que Nokia commence à voir lentement la
lumière au bout du tunnel. #
N
es réactions de compassion ont
fusé lorsqu’Apple annonça le
lancement d’un téléphone. Mais
les dents ont rapidement grincé
dès après l’arrivée de l’iPhone. Le
petit mobile de Steve Jobs a en effet révolutionné l’industrie et ce
n’est qu’aujourd’hui, soit 3 ans plus
tard, que les autres fabricants
commercialisent des appareils qui
peuvent plus ou moins soutenir la
comparaison avec l’iPhone.
En 2010, plus de 50 millions d’iPhone ont été vendus et quasiment 4
milliards d’applications ont déjà été
téléchargées de l’App Store. En
outre, les magasins sont aujourd’hui remplis de clones iPhone, tellement même que la part de
marché de l’appareil
original en souffre.
Le fait qu’Apple ait
remporté un Data
News Award, et pas
BlackBerry ou le n°
1 du marché, Nokia, est dû non seulement à la commande tactile intuitive et à l’interface
innovante de l’iPhone, même si ces
propriétés ont assurément veillé à ce
que l’appareil fasse
aussi son entrée
dans l’entreprise.
Ce qui est peut-être
plus important encore, c’est le succès
rencontré par le
magasin d’applications associé à l’appareil. Si l’iPhone est plus populaire
que le Palm Pre ou le Motorola
Droid, c’est surtout dû au fait
qu’Apple offre à ses clients un
choix incroyable dans son App Store (quelque 150.000 applications).
Faut-il s’étonner dès lors que
quasiment tous ses concurrents disposent aujourd’hui de leur propre
magasin
d’applications? Dont Android
Market de Google, où l’on
trouve à présent déjà quelque
30.000 applications pour les télé-
phones intelligents qui tournent
sur le système d’exploitation mobile du géant internet. Mais Microsoft, Research In Motion, Nokia et
même de nombreux opérateurs télécoms ne sont pas en reste, ce qui
permet à pratiquement chaque téléphone avec connexion internet
de télécharger et d’utiliser des
apps. Des apps qui promettent
donc une grande révolution et, rendons à César ce qui est César, c’est
Apple - et non RIM ou Nokia - qui
est à la base de cette vogue. D’où
cette consécration. Et c’est sans
parler de cet autre appareil mobile qui a été présenté il y a quelques
mois: l’iPad. #
N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS
23
DNF08-008
27-04-2010
14:06
PROOF PDF
Pagina 24
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / TELECOM SERVICES VENDOR OF THE YEAR
MOBISTAR
BELGACOM
PRÉSENTE SUR TOUS LES MARCHÉS
LE COUP D’ACCÉLÉRATEUR GRÂCE À VERSATEL?
lus de onze années après la libéralisation du secteur télécoms, Belgacom continue de dominer le marché professionnel.
C’est aussi ce qu’a démontré l’enquête de fin d’année réalisée par
Data News auprès de 300 entre-
L
P
A ce jour, Belgacom est également
le seul acteur à proposer à la fois
le fixe, le mobile et les données aux
entreprises. Le seul hic reste l’offre
internationale, où elle doit se tourner vers son concurrent, Orange
Business Services.
’an dernier, Mobistar avait remporté le Data News Award for Excellence, mais doit cette fois s’incliner devant Belgacom. L’offre fixe de
l’opérateur mobile pourrait cependant cette année recevoir un nouvel
élan. Fin mars, il a en effet reçu le feu vert pour la reprise du réseau à
fibre optique de
1.800 km, des deux
centres de données et des 9.000
clients professionnels de Versatel.
L’opérateur néerlandais KPN voulait en effet s’en
défaire. Mobistar,
qui a déboursé à
cette fin 65 millions
EUR, l’a emporté
sur Telenet et a ainsi accueilli 135 collaborateurs supplémentaires. Mobistar se concentre aussi sur les services machine-to-machine novateurs et été choisie par Orange, à la mi-2009, comme siège central M2M
pour le groupe. L’opérateur mobile peut aussi compter sur son entreprise sœur, Orange Business Services (OBS), avec laquelle elle a récemment déménagé dans de nouveaux bâtiments proches de l’Otan à
Evere. L’an dernier, OBS a décroché le contrat du réseau mondial reliant
toutes les ambassades belges. #
TELENET
L’ENTREPRISE QUI MONTE
l y a exactement deux ans, Telenet avait empoché le Data News Award
for Excellence et poursuit depuis lors son petit bonhomme de chemin.
Sa division b2b a bien résisté à la crise l’an dernier et a enregistré une
croissance nulle par rapport à 2008 avec un chiffre d’affaires d’un peu
moins de 77 millions EUR. Elle a subi du reste l’influence de l’arrêt d’un
certain nombre de
contrats de téléphonie wholesale.
La division dirigée
par Martine Tempels compte 130
collaborateurs et
quelque
9.000
clients professionnels. Ses principales références
sont le Ziekenhuisgroep Antwerpen,
Colruyt, les stations-services Q8, Roularta, le Persgroep et Digipolis. Elle privilégie toujours davantage aussi la technologie coax pour les
connexions haut débit. C’est ainsi que KBC y a déjà connecté quelque 200
agences. Elle attend de voir ce que donnera la licence 3G mobile en automne. Un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires belge total en entreprises est en effet l’apanage des services mobiles. Pour Martine Tempels, il ne fait aucun doute que Telenet doit y jouer un rôle. #
I
prises. Sept entreprises belges sur
dix font appel à Belgacom pour la
téléphonie. Proximus a conclu un
contrat avec 67% de toutes les entreprises. Et pour les services de
données, Belgacom détient une part
de marché de 41%, en partie grâce
à Telindus. Cette domination en dit
évidemment long sur la concurrence, mais indique aussi que l’opérateur historique continue d’investir dans la nouvelle technologie et
élargit son portefeuille avec de nouvelles solutions. L’intégration de
Proximus en vue de permettre à un
seul account manager de proposer
la gamme complète, commence
progressivement à porter ses fruits.
Quasiment 100.000 nouvelles cartes
SIM sont venues s’ajouter, et les
données mobiles ont crû de pas
moins de 20% l’an dernier.
24
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
Les services gérés, sur base de ses
centres de données bruxellois et
malinois, tant pour la sécurité, la
collaboration que pour l’hébergement, ont crû de pas moins de 29%.
C’est en partie grâce à cela que
l’enterprise business unit de Michel De Coster a pu limiter à 3% la
perte de son chiffre d’affaires en
2009 à 2,5 milliards EUR de rentrées totales.
La stratégie choisie n’a subi aucun
changement. De Coster entend
continuer à miser sur la convergence au moyen, notamment, du
réseau Explore, de solutions bout à
bout et du modèle hybride (combinaison on-site & hosted, cloud computing). Le jury était dès lors d’accord pour attribuer cette année le
Data News Award for Excellence à
Belgacom. #
DNF08-008
27-04-2010
14:06
PROOF PDF
Pagina 26
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / MOST INNOVATIVE COMPANY OF THE YEAR
APPLE
FIÈRE DE L’IPAD
out ce qu’Apple touche semble se
changer en or ces dernières années.
L’iPod a été une révolution dans le monde des lecteurs musicaux. L’iPhone a
mis (enfin) en branle le marché des
smartphones et, partant, l’utilisation de
l’internet à haut débit mobile. Rien que
pour cela, les principaux concurrents
d’Apple sur le marché des téléphones
mobiles et les opérateurs mobiles seraient prêts à embrasser les pieds du
CEO d’Apple, Steve Jobs. L’innovation,
c’est aussi l’App Store et ses milliers
de petites applications souvent bon
marché qui, conjointement, rapportent des millions, mais aussi la technologie tactile utilisée par Apple et le
design de ses appareils. Il est temps
de passer à autre chose, a dû penser Steve Jobs, et voilà qu’est né l’iPad.
Ce PC tablette new look - certains le qualifient de version PC de l’iPhone - inaugure une fois encore un nouveau segment, auquel les créateurs
d’applications pourront réagir et les spécialistes concurrents en hardware et software pourront s’accrocher avec leurs propres tablettes.
L’analyste iSuppli a récemment estimé qu’Apple vendrait d’ici 2 ans 20
millions d’iPad. #
T
Avec le système
d'exploitation Android et le
smartphone Nexus One,
Google entend conquérir le
marché du mobile.
GOOGLE
LA CULTURE DE L’INNOVATION
oogle peut se targuer d’être
l’une des plus importantes entreprises au monde. Sur le marché
internet, certes, mais aussi parce
qu’elle n’hésite pas à défier les acteurs confirmés tels Microsoft et
Apple. Et ce dans des domaines qui
ne constituaient pas au départ son
coeur de métier; ainsi, progressivement, Google devient aussi un
acteur en logiciels, voire en matériel. “Pourquoi sinon, Microsoft
s’aventurerait-elle dans le nuage,
pensez-vous?”, pour reprendre la
question rhétorique posée par un
membre du jury de ces Awards. Serait-ce dû à la culture de l’innovation que Google propage? Chaque
collaborateur de Google est libre
de consacrer 20% de son temps de
travail à des projets personnels.
Une mini-liste des domaines dans
lesquels Google innove? Les algorithmes de recherche, auxquels
l’entreprise se consacre de manière permanente. Et par là même la
manière toujours plus ciblée avec
laquelle Google peut proposer des
publicités en ligne aux utilisateurs.
Il en résulte que Google se réserve
encore et toujours une très grande
part du gâteau de la publicité en
G
26
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
ligne. Il y a ensuite Gmail qui est devenu très vite un redoutable concurrent de Hotmail et qui a été récemment étoffé par Google Buzz, destiné à concurrencer Twitter et Facebook. Google Wave est une véritable innovation sur le plan de la
collaboration en ligne et avec Chrome, Google a créé l’un des navigateurs internet au fonctionnement le
plus fluide au monde. Google Earth et Maps ont prêté main fort au
monde GIS. Les projets de numérisation de livres sont plus contestés,
mais sont à tout le moins innovants,
alors que Google Street View cartographie l’ensemble du réseau
routier avec une caméra placée sur
le toit d’une voiture. Sur le marché
mobile, Google a créé le système
d’exploitation Android, qui a évidemment abouti dans son smartphone Nexus One. De plus, Google
expérimente les réseaux à fibres ultrarapides aux Etats-Unis et
construit des serveurs, commutateurs et d’autres technologies de
centre de données innovants pour
ses besoins propres. Selon certains,
Google est même déjà devenue en
catimini l’un des plus importants fabricants de matériel au monde. #
IBM
UNE TRÈS LARGE PALETTE
uiconque considère encore IBM comme un vendeur de matériel vieux
jeu, a dû vivre ces dernières années dans un abri atomique. IBM injecte en effet chaque année quelque 6 milliards $ dans la R&D, elle dispose de 3.000 chercheurs et de 30.000 brevets environ. En 2009, l’entreprise fut de nouveau la reine des brevets devant Microsoft, Intel et HP.
Cette R&D couvre les domaines les plus variés. Un aperçu de la gamme:
des processeurs à la fois plus rapides et meilleurs (pas uniquement les
récents processeurs Power7, mais par exemple aussi pour la Nintendo
Wii), les serveurs x86 à mémoire extensible, l’utilisation du matériau ADN
dans le design des puces, la technologie pour faciliter la lisibilité des sites
web, le technologie pour une meilleure gestion de l’eau, la recherche
d’une meilleure communication mobile, la cryptographie, les
smart grids, les puces RFID, etc. Une
annonce très étonnante l’an dernier a
été celle de la recherche effectuée à
propos du graphène, un matériau utile pour le transport optique ultrarapide des données dans les processeurs et la création rapide
d’images. Le graphène est l’un
des candidats au remplacement
du silicium dans les puces. #
Q
Saviez-vous qu'IBM livre
également le processeur de la
console de jeux Nintendo Wii?
DNF08-008
27-04-2010
14:06
PROOF PDF
Pagina 27
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / BELGIAN VENDOR OF THE YEAR
CRONOS
LA MULTIPLICITÉ DANS L’UNITÉ
a-t-il plus d’une Cronos? Non, et pourtant... Depuis sa création en
1991, Cronos est devenue une entité d’un peu moins de 2.000 collaborateurs, mais certes pas dans une grande société monolithique. Ou
pour citer l’un des membres du jury, Cronos est une société qui vole comme qui dirait ‘sous le radar’, parce qu’elle représente en fait un ensemble
de plus de 70 entreprises,
chacune relativement petite en soi. C’est ainsi que la
taille et la vaste base d’expertise d’une grande société peut être combinée à
l’approche entrepreneuriale d’une petite firme, ce qui
motive les travailleurs et ne
peut que renforcer l’attention accordée au client. Au
Un ERP comme Microsoft Dynamics AX
niveau de l’expertise, Cron'est que l'un des nombreux produits du
nos dispose d’un éventail
vaste catalogue du groupe Cronos.
particulièrement large de
connaissances. Outre les classiques tels ERP, CRM, etc. pour les secteurs tout aussi classiques que sont les banques/le monde financier, les
pouvoirs publics, le transport, le pharmaceutique, etc., Cronos propose
aussi des produits et des services pour la gestion documentaire, les systèmes d’informations géographiques, le search engine marketing et bien
d’autres. Bref, c’est là une société qui a mérité largement cet award. #
Y
BARCO
L’ICT EN IMAGE
L
a liste de cette catégorie a
d’abord quelque peu surpris le
jury, mais à y regarder de plus près,
toutes les entreprises citées présentent de jolies références ICT.
Ainsi, si la courtraisienne Barco
joue aujourd’hui un rôle en vue sur
le marché mondial de la visualisation, c’est aussi grâce aux efforts
déployés pour assurer le support
ICT de ses produits. Tout fournisseur d’écrans destinés aux avions,
centres de contrôle aérien, sys-
projecteurs étaient utilisés dans le
monde. Au cours des premiers
mois de cette année, Barco a enregistré des commandes pour
1.000 projecteurs supplémentaires
ainsi que pour la mise à niveau vers
des systèmes numériques de plus
de 3.000 cinémas-théâtres Cinemark aux Etats-Unis. Les projecteurs Series 2 de Barco ont passé
du reste avec succès le test de
conformité DCI, un test qui offre
aux exploitants des salles obscures
tèmes médicaux et environnements industriels se doit également
d’en garantir un bon support numérique (dont des systèmes d’analyse d’erreurs et d’assistance), ainsi que leur intégration à d’autres
éléments des systèmes globaux.
Barco développe ainsi des logiciels
pour des systèmes de guidage du
trafic aérien, instruments de bord
pour avions, surveillance d’émissions, salles de contrôle et gestion
d’écrans, mais aussi pour le traitement et la numérisation des
images, outre le traitement des signaux en temps réel.
2009 a été la meilleure de l’histoire pour les systèmes de projection
numérique dans les cinémas,
puisque fin 2009, quelque 6.500
et aux studios cinématographiques
des certitudes en matière de compatibilité et d’interopérabilité. En
outre, Barco a aussi enregistré des
commandes de grands affichages
basés LED, entre autres sur Times
Square à New York, mais aussi de
systèmes d’imagerie médicale sophistiqués.
Ces dernières années, Barco a encaissé durement les effets du caractère cyclique du marché, avec à
la clé une restructuration et un recul de son chiffre d’affaires. Mais
avec les nouveaux projecteurs numériques - y compris pour les projections 3D - et de nouveaux produits dans les autres segments du
marché, Barco reste l’un des rares
joyaux de la technologie belge. #
SD WORX
L’ICT DANS VOTRE FICHE DE PAIE
otre fiche de paie a peut-être été imprimée à l’initiative de SD Worx,
mais cela mis à part, beaucoup pourraient s’étonner de l’award décerné à cette entreprise. Sachez donc que SD Worx a bien d’autres choses
à offrir ‘que’ le calcul des salaires. L’entreprise propose en effet une offre
globale de services axés
sur le personnel, comme
l’engagement (et éventuellement la rétention) de travailleurs, leur rémunération, le suivi de leurs performances, leur formation
et leurs possibilités d’évolution jusqu’aux opportunités de leadership. SD Worx
supporte tout cela avec des
logiciels propres, à usage
interne, mais est aussi
fournisseur de software à
des tiers. Et il ne faut pas perdre de vue non plus les possibilités de Software as a Service notamment. En même temps, l’entreprise a également
joué la carte internationale avec, outre la Belgique, des activités dans les
pays limitrophes. SD Worx affirme desservir aujourd’hui près de 40.000
clients. En outre, elle a été à la base en 2006 de Pay Circle, un réseau européen de partenaires lui permettant de desservir des clients dans 19
autres pays. #
V
N° 8 • 30/4/2010 DATA NEWS
27
DNF08-008
27-04-2010
14:08
PROOF PDF
Pagina 28
AWARDS FOR EXCELLENCE 2010 / BELGIAN START-UP OF THE YEAR
COLLIBRA
BABELWAY
L’INTERPRÈTE NUMÉRIQUE
UN ÉCHANGE SÛR DE FACTURES ET
BONS DE COMMANDE
ollibra n’est peut-être pas la
start-up belge la plus ostentatoire, mais elle a largement mérité sa récompense. L’application
que la petite entreprise a développée est en effet très appréciée tant
chez nous qu’à l’étranger et est
même qualifiée par PriceWaterhouseCoopers de ‘technologie-clé
sémantique’.
Cette émanation de la VUB soutenue par du capital-risque se
concentre sur la structure informative des organisations. L’équipe
du co-fondateur et CEO, Felix Van
de Maele, a créé un logiciel qui explique la signification (sémantique)
des données et messages, afin de
C
tient que la signification des données. Il ne s’agit donc ici ni du énième format sémantique, ni d’un
nouveau container pour le stockage de données. Il s’agit en réalité
d’ontologies (spécifications formelles de concepts) qui sont immédiatement utilisables et simplifient grandement la gestion des
données et les projets SOA. “Si une
entreprise change demain de système ou si un format vient s’ajouter, l’ontologie est adaptée, et le
travail peut se poursuivre aussitôt
après.”
En décembre, Collibra fut lauréate du concours des start-ups de la
Semantic Technology Conference
abelway, un développeur de logiciels de gestion de documents, dispose d’une solution Saas pour l’échange B2B de données. La petite
entreprise des entrepreneurs wallons François Van Uffelen (ex-Accenture) et Mathieu Pasture permet d’échanger factures, bons de commandes, lettres de voiture, etc. entre entreprises d’une manière sûre et
juridiquement appropriée et sans se soucier du type de format.
Ces derniers mois, la
solution basée sur internet a déjà été adoptée par les chaînes
commerciales Delhaize et Carrefour, sans
oublier eBay et The
Phone House. L’éditeur de logiciels, fondé en 2007, a réussi
récemment encore à récolter des fonds auprès de Nivelinvest et des actionnaires existants (une dizaine d’investisseurs, dont E-Merge et Sherpa Invest). En 2009, Babelway s’est vu attribuer la récompense de la ‘Jeune Entreprise de l‘Année’ dans le cadre du concours Enterprize. #
B
ELEMENT61
CENTRE D’EXPERTISE EN GESTION BI
ET PERFORMANCES
lement61 est la petite entreprise de l’ex-directeur du spécialiste en gestion BI et performances
Cognos Belux, Stijn Vermeulen, et
de son associé Iver van de Zand. Le
nouveau venu continue du reste à
opérer dans le même secteur. C’est
ainsi qu’Element61 (ce nom renvoie
à l’élément prométhium du tableau
de Mendeleïev) fournit des services
de consultance indépendants en
matière de gestion des performances et se profile comme une
Stijn Vermeulen
espèce de ‘centre d’expertise’.
Il y a quelques semaines, un accord
de collaboration a encore été conclu avec la Katholieke Hogeschool Mechelen: la jeune entreprise et l’école supérieure ont mis conjointement
sur pied un projet de recherche des besoins BI des PME et de la meilleure solution SaaS pour ces dernières. En 2009, Element61 a aussi racheté VRS Consulting, un spécialiste en solutions de business intelligence
appartenant à SAP. Element61, créée en 2007, croît rapidement et peut
déjà se prévaloir de belles références, dont Atlas Copco, De Lijn, Johnson & Johnson et Manpower. #
E
les rendre utilisables et réutilisables. “Considérez-nous comme
un interprète qui élabore une sorte de dictionnaire, avant de commencer à traduire”, déclare Van de
Maele. D’autres éditeurs de logiciels tentent depuis longtemps déjà de proposer des solutions qui
sont des prolongements du produit
de Collibra. Avec le gros problème
qu’on veut à tous les coups fondre
la sémantique dans l’un ou l’autre
format existant, comme XML. Pour
Van de Maele et son équipe, ce n’est
pas là la bonne méthode. La solution de la spin-off bruxelloise ne re28
DATA NEWS N° 8 • 30/4/2010
à Vienne (parmi 16 participants de
10 pays), réussissant à démontrer
qu’elle possédait un solide modèle ‘go-to-market’ et des clients satisfaits, notamment le gouvernement flamand et SCA Packaging.
La jeune entreprise s’est aussi bien
entourée: Tony Mary et Dirk Boogmans (ex-GIMV) notamment font
partie du conseil d’administration.
Après un investissement initial de
850.000 EUR de capital d’amorçage en 2008, Collibra recherche à
présent activement de nouveaux investisseurs. #

Documents pareils